AMÉLIORATION DU DOSAGE DE LA PROGESTÉRONE
SOUS FORME DE DINITROPHÉNYLHYDRAZONE
P. ROMBAUTS Colette PITON Laboratoire des
i1l étabolismes,
Centre national de Recherches
zootechniques, ,Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
SOMMAIRE
La méthode que nous proposons
consiste, après
extraction et isolementchromatographique
selon la
technique
deSHORT,
à former sur lepapier
laprogestérone-dinitrophénylhydrazone
et àéliminer le
fond
coloré par le réactif de STI!PNICKI.Après extraction,
la coloration est intensifiée par HONa.Le coefficient d’extinction
molaire,
E max. à 445 m¡;., est de 31 ooo.Après
correction d’Allen la densitéoptique
pour i ¡;.g deprogestérone
parml, qui
est de o,035 pourl’absorption
UV,
de0 , 04
o pour DNI’I3 avec un
simple lavage acide,
est ici de0 , 0 6 0 .
INTRODUCTION
SHORT (ig6i)
abien montré
toutl’intérêt du dosage
de laprogestérone elle-
même plutôt
quecelui de
sesmétabolites urinaires. Bien
dueles quantités de
pro-gestérone sécrétées pendant la phase lutéale du cycle cestrien
et lagestation soient
bien supérieures
à cellesdes oestrogènes,
sondosage dans le
sangnécessite
uneméthode très
sensible. Si pendant
ladeuxième partie de la gestation,
laconcentration
deprogestérone
dans le sangpériphérique
chez lafemme
est en moyenne de 14,2 ugpar 100 ml
de plasma (SHORT
etE TON 1959 ,
7,ANDERr 9 62), pendant
laphase lutéale
du
cycle,
elle n’est que de o,g à3 , 9
yg(S OMMERV Ii, LF ,
et alig6 3 ).
Chez lesanimaux domestiques,
cesconcentrations
sont encoreplus faibles : 0 ,8
8 pg par 100ml de plasma
en fin de
gestation
chez la vache et o,4 fLg chez labrebis (SHORT 10 6 1 ).
La meilleure méthode d’évaluation de
la sécrétionserait,
enprincipe, de doser
cette
hormone dans le
sangveineux ovarien. Mais,
outrequ’elle exige
uneinterven-
tion
chirurgicale
etprésente
lerisque d’une modification
du débitsanguin
par lecathéter,
il est trèsdifficile
desuivre l’évolution
de lalibération d’hormones
sur unmême
individu pendant plus
dequelques
heures.L’intérêt d’une méthode de dosage,
enplus de
saspécificité, dépendra donc
beaucoup de
lasensibilité
de latechnique
finalede détermination. Les différentes
méthodes utilisées
ont été récemmentpassées
en revue parS HO xT ( y 6i)
et ZANDER(r 9
6z).
Nosessais
ne concernentici
quel’amélioration de
ladétermination finale.
L’absorption
en ultra violet à 240 mucaractéristique des 0 4 - 3 cétostéroides, utilisée
parde nombreux auteurs,
estd’une sensibilité acceptable (e
max =1 6 000 )
mais
de nombreusesimpuretés des extraits, des solvants
et dupapier
chromato-graphique absorbent
dans la mêmerégion
duspectre. Après plus
d’un and’expé- rience, devant
ladifficulté
d’obtenirdes blancs comparables
au mêmeniveau du papier chromatographique
etmalgré le lavage préalable
de cespapiers,
nous avonsdît
abandonner
cetteabsorption
UV.Nous avons
essayé
laméthode colorimétrique
deSoM M ERVi H E
et DESHPAXDE(rc!58) utilisant l’hydrazone isonicotinique
de laprogestérone
mais elle s’estrévélée trop
peu sensible pour obtenir undosage précis si
onlui applique
lacorrection
d’ALLE! (Fig. i). S OMMERVILLE l’a d’ailleurs abandonnée
etutilise maintenant
unautre
dérivé
de laprogestérone,
labisthiosemicarbazone (SoMMERViLEE
et al19 6 3 ),
utilisée également
parP EARLMAN
etCE RC E O ( 19 6 3 )
etS IMM E R (ig5g). Mais
cetteméthode
trèssensible (e
3or mp =39 ooo) exige, d’après l’expérience
deS OMMERVILLE
deux chromatographies successives,
surgel de silice
et surpapier.
Une autre
méthode colorimétrique préconisée
parplusieurs
auteursutilise
laz-
4 dinitrophényl hydrazine (DNPH).
REICH et al( 1952 , 1953 )
etG ORNALL
etMac
1)ovar,n ( 1953 )
avaientdéjà
montréqu’en 5 minutes
à20 °,
legroupement A 4 - 3
céto
réagit quantitativement.
HI.NSBERG et al(ig,!6), T EL EG DV (ig6i)
etHm,r,iaRn (
I g6 I
)
ont utilisé cette réaction pour ladétermination
dela progestérone dans
leplasma sanguin.
Maisle réactif
en excès etcertaines impuretés
desextraits sanguins
absorbent fortement
dans la zone de laDNPH-hydrazone
formée.Le simple lavage
acide
nepermet
pas unesensibilité suffisante (T EI , EGDV )
et Hrn·sn>~xG et aleffectuent
une
deuxième chromatographie après formation du dérivé. 1 / oxydation
auK:BIn0 4 préconisée
parS TUPNICKI
etS TUPNICKA ( 19 6 2 )
pourla détection des cétostéroides permet
d’éliminercomplètement
le fond coloré. Nous avonsvérifié
que cetraitement
n’entraînait aucunedestruction
de laprogestérone dinitrophénylltydrazone.
Nousavons
ainsi,
pu mettre aupoint,
en étudiant lesconditions d’élution
et enajoutant
un
traitement final
àHONa
uneméthode de dosage précise
etsensible
etqui
nenéces-
site
qu’une seule chromatographie.
MÉTHODE
Nous avons
adopté
pourl’extraction,
lapurification
et l’isolement de laprogestérone,
la tech-nique
de SHORT(r 95 8),
intéressante pour l’efficacité de l’extraction en milieusodique
ainsi que poursa
simplicité
et sarapidité
d’exécution. Sa valeur a étédémontrée, comparativement
aux méthodesde ZnrrDEx et d’ŒRTEL et ElK-NES
(ZnrrvEtt 19 6 2 ).
Dans les cas d’extraits tropchargés
enlipides,
on
ajoute simplement
uneétape
deprécipitation
deslipides
à - 20° dans le méthanol 70p. 100, suivie d’unecentrifugation.
Nous résumons
simplement
dans un schéma le début de la méthodeappliquée
à des corpsjaunes
de Truie(SHORT 10!8,
Rowt,nNVS et SHORT1959 ).
Pour le sang, latechnique
estidentique
mais on porte la concentration de soude à o,5 g par 100iiil de
plasma
et il faut effectuer quatre extractions avec i,5volume d’étheréthylique
pour avoir unerécupération
maximum.Corps jaunes (o, 5
à ig)
stockés dans l’éthanol absolu à - ao!.Evaporer
à sec(évaporateur
rotatif sous vide etazote).
Extraction :
Broyage dans à
ii Io ml de IIONa 2,5p. 100. Extraction avec 4 X 3°ml d’étheréthylique.
Évaporer
à sec.Purification :
Reprendre
par 3o ml d’éther depétrole.
Extraction par 6 X io ml de méthanol 70 p. 100.
Précipitation
deslipides
à - 2oo etcentrifugation.
Chromatographie : Papier
Whatman n° 20.Ligroïne
- Méthanol 80 p. 100, 5 heures environ à37 0 .
Réaction avec DNPH etPurification
La formation du dérivé et l’élimination des
impuretés
et de l’excès de réactif se fait directementsur le
papier,
sans élutionpréalable.
Leschromatogrammes
sonttrempés
dans une solution à 0,1p. ioo de 2-4dinitrophénylhydrazine
dans HCI 2N.L’hydrazone
de laprogestérone apparaît
sous formede taches oranges sur fond
jaune.
La 17 «hydroxy-progestérone
donneégalement
une colorationorange tandis que la 4androstène 3-17 dione donne une tache rose foncé.
On laisse
égoutter
lespapiers
10 minutespuis
on les laveplusieurs
fois dans unplateau
avecune solution à i p. 100 de
Na 2 CO., ioH,O, jusqu’à
ce que leliquide
delavage
ne soitplus
quelégèrement
coloréen jaune.
On fait ensuite
tremper
lespapiers pendant
10 minutes dans une solutionoxydante préparée extemporanément
avec 2ml deKMn0 4 à
i p. 100 et i ml deNa,C0 3 , ioH 2 0
à 10p. 100, le tout dilué à 100 ml. Le DNPII en excès et les colorationsparasites
sont alors détruites. Les bandes depapier
sontégouttées
et mises 5 minutes à tremper dans une solution réductriceextemporanée
d’acide
ascorbique
à 0,2 p. 100, contenant i goutte d’acidechlorhydrique
par 100ml desolution,
dans le but d’éliminer le
Mn0 2
formé et leKMn0 4
restant.On termine enfin par un
rinçage
à l’eau et on essore entre deuxpapiers-filtres.
On obtient ainsi un fond incolore sans altérerl’hydrazone
de laprogestérone.
Dosage spectrophotométrique
On
découpe
lepapier
en carré autour des taches et onprélève,
commeblanc ;
un morceau de même surface et à la même distance du front. Pour extraire lacoloration,
on entaille lepapier
auxciseaux et on laisse la dissolution
s’opérer
dans des tubes à essai bouchés émeri avec 0,0ml d’éthanol à95 0 pendant
une heure. Onajoute
alors 0,1 ml de I30Na 20p. 100et la colorationorangée
vire aupourpre, augmentant ainsi de
beaucoup
la sensibilité dudosage.
L’alcalinisation permet d’ailleursune élution tout à fait
quantitative,
difficile à obtenir sans cette addition de HONa. On laisse la coloration sedévelopper pendant
une heure.Quand
la solution est transvasée dans les cuves dedosage
la lecture doit être faite en
quelques minutes,
sinon un troubleapparaît
au contact de l’air. Les lec-tures sont faites en microcuves de i ml à 3!0,445 et 520m!, et on
applique
la correction d’Allen : D. 0.corrigée
à 445 iny -1). 0.D .
0. 370-!- D. 0. 520
J J
. 0. corrigée a 445 m! !
U . 0 . 445 ― 2
On ne
peut
établir les courbes-étalonsqu’avec
desquantités
deprogestérone
de o à 5 !gpar ml
et
chromatographiées
dans les mêmes conditions que lesextraits,
car la réaction et l’élution ne sontcomplètes
quejusqu’à
5 jig par ml. Nous avons obtenu avec des échantillons deprogestérone
desource différente
(RoussEL, I,icHT)
des droitessuperposables (fig. 2 ). Toutefois,
unequantité
connuede
progestérone
pure estdéposée
surchaque chromatogramme
pour contrôler ledosage,
et si lerésultat
s’éloigne
des valeursnormales,
le calcul est faitd’après
ce témoin.VALIDITÉ
DELA MÉTHODE spécificité
DNPH étant un
réactif général
descétones,
laspécificité
de laméthode dépend
de l’efficacité de la séparation chromatographique.
Dansle système
Bushutilisé,
laprogestérone
est nettementisolée
descétostéroides de polarité voisine présents
enquantité importante dans les ovaires
et dansle
sang :17 -oc-hvdroxyprogestérone,
4 -androstène- 3 -i
7 dione,
4pregnène-2oxo1- 3
one etq pregnène 20!01-3
one.D’ailleurs
en 10
minutes
et àfroid,
la réaction n’estcomplète qu’avec
lesA 4 - 3
céto etles
3céto- stéroides. Les
2o etles
17cétostéroides réagissent plus
lentement.Sur la figure 3,
lesspectres
de la DNPhydrazone
de laprogestérone
et d’un extraitde
corpsjaunes
sontbien identiques.
Fidélité
Huit
chromatographies
ontété
effectuées àpartir
d’un mêmeextrait
de corpsjaunes de Truie. Les chiffres
montrent que,malgré la purification poussée,
la cor-rection d’Allen
restenécessaire.
Sensi bilÙé
La nécessité
dedétection visuelle
duspot
sur lepapier limite
lasensibilité
à o,5 5 >g
de progestérone
par cm2.En adoptant
une méthode derepérage plus sensible,
par
exemple
avecaddition
de14 C progestérone,
le coefficient d’extinctionmolaire
(e
à44!
mp = 31ioo) permettrait
dedoser de plus faibles quantités. Le coefficient
d’extinction
estéquivalent
àcelui
d’HINSBERG( 195 6) après
élimination duréactif
excédentaire.La figure
i montre lasensibilité
de cette méthode parrapport
àl’hy-
drazide nicotinique
etl’absorption
UV à 24o mp.1?écufiératio>i
Avec les
corpsjaunes de Truies, les pourcentages
derécupération
sont assezconstants et en moyenne
s’élèvent
à 90,2 p. 100.Les résultats expérimentaux
sontdonc corrigés
par unfacteur
de 1,1.Sur
le sang,huit
essaisde récupération de
4 ou5
!.gde progestérone ajoutés
à10 ou 20 ml de
plasma
de porc ont donné unerécupération
moyenne de88
p. ioo,avec
des écarts extrêmes
de8 1
et94
p. 100.APPLICATION
DE LAMÉTHODE
Teneuv
euProgestérone
decorps .Jaunes
de TruiesRestantes
Ces valeurs sont
comparables
à cellesrapportées
parI,o y
et al( 1957 , 195 8)
etpar DuVCA:v et al
(ig6o).
Cette
technique
a été utilisée avec succès surl’ovaire
de rat etsemble applicable
au
plasma sanguin
comme lelaissent prévoir les récupérations
obtenuesjusqu’à présent.
Reçu pour publication
en novembre19 6 3 .
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier M. le Docteur BouFrnuL!r et la Société ROUSSEL-UCLAF
qui
nous ontobligeamment
fourni laprogestérone
utilisée pour cette étude.SUMMARY
ESTIMATION OF PROGESTERONE AS DINITROPHENYLIIYDRAZONE
After extraction and
chromatography according
toS IIORT ,
the methodreported
here consist- ofmaking directly
on the paper theprogesterone-dinitrophenylhydrazone
andremoving
the colored background by
the STUPNICKI’s reagent. Afterextraction,
the colour is enhancedby
OHNa.The molar extinction
coefficient,
e max. a 445m!, is
31ooo. After Allens’s correctionequation,
the
optical density
for I jjtg progesterone perml,
is 0,035 for U!’absorption
at 240 m¡;., 0,040for DNPH method with asingle
acidpurification
and with the method described0 , 0 6 0 .
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