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Submitted on 1 Jan 1995
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Fréquences alléliques de la caséine αs1 chez les boucs
d’insémination de race Alpine et Saanen de 1975 à 1994
G. Ricordeau, A. Piacere, E. Manfredi, Y. Amigues
To cite this version:
G.
RICORDEAU,
A. PIACERE* E.MANFREDI,
Y. AMIGUES*INRA Station d’Amélioration
Génétique
desanimaux,
BP27, 31326
Castanet-Tolo-san Cedex *
Caprigène France, Agropole, route de Chauuigny,
86550 Mignaloux Beauvoir **
Labogena, INRA, 78352 Jouy-en-Josas Cedex
Fréquences
alléliques
de la caséine α
s1
chez les boucs
d’insémination de
race
Alpine
et
Saanen
de
1975
à
1994
Chez
les
caprins,
les différents
allèles
aulocus de la caséine
oc
si
s’accompagnent
de niveaux de
synthèse
de
caséine
a
si
très
différents,
et
cesniveaux
sont
fortement corrélés
avecla
teneur
encaséine
totale
et
le
taux
protéique.
Les
allèles
A,
B
et
C
sont
qualifiés
de
forts
(taux
de
caséine
(
x
si d’environ
3,6
g/l).
L’allèle
E
a untaux moyen
ouintermédiaire
(1,6
g/l).
Les allèles D
et
F
sont
des allèles faibles
(0,6
g/l)
et
l’allèle 0
est
unallèle
nul,
c’est-à-dire
que
les chèvres
homozygotes
0 n’ont
pas
de
caséine
a
sl
.
Ces allèles
seront
pris
encompte
dans la sélection des boucs destinés
à
l’insémination artificielle
dès
1995.
Les résultats obtenus ces dernières années en race
Alpine,
auLaboratoire,
en Station eten
fermes,
ont démontré l’influence trèsfavo-rable des allèles « forts » en caséine asl, sur
les
aptitudes fromagères
deslaits,
enparticu-lier le taux de
protéines,
lerapport
caséines/protéines,
lescaractéristiques
micel-laires,
lesparamètres
decoagulation,
leren-dement en
fromage,
mais aussi laquantité
deprotéines
produite
par chèvre(Jaubert
et al1993,
Mahaut et Korolczuck1993,
Remeuf1993,
Mahé et al1994,
Vassal et al1994,
Bar-bieri et al1995).
De sorte que lepourcentage
de boucs améliorateurs
parmi
les boucs detestage
dépend
étroitement de leurgénotype
caséine asl(Manfredi
et al1995).
A
partir
de1995,
dans le cadre du schémade
sélection,
les allèles de caséine asi serontdonc
pris
encompte,
enplus
desindex,
lorsdes
accouplements
raisonnés ou du choix desjeunes
boucs pour l’insémination artificielle(IA).
Il y aura donc une influence directe de la sélection sur lesfréquences alléliques.
Enrevanche, jusqu’en
1994,
la sélection a été faiteuniquement
d’après
lesindex,
aussipeut-on
considérer les évolutions des fré-quencesalléliques,
chez lesjeunes
boucs etles boucs
adultes,
comme desréponses
indi-rectes à la sélection. Ces évolutions doivent
Résumé
-Les
fréquences alléliques
en caséine ay ont été calculées àpartir
des 761 boucsd’IA nés de 1975 à 1994, dont 483
Alpins
et 278 Saanen. Dans ces 2 races, le mêmeschéma de sélection a entraîné une évolution différente des fréquences
alléliques.
Chez les boucs Alpins de testage et améliorateurs, la fréquence de l’allèle « fort »A n’a cessé
d’augmenter
(0,70 en 1994) aux dépens des allèles E et F. Chez lesboucs Saanen, l’allèle E reste
majoritaire
et a même tendance à augmenter (0,69en 1994) aux
dépens
de l’allèle F, alors que lafréquence
de l’allèle A augmentepeu. L’allèle « fort » B est rare dans les 2 races, mais tend à se fixer en race Alpine, alors que l’allèle « fort » C absent en race Saanen, tend à
disparaître
en raceAlpine.
Cette évolution moins favorable à la Saanen,s’explique
par uneplus
faible fréquence initiale des allèles « forts », un effet défavorable du prétestage
-reproduction, un niveau de sélection
plus
faible pour le taux de protéines, et des effectifsplus
réduits. Cette évolution doit êtrecorrigée
si l’on souhaite améliorer la richesse en protéines vraies et protéinescoagulables
du lait des chèvresen
particulier,
nouspermettre
de mieuxexpli-quer les différences entre races et de proposer
des solutions pour les
corriger.
Les résultatspubliés
dans cette étudeprécisent
etcomplè-tent ceux
présentés
par Grosclaude et al(1994).
1
/ Conduite de l’étude
1.
1
/ Matériel animal
Le programme de recherche mis en
place
à l’INRA dès 1985 apermis
d’établir legéno-type
des boucs d’IA utilisésdepuis
cetteépoque.
Les boucs nés avant 1984 sont peu nombreux car ilscorrespondent
à lapériode
où letestage
s’effectuait en station et où lenombre d’inséminations était limité. Le
tes-tage
en fermes a démarré en 1984 et s’estaccompagné
d’undéveloppement rapide
del’IA
jusqu’en
1989 suivi par unplafonnement,
autour de 55 000 ces 5 dernières années. On
distinguera
donc les boucs adultes nés de1975 à 1986 ou 1987
qui
sontmajoritaire-ment des
améliorateurs,
des séries detestage
complètes
formées par lesjeunes
boucs nés de 1987 à 1994 en raceAlpine
et de 1988 à 1994en race
Saanen,
soit 761 boucs d’IA dont 483Alpins
et 278 Saanen. On considérera ensuite les boucs améliorateursdisponibles
à l’IA de 1986 à1994,
qui
regroupent
des animauxd’âges
différents,
nés de 1979 à 1990.1.
2
/
Typages
Les
génotypes
des boucs lesplus
anciensont été déduits de la
comparaison
desélectro-phorégrammes
des laits des filles et de leurs mères(couples
mères - filles intrapère).
Apartir
de1989,
cette méthode indirecte a étéremplacée
par untypage
direct au niveau del’ADN,
d’abord par latechnique
RLFP per-mettant uneanalyse précoce
puis,
dès1991,
par la
technique
PCRqui
permet
unedéter-mination
plus rapide
etplus
sûre de tous lesgénotypes
(Grosclaude
et al1994).
Enfin,
àpartir
de1993,
il a étépossible
deséparer
l’allèle B en 3 allèles identifiés
Bl,
B2 etB3,
notammentgrâce
aux recherchesentreprises
sur les chèvres de race Poitevinequi
présen-tent une
fréquence
élevée d’allèles detype B,
notamment de l’allèle Bl
(Ricordeau
et al1995).
1.
3
/
Fréquences alléliques
La
fréquence allélique
q, de lapopulation
des boucs est le
rapport
du nombre d’allèles detype
i au nombre totald’allèles,
c’est-à-dire 2 fois le nombre de boucs. Pour rendrecompte
de lasituation,
nous avonségalement
indiqué
lepourcentage
de boucsporteurs
d’au moins un allèle « fort», c’est-à-dire
ayant
1 ou2 allèles « forts
» A,
B ou C.2
/ Boucs
d’insémination
artificielle
par
année de
naissance
2.i
/ Boucs adultes nés de
1975
à
1986
(race
Alpine)
ou1987
(race
Saanen)
Les différences entre races
apparaissent
nettement dans les
proportions
deporteurs
d’allèles forts : 68 % en raceAlpine
contre27 % en race Saanen
(tableau 1).
En raceAlpine,
l’allèle A est leplus
fréquent
(0,41
enmoyenne)
devant les allèles E(0,31)
et F(0,21),
alors que les allèles B et C sontpré-sents à une
fréquence
de0,02,
ainsi quel’al-lèle faible D et l’allèle nul
(0).
En raceSaa-nen, les allèles E et F sont
majoritaires
avecune
fréquence
de0,56
et0,30,
alors que lesallèles forts sont peu
représentés (0,11
pour A et0,03
pourB)
et que les allèlesC,
D etl’al-lèle nul sont absents. La
fréquence
de l’allèle Aaugmente
àpartir
de 1986grâce
à lapré-sence de 5 fils du
premier
bouc Saanen2.
2
/ Jeunes boucs de
testage
eninsémination
(tableau 2)
En race
Alpine,
on note un accroissementrégulier
de lafréquence
de l’allèle Aqui
devientprépondérant
(0,39
en 1987 à0,71
en1994),
alors que les allèles B et C sontpré-sents mais à une faible
fréquence (0,02
à0,07
pour
B,
avecuniquement
des allèles Bl en 1993 et1994 ;
autour de0,02
pourC),
de sorte que lafréquence
des 3 allèles fortsaug-mente de
0,41
à0,80.
Cetteaugmentation
sefait au détriment de l’allèle E dont la fré-quence diminue de
0,34
à0,12,
alors que lafréquence
de l’allèle F oscille autour de0,17
(figure
1).
Laproportion d’homozygotes
allèles forts passe ainsi de 18 à 60 %.En race
Saanen,
la situation évolue defaçon plus irrégulière
compte
tenu deseffec-tifs
plus
faibles. On observe bien unelégère
augmentation
defréquence
de l’allèle A(0,05
en 1988 à0,17
en1994),
mais l’allèle E restelargement majoritaire
(0,67
à0,69)
alors quela
fréquence allélique
de F a tendance àdimi-nuer en
dépit
de fluctuationsimportantes
(0,26
à0,14 ;
figure
1).
Les allèles B sont absentsdepuis
1992 et l’allèle C n’a étépré-sent que dans 1 série sur
7,
de sorte que lafréquence
des allèles forts n’apratiquement
pas
augmenté
depuis
1989,
sauf en 1992.2.s
/ Incidence des éliminations
consécutives
auprétestage
des
jeunes
mâles
d’insémination
Les
jeunes
mâles issus desaccouplements
programmés
(boucs
améliorateurs x mères àboucs)
sontregroupés
dans les 2 Centres deproduction
de semence(Capri.IA
et SEIA deRouillé)
poursubir,
au cours de leurpremière
saison sexuelle(entre
8 et 12mois),
leprétes-tage -
reproduction.
Cetteétape
supplémen-taire entre le choix des
parents
et letestage
proprement
dit entraîne 41 %d’éliminations,
Jusqu’en
1994,
l’évolution des
fréquences
alléliques
chez les boucs d’IA est laréponse
indirecteà la sélection sur
les index
En race
Saanen,
leprétestage
desjeunes
boucs élimineplus
deporteurs
d’allèlesforts.
dont 21 % pour croissance et
conformation,
18 % pour
comportement sexuel,
17 % pourproduction
etqualité
de semence et 43 %pour
aptitude
à lacongélation
de la semence,sans
compter
les éliminations pour raisons sanitaires(séropositivité
auCAEV)
ou pourparenté
non reconnue(groupes sanguins) qui
ne sont pasprises
encompte
dans cette étude.En race
Alpine,
chez les 156jeunes
mâles nés en 1991 et 1992 ettypés
avant lesélimi-nations,
lepourcentage
deporteurs
d’allèlesforts est
comparable
chez les 95 conservés etles 61 éliminés
(82
vs 84 %). Enrevanche,
en raceSaanen,
pour les 159 mâles des 4 séries nées de 1991 à1994,
on observesignificative-ment moins de
porteurs
d’allèles fortsparmi
les conservés que
parmi
leséliminés,
soitres-pectivement 36,2
contre53,8
%. On notera parexemple
l’élimination de 4jeunes
mâleshétérogygotes
B3 lors duprétestage
des 2 dernières séries(1993
et1994),
cequi
entraîne l’absence d’allèles B ces dernières années
parmi
les boucs Saanen detestage.
Pour
expliquer
cettedifférence,
onpeut
pen-ser à un effet sélectif défavorable de laprépa-ration de la semence
(depuis
1991,
latech-nique
de «lavage
» est différentepour les 2
races)
ou à une mauvaiseaptitude
à lacongé-lation de certaines familles de boucs por-teuses d’allèles forts.
L’importance
des écarts observés 4 années de suite mériterait uneanalyse approfondie.
3
/ Boucs améliorateurs
disponibles
à l’insémination
de
1986
à
1994
Ces boucs sont nés de 1979 à
1990,
certainspouvant
être diffusésplusieurs
années de suite. Unepartie
est issue dutestage
parIA,
les autres sont testés en monte
naturelle,
puis jugés
améliorateurs etrécupérés
ensuite en centre deproduction
de semence comme « boucs de location ». Ceux-ci ont étérelative-ment nombreux entre 1988 et
1991,
par suite del’augmentation
forte de la demande enboucs d’IA à
partir
de 1986.Sur les 9 années
considérées,
l’évolution desfréquences alléliques
est très différentedans les 2 races
(tableau 3).
En raceAlpine,
les allèlesforts,
essentiellement l’allèleA,
sont
majoritaires
et leurfréquence
augmente
régulièrement
de0,44
à0,75.
Cette augmen-tation se fait auxdépens
des allèles E et F dont lesfréquences
diminuent de0,30
à0,17
pourE,
de0,25
à0,07
pour F. Autotal,
lapro-portion
desujets
porteurs
d’au moins un allèle fort passe ainsi de 70 à 97%,
avec 15 %d’homozygotes
en 1986 et 51 % en 1994. En raceSaanen,
aucontraire,
lafréquence
del’allèle E
augmente
régulièrement
de0,50
en 1987 à0,68
en 1994. Cetteaugmentation
se fait auxdépens
de l’allèle F dont lafréquence
diminue
pendant
la mêmepériode
de0,43
à0,11,
alors que lafréquence
des allèles forts Aet
B,
très variable d’une année àl’autre,
oscille autour d’une moyenne de0,20.
Autotal,
cependant,
laproportion
desujets
hété-rozygotes
allèles forts atteint 42 % en 1994. Encore faut-ilrappeler
que cette évolutionfavorable est due en
partie
aux boucs deloca-tion, puisque
de 1990 à1993,
on observe 87 %de
porteurs
d’allèles forts chez les 32 boucs delocation testés en monte naturelle contre seu-lement 36 % chez les 56 boucs testés par IA.
On notera que l’allèle B se maintient dans
les 2 races
(fréquence
de0,06
en raceAlpine
et de
0,02
en raceSaanen),
mais que l’allèle C adisparu
en race Saanen et nefigure plus
depuis
1993 en raceAlpine,
cequi
tendrait àconfirmer que cet allèle est moins fort que les allèles A et
B,
notammentB1,
comme observépar Mahé et al
(1994).
Discussion
et
conclusions
Les résultats obtenus chez les adultes et les
boucs de
testage
nés de 1975 à1994,
ainsique chez les boucs améliorateurs utilisés
depuis
1986,
indiquent
que l’allèle A aug-mente fortement en raceAlpine
àpartir
de1989,
alorsqu’il
a du mal à se fixer en raceSaanen,
de sorte que lesfréquences
atteintes en 1994 sontrespectivement
de0,70
et0,18.
plu-sieurs raisons. D’une
part,
lafréquence
ini-tiale d’allèles forts est nettementplus
faible dans cette racequ’en
raceAlpine,
et cettedif-férence se retrouve aussi chez les chèvres où elle entraîne une différence nette des corréla-tions entre l’index matière
protéique
et l’in-dex taux deprotéines (0,30
en raceAlpine
contre
0,12
en raceSaanen)
qui
sont les 2 cri-tères de sélection des mères à boucs. D’autrepart,
nous avons vu que leprétestage
entraî-nait une élimination
plus importante
despor-teurs d’allèles forts en race Saanen. Nous savons aussi que la sélection des boucs
amé-liorateurs
parmi
les boucs detestage
retient 28 % de nonporteurs
d’allèles forts en raceSaanen,
alorsqu’elle
les élimine tous en raceAlpine
(Manfredi
et al1995).
Enfin,
leseffec-tifs des boucs Saanen de
testage
sont réduits etn’augmentent
pas(24
à 26 ces 3 dernières années contre 28 à 35 de 1988 à1990).
Toutconcourt donc à accroître les
divergences
entre les 2 races.
Finalement,
ces résultats démontrentqu’avec
desobjectifs
assez voisins(Index
MP!
3,0
et indexTP >
0,5
en raceAlpine ;
indexMP >
3,5
et indexTP !
0 en raceSaa-nen),
les 2 races évoluent defaçon
trèsdiffé-rente
quant
auxfréquences
des allèles de la caséine (xsi. C’estprobablement
cequi
explique
ladivergence
du tauxprotéique
vraientre les 2 races, la différence étant de
0,3
g/kg
en1983,
de0,7
g/kg
entre 1988 et 1991et de
1,1
g/kg
en1994,
d’après
les bilans annuels du contrôle laitier. Cet écart de TPcorrespond également
à un écart enprotéines
coagulables,
puisque
les laitshomozygotes
Aont une
aptitude fromagère globale
supé-rieure à celle des autres laits
homozygotes
Eet F
(Remeuf 1993,
Vassal et al1994).
Si l’on veut améliorer la richesse enprotéines
dulait des Saanen il faut donc « maîtriser l’évo-lution des
génotypes
caséine des boucs desti-nés à l’IA », commeprévu
dans le programme de l’UPRAcaprine
(Bulletin
deCaprigène,
1994)
àpartir
de1995,
d’autantplus
que le lait des Saanen estégalement plus
pauvre en matière grasse(taux
butyreux
inférieur de2,8
g/kg
à celui desAlpines).
Cette
prise
en considération des allèles de la caséine as, est essentielle àplusieurs
titres. Letypage
précoce
des candidats auprétestage
permet
d’éliminerrapidement
lesjeunes
mâlesqui
n’ont aucune chance d’êtreaméliorateurs. Il
permet
aussi deprévoir,
4 années àl’avance,
l’évolution desfréquences
alléliques
chez les futurs améliorateurset,
partant,
d’estimer la richesse moyenne du laitqui
seraproduit
6 à 10 ansplus
tard.Cela est d’autant
plus
important
que lesfutures méthodes de
paiement
peuvent
unjour
prendre
encompte
laqualité
despro-téines,
c’est-à-dire le taux deprotéines
coagu-lables. Or cette évaluation passe actuelle-ment par la méthode HPLCqui
repose sur lesprofils
en caséines des laits demélange
(Jau-bert et Martin
1992).
Cetteperspective
doitnous inciter à revoir les critères de sélection en race
Saanen,
afin decorriger
les évolu-tions observées ces dix dernières années pour ne pastrop
handicaper
les éleveurs à l’avenir. La sélectiongénotypique
desjeunes
boucs Saanen mis entestage
devraitégalement
modifier cette évolution.
Ces résultats sur les
fréquences alléliques
des boucs d’IAdepuis
20 ans ont un autreintérêt et non des moindres. Ils constituent en
quelque
sorte des archives à caractèregénétique
àpartir desquels
on pourra suivrel’évolution des
fréquences
dans les années à venir en relation avec lesperformances,
mesurer l’efficacité de la sélection et faire descomparaisons
entre racesindépendamment
des conditions de milieu.Remerciements
Ce travail a bénéficié de crédits d’étude du Ministère de
l’Agriculture et de l’ONILAIT, pour le typage des boucs
en caséine aS1’ Les prélèvements de sang ont été réalisés par les 2 Centres de production de semence, P. Boue
(Capri LA) et B. Lebocuf (SEIA Rouillé).
Nous remercions également M.F Mahé et C. Leroux
(Laboratoire de Génétique Biochimique et de
Cytogéné-tique de Jouy-en-Josas) qui ont contribué à la mise au
point des différentes méthodes de typage de la caséine asi et ont permis de réaliser cet inventaire.
Avec des
objectifs
apparemment
identiques,
la sélection des boucssur index
fixe
l’allèle
fort
A en raceAlpine
et l’allèle moyen E en race Saanen.Références
bibliographiques
-- ---- - - -- -- -------Barbieri M.E., Manfredi E., Elsen J.M., Ricordeau
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ag
i
caprine
sur le rendementfromager
et lescarac-téristiques
sensorielles defromages
traditionnels :premières
observations. Lait, 74, 89-103.Abstract
Differences
in the allelicfrequencies
at the asl-casein locus in Al bucks
of Alpine
and Saanenbreeds.
Allelic
frequencies
at theŒ
S1
-casein
locus werecalculated from
genotypes
of 761 AI bucks(483
Alpine
and 278Saanen)
born between 1975 and 1994. The selection scheme was similar for bothbreeds,
but the evolution of allelicfrequencies
differed. The mostfrequent
alleles are« strong
» A in theAlpine
breed and medium E in the Saa-nen breed. The B allele is scarce in the twobreeds and C allele is absent in the Saanen breed. The less favourable evolution in Saanen is due to
a low initial
frequency
of the «strong
alleles,
a defavourable effect of thepre-selection
of young bucks based onreproductive traits,
a low selec-tion threshold forprotein
content,
and a smallnumber of
sampled
bucks. This evolution should be re-oriented if one wants toimprove
the trueprotein
content and thepercentage
ofcoagulable
proteins
of Saanen milk.RICORDEAU
G.,
PIACEREA.,
MANFREDIE.,
AMIGUES