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Submitted on 1 Jan 1968
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Traitement semi-classique de la réaction (d, d’) au voisinage de la barrière de coulomb
R. da Silveira
To cite this version:
R. da Silveira. Traitement semi-classique de la réaction (d, d’) au voisinage de la barrière de coulomb.
Journal de Physique, 1968, 29 (10), pp.825-828. �10.1051/jphys:019680029010082500�. �jpa-00206720�
TRAITEMENT
SEMI-CLASSIQUE
DE LARÉACTION (d, d’)
AU
VOISINAGE
DE LABARRIÈRE
DE COULOMBPar R. DA
SILVEIRA,
Division de Physique Théorique
(1),
Institut de Physique Nucléaire, Laboratoire associé au C.N.R.S.(Reçu
le 2 mai1968.)
Résumé. 2014 La diffusion
inélastique
de deutons par le 114Cd pour desénergies
incidentescomprises
entre 8 et 15 MeV est traitée enapproximation semi-classique
en tenantcompte
des excitations nucléaire et coulombienne. Les résultats obtenus sont en bon accord avec
l’expérience.
Abstract. 2014 A semi-classical
approximation
isapplied
to deuteron inelasticscattering
on 114Cd in the energy range 8 to 15 MeV. Both nuclear and Coulomb excitations are taken into account and
good
agreement withexperiment
is obtained.LE JOURNAL DE PHYSIQUE
Tome 29 No 10 OCTOBRE 1968
1. Introduction. - Dans un
probl6me
dediffusion,
le mouvement relatif
projectile-cible
peut etre trait6en
approximation classique
et identifi6 a unetrajec-
toire
hyperbolique
de Rutherford si la condition :est satisfaite
[1].
Dans(1), Z,
etZ2
sont les nombres decharges
duprojectile
et de la ciblerespectivement,
et v leur vitesse relative.
Si,
d’autre part, la distanced’approche
minimum pour unetrajectoire donnee,
que l’on écrit :ou k est le nombre d’ondes et 0
l’angle
dediffusion,
est
beaucoup plus grande
que laport6e
des forcesnucl6aires,
onpeut
dire que seule 1’interaction cou-lombienne contribue d’une mani6re
significative
àl’excitation de la cible. Par contre, il peut se trouver que la
condition (1)
6tanttoujours satisfaite,
la dis-tance
d’approche
soit telle que lacompetition
entreexcitations coulombienne et nucl6aire devienne
impor-
tante. K. Alder et al.
[2]
ont trait6 enapproximation semi-classique
1’excitation coulombienne. Ce moyend’approche
suppose que1’energie cin6tique perdue
par le
projectile
lors de 1’excitation est assezpetite
pour que son orbite ne soit que tres faiblement
perturbee.
La section efficace differentielle s’ecrit :
ou
est la section efficace de Rutherford et
bif 1’amplitude
de transition
depuis
un etat initial(I;, Mi)
vers unetat final
(If, Mf).
Si Ieprojectile
estponctuel
ousuppose ponctuel
et que son interaction avec la cibleest suffisamment
petite
pourpouvoir
6tre traiteecomme une
perturbation,
on peut écrire aupremier ordre,
en posant w= Ei - Ef
:ou
R(t)
etEk (k
=1,
...,A) designent respectivement
la coordonnée relative
projectile-cible
et 1’ensembledes coordonnees internes du noyau, et
V[R(t) Ek]
1’interaction
responsable
de la transition 1-+ f
Si le
projectile
n’est pasponctuel
et que l’on veut tenircompte
de sa dimension nonnulle,
onpeut
définir une interaction effective en
moyennant
l’in- teraction r6elle par sa fonction d’onde interne.Nous allons
voir,
en examinant la reaction :pour des
energies
incidentes allant de 8 a 15 MeV[3], qu’il
estpossible
d’étendre ce formalisme auxenergies ,
pour
lesquelles
lacompetition
entre excitations cou- lombienne et nucl6aire devientsignificative.
Un traitement
analogue
pour(oc, oc’)
estpropose
par E. A. Romanovskii
[4], quoiqu’il n’y
ait pas decomparaison
avecl’experience.
(1)
Adresse Postale : B.P. no 1,91-Orsay,
France.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019680029010082500
826
2. Mod6le de rdaction. 2013 Dans Ie cas de la r6ac- tion
(d
+Cd),
Ie terme d’interactionresponsable
del’excitation s’écrit :
V[R(t), §K]
Dans
(2),
ou r est la coordonnée interne dudeuton, Unx
est l’interactionneutron-noyau, VI,
est l’interac-tion proton-noyau
nucleaire,
et e2e2 R(t) - - - ;k 2
l’interaction coulombienne
proton-proton.
Dans
1’expression de V,
nous avons soustrait a l’in- teraction coulombiennetotale E
I R(t)-r/2-Ekl
Ze2
k = 1R(t) - 2 r _ gk
Ze2
2,
le terme
central -_ que
nous avonssuppose
seulresponsable
du mouvement relatifprqjectile-cible.
Nous avons
suppose
d’autre part que le deuton passe assez loin du noyau pour que larepulsion
cou-lombienne subie par le proton rende
negligeable
l’interaction a courte
port6e VpN.
L’interaction effective s’6crit alors : :
Vef [R ( t ), ; k]
ou
cp ( r)
est la fonction d’onde interne du deuton.3. Calcul de la section efficace différentielle. - Nous
avons
suppose
que le niveau 2+( Q, = - 0,55 MeV)
du114Cd
pouvait
etre decrit comme un etat purement vi- brationnel. Pour l’interactionVnN,
nous avons utilis6 unpotentiel complexe [3]
d6crivant l’interaction entre leneutron et les modes collectifs de vibration de la
cible,
de la forme :
ou oc
d6signe
l’ensemble desparametres
nucl6aires de déformation. Pour une deformationquadrupolaire,
les
équipotentielles ayant
pourequation :
w
et les rl2t-t 6tant
suppos6s petits, f (rn, cx) peut
s’6crireau
premier
ordre :/ Odl- B
Si l’on
prend
pour V unegaussienne :
f(rn, rl) s’explicite
sous la forme :Nous avons aussi utilise une
gaussienne
pour la fonction d’onde interne du deuton que nousécrivons[9] :
et dont le choix fut dict6 par la
simplicite
que cette fonction introduisait dans les calculs.Nous pouvons finalement calculer
bif
que l’on 6critsous la forme :
En utilisant la
paramétrisation
d6finie dans[2], bin)
etbif(c) s’6crivent,
en posant a =YJ/k
etE =
l/sm6/2 :
avec
Les
parametres B2
etG’2 [2]
sont lies au quantumd’energie E
=hco,
par la relation :Les
intégrales I2M(n)
etI2M(c) qui figurent
dansbif(n)
etbif(c)
sont données par :
avec :
4.
Comparaison,
avecIlexpdrience.
Discussion. - La distributionangulaire
de l’excitation coulombienneen
approximation semi-classique
est bien connue[2].
On
peut
des maintenantappr6cier
lecomportement
du termenucl6aire,
en examinant la situation auxénergies
pourlesquelles
la distanced’approche
mini-mum absolue
Dmi
=Do
= 1t=
2 - (pour E, -
8MeV, qjk - 4,5 fm)
devient tr6sgrande.
Eneffet,
si l’ona [
= a >1, l’int6grale (3)
peut 6treapprochée pat [5] :
et la
dépendance
en 0 du seul terme nucléaire est alorsdonn6e
approximativement
par :La distribution
angulaire
est donc fortementpoint6e
vers
l’arrière,
ce que l’on peutexpliquer
par un rai-sonnement
classique simple.
Eneffet,
l’interactionFIG. 1. - Section efficace differentielle de la reaction
114Cd(d, d’)114Cd* (Q
= - 0,55MeV), Ed -
8, 9, 10 et 11 MeV [3].Les courbes sont le resultat du calcul en
approxi-
mation
semi-classique.
FIG. 2. - Section efficace differentielle de la reaction
114Cd(d, d’)114Cd* (Q
= - 0,55MeV), Ed
= 12,13,14 et15 MeV
[3].
Les courbes sont le resultat du calcul en
approxima-
tion
semi-classique.
nucl6aire,
de courteport6e,
contribue d’autantplus
a 1’excitation que le
projectile approche
le noyau.Mais,
comme le montre la formule deRutherford, plus
la distanced’approche
pour unetrajectoire
don-nee est
petite, plus grand
est1’angle
de diffusion.Sur les
figures
1 et2,
on peut voir les resultats du«201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013-
828
calcul
compares
aux distributionsexpérimentales.
Le meilleur accord a pu 6tre
obtenu,
pour 1’en- semble descourbes,
avecho
=Wo
=1,2
MeV etro =
7,5 fm ;
les valeurs deC2
etB2
sont celles tabu- 16es par K. Alder et al.[2] :
C,=37MeV
etB,/(B2)i,,,t
= 11.Pour 1’ensemble des
courbes,
I’accordthéorie-expé-
rience est satisfaisant. On constate que les oscillations dans les distributions
expérimentales,
moins nettes auxfaibles
energies,
ne sont paspr6sentes
dans les courbesth6oriques.
Ceci est laconsequence
du traitementpurement classique
du mouvement relatifprojectile-
cible.
Pour
Ed
= 8MeV, D.i -
9Fm,
les oscillationssont
pratiquement
inexistantes. L’absence defigure
de diffraction
marquee
se retrouve dans d’autres resultatsexp6rimentaux,
pourlesquels
la distanceD.i
est du meme ordre ou
plus grande
que laport6e
desforces nucl6aires. Les distributions
expérimentales
dereaction telles que :
l5osm(d, d’)150Sm* [6] :
E = 12
MeV, ’YJ ’" 4, Dmi ’" 7,6
fm12C(14N, 14N’) 12C* [7] :
E = 28
Me V, ’YJ ’" 4,6, D,,Ii - 4,6
fm20SPb(12C,12C*)20SPb* [8] :
.E =
125,6 MeV, r - 24,5, Dmi ’" 7,2
fmsusceptibles
aussi d’etre traitees enapproximation semi-classique,
en sont desexemples.
Je
remercie M. le Professeur M. Demeur de m’avoirsugg6r6
cette etude.Je
lui suisreconnaissant,
ainsiqu’a
Mme le Professeur P.Benoit-Gueutal,
pour de nombreuses discussions etsuggestions
au cours de cetravail.
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