Licence 3 et Magist` ere de physique
Physique Statistique
Exercices de Travaux Dirig´ es
17 f´ evrier 2021
Table des mati` eres
Pr´ esentation 3
Formulaire 3
TD 1 : Marche al´ eatoire et th´ eor` eme de la limite centrale 5
1.1 Loi binomiale et marche al´ eatoire (*) . . . . 5
TD 2 : Espace des phases et ergodicit´ e 8 2.1 Evolution dans l’espace des phases et th´ ´ eor` eme de Liouville . . . . 8
2.2 Th´ eor` eme H . . . . 9
2.3 Chaos et ergodicit´ e . . . . 10
2.4 Ergodicit´ e pour une bille dans un fluide . . . . 11
2.5 De la moyenne temporelle ` a la moyenne statistique – exemple (acad´ emique !) de l’oscillateur harmonique 1D (*) . . . . 12
TD 3 : Densit´ es d’´ etats 13 3.1 Syst` emes ` a deux niveaux (*) . . . . 13
3.2 Volume de l’hypersph` ere . . . . 13
3.3 Densit´ e d’´ etats semiclassique des particules libres (*) . . . . 13
3.4 Densit´ e d’´ etats d’une particule libre relativiste (*) . . . . 14
3.5 Oscillateurs harmoniques classiques et quantiques (*) . . . . 14
3.A
Annexe :R` egle semi-classique de sommation dans l’espace des phases . . . . 15
TD 4 : Postulat fondamental et ensemble microcanonique 16 4.1 Gaz parfait classique monoatomique – Formule de Sackur-Tetrode (*) . . . . 16
4.2 Extensivit´ e et paradoxe de Gibbs (*) . . . . 16
4.3 Cristal paramagn´ etique et temp´ eratures (absolues) n´ egatives (*) . . . . 17
4.4 Les temp´ eratures (absolues) n´ egatives sont les plus chaudes ! (*) . . . . 17
4.5 Contact thermique entre deux boˆıtes cubiques . . . . 18
4.6 Isothermes et isentropes d’un gaz parfait . . . . 19
TD 5 : Ensemble canonique (syst` emes en contact avec un thermostat) 21
5.1 Le cristal de spin 1/2 (*) . . . . 21
5.2 Le gaz parfait monoatomique (*) . . . . 21
5.3 Gaz parfait diatomique (*) . . . . 22
5.4 Paramagn´ etisme de Langevin (*) . . . . 23
5.5 Paramagn´ etisme de Brillouin (traitement quantique) (*) . . . . 24
5.6 Gaz : parfaits, confin´ es, non parfaits, etc . . . . 25
5.7 Fonction de partition d’une particule dans une boˆıte – rˆ ole des conditions aux limites . . . . 26
5.8 Gaz de particules indiscernables dans un puits harmonique . . . . 27
5.A
Annexe :R` egle semiclassique de sommation dans l’espace des phases . . . . 28
5.B
Annexe :Moyenne canonique d’une quantit´ e physique . . . . 28
TD 6 : Th´ eorie cin´ etique 29 6.1 Distribution de Maxwell (*) . . . . 29
6.2 Pression d’un gaz (*) . . . . 29
6.3 Effusion . . . . 30
TD 7 : Thermodynamique des oscillateurs harmoniques 32 7.1 Vibration des corps solides (*) . . . . 32
7.2 Thermodynamique du rayonnement ´ electromagn´ etique (*) . . . . 34
7.3 Equilibre mati` ´ ere-rayonnement et ´ emission spontan´ ee . . . . 34
TD 8 : Ensemble grand-canonique (syst` eme en contact avec un r´ eservoir de particules) 36 8.1 Gaz parfait (*) . . . . 36
8.2 Adsorption d’un gaz ` a la surface d’un solide (*) . . . . 36
8.3 Fluctuations de l’´ energie . . . . 37
8.4 Fluctuations de densit´ e dans un fluide – Compressibilit´ e . . . . 38
TD 9 : Syst` emes en interaction et transitions de phases 40 9.1 Sublimation . . . . 40
9.2 Chaˆıne d’Ising et matrices de transfert (*) . . . . 41
9.3 Corr´ elations dans le mod` ele d’Ising unidimensionnel . . . . 42
9.4 Mod` ele de Curie-Weiss : transition
Para-Ferro(*) . . . . 43
9.5 Mod` ele d’Ising et gaz sur r´ eseau . . . . 44
9.6 Mod` ele d’Ising f´ erromagn´ etique et antiferromagn´ etisme sur r´ eseau hypercubique – analyse de champ moyen . . . . 45
9.7 La m´ ethode variationnelle . . . . 47
Pr´ esentation
•
Les exercices incontournables sont rep´ er´ es par une
*
.
•
La version en ligne (http://lptms.u-psud.fr/christophe_texier/) contient quelques exercices suppl´ ementaires.
Formulaire
Int´ egrales gaussiennes Une int´ egrale, reli´ ee ` a Γ(1/2),
Z
R
dx e
−12ax2=
r2π
a (0.1)
Une int´ egrale, reli´ ee ` a Γ(3/2),
ZR
dx x
2e
−12ax2= 1 a
r
2π
a (0.2)
Plus g´ en´ eralement
Z ∞
0
dx x
ne
−12ax2= 1 2
2 a
n+1
2
Γ
n + 1 2
(0.3) o` u Γ(z) est la fonction Gamma (cf. ci-dessous). La transform´ ee de Fourier de la gaussienne :
Z
R
dx e
−12ax2+ikx=
r2π
a e
−2a1 k2(0.4)
Fonction Gamma d’Euler Γ(z)
def=
Z ∞
0
dt t
z−1e
−tpour Re z > 0 (0.5)
Remarque : toutes les int´ egrales du type
R∞0
dx x
ae
−Cxbpeuvent s’exprimer ` a l’aide de la fonc- tion Γ.
La relation fonctionnelle (facile ` a d´ emontrer) :
Γ(z + 1) = z Γ(z) (0.6)
permet de prolonger analytiquement la fonction Γ ` a l’autre moiti´ e du plan complexe, Re z
60.
Valeurs particuli` eres : Γ(1) = 1 & Γ(1/2) =
√π d’o` u, par r´ ecurrence,
Γ(n + 1) = n! (0.7)
Γ(n + 1 2 ) =
√
π
2
n(2n
−1)!! (0.8)
o` u (2n
−1)!!
def= 1
×3
×5
× · · · ×(2n
−1) =
(2n)!!(2n)!et (2n)!!
def= 2
×4
× · · · ×(2n) = 2
nn!.
Fonction Beta d’Euler B(µ, ν) =
Z 1 0
dt t
µ−1(1
−t)
ν−1= 2
Z π/20
dθ sin
2µ−1θ cos
2ν−1θ = Γ(µ)Γ(ν)
Γ(µ + ν) (0.9) Formule de Stirling
Γ(z + 1)
'√2πz z
ze
−zi.e ln Γ(z + 1) = z ln z
−z + 1
2 ln(2πz) +
O(1/z)(0.10) qui sera en pratique souvent utilis´ ee pour calculer ln(n!)
'n ln n
−n ou
dndln(n!)
'ln n.
Volume de l’hypersph` ere
VD
= π
D/2Γ(
D2+ 1) (0.11)
Formule du binˆ ome (x + y)
N=
N
X
n=0
C
Nnx
ny
N−no` u C
Nn ≡N
n
def
= N !
n!(N
−n)! (0.12) et sa g´ en´ eralisation
(x
1+
· · ·+ x
M)
N=
Xm1,···,mM
t.q. P
kmk=N
N !
m
1!
· · ·m
M! x
m11· · ·x
mMM(0.13)
Autres int´ egrales utiles
Z ∞0
dx x
α−1e
x−1 = Γ(α) ζ(α) o` u ζ(α) =
∞
X
n=1
n
−α(0.14)
est la fonction zeta d’Euler. On a ζ(2) =
π62, ζ (3)
'1.202, ζ(4) =
π904, etc.
Z ∞
0
dx x
4sh
2x = π
430 (0.15)
(on peut la d´ eduire de la relation pr´ ec´ edente pour α = 4).
TD 1 : Marche al´ eatoire et th´ eor` eme de la limite centrale
1.1 Loi binomiale et marche al´ eatoire (*)
Nous ´ etudions le d´ eplacement d’un marcheur pouvant se mouvoir sur un axe : ` a chaque pas de temps il choisit d’aller soit ` a droite avec probabilit´ e p
∈[0, 1], soit vers la gauche avec probabilit´ e q = 1
−p (cf. Fig. 1.1). Chaque pas est ind´ ependant du pr´ ec´ edent.
x q =1− p p
−2 −1 0
... +1 +2 ...
time
x
Figure
1.1 : Marcheur sur un axe. ` A droite : on a g´ en´ er´ e al´ eatoirement 20 marches sym´ etriques de 100 pas chacune.
A. Loi binomiale.
1/ Distribution.– Apr` es M pas, quelle est la probabilit´ e Π
M(n) pour que le marcheur ait fait n pas ` a droite ? V´ erifier la normalisation.
2/ Expression des moments.– Exprimer le k` eme moment, i.e.
n
k, comme une somme (at- tention, le nombre de pas n est la variable al´ eatoire alors que M est un param` etre du probl` eme).
Savez-vous calculer cette somme ?
3/ Calcul des moments : fonction g´ en´ eratrice.– On introduit une fonction auxiliaire, appel´ ee “fonction g´ en´ eratrice”,
G
M(s)
def=
hsni, (1.1)
fonction de la variable s (´ eventuellement complexe).
a ) Supposant connue la fonction G
M(s), comment d´ eduire en principe les moments ?
b) Pour la loi binomiale Π
M(n) d´ etermin´ ee pr´ ec´ edemment, calculer explicitement G
M(s) ; d´ eduire
hniet
hn2ipuis la variance Var(n)
def=
hn2i − hni2. Comparer les fluctuations ` a la valeur moyenne.
c)
Facultatif :on introduit une autre d´ efinition pour la fonction g´ en´ eratrice : W
M(β )
def= ln G
M(e
−β), o` u β est appel´ ee “variable conjugu´ ee ” (de la variable al´ eatoire). V´ erifier que le d´ eveloppement pour β
→0 est W
M(β) =
−βhni+ (β
2/2) Var(n) +
· · ·(ce qui donne la va- riance plus rapidement). On pourra essayer de justifier plus g´ en´ eralement ce d´ eveloppement en comparant les d´ efinitions de G
M(s) et W
M(β ).
4/ Limite M
→ ∞.–Dans cette question on analyse directement la distribution dans la limite M
→ ∞. En utilisant la formule de Stirling, d´evelopper ln Π
M(n) autour de son maximum n = n
∗. Justifier que Π
M(n) est approximativement gaussienne dans la limite M
→ ∞(pr´ eciser une condition sur p). Tracer soigneusement l’allure de la distribution.
B. Marcheur.– On revient ` a l’´ etude du marcheur, dont la position sur l’axe est x. La longueur d’un pas est a.
1/ Exprimer x en fonction du nombre de sauts vers la droite n. D´ eduire les deux premiers
moments de x (en utilisant les r´ esultats du A).
2/ Vitesse de d´ erive.– Le marcheur attend un temps τ entre deux sauts. Exprimer la vitesse de d´ erive
V
def= lim
t→∞
hxit
t (1.2)
en fonction de a, τ et la probabilit´ e p ;
hxitest la moyenne au temps t = M τ .
3/ Constante de diffusion.– Afin de caract´ eriser l’´ etalement de la distribution du marcheur, on introduit la constante de diffusion
D
def= lim
t→∞
x
2t− hxi2t
2t (1.3)
Exprimer D en fonction des param` etres du probl` eme.
4/ Limite continue.– On traite la position comme une variable al´ eatoire continue. Donner l’expression de la densit´ e de probabilit´ e P
t(x) de la position du marcheur au temps t. V´ erifier la normalisation (dans le cas p = 1/2, on pourra discuter la relation pr´ ecise entre Π
M(n) et P
t(x)).
C. Les sauts sont des variables al´ eatoires continues – Universalit´ e.– On consid` ere un autre mod` ele de marche al´ eatoire : la position du marcheur n’est plus contrainte ` a ˆ etre sur un r´ eseau de points mais peut prendre une valeur variant continˆ ument dans
R. ` A chaque intervalle de temps, il fait un saut distribu´ e avec la loi p(h).
1/ Justifier que la distribution de la position au temps t ob´ eit ` a la r´ ecurrence P
t+τ(x) =
Z
dh p(h) P
t(x
−h) . (1.4)
On choisit maintenant une des deux m´ ethodes propos´ ees ci-dessous pour r´ esoudre cette
´
equation.
2/ M´ ethode 1 : pour la marche gaussienne sym´ etrique.– On consid` ere une loi gaussienne sym´ etrique p(h) = (
√2π σ)
−1exp
−h2
/(2σ
2) . En utilisant un r´ esultat connu sur la convolution des gaussiennes, d´ eduire P
M τ(x). Donner l’expression de la constante de diffusion en fonction de τ et σ.
time
x
Figure
1.2 : 50 marches g´ en´ er´ ees ` a partir de 100 sauts distribu´ es par une loi gaussienne.
3/ M´ ethode 2 : pour le cas g´ en´ eral.– On ne sp´ ecifie pas la forme explicite de la loi p(h). On fait seulement deux hypoth` eses assez faibles : ses deux premiers “moments” sont finis,
hhi<
∞et
hh2i<
∞. On consid`ere des “petits” intervalles de temps, τ
→0, et des “petits” pas (la largeur de p(h) tend vers z´ ero).
a ) Donner des exemples pour p(h) (avec diff´ erents types de d´ ecroissance ` a grand h, exponentielle,
loi de puissance,...).
b) On fait l’hypoth` ese que la distribution P
t(x) est une fonction qui varie “lentement” avec t (` a l’´ echelle de τ ) et avec x (` a l’´ echelle de h). Dans l’´ equation int´ egrale (1.4), d´ evelopper P
t+τ(x) au premier ordre en τ et P
t(x
−h) au deuxi` eme ordre en h.
c) On suppose que les trois param` etres τ
∝,
hhi ∝et
hh2i ∝tendent simultan´ ement vers z´ ero, proportionnellement au param` etre
→0
+. Montrer qu’on obtient une ´ equation aux d´ eriv´ ees partielles pour P
t(x), qu’on ´ ecrira en termes de V et D.
d ) Donner la solution de l’´ equation aux d´ eriv´ ees partielles (la m´ ethode de r´ esolution la plus simple est de fouri´ eriser en espace).
e)
Facultatif :Propri´ et´ es de la marche al´ eatoire.– On note h
tle saut effectu´ e au temps t (distribu´ e par la loi p(h)). On suppose
hhti= 0 pour simplifier la discussion. On note x(t) le “processus”. Son ´ evolution est contrˆ ol´ ee par x(t + τ ) = x(t) + h
t. Dans la limite continue, comment
hx(t + δt)
−x(t)
2i
d´ epend-t-il de δt ? Discuter la continuit´ e et la diff´ erentiabilit´ e du processus al´ eatoire x(t) dans la limite continue.
4/ Universalit´ e.– Expliquer pourquoi les diff´ erents mod` eles de marcheurs conduisent tous ` a la mˆ eme loi universelle P
t(x), dans la limite d’un grand nombre de pas (ou de mani` ere ´ equivalente, dans la limite
→0).
D. Cas d-dimensionnel et application.
1/ On consid` ere un marcheur dans
Rd. ` A chaque pas il fait maintenant un saut δx ~ = h
1~ e
1+· · ·+
h
d~ e
d, o` u les h
isont d variables al´ eatoires ind´ ependantes, d´ ecrites par la mˆ eme loi sym´ etrique p(h). D´ eduire la distribution de la position du marcheur dans
Rd(on utilisera le r´ esultat du C pour d = 1).
2/ Exprimer
h~x
2i, en fonction de la constante de diffusion d´efinie plus haut dans le cas unidi- mensionnel (on pourra donc consid´ erer
hxix
jipour i = j et i
6=j).
3/ Loi jointe
versusloi marginale.– ~ x
∈ R2est distribu´ e par la loi gaussienne obtenue ` a la limite d’un grand nombre de sauts. Comment passer de la distribution jointe P
t(x, y) ` a la loi marginale Q
t(r) de r =
px
2+ y
2? Comparer le calcul de
h~x
2i` a partir de P
t(x, y) et de Q
t(r).
Calculer la valeur moyenne
hripuis la valeur typique r
typ(pour laquelle Q
t(r) est maximum).
Tracer soigneusement Q
t(r).
4/ Application : mol´ ecule dans un gaz.– Typiquement, dans un gaz ` a temp´ erature am-
biante, une mol´ ecule a une vitesse v
≈500 m/s et subit des chocs avec d’autres mol´ ecules tous
les τ
≈2 ns. Comparer la distance typique couverte entre deux chocs avec la distance typique ` a
la mol´ ecule la plus proche (pour p = 1 atm, T = 300 K). Comparer le mouvement diffusif de la
mol´ ecule apr` es une seconde (nombre de chocs, distance typique finalement parcourue), avec le
mouvement balistique.
TD 2 : Espace des phases et ergodicit´ e
2.1 Evolution dans l’espace des phases et th´ ´ eor` eme de Liouville
Nous discutons diverses propri´ et´ es de l’´ evolution temporelle de la distribution dans l’espace des phases pour un syst` eme conservatif. Pour simplifier, nous consid´ erons la situation unidimen- sionnelle (l’extension au cas multi-dimensionnel et/ou ` a plusieurs particules, ne pose aucune difficult´ e) : une particule dont la dynamique est d´ ecrite par la fonction de Hamilton H(q, p).
A. Th´ eor` eme de Liouville.— Nous montrons dans un premier temps que l’´ evolution tem- porelle conserve la mesure dans l’espace des phases. L’´ evolution temporelle gouvern´ ee par les
´
equations de Hamilton, i.e. la trajectoire physique (Q(t), P (t)) dans l’espace des phases est une solution des ´ equations diff´ erentielles coupl´ ees
Q(t) = ˙ ∂H
∂p (Q(t), P (t)) et P ˙ (t) =
−∂H
∂q (Q(t), P (t)) . (2.1) L’´ evolution pendant un temps infinit´ esimal δt mappe le point (q
i, p
i) sur le point (q
f, p
f), via la transformation (non lin´ eaire en g´ en´ eral) :
q
f 'q
i+ δt ∂H
∂p (q
i, p
i) (2.2)
p
f 'p
i−δt ∂H
∂q (q
i, p
i) (2.3)
Montrer que le volume infinit´ esimal dq
idp
iest transform´ e en un volume ´ egal dq
fdp
f(` a l’ordre δt
1).
p
q
Figure
2.1 : Trois trajectoires d’un petit volume de l’espace des phases sont repr´ esent´ ees : l’´ evolution temporelle conserve la mesure dqdp.
B. ´ Equation de Liouville.— On introduit la densit´ e de probabilit´ e ρ
t(q, p) dans l’espace des phases, i.e.
Proba{(Q(t), P (t))
∈volume dqdp autour de (q, p)} = ρ
t(q, p) dqdp . (2.4) 1/ Pour trouver l’´ equation d’´ evolution de la densit´ e. Soit une fonction test ϕ(q, p), on consid` ere
hϕ(Q(t), P
(t))i =
Zdqdp ρ
t(q, p) ϕ(q, p) (2.5)
o` u la moyenne est prise sur les trajectoires physiques (Q(t), P (t)). Consid´ erer la d´ eriv´ ee ∂
thϕ(Q(t), P(t))i et d´ eduire l’´ equation d’´ evolution de ρ
t(q, p).
Facultatif :
on pourra retrouver le r´ esultat plus directement en utilisant la repr´ esentation
ρ
t(q, p) =
hδ(q
−Q(t)) δ (p
−P (t))i.
2/ Montrer que l’´ equation d’´ evolution peut s’´ ecrire comme
∂
∂t ρ
t(q, p) =
{H , ρt}o` u
{A,
B}def= ∂A(q, p)
∂q
∂B(q, p)
∂p
−∂B(q, p)
∂q
∂A(q, p)
∂p (2.6)
est le crochet de Poisson des deux observables.
3/ a) ´ Ecrire explicitement l’´ equation de Liouville pour H = p
2/(2m) + V (q).
b) ´ Evolution libre. R´ esoudre l’´ equation de Liouville pour l’´ evolution libre pour une condition initiale (` a t = 0) de la forme ρ
0(q, p) = f (q) g(p).
Indication :
on pourra ´ ecrire la densit´ e initiale sous la forme ρ
0(q, p) = δ(q
−q0) δ(p
−p
0) et ´ ecrire ρ
t(q, p) correspondant ` a l’´ evolution libre.
C. Mesures d’´ equilibre.
1/ Justifier que la forme
ρ
eq(q, p) = Φ(H(q, p)) (2.7)
est une solution stationnaire possible, o` u Φ(ξ) est une fonction arbitraire.
2/ Les choix Φ(ξ) = Ω
−1Eδ(ξ
−E) et Φ(ξ) = Z
β−1e
−βξcorrespondent respectivement aux en- sembles microcanonique et canonique. Donner l’expression g´ en´ erale de la constante de normali- sation dans chacun des cas.
3/ Calculer explicitement de Ω
Eet Z
βdans le cas de l’oscillateur harmonique, i.e. pour H(q, p) = p
2/(2m) + (1/2)mω
2q
2.
2.2 Th´ eor` eme H
Dans l’exercice pr´ ec´ edent, nous avons ´ evoqu´ e l’existence de diverses mesures d’´ equilibre dans l’espace des phases. Il reste ` a comprendre pourquoi et comment le syst` eme relaxe vers l’´ equilibre.
C’est l’objet de cet exercice et des deux suivants.
Etudier la relaxation vers l’´ ´ equilibre requiert un mod` ele d´ ecrivant l’´ evolution temporelle de la probabilit´ e. Nous consid´ erons l’´ equation (classique) de la diffusion
∂
tf
t(x) = D∂
x2f
t(x) (2.8)
(d´ ecrivant par example la densit´ e d’un colorant dans un fluide). Pour simplifier nous consid´ erons la situation unidimensionnelle et supposons que la particule est confin´ ee dans une boˆıte x
∈[0, L].
1/ Montrer que les conditions aux limites ∂
xf
|x=0= ∂
xf|
x=L= 0 (r´ efl´ echissantes) conservent la probabilit´ e dans la boˆıte,
RL0
dx f
t(x) = cste.
Suivant Boltzmann, nous introduisons la fonctionnelle
1 H[ft]
def=
Z L
0
dx f
t(x) ln f
t(x) (2.9)
2/ Comparer la valeur de
Hpour les deux distributions suivantes f
eq(x) = 1
L et f (x) =
(2
L
pour x
∈[0, L/2]
0 pour x
∈[L/2, L] (2.10) 3/ Montrer que
dH[f
t]
dt
60 (2.11)
et que l’´ egalit´ e est r´ ealis´ ee pour f = f
eq.
1 Une fonctionnelleF[f] est une application d’un espace de fonctions surR(ouC).
2.3 Chaos et ergodicit´ e
Dans cette exercice, on montre que l’´ evolution d´ eterministe d’un syst` eme isol´ e peut conduire ` a l’ergodicit´ e, moyennant certaines conditions sur la nature (chaotique) de la dynamique.
On consid` ere un oscillateur quartique bidimensionnel
H(x, y, p
x, p
y) = p
2x+ p
2y+ V (x, y) avec V (x, y) = x
4+ 2λ x
2y
2+ y
4(2.12) o` u le param` etre sans dimension est λ >
−1 afin qu’il y ait toujours confinement.1/ Un syst` eme dynamique avec D degr´ es de libert´ e (ici D = 2) est dit int´ egrable au sens de Liouville s’il est possible de trouver D constantes du mouvement ind´ ependantes.
2Justifier que l’oscillateur quartique (2.12) est int´ egrable pour λ = 0.
Sections de Poincar´ e : pour repr´ esenter la dynamique du syst` eme, qui ´ evolue dans un espace des phases de di- mension 4, il est plus commode de proc´ eder par
section de Poincar´ e
, i.e. de repr´ esenter les intersections de la trajectoire avec une vari´ et´ e de plus basse dimension, par exemple une surface bidimensionnelle, afin de visualiser la trace de la trajectoire, comme sur la figure ci-contre.
section de Poincaré
H(q,p)=E
Lorsqu’un syst` eme est int´ egrable, une trajectoire se trouve ` a l’intersection de D vari´ et´ es de dimensions 2D
−1. L’intersection avec le plan de la section de Poincar´ e est une ligne.
3En revanche, en l’absence de constante du mouvement autre que l’´ energie, la trajectoire se trouve seulement contrainte ` a se trouver sur la vari´ et´ e de dimension 2D
−1 = 3 d´ efinie par H(~ r, ~ p) = E et explore une surface de la section de la section de Poincar´ e.
Figure
2.2 : ` A gauche : Sections de Poincar´ e y = 0 pour diff´ erentes valeurs du param` etre λ (dans le plan (x, p
x)). Chaque couleur correspond ` a une trajectoire diff´ erente. A droite : ` Trajectoire dans l’espace physique (x, y) pour λ = 0 et λ =
−0.8.(Figures de Nicolas Pavloff,
LPTMS).2 Deux constantes du mouvement C1 etC2 (des fonctions des variables dynamiques) sont ind´ependantes si leurs crochets de Poisson sont nuls,{C1, C2}= 0.
3 Lorsqu’un syst`eme est int´egrable, il existe une transformation canonique des 2D variables initiales vers D couples de variables action-angle (θn, In) avec n = 1,· · ·, D. L’hamiltonien ne d´epend plus que des D variables d’action H(· · ·) = ˜H(I1,· · ·, ID) et les ´equations pour les variables d’angles sont d´ecoupl´ees : ˙θn =
∂H/∂I˜ n=ωn(I1,· · ·, ID), d’o`uθn(t) =ωnt+θn(0). La trajectoire ´evolue sur untore invariant, dont une section de Poincar´e est une ligne ferm´ee.
2/ On a ´ etudi´ e la dynamique de l’oscillateur quartique num´ eriquement. Sur la figure sont repr´ esent´ ees diff´ erentes trajectoires dans une section de Poincar´ e pour diff´ erentes valeurs de λ.
Commenter la figure.
2.4 Ergodicit´ e pour une bille dans un fluide
Dans l’exercice 2.2, nous avons montr´ e que l’´ evolution markovienne sous-jacente conduit ` a la relaxation vers un ´ equilibre. Dans l’exercice 2.3, nous avons vu qu’une dynamique parfaitement d´ eterministe mais chaotique est ` a l’origine de l’ergodicit´ e. Nous voudrions ici combler l’hiatus entre les deux probl` emes et ´ etudier le rˆ ole d’une force fluctuante introduite dans l’´ equation du mouvement d´ eterministe.
Nous ´ etudions la relaxation vers l’´ equilibre dans le cadre d’un mod` ele jouet d´ ecrivant le mouvement d’une petite bille dans un fluide, soumise ` a une force de rappel ´ elastique. Il existe diff´ erentes techniques pour confiner une particule : soit on peut l’accrocher ` a une surface par un polym` ere (Fig. 2.3), ou on peut agir sur la particule avec un laser (si la particule est constitu´ ee d’un mat´ eriau di´ electrique).
x
Figure
2.3 : Bille accroch´ ee ` a une surface par un polym` ere exer¸ cant une force de rappel.
On se limite au cas unidimensionnel pour simplifier. Le mouvement de la particule est d´ ecrit par les ´ equations du mouvement de Newton
˙
x(t) = v(t) (2.13)
m v(t) = ˙
−γ v(t)−k x(t) + F(t) , (2.14) o` u k est le coefficient de rappel ´ elastique et γ un coefficient d´ ecrivant la friction dans le fluide.
F (t) est une force qui mod´ elise l’effet des fluctuations dans le fluide (en particulier, elle est nulle en moyenne
hF(t)i = 0).
On peut identifier (au moins) deux ´ echelles de temps caract´ eristiques : la p´ eriode associ´ ee au rappel, T = 2π
pm/k et τ
relax= m/γ qui caract´ erise la relaxation de la vitesse. On ´ etudie le r´ egime sur-amorti, τ
relaxT (i.e. la limite de forte friction γ et faible rappel k).
A. Relaxation de la vitesse.– Sur les temps courts, on peut n´ egliger l’effet du rappel, i.e. faire k = 0 dans l’´ eq. (2.14). On discr´ etise l’´ equation d’´ evolution de la vitesse : posons V
n ≡v(nτ ), o` u τ est une ´ echelle arbitraire (non physique), petite, τ τ
relax.
1/ Montrer que V
n+1= λ V
n+ ξ
net exprimer λ et ξ
nen termes des grandeurs introduites plus haut.
2/ A quelle condition physique est-il l´ ` egitime de supposer que les forces F (nτ ) aux diff´ erents temps sont d´ ecorr´ el´ ees,
hF(nτ) F(mτ)i ∝ δ
n,m?
En sus de supposer que tous les forces F (nτ) sont des variables ind´ ependantes, on les postule identiquement distribu´ ees par une loi gaussienne, de variance
F (nτ )
2= σ
2/τ . 3/ Montrer que
V
n= λ
nV
0+
n−1
X
k=0
λ
kξ
n−k−1(2.15)
En supposant que V
0est une variable al´ eatoire ind´ ependante des ξ
n, d´ eduire la variance de V
n. Donner la distribution de V
ndans le cas o` u V
0est une variable gaussienne. En supposant τ τ
relax= m/γ, justifier que la distribution de la vitesse v(nτ)
≡V
ndevient ind´ ependante des conditions initiales dans la limite n = t/τ
→ ∞(justifier que la condition pr´ ecise est t τ
relax).
On dit que v(t) atteint sa distribution stationnaire.
4/ Relation fluctuation-dissipation (Einstein).– On d´ emontrera dans la suite du cours que l’´ energie cin´ etique moyenne est reli´ ee ` a la temp´ erature par
hEci= (1/2)k
BT o` u k
Best la constante de Boltzmann. D´ eduire une relation entre la friction γ, l’amplitude σ des fluctuations de la force et la temp´ erature.
5/ Donner la loi marginale de la vitesse P
eq(v) lorsque l’´ equilibre est atteint (en fonction de T ).
B. Relaxation de la position.– Dans la limite τ
relaxT , on peut justifier que le terme d’acc´ el´ eration de l’´ equation de Newton peut ˆ etre n´ eglig´ e :
0
' −γx(t) ˙
−k x(t) + F (t) . (2.16) Sans calcul suppl´ ementaire, discuter les propri´ et´ es statistiques de x(t) ` a “grand” temps. Montrer que la distribution d’´ equilibre de la position est
P
eeq(x)
∝e
−Ep(x)/(kBT), (2.17)
o` u E
pest l’´ energie potentielle. En admettant que la position et la vitesse sont ind´ ependantes, donner la distribution d’´ equilibre dans l’espace des phases, not´ ee ρ
eq(x, p).
2.5 De la moyenne temporelle ` a la moyenne statistique – exemple (acad´ emique !) de l’oscillateur harmonique 1D (*)
Un oscillateur harmonique classique unidimensionnel a pour hamiltonien : H(x, p) = p
22m + 1
2 mω
2x
2(2.18)
o` u m est la masse de la particule et ω la pulsation de l’oscillateur.
A. Approche de la m´ ecanique classique.– Nous analysons l’oscillateur dans l’esprit de la m´ ecanique classique.
1/ V´ erifier que les ´ equations de Hamilton pour ce syst` eme sont les ´ equations du mouvement attendues. R´ esoudre ces ´ equations pour les donn´ ees initiales :
x(t = 0) = x
0et p(t = 0) = 0 (2.19)
2/ D´ efinir l’espace des phases du syst` eme. Esquisser sa trajectoire. Quelle est l’´ energie E de l’oscillateur pour cette trajectoire ?
3/ Calculer la fraction de temps pendant laquelle la particule a une position comprise entre x et x + dx. On ´ ecrira le r´ esultat sous la forme w(x) dx et l’on interpr` etera w(x) comme la densit´ e de probabilit´ e de position.
B. Physique statistique.– On va retrouver le r´ esultat pr´ ec´ edent par une m´ ethode compl` etement diff´ erente. On consid` ere que l’´ energie de la particule est connue seulement de mani` ere approch´ ee et se situe entre E et E + dE.
1/ Dessiner dans l’espace des phases la surface o` u se situent les ´ etats accessibles du syst` eme.
2/ On suppose que tous les micro-´ etats accessibles (d´ efinis ` a la question pr´ ec´ edente) sont
´
equiprobables. Calculer alors la probabilit´ e pour que l’oscillateur se trouve en un point d’abscisse
comprise entre x et x + dx.
TD 3 : Densit´ es d’´ etats
3.1 Syst` emes ` a deux niveaux (*)
Un syst` eme ` a deux niveaux est caract´ eris´ e par deux ´ etats, not´ es
|+i et
| − i, d’´energies ε
±=
±ε0o` u ε
0est une ´ echelle microscopique. Un exemple de syst` eme ` a deux niveaux est un spin 1/2 soumis ` a un champ magn´ etique.
On consid` ere N syst` emes ` a deux niveaux identiques et ind´ ependants (par exemple N spins 1/2 sur les nœuds d’un cristal). On note ε
(i)σl’´ energie du i` eme syst` eme, avec σ = + ou
−, etE =
PNi=1
ε
(i)σil’´ energie totale.
1/ Spectre des ´ energies : D´ ecrire les micro´ etats du syst` eme. Si l’on ´ ecrit E = M ε
0, comment varie l’entier M ?
2/ Si l’´ energie est fix´ ee, donner le nombre n
±de sous syst` emes dans l’´ etat
| ± i. D´eduire la d´ eg´ en´ erescence g
Mdu niveau E
M= M ε
0. Relier g
M` a la densit´ e d’´ etats ρ(E
M).
3/ On analyse la limite N 1. Donner une approximation de ln g
Men utilisant la formule de Stirling et en supposant que n
±1. Tracer ln g
Men fonction de l’´ energie E
M. Montrer que pour E N ε
0, la densit´ e d’´ etats est gaussienne
ρ(E)
'ρ(0) e
−E2/(2N ε20). (3.1) Comparer la largeur de cette fonction ` a la largeur du spectre. Quel est le nombre total d’´ etats ? D´ eduire la valeur de la constante ρ(0).
Facultatif :
En utilisant la formule ln N ! = N ln N
−N +
12ln(2πN ) +
O(N−1), retrouver la valeur de ρ(0) par un calcul direct.
3.2 Volume de l’hypersph` ere
L’hypersph` ere de rayon R dans
RDest le domaine d´ efini par x
21+ x
22+
· · ·+ x
2D 6R
2. Calculer l’int´ egrale
RRD
d
D~ x e
−~x2de deux mani` eres : (i ) en utilisant la s´ eparabilit´ e, (ii) en utilisant l’invariance par rotation de l’int´ egrande pour faire apparaˆıtre la surface de l’hypersph` ere S
D(R).
D´ eduire que le volume de l’hypersph` ere est donn´ e par
V
D(R) =
VDR
Do` u
VD= π
D/2Γ(
D2+ 1) (3.2)
est le volume de la sph` ere de rayon unit´ e (consid´ erer les cas D = 1, 2 et 3).
3.3 Densit´ e d’´ etats semiclassique des particules libres (*)
On consid` ere un gaz de N atomes libres dans une boˆıte cubique de volume V = L
3. L’hamiltonien des atomes est
H =
N
X
i=1
~ p
i22m avec ~ r
i∈volume V . (3.3)
1/ Atomes discernables.– Montrer que le nombre Φ
disc(E) de micro´ etats d’´ energies
6E est : Φ
disc(E) = 1
Γ(
3N2+ 1) E
ε
0 3N/2o` u ε
0 def= 2π
~2mL
2(3.4)
A.N. : Calculer ε
0(en J puis en eV) pour des atomes d’H´ elium dans une boˆıte de taille L = 1 m.
2/ Atomes indiscernables.– Les atomes identiques sont indiscernables. Donner Φ
indisc(E) puis simplifier l’expression ` a l’aide de la formule de Stirling. D´ eduire la densit´ e d’´ etats correspondante.
3.4 Densit´ e d’´ etats d’une particule libre relativiste (*)
1/ Rappel du cas non relativiste.– Donner la densit´ e d’´ etats pour une particule libre non relativiste, ε
~k=
~2~ k
2/(2m) (cf. exercice pr´ ec´ edent).
2/ Cas ultrarelativiste.– Calculer la densit´ e d’´ etats pour une particule ultrarelativiste, ε
~k=
~||
~ k|| c.
Indication :
Utiliser la repr´ esentation ρ(ε) =
P~k
δ(ε
−ε
~k).
3/ Cas relativiste.– (
Facultatif) ` A l’aide de la formule semiclassique, calculer la densit´ e d’´ etats pour une particule massive, ε
~k=
q
(
~~ kc)
2+ m
2c
4. Retrouver les deux comportements limites correspondant aux deux cas pr´ ec´ edents.
3.5 Oscillateurs harmoniques classiques et quantiques (*)
On consid` ere un syst` eme constitu´ e de N oscillateurs harmoniques ` a une dimension, ind´ ependants et identiques. Le hamiltonien du syst` eme est :
H =
N
X
i=1
p
2i2m + 1
2 mω
2q
i2. (3.5)
1/ Traitement semi-classique.– On suppose que ces oscillateurs sont classiques.
a/ On d´ esigne par
V(E) le volume occup´ e par les ´ etats d’´ energie
6E dans l’espace des phases (dont on pr´ ecisera la dimension). Exprimer
V(E) au moyen de la constante V2N, volume de
“l’hypersph` ere” de rayon 1 (exercice 3.2).
b/ En faisant l’hypoth` ese semi-classique qu’un ´ etat quantique occupe une cellule de volume h
Nde l’espace des phases, calculer le nombre d’´ etats quantiques d’energie inf´ erieure ` a E (soit Φ(E)), puis la densit´ e d’´ etats quantique ρ(E).
2/ Traitement quantique.– On suppose maintenant que les N oscillateurs sont quantiques.
On sait que les niveaux d’´ energie de chaque oscillateur sont non d´ eg´ en´ er´ es et de la forme : ε
n= (n + 1/2)
~ω avec n
∈N.
a/ Calculer le nombre d’´ etats accessibles au syst` eme lorsque son ´ energie vaut E.
Indications : pour calculer le nombre de fa¸ cons diff´ erentes de choisir N nombres entiers positifs ou nuls (n
1, n
2, n
3...n
N) de telle sorte que leur somme
PNi=1
n
isoit ´ egale ` a un entier donn´ e M , on peut utiliser la m´ ethode suivante : une “fa¸ con” est repr´ esent´ ee par un sch´ ema o` u l’on fait figurer n
1boules, puis une barre, puis n
2boules, puis une barre, etc... Il y a en tout M boules et N
−1 barres. Les permutations de boules ou de barres entre elles ne comptent pas. Seules comptent les diff´ erentes mani` eres de r´ epartir les M boules, ou de mani` ere ´ equivalente, de placer les N
−1 barres.
c/ Calculer la densit´ e d’´ etats quantique du syst` eme. Montrer que, dans la limite E N
~ω, on
retrouve le r´ esultat semi-classique obtenu ` a la question (2).
Annexe 3.A : R` egle semi-classique de sommation dans l’espace des phases Lorsque les degr´ es de libert´ e du syst` eme peuvent ˆ etre d´ ecrits en termes classiques, il est tr` es efficace d’appliquer la r` egle semiclassique : c’est le cas pour les degr´ es de libert´ e de translation d’un atome, mais pas pour un spin 1/2 qui n’a pas d’´ equivalent classique.
Pour un syst` eme ` a D degr´ es de libert´ e, l’espace des phases des vecteurs (q
1,
· · ·, q
D, p
1,
· · ·, p
D) est de dimension 2D. La correspondance pr´ ecise classique
→quan- tique pour le comptage des micro´ etats est assur´ ee en consid´ erant qu’un ´ etat quantique occupe un volume h
Ddans l’espace des phases classique.
Densit´ e d’´ etats int´ egr´ ee.– Soit H({q
i, p
i}) l’hamiltonien d´ecrivant la dynamique du syst` eme. Notons Φ(E) le nombre de micro´ etats dont l’´ energie est inf´ erieure ` a E. Dans la limite semiclassique (spectre des ´ energies tr` es dense) on a
Φ(E) = 1 h
DZ
H({qi,pi})6E D
Y
i=1
dq
idp
i ≡ Z DY
i=1
dq
idp
ih θ
H(E
−H({q
i, p
i}))(3.6) o` u θ
H(x) est la fonction de Heaviside.
Densit´ e d’´ etats.– La densit´ e d’´ etats est donn´ ee par
ρ(E) = Φ
0(E) (3.7)
i.e. ρ(E)dE repr´ esente le nombre d’´ etats quantiques dont les ´ energies sont dans l’intervalle [E, E + dE[.
Particules identiques.– Si le syst` eme contient N particules identiques (par exemple pour un gaz parfait de N atomes), donc indiscernables, les micro´ etats diff´ erant par permutation des coordonn´ ees des atomes sont ´ equivalents. On doit ajouter un facteur 1/N ! :
Φ
indisc(E) = 1
N ! Φ
disc(E) (3.8)
Notons que cette r` egle simple n’est qu’une approximation valable dans le r´ egime classique.
Un traitement plus pr´ ecis du postulat de sym´ etrisation de la m´ ecanique quantique sera
expos´ e plus en d´ etail dans le cours de physique statistique en M1.
TD 4 : Postulat fondamental et ensemble microcanonique
4.1 Gaz parfait classique monoatomique – Formule de Sackur-Tetrode (*) On consid` ere un gaz parfait de N atomes confin´ es dans une boˆıte de volume V , que nous traitons dans le cadre de la m´ ecanique classique.
1/ Rappeler l’expression de la densit´ e d’´ etats int´ egr´ ee Φ(E) pour le gaz monoatomique (cf. TD pr´ ec´ edent) ou la recalculer rapidement.
2/ Rappeler la d´ efinition de l’entropie microcanonique S
∗. Justifier que, dans une certaine limite, on peut utiliser l’expression
S
∗'k
Bln Φ(E)
(4.1) D´ eduire la formule de Sackur-Tetrode (1912)
S
∗(E, V, N ) = N k
Bln e
5/2V N
mE 3π
~2N
3/2!
(4.2) 3/ Montrer qu’on peut ´ ecrire l’entropie sous la forme S
∗= 3N k
Bln c∆x∆p/h
o` u ∆x est une longueur, ∆p une impulsion et c une constante sans dimension. Interpr´ eter cette forme.
4/ Calculer la temp´ erature microcanonique T
∗puis la pression microcanonique p
∗. D´ eduire une expression de l’entropie en fonction de la densit´ e moyenne n = N/V et de la longueur thermique de de Broglie Λ
Tdef
=
p2π~
2/(mk
BT
∗). Discuter la validit´ e de (4.2).
Facultatif :
calculer la capacit´ e calorifique microcanonique C
V∗.
A.N. : On consid` ere un gaz d’H´ elium dans les conditions normales de temp´ erature et de pression.
Calculer ∆x, ∆p puis ∆x∆p/h. Calculer ´ egalement la longueur Λ
T. Donner la valeur de l’entropie par atome S
∗/N k
B.
4.2 Extensivit´ e et paradoxe de Gibbs (*)
Nous clarifions le rˆ ole de l’indiscernabilit´ e dans le calcul de l’entropie du gaz parfait classique.
1/ Extensivit´ e.– Rappeler la propri´ et´ e d’extensivit´ e attendue pour l’entropie S
∗(E, V, N ), en g´ en´ eral.
2/ “Atomes discernables”.– A la fin du XIX `
e, il n’y avait pas de justification pour introduire le facteur 1/N ! li´ e ` a l’indiscernabilit´ e des atomes dans le calcul de la densit´ e d’´ etats int´ egr´ ee.
a/ Donner l’expression de la densit´ e d’´ etats int´ egr´ ee Φ
disc(E) si les atomes ´ etaient discernables (on utilisera le r´ esultat de l’exercice 3.3 ou l’exercice pr´ ec´ edent). D´ eduire l’expression de l’en- tropie microcanonique correspondante S
disc∗.
b/ Paradoxe de Gibbs.– On consid` ere deux gaz identiques occupant deux volumes ´ egaux s´ epar´ es par une paroi. Justifier que lorsqu’on enl` eve la paroi, l’entropie du syst` eme varie de
∆S
melange= S
disc∗(2E, 2V, 2N )
−2S
∗disc(E, V, N ) (4.3) et calculer cette variation. Pourquoi ce r´ esultat est-il paradoxal ?
3/ Indiscernabilit´ e.– Comparer S
disc∗(E, V, N ) avec la formule de Sackur-T´ etrode et discuter
l’extensivit´ e dans les deux cas. V´ erifier que, si la variation d’entropie est calcul´ ee avec S
indisc∗(Sackur-Tetrode), on a ∆S
melange= 0.
4.3 Cristal paramagn´ etique et temp´ eratures (absolues) n´ egatives (*)
Consid´ erons un syst` eme form´ e de N spins 1/2 fix´ es aux nœuds d’un r´ eseau cristallin et plac´ es dans un champ magn´ etique uniforme B ~ = B ~ u
z. Chaque spin porte un moment magn´ etique
~
m
= γ ~ S, o` u γ est le facteur gyromagn´ etique. On suppose que les ´ energies d’interaction entre spins sont n´ egligeables devant l’´ energie de couplage entre les moments magn´ etiques de spin et le champ ext´ erieur.
On note ε
±=
∓εBles ´ energies des deux ´ etats quantique pour un spin, o` u ε
B= γ
~B/2. Dans le cristal, on note N
+, resp. N
−, le nombre de moments align´ es selon B ~ , resp. oppos´ es ` a B. ~ 1/ Etablir les expressions de ´ N
+et N
−en fonction de N , ε
Bet de l’´ energie totale E du syst` eme.
2/ Calculer le nombre d’´ etats accessibles Ω(E, N, B) si l’´ energie du syst` eme isol´ e est fix´ ee.
Doit-on tenir compte de l’indiscernabilit´ e ?
3/ D´ eduire l’entropie microcanonique S
∗du syst` eme lorsque N
+1 et N
−1. Repr´ esenter S
∗en fonction de l’´ energie E.
4/ Calculer la temp´ erature microcanonique T
∗du syst` eme en fonction de l’´ energie, et discuter son signe. Tracer T
∗en fonction de E. D´ ecrire l’´ etat du syst` eme lorsque E
→E
minet E
→E
maxet discuter le signe de T
∗dans les deux cas.
Figure
4.1 : Un enregistrement typique de l’inversion de l’aimantation nucl´ eaire. L’aimanta- tion de l’´ echantillon est test´ ee toutes les 30 secondes par une exp´ erience de RMN. Les bandes verticales sur le relev´ e correspondent ` a un intervalle de 1 minute. Sur la gauche un signal caract´ eristique de l’´ etat d’´ equilibre normal (T
∗ ≈300 K), suivi d’une aimantation invers´ ee (T
∗≈ −350K), qui se d´esexcite via un signal nul (avec donc un passage de T
∗=
−∞` a T
∗=
∞)vers l’´ etat d’´ equilibre initial. La figure est tir´ ee de l’article : E. M. Purcell and R. V. Pound, Physical Review 81,
A nuclear spin system at negative temperature
, p. 279 (1951).
4.4 Les temp´ eratures (absolues) n´ egatives sont les plus chaudes ! (*)
Dans l’exercice pr´ ec´ edent, nous avons obtenu la temp´ erature microcanonique pour les spins nucl´ eaires d’un cristal, que nous noterons T
mag∗(E) (elle est associ´ ee ` a l’´ energie magn´ etique).
Des inversions de population correspondant ` a des temp´ eratures n´ egatives ont ´ et´ e observ´ ees dans
un cristal de fluorure de lithium. Dans ce syst` eme, le temps de relaxation pour l’interaction
mutuelle entre les spins nucl´ eaires (τ
1 ∼10
−5s) est tr` es court devant le temps de relaxation
pour l’interaction entre les spins et le r´ eseau (τ
2 ∼5 mn). On peut donc rapidement arriver (sur
une ´ echelle τ
1) ` a un ´ equilibre thermodynamique du syst` eme de spins nucl´ eaires avant que ce
syst` eme ne se thermalise avec les vibrations du r´ eseau. L’exp´ erience consiste alors ` a placer le
cristal dans un champ magn´ etique et ` a renverser tr` es brutalement celui-ci. On est alors, pendant un temps de l’ordre de τ
2dans un ´ etat de temp´ erature n´ egative (cf. figure 4.1).
L’exercice vise ` a d´ ecrire les ´ echanges thermiques avec les degr´ es de libert´ e de vibrations du cristal. Pour cela on mod´ elise l’´ energie de vibration comme celle de 3N oscillateurs harmoniques identiques et ind´ ependants (mod` ele d’Einstein) :
H
vib=
3N
X
i=1
p
2i2m + 1
2 mω
2q
2i(4.4) Les oscillateurs peuvent ˆ etre consid´ er´ es discernables car ils sont associ´ es aux vibrations des atomes (indiscernables) “attach´ es” aux nœuds (discernables) du r´ eseau. On les traitera classi- quement.
1/ Calculer le nombre de micro´ etats accessibles pour l’´ energie de vibration Φ
vib(E). D´ eduire l’entropie S
vib∗et la temp´ erature T
vib∗correspondantes.
2/ Discuter le contact thermique entre les spins nucl´ eaires et les vibrations des atomes du cristal.
En comparant les deux situations o` u la temp´ erature magn´ etique initiale T
mag∗(i)est soit > 0 soit
< 0, justifier que les temp´ eratures n´ egatives sont plus chaudes que les temp´ eratures positives.
4.5 Contact thermique entre deux boˆıtes cubiques
On consid` ere un syst` eme ferm´ e compos´ e de deux boˆıtes cubiques identiques de cˆ ot´ e L. Les
´
energies des niveaux les plus bas d’une boˆıte cubiques (avec conditions de Dirichlet) et leur d´ eg´ en´ erescence sont rappel´ ees dans le tableau en fin d’exercice. On notera I et II ces deux boˆıtes que l’on met en contact l’une avec l’autre. Le syst` eme total est suppos´ e ˆ etre entour´ e d’une paroi adiabatique.
1. ` a l’instant initial t = 0, chaque boˆıte contient une particule mais leur ´ energie est diff´ erente : E
I= 12 ε
0et E
II= 18 ε
0o` u ε
0def=
8mLh22.
Calculer le nombre de micro-´ etats accessibles au syst` eme I, au syst` eme II et au syst` eme total.
2. La paroi qui s´ epare les deux boˆıtes permet les ´ echanges de chaleur. Le syst` eme total ´ etant hors d’´ equilibre, il va ´ evoluer vers un ´ etat d’´ equilibre.
Quelle quantit´ e est conserv´ ee durant cette transformation ?
Quelles sont les ´ energies possibles E
Iet E
IIpour les syst` emes I et II ? Quels sont les micro-´ etats accessibles au syst` eme ? Combien y en a-t-il ? Dans quel sens le nombre de micro-´ etats a-t-il vari´ e et de combien ? 3. On suppose maintenant que le syst` eme a atteint son ´ etat d’´ equilibre.
Quelle est la probabilit´ e d’obtenir un micro-´ etat donn´ e ?
Quelle est la probabilit´ e pour que le syst` eme I ait l’´ energie 6 ε
0, 9 ε
0, 15 ε
0? Tracer la distribution en ´ energie des syst` emes I et II ` a l’´ equilibre.
Donner leur ´ energie la plus probable.
4. Refaites l’exercice en consid´ erant que chaque boˆıte contient deux particules discernables.
5. Refaites l’exercice en consid´ erant que chaque boˆıte contient deux particules indiscernables
(qui sont des fermions de spin z´ ero).
une particule deg´ en.
dans une boˆıte du niveau
3
03 = 1
2+ 1
2+ 1
21 6
06 = 1
2+ 1
2+ 2
23 9
09 = 1
2+ 2
2+ 2
23 11
011 = 1
2+ 1
2+ 3
23 12
012 = 2
2+ 2
2+ 2
21 14
014 = 1
2+ 2
2+ 3
26 17
017 = 2
2+ 2
2+ 3
23 18
018 = 1
2+ 1
2+ 4
23 19
019 = 1
2+ 3
2+ 3
23 21
021 = 1
2+ 2
2+ 4
26 22
022 = 2
2+ 3
2+ 3
23 24
024 = 2
2+ 2
2+ 4
23 26
026 = 1
2+ 3
2+ 4
26 27
027 = 1
2+ 1
2+ 5
227 = 3
2+ 3
2+ 3
24 29
029 = 2
2+ 3
2+ 4
26 30
030 = 1
2+ 2
2+ 5
26
deux particules deg´ en.(*) deg´ en.(**) dans une boˆıte du niveau du niveau
6
01 imposs.
9
06 3
12
015 6
14
06 3
15
020 10
17
030 15
18
015 6
20
060 30
21
012 6
22
015 9
23
060 30
24
031 15
25
060 30
(*) deux particules discernables de mˆ eme masse.
(**) deux fermions identiques de spin 0.
4.6 Isothermes et isentropes d’un gaz parfait
Nous consid´ erons un gaz parfait isol´ e de N particules en dimension d. L’hypoth` ese centrale est que l’´ energie E des particules a pour origine l’´ energie cin´ etique de translation, d´ ecrite par le relation de dispersion
~p∝ ||~p||
α ⇒E
∝N
X
i=1
||~
p
i||α(4.5)
Le probl` eme montre qu’` a partir de ces hypoth` eses assez faibles, la physique statistique permet de pr´ edire quelques propri´ et´ es int´ eressantes du gaz.
1/ Dilatations.– Rappeler comment l’impulsion est quantifi´ ee dans une boˆıte cubique de vo- lume V = L
d. En d´ eduire comment l’´ energie du gaz (isol´ e) est modifi´ ee, E
→E
0, lors d’une dilatation V
→V
0= λV .
2/ Entropie.– Si l’on effectue une dilatation de mani` ere adiabatique, l’entropie du gaz reste inchang´ ee (la transformation apporte du travail au gaz mais pas de chaleur, i.e. les occupa- tions des ´ etats restent inchang´ ees bien que leurs caract´ eristiques soient modifi´ ees) : S
∗(E, V )
→S
∗(E
0, V
0) = S
∗(E, V ).
a/ D´ eduire que l’entropie du gaz peut s’´ ecrire sous la forme :
S
∗(E, V ) = f (E V
η) (4.6)
o` u f (x) est une fonction que l’on ne cherchera pas ` a d´ eterminer ici. η est un exposant dont on donnera l’expression en fonction de d et α.
b/ R´ eintroduire N dans (4.6) afin de satisfaire les propri´ et´ es d’extensivit´ e.
3/ Pression et temp´ erature.– D´ eduire des expressions pour la temp´ erature T
∗et la pression p
∗microcanoniques. Montrer que le produit p
∗V est proportionnel ` a l’´ energie.
4/ Gaz parfait classique.– Pour un gaz parfait classique on a
∂T∂V∗= 0.
a/ En d´ eduire l’expression de f (x). Quelle relation existe-t-il entre temp´ erature et ´ energie ? b/ On peut encore pr´ eciser la forme de la fonction : rappeler comment le nombre de micro´ etats accessibles d´ epend du volume dans un gaz parfait classique. Cons´ equence sur l’entropie micro- canonique ?
c/ Isothermes et isentropes.– Donner la relation liant p
∗et V lors d’une transformation isotherme (` a T
∗=cste), puis d’une transformation isentropique (` a S
∗=cste). D´ eduire la valeur du coefficient γ = C
p/C
V(on rappelle que l’isentrope a pour ´ equation p
∗V
γ=cste). Dans le cas d = 3 et α = 2, que vaut ce coefficient ?
5/ Gaz parfait de fermions.– Nous consid´ erons maintenant le cas d’un gaz d´ eg´ en´ er´ e de fermions, pour lequel :
f (x)
'a
0p
b
0x
−1 i.e. S
∗(E, V )
'a
0N
sb
0E N
V N
η
−
1 (4.7)
o` u a
0et b
0sont deux param` etres qui d´ ependent des d´ etails microscopiques. Notons que cette expression n’est valable que pour b
0x
−11, lorsque l’´ energie est proche de sa valeur minimale.
a/ Isotherme.– Calculer la temp´ erature microcanonique. En d´ eduire la relation entre p
∗et V pour V
→0 lorsque T
∗=cste. Comparer au cas classique.
b/ Isentrope.– Donner la relation liant p
∗et V lorsque S
∗=cste. Comparer au cas classique.
Comment expliquer l’origine de ce r´ esultat ?
6/ Gaz parfait de bosons condens´ es.– Nous analysons maintenant le cas d’un ensemble de bosons identiques. Si d > α le ph´ enom` ene de condensation de Bose-Einstein apparaˆıt sous la temp´ erature T
B ∼(N/V )
α/d: une fraction macroscopique d’atomes se “condensent” dans l’´ etat fondamental. Dans ce cas (T
∗6T
B) :
f (x) = c
0x
d+αdi.e. S
∗(E, V ) = c
0N E
N V
N
ηd+αd
(4.8) Donner l’´ equation de l’isotherme pour T
∗ 6T
B.
Remarque : on trouvera un corrig´e du probl`eme au chapitre 5 de : C. Texier & G. Roux, Physique statistique, Dunod, 2017.