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Étude des cibles minces chargées de tritium utilisées dans les accélérateurs produisant des neutrons rapides par la réaction D-T

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00212949

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Étude des cibles minces chargées de tritium utilisées

dans les accélérateurs produisant des neutrons rapides

par la réaction D-T

Francis Cambou, Henri Rème

To cite this version:

(2)

61

ÉTUDE DES CIBLES MINCES

CHARGÉES

DE TRITIUM

UTILISÉES

DANS LES

ACCÉLÉRATEURS

PRODUISANT DES NEUTRONS RAPIDES PAR LA

RÉACTION

D-T

Par FRANCIS CAMBOU et HENRI

RÈME,

Centre de

Physique

Nucléaire de la Faculté des Sciences, Toulouse. Résumé. 2014 Cette étude

permet de préciser le rendement des cibles

[titane-tritium]

préparées par le Département des Radioéléments de

Saclay.

Dix sept cibles ont été ainsi traitées permettant

la mise en évidence de la variation du rendement en fonction du temps d’irradiation ainsi que les performances

optimales

permises dans la génération des neutrons avec un accélérateur Sames de

150 kV. Une étude thermodynamique à permis d’autre part de préciser les causes de limitation de rendement.

Abstract. 2014

This study permits the determination of the efficiency of titan-tritium targets manu-factured

by

the Radioelements Departement, Saclay. Seventeen targets have been examined make clear the variation of efficiency as a function of irradiation time, as well as the best perfor-mances allowable in neutron generation using a Sames 150 kV accelerator. Moreover, a thermo-dynamic study has shown the reasons for a restricted efficiency.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT AU N° 3. TOME 25, MARS 1961, PAGE

Pour la

production

de neutrons par la réaction

3H(d, n)4He

on utilise des cibles où le tritium est

absorbé dans des

métaux, particulièrement

dans

le titane ou du zirconium. Ces cibles doivent être

minces,

de l’ordre de 200 pLg de métal par

cm2,

pour que le flux de neutrons soit

monoénergétique

dans une direction déterminée. L’inconvénient

majeur

de ces cibles

est,

outre leur

prix

de

revient,

une durée de vie

limitée, particulièrement

lors d’une utilisation à des flux de neutrons

importants

de l’ordre de 101°

nls

dans

l’angle

solide de 4n

stéradian. En effet le

rendement

de la réaction D-T

est,

en

pratique,

limité par la tenue de la cible sous

irradiation de deutons : le tritium diffuse dans la

cible,

un fin

dépôt

de carbone recouvre la cible et au total le nombre de neutrons

pouvant

être

extraits d’une cible donnée par réaction D-T est

très inférieur au nombre tiré d’un calcul faisant

intervenir la

quantité

de tritium utilisée

[1].,

Le but de cette étude a été de mesurer avec

pré-cision le rendement des cibles titane-tritium

pré-parées

à

Saclay

par le

Département

des

Radio-TABLEAU 1

(3)

62

éléments du Commissariat à

l’Énergie

Atomique

et

de

préciser

le rôle des facteurs limitant leur

rende-ment.

Le flux de neutrons

produits

a été déterminé au moyen de trois méthodes simultanées : diffusion

élastique

des neutrons dans un cristal d’anthracène associé à un

compteur

à

scintillations ;

méthode de

la

particule

associée au neutron dans la réaction

3H(d, n)4He ;

activation du cuivre 63 par la réaction

63Cu(n, 2n)62Cu.

L’écart des résultats trouvés à

partir

de ces

méthodes reste

toujours

inférieur à 5

%.

I. Rendement de cibles neuves dans des condi-tions

identiques.

-- Le rendement de 17 cibles

neuves a été étudié dans des conditions

expéri-mentales constantes

(130

kV - 100

tLA).

Les

résul-tats sont

consignés

dans le tableau 1. A titre

indi-catif,

on a fait

figurer

dans le même tableau les

résultats obtenus dans les mêmes conditions avec

deux cibles minces fournies par le centre de radio-chimie d’Amershan

(Angleterre).

Le flux

théorique

des neutrons obtenu dans ces conditions avec des ions

monoatomiques

a été tiré

des résultats de Saker et Wood

[2] ;

ceux-ci

sup-posent

que les deutons

perdent

toute leur

énergie

dans la cible et que la

répartition

du tritium est

uniforme à l’intérieur de la cible. Bien que les deutons de 130 keV traversent entièrement les cibles minces sans

perdre

toute leur

énergie,

ces

résultats

permettent

de montrer que pour des

cibles de même

épaisseur

ON, BM,

ME

(260

pLgfcm2)

le

rapport

du flux mesuré au flux

théorique

n’est

pas-cônstant,

et

qu’il

n’y

a donc pas de varxation

régulière

du flux avec le

rapport isotopique H3jTi

ou avec le nombre de cm3 de tritium absorbés dans

la cible.

L’étude de ces rendements

illustre,

par

ailleurs,

la

régularité

dans la fabrication des cibles du

Département

des Radioéléments de

Saclay

puisqu’à

[130

kV - 100

[LA],

le flux moyen obtenu est

compris

entre 3 et 5 X 109

n/s/47c.

II. Rendement des cibles en fonction du

temps

d’irradiation. - Lors du bombardement des

cibles,

le rendement initial ne se conserve pas. Le tableau 2 montre l’évolution de ce rendement en fonction de

la

charge

reçue par la cible.

TABLEAU 2

III. Tenue à haut flux. - Une série de cibles

a été étudiée en maintenant le faisceau de neutrons constant à 101°

n/s/47r.

Pour maintenir ainsi le

ren-dement et compenser l’usure de la cible on

peut

agir

par trois moyens

complémentaires : augmentation

de la tension

jusqu’à

150

kV

augmentation

du

courant cible

jusqu’à

650

[LA ;

modifications de la focalisation.

Le tableau trois

consigne

les résultats

expéri-mentaux. Une cible moyenne

permettra

de main-tenir un flux aussi élevé

pendant

deux heures

environ.

CAUSES DE LIMITATION DU RENDEMENT.

-MacKlin et Gibbons

[3]

ainsi que Gunnersen et

James

[4]

ont montré que la

répartition

du tritium

non uniforme dans la

cible

comportait

une couche

superficielle

oxydée

très

peu

tritiée ;

cette couche

dégrade

l’énergie

des deutons incidents sans fournir

le nombre de neutrons

correspondant,

mais

n’ex-plique

pas la diminution du rendement sous

bom-bardement de deutons.

Une étude de l’échauffement des cibles en accélé-rateur au moyen de

thermocouples

soudés sur la surface montre que l’élévation de

température,

pratiquement

immédiate,

est de l’ordre de 15°C

par 50

uA

pour une tension d’accélération des

deutons de 130 kV. L’élévation de

température

est

d’autre

part

doublée

lorsque

la tension passe de 80

à 150 kV.

Une étude

thermodynamique

des

cibles,

dans un

banc à vide a

permis

de montrer que le tritium ne

quitte

la cible que vers 220 °C

(tout

au moins en une

quantité

mesurable par une chambre

d’ioni-sation).

D’autre

part,

ce

dispositif

montre

qu’il

reste au moins 90

%

du tritium initial dans les

cibles

usagées

dont le rendement est tombé au

centième de la valeur initiale.

(4)

63

cible

provenant

de remontées d’huile

depuis

la pompe à diffusion. Ces

dépôts

carbonés forment

une couche inactive

qui

provoque

l’absorption

ou

le ralentissement des deutons incidents.

TABLEAU 3

Lorsque

l’intensité du faisceau est

importante

(400 UA

par

exemple)

la baisse de rendement est relativement moins

importante

pour un même

nombre de deutons tombant sur la cible

(cf.

ta-bleau

3).

Ceci

peut s’expliquer

par l’échauffement de la cible

qui

diminue

l’importance

des

dépôts

carbonés.

Cette étude a fait

l’objet

d’un contrat entre le Commissariat à

l’Énergie

Atomique

et M. le

Pro-fesseur Daniel

Blanc,

directeur du Centre de

Phy-sique Nucléaire, auquel

nous

exprimons

toute notre

reconnaissance. Nous remercions MM.

Fisher,

chef de

département,

Henri et

Cornuet,

chefs de

service,

Manin et

Laverlochère, ingénieurs

au C. E.

A.,

avec

lesquels

nous avons eu de fructueuses

dis-cussions.

BIBLIOGRAPHIE

[1] RÈME (H.), Doctorat de

spécialités,

Toulouse, 1963. [2] SAKER et WOOD, S. E. R. L. Baldock, Herts n° M-61,

18

septembre

1958.

[3] MACKLIN et GIBBONS, Phys. Rev., 1958, 109, 105.

[4] GUNNERSEN et JAMES, Nucl. Instr. Methods, 1960, 8,

Références

Documents relatifs

Enfin, la même méthode permet d’obtenir la section efficace différentielle de diffusion élastique et inélastique des neutrons sur 12C. de manière absolue à

2014 Nous décrivons un ensemble expérimental disposé auprès du faisceau pulsé regroupé du Van de Graaff de 5 MeV de Cadarache, piloté par un calculateur CII 90-10 et

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