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Structures hyperfines de raies du spectre d'arc du mercure et moment quadrupolaire de 201Hg

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235639

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235639

Submitted on 1 Jan 1957

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Structures hyperfines de raies du spectre d’arc du mercure et moment quadrupolaire de 201Hg

Jean Blaise, Henri Chantrel

To cite this version:

Jean Blaise, Henri Chantrel. Structures hyperfines de raies du spectre d’arc du mercure et mo-

ment quadrupolaire de 201Hg. J. Phys. Radium, 1957, 18 (3), pp.193-200. �10.1051/jphys-

rad:01957001803019300�. �jpa-00235639�

(2)

193.

STRUCTURES HYPERFINES DE RAIES DU SPECTRE D’ARC DU MERCURE ET MOMENT QUADRUPOLAIRE DE 201Hg

Par JEAN BLAISE et HENRI CHANTREL,

Laboratoire Aimé-Cotton, C. N. R. S., Bellevue (Seine-et-Oise).

18, 1957,

Introduction.

-

Nous avons entrepris en 1952 de

verifier les performances des interfere metres Fabry-

Perot a couches diélectriques ; depuis cette époque, chaque amelioration apport6e aux spectrom6tres photoélectriques a un seul etalon [1] et a double etalon, a ete contr6l6e en étudiant la structure hyperfine d’une raie du mercure. Etant donne le

grand nombre d’auteurs qui se sont int6ress6s a la structure hyperfine des raies du mercure, (il y a eu 70 publications sur ce sujet depuis 1930), nous

avons ete supris de constater le besoin d’une r6vi- sion syst6matique de certaines structures d6ter- min6es anterieurement. Grace aux nombreux enre-

gistrements de raies ainsi effectu6s, nous avons

maintenant a notre disposition toutes les donn6es

expérimentales necessaires a la determination des moments nuel6aires des isotopes impairs du mer-

cure et, en particulier, du moment quadrupolaire

de l’isot6pe 201.

Le moment quadrupolaire de 2°1Hg a ete d6ter-

mine pour la premiere fois en 1935 par Schüler et Schmidt [2] a partir des constantes de couplage quadrupolaire B des termes 6p 3PO et 6p 3PO du spectre d’arc du mercure ; ils obtinrent un moment

quadrupolaire Q == 0,5 X 10-24 cm2. En 1950,

Murakawa et Suwa [3], utilisant le terme 6p 3PO

,

ont obtenu Q

=

0,2 x 10-24 cm2. De leur mesure

de la resonance quadrupolaire nuel6alre d’un cristal de HgC’2, Dehmelt, Robinson, et Gordy [4], en 1954, ont d6duit un moment quadrupolaire de 0,6 X 10-24 cm2. Enfin, r6cemment, Murakawa [5], ayant amélioré sa mesure de la structure hyperfine

du terme 1PY et tenu compte dans le calcul de Q des

interactions de configurations électroniques, a

conclu a une valeur de 0,42 X 10-24 cm2.

De telles divergences n’ont rien d’étonnant quand on songe d’une part a la difficult6 de la determination des constantes de couplage B qui

sont tres sensibles aux erreurs de mesure et d’autre

part aux hypotheses intr duites dans le calcul de Q

a partir de B, que ce soit en spectroscopie optique

ou, surtout, en radiofréquence. Un des buts de ce

travail a done ete la determination aussi precise

que possible des constantes de couplage B des

termes P° de la configuration 6s6p de Hg I.

L’accord entre les valeurs de Q, d6duites de ces

constantes B, est susceptible d’être ameliore par

un raffinement des calculs.

Dans tout ce qui suit, les notations utilis6es sont

celles de Kopfermann [6].

L’énergie WF des niveaux hyperfins d’un terme spectral d’énergie Wj est donn6e par la formule de

Casimir [7] :

F est le nombre quantique hyperfin, J le nombre

.quantique interne et I le spin nuel6alre: Le facteur d’intervalle magnétique A et la constante de cou- plage quadrupolaire B seront exprimes en milli- kaysers (1 mK

=

10-3 cm-1).

FIG. 1.

-

Schema de niveaux du spectre d’arc du

mercure.

La figure 1 donne le schema des-niveaux qui

fournissent les transitions les plus importantes

de Hg I. On voit que pour la détermination du

moment quadrupolaire, les termes int6ressants sont

ceux de la configuration 6s6p. Parmi eux, il n’y a

que le terme 3P02 qui soit independant du couplage

et qui permette donc un calcul simple de Q à partir de B. C’est pour cette raison qu’il a 6t6

choisi pai Sehüler et Schmidt. Nous verrons qu’on peut determiner directement les trois intervalles

hyperfins de ce terme a partir de la raie X 5 461

(6s6p 3Pg

-

6s7s 3S1) et qu’on obtient ainsi une

valeur precise de B. L’interprétation de la raie 13

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803019300

(3)

194

verte necessite au pr6alable la determination de la structure hyperfine du terme 3S1 que l’on d6duit de la raie À 4 047 (6s6p 3P00

-

6s7s 3S,).

La structure hyperfine du terme 3Pfl est

mesur6e directement sur la raie À 4 078 (6s6p 3P?

-

6s7s IS.) dont toutes les composantes

sont parfaitement r6solues.

Le raie x 4 358 (6s6p 3P1 - 6s7S 3S01) permet un

controle tres satisfaisant des determinations

s6par6es des structures hyperfines des termes 3P01

et 3S1.

Quant au terme 6s6p 1P01, la determination de sa structure hyperfine devrait pouvoir se

d6duire immediatement de 1’6tude des raies À 4 916 (6s6p 1P01

-

6s8s 1So) ou À 4 108 (6s6p 1p01

-

6s9s 1S0) qui sont identiques, au deplacement isctopique pr6s. Malheureusement, la composante

médiane de l’isotope 201 est masquee par la plus

intense de l’isotope 199. Nous indiquerons un pro- cede base sur des considerations de déplacements isotopiques qui permet d’estimer la position de

cette composante et par suite d’évaluer B.

Murakawa et Suwa ont essay6 de d6duire la structure du terme 1P01 de la raie X 5 790 (6s6p 1Pî

-

6s6d 1D2)’ Cette raie est perturbee par x 5 789 (6s6p 1P01

-

6s6d 3D,) et de plus, les composantes

interessantes pour le calcul de B sont tres faibles

(1,10 et 0,22 %) et leur distance est inférieure a 50 mK, soit moins de 1 /25 de la structure totale,

ce qui limite s6rieusement la précision de la mesure.

Nous avons mesure la raie X 4 347 (6s6p I-PO,

- 6s7d 1D2) qui présente une structure hyperfine

du meme type que x 5 790.

Il s’est av6r6 que le terme 7d ID2 etait perturb6

par le terme 7d ’D3, cette perturbation etant ana- logue a celle des termes 6d lD2 et 6d lD3, bien que

plus faible. Dans ces conditions le coixtr61e de la structure du terme 6p 1P01 a l’aide de cette raie est

assez al6atoire.

Résultats expérimentaux.

-

Les enregistrements

des raies ont ete effectués avec des 6paisseurs

d’6talon comprises entre 1,132 et 65,250 mm (1).

Les grandes 6paisseurs ont ete mesur6es a 1’aide d’un comparateur, les faibles a 1’aide des raies

À 4 358 et X 4 347 de Hg198.

Nous avons utilise sept types de sources de

lumière dont la puissance allait de 1,5 W a 2 KW.

Les positions des composantes de structure hyper-

fine sont identiques, quel que soit le type de lampe,

mais leurs iiiteiisit6s relatives ne sont les intensités

th6oriques que pour les lampes fonctionnant sous

faible pression. Nous ne parlerons dans la suite que des enregistrements effectues avec une cathode

creuse de Schüler refroidie a I’azote ou a 1’hydro-

(1) Sur 1’enregistrement de la raie X 4 358 effectué

avec une

épaisseur de 1,132 mm, les composantes g et

e

dis- tantes de 69 mK sont

encore

séparées,

ce

qui indique

une

finesse effective de 65.

gene liquides, le neon ou l’hélium servant a produire

la d6charge. Nous avons 6galement obtenu de bons enregistrements de raies faibles avec un tube sceII6 contenant de la vapeur de mercure pure et excite

au moyen d’un générateur H. F. a magnetron (« Raytheon microtherm unit ») de 2 450 Mc Is, en

n’utilisant que 10 a 15 % de la puissance disponible

et en refroidissant le tube avec un ventilateur.

D’apr6s Nier [8], les abondances relatives des

isotopes du mercure sont les suivantes : TABLEAU I

"

Chaque fois que cela a ete possible, nous avons pris comme origine des structures hyperfines la composante de l’isotope 200. Presque toutes les

raies etudiees ayant deja ete analys6es par Schfler et ses collaborateurs [1], [9], [10], nous avons

adopt6 leurs notations.

Nous indiquons pour chaque raie la structure cbservee, la position des centres de gravite des isotopes 199 et 201 et les schemas de niveaux

hyperfins correspondants.

A moins d’indication contraire, 1’erreur probable

sur la position des composantes est inf6rieure

almK.

RAIE X 4 047 A (6s6p 3P# - 6s7s 3S1).

-

Un enregistrement fait avec une epaisseur d’6talon

de 3,836 mm permet la determination directe du terme 7s 351, toutes les composantes des isotopes impairs 6tant parfaitement r6solues. Au cours

d’un enregistrement fait avec une epaisseur de 5,146 mm, nous avons substitué a la cathode

v

FIG. 2.

-

A 4 047 A (6s6p 3Po

-

6s7s 3S,).

(4)

creuse une lampe a Hg198, ce qui nous- a permis de rep6rer la position de cet isotope par rapport aux composantes a et B. Enfin avec une epaisseur

d’étalon de 22,105 mm, nous avons pu s6parer les isotopes 200 et 202 et mesurer leur distance a la composante B. Aucune experience ne nous ayant

permis de s6parer l’isotope 204, nous avons admis que les isotopes 200, 202 et 204 6taient 6qui-

distants.

Les figures 2 rassemblent les résultats ainsi obtenus. On voit que le terme 7s7s 3S1 ob6it parfai-

tement a la loi d’intervalle de Lande et qu’il a donc

la sym6trie sph6rique, comme l’exige la distri- bution de sa densite 6lectronique.

RAIE X 4 078 A (6s6p 3PO

-

6s7s ’SO).

-

Toutes

les composantes impaires 6tant r6solues sur un enregistrement fait avec le tube excite en haute

frequence et une epaisseur d’étalon de 4,770 mm (fig. 3a), on a imm6diatement la structure hyper-

fine du terme Op 3PO.

En raison de l’intensit6 plus faible de la raie À 4 078, le deplacement isotopique 200-202 n’a pas

-

FIG. 3b et 3c : Structure ;hyperfine et schémas de niveaux.

FIG. 3.

-

À 4 078 A (6s6p 3Pl - 6s7s 180).

ete mesure avec une precision aussi grande que

pour X 4 047.

Comme pour X 4 047, la substitution en cours

d’enregistrement de la lampe a r9sHg a la cathode

creuse a permis de rep6rer la position de cet isotope

par rapport aux composantes impaires (A, 198 ==242+1 mK).

RAIE À 4 358 Å (6s6p 3P01

-

6s7s 3S1).

-

Cette

raie a ete enregistr6e avec des 6paisseurs d’6talon

tres diverses et seule la composante d (0,59 %) n’a

pas pu etre isolee.

FIG. 4. - X 4 358 A (6s6p 3p,

-

6s7s 3S1).

L’accord avec la structure calcul6e a partir des

termes 3 PO et 3S1 est excellent et nous consi-

d6rerons donc comme tres sure la valeur de B tir6e du terme 3Pi.

L’isotope 196 (0,15 %) est visible sur un enre- gistrement effectu6 avec la cathode creuse refroidie a l’azote liquide (intensite du courant : 1 = 8 mA)

et une epaisseur d’6talon de 22,105 mm.

RAIE x 5 461 (6s6p 3PO

-

6s7g 3S1).

-

Cette

raie a ete enregistr6e avec un etalon double, la

cathode creuse 6tant refroidie a 1’hydrogene liquide (1

=

7 mA). Nous avons constitue ce double etalon

d’un etalon a 7 couches di6lectriques d’6paisseur 4,350 mm et d’un etalon a 5 couches d’épaisseur 34,800 mm ou 65,250 film, soient les rapports, 8 ou

15.

D’autres enregistrements ont ete faits avec un

etalon simple d’épaisseur 22,105 mm et une cathode

creuse refroidie h 1’azote liquide (I

=

8 mA).

Seules n’ont pas ete r6solues les compo- santes B (10,11 %) et e (1,41 %). L’intervalle (e, f)

6tant identique a l’intervalle (a, b) la position de e

se calcule immédiatement.

(5)

196

La distance de B a la composante 202 est au

maximum de 0,5 mK, B se trouvant du cote de la

composante 200.

FIG. 5a : Cathode

creuse

refroidie a 1’hydrogene liquide

I=7mA.

Double etalon : (eo

=

65,250

mm

et el

=

eo/15.)

Les composantes paires ont ete enregistrees

avec une

amplification 4 fois plus faible que celle utilis6e pour le reste de 1’enregistrement.

Les 2 composantes designees par

oc

sont des ghosts des composantes 200 et 202 + B.

FIG. 5b et 5c : Structure hyperfine et schemas de niveaux.

FrG. 5.

-

X 5 461 Å (6s6p 3P2

-

6s7S 3S1).

POSITIONS RELATIVES DES ISOTOPES.

-

Les raies

pr6c6dentes ont 6t6 mesurees avec une tres grande precision et nous permettent de tirer des con-

clusions sur les deplacements isotopiques relatifs.

En prenant comme unite le deplacement isotopique (200-202) dans chaque raie, on obtient les r6sultats suivants (Tableau II a).

S,3S1 - 5d96 S2

Pour la raie X 15 295 A°(6s7s 3S1 - 5d96s26 p]3Pg) ,

les deplacements relatifs mesures 6taient les,’sui-

vants [11] (Tableau II b).

C’est cette constance des deplacements iso- topiques relatifs dans les raies non perturb6es qui

nous a permis par extrapolation d’interpréter les

raies X 4 916 et X 4 108 A dont il est impossible de

r6soudre la structure si l’on ne dispose pas d’iso-

topes enrichis.

À 4 916 A (6s6p 1P01

-

6s8s ISO) et X 4 108 A (6s6p 1P01

-

6s9s 1S0).

-

Ces deux raies ont leur terme inférieur commun et leur terme supérieur

n’a pas de structure hyperfine. Elles ne peuvent

donc différer que par leur déplacement isotopique.

Ces raies sont peu intenses en cathode creuse, mais s’excitent tres bien a l’aide du gene-

rateur H. F., comme le montre la figure 6a ou la

r6solvance effective est de 930 000, 1’epaisseur de

1’etalon 6tant de 18,205 mm.

De l’intensité et de la largeur de la composante complexe B + b, on peut conclure que B et b coincident a mieux que 2 mK pres, dans la

raie X 4 916. On en d6duit le schema de niveaux de la figure 6c.

Les structures de la figure 6b ont ete mesurees à

partir du milieu a mi-hauteur de la composante complexe formee par les isotopes pairs. C’est prati- quement le centre de gravite des isotopes pairs qui, d’après le tableau IIa, doit se trouver a une dis- tance y de l’isotope 200 telle que y

=

0,49x ou

x

=

(200-202).

Pour À 4 916, la position du centre de gravite

de Hg199 par rapport au centre de gravite des isotopes pairs est

-

7,60 mK. On a donc : (0,79 + 0,49) x

=

1,28 x

=

7,60.

D’où x

=

5,93 mK. et y = 2,9 mK.

Le centre de gravite de Hg201, en supposant

comme nous L’avons fait, que les composantes b

TABLEAU III a

TABLEAU 11 b

(6)

et B coincident, se trouve a - 1,17 mK du centre

de gravite des isotopes pairs. On a done :

199-201

=

6,43

=

(0,79 + 0,29) x

=

1,08x.

D’où x

=

5,95 mK.

A a 0 B+b

c

FIG. 6a : Tube excité

en

H. F. Épaisseur d’etalon :

e =

18,205

mm.

R6solvance effective : R

=

930 000.

FIG. 6. - X 4 916 I FIG. 7.

-

X 4 108 A (6s6p 1P1- 6s8s 1S0). (6s6p 1P1- 6s9s 1S0).

L’accord entre les deux valeurs de x semble

justifier le procede, qui est confirme par ailleurs par le fait suivant : l’intervalle (198-202) calcule est

de 1,90x, soit 11,3 mK, alors que le meme inter- valle mesure directement par McClung et

Holmes [12] a 1’aide d’isotopes s6par6s, est de

13 ± 1 mK.

La structure calcul6e de À 4 916 est donnée par la figure 6d. La structure de la raie X 4 108 s’en d6duit facilement en observant que 1’inter- valle (A, a) est de 55,2 mK au lieu de 58,2 mK

dans À 4 916. Il en r6sulte que l’intervalle

(199-201)

=

6,43

-

3,0

=

3,43 mK et par suite que (200-202) == 3,2 mK. On en d6duit la structure indiqu6e par la figure 7d, structure qui est bien

eonfirmée par un enregistrement effectu6 avec un

étalon de 39,31 mm d’épaisseur.

Trois autres raies bleues ont pour terme inf6- rieur 6p 1P01, ce sont : À 4 347, À 4 343 et À 4 339.

À 4 347 (6s6p 1P01

-

6s7d 1D2).

-

La figure 8a

montre un enregistrement effectue avec un etalon d’épaisseur 5,146 mm (2). Outre les composantes A, B, C, a et h deja mesur6es par Schüler et Jones [13],

nous avons pu determiner les positions de d et g.

La composante d est tres bien r6solue sur un enregis-

trement effectué avec une epaisseur de 18,145 mm, Ces sept composantes permettent, connaissant la structure hyperfine du terme 6n 1P01, de calculer celle du terme 7d lD2 et par suite la structure de la raie.

FIG. 8b et 8c : Structure et schemas de niveaux.

FIG. 8.

-

X 4 347 Å (6s6p ’P,

-

6s7d ID2)-

À 4 343 (6s6p ’PO - 6s7d SD1).

-

Cette raie est malheureusement masqu6e par un ghost de X 4 358,

du au reseau utilise comme monochromateur, et

d’intensite sensiblement double. La composante complexe des isotopes pairs a la meme largeur que celle de À 4 347 et une composante impaire intense

se trouve a environ + 40 mK.

(2) Nous tenons a remercier M. le Pr D. A. Jackson de

nous

avoir prAt6 cet etalon dont les lames sont

remar-

quablement planes.

(7)

198

À 4 339 (6s6p 1P01

-

6s7d 3D2).

-

Cette raie a

ete enregistrée avec des épaisseurs d’etalon

C g 201 = - 1,6

6

FIG. 9.

-

À 4 339 Å (6s6p 1P1- 6s7d 3D,).

En haut h droite lire

N

45

au

lieu de

N

46.

de 5,105 mm, 18,145 mm et 39,31 mm. Sa structure

n’a ete qu’imparfaitement r6solue et les resultats

indiqu6s sur les figures 9a et 9b ne sont que pro-

visoires pour l’isotope 201 dont seules les compo- santes b et c ont ete observ6es, donnant une s6pa-

ration de 75 mK entre les niveaux

.=

3 /2 et

F

=

5 /2 du terme 7d 3D,. Avant de terminer

l’irterpr6tation de ce terme, il est n8cessaire de considérer les resultats obtenus pour le terme 7d lD2

a partir de À 4 347.

Perturbation des niveaux hyperfins des termes de la conhguration 6s7d.

-

La theorie de l’inter- action quadrupolaire permet de pr6voir pour les

termes de la configuration 6s7d des facteurs de

couplage B tres petits, de l’ordre de 0,05 mK. On

devrait donc s’attendre a ce que les niveaux hyper-

fins de 7d lD2 ob6issent pratiquement a la r6gle

d’intervalle. Or c’est loin d’être le cas. L’appli-

cation de la formule de Casimir aux niveaux hyper-

fins de 7d 1D2 donne : A 201 = - 70,2 mK et

B

=

6,4 mK, valeur cent fois superieure a celle pr6vue par la théorie.

De plus, alors que pour les termes des confi-

gurations 6s7s et 6s6p, Ie rapport des facteurs

d’intervalle des deux isotopes impairs est sensi-

blement constant et 6gal a

-

0,370, il est nota-

blement inf6rieur pour le terme 7d lD2, comme l’indique le tableau III.

TABLEAU III

On se trouve donc en presence d’une pertur- bation par le terme 7d 3D, distant de 20 K, afia- logue a celle des termes 6d ID2 et 6d 3D3 décou-

verte par Schiiler et Jones [13] et interprété par Goudsmit et Bacher [14] et par Casimir [6]. Suivant

ces auteurs, lorsque la structure hyperfine est de

l’ordre de grandeur de la structure fine, des niveaux

ayant la meme valeur de F se repoussent l’un

l’autre. Les niveaux F

=

3 /2 de l’isotope 199 et

F

=

5 /2, F

=

3 /2 et F

=

1/2 de l’isotope 201

sont repouss6s par les niveaux correspondants

de 3D1 comme le montre la figure 8c. Si le

terme 7d lD2 n’était pas perturb6, le rapport des

structures totales des deux isotopes Ag(201) /Aa(199)

serait 6gal a

-

1,11. La theorie de Goudsmit et Bacher permet de pr6voir un rapport de -1,08 et l’expérience donne - 1,07. La position anormale

des centres de gravite des isotopes 199 et 201 par rapport au centre de gravite des isotopes pairs

confirme cette interpretation.

Le terme 7d 3D2 doit etre perturbe par le terme 7d 3D3 distant de 22 K et on peut egalement

prevoirune diminution du rapport Aa(201)/Aa(199).

Pour le calcul de la structure de la raie À 4 339

nous avons choisi Au (201) /Acy (199)

= -

1,07.

L’expérience donne AJ (199)

== -

218 ± 2 mK.

D’ou : Ac (201)

==

233 ± 5 mK. On mesure de

plus G, Ð = 75 mK.

Les deux intervalles sont estim6s. La structure ainsi calcul6e est justifiée par le fait que la position

anormale des centres de gravite des isotopes impairs est analogue a celle de la raie À 4 347, ce qui est conforme hL la th6orie de Goudsmit et Bacher.

Rapport des moments magnétiques des isotopes impairs.

-

Ce rapport se d6duit du rapport des

facteurs d’intervalle du terme 6s7s 3S, : (cf.

tableau III).

(8)

Calcul de (.L199 a partir du terme 6s7s8s,.. -

On a :

Si l’on admet

que :

On a : a6s,

=

1306,8 mK.

En portant cette valeur dans l’expression :

G

oii la correction relativiste F,(I /2, 80)

=

2,2573,

la correction de Breit-Crawford-Schawlow : 8 = 0,88 et la correction de Bohr-Weisskopf :

1

- e =

0,97.

On obtient : u199

=

0,532 magnétons nucléaires.

La valeur trouvée par Proctor et Yu [15] est

u = 0,4994 + 0,001 sans correction diamagnétique et u

=

0,5202 avec la correction de 0,96 % pro-

pos6e par ces auteurs (8).

Calcul du moment quadrupolaire de 201 Hg. -

Le moment quadrupolaire est lie a la constante de couplage quadrupolaire d’un terme spectral par la formule :

B = eQ. ?JJ(o)

ou pjj(0) est le gradient du champ 6lectrique produit par les electrons a 1’endroit du noyau dans la direction du vecteur J.

Nous avons determine B pour tous les termes de la configuration 6s6p,(cf. tableau III).

Le terme 3P02 est indépendant du couplage et

on a :

ou aw est la distance 3P02 - 3Pg avec la correction de Wolfe qui tient compte de l’interaction spin-

orbite (ow = 5 622,6 K).

(3) Avec la correction diamagn6tique calcul6e par Lamb,

on obtient : u =,0,5043 magnétons nucl6aires.

Pour les termes 3 Py et 1P01, on doit appliquer les

formules du ccuplage intermédiaire de Breit et Wills (16). On a :

où Sr

=

1,5684,

ci et c, sont les constantes de couplage qui per- mettent d’exprimer la fonction propre d’un terme J = l, en couplage intermédiaire, a partir des

fonctions propres des electrons. Dans notre cas :

Dans le cas du terme 3P01 :

Dans Ie cas du terme 1P01 :

Discussion des resultats.

-

La valeur de Q

d6duite du terme 1Pi est nettement inférieure aux

deux autres et l’erreur possible sur B ne peut pas

expliquer cet 6cart. Comme le terme 1 PY a un deplacement isotopique inférieur a celui des autres

termes de la configuration 6s6p, il est possible qu’il

soit perturb6 par le terme complexe 5d9 6S2 6p 1P01 qui a un B négatif. La diminution de la valeur de B du terme 6s6p 1P01 proviendrait donc en partie de

cette perturbation mais ce n’est surement pas

l’unique cause de la petitesse de la valeur de Q

d6duite de ce terme.

Il semble que les divergences doivent etre attri- bu6es au mode de calcul de ?j,(O). En effet, d’apres

la theorie de Breit et Wills, les facteurs d’intervalle des termes de la configuration 6s6p sont donn6s par les formules :

ou C1 et C2 ont respectivement les valeurs indiqu6es

plus haut. On admet g6n6ralement que les facteurs

(9)

200

d’intervalle des électrons p sont li6s par les rela- tions :

avec

La validité de ces formules peut etre vérifiée dans le cas de l’isotope 199 pour lequel les facteurs d’intervalle des termes de la configuration 6s6p

ont ete mesures avec une tres grande precision. On

obtient les equations suivantes :

Avec les relations impos6es entre les a,, on arrive a un systeme d’équations incompatibles. On est oblige d’admettre que la valeur de a, croit nota-

blement lorsqu’on passe du terme 3PO au terme 1P01

ou, ce qui est plus vraisemblable, que le rap-

port ap3/2 jap1!2 est nettement inférieur à la valeur

th6orique 1 /8,5. Dans cette derni6re hypothese, on

est conduit a considerer comme trop grande, la

valeur de Q d6duite de 3P01 et beaucoup trop petite

celle d6duite de 1P01.

Une situation analogue se pr6sente dans la confi- guration 6s6p du spectre d’arc de l’ytterbium. Les

valeurs du moment quadrupolaire de l’isotope 173 (I

=

5/2) ont ete d6duites des termes 3P02 et 3Pt

par Schüler, Roig et Korsching [17] et des

termes 3P01 et lpi par Krebs et Nelkowski [18], à

1’aide de la theorie de Breit et Wills. (Pour 3PO

C1

=

0,4742 et c,

=

0,8804, valeurs comparables a

celles du terme correspondant de Hg I). Les valeurs de Q173 ainsi obtenues sont comparees dans le

tableau IV 6 celles de Q201.

TABLEAU IV

La variation de la valeur de Q en fonction du terme spectral considéré est donc tout a fait iden- tique pour les deux elements. Comme c’est pour le terme 3P02 que Ie calcul est Ie plus sur. nous admet-

trons en définitive comme valeur du moment qua-

drupolaire de l’isotope 201 :

Q

=

(0,50 + 0,05) x 10-24 cm2.

La correction de Stern heimer n’a pas 6t6 appli- qu6e.

Ce travail a ete eftectué sous la direction de M. le Pr P. Jacquinot, a qui nous voulons exprimer

notre gratitude pour les utiles conseils qu’il n’a

cesse de nous donner. Nous tenons 6galement a

remercier tout particulierement MM. P. Giacomo et S. Roizen qui ont préparé les couches di6lectriques

que nous avons utilisées.

Manuscrit regu le 6 décembre 1956.

BIBLIOGRAPHIE

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