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Étude des modifications ordre-désordre dans les alliages binaires

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Étude des modifications ordre-désordre dans les alliages

binaires

Gérard Fournet

To cite this version:

(2)

14.

ÉTUDE

DES MODIFICATIONS

ORDRE-DÉSORDRE

DANS LES ALLIAGES

BINAIRES.

Par GÉRARD FOURNET.

Division

Rayons

X de l’O.N.E.R.A. Conservatoire National des Arts et Métiers.

Sommaire. - En faisant un certain nombre

d’hypothèses, Yvon a pu résoudre complètement le

problème des transformations ordre-désordre; son résultat est donné sous la forme d’un développement.

Nous avons employé ce développement en nous limitant aux termes à deux et trois noeuds et faisant

intervenir les énergies potentielles entre premiers et seconds voisins. Cette méthode nous a permis,

dans le cas des alliages Cu-Zn, de retrouver avec une bonne approximation plusieurs résultats

expé-rimentaux. JOURNAL RADIUM. PHYSIQUE APPLIQUÉE. SUPPLÉMENT 2. TOME 13, FÉVRIER

1952,

1. Introduction. - Les

phénomènes

ordre-désordre ont fait

l’objet

de nombreux travaux

depuis

le

Mémoire

classique

de Bragg’ et

Williams [1].

La théorie de ces

phénomènes

a fait ainsi des

progrès

et une des théories les

plus

connues est éelle de Bethe

[21

(pour

Cu-Zn)

et celle de Peierls

[3]

(pour

Au-Cu,).

Rappelons

- selon Yvon

[4]

- les

hypothèses

simplificatrices

qui

ont

permis

d’édifier ces deux

dernières théories :

1° La- structure

électronique

du milieu n’est pas

envisagée

d’une manière

explicite;

.

9-,o Le réseau est considéré comme

rigide,

indé-pendant

de la

température;

les vibrations

ther-miques

sont

négligées;

3° Le seul

phénomène

d’agitation

thermique

dont il est alors tenu

compte

est la

possibilité

pour les atomes

d’échanger

leur

position;

..40

Les différentes

probabilités

que l’on

peut

avoir à calculer pour estimer l’état du réseau sont

régies

par la

thermodynamique statistique classique;

50 Une seule donnée

importe

alors : c’est

l’énergie

potentielle qui

est associée à une distribution

micro-scopique

quelconque.’

Bethe

admet que

l’énergie potentielle

totale est la

somme des

énergies

mutuelles des atomes

pris

deux à

deux;

cette

énergie

mutuelle d’un

couple

d’atomes est nulle

si

les deux atomes ne sont

pas

proches

voisins dans le

réseau;

au

cas

contraire,

elle

dépend

seulement de leur nature.

Malgré

la

simplicité

de ces

hypothès es,

le

problème

de

statistique qu’il

convient de résoudre est

difficile;

Bethe lui-même

[2]

n’en a fourni

qu’une

solution

approchée

et il a fallu attendre le Mémoire d’Yvon

[4]

pour en

posséder

la solution

complète

et

exacte,

solution

fournie,

il est

vrai,

sous forme de

dévelop-pement

illimité.

2.

Rappel

de la théorie d’Yvon

[4].

- Pour la

généralité

des

raisonnements,

Yvon suppose que

chaque

atome est

soumis,

en dehors des forces

provenant

d’actions

interatomiques,

à un

champ

de forces extérieures et

note,

par

Li

i le

potentiel

correspondant

pour un atome A sis au noeud i. Sous les

hypothèses précédentes (réseau parfai,

et

rigide)

et dans les

a’liages

binaires

[composés

de

NA

atomes A et

NB

atomes B

auxquels

N

+

NB)

siles sont

offerts],

il suffit de déterminer la

répar-tition des atomes d’une même

espèce

(A,

par

exemple)

pour connaître en même

temps

la

répar-tition des atomes B. Cette idée

peut

être, précisée

et

exploitée

théoriquement :

le

problème

général

de

statistique

que

l’on

s’est

proposé (§

1)

se ramène

alors au calcul de la

répartition

d’une seule

espèce

d’atomes

(NA

atomes A

auxquels

N sites sont

offerts),

à condition de’ choisir pour

énergie

poten-tielle mutuelle

Wij

d’un

couple

d’atomes en

posi-.

tions i

et j

(où

WAA,

par

exemple,

désigne l’énergie potentielle

ij .

mutuelle d’un

couple

de deux atomes A en

posi-tion i et

j)

et pour

énergie

provenant

du

champ

de forces extérieures

Yvon ne cherche

qu’à

résoudre les

problèmes

de

l’équilibre thermodynamique;

nous

n’ajoutons

donc

rien aux

hypothèses

précédéntes

en ne faisant

dépendre Wij

que de la distance TU entre les

deux

atomes

i jt j

du

couple

considéré

(il

n’en serait pas de même si nous considérions les

phénomènes

ciné-matiques,

l’agitation

«

thermique

» des atomes par

exemple).

La

grandeur Wu

ne

peut

donc intervenir

que par l’intermédiaire d’une série de valeurs :

(3)

(que

nous noterons encore

par

W1, W2’ . -..), Tl’

F2’ ...

correspondant

aux distances entre

premiers,

seconds,

etc. voisins dans le réseau consi-déré. Alors que Bethe

supposait

(après Bragg

et

Williams)

que seul

Wi

n’est pas

nul,

Yvon dans

tous ses

développements

théoriques,

suppose

sim-plement

que «

l’énergie W (r)

s’annule

quand

la

distance r surpasse un nombre assez

petit

d’inter-noeuds ».

Le

problème

de

statistique qu’il s’agit

main-tenant de résoudre est

analogue

à celui

que

pose la théorie

cinétique

des

fluides;

grâce

à certains de

ses résultats

[5]

et

[6]

obtenus à

partir

de la formule

de

Boltzmann,

on

peut

donc

[4]

immédiatement évaluer la

probabilité

nl, A

(* ) Xi

de trouver un

atome

.

d’espèce

A au noeud i défini par le

vecteur

xi,

la

probabilité

n2,AA (i’

ij)

de trouver à la f ois un

probabilité

,AAB 77 de trouver à la fois un

atome A au n0153ud i et un autre atome A au

nàeud

j,

la

probabilité

n3, AAA, etc. Yvon obtient les

loga-rithmes de ces différentes

probabilités

sous forme d’un

développement

en série. Le

premier

terme de

la série

correspondant

à

n,,(-x’i)

fait intervenir uii

ensemble

de,

groupes de deux noeùds

(l’un

étant le noeud

i,

l’autre

quelconque);

le deuxième

terme,

un ensemble de groupes de trois noeuds

(l’un

étant

le noeud

i,

les autres

quelconques),

etc. Les diffé-rents noeuds

d’un

même groupe

peuvent

être dis-tincts ou confondus

(les

indices libres varient

indé-pendamment).

.Cette structure de la série laisse

présager

des calculs

numériques pénibles;

la meilleure preuve en

est que des informations sur le seul noeud i considéré

figurent

dans

chaque

terme

(dans

le

premiers

par le groupe

ii,

dans le

deuxièmes

par le groupe

iii,

etc.);

de même que celles relatives au

couple i j (dans

le

premier

terme par le

groupe

ij,

dans le

second,

par les

groupés

üj,

iji, ijj,

...).

Nous voyons ainsi l’intérêt que

présente

la trans-formation du

développement

actuel - dont les

termes sont ordonnés par

rapport

au nombre de n0153uds

(distincts

ou

confondus) qu’ils

font inter-venir - en

un autre

développement

où les termes

seront ordonnés

d’après

le nombre

de

n0153uds distincts

qu’ils

feront intervenir.

(Les

informations relatives

au noeud isolé ne

figureront

que dans un seul

terme,

de même pour celles relatives au

couple

ij, ...).

Yvon a pu effectuer cette transformation et obtenir :

Équatian

en

n1,A (ii)

(désigné.

par abréviation

par

ni) :

Cette

équation signifie

que la somme ci-dessus

ne

dépend

pas du noeud i considéré.

Les

expressions

des termes

Aij,

Aijk

peuvent

évidemment se calculer à

partir

du

développement

précédent,

mais Yvon

indique

un

procédé

beau-coup

plus simple : l’expression

de

Aij,

par

exemple,

ne

peut

dépendre

que de ni, nj

et, Wij

et il suffit donc de considérer un réseau ne

comportant

que deux

n0153uds i

et j

pour obtenir

l’expression

de

Aij

en

comparant,

d’une

part

[cf. (3)],

et,

d’autre

part,

les résultats d’une

statistique

directe. Le résultat d’Yvon est

en

posant

Équation

en

(abrégé

en

nij)

L’expression

de

Bt;

obtenue

par Yvon est

3.

Étude

de l’ordre à

grande

distance.

-Pour certains

alliages

binaires

AB,

les clichés de rayons X ont

prouvé

l’existence,

au-dessous d’une certaine

température

Te

(température

critique),

d’un ordre à

grande

distance dans la

répartition

des atomes A

(et P

par

conséquent).

Nous envia-gerons

plus

particulièrement

les

alliages Cu-Zn .

(laiton équiatomique).

Le réseau est

cubique

centré. L’étude de la diffrac-tion des

rayons X

par cet

alliage

montre,

qu’au-dessous de la

température

critique,

les noeuds

peuvent

se diviser par

parties égales

en deux groupes

occupés

préférentiellement,

soit par les atomes A

(Cu,

par

exemple)

- .ce sont les noeuds a -, soit par les

atomes B

(noeuds

P).

(4)

(a,

par

exemple),

est

identique

à l’ensemble des

sommets des cubes que l’on

peut

imaginer

pour constituer le réseau

cubique

centré,

le

groupe p

est

l’ensemble des noeuds

occupant

le centre de ces

cubes. L’ensemble des noeuds oc est

identique

à celui

des

n0153uds P

à une translation

près.

L’expérience

montre,

qu’à

très basse

tempéra-ture,

tous les atomes A sont aux n0153uds x, alors

qu’au-dessus

de la

température

critique,

les atome§ A

se

répartissent

de

façon

moyenne sur les noeuds a

et

p.

Il est donc

possible

d’écrire que

s est le

pàramètre

d’ordre à

grande

distancé : sa

valeur

expérimentale

varie

depuis

l’unité

(T

=

K)

jusqu’à

zéro

(T

Te).

La

relation

(8) permet

de déterminer

n,,A(P-),

n,,B(oc)

et

n,,,(g) connaissant

les

proportions,

des atomes A et B et des noeuds a et

P.

Nous nous

inté-ressons

uniquement

à la

statistique

des atomes

Ay

aussi pouvons-nous poser sans

risque

de confusion

L’équation

de l’ordre à

grande

distance a pour

but de fournir la

relation s -

s

(T).

, Cette

équation

peut

être

obtenue

[4]

en

consi-dérant la relation

(3)

où l’on

remplace

successi-vement l’indice libre i par (x,

puis

g

et en écrivant

..

Nous voyons ainsi que la relation s = s

(T)

dépend

essentiellement de la structure

mathéma-tique

de

fi.

Les termes du ier membre de

(3)

sont

groupés

en ne tenant

compte

que d’un seul critère : le nombre de noeuds

qui

interviennent dans l’écriture de

chaque

terme. Nous allons maintenant considérer un 2e cri-tère : les différentes

énergies

W

(rl),

W

(r2),

...

dont la connaissance est nécessaire pour le calcul

de

chaque

terme. Les différents termes dru er membre

de

(3)

peuvent

donc être

disposés

maintenant dans

un tableau : dans la

première

colonne,

nous mettons les termes ne faisant intervenir

qu’un

seul

noeud; ’

dans la deuxième

colonne,

les termes ne faisant

intervenir que deux

neeuds,

à l’exclusion des termes

de la

première

colonne,

etc.;

dans la

première

ligne,

nous mettons les termes ne faisant intervenir

que W

(ra),

dans la deuxième

ligne,

les termes ne

faisant intervenir que W

(r,)

et W

(r2),

à l’exclusion des termes de la

première ligne,

etc.

Le ier membre de

(3)

prend

alors

l’aspect

ci-dessous

(nous

négligeons

le terme en

Ui) :

Le terme

général

est noté par

Ipq,i(rp, q noeuds).

Ce tableau

permet

de faire

l’historique

des diffé-rentes

théories

fournissant l’ordre à

grande

dis-tance ;

Bethe

[2]

ne considérait que les deux

premiers

termes de la

première

ligne III

et

fl2

et

l’équation

correspondante

de l’ordre à

grande

distance est

On sait

[7]

que la théorie

classique

de

Bragg

et

Williams revient à supposer que dans

(11)

le

nombre de

noeuds i (rl),

situés à une distance

ri

du noeud

considéré,

est infini.

Dans ses

développements

numériques,

Yvon,

1

négligeant

l’effet de W

(r2),

W

(7g),

..., considère

les termes à trois et

quatre

noeuds de la

première

ligne

et son

équation

de l’ordre à

grande

distance est

Les résultats d’Yvon sont assez peu différents de

ceux de

Bethe;

l’accord avec

l’expérience n’est

pas

toujours

excellent.

Tous les

développements

numériques

de

l’équation

de l’ordre à

grande

distance et les différentes théories

(sauf

celle

d’Yvon)

supposent

que W

(r2)

et les autres termes de rang

plus

élevé des W

(ri).

sont nuls. Nous avons voulu nous affranchir de cette

hypo-thèse ;

la

comparaison

des résultats d’Yvon et de Bethe nous a

permis

de

négliger

les termes à trois

et

quatre

nceuds.

Nous examinerons d’abord

uniquement

le rôle de W

(r,),

de sorte que

l’équation

de l’ordre à

grande

distance devient

Dans

le réseau

cubique

centré de

CuZn,

chaque

n0153ud

(a

ou

3)

possède

huit

premiers

voisins situés

r

à une

distance r -

. a 2 1/3

(ces

huit

premiers

voisins

ont un indice

commun S

ou a, différent de celui de

l’atome

central),

six deuxièmes voisins à une

dis-tance r2 = a

(ces

six deuxièmes voisins ont un

indice

commun ce

ou g

identique

à celui de l’atome

central

considéré).

(5)

rem-placer,

dans

l’expression générale

de

f1J,ï,

ni par

na,

1

d’bù

L’expression

/1’l..(1.

se compose de huit termes iden-.

tiques logA(7i).

Dans le calcul de ce terme

[voir

équ.

(4)], il

faut

remplacer ni

par na, nj

(relatif

au

premier

voisin

du n0153ud x

considéré)

par ng et wij

par wl relatif à

W (rI);

nous pouvons résumer ces

indications en écrivant

_

Des transformations

analogues permettent

d’écrire mainténant

l’équation

de l’ordre à

grande

distance

sous la forme

-soit encore, tous calculs

faits’[10]

Si l’on suppose que

W2

est

nul,

w, devient

égal

l’unité et le dernier terme de

(14)

disparaît;

on retrouve ainsi

l’équation

de l’ordre à

grande

distance de la

théorie

de Bethe ou de la «

quasi

chemical

method.)

de

Fowler et

Guggenheim

(c f . équ.

1317 [7]).

Nous

désignerons

par WI,B la

solution de cette

équation.

Pour étudier les modifications

qu’apporte

le terme

en w, de

l’éqQation (14),

nous

considérons

d’abord

le cas où

W2

(=

xlV,)

est faible

et,

p,ar

conséquent,

W2 voisin de

l’unité;

si l’on pose

l’équation (14)

peut

s’écrire

soit

Remarquons

que

pour

la

température

critique, s

=o

et que, par

conséquent,

car

Le test

classique

de

comparaison

des différentes théories et des résultats

expérimentaux

est la courbe

représentative

de la fonction

mais il est

plus

commode pour le calcul

numérique

de considérer la fonction inverse.

On

peut,

en

effet,

obtenir la valeur du

rapport r

à

partir

de .

e

soit

enfin,

en

remarquant

que

Si l’on veut

exprimer

le terme correctif

uniquement

en fonction de s, il convient d’obtenir la valeur du

radical à

partir

de

l’équation

(11) [c’est-à-dire (14)

avec w2 =

1 J;

on obtient ainsi

Le

calcul

montre

alors que le coefficients de x est

toujours

positif

et décroît

régulièrement

depuis

(s

= i, T =

o)

,jusqu’à

zéro

(s

= o, T =

Tc).

-Nous

pouvons

maintenant décrire très

simplement

les

conséquences

de nos

hypothèses

sur l’allure de la

courbe

représentative

de l’ordre à

grande

distance

en fonction de la

température

réduite : .

si x est

positif,

la

courbe s

= f ( É )

est constaniment

plus

éloignée

de

l’origine

(s

= o, T =

o)

que la courbe

correspondante

de la théorie de

Bethe;

c’est le

contraire

qui

se

produit

quand x

est

négatif [ci.

(6)

et x =

o,2 ont été tracées

grâce

à

l’approxima-tion

(17)].

-

1

ÉNERGIE

LIBRE DE CONFIGURATION. - Si nous

voulons étudier

plus précisément,

et pour des valeurs

du

rapport

W,

non très

petites,

l’influence de l’intro-duction du terme en w, dans

l’équation

de l’ordre à

grande

distance,

il faut considérer la fonction

représentative

F{s,

T),

de

l’énergie

libre de

confi-guration.

A la

température

To, 1a

matière tend à

s’organiser

de

façon

que F

(s,

T 0)

soit minimum

et,

par

conséquent,

l’équation

déterminant les valeurs

possibles

de s

(pour T 0)

est

Fie. 1 .

Nous avons

indiqué

« valeurs

possibles

», car il

reste à choisir

parmi

les racines de

(18)

celle

qui

correspond

au

plus petit

minimum

de F, (s, TO).

Il est certain que toute

équation

de l’ordre à

grand

distance doit

pouvoir

s’identifier à

l’équation (18)

, à cela

près qu’un

-facteur

et un terme additif

(cons-tants

par

rapport

à s,

mais

qui peuvent

être fonc-. tion de

T) peuvent

se trouver associés à F

(s, T 0).

L’équation

de l’ordre à

grande

distance que nous avons établie

(14)

peut

donc se mettre sous la forme

Nous

pouvons

donc déterminer la fonction H

(s,

T)

par

avec

soit

En

posant

w, = i, nous voyons

que nous pouvons retrouver la fonction F

(s,

T)

de la «

quasi

chemical method » à condition d’écrire

/1 (T) == 2NT

[7];

ceci confirme nos

précédentes

considérations.

Nous

pourrions

également

déterminer F

(s, T)

par

un

procédé

analogue

à

celui

de Fowler et

Guggenheim

en établissant au

préalable (voir équ. (26)],

l’expres-sion de

l’énergie

moyenne de

configuration.

Les e-xtrêma

(et

leur valeur

relative)

de h

(s, To)

et de F

(s, T 0)

sont

identiques.

L’étude de la fonc-tion h

(s, To)

peut

donc suffire pour résoudre entiè-rement le

problème

de la

détermination

de l’ordre "à

grande

distance à la

température To. Étudions

d’abord

quelques

cas

particuliers :

10

Pour tendant vers zéro

Pour connaître la concavité à

l’origine

de la fonc-tion h

(s, T),

faisons une étude auxiliaire de

l’équa-tion

-soit

,

avec y =

B/Wl.

Le seul domaine

possédant

une

signification

est 0 ¿ y ¿ 1.

..

Nous

devons

distinguer

trois

possibilités :

a.

x /’ 0;

la courbe

représentative

de

f (y)

coupe

la droite d’ordonnée nulle en

un

point

défini par

b. o X

0,40;

la fonction est

négative

entre

deux

points

p définis par yl et Y2 et

compris

entre o

et ]

(7)

1 c. x >

o,4o;

la fonction

f (y)

est constamment

positive

(voir

fig.

2).

Fig. 2.

2() Pour s tendant vers l’unité

Cette

expression

montre

que 1;

(1, T)

est

toujours

positif :

3° Pour T tendant vers l’infini

Nous pouvons maintenant décrire

complètement

l’àspect

des

courbes s =

f

T

(dans

l,e

seul domaine

,

_ c

utile

0 ¿ s 1).

Nous

ferons décroître T d’une

- valeur infinie au zéro

absolu.

B .

P;cemier

cas, x >

o,4

(fig.

3).

- La courbe h

(s,

T)

présente

toujours

un minimum à

l’origine

et ce

minimum est le seul aux

températures

élevées.

S’il

ap.parait

un second

minimum,

on a

obligatoi-rement un maximum entre ce

ri1Ïnimum

et celui de.

l’origine;

l’équation

(18).

possède alors

deux solu-tions’ non nulles. La transition entre ces

deux

types

de courbes

h (s,

T);

ne

,peut

se , faire

que

par une

courbe.

(relative

à une

température Tl) toujours

croissante,

mais

présentant

une

tangente

d’inflexion

horizontale;

pour des

températures

T 2 légèrement

inférieure

à

Tl,

le second minimum

possède

donc

une ordonnée voisine de celle du

point

d’inflexion

et,

par

conséquent, positive :

la

solution

=

o

, est encore la solution stable. Il

faut

atteindre une

température

Te

pour que le second -minimum

(qui

se

produit

alors pour s =

s,.),

de la fonction. h soit

nul. Pour des

températures

variant de

Te

à

zéro,

s croît ensuite de s, à l’unité. La

température

Te,

à

partir

de

laquelle

la solution s = o cesse d’être

la solution

stable,

est la

température critique.

_

Fig.3.

,

Deuxième cas, o x

o,4.

- Aux

températures

très

élevées,

la fonction h

(s)

est

toujours

crois-sante

[c f . (23)]

et

possède

un minimum à

l’origine.

La solution s = o est donc la solution stable.

Nous devons

ensuite

distinguer

deux cas :

(8)

20

.

Pour T

T,,

la courbe

représentative

de h

(s, T)

possède

un maximum à

l’origine;

il y a donc au

moins un minimum dans le domaine

utile;

le calcul

Fig. 4.

effectif montre

qu’il n’y

a

qu’un

minimum dans un

large

domaine de

température,

ce minimum fournit

donc la solution.

Il

apparaît

ainsi que

Te

définit la

température

à

partir

de

laquelle

la solution s = o

cesse d’être la solution stable. La

température

cri-tique

est donc-

Te;

elle est déterminée

par

l’équa-tion

(21).

Pour des

températures

inférieures à

TD,

il y a,

de nouveau, un

minimum

à

l’origine,

,mais

le

minimum minimorum est situé au

voisinage

de s == i.

1 Pour une

température Tl, légèrement

supérieure

à

Te,

la courbe h

(s,

T)

présente

un

point

d’inflexion à

tangente

horizontale;

une discussion

calquée

sur

celle du

premier

cas fournit le même résultat

quant

à la courbe

Troisième cas,

x o.

-

Remarquons,

au

préa-lable,

que

l’énergie Wij,

définie par

l’expression (1),

peut

prendre

pour certaines valeurs de r;j des valeurs

négatives [La

seule limitation dans ce sens

réside dans le fait que

l’énergie

de

configuration,

voir

expression (26),

doit être

posifive

pour que

les

phénomènes

de transformation ordre-désordre

puissent prendre

naissance]

et que, par

conséquent,

le

rapport x

peut,

lui

aussi,

être

négatif.

-Fig. 5.

Fig. 6.

(9)

genre due courbe

(minimum

à

l’origine

suivi d’uns second

minimum)

n’est

jamais

atteint.. ’

La

température

critique

est déterminée par

. Sur la

figure

6,

nous avons

représenté,

de

façon

schématique,

une famille de courbes s

= f (T)

pour différentes valeurs du

paramètre

’x..

DÉTERMINATION ETERMINATION DU DU RAPPORT RAPPORT

f, VI .2-Les

détermi-W,

- es

e

erml-nations

expérimentales

les

plus

récentes

(Chipman

et Warren

[8])

.de l’ordre à

grande

distance -

effec-tuées pour diverses

températures

avec une’bonne

technique expérimentale (rayonnement

filtré par double filtre de

Ross,

échantillon constitué d’un

monocristal,

emploi

d’un

compteur

de

Geiger-Müller), à partir

de la mesure de l’intensité de diffrac-tion sur

les plans

[1 . 0 . 0]

- montrent

qu’il

convient

d’adopter

une valeur de x

positive

et relativement

grande

*(mais,

toutefois,

inférieure à

o,4);

l’approxi-mation

(17)

n’est donc

plus

valable,

aussi

avons-nous

employé l’équation

complète,

avec nos

hypo-thèses,

(14).

. La méthode de calcul est

simple :

pour

une valeur de s

fixée,-on

détermine par

approximations

succes-sives la

vàleur

de w,; à

chaque

valeur de x

corres-pond

évidemment une courbe s

= f T

Sur le tableau

ci-dessous,

nous avons

porté

en

fonction de s, les valeurs

de T

(Bethe),

de T

mul-- TI, Te

tiplié

par le coefficient de x, dans

(17),

des valeurs

T r il T

de

(14) avec x = i}

des valeurs

de y;-,

expé-rimentales

[8].

,

L’accord est excellent entre la courbe x

= 3

et les déterminations

expérimentales.

Sur la

figure

7, nous avons

représenté

les

points

expérimentaux

de

Chipman

et

Warren

et les diffé-rentes courbes

théoriques

de

Bragg

et Williams

[1],

Bethe

[2],

du

présent

Mémoire

X 3

ainsi que celle de

Cowley [9].

Les fondements

physiques

du travail de

Cowley

sont les mêmes que ceux de l’article

d’Yvon;

mais

Cowley

fait

immédiatement

des

simplifications

Fig.7.

mathématiques

(par exemple,

ses variables oci

[9]

sont

supposées

être

indépendantes),

de sorte

qu’il

est difficile de

préciser

le domaine de validité et la

signification physique

exacte de cette théorie. CHALEUR

SPÉCIFIQUE.

- Une des manifestations

les

plus remarquables

des.

alliages

donnant lieu aux

(10)

présente

leur

chaleur

spécifique

au

voisinage

de la

température critique..

La

quantité

de chaleur que l’on fournit à un tel

alliage

sert,

en

effet,

en

partie,

à modifier

l’énergie

potentielle

des atomes en modifiant leurs

position

et,

par

conséquent,

le nombre des

couples

formés de deux atomes

d’espèce

A et B à une distance r.

Nous nous intéressons

uniquèment

à la

partie

de

l’énergie,

et donc à la

composahte

de la

chaleur

spécifique,

liée à cette

répàrtition

des atomes. Dans le schéma d’Yvon où l’on ne considère que les

NA

atomes

d’espèce

A

auxquels

les N

places

sont

offerts,

l’énergie

en

question

est définie par

[4]

où la sommation est évidemment étendue aux seuls .noeuds

occupés

par des atomes

d’espèce

A et où

Wli

est défini par

(1).

bans

le cas où le morceau ,de métal étudié est

grand

(devant

les dimensions

atomiques),

oh

peut

négliger

les effets de bords et écrire que la deuxième sommation

(par

rapport

à

ï) peut

être

remplacée

par une

simple multiplication

de

moyenne

des

énergies potentielles

dans

lesquelles

.

est

engagé

un noeud

quelconque i

du

réseau,

par le nombre N des noeuds

L’évaluation

de

(24)

fait intervenir

W1

et

W2;

le

coefficient

Wi

est déterminé de la

façon

suivante :

-

nous avons donné

précédemment

les

expressions

de

on obtient

ainsi,

tous calculs

faits,

-il y a autour d’un noeud «

(la

probabilité

pour

qu’un

noeud

soit

un noeud

K’est o,5)

huit noeuds

P;

la

contri-bution d’un noeud (x au coefficients de

W1

est donc

de

même,

la contribution d’un

n0153ud p

Rappelons

que nous nous intéressons

uniquement

à la

statistique

des atomes A et

que

na# (rij)

désigne

la

probabilité

de trouver à la fois un atome A au

noeud i

(de

nature

oc)

et un autre atome A au

noeud i

(de

nature

p), probabilité

que nous devrioris noter de la

façon complète

par

n..,.&A[X’i(,x), ’(g)]; la

)

Xi

)

nota-tion

n«p(rij)

ne

prête

donc pas à - confusion

Il existe six noeuds à la

distance

r2 d’un noeud

quelconque,

ces

sept

noeuds sont tous de même

nature. Nous pouvons donc

écrire,

sans

détailler,

le calcul du coefficient de

W2

,

Les

expressions

des

nap(r;)

sont fournies

[41

par

l’expression

(6).

Nous

négligerons

tous les termes

Bijk,

Bijkl,

...,

puisque

nous avons

négligé

dans le calcul

des na les termes en

A;jk,

Aijkl,

... ; nous obtenons

donc .

B,.,p (rj)

est défini par

(7);

nous

donnons,

à titre

d’exemple,

le calcul de

Bcx{rl)

Grâce à des calculs

analogues, l’énergie

de

confi-guration

peut

s’exprimer

par

[10]

-Si l’on veut calculer la chaleur

spécifique

de

configuration

que

l’expérience

permet

d’atteindre

(11)

à

T;

dans

l’expression

de

E,

ies variables

dépen-dant de la

température

sont w,,

w2 et

s.

Le calcul

général

est

pénible

par cette méthode

et nous nous bornerons à calculer la chaleur

spéci-fique

pour une

températures

Tc - 0

immédiate-ment inférieure à la

température

critique.

Le

paramètre s

a une valeur

positive

très

petite

et nous pouvons

développer

l’énergie

de

configu-ration

(22)

en fonction de s -

Effectuons maintenant

le

même

travail sur

l’équa-tion de l’ordre à

grande

distance

(14)

.

Si l’on élimine la solution

permanente s

= o,

on obtient

Les notations s2 sont alors

identiques

dans les

équations (27)

et

(28).

On

peut

remarquer que

bien

évidemment r = o fournit

l’équation régissant

la

température

critique.

En dérivant

(29)

par

rapport

à

T,

on obtient

soit encore

On

peut

maintenant calculer la chaleur

spéci-fique

de

configuration

par atome

Si on limite le

développement

de C aux seuls

termes écrits

ci-dessus,

on obtient la chaleur

spéci-fique

pour une

température

juste

inférieure à la

température critique C,Tc-O.

Les calculs

donnent

d’où

Fig. 8. ’

dans cette

expression,

les

quantités

T et wi doivent être considérées à leur valeur

critique;

la qB1an-tité

k T,

s’obtient facilement en résolvant

l’équa-tion

(21).

Pour la valeur

déjà

considérée

3 I

du

paramètre,

on obtient

CTc-o

=

5,8o’k.

Il y a bon

accord,

puisque

la valeur

expérimen-tale

[11]

est

5, 1

k,

alors que la théorie de Bethe fournissait

1,78

et celle de

Cowley

une valeur infinie.

(12)

en fonction de x. Pour les

petites

valeurs de x,

un

développement

en série fournit

soit encore

Nous avons tracé la courbe

complète

de varia-tions

grâce

aux

valeurs

suivantes :

Remarquons

que la valeur

singulière

o,354

-

qui

a

figuré

dans une

précédente

discussion - est celle

qui

annule le coefficient t

[voir (28 bis)].

L’aspect

de la courbe

(fig.

8)

montre que la valeur

expérimentale

5,1

correspond

à la valeur

o,33o

du

paramètre

x. Pour une telle

valeur,

la courbe

s = s

( T serait

pratiquement

la même que celle

T relative

Au-dessus

de la

température

critique,

l’ordre à

grande

distance est

identiquement

nul. En consi-dérant à nouveau la suite des calculs

qui

nous ont

mené à

l’expression (26),

nous

obtenons,

pour

énergie

de

configuration

au-dessus de la

température

critique

.

et pour la

chaleur

spéciftque

dans ce domaine

Sur le tableau

précédent,

nous avons

indiqué

les valeurs de

Cr,

obtenues au moyen de

(32)

avec W1 = W1C. L’accord avec la valeur

expérimen-tale

(0,8)

[4]

n’est pas

bon,

mais il est moins mauvais

qu’avec

la théorie de Bethe.

Conclusion. - Nous

avons montré comment on

peut appliquer

la théorie d’Yvon en tenant

compte

explicitement

de

l’énergie potentielle

entre seconds voisins. Il est intéressant de remarquer que l’on:

peut

passer des courbes s =

f

T

sans disconti-71,

nuité

( fig. 4)

à des courbes

présentant

une

discon-tinuité

(fig.

3 et

5).

Dans

l’alliage

CuZn,

l’hypothèse

W-

rend W1 3

bien

compte

des faits.

Nous sommes heureux de remercier M. le Pro-fesseur Guinier pour de nombreuses discussions.

Manuscrit reçu le 20 octobre 1951.

BIBLIOGRAPHIE.

[1]

BRAGG W. L. et WILLIAM E. J. - Proc.

Roy. Soc., 1934, 145 A, 699 et 1935, 151 A, 540. [2] BETHE H. A. - Proc. Roy. Soc., 1935, 150 A, 552. [3] PEIERLS R. - Proc. Roy. Soc., 1936, 154 A, 207. [4] YvoN J. - Cahiers de Physique, 1945, 28, 1. [5] YvoN J. - Actualités

scientifiques, Hermann, Paris, n° 203.

[6] YVON J. - Actualités

scientifiques, Hermann, Paris,

n° 542 et 543.

[7] FOWLER R. H. et GUGGENHEIM M. A. - Statistical

Thermodynamics, University Press, Cambridge, 1939. [8] CHIPMAN et WARREN. - J. Appl. Phys., 1950, 21, 696. [9] COWLEY J. M. -

Phys. Rev., 1950, 77, 669. [10] FOURNET G. - C. R. Acad.

Sc., 1951, 232, 155.

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