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Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Filière Sciences Biologiques

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Academic year: 2021

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(1)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Frères Mentouri Constantine 1

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Filière Sciences Biologiques

Département de Biologie Appliquée

Support pédagogique destiné aux étudiants de niveau Licence (L3), spécialité

« Biotechnologie Microbienne».

Fait par Dr. BENCHIHEUB Meriem

Année universitaire 2019/2020

ENZYMOLOGIE FONDAMENTALE

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Généralités sur les enzymes

Introduction

L’enzymologie est la science qui vise à élucider la structure et le mode d’action des enzymes.

Les enzymes sont les éléments dynamiques qui rendent possibles les transformations chimiques chez les êtres vivants.

Une très forte proportion (probablement la majorité) des protéines déjà caractérisées possèdent une activité enzymatique.

Lorsqu’une protéine ne possède pas d’activité enzymatique, dans la très grande majorité des cas, elle interagit avec un enzyme.

A. Enzyme

Protéine présentant des propriétés de catalyse spécifiques d’une réaction chimique du métabolisme de l’être vivant qui la produit.

- Une très forte proportion (probablement la majorité) des protéines déjà caractérisées possèdent une activité enzymatique.

- Lorsqu’une protéine ne possède pas d’activité enzymatique, dans la très grande majorité des cas, elle interagit avec un enzyme.

- Les protéines enzymatiques sont des catalyseurs, c’est-à-dire qu’en agissant à des concentrations très petites, elles augmentent la vitesse des réactions chimiques, sans en modifier le résultat. A la fin de la réaction la structure de l’enzyme se retrouve inchangée.

- Une enzyme donnée est spécifique d’une réaction, c’est-à-dire qu’elle catalyse toujours la même transformation, se produisant sur les mêmes corps chimiques initiaux.

- Les protéines enzymatiques sont synthétisées par des êtres vivants. Cette synthèse est déterminée génétiquement : sa conservation dans le génome est favorisée par le besoin qu’éprouve cet être vivant de faire cette réaction.

Il y'a au moins une enzyme différente par réaction catalysée, ce qui représente des milliers d'enzymes par organisme.

Les enzymes sont réparties sur des organites cellulaires différents et peuvent, ainsi, être qualifiées de "enzymes marqueurs".

On distingue :

* Enzymes extracellulaires (ou exoenzymes) : elles sont synthétisées à l'intérieur de la cellule, puis sécrétées dans l'espace extracellulaire.

* Enzymes intracellulaires : elles sont synthétisées et utilisées entièrement à l'intérieur de la cellule où elles sont généralement liées à des particules subcellulaires ou membranes intracellulaires rendant leur extraction plus difficile.

B. Substrat

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Molécule qui entre dans une réaction pour y être transformée grâce à l’action catalytique d’une enzyme.

C. Produit

Molécule qui apparaît au cours d’une réaction catalysée par une enzyme.

· La nouvelle molécule qui résulte de cette transformation est appelée produit.

D. Ligand

Corps chimique ayant une liaison spécifique avec une enzyme

· Toutes les molécules ayant une liaison spécifique avec une protéine sont appelées ligands.

· Pour chaque ligand, il existe au moins un site de fixation sur la protéine qui le reçoit.

E. Cofacteur

Corps chimique intervenant obligatoirement dans une réaction enzymatique : - pour transporter ou compléter un substrat ;

- pour accepter un produit ;

- comme participant à la structure de l’enzyme.

Les cofacteurs peuvent être des ions comme l’atome de Zinc ou de petites molécules minérales habituellement présentes dans les milieux biologiques, à commencer bien sûr par la molécule d’eau.

Certains cofacteurs sont des molécules plus complexes synthétisées par les cellules : coenzymes.

F. Coenzymes

Molécule biologique intervenant comme cofacteur indispensable dans la catalyse enzymatique d’une réaction :

- les coenzymes libres interviennent dans la réaction de manière stoechiométrique ; - les coenzymes liés interviennent dans la réaction de manière catalytique.

2) Nomenclature et classification officielle par I’IUBMB (= International Union of Biochemistry and Molecular Biology)

Numéro EC : 4 nombres séparés par des points et précédés de EC (Enzyme Commission numbers : la Commission des enzymes):

EC x1 . x2 . x3. x4 x1 : type de réaction

x2 : sous classe de l’enzyme, le type de fonction du substrat métabolisé x3 : le type de l’accepteur substrat

x4 : Le numéro d’ordre X1 : type de réaction

1- Oxydoréductases (transfert d’électrons, d’atomes d’hydrogène ou fixation d’oxygène)

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Ex. : oxydases (O2 → H2O ou H2O2 est accepteur d’e-),réductases, peroxydases, oxygénases (transfert d’oxygène sur le substrat), hydrogénases ( 2H+ → H2), déshydrogénases (oxydation du substrat par le transfert d'un ou plusieurs ions H− à un accepteur (coenzyme NAD+ ou FAD+).

2-Transférases (transfert d’atomes ou de groupes d’atomes autres que ceux 1).

3- Hydrolases (coupure réversible des liaisons ester, éther, peptidique, glycosique, anhydride acide ou C-C par hydrolyse (utilisation d’H2O).

4 - Lyases : Coupure des liaisons chimiques par d’autres modes que l’hydrolyse ou l’oxydation. Ils produisent souvent des liaisons doubles ou des structures cycliques.

5 - Isomérases : réarrangement structural des isoméres.

6- Ligases : jonction de deux molécules par de nouvelles liaisons covalentes avec hydrolyse concomitante de l'ATP.

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Chapitre 1 : Rappels de cinétique chimique

Cinétique et vitesse d’une réaction chimique

La réaction enzymatique repend des éléments de cinétique chimique. Toute réaction chimique est définie par sa vitesse. Celle-ci correspond à la quantité de substance qui se transforme par unité de temps dans une unité de volume. Elle s’exprime soit en μM/ml/s ou μM/ml/min.

1. Définition et calcul de vitesse

La vitesse d’une réaction est soit la vitesse d’apparition ou de disparition d’une espèce moléculaire.

A B

Si A disparait(signe (–) traduit le fait que la concentration de A diminue et que celle de B augmente).

Si B apparait

[A] et [B] sont la concentration de A et B à un instant t.

La vitesse d’une réaction dépend essentiellement de 3 facteurs : la concentration des réactifs,

la température,

et l’utilisation des catalyseurs.

Dans notre cas, on se limitera au premier facteur à savoir la concentration des réactifs.

2. Représentation graphique

La représentation graphique de la concentration des réactifs en fonction du temps permet de déduire la vitesse de réaction. Elle représente la pente de la tangente de la courbe au temps t (fig.1)

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3. Expression mathématique :

Soit la réaction : α A + β B γ C + δ D La vitesse de réaction est exprimée comme suit :

α, β, γ et δ étant les coefficients stoechiométriques des substrats et des produits. Ainsi la vitesse est proportionnelle à la concentration des substrats ou produits donc peut s’écrire :

Avec : constante de vitesse II. Ordre de réaction : 1. Définition :

Quand la vitesse d’une réaction est proportionnelle à la concentration des corps réagissant élevée à une certain puissance, la somme des puissances est appelée ordre de la réaction.

Dans le cas très simple, l’ordre de la réaction est égal au nombre de molécules réagissantes. Il peut arriver également que l’ordre de la réaction varie au cours de la réaction elle-même.

L’écart entre la molarité et l’ordre de la réaction doit faire supposer que le mécanisme réactionnel n’est pas simple et laisse supposer que la réaction se fait en plusieurs étapes.

Analyse des résultats cinétiques :

2.1 Cas des réactions non réversibles (irréversible) :

2. 1. 1 Détermination de l’ordre par la méthode d’intégration :

Réaction d’ordre 0 :

La vitesse de réaction a pour équation la vitesse est constante.

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L’unité de la constante de vitesse est : mole/l /temps (M/min, M/s).

Une réaction est d’ordre 0 lorsque la vitesse de réaction est indépendante de la concentration des espèces moléculaire transformées.

Réaction d’ordre 1 :

C’est une réaction simple ou un substrat se transforme en un produit B

Exemple :

Réaction de dénaturation d’une protéine ou de désintégration des isotopes. La vitesse globale de la réaction dépend de la concentration de [A]. Au cours de la réaction, la concentration de A diminue. De ce fait, la vitesse varie

(8)

L’unité de la constante de vitesse dans le cas d’une réaction d’ordre 1 est 1/t (t-1) c’est-à-dire min-1 ou s-1.

Les réactions dont l’ordre égal à 1 les plus fréquents sont :

• dénaturation thermique des protéines,

• mutarotation des sucres,

• réactions d’hydrolyse,

Réaction d’ordre 2 :

- Cas où la concentration de A est différente de celle de B : [A] ≠ [B].

Après simplification de l’équation

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La représentation d’une réaction d’ordre 2 est une droite croissante d’origine et de pente L’unité de la constante de vitesse est mole-1 s-1.

- Cas où les concentrations de A et de B sont égales : [A] = [B].

Après intégration et simplification de l’équation

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Mécanisme de la catalyse enzymatique

1. Définition d’un catalyseur

- Un catalyseur est un facteur physique, physicochimique ou une molécule qui augmente la vitesse d’une réaction chimique.

- Les propriétés les plus importantes chez les enzymes par rapport à d'autres types de catalyseurs sont les suivantes :

• pouvoir de catalyse très élevé ;

• spécificité ;

• régulation de l'activité catalytique par des substances naturelles.

Il est maintenant nécessaire de savoir par quel mécanisme les enzymes accroissent les vitesses de réactions. Pour cela, nous allons exposer les différentes explications possibles :

5. 1. Effet de proximité et de positionnement :

Ce phénomène peut avoir lieu dans une solution toutes les fois où les molécules se rencontrent. Par contre dans les réactions enzymatiques, le substrat qui va subir la transformation est fixé au centre actif de l’enzyme. Ainsi, les molécules qui réagissent sont trop près l’une de l’autre. Cet effet de proximité transforme alors une réaction d’ordre 2 en une réaction d’ordre 1.

5. 2. Catalyse covalente :

L’enzyme peut former des intermédiaires covalents dont la réactivité est plus grande que pour la réaction non catalysée. Plusieurs exemples de catalyse covalente impliquent une attaque nucléophile par l’enzyme sur le substrat.

5. 3. Catalyse par les acides et les bases :

De nombreuses réactions de la chimie organique sont catalysées par les acides et les bases.

Dans ces conditions, les ions H+ et OH- servent à mettre momentanément l’une des molécules réagissant dans un état de distribution électronique favorisant la réaction. Dans le cas des enzymes, aux pH usuels de fonctionnement, les concentrations en ions H+ et OH- sont très faibles et leur participation directe à la catalyse est peu probable. Par contre, les chaines latérales de plusieurs acides aminés du centre actif possèdent des structures pour agir dans une catalyse acide ou basique.

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Les mécanismes que les enzymes utilisent sont classifiés de manière suivante :

● L'enzyme fournit les groupes accepteur/donneur de protons, dans un mécanisme de catalyse acide/base.

● L’enzyme peut se combiner de façon covalente avec le substrat pour former un intermédiaire qui permet une réaction plus rapide.

● L'enzyme utilise des ions comme co-facteurs, pour stabiliser différentes charges (intermédiaires), pour ioniser les molécules d'eau et les rendre plus nucléophiles, et/ou pour cacher des charges.

● L'enzyme utilise les forces électrostatiques, pour aligner le substrat et stabiliser l'état de transition.

● L'enzyme fixe le substrat de telle sorte que les liens réactionnels sont situés près du site catalytique et sont orientés de telle sorte que l'état de transition est atteint très rapidement.

● L'enzyme peut induire la distorsion et/ou la tension au niveau du lien à couper, ce qui le déstabilise et le rend plus facile à couper. L'enzyme fixe donc préférentiellement le substrat sous forme d'état de transition.

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Chapitre 2 : Cinétique enzymatique à un seul substrat et inhibition

I. Evolution générale de la réaction enzymatique

Dans toute la réaction enzymatique, il est possible de distinguer trois étapes : 1. Phase pré-stationnaire

Lorsque l’enzyme est mélangé à un substrat, ils réagissent ensemble pour former le complexe (ES). Cette réaction est très rapide et il est extrêmement difficile de l’étudier sans un appareillage spécial. Comme la concentration en substrat est en grand excès par rapport à enzyme, la disparition à ce stade n’est pas détectable. De ce fait, cette phase se distingue par la formation du complexe (ES) et la production des premières molécules du produit (P).

2. Phase stationnaire ou phase de la vitesse initiale (vi)

Au cours de cette phase, la quantité de produit formée par unité de temps est constante, la cinétique de la réaction est d’ordre 0 et la quantité du complexe (ES) est constante.

A ce stade de la réaction, la relation est linéaire, elle permet de doser l’enzyme et elle est à l’origine de la définition de l’unité de l’activité enzymatique.

3. Phase post stationnaire

Dans ce cas, le substrat n’est plus en excès, sa concentration devient limitant. De même, la concentration du complexe (ES) décroit ainsi que la vitesse de la réaction.

II. Schéma de la réaction enzymatique

Les principes généraux de la cinétique chimique s’appliquent aussi aux réactions enzymatiques. Cependant, ces enzymes possèdent un caractère particulier : le phénomène de saturation.

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D’après le graphe, la vitesse de réaction est proportionnelle à la concentration de substrat.

Lorsque cette dernière est basse, la réaction est du 1er ordre. Quand la concentration de substrat augmente, la vitesse ne s’accroit pas dans les mêmes proportions, la réaction est d’ordre mixte c’est-à-dire la vitesse de réaction dépend de la concentration d’enzyme. Aux fortes concentrations du substrat, la vitesse devient constante, indépendante de cette concentration, la réaction est d’ordre 0. Cela s’explique par le fait que la surface active de l’enzyme est saturée par le substrat et le rendement est maximal. Dans ce cas, elle ne dépend que de la quantité d’enzyme présente et la vitesse est proportionnelle à la quantité des molécules d’enzyme.

Cet effet de saturation a conduit certains chercheurs à supposer que la formation d’un complexe enzyme-substrat constitue une étape essentielle dans la réaction catalysée.

Ainsi MICHAELIS L. et MENTEN M. ont suggéré que l’enzyme réagit dans une première étape avec le substrat pour forme le complexe [ES] et que ce dernier se décompose dans une deuxième étape pour régénérer l’enzyme et libérer le produit P.

L’équation de MICHAELIS-MENTEN (KM) exprime la relation mathématique existant entre la vitesse initiale d’une réaction enzymatique, la concentration du substrat et les caractéristiques de l’enzyme .

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✓ Elle représente la traduction de l’affinité de l’enzyme pour le substrat.

(15)

Quand la concentration des substrats est très grande, la totalité de l’enzyme [Et] sera saturé par le substrat et la concentration du complexe [ES] prendre une valeur maximale :

[ES] = [Et]

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V. Action des inhibiteurs sur l’activité enzymatique :

Une substance est dite inhibitrice lorsque la réaction se déroule moins vite en sa présence.

Quand la réaction est complètement bloquée, l’inhibition est alors totale. L’inhibition affecte la cinétique de différente façon.

A. Inhibiteur compétitif :

On dit qu’il y’a compétition lorsque l’inhibiteur se fixe sur l’enzyme à l’emplacement du substrat, il en résulte l’arrêt de la formation du complexe [ES].

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Chapitre 3 : Cinétique enzymatique à deux substrats

1. Mécanisme ordonné ou séquencé : (bi-bi ordonné)

Lorsqu’une réaction enzymatique implique deux substrats ou un substrat et un coenzyme libre, les phases de la réaction enzymatique au niveau moléculaire se compliquent : on parle de cinétique à deux substrats.

• Pour certaines enzymes, il se forme d’abord un premier complexe entre le premier substrat et l’enzyme. Ce complexe Enzyme-Substrat A forme ensuite un complexe avec le second substrat : Enzyme-Substrat A-Substrat B.

KA et KB sont des constantes d’équilibre de dissociation des 2 étapes.

• L’enzyme libre n’ayant pas d’affinité pour le substrat B, le complexe ne peut pas se former dans un ordre différent : c’est ce qui justifie l’appellation bibi ordonné qu’on donne à ce mécanisme.

Exemple de bibi ordonné : la malate déshydrogénase

- La malate déshydrogénase est une enzyme qu’on trouve dans toutes les cellules. Elle catalyse l’oxydation du malate en oxaloacétate en réduisant simultanément un coenzyme NAD+ en NADH.

-Cette réaction se déroule selon un mécanisme de type bibi ordonné : l’enzyme n’a pas d’affinité pour le malate si elle n’est pas préalablement associée au coenzyme NAD+ en un premier complexe ; puis le complexe ternaire Enzyme-NAD+-Malate se transforme en un complexe Enzyme-NADH-Oxaloacétate ; ce dernier complexe se dissocie en libérant l’oxaloacétate puis le NAD réduit.

Expression de la vitesse

A B P Q

E E EA EAB EPQ EQ

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L’axe horizontal indique le déroulement de la réaction.

Le complexe actif dans ce cas c’est EAB.

La vitesse pour A constant et B variable

2. Mécanisme au hasard ou non ordonné : bi-bi aléatoire

Dans ce mécanisme, chacun des substrats est susceptible de s’associer à l’enzyme dans n’importe quel ordre :

La réaction implique l’existence de 4 constantes d’équilibre KA, KB, K’A et K’B. Dans ce mécanisme, la fixation des deux substrats peut être soit dépendante ou indépendante.

Exemple

(22)

Dans cette réaction, l’ATP et la créatine se fixe sur le site actif à n’importe quel ordre pour former le complexe ternaire. Après le transfert du phosphate à la créatine et l’un et l’autre étant lié à l’enzyme, les produits seront libérés dans un ordre aléatoire.

De ce fait, on aboutit à une équation de vitesse très compliquée et qui ne suit plus la loi de MICHAELIS-MENTEN. Cependant, on peut résoudre facilement ce système en admettant l’existence d’un quasi-équilibre entre l’enzyme libre et les différents complexes. Cela veut dire que la fixation de A modifiera l’affinité de l’enzyme pour B et réciproquement. Dans l’autre cas où la fixation est indépendante, la fixation des deux substrats s’effectue de la même manière.

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Pour chaque concentration de l’un des substrats, les variations de vitesse en fonction de la concentration de l’autre substrat obéissent à la loi de MICHAELIS-MENTEN. Par rapport au second substrat B, l’équation s’écrit comme suit :

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Chapitre 4 :

Effet du pH sur l’activité enzymatique Introduction

Le proton est l’effecteur le plus général de l’activité enzymatique. Les enzymes sont actives dans une zone de pH restreinte. Pour beaucoup d’entre-elles, le pH optimal a pu être défini.

Ex : la pepsine active à pH 2, la phosphatase alcaline active à pH 9- 10.

L’action du pH sur les réactions enzymatiques est complexe. Les courbes d’activité reflètent l’ensemble des phénomènes des réactions.

Le pH peut avoir différents effets : 1. sur la conformation de la protéine, 2. sur l’association du substrat à l’enzyme, 3. et sur l’action catalytique elle-même

1. Action du pH sur la conformation de l’enzyme

Il est fréquent que les protéines se dénaturent en milieu acide ou, au contraire, en milieu alcalin (basique). Cet effet entraine un effondrement de la structure tertiaire et donc à la perte de l’activité enzymatique. Cette dernière est due en partie à une variation de la charge globale.L’action du pH, variations des ions H+ et OH-, entraine souvent une dénaturation réversible. Aux pH extrêmes, cette dénaturation est irréversible. On peut vérifier cela, expérimentalement, en exposant l’enzyme pendant un temps déterminé à différent pH puis son activité est mesurée au pH optimal. Cependant, cette méthode n’indique pas la nature da la dénaturation. Pour cela, il faut faire appel à des méthodes physico-chimiques complémentaires. Le changement de la structure lié aux variations de pH et entrainant la perte de l’activité est parfois due à la protonation ou à la déprotonation d’un seul groupe de la protéine c’est le cas de la trypsine dans l’exemple suivant :

La forme active de la trypsine met en jeu une interaction électrostatique entre un groupement carboxylique et le groupement aminé N-terminal. La protonation et la déprotonation de ces

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deux groupements suppriment cette interaction. Les pk apparents de ces deux groupes sont 3,7 et 10,1.

Variation du pouvoir rotatoire de la trypsine en fonction du Ph.

2. Action du pH sur les paramètres cinétiques

Le pH a un effet sur la vitesse maximale (Vm) et l’affinité (KM) da la réaction. Cela peut résulter de l’ionisation de l’enzyme ou celle du substrat ou des deux molécules

simultanément.

Il est possible de déterminer les groupes ionisables du substrat et leur pK d’ionisation par une étude de titrimétrie directe. Dans les études cinétiques, seules les états d’ionisation de l’enzyme qui sont prises en compte.L’enzyme est généralement active dans une zone de pH limitée. Il semble donc que seulement l’une des formes ionique de l’enzyme ou une partie des formes ioniques de l’enzyme soit catalytiquement activée, on appelle cette forme (EH).

2.1. Schéma du comportement d’une enzyme en fonction du pH

1.1.Equation de vitesse

La vitesse est à tout moment proportionnelle à la quantité du complexe intermédiaire :

D’où l’équation de vitesse

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a. Méthode de DIXON :

Cette méthode permet de déterminer, aux pH extrêmes, le nombre de groupement dont la protonation ou déprotonation entraîne une perte de l’activité enzymatique. Elle est utilisée sous forme logarithmique :

b. Représentation graphique :

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Chapitre 5 :

Effet de la température sur les constantes d’équilibres

1. Quelques notions de thermodynamiques

La thermodynamique est l’étude d’un système au cours de son évolution en fonction des échanges mécaniques et thermiques avec le milieu extérieur (Figure 1).

H : l’enthalpie est une fonction d’état, elle s’exprime en joule et le mot est d’origine grec qui veut dire chaleur présente dans une molécule

ΔH : variation d’enthalpie, elle rend compte des variations de chaleur entre le système où se déroule la réaction (partie étudiée) et le milieu environnant (partie restante)

Les réactions chimiques sont soit exothermiques (la chaleur est dégagée vers le milieu environnant) et donc ΔH est négatif et c’est le cas le plus général, soit endothermique et la variation d’enthalpie est positive, c'est-à-dire que la système le absorbe la chaleur.

Figure 1. Les échanges mécaniques et thermiques entre le système et le milieu extérieur

Au cours d’une réaction, la variation de la concentration des constituants s’accompagne d’une variation du potentiel chimique de chacun de ces constituants.

L’énergie du système change pour atteindre son minimum lorsque ce système atteint son état d’équilibre.

L’état d’équilibre (donc la constante d’équilibre) est lié à la variation d’énergie libre par l’équation suivante :

Avec R : constante des gaz universelle : 1,987 Kcal /mol T : température absolue (° kelvin)

K : constante d’équilibre de la réaction.

(29)

A température normale 25° RT= 2477 Joule. Mole-1

ΔG0 : est la variation d’énergies libres standard ou énergie de Gibbs. Elle est associée au principe d’évolution des systèmes physico-chimiques lorsqu’on travaille à pression et à volume constant ce qui est le cas de la plus part des réactions enzymatiques étudiées et tous les composés sont dans leur état standard

ΔS : entropie, un terme introduit par Rudolf Clausius en 1865 à partir d’un mot grec signifiant

« transformation », il caractérise le degré de désorganisation du système. L’entropie permet de mesurer le degré de dispersion de l’énergie (thermique, chimique ou électrique) à l’intérieur d’un système.

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III. Effet de la température sur la vitesse de la réaction : 1. Définition du Q10 :

C’est le facteur de croissance de la vitesse d’une réaction enzymatique lorsque la température augmente de 10°C. La vitesse d’une réaction enzymatique dans la zone de l’intervalle de 0 à 50°C croit en général régulièrement et augmente en première approximation d’un facteur croissant de l’ordre de 2 à 3 par intervalle de 10°C, ce facteur est nommé Q10.

2. Théories expliquant le mécanisme des réactions :

Il y a deux théories permettant d’expliquer le mécanisme des réactions, la théorie des collisions et la théorie des vitesses absolues.

a. Théorie des collisions :

C’est une théorie au hasard. L’énergie est assurée par l’agitation moléculaire qui suit la loi de la cinétique des gaz, le nombre de collision croit avec la température mais d’une façon très faible qui n’explique pas l’augmentation de la vitesse de la réaction.

La fraction des molécules dont l’énergie est supérieur à est calculée par l’équation de BOLTZMANN :

Où ΔG est l’énergie d’activation c’est-à-dire l’énergie cinétique suffisante des molécules où Ea. Avec ces conditions, la vitesse de la réaction est donnée par la loi d’Arrhenius.

Où Z : représente le nombre de collisions par unité de temps et de volume à une température donnée

P : la fraction de molécule déclenchant la réaction

P-Z : est un facteur non mesurable, il est remplacé par le facteur A.

En passant à l’échelle logarithmique, l’équation (5) s’écrit :

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b. Théorie des vitesses absolues :

Cette théorie tient compte également des collisions des molécules et implique surtout le passage des molécules par des états intermédiaires instable ayant tendance à évoluer spontanément vers des états voisines plus stable.

Un développement de la théorie des collisions à l’aide de l’équation de répartition de BOLTZMANN montre que la vitesse de la réaction est proportionnelle à la concentration du complexes activé et que les facteurs de proportionnalité sont identiques pour toutes les réactions :

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Ln E/E0 =f(tps) T0,5 = Ln2/ki

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