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CASTORIO Jean-Noël, FETET Pierre, GAFFIOT Jean-Jacques, "Les sculptures du sanctuaire galloromain de la forãªt d...

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Accelerating the world's research.

CASTORIO Jean-Noël, FETET Pierre, GAFFIOT Jean-Jacques, "Les sculptures du sanctuaire gallo- romain de la forêt d...

Pierre Fetet, Jean-Noel Castorio

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(2)

INNSBRUCKER KLASSISCH-

ARCHÄOLOGISCHE UNIVERSITÄTS- SCHRIFTEN

IKARUS 2

Die Selbstdarstellung der römischen Gesellschaft in den Provinzen im Spiegel der Steindenkmäler

Akten des

IX. Internationalen

Kolloquiums

über Probleme des

Provinzialrömischen

Kunstschaffens

(3)

Inhaltsverzeichnis

• Vorwort . . . 8

• Programm . . . 9

• Dénes Gabler

Der gesellschaftliche Hintergrund der mythologischen

Darstellungen in Pannonien . . . 13

• Bettina Jaeger

Römische Grabdenkmäler mit Porträtdarstellungen aus

Aquincum (Budapest) . . . 27

• Mojca Vomer Gojkovič

Berufe auf den Steindenkmälern von Poetovio . . . 37

• Stefan Lehmann

Der ‚Herulersturm’ und die Kunstproduktion in der Provinz Achaia . . 45

• Alfred Schäfer

Öffentlich und privat getragene Heiligtümer in Apulum . . . . 55

• Anja Slawisch

Die Grabsteine aus Philippopolis – Ausdrucksmittel einer

multikulturellen Bevölkerung . . . 69

• Teodora Tomasevic Buck

Vindonissa, die Steinmetzen . . . 83

• Markus Schuler

Vindonissa (Windisch Kt. Aargau, Schweiz),

geologische Bestimmung epigraphischer Objekte . . . 107

• Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

Les scultures du sanctuaire Gallo-Romain de la forët dite « de la pille» à Vioménil

(cité des Leuques, Gaule Belgique) . . . 117

• Vassiliki Gaggadis-Robin

La représentation du défunt sur les sarcophages païens d’Arles . . . 129

• Gabrielle Kremer

Der Grabbau eines fl amen aus Mersch (Luxemburg) . . . . 143

• Jean Krier

Ein neuer Grabrundbau des 1. Jahrhunderts n. Chr.

in Goeblingen (Luxemburg) . . . 159

• Tünde Kaszab-Olschewski

Ländliche Alltagsszenen auf Grabreliefs der Nordwestprovinzen . . . 173

• Michael J. Klein

Soziale Gruppen und ihre Selbstdarstellung in Votivdenkmälern —

Der Norden von Germania superior als Fallstudie . Germania superiorGermania superior . . . . 183

(4)

• Peter Henrich / Marianne Tabaczek

Pracht und Bescheidenheit. Zur Verwendung von Tuff bei der Herstellung

von Denkmälern im Trierer Land . . . 197

• Hannelore Rose

Privatheit als öffentlicher Wert — Zur Bedeutung der Familie auf

Grabmonumenten der Gallia Belgica . . . 207

• Walburg Boppert

Der gesellschaftliche Hintergrund der Magna Mater-Kybele-Verehrer im Mainzer Raum. Überlegungen zu einem neuen Magna Mater-Altar

aus dem Vicus von Alzey . . . 225

• Jutta Ronke

Hercules im Hesperidengarten? Zu einem Neufund aus Güglingen,

Kreis Heilbronn (D) . . . 239

• Steven Ditsch

Der „Gallische Reiter“. Ein außergewöhnlicher Fundkomplex

aus der südlichen Belgica . . . 247

• Domagoj Tončinić

Werkzeugdarstellungen auf einer Grabstele aus Tilurium . . . . 259

• Bruna Nardelli

La rappresentazione della società romana nelle gemme

rinvenute in Dalmazia . . . 265

• Piotr Dyczek

Kallimachos’ Maenad from Rhizon/Risinium (Montenegro) . . . . 275

• Exhlale Dobruna-Salihu

Darstellungen der Frauentracht auf Grabdenkmälern in Dardanien . . 287

• Mirjana Sanader

Über die „Spara“ auf einer Reliefplatte aus Pula . . . 295

• Alka Starac

Workshop of the Roman Marmorarii in Pola . . . 299

• Ilona Skupinska-Løvset

Seated Frontality as an Expression of Status and Authority in the

Rural Territory of Southern Syria . . . 307

• Carlo Franco

Donne ed evergetismo a Iasos di Caria . . . 317

• Fulvia Ciliberto

Un singolare monumento funerario a San Canzian d’Isonzo

presso Aquileia . . . 325

• Felix Teichner

Romanisierung und keltische Resistenz? Die „kleinen“ Städte

im Nordwesten Hispaniens . . . 335

(5)

• Alice Landskron

Zur Gewandstatue im Museum Carnuntinum . . . 349

• Christine Ertel

Marmorluxus als politisches Propagandamittel — Die Marmorausstattung des

Kaiserkultbezirks auf dem Sennbühel in Bregenz . . . 357

• Wolfgang Wohlmayr

Celje, Enns und Werkstättenfragen . . . 367

• Ekkehard Weber

Grabsteine von Freigelassenen . . . 377

• Erwin Pochmarski Porträtstelen in Noricum.

Ausdruck des Repräsentationsstrebens städtischer Eliten? . . . . 381

• Alexandra Steiner

Römerzeitliche Denkmäler aus heimischem Marmor in Kärnten . . . 393

• Martina Schätzschock

Die beiden Grabsteine des Caius Caesius Victor . . . 401

• Verzeichnis der Autoren . . . 405

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117 Le sanctuaire dont il est question ici se trouve en Lorraine, dans l’actuel dépar- tement des Vosges; il a été mis au jour dans la forêt dite «de la Pille», sur le territoire de la commune de Vioménil. Si l’on se réfère à la géographie administrative antique, il se situe aux confi ns méridionaux de la cité des Leuques, à moins d’une dizaine de kilomètres de la frontière entre cette cité de Gaule Belgique et celle des Séquanes, rattachée à la province de Germanie Supérieure (fi g. 1).

Fig. 1: La cité des Leuques et ses principales agglomérations.

Avant toutes choses, nous voudrions naturellement exprimer notre gratitude à Mme le professeur Elisabeth Walde, qui nous a si gentiment reçus à Innsbruck. Nous avons également une dette particulière de reconnaissance à l’égard de Mme Sylvie Thiebaut, notre hôte lors de nos visites d’études dans les Vosges, et à l’égard de M. Yves Burnand qui a donné la lecture des inscriptions découvertes sur le site. Nous ne saurions conclure, enfi n, sans remercier tous les fouilleurs bénévoles — et ils sont nombreux — qui ont œuvré à Vioménil depuis 2001.

1 Le texte présenté ici a été rédigé en mai 2005, avant que ne reprennent les fouilles (juillet 2005), stoppées une année durant. Les premiers résultats de cette quatrième campagne — qui ne modifi ent pas fondamentalement notre appréhension du site — sont très brièvement exposés dans l’annexe qui complète cette contribution.

2 L’association Escles-Archéologie, animée par MM. O. Bertin, P. Fetet et J.-J. Gaffi ot.

3Le site a déjà fait l’objet d’une présentation succincte dans O. MICHLER, Carte archéologique de la Gaule, 88, Les Vosges (Paris 2004) 373—376, fi g. 428—431 ; pour davantage d’informations, le lecteur pourra se reporter aux rap- ports de fouilles, qui peuvent être consultés à la Carte archéologique du Service Régional de l’Archéologie à Metz.

Trois campagnes de fouilles ont eu lieu sur le site, de 2001 à 20031; elles ont été menées par une association de bénévoles, travaillant en partenariat avec le Service Régional de l’Archéologie2. Au terme de la troisième campagne, près de quatre cents mètres carrés ont été explorés, ce qui permet d’avoir une idée approximative de l’organisation du sanctuaire3 (fi g. 2).

Les sculptures du sanctuaire gallo-romain de la forêt dite «de la Pille» á Vioménil (cité des Leuques, Gaule Belgique)

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot, Nancy

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Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

Il est installé en bordure immédiate d’un diverticule pavé qui rejoint, au nord- est du site, un axe parfois qualifi é, dans la littérature archéologique régionale, de «voie de la Saône à la Moselle», car il mettrait en relation ces deux rivières. Au total, les fondations de quatre bâtiments, construits en dur, ont été dégagées (fi g. 3). Il s’agit d’édifi ces de peti- tes dimensions: le plus grand, le bâtiment A, mesure 3,90 m. par 3,10 m. à l’extérieur; son espace intérieur, terminé à l’est par une abside, a une longueur de 2,50 m. pour une largeur maximale de 1,60 m. Le bâtiment B, immédiatement voisin, est légèrement plus petit.

Bien que de dimensions compa- rables, le bâtiment C se distingue assez net- tement des trois autres. Il se trouve dans un espace apparemment clos, délimité par un mur d’enceinte presque totalement détruit;

ce mur est soutenu au nord et à l’ouest par un radier large de 2,20 à 2,30 m. La construc- tion possède des fondations monumentales, conservées sur le côté ouest: elles sont fai- tes de blocs de plus d’une demi-tonne. Enfi n, sur le côté nord, une aire empierrée semble lui avoir été associée.

Il est probable que l’on a affaire ici à un sanctuaire composé de petites cha- pelles4; ce type de plan n’est pas inconnu en Gaule: à titre d’exemple, on peut citer le sanctuaire de Saint-Beauzély, dans l’Avey- ron, où l’on retrouve ce groupement de pe- tites cellae sans galeries5. On remarquera toutefois qu’à Saint-Beauzély, l’enclos cul- tuel intègre l’ensemble des chapelles, ce qui ne semble pas être le cas à «La Pille».

Pour mieux comprendre le site, il faudrait évidemment disposer d’éléments permettant d’établir la chronologie de cha- cun des édifi ces. Ils manquent encore. Tout Fig. 2: Plan des structures exhumées; réalisation

Ch. Kraemer, LAMEst, UMR 7002 du CNRS, Université Nancy 2.

4 Il ne s’agit toutefois que d’une hypothèse. En effet, seul le bâtiment C et ses alentours immédiats ont livré, pour l’instant, du mobilier que l’on peut raisonnablement qualifi er de cultuel (tessons de céramiques miniatures, éléments de statuaire religieuse).

5 I. FAUDUET, Les temples de tradition celtique en Gaule romaine (Paris 1993) 59; sur ce type de sanctuaires, voir P. GROS, L’architecture romaine, 1. Les monuments publics (Paris 1996) 202—203.

ce que l’on peut dire à ce propos, en l’état actuel de nos connaissances, c’est que le sanctuaire commence à fonctionner dans la seconde moitié du 1er s. ou au début du 2e s. Le mobilier re- cueilli date pour l’essentiel des 2e—3e s. Céramiques et monnaies démontrent que l’occupation a perduré au moins jusqu’au premier tiers du 3e s. Les bâtiments, qui ne sont pas tous contempo- rains, ne furent pas détruits de manière violente, mais sont progressivement tombés en ruine.

Les sculptures proviennent pour l’essentiel de deux endroits: d’une part de l’aire délimitée par le mur de péribole et de ses alentours immédiats; d’autre part du fossé de la voie pavée. Il est diffi cile de savoir si les quelques quatre-vingts fragments (fi g. 4), souvent modestes, exhumés jusqu’à présent doivent être considérés comme les rebuts de taille d’un atelier de récupération des pierres du sanctuaire ou comme les vestiges d’un travail métho- dique de destruction des statues par des iconoclastes.

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Les sculptures du sanctuaire gallo-romain à Vioménil

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Fig. 3: Plan général de la fouille; réalisation P. Fetet.

Fig. 4: Fragments divers; cliché J.-J. Gaffi ot.

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Si le grès «bigarré» est un excellent matériau de construction, son utilisation en sculpture est plus problématique: son grain, épais et irrégulier, ne permet pas un travail fouillé et un rendu précis des détails; sa forte porosité entraîne une usure rapide du relief, ce qu’atteste d’ailleurs l’état des sculptu- res du sanctuaire, sur lesquelles les parties les plus fi nement ouvrées ne se laissent en général plus que diffi cilement lire. Il y a un lien évident entre la mé- diocre qualité de ce matériau et certains caractères stylistiques des sculptures découvertes, dont nous al- lons maintenant étudier les mieux conservées.

La première représente Mercure (fi g. 6a—b).

Elle avait été débitée en plusieurs morceaux, qui ont été pour partie retrouvés, à bonne distance les uns des autres. Ces différents fragments réunis, la fi guration atteint un peu plus d’un mètre de haut; complète, sa taille ne devait pas excéder un mètre cinquante, mais, avec son socle, il est probable qu’elle s’élevait à hau- teur d’homme, voire légèrement au-dessus. Des coups de pics, encore bien lisibles sur la pierre, ont privé le dieu de sa tête et de sa virilité; ils témoignent d’une volonté de désacraliser cette image.

Fig. 5: Représentation divine (Hercule?) sculptée sur le front de taille d’une

carrière antique (commune de Monthureux-le-Sec, département des

Vosges); cliché J.-N. Castorio.

6 sont toutes taillées dans la même roche: le grès local, dit «bi- garré». Il s’agit d’une pierre claire, à légère coloration jaune-orangeâtre. Ce grès affl eure dans la forêt de «La Pille» même, et l’on peut donc imaginer que son lieu d’extraction ne doit pas se trouver bien loin du site. Plusieurs carrières de grès sont d’ailleurs connues dans le secteur, dont certaines exploitées dès l’Antiquité: ce fait est notamment avéré par le dégagement récent d’un curieux bas-relief, représentant une divinité masculine en pied, peut-être Hercule, placée sur une sorte d’autel7 (fi g. 5). Il est sculpté directement sur le front de taille d’une exploitation située à une dizaine de kilomètres de «La Pille», dans la forêt de Monthureux-le-Sec.

6 Elles sont actuellement en dépôt dans les locaux de l’association Escles-Archéologie, à Escles (département des Vosges).

7Voir P. FETET, Une sculpture rupestre de la cité des Leuques à Monthureux-le-Sec. Annales de l’Est, sous presse.

Il s’agit d’un haut-relief: jusqu’au milieu de la poitrine, le corps est enchâssé dans un fond, bordé d’un liseré en légère saillie; au niveau des épaules, ce fond disparaîpaules, ce fond disparapaules, ce fond dispara t. Cela ne signifi e îî pas pour autant que la sculpture ait été destinée à être vue sous un autre angle que de face, puis- que le revers est simplement pointerollé et que l’arrière de la tête est à peine dégrossi.

Cette représentation de Mercure est tout à fait conforme au modèle le plus cou- rant dans la région: le dieu est fi guré debout, au repos, déhanché; il est vêtu de la chlamyde, qui couvre le torse, les épaules et l’avant-bras gauche; il porte également le pétase, duquel s’échappent de grosses boucles qui auréolent le visage. De la main gauche (visible sur la fi g. 4), il tenait le caducée, dont il ne reste pas grand chose, si ce n’est quelques traces d’arrachement sur le fl anc et un tenon visible sur le haut de la cuisse. Ce type de représentation étant très stéréotypé, on peut penser qu’il tenait également une bourse de la main droite, aujourd’hui disparue. À ses pieds était fi guré au moins l’un de ses animaux familiers, le coq, dont on a retrouvé la tête schématiquement sculptée (également visible sur la fi g. 4).

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

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Fig. 6a: Haut-relief représentant Mercure (H. 1,03, lg. 0,44, ép. 0,285);

cliché J.-J. Gaffi ot.

Fig. 6b: Tête du Mercure en haut relief;

cliché J.-J. Gaffi ot.

Le style de cette sculpture est à la fois brutal et maladroit. Les proportions sont, par exemple, pour le moins irréalistes: le dieu est campé sur des cuisses massives, bien trop larges, qui s’opposent, tout comme les puissantes épaules d’ailleurs, au bassin très étroit. La tête, construite sur un ovale, est littéralement plantée sur un cou court, épais et tronconique. Le traitement de la chlamyde dénote par ailleurs une nette tendance à la stylisation: les plis du vêtement sont agencés de manière à produire un effet ornemental plus que naturaliste; rien ne transparaît du corps sous la lourde étoffe. Dans le détail enfi n, le schématisme l’emporte. Cela est bien visible dans les traits du visage: le nez est droit, à peine modelé; les yeux ne sont que deux grosses nodosités, soulignées au trait; la bouche est une simple fente.

Ce ne serait toutefois pas rendre justice à cette sculpture que d’insister unique- ment sur ses maladresses; certes, les moyens du sculpteur étaient limités, mais il a su pren- dre des libertés vis-à-vis de son support, traitant en ronde bosse certaines parties du corps, comme les avant-bras, ou le coq placé aux pieds du dieu. Cela est peu courant dans la sculp- ture, généralement très fruste, qu’a livré le sud de la cité des Leuques jusqu’à présent8.

L’étude de cette représentation ne peut être dissociée de celle de la suivante, puisqu’il s’agit de son pendant (fi g. 7): ce second haut-relief est en effet conçu de ma- nière strictement identique et ses dimensions sont tout à fait comparables. En l’état, les deux fragments qui le composent ont environ un mètre de haut. Il représente une divinité

8Infra note 18.

Les sculptures du sanctuaire gallo-romain à Vioménil

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féminine debout, drapée d’une longue tunique et d’un manteau. Ses bras ont disparu, avec les attri- buts dont ils étaient chargés; en comparant cette sculpture à d’autres fi gurations de la compagne de Mercure, on peut toutefois aisément les restituer.

L’agglomération antique de Solicia (Soulosse, dé- partement des Vosges), située dans la partie ouest de la cité des Leuques, sur la voie de Lyon au limes rhénan (fi g. 1), a livré deux stèles inédites9 qui la représentent très probablement (fi g. 8a—b): dans l’un des cas, l’association à un relief de même type fi gurant Mercure est en effet assurée. Les deux images sont identiques: la divinité soutient, de la main gauche, une corne d’abondance et pré- sente, de la main droite baissée, une patère. La déesse de Vioménil tenait probablement les mê- mes attributs, de la même façon: sur la hanche et l’épaule gauches, des traces lisibles d’arra- chement doivent certainement être interprétées comme des vestiges de la corne d’abondance10; la main droite était placée, quant à elle, sur le haut de la cuisse, là où repose généralement la patère.

On ne peut, en revanche, que supposer qu’elle était voilée, comme ses consœurs de Solicia.

D’un point de vue stylistique, on re- marque quelques différences par rapport à la re- présentation de Mercure: l’agencement du plissé est plus complexe; on a par ailleurs une volonté de l’adapter au corps sous-jacent. La conception de la fi gure n’est toutefois en rien différente. Les proportions sont tout aussi irréalistes: cette fois, c’est une fi gure fi liforme qui est sculptée, au torse et aux hanches bien trop étroits. Là aussi, le sculp- teur a pris des libertés avec le support, n’hésitant pas à traiter les parties saillantes en ronde bosse.

Fig. 7: Haut-relief représentant la compagne de Mercure (H. 1,01, lg. 0,44,

ép. 0,295); cliché J.-J. Gaffi ot.

Ces deux hauts-reliefs, représentant Mercure et celle que l’on est tenté d’appe- ler Rosmerta, du moins si l’on se fi e aux données épigraphiques régionales qui la désignent comme la parèdre habituelle du dieu dans cette partie de la Gaule romaine11, étaient sans doute destinés à être placés côte à côte ou face à face. Les deux sculptures ont d’ailleurs été conçues pour créer un effet visuel unique, fondé sur une opposition: d’un côté, la fémi- nité de la déesse, s’exprimant dans les proportions élancées de la fi gure et dans la relative élégance du plissé qui les souligne; de l’autre, la massivité et la vigueur de son compagnon.

Elles sont les œuvres d’un même sculpteur dont le style, empreint de maladresse, tend vers le schématisme, mais n’en demeure pas moins tributaire de la tradition classique: l’icono- graphie des divinités en est directement issue, de même que les formules d’animation qui sont appliquées à leurs représentations.

9 L. DÉROCHE, Informations archéologiques, circonscription de Nancy, Gallia XVII, 1959, 362 ; R. BILLORET, Informations archéologiques, circonscription de Lorraine, Gallia XXXIV, 1976, 377.

10 Dont on a d’ailleurs retrouvé des fragments lors de la campagne de fouille de 2005.

11 C. BÉMONT, À propos d’un nouveau monument de Rosmerta. Gallia XXVII, 1969, 23.

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

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123 Mercure semble avoir été particulièrement vénéré dans le sanctuaire de «La Pille»: une seconde image du dieu a en effet été exhumée, dont on ne conserve qu’une partie de la tête, coiffée du pétase (fi g. 9). Ce modeste morceau de sculpture laisse deviner un art schématique, sans doute d’un esprit assez proche de celui des œuvres précédentes. Son intérêt réside essentiellement dans sa taille: il mesure vingt-sept centimètres et s’il se rattachait à une fi guration en pied du dieu, ce qui est probable puisqu’il s’agit du mode quasi exclusif de représentation de Mercure dans la sculpture sur pierre du nord-est de la Gaule, cette dernière devait alors avoir une hauteur considérable, avoisinant les deux mètres.

Apollon était également honoré à «La Pille» aux côtés de Mercure. Pour l’instant, les deux seules inscriptions qu’a livré le site sont en effet dédiées à l’une et à l’autre de ces divinités12. On a par ailleurs exhumé un torse qui a toutes chances d’appartenir à une fi gura- tion de ce dieu (fi g. 10).

Fig. 8a: Stèle représentant la parèdre de Mercure, provenant de Solicia (cité des Leuques)

(H. 1,34); en dépôt à la mairie de Soulosse;

cliché J.-N. Castorio.

Fig. 8b: Stèle représentant la parèdre de Mercure, provenant de Solicia (cité des Leuques) (H. 1,35); en dépôt à la mairie de

Soulosse; cliché J.-N. Castorio.

12 Fragment d’un petit autel ou d’un piédestal portant l’inscription Miircuri[o]; fragment de cartouche sur lequel est inscrit ---A]pollini/---Su]avis/[v(otum) s(olvit) l(ibens)] m(erito) (lecture Y. Burnand).

Les sculptures du sanctuaire gallo-romain à Vioménil

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Il a quarante-quatre centimètres de haut et se rattachait à un haut-relief de dimensions comparables à ceux de Mercure et de sa compagne. Le dieu était sans dou- te fi guré debout, presque nu, ne portant qu’une draperie dont quelques plis sont encore visibles sur l’épaule gauche.

Cette sculpture est d’une puissance étonnan- te, d’une brutalité non contenue. La paroi abdominale est traitée à l’écorché; les muscles pectoraux, très pro- éminents, lourds et légèrement tombants, évoquent plus une poitrine féminine que le corps d’un éphèbe.

Il s’agit pourtant certainement du fi ls de Latone; les deux longues mèches de la chevelure, visibles sur chaque épaule, permettent de l’identifi er. On pourra objecter que, dans la sculpture sur pierre gallo-romaine, Bacchus arbore également une coiffure de ce type13: les images de ce dernier découvertes dans les cités du nord- est de la Gaule, d’ailleurs relativement peu nombreuses, sont toutefois généralement soit des rondes-bosses, soit des reliefs décoratifs; on possède en revanche d’assez nombreux hauts-reliefs, de conception comparable à ce- lui-ci, représentant Apollon14.

On a également mis au jour une représenta- tion assez atypique de l’animal fantastique qui accompa- gne fréquemment Apollon: le griffon (fi g. 11). Dans l’art antique, cet animal a une réelle autonomie15, et il serait donc imprudent de chercher à interpréter cette sculpture comme une autre attestation d’un culte en l’honneur du dieu. Il s’agit d’une ronde-bosse incomplète, mesurant actuellement une cinquantaine de centimètres de haut.

On pourrait hésiter, au premier regard, à reconnaîreconnareconna tre le griffon dans cette pièce mutilée. En effet, si l’animal est ailé, si son corps peut à la rigueur évoquer celui d’un lion, rien n’indique qu’il était pourvu de la tête d’aigle qui ca- ractérise le monstre. Mais cette partie de la sculpture est brisée; par ailleurs, au sommet du cou, on reconnaîe; par ailleurs, au sommet du cou, on reconnae; par ailleurs, au sommet du cou, on reconna t le collier de barbe qu’arbore traditionnellement l’hybride.

Une dernière sculpture est relativement bien conservée: il s’agit d’un autre fragment de haut-relief, mesurant cinquante-six centimètres de haut (fi g. 12). On y voit un personnage debout, vêtu d’un manteau, tenant contre lui une sorte de coffret. Cet attribut ne permet pas, à lui seul, de déterminer qui était représenté sur ce relief d’un style rudimentaire.

Fig. 9: Fragments d’une tête de Mercure ayant appartenu à une représentation de grandes dimensions (H. 0,27); cliché J.-J.

Gaffi ot.

Par exemple, ESPÉRANDIEU VI n° 4977 (Trèves).

14 Voir entre autres l’Apollon, malheureusement très mutilé, découvert dans le sanctuaire d’Hochscheid (Rheinland-Pfalz, Kr. Bernkastel-Wittlich) en même temps que son pendant, un haut-relief représentant Sirona;

La civilisation romaine de la Moselle à la Sarre (Paris 1983) 142, fi g. 68b.

15Le griffon se retrouve aussi bien dans l’art funéraire que dans la décoration sculptée d’édifi ces aux fonctions diver- ses. On pourra comparer la découverte de Vioménil aux deux griffons, également en ronde bosse, affrontés de part et d’autre d’une urne sur le couronnement d’un monument funéraire découvert à Trèves; ESPÉRANDIEU VI n° 4993.

Fig. 10: Torse d’Apollon (H. 0,44);

cliché J.-J. Gaffi ot.

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

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125 Bien que les fouilles soient loin d’être achevées, il est toutefois d’ores et déjà possible de tirer quelques enseignements des découvertes faites entre 2001 et 2003.

Fig. 11: Ronde-bosse

représentant un griffon (H. env. 0,50);

cliché J.-J. Gaffi ot.

Le premier enseignement concerne l’occupation antique du secteur de la cité des Leuques dans lequel se trouve le sanctuaire: une vaste zone aujourd’hui boisée que l’on appelle « la Vôge », traversée par la ligne de partage des eaux des bassins de la Saône et de la Moselle. Une tradition historiographique solidement ancrée présentait cet espace comme ayant une réelle importance dans la géographie commerciale de la Gaule; suivant cette tra- dition, un important trafi c l’aurait animé, lié au portage des marchandises de l’une à l’autre des deux rivières; cette activité aurait donné naissance à de véritables agglomérations se- condaires, jouant le rôle d’étapes, voire, selon certains, de véritables «points nodaux» dans ce trafi c16. Les résultats de la recherche archéologique actuelle démontrent qu’il faut en réalité envisager les choses d’une autre manière: si l’on ne peut nier l’existence de fl ux com- merciaux dans ce secteur frontière entre Leuques et Séquanes, il convient toutefois de les repenser; force est de constater, en effet, qu’ils n’ont pas été d’une ampleur suffi sante pour donner naissance, du moins du côté leuque, à de réelles agglomérations. On a affaire à une occupation de type rural, avec des exploitations modestes et quelques concentrations de po- pulations qui ne sauraient être qualifi ées d’un autre terme que celui de bourgade17. Le site de

«La Pille», lieu de culte somme toute relativement humble, sans doute à la fois sanctuaire de bord de voie et sanctuaire rustique, s’insère parfaitement dans ce schéma d’organisation.

16 Voir notamment R. BILLORET, Amphores antiques dans la cité des Leuques. Revue Arch. Est et Centre-Est 38, 1987, 111—112.

17 Le cas de l’agglomération antique située sur le territoire de l’actuelle commune d’Escles (département des Vosges) est tout à fait exemplaire: les recherches récentes ont en effet bien démontré qu’elle n’avait rien de la «ville d’Hercule» dépeinte par la tradition en se fondant sur les données, considérablement sur-interprétées, des fouilles anciennes; S. DUFETEL/M.-D. PONCIN, Escles, à la recherche de la ville d’Hercule. In J.-L. MASSY (éd.), Atlas des agglomérations secondaires de la Lorraine gallo-romaine (Paris 1998) 144—145. Aucune trace certaine d’architecture monumentale, une épigraphie indigente, quelques sculptures frustes: on ne retrouve rien à Escles de ce qui caractérise réellement une agglomération secondaire. La simple opération qui consiste à reporter sur une carte les découvertes anciennes démontre que s’il existe une petite concentration à l’emplacement du vil- lage actuel, la dispersion de l’habitat et des structures associées est la règle, ce qui ne laisse aucun doute sur la nature essentiellement rurale de l’occupation de ce secteur durant l’Antiquité.

Fig. 12: Fragment de haut-relief représentant une divinité ou un dévot muni d’un coffret (H. 0,56);

cliché J.-J. Gaffi ot.

Les sculptures du sanctuaire gallo-romain à Vioménil

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Les sculptures découvertes à Vioménil sont bien dans l’esprit de celles, assez nombreuses et pour partie inédites, exhumées jusqu’à présent dans la Vôge18. Qu’elles soient funéraires ou religieuses, ces sculptures ont en commun d’être toutes plus ou moins inspirées des modèles classiques; ces modèles n’ont toutefois pas été suffi samment bien assimilés par les sculpteurs locaux pour qu’ils en donnent des interprétations orthodoxes: stylisation et schématisme sont omniprésents dans leur production. On qualifi ait autrefois ces sculptures de «frustes»; on a également parlé d’un style «populaire»19. Il nous semble préférable de leur accoler l’adjectif «marginal». Ces sculptures sont marginales, car issues des marges de la cité, de sa périphérie peu intégrée; on peut également les qualifi er ainsi car elles ont été réalisées en marge des grandes évolutions stylistiques de la sculpture gallo-romaine, à l’écart des grands courants, dans des styles locaux indatables. On retrouve des caractères identiques dans la statuaire des «hauts sommets vosgiens», au nord du massif montagneux, au contact des cités médiomatrique, triboque et leuque20: il s’agit là d’un autre espace en marge du sillon mosellan, mieux connu que le sud de la cité des Leuques grâce aux actives recherches archéologiques qui y sont menées depuis une quarantaine d’années21.

Pour ce qui est de la géographie des cultes, les enseignements que l’on peut tirer de ce site vont globalement dans le même sens que les données dont on disposait antérieure- ment. Comme on peut le voir sur la fi gure 13, Mercure est en effet au premier rang des divinités

18Voir notamment ESPÉRANDIEU VI nos 4796, 4803, 4805—4808, 4810, 4816, sculptures essentiellement funéraires qui pro- viennent du territoire de communes voisines de Vioménil; également le n° 4780, dont É. Espérandieu ne connaissait pas la provenance, qui a été découvert dans le même secteur, à Charmois-l’Orgueilleux. Le catalogue de ces sculptu- res est à paraîparapara tre dans G. îî MOITRIEUX/J.-N. CASTORIO, Nouvel Espérandieu. Les Leuques, I, partie orientale, sous presse.

19J.-J. HATT, Sculptures gauloises, 600 av. J.-C./400 apr. J.-C. (Paris 1966) 63.

20 K. BOULANGER-BOUCHET, La sculpture du Pays de Sarrebourg. In: P. FLOTTÉ/M. FUCHS, Carte archéologique de la Gaule, 57. La Moselle (Paris 2004) 207—211.

21 Voir F. PÉTRY, Les agglomérations des sommets vosgiens. In: J.-L. MASSY (n. 17) 399—405.

Fig. 13: Le culte de Mercure dans la cité des Leuques: état des connaissances.

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

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127 honorées en terre leuque, en son cœur comme à sa périphérie22. Dans cette cité, il est fréquemment vénéré en couple: cela apparaît clairement dans le domaine de l’épigraphie puisque sur la moitié des inscriptions en son honneur, il est associé à la déesse Rosmerta23.

Fig. 14: Le culte d’Apollon dans la cité des Leuques: état des connaissances.

22 Au total, la cité a livré treize dédicaces sur pierre en l’honneur du dieu et vingt-trois sculptures le représen- tant. On ne saurait tenir compte, sauf cas particuliers, des statuettes en terre cuite et en bronze, ainsi que de l’instrumentum: il s’agit là d’objets posant des problèmes spécifi ques qui interdisent de les utiliser dans l’éla- boration d’une carte des cultes ; voir J.-N. CASTORIO, Un art du stéréotype, un instrument de la ‘romanisation’:

les bronzes fi gurés de Nasium. In: Nasium, ville des Leuques (Bar-le-Duc 2004) 232—251. Il convient également d’être méfi ant vis-à-vis de certains documents sculptés, parfois considérés comme des témoignages d’un culte en l’honneur de Mercure. Nous songeons en particulier aux socles des colonnes de Jupiter à l’anguipède sur les- quels ce dieu apparaît fréquemment: ces monuments témoignent moins d’une dévotion à son égard que d’une volonté d’honorer Jupiter sous une forme syncrétique. Dans notre inventaire, nous n’avons pas tenu compte de deux inscriptions et d’une sculpture, chacune d’entre elles posant un problème d’interprétation. CIL XIII, 4722 (= ESPÉRANDIEU VI n° 4808), de Charmois-l’Orgueilleux, et Année Épigraphique 1976 n° 489, de Soulosse, sont des inscriptions funéraires considérées à tort comme des dédicaces à Mercure: sur la première, découverte dans une né- cropole rurale, il convient en effet de développer la formule D.M. en D(is) M(anibus) et non en D(eo) M(ercurio) comme le pensaient les auteurs du CIL; sur la seconde, gravée sur un cippe à loculus, le mot Merartemia doit être interprété comme le nom de la défunte et ne doit donc pas être développé en Mer(curio) Artemia comme il est proposé dans l’Année Épigraphique. ESPÉRANDIEU VI n° 4851, de Soulosse, représente une femme tenant un jeune enfant dans ses bras; cette fi guration dérive de la fameuse œuvre de Praxitèle, l’Hermès dionysophore.

On a voulu reconnaître dans cette stèle soit une représentation funéraire, soit une fi guration divine et, dans ce cas, on a évoqué Maia ou Rosmerta portant Mercure enfant; voir, par exemple, CH. NERZIC, La sculpture en Gaule romaine (Paris 1989) 121. Il est impossible de trancher entre ces deux hypothèses: cette sculpture est un hapax, qui peut se prêter à toutes les interprétations sans qu’aucune n’emporte franchement l’adhésion en l’état actuel de la documentation.

23 Voir Y. BURNAND, Histoire de la Lorraine. Les temps anciens, 2. De César à Clovis (Metz-Nancy 1990) 34.

Les sculptures du sanctuaire gallo-romain à Vioménil

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Fig. 15: Tête de Mercure en haut relief (campagne 2005);

cliché J.-J. Gaffi ot.

Fig. 16: Fragment de griffon en ronde bosse (campagne 2005);

cliché J.-J. Gaffi ot.

24 P.-M. DUVAL, Un texte du Ve siècle relatif au sanctuaire apollinien des Leuci (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges).

In: Travaux sur la Gaule (1946—1986) (Rome 1989) 427—432. Sur le sanctuaire de Grand, qui demeure fi nalement mal connu, voir la mise au point de J.-N. CASTORIO, Le ‘pseudo-Marsyas’ et le portrait présumé de Géta découverts à Grand (Vosges). Latomus 65, 2006, 659—678, pl. VII—XIX.

Les témoignages d’un culte à Apollon sont plus rares et limités à la moitié occidentale de la cité, comme cela est visible sur la fi gure 14; dans ce secteur, le sanctuaire de Grand témoigne toutefois de la vigueur de la dévotion envers ce dieu, que l’orateur marseillais Claudius Marius Victor qualifi e, au début du 5e s., de «medicus Leucorum»24.

Annexe — Premiers résultats de la campagne de fouille 2005

Cette nouvelle campagne a globalement confi rmé l’interprétation des structures proposée ci-dessus. De nombreux fragments sculptés ont de nouveau été mis au jour; leur état de mutilation témoigne d’un véritable acharnement à faire disparaître les sculptures du sanctuaire. Deux d’entre eux sont particulièrement notables. Le premier est une nouvelle tête en haut relief de Mercure coiffé du pétase (H. 0,30, l. 0,20, ép. 0,27 m.), d’un style bien moins brutal que les autres représentations du dieu décrites plus haut (fi g. 15). Cette découverte démontre, s’il en était encore besoin, que Mercure devait jouer un rôle de tout premier plan dans le sanctuaire. Le second est la tête d’un nouveau griffon en ronde bosse (H. 0,105, l. 0,085, ép. 0,17 m.) (fi g. 16).

Post scriptum: L’ examen du mobilier sculpté mis au jour lors de la campagne de 2005 a permis de constater que le tête de Mercure reproduite fi g. 15 appartenait en réalité au corps reproduit fi g. 6a. L’ erreur s’ explique par un recollage trop rapide des fragments découverts jusqu’ alors. Cette constation ne remet toutefois nullement en cause les conclusions de notre contribution, si ce n’est qu’il est necessaire de réévaluer les qualités du sculpteur qui a réalisé les contribution, si ce n’est qu’il est

contribution, si ce n’est qu’il est

hauts-reliefs du dieu et de sa parédre, ainsi que, peut-être, d’Apollon.

Jean-Noël Castorio / Pierre Fetet / Jean-Jacques Gaffi ot

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Sonderdruck aus:

Elisabeth Walde / Barbara Kainrath (Hrsg.),

Die Selbstdarstellung der römischen Gesellschaft in den Provinzen im Spiegel der Steindenkmäler, Akten des IX. Internationalen Kolloquiums über Probleme des pro- vinzialrömischen Kunstschaffens, IKARUS 2 (Innsbruck 2007)

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