Dissertation : Qu'est-ce qu'un choix libre ?
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Dissertation de philosophie : « Qu'est-ce qu'un choix libre ? » 1
Dans l'Antiquité et plus précisément au sein des civilisations grecques et latines, on appelait liberté le fait d'être physiquement libre, sans chaînes. Ainsi la Liberté s'opposait au statut de l'esclave. Un choix, quant à lui, est l'expression de la volonté de celui opérant ce choix. Il devient important de réfléchir à la définition de choix libre : parle-t-on de la liberté de celui choisissant ? On considérerait donc qu’un choix serait libre à partir du moment où celui qui l’opère n'est pas enchaîné. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure un choix peut-il être qualifié de libre. De cette façon, nous étudierons dans un premier temps, la notion même de choix puis nous nous demanderons si l'Homme est vraiment libre. Enfin nous verrons l'influence de la condition de l'Homme sur ses choix et sur leurs qualifications.
Dans un premier temps, il faut se demander ce que c'est que de choisir. Le choix serait-il un acte volontaire ? Dès lors il faut définir la volonté ; il s'agit de la faculté de dire oui ou non. Cette faculté et infini, cela nous laisserait penser que le choix l'est aussi, puisqu'il est manifestations de la volonté de l’être. Par volontaire, on entend tout acte qui est réalisée sans contrainte d'autrui. Dans son livre III, Aristote explique que s'il peut être qualifié de volontaire, le choix n'est pas tout à fait un acte volontaire : en effet, si n'importe quel individu, même animal, peut accomplir un acte volontaire, il n'en est pas de même pour le choix. C'est de cette façon que l'on comprend qu'il faut distinguer choix de pulsion. De plus, Descartes, en expliquant le mécanisme de l'erreur, nous explique la différence entre la volonté et l'entendement. Dans la IVe Méditation Métaphysique, il démontre que la volonté c'est-à-dire la liberté de choix est infinie et n'est jamais la source d'une erreur. En revanche, l'entendement, qui est la capacité de juger et qui précède la volonté, est soumis à caution. En effet, ce dernier implique les sentiments et devient alors subjectif. Ainsi, il peut-être cause d'erreurs. La volonté et le choix, au contraire, s'ils sont précédés d'un jugement correct .On peut également se demander s'il est possible de choisir de rester indifférent.
Est-il possible de choisir de ne pas agir ? Le stoïcisme prône la vie en harmonie avec la nature, c'est-à-dire la compréhension de ces règles. Mais surtout celui qui suit ce courant doit acquiescer à ces règles. Ainsi, bien que différent du fatalisme, le stoïcisme propose une sagesse qui consiste en l'acceptation de la place que l'on a dans le monde et ainsi une indifférence à ce qui l'entoure. De cette façon la stoïque courant et notamment mis en place dans les tragédies grecques : même si un héros se bat de toutes ses forces pour changer son destin, ce qui va lui arriver est nécessaire est inéluctable ; mais alors que devient le libre- arbitre ?
S'il est complètement annihilé avec le fatalisme, le libre-arbitre est défini et réaffirmé par Jacques-Bénigne Bossuet comme étant la « puissance que nous avons de faire ou de ne pas faire quelque chose ». Ainsi, l'individu retrouve toute possession de ses choix. Ainsi, il peut se déterminer par lui-même, par ses actions. De cette façon il devient cause première et absolue de ses actions ; il est alors totalement indépendant d'autrui. On retrouve la même idée dans L'existentialisme est un humanisme de Jean-Paul Sartre. Selon lui, l'existence d'un individu précède son essence et il explique de la façon suivante : l'homme se définit grâce à ses actions, ses choix, c’est ainsi qu’il crée son identité et donc son essence. Ainsi un sujet est totalement libre et maître de ses choix qui le définissent. Puisqu'il est cause absolue de lui- même, seule sa raison intervient dans les prises de décision et par conséquent, ses choix sont
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donc libres. Néanmoins, Spinoza dans la Lettre à Schuller, donne un autre aspect à la liberté.
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Selon lui s'il on opère des choix et que l'on a des envies, cela ne signifie pas que l'on est libre.En effet, tant que l'on ne connaît pas les causes de ses choix et de ses envies, on ne peut pas se considérer comme libre malgré ce que l'on croit. Ainsi, on ne serait jamais vraiment libre ? Qu'est-ce qui régit et limite les libertés ?
Le sujet vivant en société a su renoncer à quelques-unes de ses libertés afin d’assurer sa sécurité. C'est ce que décrit Hobbes dans le Léviathan : le pacte social. Il s'agit de se désister de certains de leurs droits en toute chose au profit d'un tiers nommé le souverain. Ce souverain leur assure alors l'existence du Droit et la sécurité pour tous afin d'assurer ce que veut tout sujet : persévérer dans son être. La loi protège de la toute-puissance du libre-arbitre : les actions des plus forts, qui peuvent devenir nuisibles à autrui sont alors contrôlées et réprimées. Cependant même si les lois facilitent et favorisent la coexistence d'individus aux volontés contraires voir opposées ; de cette façon elle garantit la liberté de chacun d'exister : en imposant des lois quand la liberté d'expression chacun peut choisir de donner son avis sur un sujet, quel qu'il soit. Tant que les lois sont légitimes, et elles le sont au sein d'un État Républicain, alors elles n'entravent en rien les libertés, elles en donnent par le biais de la citoyenneté. Lorsqu'un sujet est soumis à différentes conditions d'existence, y a-t-il une influence sur ses choix ?
Afin de voir l'influence du milieu sur les choix d'un individu, il faut comparer un individu vivant en société d'un individu vivant seul. Le choix est en effet opéré au sein…
Le choix est une manifestation de la volonté du sujet, il est donc différent suivant l'individu concerné. Faire son choix, c'est exprimer sa préférence pour telle ou telle proposition, or cette préférence varie en fonction des individus : il n’existe pas de choix parfait, qui constituerait un modèle. Un choix libre est nécessairement lié à la liberté de celui qui l'effectue. Un choix ne peut être considéré comme libre seulement s'il a été fait sans pression extérieure. En théorie, puisqu'il s'agit d'un procédé intérieur à l'individu, il ne concerne que celui-ci et est donc libre. Néanmoins, l'individu peut agir par mimétisme sans s'en rendre compte et dans ce cas le choix n'est pas libre, il est engendré par une quelconque pression extérieure. On peut aussi penser au choix en fonction des conséquences qu'il induit. Ainsi, un choix est libre s'il est réalisable et donc ne nuit pas à autrui.
