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Étude par spectrométrie de masse d'une source d'ions positifs à décharge électrique de haute fréquence

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Étude par spectrométrie de masse d’une source d’ions

positifs à décharge électrique de haute fréquence

J.C. Abbe, J.P. Adloff

To cite this version:

(2)

94 A.

ÉTUDE PAR SPECTROMÉTRIE DE MASSE D’UNE SOURCE D’IONS POSITIFS A DÉCHARGE

ÉLECTRIQUE

DE HAUTE

FRÉQUENCE

Par J. C. ABBE et J. P.

ADLOFF,

Centre de Recherches Nucléaires de Strasbourg,

Département de Chimie Nucléaire.

Résumé. 2014 Une source d’ions H. F. a été adaptée sur un spectromètre de masse Atlas. On donne une description détaillée du montage ainsi que la composition, en fonction de la pression, du faisceau

ionique extrait de la décharge dans l’hydrogène, le deutérium et l’argon. Abstract. 2014 An Atlas

mass-spectrometer has been equipped with an RF ion source. A detailed

description of the arrangement is given, and the composition of the ion beam extracted from a

discharge in hydrogen, deuterium and argon has been examined as a function of the gas pressure in the source.

Introduction. - La chimie des radiations étudie

les effets

chimiques

des

rayonnements

nucléaires

sur la matière. Les

produits

primaires

des

interac-tions sont en

majeure partie

des

ions,

des radicaux

libres et des molécules

excitées,

et le résultat

global

des transformations

radiochimiques

dépend

des suites de réactions

auxquelles

participent,

à un

moment

quelconque,

ces

espèces

ionisées ou non

par

le jeu

de réactions ions-molécules ou

radica-laires.

Étant

réduit à faire des

hypothèses

sur la

nature,

l’abondance et le rôle exact des

ions,

on a

essayé

d’exploiter

les données de la

spectrométrie

de

masse en admettant que la distribution initiale des

ions créés par des radiations de haute

énergie

était

analogue

à celle

qui apparaît

dans les

spectro-grammes de masse

[1, 2, 3]. Cependant

les

corré-lations entre les résultats doivent être limitées :

a)

le

temps

qui

s’écoule entre la formation des ions dans la source d’un

spectromètre

de masse et leur détection est de l’ordre de 10-6 s ;

b)

les conditions de

pression

sont très diff é-rentes : dans la source d’un

spectromètre

de masse,

la

pression

est de ~o~~ ou 10-5 mm de

Hg ;

en

chimie des

radiations,

elle est souvent voisine de la

pression atmosphérique ;

c)

on est en droit de se demander si les ions

for-més par bombardement

électronique

sont

iden-tiques

à ceux

produits

par des

rayonnements

nucléaires,

même si les conditions de

pression

sont

comparables.

Pour étudier le

phénomène

primaire

de l’ioni-sation par les

particules

nucléaires,

il serait inté-ressant de

remplacer

les électrons de la source

d’ions du

spectromètre

de ‘ masse par d’autres

agents

d’ionisation. Des

expériences

ont été réali-sées dans ce sens par Melton

[6]

à l’aide d’une source de

20SpO,

émetteur ce, introduite dans la chambre d’ionisation.

D’une manière

générale,

les

spectres

des molé-cules

polyatomiques

observés dans ces conditions

sont

beaucoup

plus simples

que ceux obtenus avec une source à bombardement

électronique.

Cepen-dant ces résultats sont « f aussés o en raison de la formation d’électrons secondaires sur les

parois

de la chambre. Par

ailleurs,

l’émission des

particules

oc

n’étant pas

dirigée,

les ionisations se

produisent

en

des

points

très différents de la

chambre,

ce

qui

a

pour effet d’accroitre le

gradient

en

énergie

des

ions

composant

le faisceau et d’introduire des

phé-nomènes de discrimination.

Enfin,

l’emploi

d’un émetteur oc ne

permet

pas de faire varier de manière

simple l’énergie

des

particules

ionisantes.

Au lieu de

particules

émises par une source

radio-active,

il semble

préférable

d’utiliser des ions pro-duits par une source d’ions. La construction d’un

spectromètre

à deux

étages

d’un

type

analogue

à ceux

réalisés par Talrose

[7]

et par Lindholm

[8]

a été

entreprise.

Le faisceau de

particules

de

rapport

m je donné,

créé dans le

premier

étage;

pénètre

dans la chambre d’ionisation du second

étage

qui

cons-titue le

spectromètre

de masse

proprement

dit.

Le

présent

travail est limité à l’étude et à la mise

au

point

de la source d’ions devant être

adaptée

sur

le

premier

étage.

Il existe dans la littérature de nombreuses

des-criptions

de sources d’ions

répondant

à des exi-gences très variées. Talrose et Lindholm

équipaient

le

premier

étage

de leurs doubles

spectromètres

avec des sources à bombardement

électronique.

Nous avons

pensé

utiliser une source à

décharge

électrique

de haute

fréquence

(ou

source H.

F.).

Celle-ci

produit

des courants

ioniques beaucoup

plus

intenses et

permet

de faire varier

l’énergie

des

particules

dans un

plus large

domaine. En

outre,

l’étude de la

composition

du faisceau

peut

présen-ter un certain intérêt du

point

de vue de la

spec-trométrie de masse. De nombreux auteurs ont

t,E JOURNAL DE PHYSIQUE PHYSIQUE APPLIQUÉE

AU

TOME 24, JUIN 1963, PAGE

(3)

95 A donné des

descriptions

détaillées de

montages

de

sources H. F. mais la

reproduction

exacte d’un

dispositif

décrit dans la littérature n’est pas

tou-jours possible

et de très nombreux facteurs doivent être déterminés

expérimentalement.

Une source d’ions H. F. a été montée sur un

spec-tromètre de masse Atlas CH3 modèle IV en vue

d’étudier son fonctionnement et

d’analyser

les ions formés par la

décharge

dans

l’hydrogène,

le deutérium et

l’argon.

I.

Description

du

montage.

-

1)

LA SOURCE D’IONS. - C’eSt une source du

type

source de Moak

[9] ;

réalisée en verre pyrex, le diamètre externe est de 32 mm et la hauteur de 180 mm. Au

sommet de la chambre est soudée une fine

tige

de

tungstène portée

à un

potentiel positif.

Un

petit

disque

intérieur

également

en pyrex, isole le

plasma

de cette

tige métallique

et diminue le flux d’élec-trons

atteignant

celle-ci.

Le manchon de

quartz

entourant le canal d’extraction

éloigne

le

plasma

de cette dernière

électrode. Sous l’influence du bombardement

ionique,

il se

charge

positivement

et

joue

le rôle d’une anode virtuelle focalisant les ions dans le canal. La hauteur d du manchon au dessus du

canal

d’extraction,

de diamètre

D,

influe de manière

importante

sur le débit

ionique.

D’après

Goodwin

[10],

le

rapport

~/D

doit être

égal

à 1 mais nous avons

adopté

un

rapport

double pour

lequel

les résultats étaient meilleurs.

En cours de

fonctionnement,

les

parois

de la

chambre s’échauffent et il est nécessaire de les refroidir continuellement par un courant d’air.

2)

OSCILLATEUR. - Le schéma du

montage

est

représenté figure

2. La

puissance

de l’émetteur est de l’ordre de 40 Watts et la

fréquence

de 90 MHz La

décharge

est linéaire : les électrodes sont constituées par deux anneaux en métal

placés

à l’extérieur de la source, à environ 40 mm l’un de

l’autre et

couplés

directement à la self du circuit oscillant. Leurs

positions

ont été déterminées

expé-rimentalement de

façon

à obtenir le rendement d’ionisation

optimal

et le débit

ionique

maximal.

3)

SYSTÈMES D’EXTRACTION ET D’ACCÉLÉRA-TION

(fin. 1).

- Le canal d’extraction est

un

petit

tube d’aluminium de 1 mm de diamètre intérieur.

Di

et

D2

sont deux

diaphragmes

de 3 mrn de

dia-mètre,

le

premier

est solidaire du

canal ;

FI

et

F2,

deux fentes de

0,9

mm de

largeur

et reliées à la masse.

Les ions sont extraits du

plasma

par le

champ

électrique

existant entre l’anode et le canal

d’extraction ;

ils sont ensuite accélérés entre les espaces

D 1

et

D 2

puis

entre

D 2

et les fentes F.

Dans le

montage

du double

spectromètre,

les ions arrivant du

premier

étage

pénètreront

dans la

Fie. 1. - Schéma général du montage. A : oscillateur. - B :

araldite. - C : araldite

chargée

de silice. - D :

vers tube séparateur.

chambre d’ionisation

portée

à un

potentiel

de 3 kV

et leur

énergie

devra donc être

supérieure

à

l’énergie

seuil de 3 keV. Les fentes

Fi et F2

seront alors

sup-primées

et le tube

séparateur

de

l’étage

supérieur

ainsi que le

diaphragme

D 2,

portés

au

potentiel

de

3 kV. Nous avons étudié l’extraction des ions en

tenant

compte

de ces données

et,

en

particulier,

le

potentiel

de

D 2

a été conservé constant et

égal

à 3 kV

pendant

toutes nos

expériences.

1/anone est

portée

à un

potentiel compris

entre 3 et 5

kv ;

la tension de

D1

est

ajustée

à une valeur

intermédiaire de

façon

à focaliser le faisceau.

(4)

96 A

chaîne de résistances

permet

le

réglage

des

poten-tiels des

diaphragmes

D 1

et

D 2.

FIG. 2. - Émetteur

haute-fréquence.

5)

LE CHAMP

MAGNÉTIQUE. -

Une bobine d’in-duction est

adaptée

autour de la source et crée un

champ magnétique

axial

(parallèle

à l’axe de la

source). Sous. l’effet

de ce

champ,

le

plasma

se

concentre à la base de la chambre et sa surface

limite devient

hémisphérique.

6)

ALIMENTATION EN GAZ DE LA SOURCE. - Le

gaz à étudier est contenu dans un réservoir muni

d’un manomètre

permettant

de suivre les varia-tions de la

pression

en fonction du

temps

et d’éva-luer le débit moyen du gaz. Une

jauge

de

Penning

indique

la

pression

dans le

spectromètre

au niveau

de

F2.

La

lecture,

en

~,A,

sur

l’appareil

de mesure

de cette

jauge

est

proportionnelle

au débit de gaz ; ce dernier est

réglé

à l’aide d’une micro-fuite.

II. Difficultés

expérimentales.

-1)

STABILITÉ

DE LA SOURCE DANS UN LARGE DOMAINE DE PRES-SION. - L’établissement des courbes

exprimant

les variations des intensités

ioniques

en fonction de la

pression

ne

pouvait

se faire

qu’en

maintenant

cons-tantes la

puissance

H. F. et les tensions des élec-trodes.

Cependant

pour focaliser le

faisceau,

il était nécessaire

d’ajuster

très

légèrement

la tension de

D 1.

Sur un

accélérateur,

la

pression

est

réglée

à sa

valeur

optimale

et de

légères

modifications de la

puissance

H. F. en cours

d’expériences

permettent

de stabiliser éventuellement les oscillations du

plasma.

Nos

expériences exigeaient

la recherche d’un

réglage

moyen de la

puissance

H. F.

permettant

de travailler dans un

large

domaine de

pression.

2)

DÉTERMINATION DE LA PRESSION A L’INTÉ-RIEUR DE LA CHAMBRE. - Différents auteurs

[11],

[12]

ont effectué des mesures directes de la

pression

en

adaptant une j auge

de vide sur la chambre. Lors de

l’amorçage

de la

décharge,

la

pression

indiquée

diminue notablement. L’ionisation des molécules de gaz modifie le coefficient

d’étalonnage

de la

jauge.

Le calcul du débit de gaz à travers le canal d’extraction par la formule de Knudsen

[13]

per-met d’évaluer la

pression

dans la chambre :

~’ = (Pi - P2) K,

p1=

pression

dans la source, P2

= pression

sous le

tube,

K = constante

dépendant

de la nature du gaz et

des

caractéristiques

géométriques

du canal d’extraction.

En calculant K et en déterminant p 2 et q, il est

possible

de déduire la valeur de pi.

La

pression

p 2 reste

pratiquement

constante et pi est directement

proportionnelle

au débit.

3)

LE BRUIT DE FOND. - Ce

problème

est déli-cat en

spectrométrie

de masse et il

prend

d’autant

plus d’importance

que le détecteur est

plus

sensi-ble. L’araldite limite la

possibilité

de chauffer le

montage

pour hâter le

dégazage.

Il est en outre

impossible

de tracer le

spectre

du bruit de fond

puisqu’il

est nécessaire d’introduire du gaz dans la source pour l’amorcer.

4)

IDENTIFICATION DES PRODUITS FORMÉS ET DES MÉCANISMES DES RÉACTIONS. - Deux

métho-des sont utilisées en

spectrométrie

de masse :

a)

la détermination des

potentiels

d’apparition,

b)

l’interprétation

des courbes i =

f (p),

(p

=

pression

dans la

chambre)

et i

--- f (Er)

(Er

=

potentiel

du repousseur

d’ions) qui

per-mettent de connaitre

l’origine

de l’ion : ionisation

primaire

ou collision ion-molécule.

Les deux méthodes

peuvent

servir tant pour déterminer la nature de l’ion que pour

expliquer

le mécanisme de sa formation.

Dans le cas des sources H.

F.,

on ne

peut

pas

déterminer les

potentiels d’apparition

et,

par

conséquent,

il n’est

possible

d’utiliser que la seconde

technique.

Nos

expériences

nous ont per-mis de tirer certaines conclusions des courbes 1 =

1(p).

I I I . Étude

des ions formes par la

décharge

dans les gaz.

--1)

HYDROGÉNE. --- Le gaz utilisé est de

l’hydrogène purifié

à

99,99

%.

Nous avons suivi

les variations des abondances

ioniques

des ions

correspondant

à des

rapports

mle égaux

à

1, 2,

3 et 4 en fonction de la

pression

dans la chambre.

Les conditions

expérimentales

étaient les sui-vantes :

- tension de l’anode : 4

kV,

.

(5)

97 A

- tension

~e ~ 2 :

3

kV,

- tension des

plaques

des

lampes

oscillatrices : 450

volts,

-

f réquence :

-. 90 MHz.

La

figure

3 montre trois

types

de courbes

repré-sentant,

en fonction du débit de gaz, les variations :

a)

des intensités des courants

ioniques,

b)

des

proportions

relatives de ces

ions,

FIG. 3. - Variations en fonction du débit :

a) des intensités ioniques ; b) des proportions relatives ; c) des rapports

IsIIp.

c)

des

rapports

Isjlp

des intensités des ions secondaires à l’intensité des ions

primaires

dans le

cas de réactions ions-molécules.

Le tableau nO 1 montre les différents processus de formation des ions.

TABLEAU 1

On remarque sur les courbes la décroissance très lente en intensité du

pic

3 et son

augmentation

très

rapide

par

rapport

aux autres ions vers les

pres-sions élevées.

La linéarité du

rapport

7s/7p

observée avec une source de Nier ne se retrouve pas avec une source

H. F. et la variation obtenue est

représentée

en

c).

A

partir

d’un débit de

1,5 em3/h,

la relation entre

18/ I p

et d est de la forme :

Le

spectre

révèle la

présence

d’un ion de

rapport

>

mle ,égal

à 4.

L’hydrogène

contenant

0,01 %

de

(6)

courbes

représentant

les variations de

13

et

I4

laisse supposer

qu’il

se superpose à cet ion prove-nant de l’ionisation

primaire :

*.

un autre ion

provenant

d’une réaction

ion-molécule du même

type

que celle conduisant à la formation de

H3 :

Il est

impossible

de tirer des conclusions du cal-cul des

rapports

isotopiques,

les mesures des inten-sités des ions

H +,

H+

et

H~

et de l’ion correspon-dant à = 4

ayant

été faites avec deux collec-teurs différents

(cage

de

Faraday

et

multiplica-teur

d’électrons).

Par

ailleurs,

l’abondance des ions D+ ne

peut

être déterminée. L’existence de l’ion

H+

a été admise par Budde et Huber

[14].

Dans les meilleures

conditions,

on obtient 75

%

de

protons

et un courant

ionique

maximal de 2 X 10-2

~A.

La

pression

optimale

de fonctionne-ment est de 2 X 10-2 mm de

Hg.

2)

DEUTÉRIUM. - Le gaz

utilisé, analysé

par

spectrométrie

de masse, contient

0,5 %

d’hydro-gène.

Les conditions

expérimentales

et les

expériences

réalisées sont

identiques

à celles de l’étude

précé-dente. Les ions

analysés

correspondent

aux

rap-ports

nile

de 1 à 6. Il eut été très intéressant de suivre les variations du

pic

mle

= 8

(D4

?)

et de

les comparer à celles du

pic m je

= 4 de

l’hydro-gène

(H+

?). Ce

pic

se confondait

cependant

avec

celui de

l’oxygène

doublement ionisé : 160+ +

et le

spectromètre

de masse ne

permet

pas de

distin-guer 1~0 + + de

D4+.

Il était

impossible

de discri-miner éventuellement ces ions en tenant

compte

de la

composition isotopique

de

l’oxygène,

le

pic

9 ne

pouvant

être entièrement attribué à

l’ion "10++ et les

proportions

relatives de 1?O + +

étant très faibles.

Les courbes obtenues

(fig.

3)

présentent

deux différences avec celles

correspondant

à

l’hydro-gène :

@a)

la décroissance lente du

pic mie

= 1.

Celle-ci

peut

s’expliquer

par une «

rupture

en

vol » de l’ion

D~ :

La masse

apparente

de D + est

égale

à 1. La réac-tion

analogue

de dissociation de

H2

n’a

cependant

pas été observée.

b)

L’allure des courbes

correspondant

au

rapport

mie

= 3.

Ces ions

peuvent

se former au cours de réactions

ions-molécules ou par l’ionisation

primaire

de

molé-cules HD

préexistantes

ou se formant au cours de la

décharge :

H2 + D2 -+ 2HD.

Le

spectre

du

deutérium,

tracé à l’aide de la

source de Nier montre d’ailleurs une assez forte

proportion

de ces dernières molécules. D’autre

part

la

proportion d’hydrogène

étant

faible,

il doit être

possible

de

négliger

la

participation

des ions

H3

au

pic mie

= 3 ainsi

que celle de l’ion

HD +

issu d’une réaction ions-molécules :

Ht + D2-+HD+ + H.

Le

pourcentage

maximal d’ions D + obtenu est de

67

. FIG. 4. - Variations en fonction du débit :

(7)

99 A

3)

ARGON. - Nous avons suivi les

variations,

en

fonction de la

pression,

des intensités des

pics

10

(Ar4+),

20

(Ar2+),

40

(Ar+J

et 80 et des

pics

correspondant

des autres

isotopes

de

l’argon

(36Ar,

38Ar).

Les résultats obtenus sont

représentés

sur la

figure

4.

La

présence

d’ions de

rapports

mle

doubles de

ceux des ions

parents

a été observée par de

nom-breux auteurs. Norton

[15]

explique

leur forma-tion par un mécanisme de transfert de

charges

dans

le tube

séparateur

entre des ions doublement ioni-sés et des atomes du gaz rare à l’état neutre. Le

champ

magnétique analyseur agit

sur un ion à

charge simple

tandis que l’accélération

électrosta-tique

est

appliquée

à un ion à

charge

double. Le

schéma de la réaction est le suivant :

Le calcul de la masse

apparente

montre que l’on

peut

ainsi obtenir un

pic

correspondant

à un

rap-port

mle égal

à 80.

Cependant

la

présence

d’ions de masse 78

(38 Ar,

4°Ar)

ne

peut

pas

s’expliquer

par ce mécanisme et seule l’existence d’ions

di-atomiques, déjà

admise par de nombreux

auteurs,

permet

de rendre

compte

de leur

présence.

Hornbeck et Molnar

[16],

à l’aide de la source

à bombardement

électronique,

ont montré que

ces ions sont formés par un processus bimoléculaire

et

qu’un

seul électron entre dans le processus de leur formation. Le schéma de la réaction

peut

être :

Il y aurait ionisation ou excitation d’un atome

d’argon puis

collision

,de

celui-ci avec un atome

.

neutre. La mesure des

potentiels d’apparition

des

ions Art

(15,06

ev)

et Ar+

(15,75

eV)

montre que seul intervient le processus par l’intermédiaire des états excités.

Dahler

[17]

a montré la

possibilité

d’un

proces-sus trimoléculaire :

Cette réaction aurait

lieu,

dans la source à

impact électronique, lorsque l’énergie

des électrons est élevée et

lorsque

le

champ électrique

d’extrac-tion est faible. Dans le cas inverse le processus de

Hornbeck et Niolnar serait

prépondérant.

L’intervention de l’un ou l’autre des

phénomènes

modifie les allures des courbes

représentant

les variations de La variation que nous avons

obtenue est

représentée

en

b).

Le

rapport

tend vers un

palier

à

partir

d’une

pression

voisine de 5 X 10-2 mm de

Hg.

Conclusion. - Nos

expériences

nous ont amenés à considérer deux

aspects

du

problème :

la mise au

point

du

montage

de la source et son

application

à

la

spectrométrie

de masse.

1)

MISE AU POINT DE LA SOURCE. -

Malgré

des conditions

expérimentales

très

différentes,

cette étude

rejoint

celles

déjà

faites par de nombreux auteurs sur les sources H. F. Elle nous a

permis

de

retrouver leurs

caractéristiques

essentielles : le faisceau est

composé

d’un fort

pourcentage

d’ions

monoatomiques

(environ

70

%) ;

les ions ont un

faible

gradient

en

énergie.

Leur mise en oeuvre est

simple,

la consommation de gaz très réduite et leur fonctionnement est stable.

Il est

possible

d’obtenir un courant de

0,1 {LA

en

supprimant

les fentes

Flet

F2.

L’énergie

des ions

peut

aussi bien être

augmentée

jusqu’à

7 ou 8 keV que diminuée à

quelques

eV par

l’emploi

d’un

champ

retardateur

après

la déviation

magnétique

du

premier

étage.

Dans le

premier

cas,

on se

rapproche

des conditions de la chimie des

radiations où

l’énergie

des

particules

ionisantes est

élevée ;

le second cas

peut permettre

l’étude de

réactions ions-molécules

proprement

dites,

c’est-à-dire l’étude des processus de formation ou de

dissociation de liaisons

chimiques

par des ions lents.

Avec ces

caractéristiques,

la source devrait convenir pour

équiper

le

premier étage

du double

spectromètre.

2)

APPLICATION A LA SPECTROMÉTRIE DE MASSE.

- Du

point

de vue de la

spectrométrie

de masse,

l’intérêt des sources H. F. semble dû aux deux

caractéristiques

suivantes : faible

dispersion

éner-gétique

des

ions,

pression

élevée dans la cham-bre d’ionisation

qui

facilite l’étude des réactions ions-molécules et la formation de

polymères.

L’introduction de méthane dans la source a

permis

d’obtenir des carbures à 8 atomes de carbone. L’ionisation des vapeurs lourdes se fait sans

eff ets de discrimination et nous avons pu

déter-miner la

composition isotopique

du mercure en

traçant

le

spectre

des ions

Hg+ .

Plusieurs inconvénients limitent leur

emploi :

noircissement très

rapide

des

parois

de la chambre

avec les

hydrocarbures ;

difficultés

d’identifica-tion des ions et des mécanismes des réactions

(les

potentiels

d’apparition

ne

peuvent

pas être

déter-minés) ;

impossibilité

de mesurer le

spectre

corres-pondant

au bruit de fond.

Nous remercions M. le Professeur Coche de l’in-térêt

qu’il

a

porté

à ce travail et des conseils

qu’il

nous a donnés.

Nous désirons

également

remercier M. Cottin

avec

qui

nous avons eu de fructueuses discussions.

(8)

100 A

BIBLIOGRAPHIE

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Références

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