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Etude de la cause en français : Expressions et effets de sens

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

République Algérienne démocratique et populaire

Ministère De L’enseignement Supérieure La Recherche Scientifique Université Mohammed Seddik Ben Yahia - Jijel

Faculté des lettres et des langues Département de lettres et langue française

JIJEL N° d’ordre :

N° de série :

Mémoire présente en vue de l’obtention du diplôme de Master Option : Sciences du Langage

Intitulé:

Présenté par : Encadré par :

- DERGAL Lamia - Mr. BEDOUHENE Nour Eddine - BOUDJEMIA Meriem

Membres de jury :

Président : Mr. BEN AMMAR

Rapporteur : Mr. BEDOUHENE Noureddine

Examinateur : Mr. BOUDINA Youcef

Année universitaire : 2019/2020

Etude de la cause en français :

Expressions et effets de sens

(2)

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Remerciements:

Nous remercions, d’abord, "Dieu le tout puissant" d’avoir illuminé notre parcours et guidé nos pas vers le chemin de la connaissance et de la réussite.

Nous tenons à remercier très vivement notre directeur de recherche Monsieur " Bedouhène Nour Eddine", d’avoir encadré et dirigé cette modeste recherche, ainsi, que pour ses précieux conseils, ses encouragements, ses orientations et son soutien indéfectible et sa générosité qu’ils nous a toujours apportés tout au long du parcours.

Nous tenons à remercier sincèrement les membres de jury, d’voir accepté d’examiner ce travail.

Nos remerciements chaleureux sont adressés à tous nos enseignants qui nous ont apporté tout au long de ces cinq années beaucoup d’éléments précieux, et qui nous ont permis de graver les marques de la recherche. Enfin, nous remercions nos familles et tous ceux qui ont apporté leurs aides, d’une manière ou d’une autre.

Grand merci à vous.

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Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :

A ma mère chérie "Zahira" : affable aimable et honorable, tu représente pour moi : l’exemple de l’abnégation, de clémence et de la tendresse qu’elle n’a pas cessée de prier pour moi et de

m’encourager pendant mes moments les plus difficiles. Ta prière m’a été d’un grand secours, soyez sûr que je continuerai mon parcours et faire les efforts pour te rendre heureuse.

A mon père " Rabah".

Mon chère directeur de recherche "Monsieur Bedouhène Nour Eddine" merci de m’avoir donnée du courage.

A celui que j’aime beaucoup et qui m’a soutenue toute au long de ce projet mon fiancé : Fatah.

Mon binôme, mon âme-sœur : Meriem.

Ma chère, mon âme-sœur : Warda et sa famille Boutadjine.

Mes chères sœurs : Souad, Nabila, Djawida et Zouleykha.

Mes chères frères : Mohamed Amine, Abd Elfatah et Younes.

Maris de mes sœurs : Abd Alaziz, Aziz, Nabil et Sidali.

Dédicace spéciale pour mes belles petites : Iman, Ahlem et la petite Jinan.

Dédicace spéciale pour mes beaux petits : Mohamed Aymen, Ahcen, Marwen, Naji, Oussama et le petit Adam.

Toute la promotion de master 2020.

Tous mes cousins et mes voisins. Lamia Grand merci à vous

(5)

Dédicace:

Je dédie ce modeste travail à:

A mes chers parents Rihana et Achour, qui m’ont jamais cessé, de formuler des prières à mon égard, de me soutenir pour que je puisse atteindre mes objectifs.

A mon cher directeur de recherche monsieur Bedouhène, merci de m’avoir guidée et donnée du courage tout au long de cette année.

A mes sœurs et mes frères sans exception pour leur soutien moral et leurs conseils précieux tout au long de mon chemin.

A ma chère grand- mère Akila,à qui je souhaite une bonne santé.

A mon cher binôme Lamia, pour son entente et sa sympathie.

A mes amies : Smahane et Ikhlasse, pour leurs aides et supports dans les moments difficiles.

A toutes les personnes que j’aime et qui m’ont aidé de prés et de loin pour réaliser ce mémoire.

Meriem

Grand merci à vous

(6)

Tables des matières:

Désignation Page

Introduction générale 10

Partie théorique :

Chapitre 1 : la grammaire, cause et causalité :

Introduction des chapitres 15

1. La grammaire 15

1.1 Définition 15

1.1. Les types de grammaire 18

2. La causalité 19

2.1. Problèmes de définition 20

- La grammaire traditionnelle 20

- La logique formelle 21

- Le point de vue sémantique 21

2. 2. Définition de la causalité 22

2.3. Les caractéristiques de la causalité 22

- La contrainte temporelle 22

- La contrefactivité 22

- L’approximation 23

- La subjectivité 23

2.4. Les conditions logiques (types de liens) 23

- Le possible 23

- Le nécessaire 23

- L’inéluctable 23

- L’exclusif 24

2.5. Les visées de la valeur de vérité 24

(7)

- La visée généralisante 24

- La visée particularisante 24

- La visée hypothétique 24

3. La cause 24

Chapitre 2: étude particulière des articulateurs logiques de cause

1. Les connecteurs 29

2. Les différentes formes des articulateurs logiques de la cause 30

2.1. La première catégorie principale 31

2.2. La deuxième catégorie principale 36

3. Résumé du classement des articulateurs logiques de la cause selon le bon

usage 38

4. La classification des articulateurs logiques de la cause selon leurs natures

grammaticales 39

5. Le mode du verbe 39

Conclusion des chapitres 40

Partie pratique:

Chapitre 1: Présentation du corpus, du public et du test soumis aux étudiants

Introduction du chapitre 43

1. Méthodologie de la recherche 43

2. Présentation de corpus 43

3. Présentation de public 46

Chapitre 2: analyse et interprétation des résultats

Introduction du chapitre 48

1. Analyse du premier exercice 48

2. Analyse du deuxième exercice 57

3. Analyse du troisième exercice 61

Conclusion du chapitre 68

(8)

Conclusion générale 71

Résumé 73

Liste des références bibliographiques 75

Annexes 77

(9)

Introduction générale

(10)

Introduction générale

- 10 - Introduction générale :

Pour maitriser une langue, il faut d’abord maitriser et avoir une connaissance suffisante de ses règles. Cette maitrise des règles se pose avec beaucoup plus d’acuité concernant la langue française dont le système grammatical s’avère des plus complexes.

Lorsqu’on envisage par exemple l’emploi de la cause, qui est le sujet de notre mémoire de travail, on peut se rendre compte des difficultés qui surgissent dans le choix de l’articulateur qui convient, tant ceux-ci sont multiples et liés à des nuances de sens. Cet état de fait est largement constatable chez nos étudiants qui le plus souvent restent bloqués quand il s’agit d’exprimer la cause dans leurs écrits. Le problème qu’ils rencontrent est lié à l’usage des articulateurs logiques qui expriment cette dimension. La multiplicité des expressions et leurs effets sur le sens.

C’est cette complexité qui nous a orientés vers ce sujet, problématique largement observée chez nos étudiants dans les erreurs commises lorsqu’ils emploient, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, les articulateurs de la cause, imprécisions et erreurs observées aussi dans les conversations en français au quotidien par tout le monde. Or, la connaissance de la langue est déterminée par l’apprentissage qui se construit à partir de la grammaire qui se fonde sur une théorie donnée. En effet, voilà pourquoi il existe plusieurs grammaires. Or, celles-ci ne donnent pas de définition à priori à la cause lorsqu’ils l’envisagent dans leurs cursus. « Ce qui frappe, lorsque l’on consulte les grammaires modernes, c’est l’absence de définitions et l’embarras (déclaré, pour certains d’entre elles) devant le classement qu’il convient de faire ».1

Notre propos dans ce mémoire, sans prétendre à l’exhaustivité d’une étude, est de tenter de lever certaines ambiguïtés en essayant d’expliciter les blocages liés à cette difficulté grammaticale à partir de la problématique suivante :

La multiplicité des articulateurs exprimant les relations causales est-elle la source de difficultés ?

Pour répondre à cette question majeure, nous proposons les hypothèses suivantes :

1 / L situation d’énonciation et le cotexte lèvent les ambiguïtés ?

1 CHARAUDEAU. P. « Grammaire du sens et de l’expression ». Hachette éducation 2010. P 525.

(11)

Introduction générale

2/ les ambiguïtés demeurent mais très limités dans certaines conditions ?

Cette étude sera menée à partir d’un corpus d’exercices soumis à un groupe d’étudiants.

Notre travail de recherche se déroulera selon le plan suivant :

_ Introduction générale : qui englobe la question principale (la problématique) et les hypothèses qui seront des réponses provisoires, en se présentant notre thème de recherche.

Le corps du texte qui comprend une partie théorique et une partie pratique.

Une première partie qui posera le cadre théorique comprend deux chapitres. Dans le premier chapitre, il sera traité du problème de la causalité dans son acception générale. En effet, cette notion reste ambiguë et le problème de son universalité reste discutable. Un deuxième qui traitera la cause traitée dans les ouvrages de grammaire. Ce chapitre mettra au jour, la diversité des grammaires et des points de vue sur le thème.

Ce travail se fondera sur l’ouvrage de la grammaire de Patrick Charaudeau

« Grammaire du sens et de l’expression » qui l’on confrontera à d’autres grammaires.

Nous privilégierons son approche : la cause et ses modalités qui sont les conditions logiques (types de liens) et les visés de valeur de vérité, nous tenterons de définir la grammaire et la notion de causalité.

Dans le deuxième chapitre on aborde la notion de connecteur et essayer de bien définir puis en analysant des différentes formes des articulateurs logiques de la cause en essayant de les détailler et l’éclairer.

Dans la partie pratique ; il va s’agir de présenter le corpus et la méthodologie de notre recherche. Il a été choisi trois types d’exercices : le premier exercice va tester la capacité des élèves à saisir le rapport de cause exprimé dans les phrases et bien utiliser les articulateurs. Dans le deuxième, si les étudiants ont la capacité de convertir les phrases de conséquence en cause. Alors que le troisième exercice, proposera des phrases à gérondif ou les testés devront faire un effort d’analyse pour reconnaitre en premier lieu les phrases de cause pour les transformer. L’échantillon consistera en un corpus de 40 étudiants de deuxième année licence de département de français de l’université de Jijel.

(12)

Introduction générale

- 12 -

Dans le deuxième chapitre, il va s’agir de décrire et classer les erreurs commises par nos étudiants, les interpréter puis de tenter au moyen de l’analyse de donner une réponse à notre question fondamentale.

Enfin, nous achèverons notre travail de recherche par une conclusion générale, qui donnera un bilan des résultats fournis par nos enquêtés qui peuvent confirmer ou infirmer les hypothèses de départ et un éclairage sur cette problématique. Il sera*

INCHALLAH* une nouvelle piste de recherche dans le futur.

(13)

Partie théorique

(14)

Chapitre 1:

La grammaire, cause et causalité

(15)

Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

Introduction :

Dans cette partie, notre objectif est d’apporter un éclairage théorique sur la notion de la grammaire, la cause, la causalité et les connecteurs. Vu l’importance accordé à ces catégories grammaticales. Cette partie se focalisera sur l’analyse et l’étude des différentes formes des articulateurs logiques de l’expression de la cause, au niveau de leurs classements et catégorisations à partir de quelques exemples de l’ouvrage de grammaire « Le bon Usage ». Grevisse

1. La grammaire:

1.1 Définition:

La grammaire constitue le canevas de règles que le francophone doit respecter quand il parle ou écrit le français ou une autre langue étrangère de manière générale.

Toute langue est régie, en effet, par un système de règles de construction qui est la grammaire. Sans nous étaler, nous allons exposer les nombreuses définitions du terme grammaire, dont l’étymologie remonte au grec grammatika art de lire et d’écrire, ainsi nous pourrons lire dans la citation qui suit :

«Le mot grammaire est parfois pris dans un sens plus restreint, comme recouvrant la morphologie et la syntaxe, ce qu’on désigne souvent au jour d’hui par la morphosyntaxe.

Il est fréquent que grammaire, terme plus nous pouvons envisager ancien que linguistique, s’applique plus spécialement à la grammaire normative, qui veut enseigner comment on s’exprime correctement. La grammaire normative a été souvent fondée, dans le passé, sur des règles a priori. On a essayé, dans ce livre, de la fonder sur l’observation de l’usage, plus spécialement de « bon usage », celui des personnes soucieuses de bien écrire et bien parler.

Dans la mesure où elle est le fruit de l’observation, la grammaire normative peut contribuer à la grammaire descriptive, laquelle est indépendante de toute vue normative »2.

Dans cette citation, la grammaire est conçue comme un canevas qui se soucie du bon usage de la langue et donc pose des règles a priori qu’il faut respecter. Cependant il évoque la

2 M. Grevisse. Le bon usage. 14e édition. Duclot. Paris. 2007. P 13 à 14

(16)

Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- 16 -

passibilité d’une grammaire descriptive qui se limiterait à l’observation et donc teindrait d’abord compte de l’usage réel de la langue.

Selon le dictionnaire du français HACHETTE 60,000 mots, la grammaire est définie comme suit :

«1/ Ensemble des règles d’usages qu’il faut suivre pour parler et écrire correctement une langue. 2/ Etude descriptive de la morphologie d’une langue et de sa syntaxe. 3/ Ensemble des règles et des structures qui permettent de générer et de produire tous les énoncés dotés de grammaticalité dans une langue donné. 4/ Livre qui traite de la grammaire : dérivé irrégulier, du latin : grammatica, du grec : grammatiké. Proprement*Art de lire et de décrire. V GRIMOIRE. ».3

HACHETTE propose déjà différentes définitions : la première parle de règles d’usage simplement ; la seconde définition est plus scientifique, elle évoque effectivement la morphologie et la syntaxe qui doivent été l’objet d’une description. La troisième définition parle de règles mais aussi de structures, c’est qui permet de dire qu’elle tient compte de l’évolution de la linguistique qui pose la langue comme un ensemble de structures. La quatrième définition reste générale et ne précise rien de particulier, elle pale de livre qui traite de la grammaire.

Le dictionnaire de la linguistique, (J. Dubois)4 le mot grammaire accepte plusieurs significations, on peut retenir :

­ La grammaire sert à décrire la langue complètement comportant toutes ses parties à savoir : la phonologie, la sémantique, la syntaxe et la lexicologie.

­ La grammaire est la description des morphèmes grammaticaux et des lexèmes ou monèmes lexicaux, elle suppose ici à la phonologie et se confond avec la

morphosyntaxe.

­ En linguistique générative, la grammaire d'une langue est le modèle de la compétence idéale de sujets parlant une langue. Elle est formée de trois parties :

­ Une composante syntaxique : système des règles définissant les phrases permises dans une langue.

3 Hachette. Le dictionnaire du français 60,000 mots, édition algérienne 1992. P747.

4 Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage Ed. Larousse 1999

(17)

Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

­ Une composante sémantique : système des règles définissant le sens des phrases générées ou produites.

­ Une composante phonétique et phonologique : système des règles réalisant en une séquence de sons les phrases générées par la syntaxe.

Quelles qu’elles soient la notion de grammaire reste soumise au bon usage qui sous-entend une langue normée et correcte régie par des règles morphologiques et syntaxiques. En effet, Jean Dubois justifie l’étude de la grammaire et les raisons ainsi :

« on étudie la grammaire pour d’abord approfondir nos connaissances, et acquérir une meilleure maitrise des règles du français et aussi de la langue. Pour réussir à communiquer correctement avec les gens de notre développement intellectuel, et de culture »5. Cet auteur ajoute ainsi à la maitrise normée de la langue, le développement intellectuel et culturel et les connaissances de manière générale.

Dans le dictionnaire de la didactique du français langue étrangère et seconde, J.P –CUQ définit la grammaire comme :

«Les connaissances intériorisées de la langue cible que se construit progressivement la personne qui apprend une langue. Le terme de grammaire interne (on parle quelque fois de grammaire d’apprentissage évoque des savoirs et des savoirs faire auxquels aucun accès n’est possible, et qui sont définis en termes de procédures provisoires ou de règles ponctuelles et transitoires de nature hétérogène ».6

En effet, pour J.P-CUQ la grammaire est conçue comme la connaissance intérieure d’une langue, et elle construit progressivement le fonctionnement d’une langue.

Il serait par ailleurs intéressant de voir le point de vue de quelques écrivains illustres sur cette notions de grammaire à laquelle reste assujettie beaucoup plus à l’écrit des langues.

5 Jean Du Bois René Laga. La nouvelle grammaire du français. France Avril, 1975. P 11 à 13.

6 CUQ. J. P (sous la direction), Dictionnaire de la didactique du français langue étrangère et seconde, Paris, éd clé International, P 117.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- 18 -

ETIENNE BONOT DE CONDILLAC: « je regarde la grammaire comme la première partie de l’art de penser »7. Pour cet écrivain, la grammaire est d’abord un exercice intellectuel, art de pensée.

ANTOINE RIVAROLI dit LE COMTE DE RIVARO : « la grammaire est l’art de lever les difficultés d’une langue ; mais il ne faut pas que le levier soit plus lourd que le fardeau» (Ibid.). A partir de cette citation on comprend que les difficultés qu’on peut trouver dans l’apprentissage d’une langue est associé à la maitrise de la grammaire, quand il y a beaucoup des règles de grammaire il y a plus de difficultés dans la langue, donc il ne faut pas que le levier, c’est à dire le moyen autrement dit la grammaire soit plus complexe que l’objet, c'est-à-dire la langue elle-même qui est la finalité. La grammaire dans ces conditions rendrait plus complexe la maitrise de la langue

1.2. Les types de grammaire : on peut reclasser les définitions que nous venons de voir de la grammaire en plusieurs types :

- La grammaire normative : Elle se fonde sur la distinction de niveaux de langue et parmi ces niveaux, elle en définit une comme langue de prestige à imiter, à adopter. Cette langue est dite la «bonne langue», le «bon usage».

- La grammaire descriptive : Selon le dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde définit la grammaire descriptive comme « une théorie sur le fonctionnement de la langue». Elle représente donc l’ensemble des règles qui régissent la langue ou la parole telle qu’elles fonctionnent réellement, contrairement à la grammaire normative.

- La grammaire générative : issue des théories du linguiste américain N.

Chomsky et des linguistes du Massachusetts Institute of Technology. Critiquant les modèles distributionnel et fonctionnel qui ne décrivent que les phrases réalisées et ne peuvent pas expliquer un grand nombre de données linguistiques (comme l’ambigüité).

Il définit la grammaire comme étant un mécanisme qui permet de générer (d‘engendrer) l’ensemble infini des phrases grammaticales (bien formées) d’une langue et elle seules.

Formée de règles définissant les suites de mots ou de sons qui sont permises, cette grammaire constitue le savoir linguistique des sujets parlant une langue, c’est-à-dire leur compétence linguistique.

7 http://www. Larousse. Fr. Com.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- La grammaire pédagogique : Selon le dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde, la notion de grammaire pédagogique se définit comme suit : «une activité pédagogique dont l’objectif vise à travers l’étude des règles caractéristiques de la langue, l’art de parlé et d’écriture correctement». Elle est donc destinée aux apprenants pour apprendre une langue.Dans le même sens GERARD VIGNER ajoutait qu’ « il ne suffit pas de disposer d’une description convenable construite du français, d’une bonne méthode, pour être assuré de l’efficacité de la formation dispensée (...)».8

2. La causalité :

La recherche des causes est une attitude de la raison, une activité intellectuelle qui pousse à trouver ce qui provoque les faits et les événements. La recherche de la cause permet de manière générale notre connaissance du monde. Cependant, l’idée de causalité même reste problématique. Nous nous bornerons, ici, d’évoquer la conception moderne de cette conception.

Pour le philosophe empiriste qu'est Hume, « la causalité est une habitude de l'esprit issue de la constatation d'une conjonction entre deux phénomènes successifs ».9 Cependant il reconnait lui-même, que cette manière de voir est trompeuse, car il n'y a pas de lien nécessaire dans cette succession qui, un jour, pourrait cesser. En effet, le lien cause/effet d'événements, aussi fréquent et répété soit-il, n'est pas forcément nécessaire et universelle. Il peut être relatif aux circonstances dont seule la stabilité permet l’enchaînement constant.

Pour Kant, la causalité n'est pas une simple association entre deux évènements qu’on établit par habitude, mais une forme fondamentale de notre entendement, c'est-à-dire notre faculté de comprendre. « C'est un concept utilisé a priori qui organise l'expérience et permet de connaître le monde ».10 Il faut noter que, si elle est une forme de notre entendement, elle n'est pas une composante du réel (il n'y a pas d'ontologie causale chez Kant).

Dans le cadre scientifique moderne, la causalité est une manière d'expliquer la manifestation du déterminisme dans la réalité empirique. C'est le principe en vertu

8 SAOULI SONIA. Analyse des erreurs de grammaire en FLE la détermination en expression écrite. « Ces des élèves de 4 année CEM frères Barkat. Biskra. Memoires de Magister. 2011.

9 David Hume. (7mai 1711. N2_ 25 août 1776), est un philosophe, économiste et historien écossais. Il est considéré comme un des plus importants penseurs des Lumières écossaises.

Wikipedia.

10 Emmanuel Kant. Philosophe allemand, fondateur de la philosophie critique (1724_1804) Wikipedia.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- 20 -

duquel un fait (la cause) engendre un autre fait (qui constitue son effet). La causalité désigne la consécution constante et nécessaire des deux. Ce principe causal se traduit par quelques énoncés traditionnels : tout fait a une cause et il n'y a pas d'effet sans cause ; les mêmes causes produisent les mêmes effets ; la cause précède ou accompagne son effet ; la disparition ou la cessation de la cause entraîne la disparition ou la cessation de son effet ; une cause entraîne un effet qui ne peut être lui-même sa propre cause.

Dans cette acception, la notion de causalité désigne la succession nécessaire des faits empiriquement constatables. La détermination d'une cause demande une méthode d'expérimentation précise qui laisse les autres conditions strictement identiques (pour la tester, on fait varier la cause supposée, toutes choses étant égales par ailleurs). La recherche de causes a été un puissant moteur de l’évolution scientifique.

2.1 /Les problèmes de définition :

L’étendue de la notion de causalité a fait le débat entre les lexicalises et les sémanticiens. Du point de vue sémantique, on se demande si cette notion est universelle ou non. Du point de vue linguistique, même en connaissant l’existence de la cause, le problème de catégoriser les articulateurs se pose parce qu’on s’attendra à l’étude des différents marqueurs. Le flou de la définition complique le travail, il parait difficile de travailler sur une notion difficile à délimiter.*Anscombre (1984, p.5) en parle en ces termes :

«Omniprésente dans la pensée occidentale, indispensable à des domaines aussi différents que la physique, la théologie ou le droit, la notion de cause bien que familière est cependant loin d’être simple, et le problème de sa définition a préoccupé logiciens en philosophes depuis Aristote au moins, et continue d’ailleurs de le faire ».11

Dans une tentative de délimiter la notion de causalité Charaudeau, pour sa part, essaie de mettre en lumière la causalité en la décrivant dans la grammaire traditionnelle et d’autre part il propose des conditions logiques de sa réalisation.

- La grammaire traditionnelle :

La grammaire traditionnelle distingue à l’intérieur de la phrase plusieurs

11 Gagnon, S. (1996). Explication, compréhension et causalité dans le discours des sciences et des techniques et dans la vulgarisation scientifique. Revue québécoise et de linguistique, 25 (1), 163-183. Https:// doi. Org/ 10. 7202/603130 ar.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

propositions circonstancielles telles que : des propositions causales, des propositions finales, consécutive et hypothétique.

Selon Grevisse, Il paraphrase les propositions introduisant la cause, d’autres qui indiquent le but en mettant en évidence des articulateurs qui introduisent chacun de ces propositions et aussi examine l’emploi du mode qui s’y attache.

Wagner et Pinchon, parle de « motif »de la proposition causale ; d’intention de but et de résultat pour la conséquence et aussi hypothèse alliée à une conséquence pour les propositions hypothétiques. Pour le classement, Wagner et Pinchon introduisent quelques sous- types qui résultent de l’examen de lien qui détermine ces propositions et l’emploi du mode de verbe à l’intérieur de chaque type de proposition.

Selon Larousse, la cause affirme qu’on a affaire à des propositions causales ou consécutives, les propositions de but sont celles qui envisagent un résultat et les propositions hypothétiques sont celles qui expriment une supposition. Larousse explicite son embarras devant le classement traditionnel.

Pour récapituler, Charaudeau montre que les linguistes se basent principalement sur le langage formel et ne les relie pas au langage naturel.

- La logique formelle de Charaudeau :

Charaudeau a proposé un classement de relation logique autour des conditions de vérité de propositions reliées qui ne coïncide que très partiellement avec le langage verbal en situation de communication réelle.

- Le point de vue sémantique :

Entre le point de vue de la grammaire traditionnelle et la logique formelle de Chareaudeau, il existe un point de vue sémantique,

« ….qui rende compte de la mécanique conceptuelle dune relation complexe telle que « la causalité » , en empruntant à la logique certaines de ces procédures, sans négliger les contraintes syntaxiques de la construction des énoncés, et tout en tenant compte des circonstances de discours ».12

12Patrick, Charaudeau. Grammaire du sens et de l’expression. Hachette éducation 2010. P.

526.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- 22 - 2.2 /Définitions de la causalité :

La causalité est une relation logique qui est principalement présentée dans toutes nos interactions, chaque individu exprime des motivations explicitement ou implicitement de tel chose ou autre. Nazarenko(2000) déclare que la langue possède plusieurs instruments pour exprimer toutes les relations, c’est pour cela la langue n’est plus une plus une notion inhérente à la logique mais aussi liée à la langue, i existe une partie dans la grammaire française qui est consacrée aux marqueurs syntaxiques de la cause.

Chareaudeau définit la causalité comme étant :

«L’opération de causalité établit une relation logique entre deux assertions (A1 et A2), de telle sorte poser lune (A1) entraine l’existence de (A2). Corrélativement, cette dernière (A2) dépend pour son existence de la première (A1) en constituant son point d’aboutissement, et ce quelle que soit l’ordre de ces assertions (et les mots qui les relient) dans la construction de l’énoncé ». (Ibid. P. 526 à 527).

La cause reste une dépendance logique de cause à effet sur le plan logique, la cause est faite donc d’une relation nécessaire entre deux assertions, où l’une (A1) entraine obligatoirement l’autre (A2), et celle-ci (l’autre dépend nécessairement de la première).

2.3 /Les caractéristiques de la causalité :

Nazarenko met en évidence les marques distinctives de la causalité qu’il a décrite comme étant un phénomène ayant quatre caractéristiques :

- La contrainte temporelle : c’est quand A1 doit obligatoirement précède A2 successivement dans le processus de causation qui se diffèrent dans des instants différentes.

- La contrefactivité : c’est rendre compte de la dépendance de l’effet de sa cause.

« Si un fait F1 est la cause d’un fait F2, on peut en déduire que F2 n’avait probablement pas eu lieu si F1 ne s’était pas produit » (A Nazarenko, 2000. P 5).13

13 Sonia Di Vito. Quelques réflexions sur la causalité. Université déglé studio de cassino(

Italia). P 1139.

(23)

Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- L’approximation :

« Elle dépend de la nécessité d’expliciter ce qui est la cause et ce qui est l’effet car en général dans un jugement causal on préfère choisir un seul facteur parmi d’autres, et le considérer comme déterminant; ce besoin laisse implicite un nombre considérable de conditions qui doivent être réalisées et sans lesquelles la causation ne pourrait pas avoir lieu ». (Id).

- La subjectivité : « cette caractéristique dépend d’une certaine façon de la caractéristique précédente; puisqu’il existe un choix à faire dans l’explicitation de la cause, alors chaque sujet choisit selon ses convictions et son point de vue. ». (Id).

2.4 Les conditions logiques :

- Le possible: c’est là ou A1 entraine A2 et la négation d’A1 n’implique pas obligatoirement la négation de A2 et aussi la négation de A2 n’implique pas la négation de A1.Observons l’exemple suivant : Faire beau se promener

La relation d’A1 et A2 n’est qu’une condition possible pour l’existence d’A1.

Il fait beau aller te promener

Dans ce cas là il s’agit plutôt d’une suggestion du locuteur à l’interlocuteur.

- Le nécessaire : « C’est le cas ou A1 entraine A2, la négation de A1 entraine obligatoirement la négation de A2, et la négation de A2, comme pour le possible, ne suppose pas obligatoirement la négation de A1. ».14

Observons l’exemple : Avoir 45 franc Voir le film

Ne pas avoir 45 franc ne pas voir le film

Dans cet exemple, l’existence d’A1 est liée obligatoirement à l’existence d’A2 et sa négation aussi suppose la négation d’A1.

Charaudeau affirme que : « …est une des conditions pour obtenir A2 et que cette condition étant, elle est nécessaire.». (Id, p 528).

- L’inéluctable : « c’est le cas ou A1 entraine A2, la négation de A1 n’entraine pas obligatoirement la négation de A2 (et donc ni A1 et A2 peuvent coexister), et cette fois, contrairement au nécessaire, la négation de A2 suppose la négation de A1. ». (Idem. P529 ).

14Patrick Charaudeau. Grammaire du sens et de l’expression. Hachette éducation. P. 528.

(24)

Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

- 24 -

Observons l’exemple suivant : être rare avoir de la valeur

On remarque que la relation causale entre ces deux assertions est inéluctable parce qu’on ne peut pas concevoir de A2 sans l’existence de A1.

- L’exclusif : « c’est le cas ou A1 entraine A2, la négation de A1 (comme pour le nécessaire) entraine la négation de A2, et la négation de A2 (comme pour l’inéluctable) suppose la négation de A1 ». (Idem. 530)

Observons l’exemple suivant : Avoir la valeur être rare.

2.5 Les visées de valeur de vérité :

La relation causale entre ces deux assertions est purement exclusive car on ne peut pas concevoir l’existence de A1 sans l’existence de A2, et réciproquement.

Nous voyons donc, que la causalité varie selon la nature ou le type de lien qui relie les assertions ou les énoncés, ce qu’on appellera les conditions logiques. Et aussi la causalité varie selon la visée de la valeur de vérité qui est appropriée à la mise en relation entre les énoncés. Selon Patrick Charaudeau, il a remarqué qu’il y a trois visés dont les valeurs de vérité se suppose, soit sur l’énoncé ou l’assertion de base soit sur la relation entre les deux énoncés « Elles dépendent du degré de réalisation de ces assertions (effectivité /éventualité) et de leur mode d’apparition (unicité/répétition) ». (Id).

Ces trois visés se diffèrent l’une de l’autre donc nous essayons de présenter ces trois visées ci- dessous :

- La visée généralisante : cette visée exprime et décrit la relation « la relation A1 A2 est posée comme décrivant un fait d’expérience, un savoir, échappant ainsi au découpage du temps (vision extra temporelle) ». (Ibid. p. 531).

- La visée particularisante : cette visée exprime et décrit la relation « la relation A2 est posée comme décrivant un fait unique, singulier qui est considéré dans le cadre de son énonciation (vision de singularisation) ». (Id).

- La visée hypothétique : « la relation A1 A2 est posée comme décrivant un fait ou un savoir éventuel, dont la réalisation dépend de conditions plus ou moins certaines ». (Id).

3. La cause:

La notion de la cause est un mot plus compliqué, c’est un mot plus vaste et large dans son sens, c’est un mot que l’homme essaie de définir depuis longtemps, on peut

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

dire depuis l’antiquité, parce que Platon définit cette notion comme suit : « la cause est une des conditions nécessaires à chaque création. Il énumère cinq facteurs : le démiurge qui est un pouvoir causal organisant l’univers, les idées, la matière, l’âme du monde et le corps du monde ». 15.

D’après cette définition nous remarquons qu’elle est très loin de domaine de la grammaire, elle est définie précisément dans le domaine de la philosophie. Dans le même domaine l’élève de Platon qui est Aristote, aussi il essaie de définir cette notion et dégage quatre causes qui caractérisent chaque phénomènes :

« On appelle cause, en un premier sens, la matière immanente dont une chose est faite : l’airain est la cause de la statue (…). Dans un autre sens, la cause, c’est la forme de le paradigme, c’est-à-dire la définition de la quiddité (…). La cause est encore le principe premier du changement ou du repos : l’auteur d’une décision est cause de l’action et le père est la cause de l’enfant (…). La cause est aussi la fin, c’est-à-dire la cause finale, par exemple, la santé est la cause de la promenade ». Aristote, métaphysique, delta, 2, 1013 a 24. (Id).

La même remarque pour Aristote, il reste dans le domaine de la philosophie, mais nous allons sortir de ce domine et essayer d’approcher plus en moins dans leur sens grammaticale. Tout d’abord, nous connaissons que le mot cause est un mot utilisable dans la grammaire. Ce mot fait une grande différence entre les grammairiens que chaque grammairien donne leur point de vue différente de l’autre. En premier lieu, selon Jean Claude Anscombre pour lui la cause est : « qu’une cause est ce qui produit quelque chose, ce produit pouvant être exprimé en fonction de ce qui l’a produit » (Ibid. p. 14).

Anscombre 1984, p. 6.

Mais pour A. Nazarenko la cause est différente de J. C. Anscombre, A. Nazarenko affirme que la cause : « est une relation complexe qui varie avec le contexte, repose sur des approximations, et est « subjectif ». (Nazarenko, 2000, p.6). (Id).

Pour A Nazarenko la cause varie avec le contexte et la situation de communication et elle est très complexe, et il ajoute aussi que la cause avait des interactions avec les autres subordonnées circonstancielles telles que : la conséquence,

15 Katarzyna, Gabrysiak. Analyse lexicale des verbes français exprimant la cause. « A partir de l’exemple de déterminer et de produire ». Etude de linguistique, littéraire. Et Art B Peter Lang 2015. P. 9.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

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la but, la concession, la condition et la temporalité. Toutes ces subordonnées ont une relation qui unit l’une de l’autre, qu’A Nazarenko affirme :

«Ainsi, Nazarenko étudie-t-elle la cause dans son interaction avec d’autres subordonnées circonstancielles telles que :

la conséquence, elle dit : « il n’existe pas d’effet sans cause et parler de cause présuppose un effet » (ibidem, p. 10).

Le but étant, selon Nazarenko une conséquence visée.

La concession représentant une cause non efficiente.

La condition constituant une cause hypothétique.

La temporalité « la cause précède toujours un effet ». (Id).

Donc on conclure que la cause peut interagir avec d’autres subordonnées qui ont une relation interactive l’une avec l’autre, parce que la cause les unit, et n’a de cause sans effet et n’a pas d’effet sans cause dont Honoré de Balzac dit dans cette citation : «la cause fait deviner un effet, comme chaque effet permet de remonter à une cause ». Et aussi Flaubert Gustave ajoute : « le mot ne manque jamais quand on possède de l’idée ».16

A, Nazarnko et J-C, Anscombre ont presque la même définition de la cause et ont presque la même les même idées, mais d’autres grammairiens et linguistes demande s’il existe une cause dans la langue comme Sophie Hamon, ou s’il y a une existence entre la langue et la cause et est-ce-que grâce à la langue ou non l’existence de la cause est observable, c’est-à-dire est-ce-que la langue montre qu’il ya la cause dans la phrase ou non. A partir de ces questions on trouve des différents points de vue sur l’existence de cause dans la langue dont Sophie Hamon voit que:

« C’est grâce à la langue que la relation de cause à effet est observable. Prenons deux phrases : Monique est malade et il y a un orage. Elles ne représentent pas de cause en elles mêmes. C’est le locuteur qui crée la relation cause à effet et les rend causatifs en produisant l’énoncé. On n’ira pas au cinéma parce qu’il ya un orage».17

16 http://www. Linter naute. Fr. Com.

17 Katarzyna Gabrysiak. 2015. Analyse lexicale des verbes français exprimant la cause. « A partir de l’exemple de déterminer et de produire ». Etude de ling, littéraire. Et Art B Peter Lang, P. 14 à 15.

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Chapitre 1: La grammaire, cause et causalité

Donc Sophie Hamon affirme que la langue est le premier responsable de l’existence de la cause et bien sûr par la création du locuteur. Mais d’autres affirme que la cause n’existe pas dans la langue s’il ya un lexique approprié, d’où cette définition:

«la cause est une certaine relation exprimée par un verbe, un connecteur phrastique ou propositionnel, ou une préposition spécifique, placé entre deux unités syntaxiques (syntagmes ou phrases) (Ibidem. p. 57).18

Donc, ici la cause est existée par la présence d’un verbe, connecteur ou proposition causatif entre les unités de la phrase, mais en cas de suppression ou d’absence de ces connecteurs, l’existence de la cause peut être implicite ou n’existe pas, elle peut exister mais au niveau de l’interprétation de la phrase. En générale, on peut prendre une vision sur la définition de la cause de manière générale, donc on conclure que la cause est un mot complexe et variable, peut interagir d’autres relations comme la conséquence et le but … Elle existe dans la langue par l’aide de la création de l’homme et aussi par la présence des connecteurs ou des prépositions qu’exprime la cause.

18 Op.cit. P. 14 à 15.

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Chapitre 2:

Différentes formes des articulateurs

logiques de cause

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Chapitre 2 : différentes formes des articulateurs logiques de cause

1. / Les connecteurs logiques :

- Définition de la notion*connecteur* :

Ce qui nous intéresse principalement c’est l’usage des connecteurs logiques dans l’expression de la cause qui sont responsables à identifier le rapport logique soit de cause, de conséquence, de concession, etc.… Nous pouvons parlons sur les connecteurs logiques dont :

« Les connecteurs (…) se rencontrent principalement à l’intérieur de la phrase. Ces mots ou groupes de mots invariables servent à joindre des mots, des groupes de mots, des propositions de même nature ou des propositions subordonnées aux propositions dont elles dépendent (…). Pour qu’un texte soit intelligible, il est nécessaire de pouvoir établir des relations sémantiques entre les phrases et les paragraphes. Les connecteurs contribuent à cette cohérence.

(Tremblay, R. et Lacroix. J-G. Lacerte L : 1994) ».19

Ce terme de connecteur avait une multitude des définitions par des différentes linguistes, qu’ils affirment que les connecteurs sont des mots ou groupes de mots qui donnent une variation terminologique dans leurs sens.

« En linguistique textuelle (éléments qui assurent la continuité textuelle), les connecteurs sont des éléments de liaison marquent des relations sémantico- logiques entres des propositions à l’intérieur d’une phrase (intra phrastique) ou entre deux phrases (inter phrastique) ».20

« En grammaire les connecteurs logiques sont des morphèmes (adverbe, conjonction de subordination, ou de coordination, même parfois interjections), qui l’établissent une liaison entre deux énoncés, voir entre un énoncé et une énonciation ».21

19 R, Tremblay, J-G Lacroix et Lacerte, 1994. Le texte argumentatif et les marques de relation.

B. N de Québec Université Laval. P. 27.

20http://elwahat. Univ-Ghardaïa. Dz.

21 Http : //Fr. Wikipedia. Org/Wiki/Connecteur- logique.

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Chapitre 2 : différentes formes des articulateurs logiques de cause

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Et Stéphane Fontaine donne une petite définition sur les connecteurs logiques comme suit : « un outil grammatical qui exprime une relation logique (cause, conséquence, opposition, concession ». 2003.22

Riegel, M, Pellat J-C et R. Rioul sont définis les connecteurs comme : «Dans l’enchainement linéaire du texte, les connecteurs sont des éléments de liaison entre des propositions ou des ensembles de propositions ; ils contribuent à la structuration du texte en marquent des relations sémantico-logique entre les propositions ou entre les séquences qui le composent. Pour rapproche ou séparer les unités successives d’un texte, les connecteurs jouent un rôle complémentaire par rapport aux signes de ponctuations ». 1994.23

2. / Les différentes formes des articulateurs logique de la cause :

Chaque articulateur diffère de l’autre par sa nature, sa classe grammaticale, sa place dans la subordonnée et même dans leur utilisation dans la langue française.

Nous nous choisissons le «Bon Usage» comme le guide principal de notre travail, parce qu’il aborde l’expression de la cause de manière générale et de manière bien précise, et nous essayerons de les expliquer et les illustrer par des exemples qu’on nous apprend du *BON USAGE*.

Les articulateurs de la cause sont composées en deux catégories principales et essentielles sont: la première catégorie est les mots de liaisons ; dont elle-même contient trois sous-catégories, et la deuxième catégorie principale aborde d’autres expressions qu’expriment la cause de manière explicite et implicite.

La première catégorie principale contient trois sous-catégories, la première sous- catégorie est les mots de liaison principaux, la deuxième est les locutions appelant un commentaire particulière et la troisième est les diverses locutions de la langue populaire, chaque sous-partie a des articulateurs spécifiques pour exprimer l’expression de la cause. Dans la deuxième catégorie principale il ya d’autres expressions de la cause

; ce qu’elles peuvent exprimer la cause de manière explicite ou implicite.

22S. Fontaine. 2003. « Etudes du texte argumentatif ». P. 1. En ligne : Is. Muni.

Cz/El/1441/Jaro. 2011 / F2BP-JC4/ARG/L.PDF.

23 M. Riegel, J-C. Pellat et R. Riol, 1994. « Grammaire méthodique du français, In linguistique nouvelle ». Paris. P. 616 à 617.

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Chapitre 2 : différentes formes des articulateurs logiques de cause

D’abord, nous commençons par la première catégorie principale « les mots de liaison » et qui contient les trois sous-catégories :

2.1 /La première catégorie principale : Les mots de liaison : *Les mots de liaison principaux :

Cette première sous-catégorie introduite les principes mots de liaison comme « Comme », « Puisque » et quelques expressions qui sont peu figées. Nous essayerons de les expliquer clairement et les identifier selon le « Bon Usage ».

- COMME: comme introduit une cause logique, raisonnable et simple, ça veut dire que la cause introduit logiquement la conséquence. Elle est placée (généralement) en début de la phrase. En sémantique, elle est équivalente à « parce que », son verbe toujours est conjugué à l’indicatif et comme : « Introduite le propos vient en tête de la phrase ». On prend cet exemple pour bien expliquer: COMME SES RAISONS PARURENT BONNES, on accepta son projet (AC-2001) ».24

- PUISQUE: la conjonction puisque introduit un présuppose et bien sur une justification au même temps en expliquant la cause. Elle oppose à parce que dans des différents points. Puisque ne peut servir une réponse explicite et direct mais peut la justifier. Cette locution est utilisée pour formuler des démonstrations et montrer quelques choses de le prouver. Puisque exprime avec la principale une relation

«Cause à effet». Le verbe de la proposition de puisque est (généralement) à l’indicatif. Cette locution est définie comme suit dans *LE BON USAGE* :

«N’indique pas une véritable cause, mais sert à introduire la justification de ce que l’on dit. Exemple : PUISQUE vous le voyez souvent, assurez-le que je l’aime beaucoup (FLAUB. Educ,1). De là découlent certains caractéristiques qui l’opposent à parce que.

Puisque ne peut être précédé d’adverbe comme : surtout, seulement, etc. La proposition ne peut être mise en évidence par c’est… que. Elle ne peut servir de réponse ; dans cet exemple : ainsi vous viendrez samedi ?_PUISQUE Mme de Morcef m’en prie (AL. DUMAS, Monte- Cristo, Trésor), le propos n’est pas vraiment la réponse, mais une justification de la réponse affirmative sous-entendue (la phrase est suspendue). D’une manière générale, la justification introduire par

24 M. Grevisse. « Le bon usage ». 14e édition. Duclot. 2007. Paris. P. 1489.

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Chapitre 2 : différentes formes des articulateurs logiques de cause

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puisque est un fait connu, de l’interlocuteur. Ces observations valent aussi pour étant donné que ».25

Il ya d’autres expressions qui expriment la cause qu’on peut citer dans cette sous- catégorie, se sont : du fait que, par le fait que, sous prétexte que et pour la raison que.

Ces locutions présentent la cause de façon très objective, suivies généralement d’un nom dont le locuteur peut mettre en évidence le doute et la crédibilité de sa cause.

Ces locutions sont moins utilisées, on peut l’utiliser dans la langue écrite ou la langue littéraire des romans. Dans l’exemple suivant on peut confirmer que ces expressions peuvent utiliser pour introduire le doute de la cause.

« Exemple : il n’a pas acheté de sandwich SOUS PRETEXTE QU’il n’avait pas faim. (On ne croit pas qu’il n’ait pas faim, sans doute que la vraie cause est différente, et la personne dont on parle a voulu la cacher) en fait il n’avait pas d’argent ? ».26 C’est e*LE BON USAGE*qui ajoute ces locutions :

« On ajoute souvent diverses expressions qui sont peu figées ou que l’on pourrait ranger ailleurs :

Dans du fait que, par le fait que, sous(le prétexte que), pour la raison que, on a un nom susceptible de recevoir une épithète : tout ce qui jusque-là faisait de lui un monarque serein [...] ne compterait plus pour rien, DU SEUL FAIT QUE l’éclairage aurait été modifié (paroles de GIDE, dans R Martin du G. Notes sur Guide, pl. p, 1365 ».27

D’ailleurs, il ya d’autres conjonctives qui sont considérées comme des conjonctives essentielles expriment la cause sont : attendue que, vu que, surtout et étant donné que. La même remarque pour à prouve que, du moment que et dés lors que qui expriment la cause et au même temps font en référence à une relation temporelle d’antériorité.

[…] « On peut ranger les propositions introduites par attendue que, vu que et surtout par étant donné que parmi les conjonctives essentielles : cf. §§

257, b ; 1124, a. Même remarque pour à prouve que : § 1126, f, 3°. Du

25 Op.cit. P. 1489.

26 http://www. Français facile. Com/ articulateurs-logiques-de-la-cause.

27 Op.cit. P. 1489 à 1490.

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