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Intubation et anesthésie générale chez les patients atteints de mucopolysaccharidose : revue de la littérature

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Academic year: 2022

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6 | La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 351 - octobre-novembre-décembre 2017

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

Les inconvénients d’une TTO par rapport à une tympanoplastie en technique fermée sont une cicatrisation postopératoire plus lente, des suin- tements de la cavité, une stimulation calorique vestibulaire (du fait de la proximité du canal semi-circulaire latéral), la difficulté d’appareiller à cause de la méatoplastie, des résultats audio- métriques postopératoires moins bons. Les avan- tages sont un risque de cholestéatome résiduel et de récidive très faible.

Références bibliographiques

Qotb M, Fawzy T, Ragab W. Single stage canal wall down mastoidectomy with reconstruction of the canal wall:

5 years’ experience in Fayoum province, Egypt. J Int Adv Otol 2017;13:181-5.

1. Dornhoffer JL, Smith J, Richer G, Boeckmann J. Impact on quality of life after mastoid obliteration. Laryngoscope 2008;118:1427-32.

2. Gantz BJ, Wilkinson EP, Hansen MR. Canal wall recons- truction tympanomastoidectomy with mastoid obliteration.

Laryngoscope 2005;115:1734-40.

Commentaire

Parmi les limites de cette étude, l’auteur avance le fait que la base de données NCDB n’inclut pas les cas de récidive tumorale, que le suivi de l’étude n’atteint que 47,5 mois, et que, dans certains cas, les résections tumorales étaient en zone patho- logique sans qu’une irradiation adjuvante ait été proposée.

Référence bibliographique

Lee A, Givi B, Osborn VW, Schwartz D, Schreiber D. Patterns of care and survival of adjuvant radiation for major salivary adenoid cystic carcinoma. Laryngoscope 2017:127:2057-62.

Tympanoplastie en technique ouverte réhabilitée : résultats à 5 ans dans la province de Fayoum, en Égypte

L’idée de combler la mastoïde avec reconstruction du mur du facial après une tympano plastie en technique ouverte (TTO) dans le traitement des cholestéatomes s’est peu à peu imposée parce que les inconvénients des techniques ouvertes sont relativement nombreux alors que le risque de récidive et de résiduel est faible. L’auteur nous expose les résultats du traitement, entre 2010 et 2015, de 71 oreilles par mastoïdectomie en technique ouverte suivie d’une reconstruction du mur du facial par cartilage de conque et comblement de la mastoïde par bone pâté corticale. Le Rinne audiométrique était de 36 ± 6,2 dB avant l’opération, et de 22,9 ± 6,8 dB après (différence significative). Une prothèse ossiculaire totale a été utilisée dans 26 cas, et une prothèse partielle, dans 45 cas. Le suivi postopératoire moyen est de 34 ± 13 mois. Des complications (infection et résorption de la bone pâté, bascule de la prothèse ossiculaire, rétraction tympanique) ont été observées dans 25 % des cas, dont 4,2 % de récidives mais aucun résiduel.

Dans sa discussion, l’auteur argumente en faveur de l’intérêt de la reconstruction du mur du facial après TTO. J.L. Dornhoffer et al. sacrifient la partie haute du mur du facial afin de contrôler correctement l’attique, puis la reconstruisent avec du cartilage de conque (1).

B.J. Ganz et al. utilisent une microscie pour couper le mur du facial et le repositionner après l’exérèse du cholestéatome ; leurs taux de résiduel et de récidives sont, respectivement, de 1,5 et 9,8 % (2). Selon l’auteur, peu importe le matériau utilisé pour combler la mastoïde ; cependant, pour l’attique, le cartilage est recommandé. Dr Wissame El Bakkouri, Paris

Radiothérapie adjuvante dans les carcinomes adénoïdes kystiques : schémas de soins et de survie

Dans cet article, l’auteur analyse la survie, à la suite d’une radiothérapie adjuvante, de patients ayant un carcinome adénoïde kystique des glandes salivaires principales, en utilisant la base de données américaine du cancer (NCDB). Les dossiers de 1 784 patients traités entre 2004 et 2012 ont été colligés . Le suivi médian de l’étude est de 47,5 mois ; 51,7 % des patients avaient une lésion de la parotide. Un curage ganglionnaire avait été réalisé dans 70,4 % des cas. Dix pour cent des tumeurs étaient N+, 27,8 % étaient T3-T4. Les marges de résection étaient positives dans 35,2 % des cas. La survie globale à 5 ans des patients ayant eu une radiothérapie après la chirurgie (73,6 %) est significativement supérieure à celle des patients seulement opérés. L’IMRT (irradiation par modulation de dose) était plus utilisée en 2012 (56,3 % des cas) qu’en 2004 (16,9 % des cas).

D’après l’auteur, il n’y avait pas de bénéfice supérieur à l’utilisation de l’IMRT. La différence de survie est significative sur les analyses multivariées. Contrairement aux conclusions de certaines études, l’auteur n’a pas mis en évidence de différence de survie en fonction de la localisation de la lésion.

En conclusion, l’utilisation de la radiothérapie adjuvante apporte un bénéfice en survie globale pour la prise en charge des carcinomes adénoïdes kystiques. W. El B.

Réaction anaphylactique après inhibition de l’effet des myorelaxants non dépolarisants

pendant une anesthésie générale

L’auteur rapporte un cas de réaction allergique au pyridostigmine, administré en asso- ciation avec une autre molécule, le glycopyrrolate ou l’atropine. La pyridostigmine, très employée en anesthésie, est un inhibiteur des cholinestérases qui augmente et prolonge les effets muscariniques et nicotiniques de l’acétylcholine ; ainsi, elle permet d’accroître la quantité d’acétylcholine disponible au niveau de la plaque motrice et de contrer l’effet des curares non dépolarisants. Le glycopyrrolate est un atropinique. Pour résumer, ces molécules sont utilisées afin de décurariser le patient lorsque l’intervention est terminée. L’atropine, injectée juste avant la pyridostigmine, évitera la bradychardie provoquée par le relargage de

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REVUE DE PRESSE

Commentaire

Dans cet article, l’auteur rappelle qu’on estime que la proportion des cas d’anaphylaxie au cours d’une anesthésie générale se situe entre 1/6 000 et 1/2 000, selon la littérature, pour une mortalité allant de 3 à 6 %. Le bilan réalisé est le dosage des tryptases sériques, dont le taux est très élevé dans les premières heures après l’incident puis décroît progressivement. Les tests cutanés doivent être réalisés dans un délai de 3 à 8 semaines.

Référence bibliographique

Choi E, Kim S. Anaphylactic reaction following reversal of nondepolarizing muscle relaxant during general anesthesia:

a case report. Int Med Case Rep J 2017;10:271-4.

Commentaire

Il faut garder à l’esprit que, chez patient atteint de MPS (sauf peut-être de type III), l’intubation laryngotrachéale classique en laryngoscopie directe peut échouer. La méthode préférée retenue par plusieurs auteurs est l’utilisation systématique du vidéolaryngoscope. Par ailleurs, il importe de ne pas oublier que ces patients présentent égale- ment des infections pulmonaires récidivantes, des syndromes d’apnées du sommeil et des anomalies du squelette susceptibles d’entraîner des troubles ventilatoires chroniques.

Référence bibliographique

Clark BM, Sprung J, Weingarten TN, Warner ME. Anesthesia for patients with mucopolysaccharidoses: comprehensive review of the literature with emphasis on airway manage- ment. Bosn J Basic Med Sci 2017 [epub ahead of print].

l’acétylcholine, grâce à son effet parasympatholytique. Dans la littérature, aucune allergie à l’utilisation conjointe de ces 2 molécules n’a été décrite, ce qui fait l’originalité de cet article. Le cas rapporté est celui d’un homme de 73 ans, ayant de multiples antécédents médicaux, qui se trouvait sous anesthésie générale pour une chirurgie de cataracte. Dans les quelques minutes suivant l’injection de la pyridostigmine et du glycopyrrolate, et juste après l’extubation, il a présenté une réaction anaphylactique sous la forme de troubles du rythme cardiaque et d’une manifestation cutanée majeure. L’état du patient a été amélioré par l’administration d’adrénaline et de corticoïdes, et des dosages successifs des tryptases sériques ont été réalisés afin de confirmer l’allergie.

W. El B.

Intubation et anesthésie générale chez les patients atteints de mucopolysaccharidose :

revue de la littérature

Les mucopolysaccharidoses (MPS), maladies de surcharge, héréditaires et rares, sont dues à un déficit de l’activité d’une enzyme lysosomale impliquée dans le catabolisme de consti- tuants du tissu conjonctif, les glycosaminoglycanes. Le blocage de ce métabolisme entraîne l’accumulation de glycosaminoglycanes dans divers organes et tissus des patients, d’où une atteinte multisystémique (système ostéoarticulaire, cœur, poumons, yeux, foie, cerveau, rate, sphère ORL). La majorité de ces patients nécessitent au moins 1 intervention chirurgicale au cours de leur vie, selon le type de MPS dont ils sont atteints.

Dans cette étude, les auteurs ont réalisé une revue de la littérature concernant les potentielles difficultés d’intubation laryngotrachéale liées à l’anatomie cervicofaciale particulière de certains types de MPS. Selon les études, dans 0 à 44 % des cas, l’intubation trachéale a été difficile. Zéro à 65 % des patients ont été ventilés au masque, mais difficilement ; quelques patients ont dû subir une trachéo tomie en urgence du fait d’un échec de la ventilation. Dans une série de 49 cas à la Mayo Clinic, 35 % des patients ont été intubés via le vidéolaryngoscope ou la fibroscopie nasotrachéale. Pour un tiers des patients, aucune difficulté n’a été décrite. W. El B.

La désensibilisation à l’aspirine est-elle indiquée dans le traitement des polyposes nasosinusiennes avec allergie à l’aspirine ?

Les polyposes nasosinusiennes (PNS) avec sensibilité à l’aspirine sont des formes difficiles à traiter : la pathologie récidive dans les 5 ans suivant une chirurgie dans 37 % des cas, la qualité de vie est altérée, et l’amélioration des symptômes est limitée malgré l’éviction de la prise d’aspirine. Il semblerait que la désensibilisation à l’aspirine soit une solution théra- peutique acceptable et ne comporte que peu d’effets indésirables liés à la prise chronique d’aspirine (réaction cutanée, saignement digestif, épistaxis, exacerbation d’asthme, etc.).

C’est ce qu’a cherché à démontrer l’auteur dans cette revue de la littérature.

Les modifications endoscopiques, la diminution des exacerbations de rhinosinusite, un recours moins fréquent à la corticothérapie orale ou à la chirurgie ont été constatés pour des doses de 100 à 1 300 mg/j, selon les études. Même si tous les auteurs ont conclu à une amélioration de la qualité de vie des patients, il semblerait, d’après J.M. Levy et al., que l’amélioration ne soit significative qu’au-dessus de 300 mg/j d’aspirine. Le Consensus inter- national sur l’allergie et la rhinologie a émis une recommandation de niveau de preuve IIa en faveur de la désensibilisation à l’aspirine visant à diminuer les récidives après une chirurgie fonctionnelle sinusienne des polypes. L’auteur développe un paragraphe sur l’économie financière qu’entraînerait la généralisation de cette pratique thérapeutique.

En conclusion, la désensibilisation à l’aspirine dans les PNS associées à l’allergie à l’aspirine est une option thérapeutique intéressante, car elle réduit la morbidité liée à cette pathologie ; reste à déterminer, dans des études à venir, la dose minimale efficace . W. El B.

Commentaire

Les Américains ne partagent pas les mêmes cadres nosologiques concernant la rhinosinusite chronique et la polypose. Ainsi, dans cet article, il n’est pas fait mention de syndrome de Widal, mais de PNS avec allergie à l’aspirine ; de même, la notion de PNS n’existe pas : il s’agit d’une rhino- sinusite chronique avec polypes.

Référence bibliographique

Levy JM, Smith TL. Is aspirin desensitization indicated for the treatment recalcitrant chronic rhinosinusitis with nasal polyposis in aspirin-exacerbated respiratory disease? Laryn- goscope 2017;127:776-7.

W. El Bakkouri déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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