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Enseignement public ou privé : les dessous d'une transition : études de cas sur les stratégies parentales de scolarisation en territoire genevois

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Academic year: 2022

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Master

Reference

Enseignement public ou privé : les dessous d'une transition : études de cas sur les stratégies parentales de scolarisation en territoire

genevois

DE LUCIA BARRANTES, Carole, LENNARD, Anne-Christine

Abstract

Ce mémoire se focalise sur les phénomènes de zapping scolaire, ou transition de l'enseignement public au privé, ou inversement. Le contexte de la recherche se limite à au territoire genevois et à la scolarité obligatoire. Le contexte historique correspond à une période charnière que nous appellerons « l'après rénovation » qui se caractérise par l'entrée en vigueur des « 13 priorités » de Charles Beer, ministre en charge de l'éducation et président du Département de l'Instruction publique. Le contexte politique et social genevois peut quant à lui être qualifié d'instable ou de volatile. Au travers de ces études de cas, nous tentons de mettre en exergue les critères de jugement qui orientent le choix des parents en direction d'une offre éducative, plutôt que d'une autre, ce que recherchent les parents en matière d'éducation pour leurs enfants, et lorsqu'il y a transition, quelles sont les configurations de critères différents qui conduisent à cette décision. L'analyse proposée se base, d'une part, sur les entretiens semi-directifs de 13 parents, décrivant le parcours scolaire de 36 [...]

DE LUCIA BARRANTES, Carole, LENNARD, Anne-Christine. Enseignement public ou privé : les dessous d'une transition : études de cas sur les stratégies parentales de

scolarisation en territoire genevois. Master : Univ. Genève, 2009

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:3801

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Université de Genève

Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation

LES ANNEXES

Enseignement public ou privé : les dessous d’une transition

Etudes de cas sur les stratégies parentales de scolarisation en territoire genevois

Mémoire de licence en sciences de l’éducation

Carole De Lucia Barrantes

&

Anne-Christine Lennard

Juin 2009

(3)

LES ANNEXES

Annexe 1 : ……… 2 Tableau 1 - Liste des écoles privées genevoises selon le SRED (2007-2008)

Annexe 2 : ….……… 4 Tableau 2 - Enseignement privé de niveau enfantin (CITE 0) et primaire (CITE 1)

Annexe 3 : ….……….. 6 Tableau 3- Enseignement privé de niveau secondaire I (CITE 2)

Annexe 4 : …..……….… 7 Canevas d’entretien

Annexe 5 : ..………..……… 9 Récapitulatif des transcriptions

Annexe 6 : ……… 10 Tableau comparatif : confrontation entre les avis des directeurs

d’établissement et les données récoltées selon notre échantillon

Annexe 7 : ……… 12 Transcriptions entretiens des familles Un à Treize

Annexe 8 : ……… 113

Tableau de condensation des données

(4)

Annexe 1

Tableau 1

Liste des écoles privées genevoises selon le SRED (2007-2008)

établissements privés

Niveau enfantin (CITE 0) et primaire (CITE 1) Niveau secondaire I (CITE 2)

1 ARC-EN-CIEL 1 BENEDICT

2 BILINGUE MONTESSORI 2 BER S.A

3 BRECHBUHL 3 CHRETIENNE TIMOTHEE

4 CENTRE HORIZON 4 COLLEGE LEMAN

5 CHRETIENNE TIMOTHEE 5 COLLEGE LEMAN

6 CLAIR BOIS-CHAMBESY 6 COLLEGE SAINT-LOUIS

7 CLAIR BOIS-LANCY 7 CY.ORIENTAT.M.BERSOT

8 COLLEGE LEMAN 8 CYCL.ORIENTATION SPR

9 COLLEGE LEMAN 9 DEUTSCHE SCHULE GENF

10 CY.ORIENTAT.M.BERSOT 10 ECOLE GIRSA

11 DEUTSCHE SCHULE GENF 11 ECOLE HABAD

12 ECO-ACTIVE MALAGNOU 12 ECOLE MOSER S.A.

13 ECOLE GIRSA 13 ECOLE PASSERELLE SA

14 ECOLE HABAD 14 ECOLE PROT.ALTITUDE

15 ECOLE MODERNE FREDEC 15 ECOLE TOEPFFER SARL

16 ECOLE MONTESSORI-GE 16 EDELWEISS GRACE I.S.

17 ECOLE MOSAIC 17 INSTITUT FLORIMONT

18 ECOLE MOSER S.A. 18 INSTITUT INTER.LANCY

19 ECOLE PASSERELLE SA 19 INTERN.-NATIONS SAC.

20 ECOLE PETITE ARCHE 20 INTERNAT.-GENEVE

21 ECOLE PRIM.FRANCAISE 21 INTERNAT.-GENEVE

22 ECOLE PROT.ALTITUDE 22 LYCEE FRANCAIS GENEVE (fermé)

23 ECOLE ST.FR.DE SALES 23 RUDOLF STEINER

24 ECOLE SUEDOISE 25 ECOLE TOEPFFER SARL 26 EDELWEISS GRACE I.S.

27 EXTERNAT DES GLACIS 28 EXTERNAT LE LIGNON 29 GENEVA ENGL.SCHOOL 30 INSTITUT FLORIMONT 31 INSTITUT INTER.LANCY 32 INTERN.-NATIONS PRE.

33 INTERN.-NATIONS SAC.

34 INTERNAT.-GENEVE 35 INTERNAT.-GENEVE 36 J. ENF. GARD.DU CERN 37 J.ENF.COMM.ISRAELITE 38 J.ENF.SPEC. ENSEMBLE 39 L ARC... AUTRE ECOLE 40 L ATELIER

41 L ECOLE EN MUSIQUE

(5)

42 LA CHATELAINE 43 LA DECOUVERTE SA 44 LA SALESIENNE 45 LA VOIE LACTEE 46 MAISON DES ENFANTS 47 MAISON PIERRE-GRISE 48 MONTESSORI ESPACE EV 49 MONTESSORI NATIONS 50 MONTESSORI R.-DROITE 51 N.D.DU LAC

52 NOUVELLE ECOLE FARNY 53 RUDOLF STEINER

(6)

Annexe 2

Tableau 2

Enseignement privé de niveau enfantin (CITE 0) et primaire (CITE 1)

ECOLES ECOLE ENFANTINE ECOLE PRIMAIRE DIVERS ET SPECIALISE

2007-2008 1 E 2 E TOTAL 1 P 2 P 3 P 4 P 5 P TOTAL SP divers TOTAL TOTAL

ARC-EN-CIEL 17 17 17

BILINGUE MONTESSORI 21 21 21

BRECHBUHL 24 25 49 24 22 24 24 19 23 136 185

CENTRE HORIZON 18 18 18 CHRETIENNE TIMOTHEE 2 2 5 3 6 4 3 2 23 25

CLAIR BOIS-CHAMBESY 29 29 29 CLAIR BOIS-LANCY 40 40 40 COLLEGE LEMAN 50 69 119 54 68 62 67 61 71 383 502

COLLEGE LEMAN 32 45 77 52 56 41 48 43 240 317

CY.ORIENTAT.M.BERSOT 14 14 14

DEUTSCHE SCHULE GENF 18 18 19 26 21 32 20 25 143 161

ECO-ACTIVE MALAGNOU 6 6 12 7 7 12 8 9 43 55

ECOLE GIRSA 12 17 9 15 10 17 80 80

ECOLE HABAD 1 1 3 2 6 2 7 20 21

ECOLE MODERNE FREDEC 6 6 12 5 5 8 7 6 3 34 46

ECOLE MONTESSORI-GE 2 3 3 2 4 14 14

ECOLE MOSAIC 15 13 28 9 5 3 17 45

ECOLE MOSER S.A. 40 40 80 80

ECOLE PASSERELLE SA 6 7 13 13

ECOLE PETITE ARCHE 29 29 29 ECOLE PRIM.FRANCAISE 26 26 25 26 26 24 25 126 152

ECOLE PROT.ALTITUDE 1 5 14 9 29 29

ECOLE ST.FR.DE SALES 8 8 12 10 7 8 9 46 54

ECOLE SUEDOISE 13 13 3 4 2 1 2 12 25

ECOLE TOEPFFER SARL 4 10 14 14

EDELWEISS GRACE I.S. 1 1 1 3 2 6 7

EXTERNAT DES GLACIS 30 21 51 23 23 21 18 16 13 114 165

EXTERNAT LE LIGNON 12 12 12 GENEVA ENGL.SCHOOL 21 21 25 25 25 25 25 22 147 168

INSTITUT FLORIMONT 62 40 102 43 45 49 46 63 246 348

INSTITUT INTER.LANCY 12 139 151 84 82 107 97 103 91 564 715

INTERN.-NATIONS PRE. 70 70 57 72 2 1 1 2 135 205

INTERN.-NATIONS SAC. 75 72 75 75 297 297

INTERNAT.-GENEVE 37 37 39 36 38 46 35 47 241 278

INTERNAT.-GENEVE 95 95 69 72 71 68 92 90 462 557

J. ENF. GARD.DU CERN 31 12 43 43

J.ENF.COMM.ISRAELITE 15 17 32 32

J.ENF.SPEC. ENSEMBLE 11 11 11 L ARC... AUTRE ECOLE 70 70 70 L ATELIER 21 21 21 L ECOLE EN MUSIQUE 3 2 5 2 2 1 1 2 1 9 14

LA CHATELAINE 10 10 10

(7)

LA DECOUVERTE SA 12 30 42 22 23 9 9 10 7 80 9 9 131

LA SALESIENNE 29 32 61 39 50 27 31 45 23 215 276

LA VOIE LACTEE 35 35 35 MAISON DES ENFANTS 1 1 2 2

MAISON PIERRE-GRISE 13 13 13 MONTESSORI ESPACE EV 5 5 5 MONTESSORI NATIONS 23 8 31 11 4 7 22 53

MONTESSORI R.-DROITE 6 7 13 11 11 24

N.D.DU LAC 30 30 48 57 48 51 41 35 280 310

NOUVELLE ECOLE FARNY 4 4 8 11 9 8 44 44

RUDOLF STEINER 23 19 21 21 21 24 129 129 TOTAL 463 710 1'173 679 843 724 759 795 669 4'469 100 219 319 5'961

(8)

Annexe 3

Tableau 3

Enseignement privé de niveau secondaire I (CITE 2)

DEGRE 7 DEGRE 8 DEGRE 9 TOTAL

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE OBLIGATOIRE

BENEDICT 10 11 15 36

BER S.A 4 2 5 11

CHRETIENNE TIMOTHEE 6 3 9

COLLEGE LEMAN 93 83 99 275

COLLEGE LEMAN 45 49 35 129

COLLEGE SAINT-LOUIS 90 80 59 229

CY.ORIENTAT.M.BERSOT 18 34 22 74

CYCL.ORIENTATION SPR 3 3 9 15

DEUTSCHE SCHULE GENF 24 19 16 59

ECOLE GIRSA 7 17 9 33

ECOLE HABAD 4 5 9

ECOLE MOSER S.A. 85 84 80 249

ECOLE PASSERELLE SA 11 13 25 49

ECOLE PROT.ALTITUDE 14 4 18

ECOLE TOEPFFER SARL 17 17 23 57

EDELWEISS GRACE I.S. 4 4

INSTITUT FLORIMONT 112 118 114 344

INSTITUT INTER.LANCY 105 93 92 290

INTERN.-NATIONS SAC. 74 72 69 215

INTERNAT.-GENEVE 47 46 43 136

INTERNAT.-GENEVE 97 95 101 293

LYCEE FRANCAIS GEN. 3 3 4 10

RUDOLF STEINER 23 23 27 73

TOTAL 878 883 856 2'617

(9)

Annexe 4 Canevas d’entretien

Données personnelles sur l’interviewé

- genre

- profession (milieu socioéconomique) / év. profession du conjoint - lieu d’habitation

- nationalité/origine - religion

- langue(s) parlée(s) à la maison - nombre d’enfants

- attentes scolaires/ambitions pour son enfant

Questions sur le vécu parental

1. Quel a été votre vécu scolaire ? ( scolarité obligatoire)

- où (pays/canton/ville/type d’école) - quand

- comment

- dans quel système (privé/public/transitions) - niveau

- avez-vous eu des difficultés scolaires ou un échec si oui, quelles en étaient les causes

- avez-vous dû interrompre ou arrêter prématurément votre scolarité si oui, quelles en étaient les causes

Questions sur les représentations parentales

2. Avant d’avoir un enfant/de l’inscrire dans un système éducatifs, quelle était votre perception du système public/privé ?

3. Pensiez-vous qu’un des deux systèmes était plus apte à préparer votre enfant pour l’avenir que l’autre? – Pourquoi ?

4. Vos représentations se sont-elles confirmées ou ont-elles évolué ? Sont-elles les mêmes maintenant ?

Questions sur le vécu scolaire de l’enfant (échec/difficultés)

5. Votre enfant a-t-il vécu une expérience malheureuse dans l’un des deux systèmes ? (difficultés/échec) – Décrire et préciser …

6. A quoi attribuez-vous la responsabilité de ces difficultés/de cet échec ?

7. Pensez-vous que l’établissement ait mis en place des mesures suffisantes pour aider votre enfant ?

(10)

Questions sur la perte de confiance (représentations)

8. Pensez-vous que le système public/tel établissement privé ait baissé en qualité (de niveau) ? Si oui, en quoi consiste ce changement et à quoi l’attribuez- vous, selon vous?

9. Pensez-vous que le système public/privé (voire tel ou tel établissement mentionné) soit à la hauteur ?

10. Pensez-vous que l’école que vous avez connue soit la même aujourd’hui ? – Elaborer …

Questions sur la compétitivité

11. Est-il important pour vous que votre enfant soit le meilleur ou parmi les meilleurs ?

12. Pensez-vous qu’il faille être compétitif pour réussir dans la vie ?

13. Pensez-vous que le type d’établissement choisi réponde à vos besoins/aux besoins de votre enfant ?

Questions sur la transition

14. Quelles ont été les raisons du transfert de votre enfant ?

15. A quel moment de sa scolarité ce changement est-il intervenu ?

16. S’agit-il d’un choix délibéré ou avez-vous été forcé par la situation ? 17. Qui a pris la décision ? (père/mère/enfant/autres)

18. Votre enfant a-t-il été consulté lors de cette décision ? 19. Votre enfant était-il content de cette transition ? Question sur le niveau de satisfaction et de réussite

20. Depuis combien de temps est votre enfant dans le nouveau système ? 21. Etes-vous satisfait de ce nouveau système ? – Spécifier ?

22. Qu’a-t-il apporté à votre enfant ?

23. Votre enfant est-il en réussite dans ce nouveau système ? 24. A quoi attribuez-vous maintenant la réussite de votre enfant ?

25. En quoi pensez-vous que ce système est meilleur ou différent du précédent ?

« Satisfait ou remboursé ? »

26. Envisagez-vous d’autres changements ou y aurait-il une raison pour laquelle vous transféreriez encore une fois votre enfant ?

27. Et si c’était à refaire ? Inscririez-vous directement votre enfant dans le public/le privé ? Quel serait votre choix ?

(11)

Annexe 5

RECAPITULATIF DES TRANSCRIPTIONS Entretiens parents

1. (08.01.09) Famille Un 1 enfant privé

2. (09.01.09) Famille Deux 4 enfants 1privé-public-privé/1public-privé/1public/

1 non scolarisé

3. (15.01.09) Famille Trois 2 enfants 1public-privé/ 1public-privé-public 4. (15.01.09) Famille Quatre 3 enfants 3 privé-public

5. (16.01.09) Famille Cinq 2 enfants 1public/1privé-public

6. (20.01.09) Famille Six 4 enfants 1 privé/1 public-privé / 2 public 7. (22.01.09) Famille Sept 3 enfants 1 public/2 public-privé

8. (23.01.09) Famille Huit 4 enfants 1public-privé-public-privé/ 2 public-privé 1 public

9. (29.01.09) Famille Neuf 2 enfants 1public-privé-public/1public-privé-public- privé

10. (02.02.09) Famille Dix 3 enfants 1privé-public-privé/1public-privé/

1privé-public

11. (05.02.09) Famille Onze 2 enfants 1public/1privé-public 12. (17.01.09) Famille Douze 4 enfants 3 public/1 public-privé 13. (28.03.09) Famille Treize 2 enfants 2 privé-public

Entretiens directeurs

1. (22.01.09) M. John Douglas Ecole Internationale de Genève 2. (17.02.09) M. Jean Praz Collège St-Louis à Corsier

(12)

Annexe 6

Tableau comparatif : confrontation entre les avis des directeurs d’établissement et les données récoltées selon notre échantillon

Ecole Internationale de Genève

Collège Saint Louis Selon notre échantillon

Description de l’établissement établissements de grande taille + de 4000 és., répartis en 3 campus (2 GE, 1 VD) de CITE 0 à CITE 3

établissement de petite taille 238 és. un seul bâtiment à GE CITE 2 uniquement, CO orientation A

Profils des usagers Principalement internationaux, expatriés, résidents temporaires, peu de locaux

Pas de conditions d’entrée

Principalement locaux et

internationaux résidents long terme.

Pas ou peu d’expatriés

Conditions d’entrée : note minimum 4

Enseignement Centré sur l’enfant et son développement, sa créativité.

Style global

Section anglophone, francophone, bilingue

Programmes selon les systèmes anglais/suisse/français

Non religieux, entièrement laïc

Centré sur les apprentissages, sur les branches principales

Style traditionnel

Francophone avec apprentissage des langues poussé

Programme suisse à influences françaises

Connotation religieuse (tradition catholique) / enseignement laïc Compatibilité avec le public Retour dans le public sans

examens

Retour dans le public avec examens Pourcentage d’élèves venant

du public

Faible, en moyenne 10 à 15% Elevé, en moyenne 40 à 50% Entre 12 et 20 %, selon les catégories Raisons des transitions :

(passage du public au privé)

entrées

par ordre d’importance

Exposition à la langue anglaise et à un environnement

international Bilinguisme

Philosophie de l’école : l’enfant

Evitement du cycle

Préparation pour la transition au collège (éviter le saut de niveau) Philosophie de l’école : centrage sur les apprentissages dans les

Réussite scolaire, y compris réussite sociale et sortie d’échec avec soutien et appui renforcé

Bilinguisme

Stimulation intellectuelle accrue

(13)

global et son développement, créativité favorisée

Evitement du Cycle

Désaccord avec le système public (notes/sélection/élitisme) Ouvertures alternatives (accès aux universités anglaises ou américaines)

Difficultés/échec dans le public Laïcité

disciplines principales (français, maths, langues étrangères)

Tradition familiale (dans le privé) Idéologie religieuse

Centrage sur les disciplines principales Intégration/socialisation/épanouissement Réseau social

Ouverture vers le monde/interculturalité Encadrement/surveillance/discipline Environnement sécurisé

Ecoute et dialogue Information Proximité Age d’entrée

Qualité et disponibilité des enseignants Evitement du Cycle

Raisons des transitions : (passage du privé au public ou autre privé) sorties par ordre d’importance

Raisons financières Echec scolaire / difficultés d’apprentissage importantes Niveau des exigences Rythme d’enseignement Raisons financières

Intégration en contexte local Réseau social local

Développement de l’autonomie Raisons financières

Proximité

Style de pédagogie Déception du public Généralement déception de

parents internationaux en comparaison avec leur système

Généralement appréhension du cycle, plutôt que déception du primaire

Dans un certaine mesure, oui

Tradition Oui, appréciation de l’école, mais souvent contrariée par le coût de l’écolage, s’il n’est plus pris en charge par une entreprise ou une organisation

internationale

Oui, tradition familiale du privé et appréciation de l’école

Investissement Ne s’applique pas vraiment pour ce type d’établissement, sauf peut-être en ce qui concerne les possibilités d’accès aux

universités étrangères

Investissement au niveau des moyens financiers, mais aussi au niveau de la présence, du suivi parental et de leur participation dans la direction de l’établissement

Dans certains cas

(14)

Annexe 7

Transcription mémoire Entretien Famille Un (08.01.09) : Mme Un

Dans le cadre de ce mémoire, nous avions prévu de nous concentrer exclusivement sur une catégorie de parents bien précise : ceux dont l’enfant a effectué un transfert (du système public au privé, ou inversement) au cours de leur scolarité obligatoire. Nous pensions que les témoignages de ces parents seraient les plus intéressants et les plus pertinents pour notre recherche, car cette population a fait l’expérience, et donc a acquis une connaissance, de deux ou de plusieurs systèmes éducatifs différents.

Le témoignage recueilli au cours de cet entretien est exceptionnel et sort un peu du cadre que nous avions déterminé, dans le sens où ces parents ont scolarisé uniquement leur enfant en école privée et qu’il n’y a donc pas eu de transition. Cependant, la personne interviewée possède toutefois une grande connaissance du système public puisqu’elle y travaille en tant qu’enseignante, en division élémentaire. C’est donc en raison de cette situation particulière, voire paradoxale, que nous avons décidé de recueillir ce témoignage car nous estimons, qu’à sa façon, il participe pleinement à notre entreprise de réflexion autour du choix de l’enseignement.

Tour de parole / intervention

Nom intervenant

Discours

1 é Être enseignante dans le public et scolariser son enfant dans le privé, n’est ce pas là une situation paradoxale ? Quelles sont les raisons de ce choix un peu particulier ?

2 Mme Un Paradoxal, non, je ne le pense pas vraiment, car les systèmes n’offrent pas vraiment les mêmes choses. Mais, si je dois répondre à cette question, je dois d’abord parler de mon propre parcours. Moi, venant d’un milieu international, avec un père homme d’affaires, qui était voué aux voyages, de par son travail. J’ai été dans le bilinguisme dès ma naissance, entre l’éducation française et anglaise, et ma famille est à moitié anglophone. Donc, arrivé à un moment donné, quand ma fille est née, la question s’est posée puisqu’on avait vraiment envie qu’elle soit bilingue et ça avait un sens de vouloir la mettre dans une école anglophone, ici à Genève, de lui permettre d’adhérer tout de suite au bilinguisme et de pouvoir parler à ses parents et à ses cousins anglophones. Donc, ça c’était un petit peu le premier choix.

Bon, je vais devoir parler moi-même et de mon enfance vouée aux voyages, vouée au bilinguisme et arrivé à un moment donné, on a tellement voyagé que revenir dans une école suisse, que j’avais entamée dès ma première arrivée à Genève, j’avais alors 8 ans, j’étais au Grand Pré, à l’école Trembley. Et là, après le départ, ou plutôt le retour, de notre voyage, ça devenait très difficile d’imaginer de retourner à un circuit francophone en vue d’aller au collège et de faire la maturité. A ce moment là, il a été question dans ma famille, surtout que ma sœur avait 4 ans de plus et comme on était aux Etats-Unis elle avait déjà commencé l’université, on revenait à Genève et il s’agissait de la remettre à l’école secondaire et pour elle c’était très difficile, c’était un peu la grosse punition. Mes parents ont donc opté pour

(15)

l’établissement du Monde, et ne voulant pas renouveler l’expérience de ma sœur, ils se sont dit : tant qu’à faire on va aussi y mettre la petite, que j’étais, en anglophone, à l’établissement du Monde. Et l’anglophone, c’était bien un choix parce que aller en section française dans une école privée à Genève, c’était un petit peu…très bourgeois et ça n’avait pas tellement de sens. C’était donc vraiment un choix par rapport à la vie internationale que nous menions. Un choix fait à ce moment là, surtout influencé par l’expérience malheureuse de ma sœur, il faut le dire. Ma sœur a donc fait le Bac international, c’était d’ailleurs la première volée à passer ce Bac international. Moi, je l’ai passé quelques années après, je crois deux ans après. Au moment où j’ai eu ma fille, la question s’est posée, et bon évidemment j’ai épousé un artisan, qui comme moi, enseignante, n’avait pas des millions et ça devenait difficile de se dire qu’on voulait lui

proposer une école privée, mais ça été un don que mon père et ma mère voulaient faire pour l’éducation de ma fille. On a donc répondu oui, même si mon mari francophone, lui de son côté avait un peu l’impression de perdre le contact scolaire avec sa fille, mais il s’est dit que c’était quand même une chance de pouvoir lui offrir le bilinguisme et qu’elle soit immergée dans cette ambiance. Donc, elle l’a fait et elle devrait terminer cette année son Bac international, section anglaise. Et on en est contents ! Et c’était donc vraiment un choix par rapport au bilinguisme d’abord, c’était ça. C’était en tout cas pas du tout le fait de la garder dans un milieu privilégié, surtout que mon mari est artisan et moi

enseignante : le fait de ne pas la voir côtoyer M. Tout-le-Monde nous dérangeait, parce que déjà, la classe sociale

proposée à l’établissement du Monde est, du côté français élitiste, et du côté anglais il y un peu de tout parce que ce sont des fonctionnaires internationaux ou des employés, pour la plupart, qui eux-mêmes ne peuvent pas se permettre cette école. Donc, c’était judicieux, mais c’est tout de même un milieu international. Alors, bon, il n’y a pas de gens pauvres et démunis, ça c’est sûr. Et c’est ça qui nous dérange encore maintenant, de nous dire que notre fille n’a côtoyé que des gens aisés, sinon très aisés.

3 é Mais est-ce que ça remet en cause le système public ?

4 Mme Un Alors, non, quand je pense à la maturité et au nombre de branches que ces élèves doivent cerner, je me dis que je préfère cette option de choix du Bac international, qui est d’ailleurs plus proche du Bac français où il y a des branches à option forte et à option faible, où il y a déjà un choix ou un tri effectué, mais avec des obligations pour les langues, les langues étrangères, les maths, les sciences, les sciences humaines, etc. Je trouve bien de donner à ma fille cette occasion de ne pas se trouver avec une multitude de branches, qui pertinemment elle sait très bien que la physique ou la chimie ne l’intéresse pas a priori, et que si elle va le subir, tant qu’à faire mieux vaut déjà avoir à faire à une sélection qui est plus proche d’elle et de ce qu’elle est ou de ce qui l’intéresse.

5 é … et au niveau du primaire ?

6 Mme Un Alors, le primaire à l’établissement du Monde ça a été un vrai bonheur ! D’ailleurs il y a énormément de Suisses qui mettent leurs enfants ici en primaire à l’établissement du Monde et qui les retirent ou au moment du C.O. ou au moment d’aller au collège. C’est vraiment une école très stimulante, très valorisante parce qu’il y a un brassage ethnique très riche. Culturellement, l’enfant est très stimulé, c’est très créatif : il y a ce côté laboratoire de recherche où l’enfant a envie d’apprendre. Il est poussé vers les apprentissages, mais dans une pratique ludique et ça ma fille a adoré.

(16)

7 é …et ça, selon toi, ce n’est pas offert dans le système public ?

8 Mme Un Mmm, je ne le ressens pas comme ça en tant que tel, parce que je pense que cette richesse vient beaucoup aussi des parents qui eux mettent à profit beaucoup de choses dans l’école et s’investissent beaucoup. Moi-même, j’ai dû, par exemple, aller présenter une chanson en arabe à la classe de ma fille, on a fait une danse, etc. Et puis, ma fille a vécu ça avec toutes sortes d’ethnies, qu’elles soient africaines, asiatiques ou autres. C’est vrai qu’on valorise vraiment

l’ouverture d’esprit, la tolérance, choses que j’approuve complètement.

Ici par contre, c’est l’école publique : elle représente bien l’Etat genevois, la Romandie, c’est donc autre chose…on est plus dans les mêmes propos. Il y a maintenant beaucoup de différentes cultures et ethnies, en tout cas à Genève, mais je trouve que cela n’est pas assez valorisé. Et encore, j’ai de la chance d’être dans une école qui apprécie cela et il y a des initiatives qui vont dans ce sens, mais cela n’est pas vraiment considéré comme une richesse, mais plutôt en termes de déficit avec lequel on doit essayer de composer. L’école publique reste encore trop fermée sur elle même, à mon goût en tout cas.

Tandis que là-bas, vraiment, quand on pense aux balbutiements de l’établissement du Monde, c’était justement une vision post deuxième guerre mondiale où on voulait justement abolir le nationalisme et ça avait ses raisons. Et c’est resté comme ça et à mon avis, c’est parfait, je dirais. Ça se comprend bien et ça réussit bien, parce que ces

internationaux sont voués aux voyages et donc, ce brassage culturel et ethnique n’est que bénéfique, qu’un plus finalement dans la situation scolaire.

9 é Donc, autant ta fille que toi sont satisfaites de ce système éducatif ?

10 Mme Un Moi, je suis satisfaite parce que ma fille est complètement bilingue, elle lit, elle écrit en anglais, elle arrive à parler correctement dans les deux langues, elle passe d’une langue à l’autre sans balbutier, elle est vraiment à l’aise, elle est encore plus bilingue que moi. Bon, elle a fait toute sa scolarité à l’établissement du Monde et elle a vécu toute sa vie, depuis son enfance, à Genève. Donc, elle a ces deux apports de langues parallèles, elle a des amis à Genève aussi bien que des amis internationaux à l’école Int. Donc, elle a pu pratiquer les deux langues de paire, ce qui la rend comme un poisson dans l’eau, et quand je la regarde, par rapport aux voyages ou aux différentes rencontres dans sa vie, elle est très à l’aise et ça c’est une très belle chose, c’est une réussite. Même si elle me dira qu’elle n’a qu’une envie, c’est de partir de cette école. Que le milieu de classe privilégié, de tranche sociale aisée lui pèse, même si elle n’est pas trop politisée, elle ne va pas forcément prendre le parti de la gauche comme nous parce qu’elle aime bien avoir tout son confort, comme toute adolescente, « l’avoir » a quelque chose qui résonne bien dans leur tête, l’acquisition, le plus.

Mais je dirais que c’est surtout par rapport à l’école, mais peut-être que ça touche un peu toutes les écoles, de tous les milieux dans le fond, mais oui, donc c’est surtout les groupuscules, les clans, les cliques de l’établissement du Monde qu’elle n’aime pas. Et j’ai l’impression qu’elle y a subi des pressions parce qu’évidemment avec toutes ces nations confondues qui sont propulsées ensembles, alors il y a des sympathies, des antipathies, des groupes « in » et

des groupes « pas in » et il y a des confrontations, on peut martyriser les uns ou les autres…Elle a subi des situations difficiles avec certains élèves de ses classes durant différents années et elle en a tiré quelque chose de difficile,

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contrairement peut-être à certaines copines à elle qui ont fait le collège et qui lui ont parlé autrement de leurs classes. En effet, je pense qu’il y a tellement de différences sociales entre les enfants au collège qu’il y a une autre forme de

tolérance qui s’installe, pas forcément la même, mais je veux dire on voit un peu plus la société représentée. Même si les internationaux ne sont pas tous à même de payer la scolarité de leurs enfants et que c’est la boîte qui paye, il y a quand même une sélection qui s’effectue, c’est élitiste et ça, elle en a souffert, surtout en tant qu’enfant ne venant pas d’une classe sociale privilégiée. Oui, je pourrais citer deux ou trois exemples de ça, des moments où elle a eu honte de nous comme quand son père l’amène en voiture parce qu’elle est en retard, bon il faut préciser que comme il est

sculpteur sur pierre, il a une camionnette et un bleu de travail, enfin bref, elle lui demande de s’arrêter 500 mètres avant l’entrée, pour qu’on ne la voit pas avec lui. Ou alors, à moi, bon ça c’était plutôt quand elle était petite, mais quand je suis venue à l’école pour apporter quelque chose ou faire une présentation, elle m’a demandé plusieurs fois pourquoi je ne m’habillais pas bien, c’est-à-dire pourquoi je ne mettais pas chaussures à talon ou un tailleur. Ça m’a fait un peu mal, mais je lui ai répondu que cette façon de s’habiller, ce n’était pas moi et que je ne sentais pas à l’aise comme cela. Mais ça a changé un peu avec l’âge, quand elle a pu inviter des amies à la maison : elles ont toutes trouvé que notre petit chalet était tellement « cosy » et que l’ambiance familiale y était tellement harmonieuse que cela l’a rassurée quelque part. Et cela, malgré tout l’argent qu’ont les parents de certaines de ses amies, elles n’en bénéficiaient pas et ne pouvaient pas l’acquérir. Dans les familles riches, les parents ne sont pas toujours très présents et les enfants sont parfois très seuls… . Mais bon, quand elle était plus grande, il y avait aussi les weekends où ses amis et amies partaient faire la fête à Gstaad ou à St-Trop. et ça, elle ne pouvait pas suivre…et nous ne pouvions pas lui offrir. Même avec l’argent de ses remplacements, parce qu’elle faisait quelques remplacements pour son argent de poche, ce genre d’extravagance restait hors de ses moyens…

11 é …donc satisfaction parentale, mais un peu moins du côté de l’enfant en fait ?

12 Mme Un …enfin…parentale, oui pour moi, mais il y a quand même un bémol du côté de mon mari. Mon mari est francophone, fribourgeois d’origine, mais né à Genève, lui a accepté parce qu’il trouvait extraordinaire de pouvoir lui offrir ça, dès la naissance, enfin dès la scolarité. Mais aujourd’hui, rétrospectivement, il trouve qu’il a été un peu largué, qu’il a été mis de côté parce que non anglophone. Je crois qu’il n’avait pas prévu cela. Il n’a pas pu suivre la scolarité de sa fille et ça l’a un peu miné quand même. J’ai tout de même tenu à ce qu’il assiste aux réunions de parents, qu’il rencontre les enseignants de l’établissement du Monde, même si je demandais qu’un enseignant parlant français soit aussi là. Il ne se sentait pas très à l’aise, mais il est venu quand même et il a fait l’effort. Mais, je dois reconnaître que c’est moi qui ai pris le poste de responsable de l’éducation, c’est moi qui faisais les devoirs, qui aidais, qui montrais, qui parlais avec, pour une bonne raison, il ne parle pas du tout anglais. Sa fille lui échappe un peu et quelque part, sa fille l’a doublé…ce qui est terrible aussi. Mais bon, tant mieux pour elle, c’est un atout dans la vie. Elle a plus suivi ma filière que la filière du papa. Ça lui servira, mais au détriment du rapport scolaire qu’elle aurait pu entretenir avec son père.

13 é Maintenant pourrais-tu nous décrire ton parcours de vie et aussi ton parcours scolaire ?

14 Mme Un Moi, euh, je suis libano-palestinienne, née en Egypte, je vis mes 7 premières années en Egypte. Je fréquente là-bas une

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école privé religieuse américaine. De là, on part en vacances et on revient plus du tout en Egypte : Nasser nationalise le pays. Cet événement a d’ailleurs scindé ma famille : une partie est allée en France, et l’autre aux Etats-Unis. Bref, les chrétiens savaient qu’ils allaient tout perdre, donc mon père qui occupait un bon poste savait qu’il allait être démis de ses fonctions. Donc, du coup, il a changé d’emploi, il a été engagé à Genève dans une multinationale américaine et de là, on a été parachuté en Belgique, école religieuse de nouveau et francophone pour une année. De là, on retourne à Genève, école publique genevoise cette fois, on reste donc dans le francophone et là je termine la scolarité primaire à l’école de Trembley et on est reparti aux Etats-Unis. Je commence donc à peine le cycle et on part là-bas. De nouveau école religieuse anglophone, pour revenir un peu plus d’une année et au collège Rousseau pour quelques mois et à ce moment là, il y a eu le changement suite à l’histoire avec ma sœur et je passe à l’établissement du Monde et j’ai fait mon Bac International en anglais à ce moment là. Donc parcours très morcelé, parsemé avec l’alternance français- anglais.

15 é … et après ?

16 Mme Un Et après, université à Genève. Je pense d’ailleurs que c’est la seule école que j’ai commencée et que j’ai terminée de ma vie : 4 ans d’université à Genève, en lettres : histoire de l’art, égyptologie et archéologie. Et j’étais très contente ! Et voilà, j’ai fait un parcours de bilinguisme parfait. Et ma fille, j’ai voulu lui donner une continuité dans sa scolarité, en pensant lui donner plus de sécurité. Mais ça reste tout de même une petit fille qui se désécurise pour un oui, pour un non, ça reste une enfant sensible, alors je ne sais plus très bien ce qu’il aurait fallu faire. Mais bon, elle a eu la stabilité scolaire en tout cas, que je n’ai pas eu moi. Mais bon, cela a été remplacé par beaucoup de richesses d’expériences de vie. Enfin, j’ai essayé de lui donner ce que je n’ai pas eu moi. Bon, je pense maintenant qu’elle est armée pour aller probablement à l’étranger, quand elle aura fini ton Bac. Elle aimerait justement aller en Angleterre et étudier la communication dans une université à Londres : la London School of Arts. Communication, art graphiques, photos, médias, etc. Donc pour l’instant on est en train d’en discuter, c’est aussi de nouveau des questions financières, on attend de voir ce que coûtera la scolarité et tout le reste pour se faire une idée… Evidemment, comme son grand-père est très généreux, il y aura très certainement un apport du grand-père si c’est vraiment quelque chose qu’elle désire et qu’elle veut mener à bien, tout en voulant aussi la responsabiliser en cours de parcours, qu’elle pourvoie aussi à une partie. On aimerait bien aussi qu’elle sente que c’est quelque chose qui ne lui tombe pas un peu du ciel, qu’elle se sente un peu responsable de ses études.

17 é Et si c’était à refaire ?

18 Mme Un J’aurais tendance à dire que j’étais contente, surtout dans les années houleuses de l’adolescence, d’avoir ma fille dans une école privée. Parce que c’est vrai que je n’ai qu’une fille et je trouvais déjà très difficile parce que quand on voit ce qu’il se passe avec la moyenne des ados, suivant les milieux socioculturels, c’est vraiment très angoissant. Et déjà même, par rapport à ses fréquentations, que ce soit des enfants issus de l’école privée ou publique, entre ceux qui se scarifient, entre tout ce qu’ils peuvent vivre, entre l’alcool chez la jeune femme qui est aujourd’hui un réel problème…

je veux dire qu’on est passé plus ou moins entre tout ça plus ou moins indemnes, on a eu des frayeurs, on a vécu des

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choses difficiles, mais on y a pas laissé des plumes. Alors que je pense qu’au collège, suivant les cas, les fréquentations et suivant les écoles, parce que ça change pas mal d’une école à l’autre, on n’est pas toujours à l’abri… et on a beau être des parents présents, on ne peut pas tout gérer. Je trouve d’ailleurs qu’aujourd’hui il y a beaucoup, beaucoup de détresse chez les jeunes. Du reste, beaucoup d’amis à moi, qui ont leur enfants dans le parcours scolaire genevois, et qui, au moment du cycle mettent leur enfants ou au collège Saint-Louis ou dans un endroit un peu plus cadré, où ils auront peut-être un peu plus d’attention et … une certaine sélection. C’est malheureux à dire ça, mais c’est important. Moi, je me sentais déjà pas bien par rapport à l’adolescence et par rapport à tous les risques, et quelque part il faut avancer, il faut avoir confiance, mais en même temps je savais que la moyenne des parents (à l’établissement du Monde) était des parents concernés. Alors, ils ne sont pas tous présents, ils ont beaucoup d’argent, ils laissent leurs enfants se dépêtrer de leur côté avec des portes-feuilles bien gros, …ce n’est pas toujours ça l’amour et ce n’est pas toujours ça que de

s’occuper de son enfant, mais nous, on a eu de la chance, je le pense aussi, c’est un peu comme la roulette…

19 é Pourquoi tenais-tu tant au bilinguisme ?

20 Mme Un Parce que, comme je te l’ai dit avant, je viens d’un milieu international, je suis moi-même bilingue et j’ai une partie de ma famille dans des pays anglo-saxons et le reste dans des pays francophones, il est donc important pour moi que ma fille puisse communiquer et avoir des contacts avec toute ma famille. Aussi, nous avons toujours parlé plusieurs langues dans ma famille. Ensuite, parce que je pense que le bilinguisme est une richesse, cela permet une certaine ouverture vers le monde, et donc plus de tolérance. Maîtriser plusieurs langues est pour moi comme posséder un trousseau de clefs, un trousseau de clefs qui ouvre bien des portes et des opportunités dans le monde.

21 é En fait de bilinguisme, ou trilinguisme plutôt, qu’est-il advenu de la langue arabe ?

22 Mme Un Eh bien oui, mes origines sont orientales, mais ma famille est chrétienne, ce qui est de moins en moins facile à assumer dans les pays orientaux. Et aussi…disons le comme ça, les pays du Moyen-Orient ne nous ont pas apporté autant

d’opportunités que le monde occidental, donc automatiquement cet héritage « arabe » a été moins valorisé, est tombé un peu en désuétude. Ma fille ne sait pas parler arabe, par exemple, je lui ai bien appris deux ou trois mots, mais cela s’arrête là…nous avons fait un choix, un choix de nous tourner plutôt vers la langue et culture anglo-saxonne. Sans renier mes origines, je, et aussi ma famille, nous nous en sommes éloignées, peu à peu… Il y a aussi une question d’usage, ma fille a préféré prendre l’espagnol comme troisième langue, elle aurait pu choisir l’arabe, mais elle ne trouvait pas cela très utile.

23 é Bon, eh bien nous allons nous arrêter là. Merci de ton précieux témoignage.

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Transcription mémoire Entretien Famille Deux (09.01.09) : Mme Deux

Tour de parole / intervention

Nom intervenant

Discours

1 é Présentez-moi votre situation, parlez-moi de vos enfants ?

2 Mme Deux Alors, on habite à Veyrier. J’ai 4 enfants : l’aîné a 10 ans, le 2ème a 6 ans, le 3ème a 4 ans et la petite dernière a bientôt 2 ans. Donc, j’ai 3 enfants scolarisés. Le mari travaille à Genève, il est directeur d’une société de courtage et moi, je suis mère au foyer.

3 é Pourriez-vous m’en dire un peu plus à propos de chacun des 3 enfants scolarisés ?

4 Mme Deux Alors, l’aîné et le 2ème sont scolarisés à l’établissement de France de Genève, donc ils suivent un cycle français pour l’instant et le 3ème est à l’école des Marais donc à l’école publique de Genève. La raison pour laquelle il est là est que l’établissement de France ne les prend que l’année d’après. Mais il ira aussi à l’établissement de France l’année

prochaine. C’est comme ça qu’on a décidé de faire, maintenant c’est vrai qu’avant on était à Florissant, l’école primaire où on était, c’était une grande structure un peu déstabilisante et tout, donc j’ai été très motivée quand j’ai fait

connaissance avec l’établissement de France qui est une petite structure, mais ceci dit, à l’école des Marais, c’est une école beaucoup plus agréable, une école de village, je dirais. Et on ne s’est pas posé la question avec mon mari, mais la question pourrait se poser : est-ce qu’on va envoyer les 2 petits à l’établissement de France ? Eventuellement on

pourrait les laisser à l’école des Marais …, pourquoi pas ? Nos choix pour la primaire, pour l’instant, se sont plutôt fait sur la structure, sur l’ambiance…vous voyez….plutôt que sur ce qu’ils vont apprendre ou pas apprendre, ça, ça nous est plus ou moins égal, même si effectivement quand on est arrivé sur Genève, parce que je suis française et mon mari aussi, on nous a fait beaucoup porter cet a priori que la primaire suisse c’est pas terrible, etc., etc. Et puis cet

établissement de France était juste à côté de chez nous, c’est une voisine que me l’a indiquée et donc ça c’est fait un peu naturellement, vous voyez, ça a pas vraiment été une question de choix, voilà.

Donc mon fils aîné a commencé sa première année…, il est resté seul 4 ans, donc quand il a eu 3 ans, je sentais qu’il en avait ras la casquette d’être avec sa mère, et donc on a cherché une école… on ne voulait pas l’envoyer à la garderie parce que ça allait coûter une fortune et moi je ne travaillais pas, et donc on l’a envoyé à l’établissement des 5 Sens à Florissant-Champel où il a fait une année pour attendre de pouvoir être accepté à l’école communale suisse, en 1ère enfantine, et puis après il a rejoint l’établissement de France. Donc, lui, ses 3 premières années, ça a été chaque année un changement d’école.

5 é Et comment a-t-il vécu tous ces changements d’écoles ?

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6 Mme Deux Très bien, on nous avait prédit une catastrophe, comme c’était le premier en plus, mais des fois, on ne peut pas généraliser, ma mère me disait tu es folle, d’abord c’est le premier…, ensuite changer d’école comme ça… tu vas le traumatiser !

Mais non, jamais ! Il n’a jamais été traumatisé, il adore l’école.

Le 2ème est donc resté à la maison et a fait juste une première année à l’école des Carrefours, lui, parce qu’on a fait ou plutôt on m’a proposé une dérogation pour qu’il soit plus près de l’établissement de France. Sa 1ère première année donc à l’école communale et puis il a rejoint l’établissement de France.

Mais là, A. (le troisième fils) il est à l’école des Marais et il devrait aussi rejoindre l’établissement de France l’année prochaine…

7 é Vous dites « devrait » ? Ce n’est donc pas définitif ?

8 Mme Deux C’est définitif, euh… ? On a plus beaucoup le temps de réfléchir…Vous savez, on ne s’est posé la question en

définitive, la vérité c’est ça. Ça fait 2 ans qu’on est sur Veyrier, on a découvert Veyrier petit à petit, on se rend compte que Veyrier c’est super, on se rend compte que l’école est super aussi. Maintenant, je dois avouer que cet à priori qu’on avait sur l’école suisse, enfin le primaire suisse que j’avais, s’est estompé un peu avec le temps. Oui, c’est une question qu’on se posera avant la rentrée de septembre… même si on est très, très, très satisfaits de l’établissement de France…

qui les rend heureux, qui est une petite école… une petit école de village français, vous savez? Ce qui pourrait me motiver à ne pas l’envoyer, c’est le prix…. enfin, je veux dire de ne pas payer l’écolage, parce que l’écolage, ça coûte…si vous voulez économiser…mais, est-ce que ça vaut la peine d’économiser là-dessus, est-ce que ça vaut la peine de payer ? On ne sait pas…, c’est vrai qu’il n’y a pas de raisons, on va y penser…

9 é Et pour la petite dernière ?

10 Mme Deux En tous les cas, elle va en tous les cas suivre une année à l’école communale, car de toute façon l’établissement de France ne la prend que l’année d’après… mais après, soit on la remet à l’établissement de France comme ses frères, soit après on continuerait le public, pourquoi pas…

11 é Cela reste donc une question ouverte…

12 Mme Deux Oui, c’est une question que l’on va se poser avec mon mari ! Et, puis voilà, je me la pose avec vous, finalement, c’est nouveau, l’école a commencé il n’y a pas si longtemps que ça, … au mois de septembre, …on est encore un peu dans la phase découverte…à Veyrier, je parle. Et on dit qu’il y a de grandes différences entre quartiers, entre villages, entre les écoles parfois…. Enfin, je veux dire surtout pour le cycle. Bon, je ne sais pas, je ne connais pas encore le cycle, mais c’est surtout pour le cycle qu’il y a une énorme différence, à ce que j’entends ! Et si vous voulez, la grande question pour moi, c’est cycle ou pas cycle ? Le primaire : cet établissement de France était à côté nous, on la connaît bien, on l’apprécie, on a été aiguillés, donc automatiquement on a aiguillé nos enfants là-dessus. Mais pour le primaire j’ai pas vraiment constaté de… car pour le primaire on était donc une année à côté du Parc Bertrand, pour P. (l’aîné), C. (le deuxième) a fait une année à l’école des Carrefours et A. à Veyrier, donc c’est 3 communes différentes et je ressens vraiment le même sentiment : les écoles sont pareilles, les classes sont pareilles, les profs sont pareils, donc, pour le

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primaire, je ne sais pas, je n’ai pas vraiment senti d’énormes différences…Alors, de fréquentation oui ! Parce qu’à l’école des Carrefours, il y avait une grosse communauté portugaise étrangère, qui ne me gène absolument pas du reste, et ici on sent que c’est beaucoup plus villageois, … suisse, euh…enfin voilà. La différence elle se situe là, mais dans le niveau, je n’ai pas senti de différence.

13 é Et votre scolarité, comment l’avez-vous personnellement vécue ? Quel a été votre parcours ? Où, quand, comment ? 14 Mme Deux Alors moi, j’ai été à l’école en France, j’ai fait toute ma scolarité en France, enfin..., jusqu’au Bac. En Côte d’Or, plus

précisément. Qu’est que je peux dire…il n’y a rien de vraiment intéressant… ?

15 é Dans le public ou dans le privé ?

16 Mme Deux J’ai fait toute ma primaire dans le public…après mon père a voulu nous envoyer dans un collège privé religieux, enfin c’était plutôt électif, parce que lui-même avait été dans cette école. Donc à partir de la 6ème (c’est-à-dire quand on quitte le primaire pour aller au cycle)…

17 é Donc, autour des onze, douze ans ?

18 Mme Deux Ah, non, j’ai oublié de dire que j’avais une année d’avance, j’avais donc 10 ans. Je me suis retrouvée dans cette école à 10 ans et j’étais interne… mais je n’ai pas supporté et je ne suis pas restée : j’ai fait qu’une petite année. Après, j’ai retrouvé le collège public où j’ai fait 5ème, 4ème, … 4ème eh, oui, 3ème et puis là comme je travaillais plus bien du tout, j’ai aussi redoublé ma 3ème et pour le coup, mes parents m’ont remis dans un collège privé pour me resserrer la vis. Je suis donc retournée dans le privé une année et après en seconde, je suis retournée dans le public jusqu’au Bac.

19 é Quelle sorte de Bac ?

20 Mme Deux Le Bac le plus facile, le Bac A, ...je ne sais pas quoi..., un Bac un peu bâtard qui mélange maths et philo…. Je crois que c’est le Bac A1, en fait.

21 é et votre mari ?

22 Mme Deux Pour mon mari, c’est un petit peu différent : mon mari est d’origine orientale. Il est né en Egypte, puis ils sont allés au Liban, donc il a fait sa scolarité au Liban. Alors lui, c’est pareil, ça a été entre public et privé selon les années et selon ses résultats. Et puis quand il y eu la guerre du Liban, ils sont venus s’installer à Ferney, comme toute la communauté libanaise d’ailleurs. Et puis, il était censé passer le Bac à Ferney-Voltaire, dans le public, et puis Monsieur n’a pas estimé que c’était nécessaire : il ne s’est pas présenté au Bac et il ne l’a donc pas eu. C’était un peu une cata pour lui, les études, mais heureusement il s’en est bien sorti sans.

23 é j’avais donc oublié de vous demander s’il y eu des échecs, vous m’avez dit cependant dit….

24 Mme Deux Oui, c'est-à-dire que moi j’ai une très, très, très bonne élève jusqu’à mon internat en 6ème en fait, je ne sais pas, ça a du un peu me traumatiser…peut-être le changement d’établissement ? Ah non, en fait ce qui s’est passé, c’est que je suis arrivée au collège, quand je suis retournée de l’internat, ça allait très, très bien, j’avais 14/15 de moyenne, mais j’avais un an d’avance et ils ont estimé qu’il fallait mieux redoubler, et là ça a tout cassé parce que…du coup après j’ai perdu toute motivation et effectivement j’ai redoublé deux fois de suite. Donc je suis arrivée péniblement au Bac, que j’ai eu ! Et puis après, j’ai fait des études d’hôtellerie à Bulle, j’ai fait l’école Internationale de Gryon, qui est l’école hôtelière,

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