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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Algèbre générale (complément pour 5/2)

Les exercices notés d’un obèle † sont de « grands classiques ».

Exercice 1 Soit a ∈ Cet n ∈ N, n > 2. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que les solutions de 1 + iz

1 − iz n

= ansoient toutes réelles.

z est solution si et seulement s’il existe ω ∈ Un(ensemble des racines nede l’unité) tel que

1 + iz

1 − iz = aω, soit en résolvant z = aω − 1

i(aω + 1).

z est réel si et seulement si z = z, soit 1 − aω i(aω + 1) =

aω − 1

i(aω + 1). Sachant que aa = |a|

2 et ωω = 1 on obtient en

développant : |a|2= 1. Les solutions sont donc toutes réelles si et seulement si |a| = 1. Remarque. Si on pose a = eet ω = e2iπn on obtient z = e

i(θ+2kπn )1 i(ei(θ+2kπn )+1) = tan θ 2+ n  ∈ R. Exercice 2 †

Soit m et n dans N∗. Déterminer un polynôme unitaire P ∈ C[X] de degré maximal tel que P divise Xn1 et Xm1. Cherchons les racines communes à Xn1 et Xm1 : ce sont les nombres complexes z pour lesquels il existe k et

k0 dans Z tels que z = exp 2ikπ n  = exp 2ik0π m  . On doit avoir2kπ n2k0 π m mod (2π) ⇐⇒ mk ≡ nk 0

mod (mn). Il existe donc p ∈ Z tel que mk = nk0+ pmn. Posons d = pgcd(m, n), m = dm0et n = dn0. Alors m0k = n0k0+ dm0n0= n0(k0+ dm0).

n0divise m0k et m0et n0 sont premiers entre eux donc n0divise k : posons k = n0u.

On en déduit que z = exp 2iuπ

d



, donc z est une racine d’ordre d de l’unité.

Réciproquement, si z est racine d’ordre d de l’unité, on a zd= 1 donc zn= (zd)n0= 1 et zm= (zd)m0= 1 donc z est racine de Xn1 et Xm1.

De ceci il résulte que P = Xd1.

Exercice 3 †

Déterminer les polynômes non constants P ∈ C[X] tels que P0divise P.

Puisque deg P0= deg P − 1 il existe a , 0 et λ ∈ C tels que P(X) = a(X − λ)P0(X). Notons n l’ordre de multiplicité de λvu comme racine de P.

On a P(X) = (X − λ)nQ(X) avec Q(λ) , 0, et

P0(X) = n(X − λ)n−1Q(X) + (X − λ)nQ0(X).

En reportant dans l’égalité on obtient : Q(X) = anQ(X) + an(X − λ)Q0(X) et donc Q(λ) = anQ(λ). Puisque Q(λ) , 0 on en déduit a = 1/n.

Mais alors (X − λ)Q0(X) = 0, ce qui impose Q0 = 0. Le polynôme Q est donc constant, et en posant Q = α on obtient P(X) = α(X − λ)n.

Réciproquement, il est évident que les polynômes de la forme α(X − λ)navec α , 0 et n > 1 sont solutions.

Exercice 4

a) Montrer l’existence et l’unicité d’une famille de polynômes (Bn)n>0telle que pour tout n ∈ N, Xn= Bn(X)− Bn(X −1)

et Bn(0) = 0.

b) Vérifier que pour tout n > 1, B0n(X) = B

0

n(0) + nBn−1(X).

a) Considérons l’application φ : R[X] → R[X] définie par φ(P) = P(X) − P(X − 1). φ est une application linéaire. Déterminons son noyau et son image.

Soit P ∈ Ker φ ; on a P(X) = P(X − 1). Si P n’est pas constant, soit α ∈ C une de ses racines. Alors pour tout n ∈ N, α+ n est racine de P (récurrence) donc P possède une infinité de racine, ce qui est absurde. On en déduit que Ker φ = R.

(2)

PC∗

Par la formule du binôme il est facile de constater que pour tout n ∈ N∗, deg φ(Xn) = n − 1. Ceci montre que Im φ contient une famille échelonnée en degré et donc que Im φ = R[X].

Considérons maintenant le sous-espace vectoriel H des polynômes P ∈ R[X] vérifiant P(0) = 0 (autrement dit dont le coefficient constant est nul). Il s’agit d’un sous-espace vectoriel de R[X], supplémentaire de R = Kerφ. D’après le théorème du rang la restriction de φ à H est un isomorphisme de H vers Im φ = R[X].

Il existe donc un unique polynôme Bnde H tel que φ(Bn) = Xn.

b) Pour tout n > 1, B0n(X) − B

0

n(X − 1) = nXn−1donc φ(B

0

n) = nφ(Bn−1) = φ(nBn−1). Puisque Ker φ = K il existe

λ ∈ Rtel que B0n(X) = nBn−1+ λ, et sachant que Bn−1(0) = 0 il vient λ = B

0

n(0).

Exercice 5 Soient A, B, C ∈ C[X] tels que A + B = C. On suppose que A, B et C n’ont aucune racine commune et que l’un de ces trois polynômes est de degré strictement positif. On pose D = A0B − AB0.

a) Soit z une racine de ABC de multiplicité n. Montrer que z est racine de D de multiplicité au moins égale à n − 1. On note µ le nombre de racines distinctes de ABC.

b) Montrer que µ > deg A + deg B + deg C − deg D. c) Montrer que µ > maxdeg A, deg B, deg C.

a) Si z est racine de A alors z est racine d’ordre n de A (puisque A, B, C n’ont pas de racines communes) donc z est racine d’ordre n − 1 de A. Les polynômes A et A0sont factorisables par (X − z)n−1donc D aussi.

Le raisonnement est identique si z est racine de B.

Supposons enfin z racine de C. Alors z est racine d’ordre n de C donc pour tout k ∈ ~0, n, C(k)(z) = 0, soit B(k)(z) = −A(k)(z). Par ailleurs, pour tout p ∈ ~0, n − 1,

D(p)= p X k=0 p k ! A(k+1)B(p−k)p X k=0 p k ! A(p−k)B(k+1)= p X k=0 p k !  A(k+1)B(p−k)A(p−k)B(k+1)

Mais A(k+1)(z)B(p−k)(z) − A(p−k)(z)B(k+1)(z) = −A(k+1)(z)A(p−k)(z) + A(p−k)(z)A(k+1)(z) = 0 donc D(p)(z) = 0. On en déduit que z est racine au moins d’ordre n − 1 de D.

b) Posons A = k1 αi Y i=1 (X − ai)ni, B = k2 βi Y i=1 (X − bi)pi et C = k3 γi Y i=1

(X − ci)qi. La question précédente a montré que D

est factorisable par

αi Y i=1 (X − ai)ni1 × βi Y i=1 (X − bi)pi1 × γi Y i=1 (X − ci)qi1 donc deg D > αi X i=1 (ni−1) + βi X i=1 (pi−1) + γi X i=1

(qi−1) = deg A − αi+ deg B − βi+ deg C − γi

et ainsi deg A + deg B + deg C − deg D 6 αi+ βi+ γi6µ.

c) deg D 6 deg A + deg B − 1 donc deg A + deg B − deg D > 1. D’après la question précédente, 1 + deg C 6 µ donc µ> deg C.

Si deg A , deg B on a deg C = max(deg A, deg B) donc on a aussi µ > deg A et µ > deg B et on peut conclure. Si deg A = deg B = degC la même conclusion s’en suit.

Il reste à examiner le cas où deg A = deg B > deg C.

Dans ce cas, on écrit D = A0(C − A) − A(C0−A0) = A0C − AC0 donc deg D 6 deg A + deg C − 1, et d’après la question précédente, deg B > µ − 1. Ainsi, µ > deg B = deg A et on peut là encore conclure.

Exercice 6 † Soit n ∈ N, a0∈ R ∗ +et a1, . . . , an−1∈ R+. On pose P = Xnn−1 X k=0 akXk.

a) Montrer que P possède une unique racine dans R∗+, que l’on note ρ. b) Soit z une racine complexe de P. Montrer que |z| 6 ρ.

c) Montrer que ρ 6 max(1, a0+ a1+ · · · + an−1).

d) Montrer que ρ 6 1 + max

(3)

Algèbre générale (complément pour 5/2)

a) Soit f : R∗+→ Rdéfinie par f (x) = 1 −

n−1 X k=0 ak xn−k, de sorte que P(x) = x nf (x). On a f0(x) = n−1 X k=0 (n − k)ak

xn−k+1 > 0 donc f est strictement croissante sur R

∗ +.

On a lim

0+ f (x) = −∞ et lim+∞f (x) = 1 donc d’après le théorème de la bijection continue f s’annule pour une unique

valeur ρ de R∗+. Sachant que pour tout x > 0, P(x) = xnf (x), P possède une unique racine dans R∗+.

b) On a P(z) = 0 ⇐⇒ zn= n−1 X k=0 akzk donc |z|n6 n−1 X k=0 ak|z|k. Autrement dit, P(|z|) 6 0.

On ne peut avoir |z| = 0 car a0> 0 donc f (|z|) 6 0, et compte tenu des variations de f on en déduit que |z| 6 ρ.

c) On a ρn =

n−1

X

k=0

akρk. Supposons ρ > 1. Alors pour tout k ∈ ~0, n − 1, ρkn−1 donc ρn 6 n−1 X k=0 akρn−1, soit ρ 6 n−1 X k=0

ak. Dans tous les cas on a bien ρ 6 max(1, a0+ a1+ · · · + an−1).

d) Posons m = max k ak. On a ρ n= n−1 X k=0 akρk donc ρn6m n−1 X k=0 ρk. Si ρ , 1 alors ρn6mρ n1

ρ −1, ce qui s’écrit encore ρn+16(m + 1)ρnm. Sachant que m > 0 il vient ρn+16(m + 1)ρn, puis ρ 6 m + 1.

Enfin, si ρ = 1 l’inégalité ρ 6 m + 1 est évidente puisque m > 0. Exercice 7

a) Soit n ∈ N. Montrer l’existence d’un unique polynôme Rntel que pour tout x ∈ R

∗ on ait Rn  x +1 x  = xn+ 1 xn.

b) Donner une expression de Rn(n’utilisant pas de relation de récurrence).

a) Raisonnons par récurrence sur n. – Si n = 0 on a R0= 2 ; si n = 1 on a R1= X.

– Si n > 2, supposons acquise l’existence de Rn−1et Rn−2. De l’égalité : xn+

1 xn =  x+1 x  xn−1+ 1 xn−1  −  xn−2+ 1 xn−2 

on tire Rn(X) = XRn−1(X) − Rn−2(X), ce qui assure l’existence de Rn. Enfin, s’il existait un autre polynôme

solution Sn on aurait pour tout x ∈ R

∗ , (Rn−Sn)  x +1 x 

= 0 et Rn−Sns’annulerait une infinité de fois, donc

Sn= Rn. La récurrence se propage.

b) La suite (Rn) est donc définie par la donnée de R0= 2, R1= X et Rn(X) = XRn−1(X) − Rn−2(X).

Considérons un réel x quelconque et la suite (un) définie par u0= 2, u1= x et un= xun−1un−2. Il s’agit d’une

suite à récurrence linéaire double ; son équation caractéristique est r2−xr + 1 = 0.

Notons δ une racine (réelle ou complexe) de x2−4. Supposons dans un premier temps x , ±2, de sorte qu’il existe αet β dans C tels que pour tout n ∈ N, un= α

x + δ 2 n + β x − δ 2 n . Pour n = 0 et n = 1 on obtient          2 = α + β x =x 2(α + β) + δ 2(α − β) ⇐⇒ (α + β = 2 α − β= 0 ⇐⇒ α= β = 1. Ainsi, un= x + δ 2 n + x − δ 2 n = 1 2n n X k=0 n k ! xn−kδk1 + (−1)k= 1 2n−1 X 062p6n n 2p ! xn−2pδ2p

Sachant que δ2= x2−4 nous avons prouvé que pour tout x ∈ R \ {−2, 2}, P(x) = 1 2n−1 bn/2c X p=0 n 2p ! xn−2p(x2−4)p.

Deux polynômes qui coïncident sur R \ {−2, 2} sont égaux donc Rn(X) =

1 2n−1 bn/2c X p=0 n 2p ! Xn−2p(X2−4)p.

(4)

PC∗

Exercice 8 Soit P ∈ R[X] un polynôme réel tel que pour tout x ∈ R, P(x) > 0. Montrer l’existence de deux polynômes rééls A et B tels que P = A2+ B2.

Considérons la décomposition dans C du polynôme : P(X) = λY i (X − ai)ni Y j (X − βj)mj(X − βj)mj avec ai∈ Ret βj∈ C \ R.

Au voisinage de +∞ on a P(x) ∼ λxdeg Pdonc λ > 0.

Au voisinage de l’un des ai on a P(x) ∼ c(x − ai)nioù c est une constante non nulle donc ni est un entier pair (et

accessoirement c est positif). Posons donc déjà Q = √ λY i (X − ai)ni/2∈ R[X]. Alors P(X) = Q(X)2 Y j (X − βj)mj(X − βj) mj. Le polynômeY j

(X − βj)mj est à coefficients complexes; en séparant les paries réelles et imaginaires on peut le

mettre sous la forme R(X) + iS(X) où R et S sont des polynômes à coefficients réels.

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