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Calcul de la largeur utile d'un système de deux réseaux concaves en incidence rasante

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Academic year: 2022

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Calcul de la largeur utile d’un système de deux réseaux concaves en incidence rasante

Pierre Jaeglé

To cite this version:

Pierre Jaeglé. Calcul de la largeur utile d’un système de deux réseaux concaves en incidence rasante.

Journal de Physique, 1963, 24 (3), pp.179-186. �10.1051/jphys:01963002403017900�. �jpa-00205446�

(2)

179.

CALCUL DE LA LARGEUR UTILE D’UN SYSTÈME DE DEUX RÉSEAUX CONCAVES EN INCIDENCE RASANTE

Par PIERRE JAEGLÉ,

Laboratoire de Chimie-Physique, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé. 2014 On examine la possibilité d’augmenter le pouvoir de résolution des spectrographes

à rayons X très mous par l’utilisation d’un système de deux réseaux concaves successifs en inci- dence rasante. On calcule la répartition des, amplitudes lumineuses dans les images fournies par

ce système à partir d’une source ponctuelle. On en déduit la largeur utile du système et on effectue

la comparaison avec le cas d’un seul réseau.

Abstraet.

2014

This article investigates the possibility of increasing the resolving power of ultra soft

X-ray spectrographs by using a system of two concave gratings working at grazing angle. The dis- tribution of brightness in the images given by this system from a point source is calculated.

The useful width of the system is deduced and a comparison is made with the case of a single grating.

DE PHYSIQUE TOME 24, 1963,

Mack, Stehn et Edlen, les premiers, ont étudié la

théorie du pouvoir de résolution du réseau concave en incidence rasante [1] ; cette étude était rendue nécessaire par le développement de la spectro- graphie dans le domaine des rayons X très mous.

La théorie de la formation des images a fait par la suite l’objet de plusieurs travaux qui, pour les mêmes conditions d’utilisation, ont confirmé les résultats de ces auteurs [2].

,

Le pouvoir de résolution d’un réseau concave est limité par les aberrations. Lorsqu’on augmente

l’ouverture du faisceau incident, l’image donnée

par le réseau se modifie sous l’influence de deux effets contradictoires : l’augmentation du nombre

de traits utilisés tend à donner à l’image plus de finesse, rnais l’augmentation des aberrations tend à l’élargir. Il existe donc une ouverture optimale,

à laquelle correspond une largeur de la surface éclairée sur le réseau. Le pouvoir de résolution maximal est obtenu lorsqu’on utilise juste cette largeur qui, pour cette raison, est appelée largeur

utile du réseau.

Des recherclies portant principalement sur l’uti-

lisation de réseaux asphériques [3] et sur l’étude

des aberrations dans des conditions de défocalisa- tion par rapport au cercle de Rowland [4] ont

montré la possibilité d’augmenter dans une cer-

taine mesure le pouvoir de résolution. Une autre solution est suggérée de façon naturelle par une

pratique courante dans d’autres domaines de la

spectrographie : la diffraction multiple. En effet, si, dans le cas des rayons X très mous, les condi- tions particulières de réflexion ne permettent pra-

tiquement pas de provoquer plusieurs passages du faisceau sur un seul réseau, elles n’interdisent pas, par contre, d’employer des réseaux en série sous

incidence rasante.

La question du pouvoir de résolution du système

de deux réseaux, auquel nous nous sommés inté-

ressés, se pose sensiblement dans les mêmes termes que pour un réseau unique. Les effets qui jouent en

sens contraires sont ici l’augmentation de la dis- persion, d’une part et l’augmentation des àberra-

tions produites par l’adjonction du deuxième réseau,

d’autre part. La dispersion du système est, en principe, voisine de la somme des dispersions que

peut donner chaque réseau, sous réservé d’une limitation due aux conditions de réilexion. Il reste à déterminer si, en tenant compte des aberrations des deux réseaux, l’image donnée par le système

reste suffisamment fine pour que l’augmentation

de la dispersion se traduise par une augmentation

du pouvoir de résolution.

,

La largeur de l’image étant une fonctions de

l’ouverture du faisceau incident, on est conduit à

chercher l’ouverture optimale ou, en d’autres termes, la largeur utile du système qui détermine

son pouvoir de résolution maximal. Cette recherche

et la comparaison des résultats avec le cas d’un seul réseau fait l’objet du présent travail qui comporte deux parties : l’étude de la forme des

images données par le système des deux réseaux et les conclusions que l’on peut en tirer pour la

largeur utile.

ÉTUDE DE LA FORME

DES IMAGES INSTRUMENTALES

Pour déterminer la largeur utile d’un réseau, Mack, Stehn et Edlen [1] ont établi les courbes d’éclairement de l’image de diffraction dans des conditions d’utilisation variables. En appliquant

un critère de résolution aux images ainsi obtenues ils ont étudié la variation du pouvoir de résolution

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002403017900

(3)

180

dont le maximum donne la valeur optimale de la largeur du réseau. Pour étendre cette méthode au cas de deux réseaux, nous commencerons par cal- culer la répartition des éclairements dans les

images données par ce système.

Io Expressions générales.

--

RÉSEAU UNIQUE.

- Soit d’abord un réseau de rayon de courbure p, éclairé symétriquement par un faisceau monochro-

matique issu d’une source ponctuelle située sur le

cercle de Rowland. Soit cp l’angle du rayon moyen dn faisceau avec la tangente au sommet du réseau.

Considérons le point du cercle de Rowland déter- miné par une direction formant l’angle Q’ > -r.12

avec la tangente ( fig.1). En ce point s’ajoutent des amplitudes diffractées par chaque trait du réseau ; l’amplitude provenant’ du sommet du réseau pré-

sente avec l’amplitude provenant d’un point situé

à une distance y du sommet une différence de phase proportionnelle y4 due à là concavité du réseau,

pour des rayons qui cheminent dans le plan dus

cercle de Rowland.

Le principe du calcul de Mack, Stehn et Edlen

consiste à effectuer l’intégration numérique qui représente ce phénomène. Il résulte du calcul de

ces auteurs que, si on appelle x la longueur d’onde

du rayonnement, Y la demi-largeur de la surface éclairée du réseau, en posant :

et

l’amplitude lumineuse, le long du cercle de Rot

land, en un point de l’image donnée par le réseau

s’exprime par :

Le terme 0ei4 introduit la variation de phase qui produit l’aberration. La variable a, sans dimension,

définit le point considéré dans l’image, Je maximum

central étant pris comme origine ; on peut la

considérer comme l’abscisse du point. Le paramètre H, également sans dimension, est proportionnel à

l’ouverture du faisceau incident et -1 est propor-

tionnel à la distance du point d’impact d’un rayon du faisceau au sommet du réseau. Le calcul numé-

rique de (4) pour différentes valeurs de oc permet

d’établir la répartition d’amplitude et, par consé-

quent, la courbe d’éclairement qui représente l’image donnée par le réseau.

SYSTÈME DE DEUX RÉSEAUX. - Considérons maintenant un système de deux réseaux, de mêmes

rayons de courbure ( fig. 1). Un miroir tangent au

cercle de Rowland et occupant la place habituelle

du porte-film reçoit une portion du spectre diffracté

par le premier réseau. Donnons à ce miroir un

rayon de courbure égal à celui des réseaux : les rayons moyens des faisceaux qu’il reçoit convergent

en un point du cercle de Rowland ; c’est en ce point

que l’on place le deuxième réseau lui même tangent

au cercle de Rowland.

FIG. 1.

La figure 1 montre le trajet d’un faisceau mono- chromatique qui, après réflexion sur le premier réseau, est focalisé exactement au sommet du miroir. Après réflexion sur celui-ci et sur le

deuxième réseau, le faisceau est à nouveau focalisé

sur le cercle de Rowland. Pour des longueurs d’onde légèrement différentes on obtiendrait sur le miroir des images décalées par rapport au sommet. L’écart

entre le miroir et le cercle de Rowland augmentant

très lentement, la focalisation après le deuxième

réseau s’effectue encore très sensiblement sur le cercle. détendue spectrale qui peut subir la

double diffraction dans ces conditions est cepen- dant limitée par le défaut de mise au point qui apparaît lorsqu’augmente l’écart entre l’image

intermédiaire et le sommet du miroir.

Pour le calcul de la répartiti’on d’amplitude dans

une image donnée par le système décrit ci-dessus

nous supposerons qu’il n’existe pas de défaut de

mise au point ; en d’autres termes le sommet du

(4)

miroir est supposé placé exactement au foyer du

faisceau considéré, dans l’espace compris entre les

réseaux. L’amplitude W(a) dans l’image donnée

par le premier réseau sur le miroir peut alors être

calculée par (4). De plus les conditions géométrique

d’utilisation des deux réseaux sont identiques.

NOTATIONS RELATIVES AU DEUXIÈME RÉSEAU.

-

Nous appellons (pi et Q1 les angles d’attaque et de

sortie du faisceau sur le deuxième réseau. Comme pour le premier réseau nous posons :

H1 =: Y 1/ B1 Y1 est la demi-largeur de la

surface éclairée du deuxième réseau,

N1 = Yi/Bi yi est la distance du point d’impact d’un rayon au sommet du deuxième

réseau

Nous remarquons que, pour un rayon donné : y

=

yl. D’autre part : Y

=

Y,, d’où il résulte que:

La répartition d’amplitude dans une image monochromatique donnée par le deuxième réseau,

pour une source ponctuelle située sur le cercle de

Rowland, s’écrit :

DÉFINITION DU FACTEUR DE GRANDISSEMENT. - En partant du sommet de l’image intermédiaire faisons subir un petit déplacement ce, le long du

cercle de Rowland, à un diaphragme définissant la

source dont l’image aurait la répartition d’ampli-

tude Wl (a1). Au déplacement ce de la source cor-

respond le déplacement etl du maximum central de son image. La relation entre ce et a1 s’obtient en

dérivant, à longueur d’onde constante, la condition habituelle des réseaux. Soient al le pas du deuxième réseau et n1 l’ordre d’interférence ; la condition : donne :

comme on a d’autre part : qui donne :

on peut écrire :

En faisant le rapport de (2) et de (6) on obtient

donc :

Nous appellerons facteur de « grandissement » le paramètre g qui, d’après la relation précédente,

s’écrit :

Avec cette définition la relation (7) se met sous

la forme :

RÉPARTITION D’AMPLITUDE DANS L’IMAGE DON-

NÉE PAR DEUX RÉSEAUX.

-

Nous pouvons main- tenant traiter le problème de double diffraction

posé parle système de deux réseaux par la méthode

classique qui consiste à considérer l’image inter-

médiaire comme un objet en lumière cohérente pour le deuxième réseau. Un diaphragme de lar-

geur doc situé au point d’abscisse a reçoit l’ampli-

tude W(a). da ; le maximum central de son image

se trouve au point d’abscisse oc,

=

g. oc et la répar-

tition d’amplitudes autour de ce point peut

s’écrire :

où:

Uo (oc,). da peut être considéré comme la contri- bution d’un élément dx de l’image intermédiaire à

l’amplitude en un point d’abscisse oc, de l’image

donnée par le système. La répartition d’amplitude

dans cette image s’obtient en ajoutant les contri- butions de tous les élément§ de l’image intermé-

diaire. L’expression générale qui permet de calculer l’amplitude en un point est donc le produit de

convolution -

dont ompeut déduire l’éclairement :

2o Calcul numérique.

-

Le domaine d’inté- gration de (11) doit en principe être pris infini, car

il n’existe pas a, priori de valeur de ex telle que, pour toute valeur supérieure, on ait : W(ot)

=

0. On sait cependant que le module de W(a) est maximal

pour oc

=

0, décroit en oscillant et devient très petit lorsque lai augmente. Un domaine d’intégra-

tion fini, mais suffisamment grand, peut donc four-

nir une bonne approximation dans le calcul numé- rique. Celui-ci aura pour objet le calcul de l’exprest

sion :

.

(5)

182

où + A et

-

A représentent les abscisses des

points extrêmes de l’image intermédiaire dont les contributions sont prises en considération.

On peut faire ce calcul à partir du développement

en série de W(«) et W 1 (CX1

-

goc) [5]. La série alter- née que l’on obtient converge lentement ; sa

somme ne peut être calculée avec précision, sans trop de difficultés, que pour des valeurs de a1, A et H trop restreintes pour une étude complète.

Aussi les résultats exposés ci-dessous ont-ils été

calculés par une autre méthode.

L’expression (4) de l’amplitude en un point de l’image-donnép par un réseau peut s’écrire :

Nous posons :

et nou6 appellons Xl et Z, les quantités que l’on obtient en explicitant de la même façon W, (ocx

-

g«) donnée par l’expression (10). Nous

formons les quantités :

et

L.’amplitude en un point de l’image donnée par le

système de deux réseaux s’écrit alors simplement :

l’éclairement en un point d’abscisse a1 étant :

La méthode des trapèzes permet de calculer les

intégrales X, Xl, Z et Z, ; avec le pas d’intégration

que nous avons utilisé l’erreur relative sur chaque quantité a une valeur inférieur à 10-3 ; ce pas variait selon les calculs et sa limite inférieure avait été fixée à H/4 096 ou H1/4 096, c’est-à-dire que les intervalles sur lesquels était calculée la fonction à

intégrer pouvaient être subdivisés douze fois de

suite ; cette limite n’a été atteinte que lorsque la

valeur de l’intégrale était voisine de zéro. U1 et U2

ont été calculées par la même métho’de à partir des

valeurs obtenues pour X, Xl, Z et Z1; pour réduire le volume des calculs, on s’est contenté, pour ces

intégrales, d’imposer une erreur relative inférieure

à 10-2..

Dans ces conditions, le calcul de l’éclairement en un point, c’est-à-dire d’une valeur de I(a1), s’effec-

tue en un temps moyen de 18 secondes sur I. B. M.

7 090.

Au cours de calculs antérieurs [6] nous avions

utilisé un pas d’intégration constant qui s’est

révélé insuffisant pour obtenir une précision régu- lière ; notamment pour les valeurs de H supérieures

à 1, la précision finale était alors moins bonne.

30 Forme des images données par le système de

deux réseaux.

-

La forme des images est obtenue

en calculant une série de valeurs de l’éclairement

I(a1) dans des conditions d’utilisation du système

déterminées par l’ouverture du faisceau incident et par la valeur du grandissement, c’est-à-dire en

dionnant à H et g des valeurs fixées dans chaque cas.

Pour pouvoir comparer entre elles les formes obte- nues, nous avons tracé les courbes d’éclairement relatif : Ir

=

I(«1)I(o).

EFFET DE « DIAPHRAGME ».

-

Le domaine d’in-

tégration qui intervient dans l’expression (12) est l’équivalent d’un diaphragme de largeur 2A vir-

tuellement disposé dans le plan tangent au cercle

de Rowland, à l’endroit où se forme l’image inter-

médiaire. C’est pourquoi nous appellons effet de

« diaphragme » les modifications que l’on enre-

gistre dans l’image donnée par le système lorsque

A varie. L’étude de cet effet est surtout nécessaire pour déterminer la valeur de A à partir de laquelle

la forme de l’image peut être considérée comme

constante ; c’est cette valeur qu’il faudra utiliser pour la suite des calculs.

FIG. 2.

(6)

Sur la figure 2 sont tracées les courbes d’éclai- rement relatif obtenues pour H

=

1, g

=

1, et, successivement, A

=

1,6, A

=

3,2, A

=

6,4,

A = 9,6. Dans le premier casinterviennent seulement les contributions du domaine entourant le sommet de l’image intermédiaire ; l’image présente alors

une forme très voisine de celle que donne un seul réseau avec la même ouverture du faisceau inci- dent. Pour A

=

3,2 toute la partie centrale de

l’image intermédiaire, jusqu’à son premier mini-

mum, contribue à la courbe obtenue ; on observe,

par rapport au cas précédent, un net élargissement

dans la partie centrale et au pied de l’image.

Avec A

=

6,4 on ajoute encore les amplitudes pro- venant de la partie de l’image intermédiaire com-

-prise entre le premier et le deuxième minimum,

c’est-à-dire que le domaine d’intégration couvre

maintenant deux unités de diffraction ; cette fois

la partie centrale est moins large, mais l’éclaire- ment devient plus important dans les maximums secondaires. Lorsque A continue à augmenter, la largeur de la partie centrale de l’image ne varie plus et on observe seulement de petites variations

au pied de l’irnage. C’est ce que montre la courbe obtenue pour A

=

9,6, c’est-à-dire avec un domai-

ne d’intégration couvrant trois unités de diffrac- tion.

Nous avons alors estimé qu’une valeur de A

correspondant à deux unités de diffraction donne

une approximation suffisante du phénomène complet : les amplitudes provenant des points de l’image intermédiaire, situés environ au delà du deuxième minimum, ont donc été négligées pour l’étude de la largeur utile du système. La largeur

de l’image intermédiaire dépendant de l’ouverture du faisceau incident, la valeur de A définie ci- dessus doit être déterminée en fonction de H.

L’examen des courbes I = IW(cx)I2 nous a conduit

à adopter les valeurs suivantes :

VARIATION DE LA FORME DÈS IMAGES AVEC

L’OUVERTURE DU FAISCEAU INCIDENT.

-

Comme

nous l’avons rappelé, l’augmentation de l’ouver- ture,du faisceau incident conduit à l’augmentation

du nombre de traits utilisés sur les réseaux, mais aussi à celle des aberrations. L’augmentation du

nombre de traits diminue la largeur de l’image sans changer sa forme générale. Les aberrations, par contre, agissent sur la forme de l’image en augmen- tant l’éclairement de son pied, en estompant les minimums, puis en élargissant la partie centrale.

Pour montrer cet effet nous avons tracé les courbes d’éclairement des figures 3a, 3b et 3c en portant en abscisse a1 H/g. La courbe en pointillés

est la figure de diffraction classique du réseau plan.

Dans le mode de représentation adopté, les aber-

rations, qui varient avec l’ouverture du faisceau,

sont seules responsables des Écarts observés entre les différentes courbes.

FtG. 3a.

FIG. 3b.

Les trois séries de courbes portées sur ces figures correspondent aux grandissements g

=

0,8,

g

=

1,0, g

=

1,11. Il est facile de constater que, pour une valeur donnée de H, la forme de l’image dépend de g. On voit par exemple pour H

=

0,9,

H

=

1,0 ou H

=

1;1 que l’image est d’autant plus

(7)

184

I’’IG. 3C.

affectée par les aberrations que g diminue. A une valeur de H correspondent en effet des valeurs données de Y et fi ; d’après (8) la décroissance de g est alors liée à celle de Pl, donc à l’augmentation

des aberrations du deuxième réseau.

COMPARAISON AVEC L’IMAGE INTERMÉDIAIRE.

-

Nous comparons maintenant l’image donnée par le

système de deux réseaux avec celle que l’on obtient pour un seul réseau. La courbe I de la figure 4 est la

FIG. 4.

même que celle qui avait été obtenue pour A

=

9,6 (fig. 2) ; la courbe II est du type de celles qu’ont calculées Mack, Stehn et Edlen ; elle repré-

sente l’image donnée par un seul réseau pour H

=

1. L’ouverture du faisceau incident et les

angles ne variant pas d’un cas à l’autre, la courbe II

représente également l’image intermédiaire du

système.

La comparaison de ces courbes montre directe-

ment l’effet produit sur l’image par l’adjonction du

deuxième réseau : l’élargissement à mi-hauteur de la courbe d’éclairement est approximativement de

10 % et le premier minimum est moins accusé. En

tenant compte de l’augmentation de la dispersion,

le système de deux réseaux donnerait, dans ce cas,

un pouvoir de résolution plus élevé que le premier

réseau seul.

LARGEUR UTILE

DU SYSTÈME DE DEUX RÉSEAUX

1° Critère de résolution.

-

L’étude du pouvoir

de résolution du système implique le choix d’un critère de résolution que l’on appliquera a des

courbes d’éclairement telles que celles des figu-

res 3a, 3b et 3c. La distance minimale qui doit séparer les sommets des courbes d’éclairement

correspondant à deux longueurs d’onde, pour que celles-ci soient résolues, sera désignée par am.

Pour déterminer la largeur utile du système

nous devons étudier la variation du pouvoir de

résolution en fonction des modifications de l’ouver- ture du faisceau incident. Le choix d’un critère a

alors moins d’importance que pour calculer avec

précision le pouvoir de résolution lui-même. Nous

avons vérifié, par exemple, que, dans le cas d’un seul réseau, on retrouve l’ouverture optimale

H

=

1,18 avec une approximation très satisfai- sante, en admettant simplement que am est égal

à la largeur à mi-hauteur des courbes d’éclairement,

c’est-à-dire en appliquant un critère de résolution.

moins strict que celui de Mack, Stehn et Edlen [6].

La forme générale des courbes que nous obtenons pour deux réseaux ne présentant pas de change-

ments brusques et importants, nous avons utilisé la même valeur de (am pour déterminer la largeur

utile.

Toutefois, la comparaison du pouvoir de réso-

lution maximal à celui que donne un seul réseau doit tenir compte de ce que cette valeur de oc.

est un peu inférieure à celle que l’on admet habi- tuellement. D’après les courbes de Mack, Stehn et Edlen la distance minimale de séparation, au voisinage du meilleur pouvoir de résolution, est égale à la largeur de la courbe à environ 0,45 fois

la hauteur au lieu de 0,5 fois. Nous admettrons

qu’il en est de même pour un système de deux réseaux ; l’examen de nos courbes d’éclairement

indique alors que la valeur de oem correspondant à

(8)

la meilleure résolution doit être multipliée par

1,08. Cette correction sera appliquée à l’expres-

sion du pouvoir de résolution maximal.

Détermination de la largeur utile.

-

Pou-

VOIR DE RÉSOLUTION.

-

Soient n et ni les ordres d’interférence après le premier et après le deuxième

réseau, a et ai les pas, N et NI les nombres de traits utilisés. Le pouvoir de résolution d’un seul réseau peut s’écrire [1] :

Considérant que nN est le pouvoir de résolution d’un réseau plan. Mack, Stehn et Edlen appellent 7r/am. la valeur eàective .Heff de H pour un réseau

concave. Cette quantité reste voisine de H tant que les aberrations sont faibles et elle est maximale

pour H

=

1,18. Au maximum de Heff correspondent

la meilleure résolution et l’ouverture optimale du

faisceau.

Dans le cas de deux réseaux on peut mettre le pouvoir de résolution sous une forme analogue. La dispersion du système que nous avons décrit a

pour expression :

sous réserve que les ordres utilisés, n et nI, soient de signes contraires. Si cette condition n’est pas

réalisée, l’expression précédente peut être conservée

en remplaçant le miroir intermédiaire de la figure 1

par un dispositif plus complexe. Il est possible,

par exemple, d’inverser le sens d’étalement du

spectre intermédiaire le long du cercle de Rowland par réflexion sur un système de trois miroirs

concaves. Les courbes d’éclairement doivent alors différer sensiblement de celles que nous avons cal-

culées ; aussi nos résultats numériques ne s’appli- quent-ils pas à cette éventualité. De (13) et de (6) on déduit, en remplaçant a1 par (Xm, le pouvoir

de résolution :

La valeur effective de H, au sens oiz l’entendent

Mack, Stehn et Edlen, est ici la quantité (7ri«.) g.

Les courbes de la figure 5 montrent la variation de cette quantité avec H pour plusieurs valeurs

de g. Les courbes ont la même allure générale que celle de Mack, Stehn et Edlen, mais la position du

maximum est variable. Pour permettre une compa-

raison, nous avons porté sur la figure, en pointillés,

les coordonnées du maximum de la courbe corres-

pondant à un seul réseau.

LARGEUR UTILE.

-

Nous avons mesuré sur ces

courbes les valeurs Hu de .H pour lesquelles on

observe le maximum et qui, par conséquent,

donnent la meilleure résolution. Ces valeurs sont les suivantes, l’erreur portant sur la deuxième

décimale :

L’examen des cas où g tendrait vers l’infini ou

zéro permet de préciser l’allure de la variation de Hu. Dans les deux cas, en effet, les aberrations de l’un des réseaux deviennent négligeables devant

celles de l’autre, car les variations de g sont com- mandées par celles de B et de B1. L’ouverture opti-

male est alors déterminée par celui des deux réseaux dont les aberrations sont importantes. Supposons

d’abord que g tende vers zéro ; les aberrations du

premier réseau deviennent négligeables par rap-

port à celles du deuxième ; à la limite l’ouverture

optimale est la même que pour un seul réseau ; on

a alors Hlu

=

1,18 et, par conséquent, d’après (9),

Hu

=

0. Inversement lorsque g tend vers l’infini,

les aberrations du deuxième réseau sont négli-

FiG. 5. FiG. 6.

(9)

186

geables et Hu admet comme limite 1,18. Ces limites, jointes aux valeurs calculées, permettent de tracer

la courbe qui représente les variations de Hu en fonction de g (fig. 6).

Il est facile de déduire de cette courbe un abaque

donnant la demi-largeur utile Y’u du système de

deux réseaux en fonction des quantités 3 et 31.

Les courbes de la figure 7, le millimètre est pris

comme unité, fournissent Y en fonction de B 1

pour cinq valeurs de B. Ces courbes remplacent la relation Yu

=

1,18. B trouvée par Mack, Stehn et

Edlen dans le cas d’un seul réseau.

FIG. 7.

POUVOIR DE RÉSOLUTION MAXIMAL. - En modi- fiant l’expression (1.4), le pouvoir de résolution maximal du système peut s’écrire :

avec :

Les courbes de la figure 5 fournissent pour le coefficient k des valeurs numériques qui, en tenant compte du facteur de correction 1,08 appliqué à

«m, sont les suivantes :

où l’erreur porte sur la deuxième déc imale.

Pour un seul réseau Mack, Stehn et Edlen obte- naient -

Avec les approximations que nous avons faites

on peut conclure que le coefficient k est peu modifié

quand on passe de un à deux réseaux, sauf pour les valeurs de g inférieures à 1. Il reste la diminu- tion de la largeur utile donnée par les courbes de la

figure 7. Le calcul numérique de (8) montre que le

grandissement, en pratique, s’écarte assez peu de l’unité. D’après nos courbes Hu et Vu sont alors

réduits approximativement de 5 % à 15 % p àr

rapport au cas d’un seul réseau. Il semble que cet effet puisse rester faible devant celui de sens contraire, que produit l’apparition, dans (14), du

facteur 1 n/ la + ln, / la1 à la place de n ja. Le mon- tage expérimental qui permettra de vérifier ces

résultats est en cours de réalisation.

Ce travail a bénéficié de l’aide du Laboratoire de Calcul Numérique du C. N. R. S. dont je remercie

les chercheurs qui m’ont aidé à mener à bien les calculs numériques. J’exprime ma gratitude à

Mlle Y. Cauchois qui a mis à ma disposition tous

les moyens nécessaires à la réalisation de ce travail.

Manuscrit reçu le 27 septembre 1962.

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