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La température d'ébullition de l'eau en fonction de la pression

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00233029

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233029

Submitted on 1 Jan 1930

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La température d’ébullition de l’eau en fonction de la pression

A. Zmaczynski, A. Bonhoure

To cite this version:

A. Zmaczynski, A. Bonhoure. La température d’ébullition de l’eau en fonction de la pression. J. Phys.

Radium, 1930, 1 (9), pp.285-291. �10.1051/jphysrad:0193000109028500�. �jpa-00233029�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

LA TEMPÉRATURE D’ÉBULLITION DE L’EAU EN FONCTION DE LA PRESSION par A. ZMACZYNSKI et A. BONHOURE.

Sommaire. 2014 La température d’ébullition de l’eau

a

été mesurée

sous

différentes pres- sions comprises entre 683

mm

et 832

mm

de mercure, à l’aide des ébullioscopes de M. W. Swietoslawski et de deux thermomètres à résistance. Un baromètre à

mercure

de

précision et

un

manomètre à

eau

ont permis de déterminer les pressions. Les valeurs déduites de

ces

observations ont été condensées dans

une

formule qui donne la tempéra-

ture d’ébullition de l’eau

en

fonction de la pression. Comparaison

avec

les résultats obte-

nus

par d’autres expérimentateurs.

SÉRIE VII.

-

TOMB I. SEPTEMBRE 1930. N° 9.

Les travaux thermométriques, et en particulier ceux pour lesquels on utilise les thermomètres hypsométriques, exigent une connaissance aussi parfaite que possible de la température d’ébullition de l’eau en fonction de la pression, surtout au voisinage de la pression atmosphérique. Les données qui existent sur ce sujet présentent des écarts consi- dérables et difficilement explicables. Ainsi, selon les expériences de Regnault, calculées par Broch (1), les températures d’ébullition de l’eau sous des pressions de 675 mm et 800 mm

de mercure, seraient respectivement de 96’)722 et 101 °436, tandis que les expériences de Chappuis, calculées récemment par M. Volet (2), indiqueraient, pour les mêmes pressions, les températures de 96°70I et 101°449. Dans l’intervalle de pression susdit, la variation de la

température d’ébullition de l’eau serait donc de 4,714 degrés d’après Regnault ou de 4,748 degrés selon Chappuis, soit une divergence de 0,034 degré.

Nous avons pensé que la méthode décrite plus loin et les ressources expérimentales

dont nous disposions, nous permettraient d’obtenir des résultats suffisamment précis pour rendre possible le choix entre les données de ces deux auteurs.

Description générale de l’appareil.

-

L’appareil que nous avons utilisé est repré-

senté par la figure 1. Ce sont deux ébullioscopes de M. zizi. SW ietoslawski (1) reliés par des tubes de verre à un réservoir de grande capacité ~V et à un manomètre différentiel à eau M.

Le robinet K met en communication l’appareil avec l’atmosphère; par son intermédiaire,

on peut aussi établir dans tout l’ensemble une dépression ou une surpression, dans les

limites que permet le manomètre, soit environ 75 mm de hauteur de mercure.

Le réservoir W facilite l’établissement d’une pression uniforme dans tout l’appareil, en

même temps qu’il diminue l’effet de certaines pulsations qui pourraient être causées par (1) O.-J. BROCH, Points fixes des thermomètres et températures d’ébullition de l’eau pure (Travaux et

Mémoires du Bureau international des Poids et Mesures, t. ’1, (1881), p. 43).

(2) CI. VOLBT, La température d’ébullition de l’eau d’après les expériences de P. CHAPPUIS (Travaux et

Mémoires du Bureau international des Poids et Mesures, t. 18 (1929), p. 11).

(3) ~V. SWIETOSLAWSKI, Bulletin international de l’Académie polonaise des Sciences et des Lettres, série A, (1924), p. 59.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET LE

RADIUM.

-

SÉRIE

VII. - T. I.

- N° 9.

-

SEPTEMBRE 1930. 21.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193000109028500

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286

l’ébullition du liquide ou par la liquéfaction de la vapeur. Les faibles variations de la tem-

pérature ambiante ne présentent aucun inconvénient du fait d’un bon isolement tliermique

de ce réservoir.

Fig. 1.

~bullioscopea. - Le principe du fonctionnement des ébullioscopes estle suivant(fig. 2) :

le liquide contenu dans la partie A est porté à l’ébullition; la sapeur qui se forme soulève le niveau du liquide, qui s’élève en partie dans le tube étroit I, d’où il est projeté sur l’éprou-

vette B, qui se _trouve ainsi mouillée constamment par le liquide bouillant. La vapeur se

Fig. 2.

condense dans le réfrigérant D et le liquides revient à son point de départ par le tube Il.

L’éprouvette B contient du mercure dans lequel plonge un thermomètre.

Lorsqu’il s’agit de mesures pendant lesquelles les variations de la température sont

assez lentes, la température du mercure peut être considérée, avec une exactitude suffisante,

comme égale à celle de l’espace A, c’est-à-dire à la température d’ébullition du liquide.

(4)

287 Afin d’éviter la surchauffe du liquide, le réservoir A est activé, suivant la méthode de M. Swietoslawski, par une couche de verre réduit en poudre très fine, qu’on a soupé au

fond de ce réservoir. Ce procédé assure une ébullition du liquide uniforme et régulière.

Dans ce type d’ébullioscope, lorsque la pression ne varie pas, la température reste rigoureusement constante dans l’espace B, alors même que les quantités de chaleur fournies,

et par suite les quantités de vapeur qui se développent, varient dans des limites assez

larges.

La sensibilité de l’appareil aux changements de pression est très grande; il est facile

de la mettre en évidence par la variation de la température d’ébullition, en plaçant l’ébul- lioscope sur une table, puis sur le parquet; c’est ce qui a suggéré à M. Swietoslawski l’idée

d’employer cet instrument. comme baromètre, -

Fig. 3.

Thermomètres. - Nous avons mesuré les températures au moyen de deux thermo- mètres à résistance électrique (NC 122 596 et 1TC 122 597). Un pont différentiel de Smith et

un galvanomètre de haute précision, construits, ainsi que les thermomètres, par la

Cambridge Instrument Co, complétaient l’installation destinée à l’observation des tempéra-

tures.

La mesure des résistances des thermomètres de platine était faite par une méthode (1) qui permet d’éliminer les résistances des fils conducteurs reliant les thermomètres au pont, grâce au choix convenable des résistances fondamentales du pont et à l’emploi d’un commu-

tateur spécial. L’influence de ces fils, s’ils ne sont pas exposés à des changements de tempé-

rature notables, est pratiquement nulle.

La mesure complète de la résistance d’un thermomètre comprend deux opérations dis- tinctes, pour lesquelles les connexions du pont et des conducteurs du thermomètre sont

différentes, mais réalisables très rapidement, grâce au commutateur spécial qui permet

d’obtenir l’un ou l’autre des groupements représentés par la figure 3.

La sensibilité du galvanomètre est telle qu’on pouvait déterminer les résistances, à température constante (01 par exemple), avec une précision de 0,000 03 à O,cUO 05 ohm, ce qui correspond à 0,000 2 degré environ.

(1) The National Physical Laboratory (Collected Researches, 9 (1913), p. 23J).

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288

Les thermomètres que nous avons utilisés avaient été préalablement comparés à des

thermomètres à mercure en verre dur du Bureau international des Poids et Mesures, aux températures suivantes : 19°, 34% 56°, 66°, 100% 153% par le thermomètre n’ 122 596, 11°, 34% 78°, 100% 153% 2000 pour le 122 597.

Les comparaisons faites au voisinage de i00°, avec quatre thermomètres à mercure

différents, avaient été particulièrement nombreuses : huit pour le thermomètre 122 596 et treize pour le 122 597. En outre, ces deux instruments avaient été comparés entre eux

au voisinage de 33°, 36°, 777°, 81% 9g°, 102°, i~~°, ~p0°, ce qui permit de vérifier les obser- vations précédentes à quelques millièmes de degré près. Les températures des thermo- mètres de comparaison ayant été exprimées dans l’échelle normale du thermomètre à

hydrogène, c’est finalement à cette échelle que seront rapportées les indications des deux thermomètres à résistance.

Baromètre. - La pression atmosphérique était déterminée au moyen d’un baro- mètre de précision, situé dans une salle voisine de celle où les expériences étaient faites; les portes faisant communiquer ces salles étaient constamment ouvertes. Le baromètre est constitué par des tubes relativement étroits (13 mm) dans lesquels les ménisques peuvent

être visés directement avec des réticules. Un plongeur mobile placé sur le côté de l’instru- ment permet d’élever simultanément les deux ménisques afin de leur donner une courbure

identique. Une règle divisée, en laiton, est fixée sur le même bâti que le tube barométrique,

et l’ensemble peut pivoter autour d’un axe vertical de manière qu’on puisse observer les

ménisques ou la règle avec les lunettes qui restent fixes pendant la mesure.

Manomètre. - Le manomètre à eau qui servait à mesurer les dépressions et les surpressions ne présente aucune particularité : c’est un tube de verre en forme de U fixé

sur une planche verticale. On pointait les deux ménisques, successivement, avec la lunette

d’un cathétomètre munie d’un niveau sensible permettant de s’assurer constamment de son

horizontalité.

Observations et calculs.

~-

Avant de commencer les observations essentielles, on a

mesuré seize fois la température d’ébullition de l’eau sous la pression atmosphérique, en échangeant, toutes les quatre observations, les thermomètres d’un ébullioscope à l’autre.

Les calculs ont fait ressortir un bon accord des thermomètres, les écarts étant compris

entre 0,000 8 et 0,002 4 degré, sauf dans deux cas, où ils ont atteint respectivement 0,003 5

et 0,005 2 degré.

Les expériences définilives ont été alors entreprises ; on les a réparties en seize groupes

comprenant chacun huit observations du manomètre et des thermomètres, et pendant lesquelles la pression, et par suite la température, restaient à peu près constantes. En

réalité, la détermination d’une température exigeant deux mesures de résistance, ces obser-

vations se réduisent à deux lectures indépendantes de chaque thermomètre pour chaque

groupe de mesures.

(6)

289 A titre d’exemple, nous reproduisons ci-dessus les nombres relatifs au groupe de

mesures n" 7.

Ces nombres doivent être corrigés, afin de tenir compte de la valeur réelle des bobines du pont et de leur température; ensuite, la moyenne des deux résistances trouvées pour

une lecture complète de chaque thermomètre est transformée en degrés, à l’aide d’une table de correspondance établie à la suite de l’étude spéciale des thermomètres. On a obtenu

ainsi, pour le même groupe de mesures, les températures suivantes :

Dans le calcul final, on a pris la moyenne de ces nombres en supprimant une décimale,

soit 100° 448.

Les observations du baromètre ont été ramenées aux conditions normales ; elles ont

été reliées ensuite par une courbe continue, qui a permis de déterminer la valeur de la

pression atmosphérique aux temps correspondants à la lecture simultanée du manomètre.

et des thermomètres.

Les nombres fournis par les observations du manomètre ont été d’abord corrigés pour la température de l’eau et de l’échelle du cathétomètre et ramenés à 00; ils ont été ensuite

exprimés en hauteur de mercure sous l’accélération normale de la pesanteur.

Une correction supplémentaire a permis de tenir compte des différences de niveau,

très faibles d’ailleurs, qui existaient entre la surface du liquide en ébullition et le baro-

mètre, pour les déterminations à la pression ambiante, et entre le manomètre et le baro- mètre pour les autres déterminations.

L’ensemble de ces réductions conduit enfin au tableau suivant qui contient les

moyennes des pressions et des températures de chaque groupe d’observations.

(7)

290

Ces nombres ont été utilisés pour calculer, par la méthode des moindres carrés, une formiile telle que :

- . - ...1

r..., , . ’" Il .. ..

La résolution des équations normales qui en résultent conduit, pour les inconnues,

y

aux valeurs suivantes :

Par suite des petites erreurs d’observation, la température que l’on calculerait avec

ces coefficients pour 1)

=

760 mm serait trop élevée de 0,001471 degré~; on a donc corrigé

de cette quantité la valeur de a, et l’on est arrivé ainsi à la formule :

Les écarts entre les températures observées et les nombres calculés avec les coefficients

précédents, ont été inscrits à droite du tableau des observations ; ils montrent une concor-

dance très satisfaisante, puisque le plus grand atteint seulement 0,003 degré.

Dans son mémoire récent sur les expériences de Chappuis, M. Ch. Volet a comparé les

résultats obtenus par différents expérimentateurs; nous ne saurions mieux faire que de

reproduire en partie sa documentation. Le tableau suivant, réduit à l’intervalle de pression.

pour lequel notre formule est valable, permet de se rendre compte de la concordance des divers résultats qui ont été retenus

Nous complétons cet exposé par une table qui indique pour tous les millimètres

entre 680 mm et 830 mm de pression mercurielle, la température d’ébullition de l’eau pure

telle qu’elle résulte de notre formule.

(8)

291

Manuscrit reçu le 10 mai 1930.

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