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Azzouzi , J.-R. Zahar , P. Bigot C. Legeay , A. , Poirier Carrouget ,A.-R. J. Urinary catheters prevalence study in a university hospital dans un centrehospitalo-universitaire Enquête de prévalence sur le sondagevésical

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(1)

Progrèsenurologie(2017)27,305—311

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www.sciencedirect.com

ARTICLE ORIGINAL

Enquête de prévalence sur le sondage vésical dans un centre

hospitalo-universitaire

Urinary catheters prevalence study in a university hospital

J. Carrouget

a,∗

, C. Legeay

b

, A. Poirier

b

, A.-R. Azzouzi

a

, J.-R. Zahar

b

, P. Bigot

a

aDépartementd’urologie,CHUd’Angers,4,rueLarrey,49100Angers,France

bUnitédepréventionetdeluttecontrelesinfectionsnosocomiales,CHUd’Angers, 49100Angers,France

Rec¸ule30novembre2016 ;acceptéle11mars2017 DisponiblesurInternetle7avril2017

MOTSCLÉS Sondagevésical; Pratique

professionnelle; Infection nosocomiale

Résumé

Introduction.—Lesondagevésicalest leprincipal facteurd’infectionurinairenosocomiale.

Nousavonsévalué,auseindenotreinstitution,lespratiquesliéesausondagevésical(SV).

Matérielsetméthodes.—Nousavons effectuéune enquêtetransversale duSVpendantune semaineenseptembre2014danstouslesservicesadultesdenotreinstitution.Nousavonsrelevé laprévalencedepatientssondés,lesindications,ladurée,lagestionduSVetlesinfections urinairessymptomatiques.

Résultats.—Sur1046patientsaudités,125(12%)étaientsondés.L’âgemoyenétaitde72ans (64,8—79,2).LaprévalenceduSVétaitplusfréquenteenréanimationchirurgicale(88%),réani- mationmédicale(87%),urologie (50%),gériatrie(18 %)etsoinsde suite(18 %).Ladurée moyennedeSVétaitde7,8jours(3,8—11,8).Elleétaitpluscourteenchirurgiequ’enméde- cine(3,6vs9,7jours;p<0,001).LeSVétaitprésentdepuisplusde4joursdans60%descas.

Larétention aiguëd’urineétaitl’indication laplus fréquente(59%), significativementplus enservicemédicalquechirurgical(75%vs26%).Lesautresmotifsétaientlepériopératoire (17%),laquantificationdediurèse(12%),l’immobilisationstricte(4%)etlesindicationsnon reconnuesouposepourconfortdupersonnel(4%).Uneinfectionurinairesymptomatiqueétait présentedans10%descas,majoritairementenmédecine(30%vs8%).

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:julie.carrouget@gmail.com(J.Carrouget).

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2017.03.006

1166-7087/©2017ElsevierMassonSAS.Tousdroitseserv´es.

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Conclusion.—Laprévalencedenotrecentreestsupérieureàlaprévalencenationale(8,1%), restant cependant en-dessous de la moyenne européenne (17,2 %). La maîtrise du risque d’infectionpasseparlerespectdesindicationsdeposeetlaréductiondesduréesdesondage.

Niveaudepreuve.— 4.

©2017ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.

KEYWORDS Urinarycatheter;

Professional practices;

Health

care-associated infection

Summary

Introduction.—Urinarytractinfectionisthemostcommonhealthcare-associationinfection, especiallybecauseofurinarycatheter.Weevaluatedourpracticesconcerningcatheterinsertion andmanagementinourinstitution.

Materialsandmethods.—Weconductedasingle-centredescriptivecross-sectionalstudyduring 1weekinSeptember2014inalladultdepartments.Wenotedprevalence,indications,length, managementofurinarycatheter(UC)andsymptomaticcatheter-associatedurinarytractinfec- tions(SCAUTI).

Results.—Amongst 1046patients audited, 125 (12%) had UC. The mean age was 72 years (64.8—79.2).UC prevalencewas higherin surgical(88%) and medical(87%) intensive care, urology(50%),geriatrics(18%)andlong-termcare(18%)departments.Theaveragecatheteri- sationlengthwas7.8days(3.8—11.8);itwasshorterinsurgerythaninmedicinedepartments (3.6vs9.7days,P<0.001).Catheterswerepresentformorethan4daysin60%ofthecases.

Acuteurinaryretentionwasthemostfrequentindication(59%),significantlymoreinmedical thansurgicaldepartments(75%vs26%).Othersindicationswereperioperative(17%),diuresis monitoring(12%),strictimmobilization(4%)andunnecessaryindicationsorstaffcomfort(4%).

ASCAUTIwaspresentin10%ofcases,mostlyinmedicinedepartment(30%vs8%).

Conclusion.—Theprevalenceofourinstitutionishigherthanthenationalprevalence(8.1%), butstillbelowtheEuropeanaverage(17.2%).ControloftheriskofCAUTIrequirescompliance withUCappropriateindications,UCmanagement,andpromptremovalofunnecessaryUC.

Levelofevidence.— 4.

©2017ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Abréviations

APIC association for professionals in infection control andepidemiology

InVS Institutnationaldeveillesanitaire IUN infectionurinairenosocomiale SSR soinsdesuitesetréadaptation SV sondagevésical

UPLIN unitédepréventionetdeluttecontrelesinfections nosocomiales

Introduction

Laprévalence des infections associées aux soins est esti- méeà 5 %des patients hospitalisés. Parmi ces dernières, l’infection urinaire en est la première cause (1,5 % des patients)[1].Le sondagevésical (SV)etsaduréesont les principauxfacteurs associés auxinfections urinairesnoso- comiales(IUN)[1].Lacompréhensiondesfacteursderisque d’infectionurinairechezlespatientssondésaencouragéde nombreuseséquipesàaméliorer lagestiondecespatients [2].Réduire lenombredepatientssondésetladuréedes

sondagessontlesdeuxmesuresprincipalesdeluttecontre les infections urinaires associées aux soins. Des recom- mandations formalisées d’expert récentes ont permis de re-définirlesindicationsdusondageurinaireenmilieuhos- pitalier[3].Danslecadred’unprogrammed’amélioration despratiquesdansnotrecentrehospitalier,nousavonséva- luélesconduitesliéesau SV. L’objectifprincipaldenotre travailétaitd’évaluerlaprévalencedepatientssondéspar service. Nous avons égalementévalué les indications ini- tialesduSVetdesonmaintien,laduréedeSV,lagestiondu SVetl’existenced’aumoinsunépisoded’infectionurinaire symptomatique.

Matériels et méthode

Une enquête de prévalence monocentrique transversale des patients sondés et des indications de SV a été effec- tuéesuruneduréed’unesemaineenseptembre2014dans l’ensemble des services adultesde notre institution. Tous lesservicesadultes denotreinstitution ontétécontactés pour connaître le nombre de patients porteurs d’un sys- tèmedeSV.Touslespatientsayant unesondeurétraleou cathétersus-pubienontétéinclus.Unmembredel’équipe

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Prévalencedusondagevésicaldansuncentrehospitalo-universitaire 307 (étudiantenmédecineouinfirmière)del’unitédepréven-

tionetdeluttecontrelesinfectionsnosocomiales(UPLIN) s’estdéplacépourcompléterlesdonnéesàrecueillirauprès del’équipeparamédicaleetnotammentconstaterlagestion dusondageurinaire (systèmedéclive,respect dusystème clos, attache); nous nous sommesdéplacésdans tous les servicessaufdansleservicedesoinsdesuitesetréadapta- tion(SSR)quiétaithorssecteurgéographique(pourlequel lesinformations ontété récupéréespartéléphone auprès d’unréférentlocal).

Nousavonsévaluélaprévalencedespatientssondéspar service(répartisensecteurchirurgicaloumédical),lesindi- cationsinitialesduSV etdesonmaintien, laduréedeSV (depuislaposeducathéteret/oududernierchangementde SVsisondageàdemeure),lagestionduSV(systèmedéclive: collecteurau-dessousduniveaudelavessie,respectdusys- tème clos, attache) etl’existence d’au moins unépisode d’infectionurinairesymptomatique.

Nous avons considéré les indications de sondages sui- vantes selon les recommandations du groupe association for professionals in infection control and epidemiology (APIC)[4]:rétentionaiguëd’urine/obstacle,surveillancede diurèse,gestionpériopératoire,plaiepérinéale,soinspal- liatifs,immobilisationstricte/coma,autresindicationsnon reconnues. Nous avonsconsidéré une rupture du système closencasderupture delabaguedeprotectiongarantis- santlesystèmeclos;enl’absencedebaguedeprotection (sondagesréalisésenurologieetréanimation),l’existence d’aumoinsunépisodededésolidarisationdusacderecueil etde la sonde aprèsla pose de la sonde vésicale consti- tuaitunerupturedusystèmeclos.Lesinfectionsurinaires symptomatiquesétaientdéfiniesparl’associationdefièvre (>38,5) ou hypothermie (<36) et d’une bactériurie sur sonde(>105ufc/mL),enl’absenced’autrespointsd’appel infectieuxetaumoins48haprèslaposeduSV[5,6].

Analyses statistiques : le site BiostatTGV a été utilisé pourlesanalysesstatistiques.Lesvaleursquantitativessont représentéesenmoyenne±écart-typeetces donnéesont étéanalyséespattesttdeStudent.Lesdonnéesqualitatives étaient représentées en pourcentage etanalysées par un testexactdeFisher.Unevaleurdep<0,05aétéconsidérée commesignificative.

Résultats

Parmiles1046patients hospitalisésetaudités,125(12 %) étaientsondés.Le Tableau1rapporte lescaractéristiques épidémiologiques des patients sondés par service. L’âge moyen des patients était de 72 ans [64,8—79,2]. Trois patients sondésont étéexclus carabsents au momentdu passagedenotreéquipeavecdéfautdedonnéesnotamment concernantlagestionducathéterurinaire.Lesystèmede drainagevésicalétaitenplaceavantl’hospitalisationpour 39patients (sondageà demeure),principalementensoins desuiteetréadaptation(SSR).Lesservicesdanslesquelsla prévalenceduSVétaitlaplusimportanteétaientlaréani- mationchirurgicale(88%),laréanimationmédicale(87%), l’urologie(50 %), lagériatrie (18 %)et lesSSR(18 %). La duréemoyennedusondagevésicalactuelétaitde7,8jours (3,8—11,8)etétaitpluscourteenchirurgiequ’enmédecine (3,6vs9,7jours;p<0,001);lasondevésicaleétaitprésente

depuisplusde4joursdans60%descas.Enconsidérantla totalitédeladuréedusondageurinaire,laduréemoyenne deSVenSSRétaitde184,3jours(45,6—323).

LaFig.1rapportelarépartitiondesindicationsinitiales deSV.Larétention aiguë d’urineétaitl’indication laplus fréquente(59%),significativementplusimportanteenser- vicedemédecinequedechirurgie(75%vs26%,p<0,0001).

LeSV aété remis encause (etconsidéré comme n’étant plusindiqué)lorsdupassagedenotreéquipedans1casen chirurgie(2,5%)et6casenmédecine(7,2%).

DanslegroupedespatientssondéspourRAU,68%(49/72) avaientunsystèmededrainagedepuisplusde4jours;parmi cespatientsseulement39%(19/49)avaienteuunetentative desevrageducathétervésical.

Enexcluantlespatientsprésentantunesondeàdemeure, leSVconcernait64%d’homme(53/83),l’âgemoyenétait de69,6ans (61,5—77,7)etla duréemoyenne de sondage vésicalétaitde4,9jours(2,2—7,6).L’indicationdeSVétait parordredefréquence:RAU(37/83,45%),périopératoire (19/83,23%),surveillancedediurèse(15/83,18%),immobi- lisation/coma(5/83,6%),autresindicationsnonreconnues (4/83,5%),palliatif(2/83,2 %)etplaiepérinéale(1/83, 1%).Lesystèmededrainageétaitenplacedepuisplusde 4joursdans45%descas(37/83),dontseulement16%ont euunetentativedesevragedesondevésical.

Un épisode d’infection urinaire symptomatique a concerné22,9%despatients(28/122),majoritairementen servicedemédecineparrapport auxservicesdechirurgie (30%vs 7,7%,p=0,006).Enexcluantlespatients sondés àdemeure, le taux depatientayant présenté unépisode d’infectionurinairesymptomatiqueétaitde8%(7/83)dont l’âgemoyenétaitde67,9ans(62,1—73,7)et57%étaientdes hommes.LeSVétaitenplacedepuis6,1jours(3,15—9,05).

Lesystèmededrainagen’étaitpas attachédans29 %des cas(2/7)etlesystèmeclosavaitétérompudans29%des cas(2/7). Nousn’avonsretrouvéaucuns facteurs associés auxinfectionsurinaires(Annexe1).

Discussion

La prévalence du nombre de patients sondés de notre centre, évaluée à 12 %, est supérieure à la prévalence nationale (8,1 %)[1]. Elle reste cependant en-dessous de lamoyenneeuropéenne(17,2%)[7].

Le principal risque du cathétérisme vésical est l’IUN.

Dans notre étude, nous avons relevé un taux élevé d’infection urinaire symptomatique sur SV de 23 % ; en excluantlessondagesàdemeure,cetteprévalenceétaitde 8%.Dansdeuxrécentesétudes,laprévalence d’infection urinairesurSVvariaitde2,6à6,2%[8,9].

Lesfacteursderisquereconnusd’IUnosocomialessurSV sontladuréedesondage(≥4jours),lesexeféminin,l’âgeet larupturedusystèmeclos[8,10].Dansnotreétude,ladurée desondagemoyenneétaitde7,8jours.Cetteduréedeson- dageétaitpluslongueenservicedemédecinequ’enservice dechirurgie.Parailleurs,unerupturedusystèmeclosainsi qu’unsystèmededrainagenonattachéontétérelevésdans 29%depatientsayantprésentéuneinfectionurinairesymp- tomatique.Ceschiffrespeuventexpliquernotretauxélevé d’infection urinaire symptomatique.La durée de sondage

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J.Carrougetetal.

Tableau1 Caractéristiquesépidémiologiquesdespatientssondésparservice.

Service Patients SondésPrévalence (%)

Sexe M/F

Âge(ans) DuréeSV actuelle(jours)

Patients sondésà demeure

Indications IU Gestionsondeurinaire: O/N

A B C D E F G H Attaché Décline Système

clos

Chirurgie 340 39 11,5 25/14 70,6(63,6—77,6) 3,6(1,8—5,3) 3 10 9 16 1 0 3 0 1 3 28/11

(72%)

39/0 (100%)

37/2 (94,9%)

Réanimation 17 15 88 9/6 67,1(60,4—73,7) 4,1(2,2—5,9) 1 9 2 3 0 15/0 15/0 15/0

Urologie 20 10 50 8/2 73,1(68,2—77,9) 1,6(1,1—1,9) 1 2 9 8 2 5/5 10/0 10/0

Orthopédie 69 7 10 3/4 81,4

(74,2—89,6)|

4,2(1,6—6,7) 1 5 1 0 4/3 7/0 7/0

Viscérale 45 5 11 4/1 68,2(60,3—76,1) 6,4(3,5—9,3) 1 1 4 1 1 2/3 5/0 3/2

Gynécolo- giques

86 1 1 0/1 45 0 1 0 1/0 1/0 1/0

Teteetcou 64 1 1,6 1/0 62 1 1 0 1/0 1/0 1/0

Cardiovascu- laire

39 0

Médecine 706 83 11,8 47/36 72,6(65,1—80,1) 9,7(2,6—16,9) 36 62 5 5 1 3 2 5 6 25 36/15(71%) 51/0(100%) 46/5 (90,2%)

SSR 181 32 18 13/19 76,4(69,6—83,2) 9,7(9,5—19,2) 32 27 1 1 19 NC NC NC

Réanimation 23 20 87 18/2 62(54,2—69,8) 5,9(3,3—8,6) 2 16 3 3 20/0 20/0 20/0

Neurologie 75 5 7 2/3 79,6(74,9—84,3) 8,2(4,9—11,4) 5 0 1/4 5/0 5/0

Gériatrie 22 4 19 0/4 91,3(89,1—93,4) 2,5(14) 3 1 0 1/3 4/0 4/0

Médecine interne

83 5 6 2/3 64,6(56,6—72,6) 3(1,9—4,1) 2 1 1 1 0 4/1 5/0 5/0

Post-urgence 21 3 14 3/0 82,7(77,6—87,8) 7(3,4—10,6) 1 2 1 1 1/2 3/0 2/1

Cardiopneu- mologie

79 3 4 1/2 79(74,7—83,3) 5,5(5,1—5,9) 1 1 1 2 0 0 2/1 3/0 3/0

Néphrologie 17 2 12 1/1 86,5(84—89) 6,5(2,6—10,4) 1 1 1 0 2/0 2/0 1/1

Dermatologie 20 2 10 1/1 69,5(55,7—83,3) 4(1,2—6,8) 1 1 1 1/1 2/0 1/1

Hématologie 27 2 7 2/0 43(27,4—59,6) 26,5

(26,1—26,8)

2 0 1/1 2/0 2/0

Maladie infectieuse

86 3 4 2/1 71(62,6—79,4) 10,7(6,8—14.5) 2 1 1 2/1 3/0 1/2

HGE- rhumatologie

72 2 3 80,5(73,8—87,2) 9(6,9—11,1) 1 1 1 1 0 1/1 2/0 2/0

Total 1046 122 11,6 72/50 72(64,8—79,2) 7,8(3,8—11,8) 39 72 14 21 2 3 5 5 7 28 64/26(71%) 90/0(100%) 83/2(92,2%)

(5)

Prévalencedusondagevésicaldansuncentrehospitalo-universitaire 309

Figure1. Indicationsinitialesdesondageurinaire.

etlarupturedusystèmeclossont deuxfacteursderisque modifiables[6].

Denombreux auteursse sont intéressésaux mesures à entreprendrepourdiminuerlenombredeSVetd’infection urinairenosocomialeassociée.Desétudesavant-aprèsinter- ventionsontpumontrerunediminutiondutauxdesondage inapproprié notamment par une diminution des sondages sansprescriptionmédicaleetunediminutiondesindications inutiles[11—15].

Lesindicationsreconnuesdesondagesontactuellement bien définies [2—4]. Parmi nos patients, seulement 4 % étaientsondéspour uneindication nonreconnueet5,7 % n’avait plus d’indication de sondage lors dupassage. Ces chiffressonttrèsnettementendessousdecequiesthabi- tuellement rapporté dans la littérature : un système de SV est décrit comme non nécessaire dans 21—55,7 % des casselon lesétudes [3,12,16—19],voireconsidérécomme oublié[20].

La collaboration avec les équipes infirmières est pri- mordiale pour éviter les sondages inutiles, oubliés ou sans prescription médicale. L’autonomisation des équipes soignantespeutêtrebénéfiquedanslaluttecontrelesson- dages urinaires inappropriés avec notamment la mise en placedeprotocoleadéquatetstandardisépourpermettrele

rappeldelaprésencedusystèmedeSVetréaliserlesevrage delasonde.Parryetal.ontpumontrerunediminutionde 58%duSVet36%desIUNsurunepériodede36moisgrâce àcetypedeprotocoleinfirmier[9].

Unemeilleure gestionducathétérisme urinairepermet unediminutiondesIUN.Letauxd’infectionurinairenosoco- mialeétaitainsidiminuéde25à50%selonlesétudesaprès miseenplacedeprotocoledeprévention/améliorationdes systèmes de gestion de SV [2,21—23]. Ces mesures per- mettent, outre la diminution des IUN, un net bénéfice économique[24].

Cependant, dans une étude de 2013, Krein et al. ont retrouvé3freinsaubonusagedel’utilisationdesSVetdes protocolesdegestiondeSV:l’investissementdeséquipes soignantes,lesouhaitdespatientset/oudeleurfamille,les habitudesdeserviceetnotammentduservicedesurgences [25].

Leslimitesdenotreétudesontl’absencedepossibilité dedéplacement dans le centre de SSR qui empute notre populationd’étudenotamment surlesdonnéesdegestion des SV au long cours.Par ailleurs, ce recueil de données transversalpeut potentiellementêtresourced’unbiaisde sélectionetd’information.Lepassageauseindesservicesa dûêtrerépartisurplusieursjoursaprèsunpremiercontact

(6)

téléphonique, ce qui explique que 3 patients aient été excluscarn’ayantpaspuêtrevuslorsdupassagedenotre équipe.L’analysedes facteurs associés auxinfections uri- nairesn’étaitcertainementpascontributivedufaitdenotre faibleéchantillondepatients.Parailleurs,comptetenude l’absencedesuividenotrepopulation, letauxd’infection urinaireassociéausondagevésicalatrèsprobablementété sous-estimé.

Devantcesrésultats,ilsemblequelagestionduSVpuisse être davantage optimisée. Nous avons instauré un proto- coledepréventionetd’information; ceprotocoleapour objectifd’améliorerlagestiondesSVauseindenotreéta- blissement.Ilviseàrappeler l’importancedurespectdes règlesd’hygièneslorsdelapose,desindicationsreconnues deSVetlaréévaluationrégulièredelapertinenceduson- dagevésical.Nousréaliseronsuneévaluationaprèslamise enplacede ceprotocole afin devoir lesbénéfices surla priseenchargedenospatients.

Conclusion

Laprévalencedenotrecentreestsupérieureàlaprévalence nationale(8,1%),mêmes’ilresteen-dessousdelamoyenne européenne(17,2%).Lamaîtrisedurisqued’infectionpasse parlerespectdes indications depose etlaréductiondes durées de sondage. Le respect de ces règles est impé- ratif pour diminuer les infections nosocomiales d’origine urinaire.

Annexe 1. Matériel complémentaire

Le matériel complémentaire accompagnant la ver- sion en ligne de cet article est disponible sur http://www.sciencedirect.com et http://dx.doi.org/

10.1016/j.purol.2017.03.006.

Déclaration de liens d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.

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