HAL Id: jpa-00206572
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Submitted on 1 Jan 1967
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Geneviève Rivoire. Intensité directionnelle des raies Stokes et anti-Stokes dans la diffusion raman
stimulée de corps présentant un effet Kerr important. Journal de Physique, 1967, 28 (8-9), pp.711-
721. �10.1051/jphys:01967002808-9071100�. �jpa-00206572�
INTENSITÉ DIRECTIONNELLE
DES RAIES STOKES ET ANTI-STOKES DANS LA DIFFUSION RAMANSTIMULÉE
DE CORPS
PRÉSENTANT
UNEFFET
KERR IMPORTANT Par Mme GENEVIÈVE RIVOIRE(1).
Résumé. 2014 Une structure
spatiale
fine des raies Stokes auvoisinage
du centre duchamp
est mise en évidence, et une
explication possible
est fournie pour cette structure.Un nouveau cône de distribution
angulaire
des raies Stokes itératives et des raies anti- Stokes est observé, et uneexplication
est donnée pour sonorigine.
Enfin,quelques
indications sont données sur les intensités, leslargeurs
de raies et lespolarisations
dans les différents cônes.Abstract. 2014 An
angular
fine structure for Stokes lines is found, and apossible explanation
isgiven.
A new cone
angle
of maximum intensity is observed for Stokes and anti-Stokes lines, and anexplanation
isgiven.
Indications are
given
forintensity,
line width andpolarization
in the different cones.1. Introduction. - La diffusion Raman stimul6e
est caract6ris6e par 1’existence d’un
grand
nombre deraies it6ratives dans le
spectre,
par unegrande
intensitédes raies au-delh d’un seuil de stimulation
[1],
par unegrande
finesse de cesraies,
par despropri6t6s
de cohe-rence
[2]
et enfin par despropri6t6s
directionnelles[3].
Les
divergences enregistr6es
entre les resultats desmesures concernant les
propri6t6s caractéristiques
6nu-m6r6es ci-dessus et les resultats
th6oriques
correspon- dants montrent que 1’effet Raman stimul6 estfr6quem-
ment
accompagne
deph6nom6nes
secondaires[4] qui masquent
1’effet fondamental. Des etudes fines du seuil d’une part[5], [6], [7],
et despropri6t6s
direc-tionnelles d’autre part
[8],
apportent desrenseigne-
ments
pr6cieux
ausujet
de laseparation
duphenomene
fondamental d’avec les
ph6nom6nes
secondaires.L’6tude
qui
suit portera sur lespropri6t6s
direc-tionnelles.
Diverses
approches th6oriques [9], [10], [11],
clas-siques
ouquantiques,
montrent que l’onpeut
attendrepour les raies it6ratives Stokes
S_2, S-3
...S-11
et pour les raies anti-StokesS+1
...S+n
des maximums lat6-raux d’intensit6 dans les directions définies par les relations suivantes :
(1)
Laboratoire de RecherchesOptiques,
Faculté des Sciences de Reims(Professeur Dupeyrat),
Institut Uni- versitaire deTechnologie d’Angers.
Les cones d6finis par les relations
(1)
ont 6t6appel6s
cones de classe I.
Une autre s6rie de cones - les cones de classe II -
a ete d6couverte
plus
r6cemment et satisfait auxequations
de type(2) :
Diverses theories sont avanc6es pour
expliquer
1’existence des cones de classe II
[12], [8].
Nous avons effectu6 des mesures de l’intensit6 lumineuse des raies Raman stimul6es en fonction de leur direction d’obtention dans differents
liquides.
Cefaisant,
nous avons, enparticulier, compare
les inten-sit6s lumineuses de ces raies dans les cones de classes I et
II,
et mis en evidence 1’existence de conessupple-
mentaires. Nous avons
6galement
recueilliquelques
indications concernant les
largeurs
et lespolarisations
des raies obtenues.
II.
Principe
des mesures. - Les mesures d’intensité directionnelle sont r6alis6es par voiephotoélectrique.
Les courbes sont obtenues par
points,
chacun d’eux necessitant un éclair laser.II.1. MONTAGE. - Le faisceau laser est focalis6 dans la cuve Raman
remplie
avec leliquide
a 6tudier.La cuve est
plac6e
a une distance D de la sourceexcitatrice. Le rayonnement diffuse est recueilli a la sortie de la cuve sur la fente d’un
spectrographe
sansinterposition
d’aucunsyst6me optique.
La fente est àune distance L de la cuve.
A la sortie du
spectrographe,
unephotodiode
estdispos6e
al’emplacement
dechaque
raie Raman. Undispositif electronique [13]
associe achaque photo-
diode permet de mesurer la valeur de crete de l’in- tensite du courant debite par la
photodiode
lors d’unéclair laser.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002808-9071100
FIG. 1. -
Montage
deprincipe.
1 : Photodiodes. - 2 :
Spectrographe.
- 3 : Cuve Raman. - 4 : Lames de verre. - 5 : laaser. - 6 : InterféromètreFabry-Perrot.
- 7 :Appareil photographique.
- 8 :Thermopile
T.R.G.Un controle de
1’energie
et des modes du laser excitateur est fait achaque
éclair. Le montage deprincipe
estrepresente
sur lafigure
1.Notons,
desmaintenant,
que lesinterferogrammes
de controle des modesenregistrent
non seulement les modes du laserexcitateur,
mais6galement
les raies Brillouin engen- drees dans la cuve Raman et réfléchies sur le miroir constitue par la face ant6rieure du laser. De la mememanière,
lors du controled’6nergie,
nous mesurons lasomme de
1’energie
excitatrice et de1’energie
Brillouin.Le laser utilise donne une
puissance
maximum de30
m6gawatts
dans un faisceau dont la section est voisine de0,75
cm2.L’énergie
totale est 6mise en uneseule
impulsion
dont la duree moyenne est voisine de 30 nanosecondes. Selon lapuissance utilis6e,
le spectrese compose d’une seule raie de
largeur
inferieure à0,1
cm-1 ou de deux raies de memelargeur
distantesde
0,2
cm-1.On utilise des cuves
m6talliques
delongueur
I = 16 cm dont les faces extremes sont en verre. On
peut
faire varierI’angle
que font lesplans
de ces deuxfaces et l’inclinaison de 1’axe de la cuve par
rapport
a 1’axe du faisceau.
Le
spectrographe
leplus g6n6ralement
utilise estun
spectrographe
a reseau GDS(SOPRA) qui
donneune
dispersion
de 28A/mm
dans laregion
utile.II.2. PROCEDE
PHOTOELECTRIQUE
DE MESURES. -L’6talonnage
de chacun dessyst6mes
S : «photo-
diode +
syst6me electronique
de mesure », a 6t6conduit de la maniere suivante :
Soit U la
r6ponse
fournie par lesyst6me
S a un6clairement
E,
obtenue en utilisant lemontage
de lafigure 1,
danslequel
laphotodiode
estplac6e
a lasortie du
spectrographe
6clair6 par un laser declenche dont1’6nergie
est controlee.Laissons E constant et
plaqons
successivement devant laphotodiode
P une s6rie de filtres neutres calibresdont les taux de transmission
respectifs
sont ’T1 T2 Tn;soit
U1 U2 Un
lesr6ponses enregistr6es
par S. La courbe der6ponse
de S est legraphe
de la fonctionr6ponse U == f( T
XE)
de S. On traceraplusieurs
courbes pour diff6rentes valeurs de E afin
d’augmenter
la
precision
del’ étalonnage
et de v6rifier lecalibrage
des filtres neutres utilises.
Les différents
syst6mes
S ont des courbes d’etalon- nage tres voisines. L’une d’entre elles a etereproduite
sur la
figure
2. Cette courbe permet de determiner leFIG. 2. -
Reponse
d’un ensemble S(photodiode
+ appa- reil demesure)
a un eclairement coherent E.domaine d’éclairement
qui
convient pour obtenir uner6ponse
lin6aire de S en fonction de 1’eclairement.Au cours des mesures d6crites
ci-dessous,
nous noussommes
systématiquement places
dans un domaine der6ponse
lin6aire de S endisposant
des filtres neutresadapt6s
devantchaque photodiode.
II.3. MESURES PAR POINTS. -
Soit f la largeur
dela
fente
d’entr6e duspectrographe
et h sa demi-hauteur.FiG. 3. -
Dispositif
de mesure desangles.
1 :
Syst.
de visee. - 2 : Fentespectro.
- 3 : Prisme. - 4 : Goniometre. - 5 : Cuve. - 6 : Laser. - 7 : Source.FIG. 4. - Flux lumineux recueilli par la fente d’entree du
spectrographe.
Supposons qu’au
moyen d’undispositif approprie
- miroir ou
prisme
-place
sur laplatine
d’ungoniometre
on envoie sur la fente d’entrée duspectro- graphe
des rayons lumineux faisant unangle
moyen 0avec la direction moyenne PQ du faisceau laser exci-
tateur
( fig. 3).
Dans le sens de sa
largeur,
la fentereçoit
des rayons lumineux appartenant a des cones dont1’angle
d’ou-En choisissant
convenablement f
etL,
Au sera trespetit
devant0 (f = 0,1
mm, L = 2 m, AO10";
f’=1
mm, L = 2 m, A01’30").
De
meme,
dans le sens de sahauteur,
la fentereçoit
des rayons lumineux
appartenant
a des cones dont1’angle
d’ouverture estcompris
,- entre 6- AO,
ð6’2 etLE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. No’ 8-9. AOUT-SEPTEMBRE 1967.
En choisissant convenablement h et L
(h
= 1 mm, L = 2m),
AO’ serapetit
des que 6 atteindra une valeur dequelques
minutes : avec les valeurs choisies AO’ = 30" pour 6 = 10’.Par
consequent,
avec une fente convenable(f
1 mm, h 1mm),
nous pouvons admettre quenous recueillons a 1’aide d’une
photodiode
1’eclaire-ment provenant d’une fraction de hauteur 2h d’un cone dont l’ouverture 6 est d6finie a 1’
pres.
En faisant varier 6 de 10’ en 10’ par
exemple,
nousenregistrons point
parpoint
la courbe donnant pourune raie de
longueur
d’onde X l’éclairement E enfonction de 6 sur un axe horizontal. L’éclairement
E(6)
est
proportionnel
a l’intensit6 lumineuse1(0)
de lasource constituée par le
point
P et au facteur detransmission
T(À, 6)
duspectrographe.
T varie peuavec 6 dans le domaine
angulaire
consid6r6 : les courbesE(6)
et1(6)
sontsemblables,
le facteur de similitude pouvant varier16g6rement
d’une raie à1’autre.
46
FIG. 5. -
Montage
utilise pour les mesures effectu6es sur Ie sulfure de carbone.II.4.
CRITIQUE
DE LA METHODEPHOTOELECTRIQUE
PAR POINTS. COMPARAISON k LA METHODE PHOTO-
GRAPHIQUE GLOBALE.
- Mithode
globale.
- L’intensité directionnelle des raies Raman peut etreenregistr6e
par une m6thodeglobale [8],
que nous avons nous-memes utilis6e[14]
sous la forme suivante : le
goniometre
estsupprime
dans le montage de la
figure 3,
et nousrapprochons
le
spectrographe
de la cuve Raman. En choisissantune hauteur de fente suffisamment
grande,
nous pou-vons
enregistrer photographiquement
1’eclairement Een fonction de 0 dans une direction
parallele
a lafente du
spectrographe (verticale
dans notrecas).
Sinous voulons faire varier 0 de 0° a
60,
en utilisant la hauteur de spectre maximale dont nousdisposons
avec le
spectrographe employ6,
nous obtenons sur lespectre
une deviation verticale de l’ordre de20’/mm.
Cette m6thode
globale presente l’avantage
d’61i-miner les erreurs dues au manque de
reproductibilité
du
phenomene
a mesurer d’un éclair laser au suivant.Elle
presente cependant
deux inconvenients : elleexige
la mise en 0153uvre d’unephotométrie photo- graphique délicate,
et, du fait de la faibledispersion
obtenue
(20’/mm),
nepermet
pas de faire des mesuresfines d6tectant a coup sur des maximums ou des minimums 6troits.
- Mithode
par points.
- La m6thode parpoints
nepresente
pas les inconvenients de la m6thodeglobale.
Mais elle n’est valable que si les éclairs laser sont
parfaitement reproductibles
et c’est sonprincipal
d6faut. Nous ne l’avons utilis6e
qu’avec
des lasersdont
1’energie
étaitreproductible
a mieux que 10%,
et dont les
interferogrammes
de controle de modes 6taientreproductibles
a 10% pres.
Deplus,
pourchaque
raie nous avons trace ungrand
nombre defois la courbe
E(O)
etpris
la courbe moyenne.Notons enfin un autre inconvenient de la m6thode par
points :
nousn’enregistrons
que des 6clairementssur un axe horizontal. Nous pourrons
pallier
cettelacune,
tout au moinsqualitativement,
enphoto- graphiant
directement la trace des cones sur unplan.
III. Résultats
[15].
- Les mesures ont ete effectueessur trois corps
presentant
un effet Kerrimportant :
le sulfure de
carbone,
le benzene et le nitrobenzène.Elles conduisent aux resultats suivants :
III.1. EXISTENCE D’UNE STRUCTURE SPATIALE FINE DE RAIES STOKES AU VOISINAGE DU CENTRE DU CHAMP.
- Nous avons mis en evidence pour
plusieurs
raiesStokes,
et enparticulier
pour les raies Stokes dubenzene,
une structurecomplexe
auvoisinage
ducentre pour 6 30’.
L’observation de cette structure a ete faite dans les conditions suivantes :
Benzène. - De nombreuses s6ries de mesures ont
ete effectuees dans des conditions d’excitation diffe-
rentes. Nous donnons les resultats pour chacune de
ces series sous forme de courbes
1(0).
La raie de vibration excitée en effet Raman stimule
est la raie 992 cm-1.
a )
Unepremiere
s6rie de mesures a ete effectuéeavec un
montage
différant de celuiqui
est d6crit surla
figure
5 par la focalisation : la lentille a une dis-tance focale de 25 cm et est
plac6e
a 7 cm de la cuve.FIG. 6. - Intensite directionnelle des raies
S_,
etS+1
dubenzene pour une
puissance
excitatrice de 23 MW etune focalisation f = 30 cm.
u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
- Pour une
puissance
excitatrice de 24 MW fournie sur une seule raie delargeur
inferieure a0,1 cm-1,
les courbes
1(6)
sont donn6es par lafigure
6. Cescourbes
présentent
une excellentereproductibilité.
L’examen
photographique
conduit a des resultatsen accord avec les mesures que nous venons de
d6crire,
etpermet
de conclure sansambiguïté
en cequi
concerne les valeurs 6 20’. Laphotographie
1montre une s6rie de spectres
correspondant
auxmesures de la
figure
6.PHOTOGRAPHIC 1.
Intensite directionnelle de la raie
S_1
du benzene.- Pour une
puissance
excitatrice de 30 MW avec unerepartition spectrale
comprenant une raie tres intense et un satellite d’intensit6plus
faible a0,2
cm-1de la raie
principale,
les courbes1(0)
sont donn6espar la
figure
7. Ellesprésentent
unereproductibilité
un peu moins bonne que celle de la
figure
6.b)
Une deuxi6me s6rie de mesures a ete effectueeavec un montage differant du
precedent
par les conditions de focalisation : la lentille a une distance focale de 15 cm et estplac6e
a 7 cm de la cuve Raman.- Pour une
puissance
excitatrice de 7 MWr6partie
dans deux raies de
largeur
inferieure a0,1
cm-1 etdistantes de
0,2 cm-1,
l’intensit6 directionnelle pour les raiesS_1
etS+1
estrepresentee graphiquement
par les courbes moyennes de la
figure
8.FiG. 7. - Intensite directionnelle des raies
S_1, S_2
etS+1
du benzene pour une
puissance
excitatrice de 30 MW etune focalisation f = 30 cm.
u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
FIG. 8. - Intensite directionnelle des raies
S-1
etS+1
du benzene pour une
puissance
excitatrice de 7 MW etune focalisation f = 15 cm.
u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
- Pour une
puissance
excitatrice de 8 MWposs6-
dant une
répartition spectrale
tresproche
de celleque nous venons de
d6crire,
les courbes1(6)
pour les raiesS-l’ S-2
etS, 1
sont donn6es par lafigure
9.Les
figures 6, 7, 8,
9 ainsi que laphotographie
1font
apparaitre
dans la structure des raiesS_1
etS_2
un minimum très accentué 6 = 10’.
Sulfure de
carbone. - Toutes les mesures ont 6t6 faitesdans les conditions schematisees par la
figure
5.La raie de vibration excit6e en effet Raman stimule
est la raie 656 cm-1.
a) Lorsque
le laser fournit unepuissance
de 5 MWspectralement r6partie
sur deux raies delargeur
inf6-rieure a
0,1
cm-1 et distantes de0,2 cm-1,
l’intensit6FIG. 9. - Intensite directionnelle des raies
S_1, S_2
etS +1
du benzene pour unepuissance
excitatrice de 8 MW et une focalisation f = 15 cm.u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
FIG. 10. - Intensite directionnelle des raies
S_ 1, S_2
etS + 1 du
sulfure de carbone pour unepuissance
excita-trice de 5 MW.
u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
FIG. 11. - Intensite directionnelle des raies
S_i, S_2 et S+1
du sulfure de carbone pour unepuissance
excitatrice de 10 MW.u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
de la
figure
5.La seule raie fondamentale
qui apparaisse
enRaman stimul6 est distante de 1 345 cm-1 de la raie excitatrice.
Pour une
puissance
excitatrice de 8MW,
lafigure
12donne les courbes
representatives
de1(0)
pour les raiesS_1
etS_2.
Les raies
S-1
etS_2 présentent
un minimum d’in- tensite auvoisinage
du centre duchamp.
Interpritation
de la structurefine
pour 0petit.
- Nouspouvons
envisager
diversesorigines
pour ces zonesd’absorption
dans les raies Stokes :- On peut
imaginer
que la structure observ6e estdue a un
phenomene
de diffraction. Dans le cas du benzene parexemple,
le minimum observe se situanta 10’ du centre
pourrait
etre le minimum d’unefigure
de diffraction due a unepupille
de200 lL
delargeur.
La
pupille
diffractante n’est pas la fente d’entr6e duspectrographe
dont nous avons fait varier lalargeur depuis 0,1
mmjusqu’A
2 mm sans que soit modifi6e lastructure de la raie. Par
ailleurs,
cette structure dediffraction existerait
6galement
sur la raie laser et neFIG. 12. - Intensite directionnelle des raies
S-1
etS-2
du nitrobenzene pour une
puissance
excitatrice de 8 MW et une focalisation f = 30 cm.u = unite arbitraire de mesure des intensites lumineuses.
d6pendrait
pas du corpsplace
dans la cuveRaman;
or il n’en est rien.
- On peut
imaginer
que cette structure est li6e à la creation de filaments dans le milieu actif. Ces filaments ont un diam6tre de 80 a200 {1 [15].
A cause de la non-lin6arit6 des
ph6nom6nes
sti-mul6s,
ils se manifestent faiblement sur unenregis-
trement de la raie laser et
beaucoup plus
fortementsur un
enregistrement
de la raieS_1.
Leur forme estli6e a la nature du corps actif utilise. Cet ensemble de remarques vient en faveur de
l’explication
de lastructure des raies Stokes au
voisinage
du centre par l’influence des filaments. Cette th6oriepermettrait
aussi de
comprendre pourquoi,
enparticulier
avecles lasers
pluriraies,
la structure des raies auvoisinage
du centre est moins bien
reproductible
que pour desangles
6plus grands.
Un argument
plaide cependant
contre cette theorie :on
comprend
malpourquoi,
dans le cas du benzenepar
exemple,
des maximums secondaires aussi intenses que le maximum centralpourraient
succ6der au pre- mier minimum lateral.- La creation des raies
Sn
dans les directions "fJnet
Çn (voir § III.2) qui
se fait avec uneabsorption
de la raie
S-1
auvoisinage
du centre fournit uneautre
possibilit6 d’explication.
I1 semble que Fetude de corps
presentant
un effetKerr tres
faible,
doncn’engendrant
pas defilaments,
soit utile pour trancher entre ces deux dernieres theories.
III.2. EXISTENCE D’UN NOUVEAU CONE,
S’AJOUTANT
AUX CONES DE CLASSES I ET II
[8]
POUR LES RAIESANTI-STOKES ET STOKES ITERATIVES. - Pour les 3 corps
etudies,
les cones de classes I et II ont 6t6 observes etfigurent
sur les courbes1(0) pr6c6demment
trac6es
( fig.
6 a12).
Un troisi6me
type
de cone que nousappellerons
cone de classe
Ib
est mis enevidence,
enparticulier
pour les raies
S+ 1
etS-2.
Des observationsphoto- graphiques
ontcomplete
les mesuresphotoélectriques.
Une
photographie directe,
sansinterposition
defiltres,
effectuee a 10 cm de la face de sortie de lacuve de benzene utilis6e dans le montage decrit ci-dessus
(§ I I I.1 a) :
lasermonoraie)
apermis d’enregistrer
le cone de classe I de la raieS+1 (photo- graphie 2).
On remarquera que cet anneaupr6-
sente une structure tres
complexe.
Laphotographie permet 6galement
de conclure que le cone de classe I de la raieS + 1
estengendr6 pres
de la face de sortie de la cuve Raman.Les resultats concernant les
positions angulaires
desmaximums et des minimums observes sont
groupes
dans les tableaux
I,
II et III.Dans le tableau
IV,
ces resultatsexp6rimentaux
sontconfront6s aux resultats
th6oriques
calcul6s de lafaçon
suivante :- Cdnes de classes I et II. - Soit
6nl’angle
d’ouverture du cone de classe I et "fJn1’angle
d’ouverture du cone de classe II pour la raieSn.
PHOTOGRAPHIC 2.
Cone de classe I de la raie anti-Stokes
S+1 du
benzene.Les relations 1 et 2 montrent que la raie
S-1
estabsorbee :
- Dans la direction
e -In
par la creation de la raieS,,
dans la direction
en ( fig. 13).
FIG. 13. - Creation de la raie
Sn
dans la direction6p (par absorption
de la raie laser au centre duchamp
et de la raie
S_ dans
la directione -In)’
- Au centre ou au
voisinage
du centre, par la creation de la raieSn
dans la directionYJn fig.14) .
FiG. 14.
Creation de la raie
Sn
dans la direction i,,..Un calcul
g6om6trique simple
conduit aux re-lations :
Ayant
mesure0,1,
"fJ+1’6_2
et "fJ-2’ nous en d6dui-sons
6_1 + 1
et6-1-2. Ainsi,
memelorsque
les mesuresde la
dispersion
d’indice n6cessaires au calcul th6o-rique
de tous lesangles precedents
n’auront pas 6t6disposition (k, k-1, k, 1)
la relation 1 est
impos6e
dans lafigure
13 par la mise enplace
du vecteur k dans la direction oul’intensit6 laser est maximale.
Dans la
figure 15,
cettedisposition
est au contraireS + 1 k+ 1 correspondante.
L’étude de la
figure
15 montre queE, 1
etE-2
ob6issent aux relations :
TABLEAU I
RESULTATS DES MESURES EFFECTUEES SUR
CS2
N. B. -
L’exploration
a ete faite pourTABLEAU II
RESULTATS DES MESURES EFFECTUEES SUR LE BENZENE
TABLEAU III
RESULTATS DES MESURES EFFECTUEES SUR LE NITROBENZENE
La
comparaison
des valeursde (n
mesur6es auxvaleurs ainsi calcul6es est faite dans le tableau IV.
Elle montre un bon accord entre mesures et calculs.
III.3.
INTENSITE,
LARGEUR SPECTRALE ET POLARI- SATION DES RAIES DANS LES CONES DE CLASSESI, Ib,
ET II. - Sauf dans le cas de 1’excitation du benzene par un laser monoraie
(fig. 8),
le cone de classe IIest
plus
intense que les cones de classes I etIb,
et cette difference d’intensit6 s’accuse
lorsque
lapuissance
excitatrice augmente. La encore uneinterpretation th6orique plus precise
de ces r6sul-tats sera
plus
fructueuselorsque
les mesures de1(0)
seront faites sur des corps ne
presentant
pas d’effet Kerr.- Les resultats obtenus montrent que les raies sont
plus
fines dans les cones de classes I etIb
que dans les cones de classe II(tableau IV).
Bien que nousn’observions pas des
élargissements
de raies allant au- delh dequelques
cm-1 dans les cones de classeII,
cetteconclusion est en accord avec celle de E. Garmire
[8].
Les mesures effectuées sur le benzene semblent
indiquer
que la raieS+ 1
seraitpolaris6e parall6lement
a la raie laser
(avant focalisation)
dans le cone declasse II seulement.
IV. Conclusion. - Les resultats obtenus sur les cones de classes I et II sont en accord avec ceux
obtenus par E. Garmire
[8].
Nous avons mis en 6vi-dence un troisi6me
type
decone, appel6
cone declasse
Ib,
et trouve uneorigine possible
a ce cone.Nous avons mis en evidence l’existence d’une struc- ture tres nette des raies Stokes pour des
angles petits;
l’origine
de cette structure a ete discut6e. La discussionsera
reprise,
ainsi que celle portant sur les intensites relatives des trois types decones,
leslargeurs
de raieset les
polarisations,
a propos des mesures effectueessur des corps ne
presentant
pas d’effet Kerr.Manuscrit reçu le 15 février 1967.
BIBLIOGRAPHIE
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DEUTSCH(T. F.),
Phys. Rev., 1965, 138, A 1.[13] Dispositifs
réalisés par M. Oehmichen,ingérieur-
conseil au Laboratoire de Recherches
Optiques
de la Faculté des Sciences de Reims.
[14]
Apublier.
[15]
Unepartie
des mesures décrites ci-dessous a été effectuée à laCompagnie
Généraled’Électricité
àMarcoussis. Nous remercions M. Robbieux de l’accueil