Progestérone pour prévenir la prématurité

Revue Médicale Suisse

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Tout comme le faible taux de progestérone, un col de l’utérus court est un signe de risque d’accouchement prématuré, facilement dé- tecté à l’échographie. Une étude randomisée en double aveugle vient confirmer l’efficacité de la progestérone en traitement externe dans la prévention des accouchements avant terme chez les femmes présentant un cervix court (Ultrasound in Obstetrics & Gynecology. doi:

10.1002/uog.9017). Elle en précise surtout les effets sur la santé des nouveau-nés.

Sur 458 femmes présentant un cervix de 10 à 20 mm, sans cerclage prévu, 235 utilisaient un gel de progestérone vaginal quotidienne- ment à partir de la 20^e semaine de gestation et, le cas échéant, jusqu’à la 36^e. Les autres recevaient un placebo. Globalement, les ac- couchements prématurés avant la 33^e semai- ne ont été réduits de 45% chez les femmes ayant utilisé le gel. 14% de ces femmes ont accouché avant la 35^e semaine, contre 23%

dans le groupe placebo. 5% ont accouché avant la 28^e semaine, contre 10% dans l’autre groupe.

Chez les bébés nés avant terme, les poids de naissance inférieurs à 1500 g, les syndro- mes de détresse respiratoire (3%) et de mor- bidité ou de mortalité (7,7%) étaient diminués de moitié.

Bien toléré, avec une compliance très élevée dans l’étude, le gel de progestérone pourrait être administré aux femmes présentant un col de l’utérus court, aussi bien pour prévenir le travail préterme que pour améliorer la qualité de vie des enfants prématurés.

Marina Casselyn

Progestérone pour prévenir la prématurité

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