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Exercice1:Qualit´ed’unalcootest Correctionduconcoursblanc

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(1)

L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2010-2011

D. Blotti`ere Math´ematiques

Correction du concours blanc

Exercice 1 : Qualit´ e d’un alcootest

Un laboratoire fabrique un alcootest et les essais montrent que :

• 2% des personnes contrˆol´ees sont en ´etat d’´ebri´et´e ;

• 95 fois sur 100 l’alcootest a donn´e un r´esultat positif alors que la personne ´etait en ´etat d’´ebri´et´e ;

• 95 fois sur 100 l’alcootest a donn´e un r´esultat n´egatif alors que la personne n’´etait pas en ´etat d’´ebri´et´e.

1. On essaie l’appareil sur une personne et on constate que le r´esultat est positif. Quelle est la probabilit´e que cette personne soit en ´etat d’´ebri´et´e ?

2. On essaie l’appareil sur une personne et on constate que le r´esultat est n´egatif. Quelle est la probabilit´e que cette personne soit en fait en ´etat d’´ebri´et´e ?

3. D´eterminer la probabilit´e que le r´esultat donn´e par l’appareil soit faux ? Correction :On introduit les deux ´ev´enements suivants :

E la personne est en ´etat d’´ebri´et´e T+ le test est positif

et on ´ecrit les informations contenues dans l’´enonc´e au moyen de ceux-ci :

P(E) = 2 100= 1

50 (1)

P(T+/E) = 95 100= 19

20 (2)

P(T+/E) = 95 100= 19

20. (3)

1. On nous demande de calculer la probabilit´eP(E/T+). D’apr`es la formule de Bayes, on a : P(E/T+) = P(T+/E)P(E)

P(T+) . (4)

D’apr`es la formule des probabilit´es totales, relativement au syst`eme complet d’´ev´enements (E, E), on a : P(T+) =P(T+/E)P(E) +P(T+/E)P(E). (5) D’apr`es la formule liant la probabilit´e d’un ´ev´enement `a celle de son ´ev´enement contraire, et avec (1) et (3), on a :

P(E) = 1−P(E) = 49

50 (6)

et

P(T+/E) = 1−P(T+/E) = 1

20. (7)

De (5), (2), (1), (7), (6) on d´eduit alors : P(T+) =19

20× 1 50+ 1

20×49

50= 19×1

20×50+ 1×49

20×50 = 19 + 49 1000 = 68

1000 = 17

250. (8)

D’apr`es (4), (2), (1), (8), on a alors : P(E/T+) =

19 20×501

17 250

=

19 1000

17 250

= 19

1000×250 17 = 19

68.

(2)

2. On nous demande de calculer la probabilit´eP(E/T+). D’apr`es la formule de Bayes, on a : P(E/T+) = P(T+/E)P(E)

P(T+) . (9)

D’apr`es la formule liant la probabilit´e d’un ´ev´enement `a celle de son ´ev´enement contraire, (8) et (2), on a :

P(T+) = 1−P(T+) = 233

250 (10)

et

P(T+/E) = 1−P(T+/E) = 1

20. (11)

De (9), (11), (1), (10), on d´eduit alors que : P(E/T+) =

1 20×501

233 250

=

1 1000

233 250

= 1

1000×250 233 = 1

932.

3. Le r´esultat est faux si et seulement si l’´etat de la personne ne correspond pas au r´esultat du test. Il y a donc deux cas :

la personne est en ´etat d’´ebri´et´e et le test est n´egatif ou

la personne n’est pas en ´etat d’´ebri´et´e et le test est positif.

On a donc l’´egalit´e d’´ev´enements :

le r´esultat donn´e par l’appareil est faux= (E∩T+) ∪ (E∩T+).

Comme les ´ev´enementsE∩T+ etE∩T+sont incompatibles (disjoints), on a :

P(le r´esultat donn´e par l’appareil est faux) =P(E∩T+) +P(E∩T+). (12) D’apr`es la d´efinition d’une probabilit´e conditionnelle, (11) et (1), on a :

P(E∩T+) =P(T+/E)×P(E) = 1 20× 1

50 = 1

1000. (13)

D’apr`es la d´efinition d’une probabilit´e conditionnelle, (7) et (6) on a : P(E∩T+) =P(T+/E)×P(E) = 1

20×49 50 = 49

1000. (14)

Grˆace `a (12), (13) et (14), il vient :

P(le r´esultat donn´e par l’appareil est faux) = 1

1000+ 49 1000 = 1

20. L’appareil donne donc 5% de r´esultats faux.

Exercice 2 : Une preuve probabiliste de X

n

k=0

( C

nk

)

2

= C

2nn

, pour n ∈ N

Soitn∈N. Une assembl´ee se compose de 2n personnes :n hommes etn femmes. On choisitnpersonnes au hasard.

Pour toutk∈ {0,1, . . . , n}, on noteAk l’´ev´enement d´efini par :

Ak : il y a (exactement)kfemmes parmis cesnpersonnes. 1. Soitk∈ {0,1, . . . , n}.

(a) De combien de fa¸cons peut-on choisir leskfemmes ? (b) Combien reste-t-il d’hommes `a choisir ?

(c) En d´eduire la probabilit´eP(Ak).

(3)

2. Donner la valeur de la somme Xn k=0

P(Ak).

3. D´emontrer que pour toutk∈ {0,1, . . . , n}, on a l’´egalit´e :Cnnk=Cnk. 4. D´eduire de ce qui pr´ec`ede l’identit´e :

Xn k=0

(Cnk)2=C2nn . Correction

1. Soitk∈ {0,1, . . . , n}.

(a) Un choix de k femmes parmi n est une combinaison dek parmi n (tirage sans remise dans lequel l’ordre ne compte pas). On a donc Cnk choix possibles.

(b) Une foisk femmes choisies, il faut encore choisir (n−k) hommes pour avoirnpersonnes au total.

(c) L’espace de probabilit´es sous-jacent `a l’exp´erience est (Ω, P), o`u Ω est l’ensemble de tous les choix de npersonnes parmi les 2npersonnes de l’assembl´ee etP est la probabilit´e uniforme. C’est l’expression

au hasard dans l’´enonc´e qui nous indique qu’on est en situation d’´equiprobabilit´e.

On a donc :

P(Ak) = nombre de cas favorables

nombre de cas possibles .

Le nombre de cas possibles est Card(Ω). C’est le nombre de fa¸cons de choisirnpersonnes parmi 2n ou bien encore le nombre de combinaisons den parmi 2n(tirage sans remise dans lequel l’ordre ne compte pas), i.e.C2nn .

Le nombre de cas favorables est le nombre de fa¸cons de choisirkfemmes parmi lesnfemmes et (n−k) hommes parmi lesnhommes, ces choix ´etant ind´ependants. On a doncCnk×Cnn−k cas favorables.

Ainsi a-t-on :P(Ak) = Cnk×Cnnk C2nn .

2. Dans un choix de npersonnes dans l’assembl´ee, il y ak femmes pour un certaink∈ {0,1, . . . , n}. On a donc :

[n k=0

Ak

| {z }

A0∪A1∪A2∪...∪An

= Ω. (15)

et par suite :

P [n k=0

Ak

!

=P(Ω) = 1. (16)

De plus :

les ´ev´enementsA0, A1, A2, . . . , An sont deux `a deux disjoints. (17) En effet dans un choix denpersonnes de l’assembl´ee, on ne peut pas avoir en mˆeme tempsk femmes etl femmes, sik, l∈ {0,1, . . . , n} sont diff´erents. On a donc :

P [n k=0

Ak

!

=

Xn k=0

P(Ak)

| {z }

P(A0)+P(A1)+P(A2)+...+P(An)

. (18)

De (16) et (18), on d´eduit :

Xn k=0

P(Ak) = 1. (19)

Remarque : De (15) et (16), on d´eduit que(A0, A1, A2, . . . , An)est un syst`eme complet d’´ev´enements. On peut directement ´ecrire (19), apr`es avoir remarqu´e ce fait.

(4)

3. Soitk∈ {0,1, . . . , n}. Par d´efinition mˆeme, on a : Cnk= n!

k! (n−k)!

et donc :

Cnnk = n!

(n−k)! (n−(n−k))! = n!

(n−k)!k!

d’o`u l’´egalit´e demand´ee.

4. De 1.(c) et 3., on d´eduit que :

∀k∈ {0,1, . . . , n} P(Ak) =(Cnk)2 C2nn . On a donc, d’apr`es 2. :

Xn k=0

(Cnk)2 C2nn = 1 soit :

Xn k=0

1

C2nn (Cnk)2= 1. (20)

Comme 1

C2nn ne d´epend pas dek, on a : Xn k=0

1

C2nn (Cnk)2= 1 C2nn

Xn k=0

(Cnk)2. (21)

De (20) et (21), on d´eduit :

1 C2nn

Xn k=0

(Cnk)2= 1.

En multipliant chacun des deux membres de la pr´ec´edente ´egalit´e par C2nn on obtient finalement : Xn

k=0

(Cnk)2=C2nn .

Exercice 3 : Inversibilit´ e d’une matrice et inverse d’une matrice inversible

Pour toutλ∈R, on d´efinit la matriceAλ∈ M3(R) par : Aλ=

1−λ 1 1

0 1−λ 0

1 0 −1−λ

.

1. D´eterminer les valeurs deλpour lesquelles la matriceAλ n’est pasinversible.

2. En d´eduire que la matrice A0=

1 1 1

0 1 0

1 0 −1

est inversible. CalculerA−1. Correction

1. Pour ´etudier l’inversibilit´e (ou la non inversibilit´e) de Aλ, on introduit le syst`eme lin´eaire `a param`etres suivant :

(S) : Aλ

 x1

x2

x3

=

 y1

y2

y3

de vecteur d’inconnues

 x1

x2

x3

∈R3, o`u

 y1

y2

y3

est le vecteur des param`etres. Le syst`eme (S) se r´e´ecrit :

(S) :

(1−λ)x1 + x2 + x3 = y1

(1−λ)x2 = y2

x1 + (−1−λ)x3 = y3

(5)

On sait que la matriceAλ est inversible si et seulement si le syst`eme (S) (`a 3 ´equations et `a 3 inconnues) est de Cramer, quels que soienty1, y2, y3. Or ˆetre de Cramer ou non pour un syst`eme lin´eaire ne concerne que le premier membre. On peut donc supposer que y1 =y2 =y3 = 0, i.e. que (S) est homog`ene1. On introduit alors le syst`eme

(Sh) :

(1−λ)x1 + x2 + x3 = 0

(1−λ)x2 = 0

x1 + (−1−λ)x3 = 0

et on calcule son rang. Pour cela, on l’´echelonne `a l’aide de la m´ethode du pivot de Gauß. Remarquons que comme 1−λpeut ˆetre nul (pourλ= 1),on ne peut pas choisir 1−λcomme pivot.

(Sh) ⇐⇒

x1 + (−1−λ)x3 = 0

(1−λ)x2 = 0

(1−λ)x1 + x2 + x3 = 0

(L1↔L3)

⇐⇒













x1 + (−1−λ)x3 = 0

(1−λ)x2 = 0

x2 + (1−(1−λ)(−1−λ))

| {z }

2−λ2

x3 = 0

(L3←L3−(1−λ)L1)

⇐⇒













x1 + (−1−λ)x3 = 0 x2 + (2−λ2)x3 = 0

(1−λ)x2 = 0

(L2↔L3)

⇐⇒













x1 + (−1−λ)x3 = 0

x2 + (2−λ2)x3 = 0

−(2−λ2)(1−λ)x3 = 0

(L3←L3−(1−λ)L2)

Comme

−(2−λ2)(1−λ) = 0⇐⇒









λ=√ 2 ou

λ=−√ 2 ou

λ= 1 on d´eduit que le rang de (Sh) est 2 siλ∈ {−√

2,√

2,1} et 3 sinon. En cons´equence, la matriceAλ n’est pas inversible si et seulement siλ∈ {−√

2,√ 2,1}. 2. Comme 0 ∈ {−/ √

2,√

2,1}, on sait que la matriceA0 est inversible. Pour calculer A−10 , on introduit le syst`eme lin´eaire `a param`etres suivant :

(S) : A0

 x1

x2

x3

=

 y1

y2

y3

de vecteur d’inconnues

 x1

x2

x3

∈R3, o`u

 y1

y2

y3

est le vecteur des param`etres.

1. Cette remarque va permettre d’all´eger les calculs dans la phase d’´echelonnement. Les op´erations ´el´ementaires ne modifieront pas le second membre, qui sera toujours nul. Si l’on avait gard´ey1, y2, y3 quelconques, on aurait modifi´e le second membre en effectuant les op´erations ´el´ementaires. En passant, un petit rappel : les op´erations ´el´ementaires s’appliquent aussi au second membre.

(6)

Etape 1 : on ´echelonne le syst`eme´ (S) On a :

(S) ⇐⇒

x1 + x2 + x3 = y1

x2 = y2

x1 − x3 = y3

⇐⇒

x1 + x2 + x3 = y1

x2 = y2

− x2 − 2x3 = y3−y1

(L3←L3−L1)

⇐⇒

x1 + x2 + x3 = y1

x2 = y2

− 2x3 = y3−y1+y2

(L3←L3+L2)

Etape 2 : on exprime les inconnues´ x1,x2 etx3 en fonction des param`etresy1,y2 ety3

De la ligne L3 du dernier syst`eme, on d´eduit que : x3=1

2y1−1 2y2−1

2y3 (22)

De la ligne L2 du dernier syst`eme, on d´eduit que :

x2=y2. (23)

De la ligne L1 du dernier syst`eme, de (22) et de (23), on d´eduit que : x1+y2+1

2y1−1 2y2−1

2y3=y1. On a donc :

x1=1 2y1−1

2y2+1

2y3. (24)

Etape 3 : on pr´esente les r´esultats obtenus `´ a l’´etape 2 sous forme d’un tableau et on donne A01 On rassemble les r´esultats (22), (23) et (24) :

















x1 = 1

2y1 − 1

2y2 + 1 2y3

x2 = y2

x3 = 1

2y1 − 1

2y2 − 1 2y3

On a donc

A−10 =









 1 2 −1

2 1 2

0 1 0

1 2 −1

2 −1 2









 .

Etape 4 : on v´erifie que le produit´ A0A01 donne la matrice identit´e

(7)

A−10

z }| {









 1 2 −1

2 1 2

0 1 0

1 2 −1

2 −1 2















1 1 1

0 1 0

1 0 −1







| {z }

A0

1 0 0 0 1 0 0 0 1

| {z }

A0A−10 =I3

Exercice 4 : R´ esolution de l’´ equation 2

x

= x sur R

1. Justifier que ln(2)>0.

2. Soitf la fonction d´efinie par :

f:R→R; x7→2x=exln(2). (a) Calculerf(0) etf(1).

(b) Justifier que la fonctionf est continue surR.

(c) ´Etudier les limites ´eventuelles de f en−∞et en +∞.

(d) Montrer que pour toutx, y∈Rtels quex < y, on af(x)> f(y). Que peut-on en d´eduire pourf? 3. Soitg la fonction d´efinie par :

g:R→R; x7→2x−x.

(a) Justifier que la fonctiong est continue surR. (b) D´eterminer les variations de la fonctiong surR.

(c) ´Etudier les limites ´eventuelles de gen−∞et en +∞.

(d) D´emontrer que l’´equation 2x =x poss`ede une unique solution surR. On notera α cette solution dans la suite.

4. Soit R un rep`ere du plan, soit Cf la courbe repr´esentative de f dans R et soit ∆ la droite d’´equation y=xdansR. Quelle est la position relative deCf par rapport `a ∆ ?

5. Soitaun nombre r´eel fix´e. Pour toutx∈R\ {a}, on pose : τa(x) = f(x)−f(a)

x−a . (a) Soitx∈R\ {a}. Interpr´eter g´eom´etriquement le nombreτa(x).

(b) ´Etudier la limite ´eventuelle de τa(x) quandxtend versa.

Correction

1. On a 1<2. Comme la fonction ln est strictement croissante sur ]0,+∞[, on en d´eduit : 0 = ln(1)<ln(2).

2. (a) f(0) =e−0×ln(2)=e0= 1 etf(1) =e−1×ln(2)=eln(2−1)= 2−1= 1 2.

(8)

(b) On af = exp◦u, o`u exp d´esigne la fonction exponentielle et o`u la fonction uest d´efinie par : u:R→R; x7→ −ln(2)x.

La fonctionuest affine donc continue surR. D’autre part, d’apr`es le cours, la fonction exp est conti- nue surR. La fonctionf est donc continue surR, comme compos´ee de fonctions continues.

(c) • Etude de la limite de´ f en−∞

Xlim+eX= +∞ (limite usuelle)

x→−∞lim −ln(2)x= +∞ (ln(2)>0)









composition

=⇒

de limites lim

x→−∞eln(2)x= +∞.

• Etude de la limite de´ f en +∞

X→−∞lim eX= 0 (limite usuelle)

xlim+−ln(2)x=−∞ (ln(2)>0)









composition

=⇒

de limites lim

x→+∞eln(2)x= 0.

(d) Soientx, y∈Rtels quex < y. Notons que comme ln(2)>0, on a :−ln(2)<0.

x < y =⇒ −ln(2)x >−ln(2)y (multiplication par −ln(2)<0 de chacun des membres)

=⇒ eln(2)x

| {z }

f(x)

> eln(2)y

| {z }

f(y)

(exp est strictement croissante surR)

On d´eduit de cette ´etude que la fonctionf est strictement d´ecroissante surR. 3. (a) On a g=f +v, o`uv est la fonction d´efinie par :

v:R→R, x7→ −x.

La fonctionf est continue surR(cf. 2.(b)). D’autre part, la fonctionv est affine donc continue sur R. La fonctiongest donc continue surR, comme somme de deux fonctions continues surR.

(b) La fonction f est strictement d´ecroissante sur R(cf. 2.(d)). La fonctionv est elle aussi strictement d´ecroissante surR(cf. cours sur les fonctions affines). La fonctiongest donc strictement d´ecroissante surR, comme somme de deux fonctions strictement d´ecroissantes surR.

(c) • Etude de la limite de´ g en−∞

On a :

x→−∞lim −x= +∞ et lim

x→−∞f(x) = +∞ (cf. 2.(c)).

On en d´eduit que :

x→−∞lim g(x) = +∞ (op´erations sur les limites).

• Etude de la limite de´ g en +∞ On a :

x→+∞lim −x=−∞ et lim

x→+∞f(x) = 0 (cf. 2.(c)).

On en d´eduit que :

xlim+g(x) =−∞ (op´erations sur les limites).

(d) On a les ´equivalences suivantes :

2x=x ⇐⇒ 2x−x= 0

⇐⇒ g(x) = 0.

(9)

Les ´equations 2x = x et g(x) = 0 poss`edent donc le mˆeme ensemble solution. Ainsi l’´equation 2x=xposs`ede une unique solution surRsi et seulement si l’´equationg(x) = 0 poss`ede une unique solution surR.

La fonctiong est continue et strictement d´ecroissante surR. D’apr`es le th´eor`eme de la bijection, la fonctiong r´ealise une bijection deR=]− ∞,+∞[ sur

g(R) =

x→+∞lim g(x), lim

x→−∞g(x)

=]− ∞,+∞[.

Par cons´equent, pour toutλ∈g(R) =R, l’´equationg(x) =λposs`ede une unique solution surR. En particulier, pourλ= 0, on a : l’´equationg(x) = 0 admet une unique solution surR.

4. Soitα∈Rl’unique solution de l’´equationg(x) = 0.

Pour ´etudier la la position relative de la courbe Cf et de la droite ∆ d’´equationy=xdans le rep`ereR, on ´etudie le signe de

f(x)−x

| {z }

g(x)

pour toutx∈R.

La fonction g est strictement d´ecroissante surRet s’annule une unique fois, en x=α. On en d´eduit le tableau de signes suivant.

x −∞ α +∞

Signe deg(x) + 0 −

De ce tableau de signes, on d´eduit :

• la courbeCf est au-dessus de la droite ∆ au-dessus de ]− ∞, α[ ;

• la courbe Cf et la droite ∆ se coupent au point d’abscisseα;

• la courbe Cf est en-dessous de la droite ∆ au-dessus de ]α,+∞[.

On peut v´erifier ces r´esultats graphiquement.

1 2 3 4 5 6 7 8

−1

−2

−3

1 2 3 4 5 6 7 8

−1

−2

−3

Cf

b

α

(10)

5. Soitaun nombre r´eel fix´e.

(a) Pour toutx∈R, on noteMx le point d’abscissexde la courbeCf.

Soitx∈R\ {a}. Les coordonn´ees du pointMa sont (a, f(a)). Celles du pointMxsont (x, f(x)).

Le nombre τa(x) = f(x)−f(a)

x−a est donc le coefficient directeur de la droite (MaMx). Cette droite est aussi appel´ee corde de la courbeCf joignant les points d’abscissesaet x.

(b) Soitx∈R\ {a}. Pour ´etudier la limite deτa(x) quandxtend versa, on posex=a+het on ´etudie la limite deτa(a+h) quandhtend vers 0. Soith∈R. Alorsa+h6=aet on a :

τa(a+h) = f(a+h)−f(a) a+h−a

= e−(a+h) ln(2)−e−aln(2) h

= ealn(2)hln(2)−ealn(2) h

= ealn(2)×ehln(2)−ealn(2)

h (∀A, B∈R eA+B=eA×eB)

= ealn(2)× ehln(2)−1 h

On a donc :

τa(a+h) =e−aln(2)×ehln(2)−1

h =e−aln(2)

| {z }

f(a)

×(−ln(2))×ehln(2)−1

−hln(2) (25)

De plus on a :

Xlim0

eX−1

X = 1 (limite usuelle)

hlim0−ln(2)h= 0









composition

=⇒

de limites lim

h0

ehln(2)−1

−hln(2) = 1.

De ce calcul de limite et de (25), on d´eduit que :

hlim→0τa(a+h) =−ln(2)f(a) et par suite que :

xlimaτa(x) =−ln(2)f(a).

Remarque : Ce calcul montre que la fonction f est d´erivable sur R et que pour tout a∈ R, on a : f(a) = −ln(2)f(a). Ceci est en accord avec le cours de calcul diff´erentiel (cf. formule (eu) = u×eu.)

Probl` eme : Matrices et suites r´ ecurrentes lin´ eaires d’ordre 2

1. Soient AetJ les matrices carr´ees d’ordre 2 d´efinies par : A=

1 3 3 1

; J =

1 1 1 1

. (a) D´eterminer deux r´eelsaet btels que :A=aJ+bI2.

(b) CalculerJ2 en fonction deJ.

(c) Montrer queAet J commutent et exprimerAJ en fonction deJ.

(11)

(d) `A l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence, ´etablir pour toutn∈N, la relation suivante : An= (−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J.

(e) Donner l’expression explicite deAn sous forme d’une matrice d’ordre 2, pour toutn∈N.

2. On note (vn)n∈N et (wn)n∈Nles deux suites d´efinies parv0= 3,w0= 1 et les relations suivantes, valables pour tout entiern∈N:

vn+1 = vn + 3wn

wn+1 = 3vn + wn . On consid`ere pour tout n∈N, le vecteur colonneXn d´efini par :Xn =

vn

wn

. (a) D´eterminerX0.

(b) Soitn∈N. Reconnaˆıtre le produitAXn.

(c) ´Etablir par r´ecurrence que pour tout n∈N, on a :Xn=AnX0. (d) Calculer les valeurs devn et dewn en fonction den, pour toutn∈N.

3. On consid`ere la suite (un)n∈N d´efinie paru0= 3 et la relation suivante, valable pour toutn∈N: un+1= un+ 3

3un+ 1.

(a) `A l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence, ´etablir pour toutn∈N, l’´egalit´e suivante :un= vn

wn

. (b) Donner une expression deun en fonction de n, pour toutn∈N.

(c) ´Etudier le comportement asymptotique de la suite (un)n∈N. Correction

1. (a) Soita, b∈R.

A=aJ+bI2 ⇐⇒

1 3 3 1

=a

1 1 1 1

+b

1 0 0 1

⇐⇒

1 3 3 1

=

a+b a a a+b

(cf. d´efinition des op´erations sur les matrices)

⇐⇒

a+b= 1

a= 3 (deux matrices sont ´egales ssi elles ont mˆemes coefficients)

⇐⇒ a= 3 etb=−2 On a donc :

A= 3J−2I2. (b) On a :

J

z }| { 1 1

1 1

1 1 1 1

| {z }

J

2 2 2 2

.

| {z }

J2

On en d´eduit queJ2= 2J. (c) On a :

J

z }| { 1 1

1 1

1 3 3 1

| {z }

A

4 4 4 4

| {z }

AJ

et

A

z }| { 1 3

3 1

1 1 1 1

| {z }

J

4 4 4 4

.

| {z }

JA

(12)

On a doncAJ =JA, i.e. les matricesAetJ commutent. En outre,AJ = 4J.

(d) Pour toutn∈N, on d´efinit la propri´et´ePn par : Pn : An= (−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J.

• Initialisation `an= 1

Commex1=xpour toutx∈R, la propri´et´eP1 s’´ecrit : A=−2I2+ 3J.

D’apr`es la question 1.(a), la propri´et´eP1 est vraie.

• H´er´edit´e

Supposons la propri´et´ePn vraie pour un entiern∈N fix´e, i.e. :

An= (−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J. (26)

Montrons alors la propri´et´ePn+1, i.e. :

An+1= (−2)n+1I2+1

2(4n+1−(−2)n+1)J.

An+1 = A An

= A

(−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J

(d’apr`es (26))

= (−2)n A I2

|{z}

A=3J−2I2

+1

2(4n−(−2)n) AJ

|{z}

4J

(cf. 1.(a) et 1.(c))

= 3(−2)nJ+ (−2)n+1I2+ 2(4n−(−2)n)J

= (−2)n+1I2+ (3(−2)n+ 2(4n−(−2)n))

| {z }

3(2)n+2×4n2(2)n

J

= (−2)n+1I2+ (2×4n+ (−2)n)J Pour achever la preuve de l’h´er´edit´e, il reste `a montrer que :

2×4n+ (−2)n =1

2(4n+1−(−2)n+1).

On le v´erifie ci-dessous : 1

2(4n+1−(−2)n+1) = 1

2(4×4n−(−2)×(−2)n) = 1

2(4×4n+ 2×(−2)n) = 2×4n+ (−2)n.

• Conclusion

De l’initialisation `an= 1, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que : An= (−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J pour toutn∈N.

Remarque : La formule pr´ec´edente vaut aussi pour n= 0. En effet, commex0= 1pour toutx∈R, en repla¸cant npar0 dans la formule ci-dessus, on obtientA0=I2.

(13)

(e) Soitn∈N. D’apr`es la question pr´ec´edente, on a : An = (−2)nI2+1

2(4n−(−2)n)J

= (−2)n 1 0

0 1

+1

2(4n−(−2)n) 1 1

1 1

=



(−2)n+1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n−(−2)n) (−2)n+1

2(4n−(−2)n)



=



 1

2(4n+ (−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n+ (−2)n)



.

2. (a) On a X0= v0

w0

= 3

1

. (b) Soitn∈N.

Xn

z }| { vn

wn

1 3 3 1

| {z }

A

vn+ 3wn

3vn+wn

.

| {z }

AXn

Or, par d´efinition,vn+1=vn+ 3wn et wn+1= 3vn+wn. On a donc : AXn=

vn+1

wn+1

=Xn+1. (27)

(c) Pour toutn∈N, on d´efinit la propri´et´ePn par :

Pn : Xn=AnX0.

• Initialisation `an= 0 La propri´et´eP0 s’´ecrit :

X0= A0

|{z}

I2

X0.

La propri´et´eP0 est vraie.

• H´er´edit´e

Supposons la propri´et´ePn vraie pour un entiern∈Nfix´e, i.e. :

Xn=AnX0. (28)

Montrons alors la propri´et´ePn+1, i.e. :

Xn+1=An+1X0. Xn+1 = AXn (cf. (27))

= AAnX0 (cf. (28))

= An+1X0.

(14)

• Conclusion

De l’initialisation `an= 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que : Xn=AnX0

pour toutn∈N.

(d) Soitn∈N. D’apr`es la question pr´ec´edente, on a :

Xn=AnX0. (29)

Comme

Xn= vn

wn

An=



 1

2(4n+ (−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n+ (−2)n)



 (cf. 1.(e))

X0= 3

1

(cf. 2.(a))

on d´eduit de (29) que : vn

wn

=



 1

2(4n+ (−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n−(−2)n) 1

2(4n+ (−2)n)



 3

1

.

En calculant le produit matriciel du membre de droite de l’´egalit´e pr´ec´edente, il vient : vn

wn

=



 3

2(4n+ (−2)n) +1

2(4n−(−2)n) 3

2(4n−(−2)n) +1

2(4n+ (−2)n)



=

2×4n+ (−2)n 2×4n−(−2)n

.

Comme deux vecteurs sont ´egaux si et seulement si ils sont ´egaux composante par composante, on a :

vn= 2×4n+ (−2)n et wn= 2×4n−(−2)n.

3. (a) Pour toutn∈N, on d´efinit la propri´et´ePn par : Pn : un= vn

wn

.

• Initialisation `an= 1 La propri´et´eP1 s’´ecrit :

u1= v1

w1

.

On calcule :

u1= u0+ 3

3u0+ 1 = 3 + 3 3×3 + 1 = 3

5 (cf. d´efinition de la suite (un)n∈N) v1= 2×41+ (−2)1= 6 (cf. 2.(d))

w1= 2×41−(−2)1= 10 (cf. 2.(d)) La propri´et´eP1 donc est vraie.

(15)

• H´er´edit´e

Supposons la propri´et´ePn vraie pour un entiern∈N fix´e, i.e. : un= vn

wn

. (30)

Montrons alors la propri´et´ePn+1, i.e. :

un+1= vn+1

wn+1

. Par d´efinition mˆeme des suites (vn)n∈Net (wn)n∈N, on a :

vn+1=vn+ 3wn et wn+1 = 3vn+wn

et donc :

vn+1

wn+1

= vn+ 3wn

3vn+wn

. (31)

D’autre part :

un+1 = un+ 3

3un+ 1 (cf. d´efinition de la suite (un)n∈N)

= vn

wn

+ 3 3vn

wn

+ 1 (cf. 30)

=

vn+ 3wn

wn

3vn+wn

wn

= vn+ 3wn

3vn+wn

.

D’o`u :

un+1= vn+ 3wn

3vn+wn

. (32)

De (31) et (32), on d´eduit que :un+1= vn+1

wn+1

.

• Conclusion

De l’initialisation `an= 1, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que : un= vn

wn

pour toutn∈N.

Remarque : Comme u0= 3,v0= 3 etw0= 1, la formule pr´ec´edente vaut encore pourn= 0.

(b) Soitn∈N. De 2.(d) et 3.(a), on d´eduit que :

un= 2×4n+ (−2)n 2×4n−(−2)n.

(c) On observe que la suite (4n)n∈N est pr´epond´erante devant la suite ((−2)n)n∈N. En effet, pour tout n∈N:

(−2)n 4n =

−2 4

n

=

−1 2

n

et comme−1<−1

2 <1, on a :

−1 2

n

n→+∞→ 0 (cf. cours sur les suites g´eom´etriques) (33)

(16)

On a :

un = 2×4n+ (−2)n 2×4n−(−2)n

= 4n

2 +(−2)n 4n

4n

2−(−2)n 4n

= 2 +

−1 2

n

2−

−1 2

n.

De ce calcul et de (33), on d´eduit que :

un

n→+∞1.

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