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Transport de matière en régime isotherme par couplage entre un flux d'évaporation et un flux de diffusion

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206554

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Submitted on 1 Jan 1967

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Transport de matière en régime isotherme par couplage entre un flux d’évaporation et un flux de diffusion

F. Bailly, Y. Marfaing, G. Cohen-Solal, J. Melngailis

To cite this version:

F. Bailly, Y. Marfaing, G. Cohen-Solal, J. Melngailis. Transport de matière en régime isotherme

par couplage entre un flux d’évaporation et un flux de diffusion. Journal de Physique, 1967, 28 (7),

pp.573-581. �10.1051/jphys:01967002807057300�. �jpa-00206554�

(2)

TRANSPORT

DE

MATIÈRE

EN

RÉGIME

ISOTHERME

PAR COUPLAGE

ENTRE UN FLUX

D’ÉVAPORATION

ET UN FLUX DE

DIFFUSION (1)

Par F.

BAILLY,

Y.

MARFAING,

G. COHEN-SOLAL et

J. MELNGAILIS,

Laboratoire de Magnétisme et de Physique du Solide, C.N.R.S., 92-Meudon/Bellevue.

Résumé. 2014 On met en évidence l’existence d’un

transport

de matière en

régime

isotherme

entre les

composés

CdTe et

HgTe.

Ce

transport

net se manifeste par le

déplacement

de rainures

tracées à l’interface de contact d’un

couple

d’interdiffusion ou par la formation d’un

dépôt épitaxique

de

HgTe

sur CdTe si les matériaux ne sont pas en contact. Les

caractéristiques

du

phénomène

sont étudiées

expérimentalement

et on montre que le

transport

est à un

couplage

entre

évaporation

et interdiffusion. Avec

l’hypothèse

que ce

couplage

résulte d’une distribution de lacunes de mercure

engendrées

par l’interdiffusion, on rend

compte

de

façon

satisfaisante des

principaux

résultats

expérimentaux.

Abstract. 2014 A net

transport

of material has been found between CdTe and

HgTe

at the

same

temperature.

This

transport

appears as a

displacement

of grooves traced on the interfaces of contact of the two

interdiffusing

materials or as a formation of an

epitaxial deposit

of

HgTe

on CdTe when the two materials are not in contact. The characteristics of the

transport

have

been studied

experimentally.

The

transport

has been shown to be due to an interaction between

evaporation

and interdiffusion.

Assuming

that this interaction is due to a distribution of vacancies

generated by

the interdiffusion, one can

quantitatively

account for the

principal experimental

results.

On sait

qu’un transport

net de mati6re

peut

etre

obtenu,

en l’absence

d’agent chimique auxiliaire,

par

evaporation

a

partir

d’une source et condensation

sur un substrat

port6

a

plus

basse

temperature

que la source.

Nous

pr6sentons

ici une etude

exp6rimentale

et une

analyse th6orique

d’un nouveau mode de

transport

de

matiere,

fond6 sur l’association de deux

pheno-

m6nes

particuliers :

une

evaporation

a

partir

d’une

source et une diffusion a l’int6rieur d’un

substrat,

source et substrat 6tant

port6s

a la meme

temperature ;

c’est cette

disposition

isotherme

qui

constitue

l’origi-

nalit6

principale

du

procédé.

Cet effet de

transport

de matiere a ete mis en evi- dence au cours d’une etude de l’interdiffusion des

composes HgTe

et CdTe

[1], [2], [3], [4] ;

il se

manifeste par un

déplacement anormal,

dans

HgTe,

de rainures

macroscopiques

trac6es a l’interface initial de contact des mat6riaux soumis a

interdiffusion ;

il

a ete utilise dans la mise au

point

d’une m6thode d’obtention de couches

6pitaxiques,

la m6thode

E.D.R.I.

(Évaporation-Diffusion

en

Regime

Iso-

therme),

dont les

premiers

résultats

expérimentaux

ont

deja

ete

présentés [5], [6], [7], [8].

La

première partie

de cet article constitue une

(1)

Cette etude a b6n6fici6 d’un contrat de recherches

avec la D.R.M.E.

description

du

phénomène.

Nous y

pr6senterons

ou

rappellerons

les résultats des deux

types d’expériences 6voqu6es ci-dessus,

menees dans des conditions dites standards. La discussion de ces résultats fera appa- raitre les

probl6mes

de fond

poses

par ce

transport isotherme,

et en

particulier

la situation

paradoxale cr66e,

a haute

temperature,

par un transfert de matiere entre deux corps

macroscopiquement

iden-

tiques.

La suite de cet article est consacr6e a 1’etude de

ces

problèmes

fondamentaux. Nous d6crirons

ainsi,

dans la deuxi6me

partie,

des

experiences compl6men-

taires menees dans des conditions non

standards,

et

dont les résultats mettront en evidence le role

majeur joue,

d’une part par

l’interdiffusion,

et d’autre part par la distribution non uniforme d’un d6faut de reseau

(lacunes).

Ces résultats nous

permettront alors,

dans une troisi6me

partie,

de construire a

partir d’hypoth6ses

raisonnables un mod6le

th6orique

du

phénomène.

Ce mod6le

pr6voit

de

faqon

correcte

l’influence des variables

temps

et

temperature.

1.

gtude expdrimentale

« standard ». - La

possi-

bilit6 d’un

transport

net de matiere en

regime

iso-

therme nous a ete

sugg6r6e

par 1’observation d’un

déplacement

anormal de trous ou cavit6s au cours

d’expériences

d’interdiffusion des

composes HgTe

et

CdTe.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002807057300

(3)

574

Une etude

syst6matique

du

phenomene

a alors

ete men6e de la

faqon

suivante : deux 6chantillons de

HgTe

et CdTe sont accol6s

apr6s

que l’on a trace de fines rainures sur l’un au moins d’entre eux pour marquer leur interface de contact. Ils sont

places

dans une

ampoule

scell6e sous vide et 1’ensemble est

dispose

dans la

partie

isotherme d’un four. La struc- ture obtenue

apr6s

traitement

thermique

est ensuite

taill6e en biseau selon un

angle

de 50 45’ et

analys6e

au moyen de la microsonde

6lectronique (2).

Cette

analyse

permet de determiner la variation avec la distance de la

composition

des solutions solides formées

au cours de

l’interdiffusion,

et de

rep6rer

en meme

temps

la nouvelle

position

des rainures par

rapport

a l’interface de Matano

[1], [2], [3].

Ce

montage type

que nous

d6signerons

par la suite

sous

1’appellation

de «

montage

rainure » est iden-

tique,

en son

principe,

au montage utilise pour les

experiences

E.D.R.I.

[5], [6], [7], [8].

En

effet,

pour obtenir le

depot

d’une couche par la m6thode

E.D.R.I.,

on

place

face a face deux

6chantillons de CdTe et

HgTe

a une distance

donn6e,

de l’ordre de

quelques

centaines de

microns,

d6finie

par

l’épaisseur

de cales en

silice ;

on

peut

alors consi- d6rer que, dans ce cas, la « rainure » est constitu6e par

1’espace

delimite par les 6chantillons et les faces de la

cale,

et son «

deplacement »

est

equivalent

a la

formation d’une couche de

HgTe

sur CdTe. Cette

analogie

est confirmee par le fait que, comme on le

verra par la

suite,

les lois de croissance des couches

[7]

sont les memes que celles

qui r6gissent

le

déplacement

des rainures. I1 est donc

indif’erent,

pour la com-

prehension

des

ph6nom6nes fondamentaux,

de raison-

ner a

partir

des résultats obtenus en

montage-rainure

ou en

montage-E.D.R.I.

Ces remarques nous seront utiles lors de la discussion des m6canismes mis

en jeu

dans le

transport

de matiere. Nous

d6crirons,

pour commencer, les

experiences

effectu6es avec le montage- rainure.

Les 6chantillons de CdTe et de

HgTe

sont des

parallélépipèdes

de dimensions 8 X 4 X 2 mm3. Deux

couples

d’échantillons sont

places

dans un creuset en

graphite approximativement cylindrique

de dimen-

sions : o - 7 mm, l N 6 cm ; 1’ensemble est situe dans une

ampoule

d’un volume de 10 cm3

environ,

scell6e ensuite sous un vide

dynamique

de 10-3 torr

environ et ne contenant rien d’autre que le

montage

decrit ci-dessus.

Pr6cisons,

en outre, que le

HgTe

utilise est

st0153chiométrique [9].

1.1. RESULTATS. - La

simple

observation au mi- croscope des structures biseaut6es r6v6le tout d’abord

un

déplacement

des rainures vers 1’extr6mit6

HgTe

du

couple

de

diffusion,

suivant une

trajectoire

recti-

ligne

et

perpendiculaire

a l’interface de contact; la forme et les dimensions des

rainures,

dont la section sensiblement

triangulaire

couvre

0,1

mm2

environ,

ne

(2)

Ces

analyses

ont ete effectu6es par Mme Lacoste,

au

D6partement

P.C.M. du C.N.E.T.

sont

pratiquement

pas affectées par le

déplacement.

L’analyse

a la microsonde montre en outre que la

position

finale de la rainure par rapport a la zone centrale

interdiffusée, qui pr6sente

un

gradient

de

composition, depend

du domaine de

temperature

choisi pour le traitement

thermique.

C’est ce

qu’indi- quent

les schemas des

figures

1 et 2.

FIG. 1. -

Representation sch6matique

de la

migration

d’une rainure

m6nag6e

sur

HgTe

au cours de l’inter- diffusion de

HgTe

et CdTe. Vues en coupe de la structure : 1

a)

avant traitement

thermique ;

1

b) apres

un traitement a T 500 °C ; 1

c) apres

un traitement

a T > 500 °C. La zone hachur6e est la zone de solutions solides

HgTe-CdTe.

FiG. 2. -

Representation sch6matique

de la

migration

d’une rainure

m6nag6e

sur CdTe au cours de l’inter- diffusion de

HgTe

et CdTe. Vues en coupe de la structure : 2

a)

avant traitement

thermique ;

2

b) apres

un traitement a T 500 OC ; 2

c) apres

un traitement

a T > 500 °C. La zone hachur6e est la zone de solu- tions solides.

(4)

La

figure

1

repr6sente

le cas d’une rainure trac6e

sur

HgTe. Lorsque

la

temperature

est inferieure a 500

OC,

la rainure se trouve, en fin de

traitement,

a

la limite de la zone

interdiffusée,

a cheval sur le front

de diffusion. Pour les

temperatures sup6rieures,

la

rainure est retrouv6e dans une

region

de

composition identique

a

HgTe,

a la

precision

des mesures

pr6s (1 %

sur la determination en

poids).

On remarque, de

plus,

que le front de diffusion touchant CdTe est

rectiligne,

et ne

pr6sente

pas d’accident a

1’emplace-

ment initial de la rainure : les courbes

composition-

distance sont d’ailleurs

identiques,

sur le

trajet

de la

rainure et en dehors.

La

figure

2

s’applique

au cas d’une rainure trac6e

sur CdTe. Le domaine de

temperature

choisi d6ter-

mine,

de la meme

faqon

que

précédemment, la posi-

tion finale de la rainure. Par contre, les fronts de diffusion sont

perturb6s

par la

presence

de la rainure : les courbes

composition-distance

relev6es sur le

trajet

de la rainure dans la zone interdiffus6e sont d6cal6es

en bloc par

rapport

a celles mesur6es en

dehors,

et

qui

caract6risent l’interdiffusion des

regions

initiale-

ment en contact. Tout se passe

donc,

dans les deux

cas

(rainure

sur

HgTe

et rainure sur

CdTe),

comme

si

1’emplacement primitif de

la rainure avait ete combl6

par un apport de

HgTe,

avant que ne commence

l’interdiffusion dans le

syst6me.

Des résultats

quantitatifs

ont ete obtenus en faisant varier les deux

param6tres : temperature

et duree du

traitement

thermique.

La

figure

3 montre la variation du

logarithme

de la

FIG. 3. - Variations avec la

temperature

de traitement de la

longueur

de

déplacement

d’une rainure

m6nag6e

sur CdTe.

distance x, parcourue par une rainure trac6e sur

CdTe en fonction du

rapport 1031T (OK),

pour une duree de traitement

6gale

a 24 heures.

Aux hautes

temperatures,

cette variation peut etre

representee

par un segment de

droite,

dont la pente fournit une

6nergie

d’activation. Aux basses

temp6-

ratures, les résultats

expérimentaux

sont

trop disperses

pour

qu’il

soit

possible

de définir avec

precision

une

autre variation lineaire. L’existence de cette lin6arit6

est

cependant

confirmee par les 6tudes de la m6- thode E.D.R.I.

[7].

FIG. 4. - Variations avec la duree de traitement de la

longueur

de

déplacement

d’une rainure

m6nag6e

sur

CdTe.

Sur la

figure

4 sont

presentees

les variations de la

longueur

de

déplacement x

d’une rainure trac6e sur

CdTe,

en fonction de la duree du

traitement t,

pour

une

temperature

de recuit fixée a 550 °C. On constate

que x est sensiblement

proportionnelle

à

BA.

Le

déplacement

des rainures

ménagées

sur

HgTe

ob6it a des lois de forme

analogue, mais,

pour des conditions

op6ratoires identiques,

la distance par-

courue est

toujours

un peu inferieure.

1.2. DISCUSSION. - Le mouvement des rainures au

sein du

systeme

en interdiffusion se

pr6sente

comme

une

simple

translation de

celles-ci,

sans deformation.

On est ainsi conduit a associer ce

déplacement

a un

transfert de

matiere,

sans pertes, des faces de la cavite touchant

HgTe

et

jouant

le role de source, aux faces

oppos6es

voisines de la zone interdiffusee et

repr6sen-

tant le substrat. C’est ce que montre

plus

clairement

encore la croissance d’un

depot

sur les substrats CdTe dans

l’expérience

E.D.R.I. En l’absence de tout agent de

transport,

ce transfert est lie a une

simple

eva-

poration.

La

possibilit6

d’un transfert de matiere isotherme de

ce type est soumise a

priori

a deux conditions : la

(5)

576

vitesse

d’evaporation

du substrat doit etre inferieure a celle de la source, et une

partie

du flux 6mis par la source doit se fixer sur le substrat de

façon

a

constituer un

depot

de matiere. Sur le

plan

microsco-

pique,

ces conditions

peuvent

etre assur6es de diverses manières. Deux types de situations

peuvent

a cet

6gard

etre

envisages :

a)

Une

simple

difference de

composition chimique

des surfaces en

regard, qui

conduit a des differences

entre les vitesses

d’évaporation.

b)

Les deux

surfaces,

bien que de meme

composi-

tion

chimique,

ont des

propri6t6s physiques

diffé-

rentes, dues par

exemple

a la diffusion de d6fauts

produits

en volume.

La

premiere

situation est celle rencontr6e aux basses

temperatures (T 500 OC).

La face

expos6e

du

substrat,

situ6e dans la zone

d’interdiffusion,

est une

solution solide et les atomes constituant cette face

participent

directement a l’interdiffusion.

Aux

temperatures 6lev6es

, par contre, le transfert de matiere s’ef’ectue entre deux corps de meme

composition,

a la

precision

de la sonde

6lectronique pr6s,

ce

qui

est une situation

apparemment

para- doxale. Nous avons ainsi ete amenes a rechercher 1’existence 6ventuelle d’une difference

microscopique

entre les surfaces en

regard,

et d’effets de volume dans le substrat

r6agissant

sur le

comportement

de la surface. Nous avons, dans ce

but,

effectue une serie

d’expériences complémentaires.

Elles montrent que la

composition chimique

des surfaces n’est pas, a elle

seule,

suffisante pour

expliquer

le

phenomene

et

qu’on

doit tenir compte de l’influence des effets de volume dans le substrat.

2.

EXPERIENCES COMPLÉMENTAIRES

Des deux series

d’expériences

que nous

pr6sentons ici,

la

premiere

ne

peut

etre menée que dans le

montage-rainure ;

elle a ete effectu6e dans la

dispo-

sition standard d6crite

ci-dessus ;

son

objectif principal

est la mise en evidence du role

preponderant

de

l’interdiffusion dans le

déplacement

des rainures.

2.1. R81e de I’interdiffusion dans le

ddplacement

des rainures. - Pour la

premiere

de cette serie

d’exp6-

riences

complémentaires,

un 6chantillon de

HgTe,

rainure sur deux faces

oppos6es,

a ete

place

entre deux

6chantillons

identiques

de CdTe

(fig.

5

a).

A l’aide

des résultats

precedents,

on a fixe

1’epaisseur

de

l’échantillon de

HgTe

a une valeur telle que les fronts de diffusion ne se chevauchent pas dans les conditions de traitement

choisies,

mais que, par contre, les rainures

m6nag6es

sur

chaque face,

et se

d6plaqant

en sens inverse l’une de

1’autre,

dussent normalement

se croiser. L’examen de cette structure

apr6s

traite-

ment

thermique

a montre que les zones

interdiffusées,

associ6es a chacune des

faces,

ne s’6taient pas recou- vertes, mais que les

rainures,

au lieu de se

croiser,

FIG. 5. -

Representation sch6matique

de la

migration

de rainures dans une structure

particuliere.

Vues en

coupe de la structure : 5

a)

avant traitement ther-

mique ;

5

b) apres

un traitement a T > 500 OC. Les

zones hachur6es

repr6sentent

les zones de solutions solides. Les

triangles

noirs

marquent

les

positions qu’auraient prises

les rainures dans un

couple simple HgTe-CdTe.

s’6taient immobilisees a la meme

hauteur,

dans le

plan

de

sym6trie

du

systeme (, fig.

5

b).

La seconde

experience

a ete conduite sur une

structure

dif’erente,

dont la

figure

6 a illustre

l’agen-

FIG. 6. -

Representation sch6matique

de la

migration

de rainures dans une structure

particuli6re.

Vues en

coupe de la structure : 6

a)

avant traitement ther-.

mique ;

6

b) apres

un traitement a T > 500 OC. La

zone hachur6e

repr6sente

la zone de solutions solides.

cement. La encore,

1’epaisseur

de 1’echantillon de

HgTe

interm6diaire a ete choisie telle que, dans les conditions de traitement

thermique utilis6es,

la zone

d’interdiffusion

n’atteigne

pas l’interface

HgTe-HgTe,

mais que la rainure

m6nag6e

au contact

HgTe-CdTe

dusse franchir cet interface. La

figure

6 b sch6matise

1’6tat de la structure

apr6s

le traitement

thermique :

les deux rainures sont

d6plac6es

et se retrouvent toutes

deux a la meme

hauteur,

dans l’échantillon de

HgTe

ext6rieur.

Ces résultats mettent bien en evidence le role fondamental de l’interdiffusion dans la

migration

des

rainures et

permettent

de

pr6ciser

la nature de l’action a distance

qu’elle

exerce. Cette action n’est pas, a un

(6)

instant

donne,

uniforme et

6gale

dans tout le

système :

la rainure

ménagée

a l’interface

HgTe-HgTe

ne se

d6place qu’a partir

du moment ou 1’autre rainure atteint cet interface. Ce fait

sugg6re

donc 1’existence d’un

agent intermédiaire,

dote d’une vitesse de

d6pla-

cement finie. Nous pouvons supposer

qu’il s’agit

de

lacunes

microscopiques qui

prennent naissance au sein de la zone d’interdif’usion et diffusent vers 1’extr6mit6

HgTe

du

couple

de diffusion ou leur concentration

est

plus

faible. De tels flux de lacunes sont

frequents

dans les

systemes

en

interdiffusion,

meme en dehors

des zones soumises a

diffusion,

et

s’expliquent

en

general

par la difference des coefficients de diffusion

partiels

des substances diffusantes

[10].

Dans le cas des

experiences

decrites

ci-dessus,

des

microprécipités

de tellure sont

parfois d6tect6s,

a la

microsonde

6lectronique,

sur le

trajet

des rainures dans

HgTe :

ce fait semble

pr6cis6ment indiquer

1’existence d’une sursaturation en lacunes de mer-

cure ; ces

precipites

sont absents du materiau en

dehors du

trajet

des rainures. Cette observation recoupe les résultats de 1’etude men6e au

microscope 6lectronique

sur les couches E.D.R.I. : celle-ci conclut a la

presence

de pores dont la taille et la densite dimi-

nuent

r6guli6rement

dans le sens de la croissance

[11].

Ces pores doivent etre attribués a une coalescence de lacunes.

11 semble

donc,

a la lumiere de ces

observations,

que les

ph6nom6nes

se

produisant

a haute

temp6ra-

ture,

déplacement

des rainures dans

HgTe

pur ou,

ce

qui

est

equivalent,

croissance d’un

depot

de

HgTe,

soient intimement lies a une distribution en volume de lacunes de mercure. Si cette

hypoth6se

est correcte, il doit etre

possible

de modifier la

cin6tique

du

d6pla-

cement des rainures et de la croissance des

depots,

en

alt6rant cette distribution de

lacunes,

par

exemple

en

faisant varier les concentrations des divers elements

en

presence.

C’est

pr6cis6ment l’objet

de la seconde serie

d’experiences complementaires.

2.2. Influence de la

pression

de vapeur des élé- ments sur l’interdiffusion et la croissance E.D.R.I. - 2.2.1. ExchS D’UN DES ELEMENTS. - La

presence

d’un

exc6s d’un des constituants purs

(goutte

de mercure

ou

petits fragments

de cadmium ou de

tellure)

dans

1’enceinte isotherme a pour effet

d’augmenter

consi-

d6rablement la

pression

de vapeur de ce constituant par

rapport

au cas de la

disposition

standard. En

prenant cette

disposition

pour

reference,

on observe

les résultats suivants :

a)

Dans le cas d’un excès de

cadmium, l’épaisseur

des cou-

ches E.D.R.I. et les courbes d’interdiffusion restent in-

chang6es

aussi bien a basse

temperature ( T

500

OC) qu’a

haute

temperature ( T

> 500

°C) .

Si on

analyse

la surface des couches

d6pos6es

a haute

temperature

au moyen de la

microsonde,

on constate que, contrai-

rement au cas standard ou cette surface est constitu6e de

HgTe

pur, sans trace de

cadmium,

on decele main-

tenant une concentration en cadmium de 1’ordre

de 3

% ;

par contre, la source de

HgTe

reste

toujours exempte

de cadmium

(a

la

precision

de la sonde :

1 % en poids).

Ces résultats montrent en

particulier qu’on

ne

peut

attribuer la croissance de

HgTe

pur sur

HgTe

pur

(ou

le

déplacement

des rainures dans

HgTe)

a une

dissym6trie

des surfaces en

regard qui

serait due a des

atomes de cadmium

ayant

diffuse

jusqu’a

la surface du substrat et

presents

en tres faible concentration

(non

detectable a la

sonde) ; l’augmentation

artificielle de cette

dissym6trie,

telle

qu’on

la realise par un trai-

tement en

presence

de cadmium pur, ne modifie pas

en effet la vitesse de croissance de la couche.

b)

Dans le cas d’un excès de mercure, au

contraire,

aussi bien la croissance que le

déplacement

des rai-

nures sont

profondément perturb6s.

A basse

temp6ra-

ture

( T

500

°C),

aucune croissance n’est

d6celable,

et elle est tres faible

(quelques microns)

a haute

temperature ;

d’autre

part,

l’interdiffusion est

prati-

quement inexistante

quelle

que soit la

temperature puisque

les 6chantillons de CdTe et de

HgTe

ne sont

meme pas soudes l’un a

1’autre ;

bien

entendu,

il

n’y

a

pratiquement

pas de

déplacement

de rainure. Ces divers résultats

permettent

de supposer que la

presence

de mercure en exces a pour

premier

effet d’inhiber l’interdiffusion et que, par voie de

consequence,

les

vitesses de

déplacement

des rainures et de croissance des

depots

s’annulent.

Ceci établit a nouveau le role fondamental

joue

dans ces

ph6nom6nes

par l’interdiffusion. L’inhibition de l’interdiffusion

s’interpr6te simplement

comme une

reduction considerable du coefficient

d’interdiffusion,

si 1’on suppose que la diffusion s’effectue par un m6canisme lacunaire

[14] :

la

pression

de mercure

exc6dentaire

tend,

au moyen des

6changes solide-gaz,

a diminuer le nombre des lacunes

présentes

a

l’equi-

libre. Le ralentissement de l’interdiffusion

qui

en

r6sulte entraine une reduction du taux de

generation

des lacunes hors

d’équilibre,

ce

qui, d’apres

notre

hypothèse,

limite alors fortement le processus de transfert de matiere.

c)

Dans le cas d’un excès de tellure

enfin,

on observe les

phenomenes

inverses de ceux decrits au

paragraphe precedent :

aussi bien a basse

qu’a

haute

temperature,

la croissance des couches se trouve acc6l6r6e pour

atteindre,

au bout de

vingt-quatre heures,

une

6pais-

seur de l’ordre de deux a trois fois

plus grande

que celle mesur6e dans la

disposition

standard.

La encore, cet effet

peut

etre

interprete

comme une

action de la

pression

de vapeur de tellure sur le coeffi- cient

d’interdiffusion, mais, puisqu’il s’agit

de tellure

et non

plus

de mercure, exerc6e dans le sens

oppose

a celui decrit

pr6c6demment [14].

De ces

experiences,

nous tirons la conclusion que le m6canisme

responsable

du transfert isotherme de matiere a haute

temperature

est moins attach6 a 1’6tat propre des surfaces de

HgTe

en

regard (puis- qu’une

variation assez

importante

des 6tats relatifs

de la source et du substrat ne modifie

guere

la crois-

(7)

578

sance : cas de 1’exc6s de

cadmium) qu’a

l’interdiffusion elle-meme et a la distribution des d6fauts

(lacunes

de

mercure tres

vraisemblablement) qui

en r6sulte hors meme des zones soumises a interdinusion.

2.2.2. VARIATION DU RAPPORT : VOLUME DE

HgTe/voLUME

DE L’ENCEINTE. - La

composition

de

la vapeur ainsi que les concentrations en lacunes dans le solide varient aussi avec le rapport du volume de

HgTe

au volu:$.e de

1’enceinte ;

les

caractéristiques

du

transport

de matiere doivent donc refléter ces varia-

tions,

et ceci d’autant

plus

que, a

1’equilibre,

le rap-

port PHg/PTe2 au-dessus

de

HgTe

est de l’ordre de 105 a

106,

ce

qui

necessite une

perte

en mercure conside- rable de la

part

du solide

[13].

Des

experiences

effec-

tu6es par d’autres chercheurs concernant la

croissance,

en

gradient

de

temperature,

de

HgTe

sur

CdTe,

confirment ce

point

de vue

[12].

Dans la

disposition standard,

le

rapport VHgTe/V enceinte

est de l’ordre de

1/30.

Nous avons modifi6 ce

rapport

en introduisant dans

l’ampoule

de nombreux échan- tillons de

HgTe stoechiometrique [9],

pour 1’amener a

une valeur

proche

de

1/3,

c’est-a-dire dix fois

plus

6lev6e.

L’exp6rience

montre que, avec cette

disposition,

l’interdiffusion est tres faible

puisque

les 6chantillons de

HgTe

et de CdTe se détachent

aisement ;

ce

r6sultat est en accord avec les observations du para-

graphe

2.2.1

b) (exc6s

de

mercure) puisque

la

presence

d’un exc6dent de

HgTe agit

surtout dans le

sens d’une

augmentation

de la

pression

de vapeur de

mercure. En ce

qui

concerne les

depots,

on constate

que ceux-ci sont tres

irr6guliers,

form6s d’un

grand

nombre de

petits

cristaux

juxtaposes

de hauteur varia-

ble, l’ensemble pr6sentant l’aspect

d’une texture ; ces

depots

sont tres peu adherents au substrat de

CdTe,

ce

qui indique

la encore que l’interdiffusion est tr6s faible. On

peut

associer 1’existence d’une telle crois-

sance a la

presence

d’un

petit

nombre de sites

pr6f6-

rentiels a la surface de

CdTe,

ou des microcristaux de

HgTe

sont

susceptibles

de se

d6velopper

et de

croitre ;

la

perfection

cristalline de ces cristaux leur

assure une

6nergie d’évaporation

6lev6e par rapport a

1’energie

moyenne

d’6vaporation

d’un materiau

contenant

beaucoup

de d6fauts

(ponctuels,

disloca-

tions...),

ce

qui

leur

permet

de croitre aux

d6pens

de

la source bien

qu’ils

soient a la meme

temperature

que cette derni6re. Cette

explication

se trouve confir-

m6e par le fait que la croissance de tels

microcristaux, géométriquement

bien

definis,

a

6galement

ete obser-

vee sur les 6chantillons de

HgTe

introduits en

supple-

ment dans 1’enceinte isotherme. La

presence

d’un tel

depot,

non

adherent,

non

6pitaxique

et dont on ne

peut

d6finir une

6paisseur

moyenne, doit donc etre associ6e a un m6canisme totalement différent de celui

qui

fait

l’objet

de ce

travail,

et n’infirme en rien nos

conclusions

pr6c6dentes.

3.

Étude quantitative

du cas des hautes

tempdra-

tures. Discussion. - 3.1. MODELE PROPOSE. - L’en- semble des résultats

expérimentaux

que nous venons

d’exposer indique

sans

ambiguïté

que la croissance des couches et le

déplacement

des rainures ont pour

origine première

l’interdiffusion entre le substrat et

les

premi6res

couches

d6pos6es :

une modification de la

disposition exp6rimentale qui

tend a ralentir

l’interdiffusion entraine une diminution de la vitesse de

déplacement

et,

inversement,

une modification tendant a acc6l6rer l’interdiffusion entraine un accrois-

sement de 1’effet de

transport. Or,

c’est le compor-

tement des surfaces

qui

determine en definitive le

phenomene

de

transport observe ;

on doit donc dire que 1’effet de volume constitue par l’interdiffusion

r6agit

sur les

propri6t6s

relatives des surfaces de la

source et du substrat. La nature de

l’agent

intermé-

diaire

responsable

de cette influence nous est

sugg6r6e

par 1’ensemble des observations

expérimentales (micro- precipites

de

tellure,

coalescences de pores, effets des

pressions

de

vapeur) :

il

s’agit

tr6s

probablement

de

lacunes de mercure. La

façon

exacte dont intervien-

nent ces lacunes de mercure reste, par contre, beau- coup

plus

delicate a

pr6ciser.

L’hypoth6se qui

nous semble s’accorder le mieux

avec 1’ensemble de nos

observations,

et en

particulier

avec la distribution non

homog6ne

des pores dans les couches

d6pos6es,

est la suivante :

a)

11 existe dans la structure un

gradient

de concen-

tration de lacunes de mercure

dirig6

de la zone d’inter-

diffusion

(ou

la concentration de lacunes

engendr6es

par l’interdiffusion est

maximale)

vers la surface du

depot,

ou s’établirait une concentration en lacunes

plus faible, 16g6rement sup6rieure

a la concentration

d’6quilibre

avec la vapeur ; la surface de la source est caract6ris6e par cette meme concentration

d’6qui-

libre.

b)

La

probabilite d’6vaporation

des atomes a

partir

du

depot

est inferieure a la

probabilite d’6vaporation

des atomes a

partir

de la source,

puisqu’une

force

supplémentaire,

associ6e au

gradient

de concentration de lacunes de mercure

(ou

le

gradient

inverse en

mercure) agit

sur les atomes

deposes

tendant a les

maintenir sur la surface pour les faire diffuser vers

l’int6rieur du

depot.

En d’autres termes, nous suppo-

sons que le m6canisme

principal

est une alteration des

propri6t6s

de la surface du substrat par l’interdiffusion

sous-jacente,

les

propri6t6s

de la source s’ecartant peu de celles du materiau a

1’equilibre.

On

peut

r6sumer

en disant

qu’il

se

produit

un

couplage

entre l’interdif- fusion

HgTe-CdTe

au sein du substrat et

l’evaporation

de

HgTe

a la surface de celui-ci.

L’appendice ci-apres analyse

les forces

thermodyna- miques agissant

a

1’equilibre,

sur les différentes

esp6ces

en

presence,

y

compris

les lacunes de mercure. 11

montre que les forces

agissant

sur le mercure et sur

le tellure sont de meme sens, pour un

gradient

de

concentration en lacunes

donne,

ce

qui permet

de

comprendre pourquoi

les atomes de tellure sont trans-

port6s

de la source au substrat en meme temps que les atomes de mercure.

(8)

Un avantage de ce mod6le reside en ce que le role fondamental de l’interdiffusion dans le transport de matiere

apparait clairement;

un autre avantage im- portant

provient

du fait

qu’il

devient assez ais6 de

donner au

phenomene

de transport une

interpretation macroscopique quantitative qui puisse

rendre compte des résultats

expérimentaux

observes en ce

qui

concerne tant la variation en fonction de la duree du traitement

thermique (loi

en

t1/2)

que

1’energie

d’acti-

vation du

phenomene (variation

avec la

temp6ra-

ture

T).

3.2.

CINETIQUE

DU TRANSPORT. - La diff6rence des

probabilités d’6vaporation

sur les surfaces source et substrat est,

d’apr6s

le mod6le que nous venons de proposer,

proportionnelle a

l’intensit6 du flux de lacunes dans le

depot ;

la

quantite

de matiere trans-

port6e

a travers une surface S dans le temps dt est

proportionnelle

a cette

difference ;

l’ accroissemen t

d’épaisseur

du

depot

dans le

temps

dt est donc

d(,

tel que :

7t est la

probabilit6 d’évaporation

des atomes de

Hg

et Te en

6quilibre

avec la vapeur

(n

= exp

(- AGIR T)

ou AG est

1’energie

libre

d’evaporation) . De

est le

coefficient de diffusion des lacunes et

8Ce J ax

est le

gradient

de concentration de lacunes dans le

depot,

dont la

composition

est donn6e par C. Soit

Co

la

concentration de

lacunes, proches

de

1’equilibre

en

surface et

C1 la

concentration de lacunes

engendr6es

par l’interdiffusion et

suppos6e

invariable dans le temps : le

gradient

peut se mettre sous la forme

approch6e aCeJax

=

(Go - G1) I of (

est

1’epaisseur

du

d6p6t dej a

existant. La relation

(1)

devient alors :

L’int6gration

de

(2), compte

tenu du fait que pour t = 0 on

a (

=

0,

conduit a

1’expression :

Pour faire

apparaitre 1’6nergie

d’activation du

pheno- mene,

6crivons AG = AH - T AS et

on en déduit :

La relation

(4)

met bien en evidence la variation en t1/2 de

l’epaisseur

du

depot

avec la duree du traitement.

Elle fait

apparaitre 6galement

une

6nergie

d’activation

E,

=

(Q

+

AH) /2.

La valeur de AH pour

1’6vapora-

tion est

[13]

AH = 42

kcal/mole

et la valeur de 1’ener-

gie

de

migration

des lacunes de mercure dans

HgTe

est

[4] Q = 13 kcal/mole,

ce

qui

conduit a une 6ner-

gie

d’activation

EA

= 27

kcal/mole,

en bon accord

avec la valeur

exp6rimentale (29 kcal/mole).

Par

ailleurs,

la loi de croissance sous la forme

(4)

montre

que

1’epaisseur

du

depot (ou

le

déplacement

de rai-

nure)

atteinte au

temps t depend

directement du coefficient de diffusion des lacunes d’une part, et d’autre

part

de

l’écart,

par rapport a

1’equilibre,

de

la concentration en lacunes dans la zone d’interdiffu- sion : dans un

systeme

ou l’interdiffusion se fait sans

creation de lacunes

(Cl

-

Co ~ 0)

ou bien si la

vitesse de diffusion des lacunes est tres faible

(De N 0),

la croissance est inhib6e et le

depot

ne peut se faire.

Ainsi cette

analyse th6orique,

bien que

grossi6re,

rend

compte

d’une

faqon

satisfaisante des résultats

expérimentaux.

4. Conclusion. - Nous avons decrit un nouveau

phenomene

de

transport

de matiere se

produisant,

en

regime isotherme,

entre deux corps

susceptibles d’interdiffuser,

dont l’un

joue

le role de source de vapeur et 1’autre le role de substrat. Nous avons

montre que l’interdiffusion entre le substrat et les

premi6res

couches

d6pos6es

est a

l’origine

du transfert

net de

matiere,

meme

lorsque

la face externe du

depot

a la meme

composition

que la source. Ce dernier

cas laisse supposer 1’existence d’une action a distance de l’interdiffusion sur le

comportement

des surfaces.

Sur la base de

plusieurs

observations

expérimentales,

nous avons admis la

presence

d’un

agent intermédiaire, prenant

la forme d’un

gradient

de concentration de lacunes de mercure

engendr6es

par l’interdiffusion.

Ce flux de lacunes assure un

couplage

entre l’interdif- fusion au sein du substrat et

1’evaporation superficielle,

dont la vitesse se trouve ainsi r6duite par rapport a celle de la source. Le

transport

net de matiere nait de

cette dif’erence.

Ce mod6le rend compte des variations observ6es en

fonction du

temps

et de la

temperature. Toutefois,

une preuve directe de sa validite necessiterait une etude d6taill6e de la distribution r6elle des lacunes de

mercure dans le

depot.

Nous

exprimons

notre

gratitude

envers Mme H. Ro-

dot et M. R. Triboulet pour la fourniture des cristaux.

Nous remercions

également

M.

J.

Clement pour le travail de

polissage

et de confection de biseaux et

M.

J.

Cordier pour 1’aide

technique qu’il

nous a

apportee.

APPENDICE

L’objet

de cet

appendice

est de montrer que pour

un

gradient

de concentration de lacunes de mercure

donne les

gradients

de

potentiel chimique

de mercure

et de

tellure,

c’est-a-dire les forces

agissant

sur ces deux

especes,

sont de meme sens et de

grandeur comparable,

ce

qui permet d’expliquer

le

transport

simultan6 des deux types d’atomes dans le

phénomène d’évaporation-

diffusion. Les valeurs

num6riques

que nous utiliserons

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