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Comparaison des facteurs duaux des isocristaux surconvergents

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Academic year: 2022

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Comparaison des foncteurs duaux des isocristaux surconvergents

DANIELCARO(*)

ABSTRACT- LetV be a mixed characteristic complete discrete valuation ring,Xa

smooth formal scheme overV,XKits generic fiber (as rigid analytic space), sp : XK!Xthe morphism of specialization,Xits special fiber,Za divisor inXandE an isocrystal onXnZoverconvergent alongZ. We writeDyX(yZ)Qfor the `weak completion' of the sheaf of differential operators on X with overconvergent singularities along Z. We prove the compatible with Frobenius isomorphism DyZ(OX(yZ)Q)OX(yZ)Qsp(E_)!~ DyZ(sp(E)), whereE_is the dual ofEandDyZis theDyX(yZ)Q-linear dual.

Introduction.

Afin de construire une cateÂgorie de coefficients p-adiques stables par les six opeÂrations de Grothendieck, Berthelot a eu l'ideÂe d'eÂlaborer une theÂoriep-adique de la theÂorie algeÂbrique des ``coefficients de de Rham'' en caracteÂristique 0, i.e., celle des D-modules arithmeÂtiques (voir [Ber02]).

D'autre part, Mebkhout et Narvaez ont entrepris l'eÂtude des coefficientsp- adiques ([MNM90]), par des meÂthodes voisines, reposant sur une sorte de compleÂtion faible du faisceau des opeÂrateurs diffeÂrentiels sur les scheÂmas faiblement formels, ces objets geÂomeÂtriques ayant eÂte eÂtudieÂs et deÂve- loppeÂs par Meredith ([Mer72]). Dans le cas geÂneÂral, ces deux constructions ne sont pas comparables. NeÂanmoins, (lorsque le diviseur de Cartier est ample) Noot-Huyghe (voir [NH03]) a prouve un treÁs utile theÂoreÁme de comparaison (nous nous en servirons par exemple dans [Carb]). Quoique

(*) Indirizzo dell'A.: Department of Mathematical Sciences, South Road, Durham DH1 3LE, United Kingdom; E-mail: daniel.caro@durham.ac.uk

L'auteur a beÂneÂficie du soutien de l'Universite de Sydney ainsi que de celui du reÂseau europeÂen TMR Arithmetic Algebraic Geometry (contrat numeÂro UE MRTN-CT-2003-504917).

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ces deux constructions soient diffeÂrentes, elles apparaissent compleÂmen- taires (cela sera techniquement mis en exergue dans [Carb]).

Cet article s'inseÁre dans l'eÂtude de la stabilite par cinq des six opeÂra- tions de Grothendieck de l'holonomie ou de la surholonomie ([Cara]) desD- modules arithmeÂtiques; nous allons expliquer pourquoi et comment.

SoientV un anneau de valuation discreÁte d'ineÂgales caracteÂristiques (0;p),XunV-scheÂma formel propre et lisse,Xsa fibre speÂciale etZun diviseur de X,XK sa fibre geÂneÂrique (en tant qu'espace analytique ri- gide) et sp : XK!X le morphisme de speÂcialisation (qui est un mor- phisme de sites anneleÂs). Berthelot a construit (voir [Ber96, 4.2.5]) le faisceau des opeÂrateurs diffeÂrentiels de niveau fini, aÁ singulariteÂs surconvergentes le long de Z, qu'il noteDyX(yZ)Q(ouDyX;Q(yZ)). Celui-ci a speÂcialement eÂte concËu afin d'interpreÂter en terme de D-modules ari- thmeÂtiques la notion d'isocristaux surconvergents. En effet, Berthelot a prouve que le foncteur sp induit un foncteur pleinement fideÁle de la cateÂgorie des isocristaux surXnZsurconvergent le long deZdans celle desDyX(yZ)Q-modules coheÂrents ([Ber96, 4.4.5 et 4.4.12]). Dans un pro- chain travail ([Carb]), nous eÂtablirons que certains complexes de D- modules arithmeÂtiques (par exemple surholonomes) se deÂvissent en isocristaux surconvergents, ce qui correspondra aÁ l'analogue p-adique de la deÂcomposition au dessus d'une stratification d'un faisceau con- structible en faisceaux lisses. En d'autres termes, l'eÂtude des proprieÂteÂs de stabilite (notamment par produit tensoriel interne ou externe) de la surholonomie (et sans-doute de l'holonomie) devrait se ramener par deÂvissage aÁ celle des isocristaux surconvergents. Or, via le theÂoreÁme de monodromie geÂneÂriquement fini ou eÂtale de Tsuzuki ([Tsu02]), valable pour lesF-isocristaux uniteÂs, on parvient, en pratiquant de la descente propre, geÂneÂriquement finie et eÂtale, aÁ prouver la coheÂrence ([Car04a]), l'holonomie ([Car04c]) ou la surholonomie ([Cara]) de ces derniers. Les deux ingreÂdients techniques fondamentaux sont l'existence du mor- phisme trace de Virrion ([Vir04]) puis l'interpreÂtation en terme de D- modules arithmeÂtiques du dual d'un isocristal surconvergent. En effet, le foncteur dual permet d'obtenir une fleÁche en sens inverse de celle que l'on obtient via le morphisme trace (on prouve ensuite que la composeÂe des deux fleÁches est geÂneÂriquement un isomorphisme). Le but de cet article est de deÂmontrer cette interpreÂtation, i.e., pour tout isocristalE surXnZ, surconvergent le long deZ, la formuleDyZsp(E)!~ sp(E_), ouÁDyZdeÂsigne le dualDyX(yZ)Q-lineÂaire etE_et le dual deE. Enfin, pour obtenir la compatibilite aÁ Frobenius de ce dernier, nous ajouterons aÁ sp(E_) le twist DyZ(OX(yZ)Q). Cela constitue un analogue p-adique de

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l'isomorphisme similaire en caracteÂristique nulle de Berthelot. Le lec- teur trouvera une preuve de cette dernieÁre dans l'appendice «Berthelot's comparison theorem on OX- vs. DX-linear duals» du livre d'Andre et Baldassarri [AB01].

Cet article est compose de deux parties:

Soient SunZ(p)-scheÂma (resp. unV-scheÂma formel dont mOXest un ideÂal de deÂfinition) muni d'unm-PD-ideÂal quasi-coheÂrent (resp. coheÂrent) (a,b,a),X unS-scheÂma lisse (resp.S-scheÂma formel lisse). Soit en outre uneOX-algeÁbre,BX, munie d'une structure compatible deD(m)X -module.

Dans la premieÁre partie de ce travail, nous geÂneÂralisons d'abord la notion dem-PD-stratification en ``remplacËant'' le faisceauOX parBX. De telles m-PD-stratifications seront dites relatives aÁ BX. Cette extension apparaõÃt naturellement dans la deÂfinition, sur la cateÂgorie des BXOX D(m)X -modules, des bifoncteurs BX etHomBX( ; ). Ceux-ci seront utiliseÂs dans la preuve du reÂsultat principal de cet article, i.e., la formuleDyZsp(E)!~ sp(E_). Puis, nous deÂcrivons, au moyen desm-PD- stratifications relatives aÁ BX, l'extension des coefficients de l'anneau op- eÂrateurs diffeÂrentiels, les images inverses et, lorsque X est un scheÂma, l'eÂleÂvation du niveau par Frobenius. Nous veÂrifions enfin la commutation aÁ Frobenius de certains foncteurs ou bifoncteurs, notamment BX et HomBX( ; ).

Dans la deuxieÁme partie, nous prouvons laD(m)X -lineÂarite et la compa- tibilite aÁ Frobenius de quelques isomorphismes canoniques, la plupart faisant exclusivement intervenir les bifoncteurs BX etHomBX( ; ) (par exemple les isomorphismes de Cartan), voire BXO

XD(m)X et HomBXO

XD(m)X ( ; ). Ces isomorphismes nous permettent ensuite d'eÂtablir la relation DyZsp(E)!~ sp(E_). Nous utilisons cet isomorphisme dans [Carc, 3.3.3] afin de veÂrifier que les complexes pseudo-coheÂrents dont les espaces de cohomologie sont associeÂs aÁ des isocristaux surconvergents satisfont la formuleLˆP. Enfin, afin d'obtenir la compatibilite aÁ Frobe- nius deDyZsp(E)!~ sp(E_), on fait intervenir le twistDyZ(OX(yZ)Q. En effet, l'isomorphisme canonique DyZ(OX(yZ)Q)! O~ X(yZ)Q ne paraõÃt pas compatible aÁ Frobenius (voir la remarque 2.3.2). On eÂtablit alors que l'on dispose de l'isomorphisme DyZ(OX(yZ)Q)OX(yZ)Qsp(E_)!~ DyZ(sp(E)) compatible aÁ Frobenius.

Ce travail est en grande partie issu de ma theÁse. Je remercie B. Le Stum pour son soutien constant durant celle-ci et P. Berthelot pour le seÂminaire ouÁ la formule analogue en caracteÂristique 0 eÂtait utiliseÂe et pour ses preÂcisions concernant ce passage.

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Conventions.

SoientD,D0deux anneaux (objets d'un topos). Nous dirons queEest un (D;D0)-bimodule (resp. bimodule aÁ gauche, resp. bimodule aÁ droite) siEest muni de deux structures compatibles de D-module aÁ gauche (resp. aÁ gauche, resp. aÁ droite) etD0-module aÁ droite (resp. aÁ gauche, resp. aÁ droite).

Si DˆD0, nous dirons simplement D-bimodules (resp. bimodules aÁ gauche, resp. aÁ droite). Si cela n'est pas preÂciseÂ, unD-module est unD- module aÁ gauche. Enfin, siEest un faisceau en groupe,EQsignifieE ZQ.

1. PD-stratifications de niveaumrelatives aÁBX.

La lettreV deÂsignera un anneau de valuations discreÁtes, d'ideÂal ma- ximalm, de corps reÂsiduel parfaitkde caracteÂristiquep>0 et de corps de fractionsKde caracteÂristique 0.

1.1 ±DeÂfinitions.

NOTATIONS1.1.1. On deÂsigne parmun entier positif. SoientSunZ(p)- scheÂma (resp. unV-scheÂma formel dont mOX est un ideÂal de deÂfinition) muni d'un m-PD-ideÂal quasi-coheÂrent (resp. coheÂrent) (a,b,a),X un S- scheÂma lisse (resp. S-scheÂma formel lisse), I l'ideÂal de l'immersion dia- gonale de X et dX (ou d) la dimension de Krull de X. On rappelle que commeXestS-plat, lam-PD-structure deSs'eÂtend aÁX.

SoientAetBdeux faisceaux d'anneaux. Siest l'un des symboles;,‡, , ou b ,D(A) deÂsigne la cateÂgorie deÂriveÂe des complexes deA-modules aÁ gauche veÂrifiant les conditions correspondantes d'annulation des faisceaux de cohomologie. Lorsque l'on souhaitera preÂciser entre droite et gauche, on notera alors D(gA) ou D(Ad). ConformeÂment aux notations et deÂfi- nitions de [sga71, 4.8, 5.2], on deÂsignera par Dbcoh(A) (resp. Dtdf(A), Dparf(A)) la sous-cateÂgorie pleine de D(A) dont les objets sont les com- plexes aÁ cohomologie coheÂrente et borneÂe (resp. les complexes de Tor-di- mensions finies, les complexes parfaits). On noteraD(:;parf)(A;B) (resp.

D(:;tdf)(A;B)) la sous cateÂgorie pleine deD(A;B) formeÂe des complexes

parfaits aÁ droite (resp. de Tor-dimension finie aÁ droite). De meÃme en mettant le point aÁ droite et en remplacËant ``droite'' par ``gauche'' etc. Enfin, nous deÂsignerons parDqc(A) la sous-cateÂgorie pleine deD(A) formeÂe des complexes dont les faisceaux de cohomologie sontA-quasi-coheÂrents.

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REMARQUE1.1.2. Les liens qui existent entre ces cateÂgories sont les suivants.

D'apreÁs [sga71, I.5.8.1], pour qu'un complexe soit parfait, il faut et il suffit qu'il soit pseudo-coheÂrent (confeÁre [sga71, I.2.15]) et localement de Tor-dimension finie. Or, si Xest quasi-compact, un complexe est locale- ment de Tor-dimension finie si et seulement s'il est de Tor-dimension finie. De plus, lorsqueAest un faisceau d'anneaux coheÂrent, un complexe deA-modules borne infeÂrieurement est pseudo-coheÂrent si et seulement s'il est aÁ cohomologie coheÂrente ([sga71, I.3.5]). Si A est un faisceau d'anneaux coheÂrent et si X est quasi-compact, il en deÂrive Dparf(A)ˆ

ˆDbcoh(A)\Dtdf(A).

Enfin, lorsque le faisceau A est de dimension cohomologique finie, il deÂcoule de [sga71, I.5.9] l'eÂgaliteÂDqc(A)ˆDqc;tdf(A). Si le faisceauAest un faisceau coheÂrent, de dimension cohomologique finie et siXest quasi- compact, on obtient la relationDparf(A)ˆDbcoh(A).

1.1.3. Maintenant, rappelons la construction (que nous eÂtendrons) des op- eÂrateurs diffeÂrentiels de niveau m. D'abord, signalons que pour une eÂtude approfondie des PD-structures partielles de niveau m sur un ideÂal et des enveloppes aÁ puissances diviseÂes partielles, on renvoie aÁ [Ber96, 1.3 et 1.4] ou aÁ [LSQ97, 1.3]. NotonsPX=S;(m)l'enveloppe aÁ puissances diviseÂes partielles de niveaumdu couple (OXSX,I), etI sonm-PD-ideÂal canonique. On notera Ifng la filtration m-PD-adique associeÂe puis PnX=S;(m) :ˆ PX=S;(m)=Ifn‡1g le faisceau des parties principales de niveau m et d'ordre n. Ce faisceau aÁ une description locale treÁs simple. En effet, soientt1;. . .;tddes coordonneÂes lo- cales au voisinage Ux d'un point x2X, @1;. . .; @d les deÂrivations corre- spondantes etti:ˆ1ti ti1. On note aussi

tfkgˆtfk1 1g tfkddg et@hkiˆ@1hk1i @hkddi: (1:1:3:1)

Le faisceauPnX=S;(m) est alors unOX-module libre au dessus deUxde base lestfkgpourP

ikin. De plus, les projections gauche et droite canoniques p0etp1: XX!Xfournissent respectivement (confeÁre [Ber96, 2.1.4]) deux homomorphismesdn0etdn1:OX ! PnX=S;(m), dont chacun munitPnX=S;(m) d'une structure deOX-algeÁbre. La structure induite pardn0 (resp.dn1) est appeleÂe structuregauche(resp.droite).

On deÂfinit ensuite lefaisceau des opeÂrateurs diffeÂrentiels de niveau m et d'ordrensurXrelativement aÁScomme eÂtant le dualOX-lineÂaire pour la structure gauche du faisceau des parties principalesPnX=S;(m) :

D(m)X=S;nˆ HomOX(PnX=S;(m);OX):

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Pourn0nvariable, les surjectionsPnX=S;(m)0 ! PnX=S;(m)permettent de deÂfinir lefaisceau des opeÂrateurs diffeÂrentiels de niveau men posant

D(m)X=Sˆ [n2ND(m)X=S;n:

Par la suite, sauf indication express du contraire, le scheÂma de baseS sera fixeÂ, et nous omettrons alors d'eÂcrire l'indiceSdans les notations.

1.1.4. Dans la section [Ber96, 2.3], Berthelot deÂfinit lesm-PD-stratifica- tions et montre (confeÁre [Ber96, 2.3.2]) qu'une structure deD(m)X=S-module aÁ gauche prolongeant une structure de OX-module est eÂquivalente aÁ celle d'unem-PD-stratification.

UneOX-algeÁbre commutativeBX est munie d'une structure de D(m)X - module aÁ gauchecompatibleaÁ sa structure deOX-algeÁbre signifie que la structure de OX-module sous-jacente aÁ la structure de D(m)X -module est celle qu'induit la structure deOX-algeÁbre, et que les isomorphismeseBnX : PnX(m)OX BX! B~ XOX PnX(m) de la m-PD-stratification correspondante sont des isomorphismes dePnX(m)-algeÁbres.

1.1.5. FixonsBX uneOX-algeÁbre commutative munie d'une structure de D(m)X -module aÁ gauche compatible aÁ sa structure deOX-algeÁbre. Nous allons maintenantgeÂneÂraliserla notion dem-PD-stratification en ``remplacËant'' le faisceauOX parBX.

On notera par la suitePenX(m)le faisceau dePnX(m)-algeÁbreBXOXPnX(m). Le morphisme canoniqued~n0 :BX ! BXOXPnX(m)munit le faisceauPenX(m) d'une structure de BX-algeÁbre, que l'on appellera structure gauche. De plus, le morphisme deBX-algeÁbres

d~n1 : BX ! PnX(m)OXBX e!BnX BXOX PnX(m)

induit une deuxieÁme structure deBX-algeÁbre surPenX(m), que l'on appellera structuredroite. Or, comme leseBnX sont des isomorphismes de PnX(m)-al- geÁbres, on obtient le diagramme commutatif de gauche suivant qui im- plique le diagramme cocarteÂsien de droite:

(1:1:5:1)

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1.1.6. Pour tout couple d'entiers positifs, n et n0, le faisceau PnX(m)OX PnX(m)0 posseÁde trois structures deOX-algeÁbres. La structure de OX-algeÁbre dePnX(m)OXPnX(m)0 provenant de la structure gauche dePnX(m) sera appeleÂe structure gauche, celle provenant de la structure ``produit tensoriel'' sera deÂnommeÂe structure ducentreet enfin celle deÂcoulant de la structure droite dePnX(m)0 sera dite structuredroite. On notera alorsdn;n0 0, dn;n1 0, dn;n2 0 les morphismes d'anneaux OX ! PnX(m)OXPnX(m)0 correspon- dants.

On notera dn;n(m)0 : Pn‡nX(m)0 ! PnX(m)OX PnX(m)0 le morphisme deÂfini dans [Ber96, 2.1.3]. Il reÂsulte d'un calcul en coordonneÂes locales que ce mor- phisme estOX-lineÂaire pour les structures gauches et droites respectives, i.e.,dn;n(m)0dn‡n0 0 ˆdn;n0 0etdn;n(m)0dn‡n1 0ˆdn;n2 0. On eÂcrira aussiqn;n0 0 etqn;n1 0 : Pn‡nX(m)0 ! PnX(m)OX PnX(m)0 les homomorphismes naturels deÂfinis en [Ber96, 2.3.1]. Le morphismeqn;n0 0 estOX-lineÂaire pour la structure gauche (resp.

droite) de Pn‡nX(m)0 et la structure gauche (resp. du centre) de PnX(m)OX PnX(m)0 . Enfin, le morphismeqn;n1 0 est OX-lineÂaire pour la struc- ture gauche (resp. droite) dePn‡nX(m)0 et la structure du centre (resp. droite) dePnX(m)OX PnX(m)0 .

1.1.7. Le faisceauBXOX(PnX(m)OXPnX(m)0 ) se calcule en prenant, pour le produit tensoriel de gauche, la structure gauche de PnX(m)OX PnX(m)0 et, pour celui de droite, la structure droite dePnX(m) et la structure gauche de PnX(m)0 .

De meÃme, munissons BX OX (PnX(m)OXPnX(m)0 ) de trois structures canoniques deBX-algeÁbres. D'abord, la structuregaucheest induite par le morphisme canonique d~0n;n0 : BX ! BXOX PnX(m)OXPnX(m)0 . Ensuite, la structuredroitese construit de la manieÁre suivante:

~d2n;n0 :BX ! PnX(m)OX PnX(m)0 OXBX d !

n;n0 (m) (eBn‡nX0)

BXOX PnX(m)OX PnX(m)0 : (1:1:7:1)

Enfin, on deÂfinit la structure ducentrevia le morphisme deBX-algeÁbres

~d1n;n0 :BX ! PnX(m)OX BXOXPnX(m)0 q !

n;n00 (eBn‡nX0)

BXOX PnX(m)OX PnX(m)0 : 1.1.8. On a BXOX (PnX(m)OXPnX(m)0 )!~ (BXOXPnX(m))OX PnX(m)0 . Or, graÃce au diagramme de gauche de 1.1.5.1, le faisceau (BXOX PnX(m))OX PnX(m)0 se calcule via la structure de OX-algeÁbre de BXOX PnX(m) induite par sa structure droite deBX-algeÁbre. Il en deÂcoule

(8)

l'isomorphisme BX OX (PnX(m)OXPnX(m)0 )!~ PenX(m)BXPenX(m)0 (pour calcu- ler le terme de droite, on utilise la structure droite dePenX(m)dePenX(m)et la structure gauche dePenX(m)0 ). On munitPenX(m)BX PenX(m)0 , de manieÁre analo- gue aÁ (PnX(m)OXPnX(m)0 ), de structures gauche, du centre et droite deBX- algeÁbres.

1.1.9. L'isomorphisme BX OX (PnX(m)OXPnX(m)0 )!~ PenX(m)BXPenX(m)0 est un morphisme deBX-algeÁbres pour les structures de gauche, du centre et de droite respectives. Par exemple, veÂrifions-le pour celle de droite. Dans le diagramme commutatif suivant,

(1:1:9:1)

ouÁ l'on a omis d'inscrire les indices ``X'' ou ``X(m)'', celle dePenX(m)BX PenX(m)0 provient du morphisme compose du haut. GraÃce aÁ la condition de cocycle ([Ber96, 2.3.1.1]) (en remarquant que IdeBn0 ˆqn;n1 0(eBn‡nX 0) et eBnIdˆ

ˆqn;n0 0(eBn‡nX 0)), ~d2n;n0 correspond au chemin de 1.1.9.1 passant par le bas.

D'ouÁ le reÂsultat.

En outre, ces structures gauche, du centre et droite sont compatibles avec celles deÂfinies sur PnX(m)OX PnX(m)0 , i.e., on a le diagramme suivant canonique cocarteÂsien

(1:1:9:2)

ouÁ les triples fleÁches du haut (resp. du bas) deÂsignent les morphismesdn;n0 0, dn;n1 0,dn;n2 0 (resp. avec des tildes).

1.1.10. On introduit les homomorphismes deBX-algeÁbres suivants

(9)

On beÂneÂficie du diagramme canonique cocarteÂsien:

(1:1:10:1)

ouÁ les triples fleÁches du haut (resp. du bas) deÂsignent les morphismesqn;n0 0, qn;n1 0,dn;n(m)0(resp. avec des tildes). En outre, ces homomorphismes veÂrifient les proprieÂteÂs analogues eÂnonceÂes ci-dessus sans les tildes. Par exemple, le morphismeedn;n(m)0estBX-lineÂaire pour les structures droites respectives. En effet, cela reÂsulte par construction de 1.1.7.1.

Enfin, on dispose du diagramme commutatif

(1:1:10:2)

En effet, le diagramme analogue ouÁ l'on a remplace ``PeX(m)'' (resp. ``ed(m)'') par ``PX'' (resp. ``d'' : notation standard de [Ber96, 2.1.3]) est commutatif.

Puis, par construction desm-PD-morphismes de la formedn;n(m)0(voir [Ber96, 2.1.3]), on en deÂduit la commutativite de 1.1.10.2. Pour finir, on remarque que le diagramme analogue aÁ 1.1.10.2, avec ``ed(m)'' remplace par ``qe0'' (resp.

``qe1''), n'est pas commutatif.

1.1.11. On noteraDe(m)X;n:ˆ HomBX(PenX(m);BX) le dual BX-lineÂaire pour la structure gauche dePenX(m). Pourn0n, les surjectionsPenX0(m)!PenX(m)(car le foncteurBXOX est exact aÁ droite) fournissent des injections

De(m)X;n,!De(m)X;n0:

On munit le faisceauDe(m)X :ˆ [n2NDe(m)X;nd'une structure d'anneau graÃce aux accouplements

De(m)X;nDe(m)X;n0!De(m)X;n‡n0

(1:1:11:1)

deÂfinis comme suit : si Pe2De(m)X;n,Pe02De(m)X;n0, alors PePe0 est l'homomor- phisme composeÂ

Pen‡nX(m)0 ~d!

n;n0

(m) PenX(m)BX PenX(m)0 Id!P~0PenX(m) !P~ BX:

(1:1:11:2)

(10)

Cette loi de composition est bienassociative: cela se veÂrifie par un calcul (en utilisant le diagramme commutatif 1.1.10.2).

1.1.12. Dans [Ber96, 2.3.5], Berthelot munit le faisceauBXOXD(m)X d'une structure de BX-algeÁbre en deÂfinissant le produit P00:ˆPP0 de P2 HomOX(PnX(m);BX) et deP02 HomOX(PnX(m)0 ;BX) comme le compose Pn‡nX(m)0 d!

n;n0

(m) PnX(m)OXPnX(m)0 IdP!0PnX(m)OXBX e!BnX BXOX PnX(m) IdP!

IdP! BXOXBX !m BX; ouÁmest la multiplication canonique deBX.

Des isomorphismes canoniques deBX-algeÁbres

BXOXD(m)X;n! Hom~ OX(PnX(m);BX)! Hom~ BX(PenX(m);BX)ˆDe(m)X;n; (1:1:12:1)

il s'en suit le suivantBXOX D(m)X !~ De(m)X :La proposition qui suit nous dit que ces deux structures deBX-algeÁbre sont compatibles.

PROPOSITION1.1.13. L'isomorphisme canoniqueBXOX D(m)X !~ De(m)X , ouÁ le terme de droite (resp. de gauche) est muni de la structure deBX- algeÁbre de1.1.12(resp.1.1.11), est un isomorphisme deBX-algeÁbres.

PREUVE. Notons u:ˆeBnX(IdP0)dn;n(m)0 et ~u le morphisme BXOX Pn‡nX(m)0 ! BXOXPnX(m) deÂduit par extension deu. Avec les nota- tions de 1.1.12, notons de plus Pe (resp. Pe0, Pe00) l'opeÂrateur de HomBX(PenX(m);BX) (resp.HomBX(PenX(m)0 ;BX),HomBX(Pen‡nX(m)0;BX)) associe aÁP (resp. P0, P00) via les isomorphismes 1.1.12.1. Comme Peˆm(IdP), l'opeÂrateurPe00est le composeÂ

Pen‡nX(m)0 !~u PenX(m) !eP BX:

D'apreÁs 1.1.11.2, il suffit de prouver l'eÂgaliteÂ~uˆ(IdPe0)edn;n(m)0. Pour cela, veÂrifions-le localement: on supposeXmuni de coordonneÂes localest1;. . .;td et on note alors @1;. . .; @d les deÂrivations correspondantes et tiˆ1 ti ti1. Pour tout k2Nd, on note jkj ˆP

ki. Il reÂsulte alors de [Ber96, 2.1.3.1] la formule

dn;n(m)0(tfkg)ˆ(t1‡1t)fkgˆ X

jk0jn;jk00jn0;k0‡k00ˆk

k

k0 tfk0gtfk00g:

(11)

CommeeBnX est un morphisme dePnX(m)-algeÁbres, eBnX(IdP0)(tfk0gtfk00g)ˆeBnX(tfk0gP0(tfk00g))ˆ

ˆ(1tfk0g)eBnX(1P0(tfk00g)):

On obtient ainsi:

~u(1tfkg)ˆ X

jk0jn;jk00jn0;k0‡k00ˆk

k

k0 (1tfk0g)eBnX(1P0(tfk00g)):

D'un autre coÃteÂ, en posant, pour toutk2Nd,etfkg:ˆ1tfkg, edn;n(m)0(etfkg)ˆ X

jk0jn;jk00jn0;k0‡k00ˆk

k

k0 etfk0getfk00g: On a la relation

(IdPe0)(etfk0getfk00g)ˆetfk0gP0(tfk00g);

le termeP0(tfk00g) agissant suretfk0gpour la structure droite deBX-module de PenX(m). Par deÂfinition, on a alors

etfk0gP0(tfk00g)ˆetfk0geBnX(1P0(tfk00g)):

Il en reÂsulte par lineÂarite la formule~uˆ(IdPe0)edn;n(m)0. p NOTATIONS 1.1.14. Sit1;. . .;td, sont des coordonneÂes locales au voi- sinage d'un point x2X, @1;. . .; @d les deÂrivations correspondantes, par abus de notation, on notera (confeÁre 1.1.3.1) tfkg (resp.@hki) aÁ la place de etfkg (resp.@ehki).

DEÂFINITION1.1.15. SoitEunBX-module. Unem-PD-stratification(ou PD-stratification de niveau m) ~e sur E relativement aÁ (S;BX) (ou re- lativement aÁBX si le scheÂma de base ne fait aucun doute) est la donneÂe d'une famille compatible d'isomorphismesPenX(m)-lineÂaires

~en : PenX(m)BX E! E ~ BX PenX(m);

ouÁ les produits tensoriels sont respectivement pris pour les structures droite et gauche dePenX(m), ces isomorphismes eÂtant astreints aux conditions suivantes:

i)~e0ˆIdE ;

ii)La condition de cocycle est valideÂe, i.e., pour tous n, n0, le dia-

(12)

gramme

est commutatif.

PROPOSITION 1.1.16. Soit B0X une BX-algeÁbre commutative munie d'une structure compatible deD(m)X -module aÁ gauche telle que BX! B0X soit D(m)X -lineÂaire. Pour tout B0X-module E, il y a eÂquivalence entre les donneÂes suivantes:

a)Une structure deB0XOX D(m)X -module aÁ gauche surEprolongeant sa structure canonique deB0X-module;

b)Une m-PD-stratification~e0E ˆ(~e0En)surErelative aÁB0X.

Notons alors (~eBn0X) la m-PD-stratification relative aÁ BX de B0X. L es donneÂesa)etb)sont eÂquivalentes aÁ la suivante :

c)Une m-PD-stratification~eE ˆ(~eEn)surE relative aÁBX dont les iso- morphismes~eEn sont semi-lineÂaires par rapport aux isomorphismes~eBn0X ; De plus, un homomorphisme B0X-lineÂaire f:E ! F entre deux B0XOX D(m)X -modules aÁ gauche estB0XOX D(m)X -lineÂaire si et seulement s'il commute aux isomorphismes~eEn(resp.~e0En). Le morphisme sera dit horizontal.

Enfin, en coordonneÂes locales, pour toute section x deE, on a la formule:

~e0En(1x)ˆ X

jkjn

@hkixtfkg: (1:1:16:1)

PREUVE. Notons Pen:ˆPenX(m) et Pe0n :ˆ B0XOX PnX(m). On prouve l'eÂquivalence entrea) etc), en calquant la deÂmonstration de [Ber96, 2.3.2].

De plus, l'eÂquivalence entreb) etc) est aiseÂe : on deÂfinit une bijection entre les donneÂes (~eEn) et (~e0En) via le diagramme commutatif suivant:

(1:1:16:2)

(13)

De plus, on veÂrifie par fonctorialite en E de 1.1.16.2, qu'un morphisme E ! F deB0XOX D(m)X -modules aÁ gauche commute aux isomorphismes de la forme~eEnsi et seulement s'il commute aÁ ceux de la forme~e0En. En outre, en proceÂdant comme pour [Ber96, 2.3.2], on eÂtablit d'abord que E ! F est B0XOX D(m)X -lineÂaire si et seulement s'il commute aux stratifications~e0En,

puis la formule 1.1.16.1. p

REMARQUE 1.1.17. Avec les notations de 1.1.16 et de sa preuve, si E ˆ B0X, alors, via le diagramme 1.1.16.2 (en prenant aussi BX ˆ OX), les isomorphismes de lam-PD-stratification relative aÁOX, noteÂseBn0X, sont des isomorphismes de PnX(m)-algeÁbres si et seulement si les~e0Bn0X sont des iso- morphismes de Pe0n-algeÁbres, si et seulement si les ~eBn0X sont des iso- morphismes de Pen-algeÁbres. Si on deÂfinit la notion de BX-algeÁbres com- patibles aÁ sa structure de De(m)X -module en demandant que les iso- morphismes~eBn0X soient des isomorphismes de Pen-algeÁbres, cela revient aÁ reÂclamer que la structure deOX-algeÁbre soit compatible aÁ sa structure de D(m)X -module (deÂfinition [Ber96, 2.3.4]).

PROPOSITION1.1.18. SoientEetF deuxDe(m)X -modules aÁ gauche.

(i)Il existe sur le produit tensoriel E BX F une unique structure de De(m)X -module aÁ gauche fonctorielle enEetFtelle que, pour tout systeÁme de coordonneÂes locales sur un ouvert UX, et tous k2Nd, x2G(U;E), y2G(U;F), on ait

@hki(xy)ˆX

ik

k

i @hiix@hk iiy:

(1:1:18:1)

(ii)Il existe sur le faisceauHomBX(E;F)une unique structure deDe(m)X - module aÁ gauche fonctorielle en E et F telle que, pour tout systeÁme de coordonneÂes locales sur un ouvert U X, et tous k2Nd, x2G(U;E),f: EjU ! FjU, on ait

(@hkif)(x)ˆX

ik

( 1)jij k

i @hk ii(f(@hiix)):

(1:1:18:2)

(iii)Si la structure deDe(m)X -module aÁ gauche deE(resp.F) se prolonge en une structure de De(m)X -bimodule alors la structure de De(m)X -module aÁ gauche de E BX F se prolonge en une structure de De(m)X -bimodule. La structure deDe(m)X -module aÁ gauche est la structure produit tensoriel. De meÃme, le faisceau HomBX(E;F) est muni d'une structure canonique de De(m)X -bimodule (resp.De(m)X -bimodule aÁ gauche). La structure gauche est la

(14)

structure interne. On a des reÂsultats analogues lorsqueE ouF sont des bimodules aÁ gauche.

PREUVE. On munit le faisceauE BX F de lam-PD stratification re- lative aÁBX :~eEFn :ˆ~eEn~eFn. En utilisant la formule 1.1.16.1, on veÂrifie la formule 1.1.18.1.

De meÃme, modulo les isomorphismes canoniques (pour les deux structures deBX-algeÁbres dePenX(m))

PenX(m)BX HomBX(E;F)! Hom~ ePnX(m)(PenX(m)BX E;PenX(m)BX F);

on munitG:ˆ HomBX(E;F) d'unem-PD-structure relative aÁBXen posant eGn ˆ HomePnX(m)((eEn) 1;eFn). On veÂrifie alors la formule 1.1.18.2 au moyen de 1.1.16.1.

La fonctorialite enEetFde ces structures deDe(m)X -modules reÂsulte par exemple des formules 1.1.18.1 et 1.1.18.2. Il deÂcoule de cette fonctorialite que la partie iii) est exacte (on peut aussi le prouver directement via les

formules 1.1.18.1 et 1.1.18.2). p

REMARQUE 1.1.19. La remarque [Car04b, 1.2.19] se geÂneÂralise: soit f :X!Y un morphisme de S-scheÂmas lisses (resp. V-scheÂmas formels lisses). De manieÁre analogue aÁ 1.1.15, on deÂfinit sur unf 1BY-moduleEune m-PD-stratification comme eÂtant la donneÂe d'une famille compatible d'isomorphismesf 1PenY(m)-lineÂaires

eEn : f 1PenY(m)f 1BYE! E ~ f 1BY f 1PenY(m)

veÂrifiant deux conditions analogues aÁ 1.1.15. Comme pour 1.1.16, siEest un f 1BY-module, il y a alors eÂquivalence entre la donneÂe d'une structure de f 1De(m)Y -module aÁ gauche prolongeant sa structure def 1BY-module et la donneÂe d'une m-PD-stratification. De plus, siE etF sont deux f 1De(m)Y - modules aÁ gauche, on munit le produit tensoriel E f 1BY F (resp.

Homf 1BY(E;F)) d'une structure def 1De(m)Y -module aÁ gauche en prenant la stratificationeEnf 1P~nY(m) eFn (resp.Homf 1P~nY(m)((eEn) 1;eFn)).

REMARQUE1.1.20. Les structures deDe(m)X -modules deÂfinies dans le corollaire ci-dessus, ne deÂpendent pas du niveaumchoisi. PreÂcisons ce que cela signifie. Donnons-nous m0m un couple d'entiers positifs et notons alors oubm0;m le foncteur oubli de la cateÂgorie desDe(m)X -modules vers celle desDe(mX0)-modules. SiEetFsont deuxDe(m)X -modules, on a alors

(15)

les eÂgaliteÂs

oubm0;m(E BX F)ˆoubm0;m(E)BXoubm0;m(F)

etoubm0;mHomBX(E;F)ˆ HomBX(oubm0;mE; oubm0;mF):

En effet, cela reÂsulte des formules 1.1.18.1 et 1.1.18.2, ainsi que de la rela- tion [Ber96, 2.2.3.1].

1.1.21. Sif:A ! Best un homomorphisme de faisceaux d'anneaux, pour toutA-moduleM(resp.B-moduleN), on noteraf[(M):ˆ HomA(B;M) (resp. f(N) deÂsigne N vu commeA-module). La convention est de tra- vailler dans les cateÂgories deÂriveÂes mais les foncteurs de la forme f[que nous utiliseront seront exacts.

De manieÁre analogue aÁ [Ber00, 1.1], on deÂfinit les m-PD-costratifica- tions relativement aÁBX sur unBX-moduleM.

DEÂFINITION1.2.22. SoitMunBX-module. Unem-PD-costratification surMrelativementaÁ (S;BX) (ouBXsi le scheÂma de baseSne preÃte pas aÁ confusion) est la donneÂe d'une famillecompatibled'isomorphismesPenX;(m)- lineÂaires

~en:HomBX(~dn0PenX;(m);M)! Hom~ BX(d~n1PenX;(m);M);

ceux-ci veÂrifiant les conditions suivantes:

1) ~e0ˆIdM;

2) Pour tousn,n0, le diagramme

(1:1:22:1) est commutatif.

PROPOSITION 1.1.23. Soit B0X une BX-algeÁbre commutative munie d'une structure compatible deD(m)X -module aÁ gauche telle queBX! B0X soitD(m)X -lineÂaire. Pour toutB0X-moduleM, il y a eÂquivalence entre les donneÂes suivantes:

a)Une structure deB0X OX D(m)X -module aÁ droite surMprolongeant sa structure deB0X-module;

(16)

b)Une m-PD-costratification(~eMn )relativement aÁBX surMtelle que les isomorphismes~eMn soient semi-lineÂaires par rapport aÁ(~eBn0X) 1;

c)Une m-PD-costratification(~e0Mn )relativement aÁB0X surM.

Un homomorphisme B0X-lineÂaire entre deux B0X OX D(m)X -modules aÁ droite est B0X OX D(m)X -lineÂaire si et seulement s'il commute aux iso- morphismes~eMn (resp.~e0Mn ).

PREUVE. Notons Pen:ˆPenX(m), Pe0n:ˆ B0XOX PnX(m), ~d0n0 et ~d0n1 les structures gauches et droites dePe0n.

L'eÂquivalence entrea) etc) se prouve de manieÁre identique aÁ celle de [Ber00, 1.1.4]. Pour celle entreb) etc), cela deÂrive de la correspondance entre les deuxm-PD-costratifications~eMn et~e0Mn , qui se lit via le diagramme commutatif suivant:

(1:1:23:1)

ouÁ l'on a omis d'indiquer les indices ``X'' ou ``X; (m)''.

En outre, en calquant [Ber00, 1.1.4], on obtient la deuxieÁme partie de la

proposition. p

PROPOSITION1.1.24. SoientEunDe(m)X -module aÁ gauche,M,N deux De(m)X -modules aÁ droite.

(i)Il existe surM BX E(resp.HomBX(E;M)) une unique structure de De(m)X -module aÁ droite fonctorielle enMetEtelle que, pour tout systeÁme de coordonneÂes locales sur un ouvert UX, et tous k2Nd, x2G(U;E), y2G(U;M)(resp.f:EjU ! MjU), on ait

(yx)@hkiˆX

hk

( 1)jhj k

h y@hk hi@hhix;

(1:1:24:1)

(f@hki)(x)ˆX

hk

k

h f(@hhix)@hk hi: (1:1:24:2)

(ii)Il existe surHomBX(N;M)une unique structure deDe(m)X -module aÁ gauche fonctorielle enN etMtelle que, pour tout systeÁme de coordonneÂes locales sur un ouvert UX, et tous k2Nd, z2G(U;N),c:NjU ! MjU, on ait

(@hkic)(z)ˆX

hk

( 1)jk hj k

h c(z@hhi)@hk hi: (1:1:24:3)

(17)

(iii)En outre, si la structure deDe(m)X -module aÁ droite deMse prolonge en une structure deDe(m)X -bimodule (resp. bimodule aÁ droite), alors les structures deDe(m)X -module aÁ droite deM BXEet deHomBX(E;M)se prolongent en des structures deDe(m)X -bimodule (resp bimodule aÁ droite). De plus, si la structure deDe(m)X -module aÁ droite deM(resp. deN) se prolonge en une structure de De(m)X -bimodule ou bimodule aÁ droite, alors la structure de De(m)X -module aÁ gauche deHomBX(N;M)se prolonge en une structure deDe(m)X -bimodule ou bimodule aÁ droite (resp.De(m)X -bimodule aÁ gauche ou bimodule).

De meÃme, ces structures deD(m)X -module ne deÂpendent pas du niveau m.

PREUVE. Les formules de 1.1.24.1, 1.1.24.2 et 1.1.24.3 se prouvent de manieÁre analogue aÁ [Ber00, 1.1.7]. La fonctorialite enE,MouNse veÂrifient d'apreÁs ces formules. Il deÂrive de cette fonctorialite (ou aÁ nouveau graÃce aÁ 1.1.24.1, 1.1.24.2 et 1.1.24.3) la partieiii) de la proposition. p REMARQUE1.1.25. Soient Eun De(m)X -module aÁ gauche etMun De(m)X - module aÁ droite. Pour eÂviter les risques de confusions, on adoptera la convention suivante: la structure produit tensoriel deE BX Mprovient de la structure deDe(m)X -module aÁ gauche deMtandis que celle deM BXEse calcule via la structure deDe(m)X -module aÁ droite deM.

1.1.26. On construit alors, de manieÁre analogue aÁ [BGK+87, I.10], un fonc- teur:

RHomBX( ; ) : D(De(m)X )D‡(De(m)X )!D(De(m)X );

celui-ci se calculant en prenant une reÂsolution droite par desDe(m)X -modules injectifs du complexe de droite. En effet, comme l'extensionBX !De(m)X est plate, unDe(m)X -module injectif est aussi unBX -module injectif.

De meÃme, puisqu'unDe(m)X -module plat est aussi unBX -module plat, on construit le foncteur:

LBX : D (De(m)X )D (De(m)X )!D (De(m)X );

qui se calcule via une reÂsolution gauche, de l'un des deux termes, par des De(m)X -modules plats.

1.2 ±Extension des coefficients de l'anneau des opeÂrateurs diffeÂrentiels.

On garde les notations de la section 1.1 et on se donneB0X uneBX-al- geÁbre commutative munie d'une structure compatible de De(m)X -module aÁ gauche telle queBX ! B0X soitDe(m)X -lineÂaire.

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