24 juin 2008, durée 2 heures Corrigé UTBM
Corrigé nal MT11, Printemps 2008
Exercice 1
1. B0(X) = 4X3−2X+ 2. On vérie que B(−1) =B0(−1) = 0.
2. B(X) = (X+ 1)2Q(X) = (X2+ 2X+ 1)Q(X) = (X2+ 2X+ 1)(X2−2X+ 2).X2−2X+ 2 est irréductible surR[X](son discriminant est négatif), et donc la décomposition deB est B(X) = (X+ 1)2(X2−2X+ 2).
3. On voit que -1 est aussi racine de A. Ainsi, A(X) = (X+ 1)(2X2−3X + 5), qui est la décomposition deAen produits d'irréductibles surR[X](car2X2−3X+5n'a pas de racine réelle).
Ainsi, P GCD(A, B) =X+ 1. 4. F(X) = 2X2−3X+ 5
(X+ 1)(X2−2X+ 2 = a
X+ 1 + bX+c X2−2X+ 2.
En multipliant par(X+ 1), et en prenant X=−1, on obtienta= 2.
En multipliant parX, et en prenantX →+∞, on obtient2 =a+b, soitb= 0. En évaluant enX = 0, on obtient 52 =a+c2, d'où c= 1.
Finalement, F(X) = 2
X+ 1 + 1
X2−2X+ 2. Exercice 2
1. f0(x) = cosx esinx+ 1
>0 pour x∈]0,π2[. Doncf est strictement croissante sur [0,π2], et réalise une bijection de cet intervalle sur son image[f(0), f π2
] = [1, e+ 1].
2. a. f0(x)6= 0 pourx∈[0,π2[, doncg sera dérivable sur[1, e+ 1[. On montre alors queg est de classeC2 sur [0,π2[.
b. g0(x) = 1
f0◦f−1 = 1
f0◦g. En applicant le théorème de dérivation des fonctions com- posées, on obtient g00(x) =−(f0◦g)0
(f0◦g)2 =−f00◦g×g0 (f0◦g)2 . c. g(1) = 0 (carf(0) = 1).
g0(1) = 1
f0◦g(1) = 1 f0(0) =1
2 carf0(0) = 2. f00(x) =−sinx esinx+ 1
+ cosx esinxcosx . Donc g00(1) =−f00◦g(1)×g0(1)
(f0◦g(1))2 =−f00(0)×12
(f0(0))2 =−1×12 4 =−1
8.
La formule de Taylor-Young s'écritg(x) =g(1)+g0(1)(x−1)+g002(1)(x−1)2+o((x−1)2). Ce qui donne :
g(x) =1
2(x−1)− 1
16(x−1)2+o (x−1)2 . 3. g(x)−12(x−1)
(lnx)2 =−161(x−1)2+o((x−1)2)
(lnx)2 .
Orlimx→1+ lnx
x−1 = limu→0+ln(1+u)
u = 1. Ainsi,limx→1+
lnx x−1
2
= 1. D'oùlimx→1+
g(x)−12(x−1) (lnx)2 =−1
16.
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Exercice 3
1. a. Soient u, v ∈ E. ∀n ∈ N,(u ? v)(n) =
n
X
k=0
u(k)v(n−k) l=n−k=
n
X
l=0
u(n−l)v(l) =
n
X
k=0
v(k)u(n−k) = (v ? u)(n). Donc u ? v=v ? u,?est commutative.
Soientu, v, w∈E,
(u?v)?w (n) =
n
X
k=0
(u?v)(k)w(n−k) =
n
X
k=0 k
X
l=0
u(l)v(k−l)w(n−k).
u ?(v ? w)
(n) =
n
X
k=0 k
X
l=0
u(k)v(l)w(n−k−l)
l0=n−k−l
=
n
X
k=0 n−k
X
l0=0
u(k)v(n−k−l0)w(l0)
=
n
X
l0=0 n−l0
X
k=0
u(k)v(n−k−l0)w(l0) on somme dans l'autre sens
l0=n−l
=
n
X
l=0 l
X
k=0
u(k)v(l−k)w(n−l)
=
(u ? v)? w (n).
b. Soitu∈E,(u?ε)(n) =
n
X
k=0
u(k)ε(n−k) =u(n). Doncu?ε=u, et par commutativité, on peut conclure queε est le neutre de?.
c. Soientu, v, w∈E, etn∈N [u ?(v+w)](n) =
n
X
k=0
u(k)× v(n−k) +w(n−k)
=
n
X
k=0
u(k)(v(n−k) +
n
X
k=0
u(k) +w(n−k)
= (u ? v)(n) + (u ? w)(n)
Par commutativité, on peut conclure de la distributivité de ? par rapport à+. d. E,+, ?est un anneau commutatif et unitaire.
2. a. Soitu∈E, cherchons au brouillonv∈E tel queu ? v=ε. On a : (u ? v)(0) =u(0)v(0) = 1, soit v(0) = 1.
(u ? v)(1) =u(0)v(1) +u(1)v(0) =v(1) +λ= 0, soitv(1) =−λ.
(u ? v)(2) =u(0)v(2) +u(1)v(1) +u(2)v(0) =v(2)−λ2+λ2= 0, soit v(2) = 0, et ainsi de suite.
Posons alors v la suite dénie par v(0) = 1, v(1) = −λ, et ∀n > 2, v(n) = 0. On vérie alors quev est bien l'inverse deu.
b. F ⊂E, etε∈F. On voit facilement que(F,+)est un sous-groupe de(E,+): il reste alors à démontrer que F est stable pour la loi?. Soientu, v∈F :∃p, q∈N, n>p⇒ u(n) = 0, n>q⇒v(n) = 0.
Soit alors n > p+q : (u ? v)(n) =
n
X
k=0
u(k)v(n−k) = 0 (si k > p, u(k) = 0, et si k < p, n−k > n−p > q doncv(n−k) = 0).
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c. f◦f = IdE de manière évidente, et donc f est involutivef−1=f, donc bijective.
On vérie de même quef(u+v) =u+v. f(u ? v)
(n) = (−1)n(u ? v)(n)
= (−1)n
n
X
k=0
u(k)v(n−k)
=
n
X
k=0
(−1)ku(k)
(−1)n−kv(n−k)
=
n
X
k=0
f(u)(k)
f(v)(n−k)
=
f(u)? f(v) (n).
3. a. Soitu∈E×, etv son inverse :u ? v=ε. En particulieru(0)v(0) = 1, doncu(0)6= 0.
b. Soit v la suite dénie par v(0) = 1
u(0), et ∀n >1, v(n) = −
n
X
k=1
u(k)v(n−k) u(0) .v est correctement dénie. De plus,u(0)v(0) = 1, et∀n>1,
(u ? v)(n) =
n
X
k=0
u(k)v(n−k) =u(0)v(n) +
n
X
k=1
u(k)v(n−k) = 0. Ce qui montre que u ? v=ε.
4. a. {n∈N, u(n)6= 0} est une partie deN non vide (car u6= 0E), donc elle possède un plus petit élémentp. On raisonne de même pourq.
b.
(u ? v)(p+q) =
p+q
X
k=0
u(k)v(p+q−k)
=
p−1
X
k=0
u(k)v(p+q−k) +u(p)v(q) +
p+q
X
k=p+1
u(k)v(p+q−k)
= u(p)v(q)(u(k) = 0pour k < p;v(p+q−k) = 0pour k > p) 6= 0.
c. On vient de démontrer que u 6= 0, v 6= 0 ⇒ u ? v 6= 0, ce qui est la contraposée de u ? v= 0⇒u= 0 ouv= 0. Ainsi, l'anneauE est bien intègre.
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