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Academic year: 2021

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(1)

Analyse sociocritique dans l’arbre de la chance de

Mohammed Attaf

2 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MOHAMED SEDDIK BEN YAHIA-JIJEL

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

DEPARTEMENT DES LETTRES ET LANGUE FRANÇAISE

N° d’ordre : N° de série :

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master

Spécialité: Littérature et Civilisation

Intitulé

Réalisé par:

Sous la direction de:

HANNANI Hadjer M. ADRAR Fateh

HARFOUCHE Amel

Devant le jury :

 Président

: BOUDEHANE Noureddine , M .A.A .Université. Jijel

 Rapporteur :

ADRAR Fateh, M.A.A.Université. Jijel

(2)
(3)

Au terme de ce travail, nous remercions Dieu

de nous avoir donné le courage et la volonté pour

mener à bien ce mémoire.

Nous remercions chaleureusement notre

directeur de recherche M. Adrar Fattah pour sa

rigueur, son ouverture, et sa disponibilité

Nos remerciements vont aussi aux membres du

jury qui ont accepté d’évaluer notre travail.

Merci à nos parents pour leur aide

Nous n’oublions pas de remercier tous nos

enseignants de l’université Mohammed Seddik Ben

Yahia Jijel, plus particulièrement ceux de

littérature, pour leur aide bienveillante.

(4)

Je dédie modestement comme déclaration d’amour et de

reconnaissance ce modeste travail à tous ceux qui me sont

chers :

À mes très chers parents, j’espère pouvoir vous rendre un peu de

ce que vous m’avez donné.

À mes sœurs : Mona, Amel et Youssra.

À mes frères : Ramzi et Mehdi.

À mes neveux : Baraa et Sadjed

À mes cousins et cousines

À mes oncles et tantes.

A toute mes amies et mes copines « Asma, Chahinez, Amira,

Amel et Chaima ».

Je tiens enfin à remercier tous ceux qui m’ont aidée et

encouragée de près ou de loin dans l’élaboration de cette étude.

(5)

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour ,

l’estime, le dévouement, et le respect qui j’ai toujours

eu pour mes chères parents, ce modeste travail fruit des

sacrifices qu’ils ont consentis pour mon éducation et ma

formation.

À mes frères : Yacine, Salah, Imad, Mohammed et

Faouzi.

À mes chères et adorables sœurs : Hakima et HAYET.

À la femme de mon frère : Hanane.

À mon mari : Hicham et sa famille.

À mes neveux : Ahmed El-Chrif et Taj El-din.

À mes nièces : Bouchra et Sirine.

À mes chères amie : Nora et Imen.

(6)

7

Tables des matières

Introduction générale ...10

Chapitre I : Éléments théoriques 1-La sociocritique : outil théorique………..………..18

2-La littérature et la sociocritique ... ………..23

Chapitre II : Analyse des personnages. 1-Personnages principaux……….……….……29

2-Personnages secondaires ...……….35

Chapitre III : Analyse spatio-temporelle 1-Espace... ..……..41

1-1-Espace fictif... 42

1-2-Symbolique de quelques lieux dans l’arbre de la chance... 43

2-Temps………..…….. 46 2-1-Temps social... 46 2-2-Temps externe ...48 2-3-Temps interne... 49 2-3-1-Temps de fiction ...49 2-3-2-Temps de narration ...50

Chapitre IV : Analyse thématique 1-L’intérêt de l’analyse thématique……… 53

2-Les thèmes principaux ... 53

2-1- Les rites et leurs impacts ... 53

(7)

.57 .58 2-3- La pauvreté………..………56 2-4-Le mariage……… 2-5-Le travail………..………… 2-6- la colonisation ...59 - Conclusion générale... 63 - Références bibliographiques... 66 - Résumé en français…... 68 - Résumé en arabe... 69 - Résumé en anglais…... 70

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(9)

Il est communément admis depuis Stendhal que « le roman est un miroir que

l’on promène le long d’un chemin »1, autrement dit la littérature réaliste tente souvent

d’être le reflet presque parfait de la société ou de la conscience commune d’une nation ou d’une communauté humaine.

La littérature est l’ensemble des productions littéraires écrites ou orales, c’est une sorte de miroir à travers lequel l’écrivain peut exprimer ses idées et sa propre vision

sur le rituel de la société à laquelle il appartient. Ainsi, il peut communiquer ses passions, sa curiosité ou sa suspicion.

La littérature c’est relater la vie, ses évènements, ses troubles…, donc elle englobe plusieurs cultures, en une seule œuvre comme c’est le cas de la littérature

maghrébine de langue française.

La littérature maghrébine d’expression française est née dans la douleur, la

souffrance, et la détresse, elle porte le manque de préoccupations morales, sociales, elle

continue de s’imposer pour montrer le vrai visage hideux de la vision française

concernent la colonisation, les effets de cette dernière ont poussé les auteurs maghrébins à prendre la plume, surtout parce que les indigènes se sentaient inférieurs aux colonisateurs français.

A l’instar de la littérature Marocaine et Tunisienne de la langue française, la littérature Algérienne d’expression française est très riche en qualité et en quantité, elle s’épanouit de plus en plus non seulement dans le champ maghrébin mais également

dans le champ mondial.

La littérature algérienne d’expression française est née dans les années vingt,

mais elle a eu beaucoup de succès autour des années cinquante, elle est marquée par le génie et le talent de trois générations différentes. Chaque génération des écrivains est

considérée comme un vrai reflet de son temps, dont l’espoir est toujours de voir une

Algérie glorieuse.

D’abord, la première génération, celle des années cinquante se distingue par la

présence des vrais pionniers de cette littérature comme, Mouloud Feraoun (le fils du

pauvre), Mouloud Mammeri (la colline oubliée), Mohammed Dib (l’incendie), et Kateb

Yacine (Nedjma).

1

(10)

La littérature de cette première génération, s’est basée sur la réalité sociale et

culturelle du pays, mettait en cause, dans des romans réalistes et populaires

l’impérialisme coloniale, elle dénonce la politique coloniale comme la ségrégation, la marginalisation, l’ignorance, elle dévoile l’exploitation de l’indigène par le colon, à ce

propos Mohammed Dib dit :

Nous [écrivains Algériens] cherchons à traduire avec fidélité la société qui nous entoure. Sans doute, est-ce un peu plus qu’un témoignage. Car nous

vivons le drame commun. Nous sommes acteurs de cette tragédie […] plus précisément, il nous semble qu’un contrat nous lie à notre peuple. Nous pourrions nous intituler ses écrivains publics. C’est vers lui que nous nous

tournons d’abord. Nous cherchons à en saisir les structures et les situations particulières, puis nous nous retournons vers le monde pour témoigner de cette

particularité, mais aussi pour marquer combien cette particularité s’inscrit dans l’universel. Les hommes sont à la fois semblables et différents : nous les décrivons différents pour qu’en eux vous reconnaissiez vos semblables.2

Cette littérature marque un renouvellement des formes, elle permet la naissance

d’une génération spontanée. C’est ce que Jean Déjeux dit : « les années 45-50 virent la naissance de cette littérature. Elle donne l’impression d’une génération spontanée

tellement ses qualités formelles sont distinctes de celle des précédents romans »3

Après l’indépendance, le nombre d’écrivains Algériens de langue française augmente, une deuxième génération représenté par Malek Haddad, Rachid Boujedra, et Assia Djebbar. Ils se distinguent à travers leurs écrits par la même problématique, ils traitaient les séquelles de la guerre de libération, et ils se trouvent confrontés à un problème d’identité.

Enfin, dépassé, les deux périodes que nous avons citées, c’est-à-dire l’époque coloniale et la période post- indépendance, une troisième génération qui a marqué les années de 1990, par une écriture d’ « urgence »4

Sur la ligne de ces grands romanciers réalistes, des productions littéraires variées sont réalisées, ces dernières années, s’inspirent de cette colonisation.

2www.wikipedia.com/Mohammed Dib jugement de Louis Aragon

3Dejeux Jean, littérature maghrébine d’expression française, Ed : Naaman 1973, p22 4

(11)

A ce stade, la littérature Algérienne de langue française, se trouve enrichie par l’apparition de beaucoup d’auteurs, dans notre travail de recherche intitulé « Analyse sociocritique dans l’arbre de la chance de Mohammed Attaf », notre choix s’est porté sur un romancier méconnu en Algérie, il est question de Mohammed Attaf, nous concentrerons plus particulièrement nos efforts sur son premier roman, l’arbre de la chance, publié en 2006, Editions Alpha.

L’écrivain Mohammed Attaf est né le 24 mai 1942 à Tizi Ouzou. Il a fait des études de comptabilité et après une longue vie professionnelle, il devient commissaire aux comptes et s’installe dans sa ville natale, c’est lors de sa présence dans sa région et grâce à ses contacts avec ses gens, ses anciennes lectures que cet écrivain a puisé son inspiration et la matière de ses écrits, il déclare dans une interview « mes premières lectures ont été puisées d’abord chez les auteurs de ma sensibilité tels que Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Nabil Farés, et Si Mohand j’ai apprécié tous leurs écrits car je vivais la Kabylie, l’Algérie au détour de chacune de leur page »5. Il publie plusieurs poèmes et nouvelles, dans divers journaux et revues algériens et étrangers.

Dans la revue « promesses », de Mai /Juin 1970, il a publié son premier poème

« l’Adieu », plus tard, il a publié plusieurs poèmes dans divers journaux et revues

nationaux et étrangers. Il a obtenu le prix de la poésie en juillet 1971 lors de la seconde semaine culturelle de Tizi Ouzou.

Sa première nouvelle, a été publiée le 12 novembre 1972 par l’hebdomadaire

Algérie-Actualités, suivie de plusieurs autres dans des journaux. Le 14 aout 1973, il a

présenté à la société nationale d’édition et de diffusion (SNED), A l’époque, c’était la seule maison d’Edition, et il était très difficile d’y accéder par le vers et même par la

prose, un recueil de poésie intitulé « les blés suaves » il été délivré le même jour sou le numéro 382 /73.

De septembre 1971à mai 2001 il a tenu un journal intitulé « chant d’angoisse et

de colère » ou Mohammed Attaf écrivait tous les évènements qu’ils soient politiques,

économiques, sociaux et sportifs ainsi que tous les faits divers de dimension nationale qui se déroulaient à Tizi-Ouzou, en Kabylie et en Algérie.

5

(12)

Au début des années 2000 Mohamed Attaf commence à publier son recueil de nouvelles et romans. En 2006 il a publié son premier roman portant comme titre

« l’arbre de la chance », dans le même temps, il avait rassemblé toutes les nouvelles qu’il avait déjà publiées dans divers journaux sous forme d’un recueil de nouvelles

intitulées « le silence des murs »Aux Editions Alpha. En 2010, il a édité un second roman. « La sainte ». Aux Editions Achab.et en 2012, un recueil de poésie « les fleurs de mon âme », aux Editions Hibi.

Son premier roman l’arbre de la chance, a obtenu le prix Apulée en 2006 du meilleur roman, décerné par la bibliothèque centrale, présente la vie des villages kabyles, il raconte la souffrance de tout un peuple colonisé, un peuple qui habite dans un quartier isole de la montagne Kabyle, que les habitants appelaient « Dechra » mais

que l’administration coloniale appelait « la tribu » et ses résidents les « indigènes ». L’histoire de l’arbre de la chance se déroule pendant une période coloniale entre

1940-1950, là où les habitants de Lalla Saida avaient le même niveau de vie, ils partageaient les mêmes préoccupations et ils souffraient tous de la pauvreté et de la misère, malgré toutes ces difficultés ils gardaient de l’espoir.

L’auteur raconte dans son roman « l’arbre de la chance »l’histoire d’un villageois qui s’appelle Smaïl. Il nous relate en détail la vie familiale du protagoniste qui était l’ainé de ses parents. Après la mort de son père Ramdane dans un accident de

travail en laissant derrière lui une veuve ( Nora) , ses cinq enfants ainsi que sa propre maman, le destin de Smaïl change entièrement et ce dernier se retrouve face à une responsabilité qui dépasse son âge. Il quitte l’école pour tenter de sauver sa famille. A

l’époque la vie était difficile, les habitants du village n’avaient pas les moyens de nourrir leurs familles , le travail était rare et seulement un nombre réduit d’habitants

travaillaient dans les fermes des colons , d’autres dans les huileries et les unités de

conditionnement de figues, mais ces dernières n’offraient qu’un travail saisonnier limité à trois ou quatre mois, d’autres encore attendaient l’arrivée des camions à l’entrée de la

ville pour les décharger, exerçaient comme porteur ou encore cireurs.

Ainsi l’auteur décrit également le village européen, où les colons bénéficiaient d’un confort ensoleillé, ils voulaient tout pour eux et rien pour les indigènes, l’arrivée

(13)

kabyles qui habitaient encore dans ce village, et à les installer dans de nouveaux quartiers au village indigènes.

L’histoire ne s’arrête ici, le romancier relate la vie douloureuse des indigènes,

notamment celle vécue durant la seconde guerre mondiale, et la mobilisation des

hommes pour la guerre. Ils sont utilisés par l’armée française dans la guerre et ont

occupé les premières lignes du front. Smaïl faisait partie des premiers groupes. Le désespoir de sa mère était grand car grâce à lui ses petits frères commençaient à rassasier certaines faims. Avant son départ, il travaillait serveur dans un café, vendeur

de journaux puis plongeur dans un bar, mais à son retour il s’est retrouvé au chômage.

Toutes les familles ont vécu dans la misère et seule la solidarité permettait aux un et aux autres de survivre. Le partage se faisait entre tous les habitants du quartier sans aucune gêne.

Ce roman porte magnifiquement son titre : l’arbre de la chance c’était « Sedjrat

Ezher », et un élément primordial pour la vie des jeunes de quartier, pour l’ensemble

des gens c’était l’arbre aux fleurs, mais pour les habitants du quartier c’était l’arbre de la chance, c’est pourquoi ils mangeaient ses fleurs tout en se disant qu’ils auront de la chance une fois qu’ils seront grands, l’auteur explique que dans le quartier de Lalla

Saida il existait un robinier qui donnait au printemps, des fleurs blanches, sous forme de grappes, odorantes et sucrées, que les habitants appelaient « Sedjrat Ezhar »,avait une double signification, cela voulait dire « les fleurs » en arabe littéraire mais aussi « la chance » en langage populaire.

L’arbre de la chance a attiré notre attention, par le fait que son auteur y rapporte

avec chaleur les us et coutumes de sa Kabylie natale, elle se présente comme une image

d’une vie d’enfance selon le vœu de l’auteur qui déclare : « l’histoire repose donc sur

les souvenirs de mon enfance desquels, j’ai créé des personnages dont Smaïl et sa

famille, en leur faisant revivre ce qu’ont vécu nos parents et les personnages de ma

génération »6.

Notre corpus d’analyse est vraiment un roman qui traite le quotidien, et la vie mouvementée d’une population typiquement algérienne d’une époque bien précise, et met l’accent sur des réalités vécues par tous les algériens.

6

(14)

En vue de mieux comprendre la réalité des problèmes véhiculés dans notre

corpus d’analyse, nous somme arrivées à poser la problématique suivante :

Si le roman est un monde imaginaire inventé par l’auteur, Y’aurait-il une ressemblance entre la structure du texte de Mohammed Attaf et la structure de la société kabyle des années quarante ?

Les évènements représentés dans le roman auraient-ils leurs images dans le monde réel ?

En tant qu’écrivain enraciné dans sa société, Mohammed Attaf peut inventer un

monde imaginaire où il représente la société kabyle des années quarante.

L’auteur est un guetteur vigilant certainement, il serait capable de représenter

dans son texte tous les évènements importants vécus par les kabyles et par tous les Algériens.

Dans l’arbre de la chance, Mohammed Attaf nous décrit le quotidien d’une communauté algérienne pendant les années cinquante avec sa misère, ses souffrances, sa solidarité et ses luttes face aux colons. Tout cela à travers le choix des personnages qui indiquent au lecteur les évènements qui représentent la vie malaise et douloureuse, vivant dans un village de la Grande Kabylie, donc le héros et ses compatriotes sont des kabyles. Ainsi son choix d’une région kabyle où se déroulent les actions, et la période coloniale.

Nous partons de l’idée que tout œuvre littéraire reflète la réalité, et que le roman présente la société, nous convoquons comme outil théorique la sociocritique, celle-ci considère que la société se trouve présente à l’intérieur du texte, et propose une lecture socio-historique du texte produit. La sociocritique cherche ce qui est caché entre les lignes et analyser le silence et tente de déchiffrer l’inconscient social et individuel de l’œuvre littéraire, autrement dit la sociocritique cherche à démontrer la relation qui existe entre le texte et la société. Dans le but de faire une étude bien détaillée du texte de notre corpus, et de démontrer que par cette invention artistique, et production purement littéraire, Mohammed Attaf dévoile la réalité que vit les habitants des villages kabyles, comme le cas de tous les algériens pendant la période coloniale, et met en scène le malaise et la vie amère qu’ils ont vécu.

(15)

Pour mieux cerner notre analyse, et répondre à la problématique posée, nous avons réparti notre travail de recherche en quatre chapitres, le premier chapitre consistera à présenter la sociocritique comme élément théorique et sa relation avec la littérature.

Dans le deuxième chapitre, nous allons essayer de faire une analyse des personnages, premièrement, nous nous intéressons à certains concepts théoriques, selon la vision des déférents théoriciens, deuxièmement, nous allons appliquer ces concepts dont nous dégagerons la caractérisation de chaque personnage.

Le troisième chapitre sera réservé à l’analyse spatio-temporelle, dans l’analyse de l’espace, nous parlerons de l’espace terre/cité, l’espace coloniale/indigène, et surtout l’espace fictif. Le troisième chapitre sera l’occasion d’analyser les thèmes dominants dans le roman.

(16)
(17)

1-

La sociocritique :outil d’analyse

Il y’aplusieursde méthodes analytiques littéraires, nous nous sommes penchés

sur la sociocritique comme objet d’analyse de notre corpus, pour confirmer si l’auteur s’est intéressé à la société. Par ce chapitre nous cherchons à représenter quelques

théories de la sociocritique.

La sociocritique est une approche du fait littéraire ou un outil qui sert à analyser

ou une critique de l’œuvre littéraire, qui se penche sur le monde social faisant partie du

texte. Elle se focalise sur un tas de disciplines qui lui ressemblent comme la sociologie

de la littérature qu’on a tendance à les confondre. Par ceci on arrive à comprendre la

distinction existant entre la sociocritique et la sociologie qui est plutôt obscure, en bref

les deux sont différentes car la sociocritique fait l’étude du texte particulier tandis que la

sociologie étudie les textes globalement. Autrement dit, la sociologie consiste à étudier le texte au-dedans comme le dit Claude Duchet : « l’organisation interne des textes, leurs systèmes de fonctionnement, leurs réseaux de sens, leurs tensions, la rencontre en eux de savoirs et de discours hétérogènes »7.

La sociologie littéraire est une socio-sémantique car elle emploie des concepts relevant à la fois de la sociologie et de la sémiotique. Julia Kristeva est la seule qui a opté pour cette dernière, cette méthode veut intégrer les problèmes sociaux dans la linguistique dans laquelle le texte est né, puisque cette situation fait appel à l’empreinte des oppositions historiques et des désaccords sociaux.

La sociocritique est une nouvelle perspective, mais la nouveauté n’est jamais

totale et parfaite, il y a toujours une influence telle que les deux philosophes Marxs et

Durkheim, avec les théories marxistes sur la société. Au début du XX siècle, l’approche

sociale de la littérature est profonde, à partir de là se constituèrent de nombreuses

approches de fait littéraires, celle qu’est en relation avec les notions de lutte de classes, d’économie ou de technologie. Durant les années 30 constitue une école parallèlement

aux marxistes qui fondée sur la sociologie de Durkheim et dirigé par Jean Mukarousky considère la littérature comme le concept de « conscience collective ». Ce dernier c’est

une application à l’interprétation de plusieurs textes par la société voulant qu’elle se fera une principale fonction d’une culture spécial tenant une valeur polysémique.

(18)

Ainsi, l’effet de Lukacs et de Goldman, excellents calés de la sociocritique, se

référence à Hegal qu’ils empruntent la théorie de la Totalité, dans un phénomène unique en son sens genre où la problématique devient concrète à un moment donné.

Goldman veut bénéficier d’une structure globale : le point de vue qui va de pair avec le monde d’un groupe social. A propos de l’analyse du roman selon Lucien Goldman « la forme du roman qu’étudie Lukacs, est celle que caractérise l’existence d’un héros romanesque qu’il a très heureusement défini sous le terme de héros problématique

».8Pour ceci les analyses de Lukacs donnent l’accès à une étude sociologique du roman,

George Lukacs appelle cela "une histoire d’une recherche dégradée", "une histoire

démoniaque ". Puisque on recherche de valeurs authentiques dans le monde dégradé également, mais à un niveau avancé et sur un univers distingué. Pour Lukacs, la situation centrale dans le livre le brave est exhumée sous une forme ironique dans le roman, ainsi les personnages centraux font irruption dans la société écrasée par

l’intensité productive pour le marché, qui fait appel à des classes bien définies : la propriétaire et les producteurs, c’est la raison pour laquelle il se penche sur un réalisme

dans son ouvrage historique.

Donc les efforts de Lukacs qui vont de pair avec la sociocritique sont très

importants, qu’il fait émerger à partir de la création romanesque, ce qui est nuisible à la nouvelle société en engendrant l’affaiblissement des anciennes valeurs. Bergez dit :

Sociocritique désigne donc la lecture de l’histoire, du social, de l’idéologie, du

culturel dans cette configuration de la littérature par les rapports sociaux et les luttes de classes est donc inévitable est programmée pour une théorie du superstructurel. Pour Goldmann, comme le droit, la politique comme les idées et

l’idéologie, la littérature et la culture devaient être repensées comme effets et comme moyens d’une dernière instance économique et sociale. Tout lecteur et

un moi, venu de relations parentales et symboliques qui, elles aussi, le

déterminent et lui ouvrent des espaces de recherche et d’interprétation.9

Le concept sociocritique a fait son apparition en 1971 par Claude Duchet, et employé pour la première fois dans un article : Pour une sociocritique ou variation sur

un insprit, dans le revue littéraire n 1 Larousse. Il est question d’un mouvement critique

qui cherche à étudier la socialité de la littérature d’une façon moderne et approfondie

relativement à celle de la sociologie.

8GOLDMANN Lucien, un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre, la sociocritique, source Internet. 9

(19)

La sociocritique est définie par Claude Duchet en quatrième de couverture de

son ouvrage intitulé comme suit : « La sociocritique est l’étude du discours

social-modes de pensées, phénomènes de mentalités collective, stéréotypes et présupposés-qui

s’investit dans l’œuvre littéraires y compris l’œuvre de fiction».

La « sociocritique »est née petit à petit dans les années soixante pour essayer de faire émerger « une poétique de la socialité, inséparable d’une lecture de l’idéologie

dans sa spécificité textuelle»10. Elle veut récupérer le contenu social du texte, et sa mise

théorique montre que le texte est une présentation scénique d’un monde surtout une conscience possible. A savoir que l’auteur rend ce qui est inaccessible dans une création

littéraire et cela par le biais de la fiction. Claude Duchet écrit :

Effectue une lecture sociocritique revient en quelque sorte à ouvrir l’œuvre du dedans, à reconnaitre ou à produire un espace conflictuel où le projet créateur se

heurte à des résistances, à l’épaisseur d’un déjà là, aux contraintes d’un déjà

fait, aux codes, et modèles, aux exigences de la demande sociale, aux dispositifs institutionnels11

La notion de sociocritique est difficile à définir en recourt à des approches théoriques disparates, selon que les critiques se situent dans la mouvance des philosophes marxistes, comme Marx, Engels, ou Durkheim, de Hegel ou de sociologies comme Marx Weber. Selon Daniel Bergez et al :

Sociocritique sera employé par commodité, bien que le terme désigne depuis

de nombreuses années une […] démarche […], la simple

interprétation «historique » et « sociale » des textes comme ensembles aussi bien que comme productions particulières.12

La sociocritique ne s’intéresse pas à ce que le texte signifie mais à ce qu’il transcrit, c’est-à-dire ses modalités d’incorporation de l’histoire, non pas seulement au niveau

des contenus, mais aussi au niveau des formes, selon Claude Douchet, la sociocritique vise : « le texte-lui même comme lieu ou se joue et s’effectue une certaine socialité.»13

Le but de La sociocritique est de montrer que toute production artistique relève de

la pratique sociale et pour renouveler l’approche sociologie.

10DUCHET Claude, Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre, Source Internat,http://f.r 11DUCHET Claude, sociocritique, Paris, Fernand Nathan, 1979, p4.

12 Daniel Bergez et al, la sociocritique comme utile d’analyse littéraire: approche

méthodologique.///E:/.htmarticle

(20)

La sociocritique prétend tenir les deux bords d’un dilemme ou d’un paradoxe. D’une part, le texte littéraire est immigré dans le discours social, les conditions

même de lisibilité du texte ne lui sont jamais immanentes et ceci en apparence

la prive de toute autonome. Cependant l’attention sociocritique est vouée d’autre part à mettre en valeur ce qui fait la particularité du texte comme tel, à

faire voir les procédures de transformation du discours en texte.14

Donc la sociocritique cherche à découvrir le rapport du texte à la société, s’inspirant

de la notion bakhtinienne d’intertextualité, examine également les relations entre différents textes issus d’une même société. Elle postule que la société elle-même est une

sorte de texte qui pourrait analyser à l’aide d’outils semblables à ceux de linguistique

L’intention de la sociocritique est de démontrer que toute production artistique relève de

la pratique, idéologique, appelée « socialité » «C’est donc la spécificité esthétique même, la dimension valeur des textes, que la sociocritique s’efforce de lire. Cette présence des

œuvres au monde qu’elle appelle leur socialité. »15

Selon Claude Duchet, la sociocritique travaille sur le texte et ses valeurs idéologiques en contexte social. Elle cherche à comprendre la présence de l’œuvre littéraire au monde social, historique, idéologique, appelé socialité. Bergez ajoute : « Sociocritique

désignera donc la lecture de l’histoire, du social, de l’idéologique, du culturel dans cette

configuration étrange qu’est le texte. »16

Bernard Mérigot, la définit en ces termes : « Ce mouvement (la sociocritique)

apparait comme une problématique fructueuse se développant autour d’une exigence :

tenir compte du moment historique, du moment social des textes littéraires, prendre en

considération tout ce qui concerne la socialité, c’est-à-dire tout ce qui fonde du dedans l’existence sociale du texte. »17

Bernard Mérigot définit la sociocritique comme discipline qui analyse le texte littéraire en tenant compte des facteurs historiques, sociaux et idéologique c'est-à-dire tous les

éléments extérieurs qui existent à l’intérieur de l’œuvre.

14ANGENOT Marc, Que peut la littérature? Paris, Gallimard, 1948, p.11. 15Claude Douchet, Op. cit, p4.

16Bergez, encyclopédie libre, source internet.

17Bernard Mérigot, lecture de The clickwork testament d’Anthony Burgess, article in Sociocritique de

(21)

Lucien Goldmann penseur marxiste et sociologue à la fois s’est focalisé sur le

rapport fondamental existant entre le roman et la société dans laquelle il progressé. En admettant que ce lien significative entre le texte littéraire et le contexte socio-historique qui va pair les catégories mentales composant la conscience possible de la société.

Pour Lucien Goldmann le sens d’une création littéraire trouve sa place dans le fait de cerner l’intra-texte, les éléments qui font : temps, espaces, personnages, thèmes,… etc. et dans le fait de voir s’ils ont un rapport avec les structures de l’extra-texte, qu’il s’agit d’un ordre historique, sociologique, idéologique,…etc.

La deuxième étape d’analyse pour Lucien Goldmann c’est l’explication qui cherche à sortir du texte pour explorer son sens dans la vie de tous les jours, donc elle

se focalise sur la recherche de la signification extratextuelle dans l’extra-texte, c’est une

bonne astuce qui mène à la compréhension de la création littéraire. Goldmann déclare à ce propos : « La compréhension est un problème de cohérence interne du texte qui

suppose qu’on prenne à la lettre le texte, tout le texte et rien que le texte, et qu’on chercher à l’intérieur de celui-ci une structure significative globale. »18

La sociocritique examine le rapport du texte à son environnement, au co-texte et au hors-texte. Plusieurs études sociocritiques portent sur la position unique et

privilégiée du roman à l’intérieur du libre-échange des idées, des images, des formes et

des conventions discursives. Le roman est le lieu où se cristallisent la fluide mémoire de

l’imaginaire et la grande rumeur globale du discours social.

Régine Robin explique, par exemple, que les personnages de roman sont souvent

aussi présents à l’esprit de la lecture et marquent aussi profondément son imaginaire que ses souvenirs de personnages, de scènes, d’images ou de lieux réels. C’est ainsi que le roman devient un véritable réservoir d’images, de mots, de personnages et d’idées.19

Cette approche a été renforcée par les travaux de plusieurs chercheurs tels que Pierre

Zima avec son ouvrage «la sociologie du texte ».Zima s’intéresse beaucoup à la sociologie avant d’aborder la littérature, d’abord il trace les voies d’une rupture

épistémologique à partir un socle capitale, qui est la philosophie. De là on arrive à la sociocritique, par la suite que Zima ce prononce sur la littérature, il déclare en fait que la

18GOLDMANN Lucien, Marxisme et Sciences Humaines, Paris, Gallimard, 1970, P62.

19F.BARSKY Robert, collaboration de Dominique Fortier, Introduction à la théorie littéraire. Préface de

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sociocritique découvre ses soubassement dans les socles de la philosophie, de la sociologie de la littérature.

Dans la théorie de Zima, l’idéologie donne une importance primordiale. Elle est en

fait vécue par la majorité des individus comme naturelle, comme elle est partie de leur environnement social quotidien. Il considère les rôles idéologiques qui déterminent leurs actions comme étant des données, humaines et universellement verbales.

Pour Zima, l’idée de totalité considère que les jugements des valeurs idéologique et l’idéologie tel que une totalité plus au moins cohérente autorisent les individus d’agir entant que des sujets. Selon Zima, les individus dans la société s’identifier inconsciemment à certaines rôles et normes qui font d’eux des sujets responsables de

quelques actions.

Dans un contexte social, la sociocritique de Pierre Zima ne pense rare de reprendre

la notion traditionnel du forme, comme chez Lukács mais d’usurper et de rendre plus

large le champ de recherche. C'est-à-dire, la relation complémentaire et dialectique, des niveaux sémantiques et syntaxiques auraient une liaison féconde pour disséquer une

œuvre littéraire. Par conséquent Pierre Zima considère que le monde social est constitué d’un ensemble de langages collectifs qui sont transposés dans des textes littéraires dont

ils ont une valeur très nécessaire.

2-

La sociocritique et la littérature

Depuis la nuit des temps il y’avait un lien direct entre la société et la littérature.

Ceci permis la compréhension de cette dernière comme un évènement social. La sociologie littérature tisse des liens et des rapports entre la société et la création littéraire. La société a fait son apparition avant l’œuvre, car l’auteur est un être faisant

partie d’une société donnée qui la représente sous plusieurs formes et cherche souvent à la modifier. Cette société existe dans la création littéraire où l’on déniche sa marque et ses traits, elle a existé après l’œuvre car il y’a une sociologie du lecteur qui elle aussi contribue à l’élaboration de la production littéraire. Pour conclure on peut dire que l’œuvre littéraire sert à juger la société et à expliquer en même temps.

La sociocritique nous semble la perspective qui ouvre le plus d’horizons. Un de ses premiers mérites dans le domaine de l’histoire de la littérature ou de l’histoire littéraire est qu’elle permit d’interroger la relation entre histoire et littérature.

(23)

Selon le dictionnaire Larousse le mot littérature est «Ensemble des œuvres écrits

auxquelles on reconnait une finalité esthétique » 20 .Ceci montre que le phénomène

littéraire est universelle propre à toutes les époques de l’histoire et à tous les peuples du

monde.

Le terme de littérature vient du latin et apparait au début du siècle en ayant la signification de savoir inspiré des livres, avant de voir son sens de nos jours qui est

l’ensemble des œuvres écrites et orales ayant une dimension esthétique.

La littérature est une facette unique en son genre de la communication verbale, orale ou écrite qui exploite des ressources linguistiques pour diversifier les impacts sur

le récepteur, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature dont les frontières sont

ambigües et changeantes selon les appréciations personnelles qui se définit par sa fonction esthétique. De nos jours la littérature va de pair avec la civilisation des livres à

travers lesquels nous parle les écrivains, mais elle s’intéresse également aux formes diverses de l’expression orale comme le conte, l’ancienne poésie des peuplades sans

graphie dont nos chansons sont lointains, destiné à être reçu par le biais de la voix et le corps des comédiens. La technologie numérique change actuellement l’ancien support et la littérature.

Le concept de la littérature a été régulièrement remis en question par les écrivains

comme par les critiques et les théoriciens : c’est particulièrement vrai depuis la fin

du XIXesiècle où l’on a cherché à redéfinir-comme pour l’art- les fonctions de la littérature (par exemple la notion d’engagement pour Sartre, Qu’est-ce que la

littérature?) et sa nature (réflexion sur l’écriture et la lecture de Roland Barthes ou

études des linguistes comme Roman Jakobson) et à renouveler les critères esthétiques (du « Il faut être absolument moderne »de Rimbaud au nouveau roman en passant par la surréalisme, par exemple).21

Il est riche par sa pluralité formelle de façon illimitée et identique à ses sujets, également par ses mots et son univers, et celui qui va de pair avec cette révélation. La littérature est une profitions primordiale, une mise en termes où apparaît le besoin

profond de l’écrivain qui le mène à dire voire se dire.

Ce n’est point le XXe siècle qui a fait la découverte de l’analyse des liens entre la société et la littérature, au XIX siècle, des critiques comme Madame de Staël et

20DICTIONNAIRE Français LAROUSSE 21

(24)

Taine, des philosophes comme Hegal et Marx. Au début du XX siècle de façon parallèle

aux travaux de Durkheim, se pose des questions par rapport à l’histoire et la société. Mais avec l’apparition des années soixante-dix, l’évaluation de la sociocritique qui est une critique de la littérature qui force les idéologies en pratique dans l’esthétique

authentique, un ensemble de suggestions unifient de façon rationnelle des notions afin de clarifier certains facettes de la vérité dont on cherche à rendre compte.

Par conséquent il y a un tas d’analyses littéraires, mais la sociocritique est lune des

nécessaires théories littéraires, dans cette critique littéraire on déniche par exemple : la critique historique avec une critique philologique et la critique psychologique, également la critique herméneutique…etc.

Luis de Bonald affirme que : « La littérature est l’expression de la société. »22, il

pense que les œuvres littéraires sont une réalité concrète, terrestre des êtres. Mais nous devons se focaliser sur le concept « expression » pour dire que la littérature n’est point une peur de la société dans toute sa généralité, car si l’on s’y attache à leur définition et

leurs fonctions, la société et la littérature sont antinomiques. La sociocritique soutient avec acharnement la thèse selon laquelle la littérature et la société sont indissociables. Dans son analyse du concept littéraire, elle concilie le texte dans son monde de papier avec la société dans son monde véridique, mais insiste notamment sur le fait de montrer comment le social fait son apparition dans le texte.

Le pôle qui s’intéresse la sociocritique est littérature-société. La sociocritique va

chercher comment le hors-texte vient au texte et délimite une vision du monde. Elle

vient ainsi à distribuer la thèse de Lucien Goldmann qui influencer fortement l’histoire de l’approche sociocritique avec ses travaux.

Selon Lucien Goldmann, une bonne littérature va transcrire une vision du monde. Elle serait être une reproduction fidèle de la réalité sociale, au bien une

représentation de l’ensemble des désirs et des idées qui unit l’ensemble d’un groupe ou d’une classe sociale et les oppose des autres groupes.

Finalement, la littérature et la sociocritique sont deux notions inséparables. Nous

ne pouvons pas s’éparer l’une à l’autre car elles ont des butes réciproques.

22

(25)
(26)

Nous allons, dans ce qui suit, essayer dans un premier temps, d’entamer l’analyse sociocritique de notre corpus par l’analyse des personnages, qui sont les fondements et les bases d’une œuvre littéraire, ils sont une fictive qui reflète d’une manière ou d’une autre la réalité, cela suppose nécessairement de dégager les

caractérisations de chaque personnage, son rôle et sa relation avec le héros.

« Le personnage littéraire est la représentation fictive d’une personne »23. Cela

se traduit par un style spécifique, des personnages spécifiques, qui s’écartent de la notion de personnage de papier, pour donner l’illusion d’une personne véritable qui vit

dans un monde réel.

Yves Reuter dit que : « les personnages ont un rôle essentiel dans l’organisation

de l’histoire. Ils déterminent les actions, les subissent, les relient et leur donnent du sens. D’une certaine façon, toute histoire est histoire des personnages. C’est pourquoi

leur analyse est fondamentale »24. C'est-à-dire dans un roman, les personnages jouent un

rôle fondamental, ils accomplissent et subissent des actions qui alimentent l’intrigue, ils traduisent les manières d’être et les valeurs d’un milieu, d’une société, d’une époque,

comme le narrateur et l’auteur dans le premier est un personnage de papier, tandis que le second est une personne en chair et en os, autrement dit, celui qui structure et organise le récit.

Le personnage est à son tour un être de papier que nous ne devons pas confondre avec une véritable personne .Jean Marie Schaeffer dit « il existe une relation non contingente entre personnage fictif et personne, le personnage représente

fictivement une personne, en sort que l’activité projective qui nous fait traiter le premier

comme une personne est essentielle à la création et à la réception des récits »25. Il est nécessaire de considérer le personnage comme représentant de la personne réelle et cela facilite la réception du récit et aussi sa création bien que le personnage demeure un être

de papier qui va à la rencontre des personnages d’un roman et s’approprier une autre vie où ajouter une vie à l’autre, c’est-à-dire une somme d’expériences bien sur fictives

qui viennent enrichir notre expérience sans oublier le côté divertissement et plaisir de lire .

23BORDAS Eric et d’autres, L’analyse littéraire, Amand colin, 2006, p.147.

24ROUTER Yves, Introduction à l’analyse du roman, Edition Armand colin, 2009, p.46.

25SCHAEFFER Jean-Marie, Nouveau dictionnaire, Encyclopédique des sciences du langage, 1995, p

(27)

Le personnage et le moyen adéquat avec lequel l’écrivain exprime le monde et

sa perception de ce monde. Il peut être caractérise de manière directe ou indirecte, la caractérisation directe (explicite), consiste à faire le portrait du personnage, les indications sont données explicitement par le narrateur, par le personnage lui-même ou par un autre personnage, en soulignant ses caractéristiques physiques et morales.

Le personnage peut encore être cerné par le truchement d’une caractérisation indirecte (implicite), il se fait savoir au lecteur par son comportement, ses émotions, et par la façon dont il agit par des gestes, il apparaissait notamment dans les dialogues. Il peut encore se révéler à nous par ce qu’il dit, donc il exprime ses avis plutôt vis-à-vis de

quelque chose d’autre (vocabulaire, niveau de langue, teneur de discours), donc inscrire

dans le texte des détails, qui conduisent le lecteur à déduire de ces indices les traits physiques et psychologiques du personnage, c’est- à –dire un récit ne peut exister sans

la participation des personnages, dans une œuvre littéraire, le personnage est un être fictif, crée par l’auteur, qui lui attribue des caractérisations d’une personne réelle, un

nom, un âge, un passé, une description physique et psychique.

Dans l’arbre de la chance, l’auteur ne consacre pas une partie intéressante aux personnages féminins car leur rôle se réduit à une tâche ménagère, elles sont obligées

d’accepter leur destin douloureux et leur vie inclémente et misérable.

Les personnages masculins sont en nombre plus important, ils ont un rôle trop significatif. La présentation des personnages est donnée selon une manière identique à la structure élaborée par le romancier. Ce dernier choisit les personnages de son récit à ce que la structure globale de la société algérienne et sa situation décrite dans son texte.

Dans son roman l’arbre de la chance, Mohammed Attaf se saisit d’une famille

pauvre pour ne pas dire misérable pendant les années quarante, c’est-à-dire sous l’occupation française qui se caractérise par la violence, la marginalisation et l’oppression où l’être humain « l’algérien » à cette époque apprend que vivre c’est

souffrir lentement, souffrir et puis nourrir parce que le colon cherche un être où un

homme vidé de ses désirs et qui n’a que sa force de travail, c’est ce que l’auteur veut

nous montrer à travers les personnages. Il montre explicitement et formellement le rapport de domination qui régit les relations entre colonisateur et colonisé.

Beaucoup de théoriciens se sont intéressés aux personnages romanesques, pour

(28)

informations données sur ce qu’il est et sur ce qu’il fait »26. La classification des

protagonistes d’une œuvre littéraire est l’une des points essentielles de sa théorie, qui vise à mieux comprendre le rôle de chacun d’eux, cette classification représente par des

critères simple et pratiques, par exemple : la qualification différentielle, basé sur les caractéristiques physiques ou morales de chaque personnage, la fonctionnalité

différentielle elle caractérise le faire des personnages c’est-à-dire leur rôle dans l’action

du roman, enfin, et surtout la distribution différentielle elle calcule la fréquence des

personnages dans un roman, c’est-à-dire, nous distinguons les personnages principaux qu’ils occupent un rôle important dans le récit, ce sont les héros qui servent de support à la vision du romancier et forment l’univers romanesque, et les personnages secondaires, qui sont des éléments de décor, des déterminants de situations, ce sont qu’ils appariaient rarement. C’est pour cette raison que nous allons appliquer l’analyse de Philippe Hamon

sur les héros et leurs compatriotes du roman dont nous discernons :

Les personnages principaux

:

Ramdane

:

La famille de Ramande est composée de deux filles et trois garçons plus la mère plus la grande mère, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une famille nombreuse vu les conditions socio-économiques de l’époque.

Ramdane, homme de peine comme tous les indigènes de l’époque se content, pour nourrie sa famille, des travaux subalternes qu’il arrache au colon souvent détriment de sa dignité. La rude besogne a marqué sa vie et son corps. Il paraissait plus vieux qu’il ne l’est. Nous pouvons affirme qu’il appartenait à une d’être qui n’ont pas de jeunesse l’auteur le précise avec une grosse amertume :

Son corps s’était endurci rapidement et se « peupla » de muscles à tous les

niveaux. Il n’avait que quarante ans, mais il en paraissait dix de plus. Son front

creusé de rides et sa moustache épaisse lui conféraient la cinquantaine. Sa

jeunesse n’avait pas existé et dans conféraient la cinquantaine. Sa jeunesse n’avait pas existé et dans sa mémoire d’adulte, il ne s’en souvenait que

vaguement27.

26HAMON Philippe, Le personnel du roman, Genève Doz, 1983, P, 220. 27

(29)

Après un parcours terrible fait de privation, d’humiliation où il a travaillé comme un forçat, il se posait une terrible question « « Qu’ ’ai-je fait de ma jeunesse ? » se

demandait-il parfois tout en fixant l’absolu pour fouiller ses entrailles »28

Ramdane est un ouvrier qui produit la richesse mais qui n’en jouissait pas « De temps à autre, Robert les autorisait à remplir leurs petits couffins de légumes ou de

fruits qu’il considérait comme avariés, donc invendables. »29

Ici l’auteur reprend un vieux concept qui est le rapport entre colonisateur et colonisé, c’est-à-dire le dominant et dominé. Nous remarquons aussi que symboliquement que monsieur Robert représente la puissance l’autorité et la domination autrement dit c’est la race supérieure tandis que Ramdane et ses acolytes c’est la race inferieure qui a reçu la vie comme une blessure.

Ramdane ne subissait pas uniquement le dictat des colons mais celui aussi de ses

supports et ici représentes par le Caïd qui n’en finit pas de le harceler afin de l’obliger à payer des impôts imaginaires, le Caïd tire son autorité de l’autorité coloniale et dans ce cas Ramdane est doublement victime d’abord de l’injustice coloniale représente par

Robert au début du roman, et ensuit par celle de Caïd support inconditionnel du colonialisme et la mémoire collective en garde un souvenir amer lorsque il a pu avoir

un travail permanent il était tellement satisfait par ce qu’il savait qu’il pourrait gagner le

pain quotidienne de ses enfants il le faisait avec abnégation « Ramdane tenait beaucoup à son emploi et il faisait tout pour bien accomplir son travail par crainte de

licenciement. Bien qu’épuisant, il aimait son travail, car, moralement, il était libre. »30 La fin tragique de Ramdane :

Un jour le drame s’est produit son acuité est d’autant plus profonde que la nouvelle s’est rependue comme une trainée de poudre, il était manœuvre c’est-à-dire auxiliaire d’un maçon et il était sur un échafaudage mal sécurisé, il a glissé et sa chuté était fatale. Bien qu’il soit transporté dans un hôpital militaire il n’a pu être sauvé. La

famille a reçu la nouvelle comme un boulet de canon qui venait réduire à néant tous leurs espoirs et leur sérénité quotidienne. Ramande venait de mourir au chantier à la

suite d’un accident du travail.

28ATTAF Mohammed, Op.cit, p.10. 29Ibid., p.18.

30

(30)

L’annonce de la mort de Ramande a mobilisé et ameuté tout le quartier et particulièrement sa femme Nora dont le choc était d’une extrême violence par ce qu’imprévu et inattendu et surtout pour sa femme Nora l’espoir de ceux qui non pas l’espoir « Nora déchira le silence d’un cri atroce, expression d’une douleur que nul

médicament ne pourra plus jamais guérir »31

Smaïl :

Smaïl était l’ainé de la famille, a l’âge de quatorze ans, il avait presque atteint la

maturité, il passait le plus claire de son temps dans la rue par ce que ces derniers lui offraient des joies qui ne retrouvait pas chez lui, il vivait en harmonie avec ses copains dans les rues et les ruelle, cependant il promenait déjà un regard observateur sur le

monde qui l’entoure pour donner un sens à la vie au du moins essayer de comprendre à l’école il n’était ni bête ni brillant, élève moyen ses études se sont arrêter après la mort de son père par ce qu’il avait amplement conscient ce qu’il devait prendre la relève de son père mort dans un accident de chantier, à cela s’ajoute aussi sa participation dans la

vie du quartier autrement dit de la djemââ « malgré son jeune âge, Smaïl était devenu un chef de famille et il arrivait à faire face à ses obligation devant le djemââ »32.

Il voulait se rendre utile et prendre sa véritable place dans la Djemââ, il

participait à tous les rites par exemple Ouiza, tous les gens du quartier l’estimaient, ses

rapports et ses contacts était fluides et facile cela lui a permet de connaître suffisamment

de monde qui vont l’aider à trouver du travail « Smaïl grâce à certaines de ses relations,

parvint à obtenir un emploi : plongeur au bar « Au retour de la Kabylie » ».

Sa maitrise de la langue française et ses connaissances l’en énormément aide à trouver un emploi dans un bar « son travail consistait à laver et à essuyer la vaisselle

(verres, tasses, cuillères…) et, bien sûr, à nettoyer l’établissement chaque soir. »33 Bien qu’il soit d’une extrême finesse et d’un certain savoir, il ne pouvait à boire qu’un travail rudimentaire, cependant il savait pertinemment que l’autorité coloniale ne

reconnaissait aucun mérite aux indigènes « Pour lui, tous les Français représentaient

l’autorité, y compris le propriétaire du magasin de céréales ou l’unique plombier de la

ville car, ils occupaient tous les postes de responsabilité »34.Mais Smaïl n’est pas aussi 31ATTAF Mohammed, Op.cit, p .41.

32Ibid., p. 64. 33

Ibid., p.75.

34

(31)

bête qu’il laisse paraître, il est à l’affut de la premier occasion pour grimper dans l’échelle sociale , ici pour cela qu’il a accepté le métier de plongeur pour se frotter au gratin sociale qui lui permettrait d’accéder à un poste respectable « Si Smaïl avait accepté d’être plongeur, dans un bar de surcroit , c’était pour mieux approcher et, pourquoi pas , s’introduire dans cette société qui détient tous les pouvoirs afin d’en tirer

un certain profit. »35.

Smaïl était d’une curiosité insatiable, pour cela il voyageait son cesse pour

découvrir le monde et le comprendre, comprendre surtout si la misère dans laquelle il

vivait, et particulière où si c’était un état général, « Smaïl ne faisait qu’assouvir sa

curiosité et là où il passait avec son ami Mouloud, il regardait goulument, sans même poser de question. Lui, qui croyait vivre dans la misère avec sa famille.»36

A vingt ans, il allait passer son service militaire, dont il était un néophyte affecte à Hussein Dey, il fut muté plus tard à Constantine, une fois en Tunisie, il écrivait à sa

mère pour lui donner de ses nouvelles « Profitant d’un moment de repos, Smaïl écrivit une lettre à sa mère pour lui donner de ses nouvelles, car à Constantine, il n’avait pu le

faire. »37, ensuit il prenait en charge l’écriture de dizaine de lettre de ses copains de régiment qui ne s’avaient ni lire ni écrire .Il aimait beaucoup rapprocher les êtres à

travers ses lettres,

Ce jour-là, Smaïl écrivit une dizaine de lettres. Ces amis étaient venus déposer leur confiance et leurs confidences à la pointe de son stylo afin qu’il les imprime et les transmette à des familles si éloignées. Il ne pouvait refuser ce

geste à personne car il savait qu’il servait à rapprocher des êtres séparés.38

Il avait l’humilité confiante de celui qui sait. Grâce à son sérieux et à son

abnégation, il a vite gravi les échelons, il est promu sergent-chef « Smaïl, grâce à son courage, a été promu au grade de sergent-chef et bien que la guerre soit finie pour lui »39. Il avait participé à la deuxième guerre mondiale, et cette drôlesse de guerre a laissait des races indélébiles dans sa conscience et dans sa mémoire, somme tout elle a bouleversé sa vie et sa perception « le cauchemar continuait à le hanter. Il le vivait jour et nuit, surtout dans les moments de solitude. Cette guerre avait lacéré son cœur et il se

35

ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, p. 77.

36Ibid., p .84. 37Ibid., p .92. 38 Ibid., p.93. 39 Ibid. P. 122.

(32)

demandait si la déchirure qu’il portait lui en allait se refermer un jour »40. Il manifeste aussi une certaine nostalgie à sa vie antérieure dans son village natale où régnait la paix.

Son emploi après la démobilisation, il part à la recherche, une recherche effrénée afin de trouver un travail mais sans résultat, alors il se contentait de petit boulot. Grâce à Hocine, il était embauché comme chauffeur routier, ce qui représenter pour lui une bonne affaire « Il avait fini par être embauché en tant que chauffeur routier chez Omar

grâce à l’intervention de Hocine. »41.

Les relations avec Omar ont pris de l’ampleur par ce que Smail était un homme

sérieux, travailleur et surtout un homme de confiance, surtout quand ce dernier est

tombé amoureux de sa fille, amour qui s’est développé jusqu’aux mariage « L’entrée de

Smaïl dans la vie professionnelle et familiale de Omar, qu’il appelait volontiers « ami

Omar » (Oncle Omar), avait été d’abord une simple relation de travail, mais les divers

échanges de mots, de gestes, de sincérité et de vérité réciproques avaient brisé le mur

qui séparait l’employeur de l’employé pour générer l’affection d’un père à un fils et

réciproquement. Malgré toute la confiance dont il était investi, Smaïl ne cessait de voir ses sentiments grandir pour Fatima. »42

Nora :

Nora c’est la femme de Ramande et la mère de Smail son rôle se réduit l’orientation de ses enfants seulement avec des conseille, car nous savons pertinemment

que le rôle de la mère dans les sociétés traditionnelles est réduits aux travaux intérieures comme la vaisselle, préparer les repas, tenir ses enfants propres et leurs prodiguer des

conseils, il y a aussi un autre rôle c’est celui de transmettre la culture à ses enfants

même de manière orale. Elle est toujours restée digne et honnête elle a porte le deuil de son mari qui est mort dans un accident pendant le restant de sa vie « Nora se rendait régulièrement au cimetière de Mdouha pour se recueillir sur la tombe de son défunt époux sans pour autant retrouver sa sérénité et redonner un sourire à ses enfant ».43

C’est une femme extrêmement affectueuse et pleine de tendresse. Ses

petits-enfants l’adoraient quand ils venu la visiter. Elle était généreuse par ce qu’elle donnait

40ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, p.122. 41Ibid., P. 135.

42

Ibid., P. 158.

43

(33)

47

Ibid., p. 131.

tout ce qu’elle possédait à ses enfants et a ses petits-enfants. Et c’était le cas de presque toutes les mères de l’époque.

Ali :

Quand à Ali, il a suivi presque le même parcoure de celui de son frère Smail, voyant la misère et la pauvreté de sa famille, il quitta l’école, passa son service militaire, alors il installa une table aux marché pour vendre des fruits et des légumes : «Ali avait fini son service militaire depuis belle lurette et avait acquis une table au marché couvet ou il vendait des fruits et légumes à son propre compte »44

Ouiza :

Ouiza était la cadette de Smaïl, elle était comme tous ses frères, curieuse, malgré son jeune âge, elle comprenait beaucoup de choses « Ouiza, sa cadette (Smaïl) de deux ans, comprenait aussi l’atmosphère et l’ambiance de la maison. Dans les discussions, elle a toujours ouvert grandes ses oreilles. »45. À l’âge de douze ans, elle est retirée de l’école et lui impose le voile et la voilette, elle était consciente de cette faveur, elle travaille pour changer l’avis de son père, puisqu’il était très strict en matière de scolarité

féminine.

Dès l’âge de quatorze ans, Ouiza fréquentait l’école de fille indigène, elle apprit à lire et à écrire et même d’enseignement ménager, de la couture…

De ce personnage, le narrateur retient, ses qualités, ses capacités, et sa beauté,

qui lui permettait d’être appréciée par son entourage, jusqu’à son mariage arrangé avec Hocine « C’est une voisine de Nora qui, ayant remarqué les qualités de Ouiza, proposa à

son frère de la prendre pour épouse à son fils »46. Elle se maria très jeune, elle

représente l’exemple d’une femme idéale, capable de gérer son foyer.

Elle avait su gérer son foyer et aider ses beaux-parents dans toutes les taches. Ses beaux-parents, qui l’avaient bien vite acceptée, l’avaient considéré comme leur propre fille tant elle était tranquille et ne se mêlait jamais des commérages

auxquels certaines s’adonnaient avec joie.47

44ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.citp. 173. 45Ibid., p. 19.

(34)

51

Ibid, p. 136-137.

Le narrateur souligne qu’elle avait eu des enfants « Ouiza avec ses enfants- car

outre Ourida, sa première fille, elle avait eu deux jumeaux que son beau-père avec prénommés Ahcène et Hocine. »48.Mohamed Attaf met en évidence l’affinité intime

entre femme et fleur : les signes en sont multiples charme, jeunesse, objet de désir « Ouiza était comme une fleur qui venait d’éclore et les regards admiratifs ne manquaient pas »49.

Saïd :

Saïd le frère de Smail et Ali, est un jeune homme courageux, et travailleur, il n’a jamais raté ses études, il voulait prétendre à une vie confortable, il avait obtenu son

baccalauréat, et s’était inscrit à l’université d’Alger pour y poursuivre des études de

médecine, il était la fierté de la famille.

Les personnages secondaires :

Omar :

Personnage secondaire, l’auteur nous présente le portrait d’un nouveau

personnage, qui a une place très importante dans la société, Omar était un homme sympathique, sérieux, et riche, il pratiquait le commerce de gros et demi gros de

semoule, il poursuit le chemin commercial de son père, il n’avait pas le temps pour le repos « Omar avait hérité de l’activité commerciale de son père. Elle n’était pas aussi importante qu’à présent, mais il possédait l’essentiel : un local, un stock de produit et un

fonds de roulement. Il avait travaillé dur et ignorait le repos du dimanche et des jours fériés. »50.il avait quatre filles et un garçon, il avait confié à Smail l’activité par ce qu’il

dépassé par le volume de travail par ses affaires familiales, et surtout par la santé de son fils, car il était de santé fragile, Omar et tout sa famille avaient toujours satisfait des résultats obtenus par Smail. Il était un homme simple, lucide et affectueux, il a une

bonne relation avec tous ses ouvriers « il était très simple et jamais personne ne l’a

entendu élever la voix. Ses ordres, il les donnait sous forme de conseils et de

recommandations et c’est pour cela, que ses ouvriers lui étaient dévoués »51. De ce personnage le romancier garde qu’il était, homme raisonnable, courageux, un vrai sage,

48ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, p. 165. 49Ibid., p. 70.

(35)

54

Ibid., P. 174.

et un bon musulman, après le décès de son fils, il avait décidé d’accomplir un pèlerinage

aux Lieux Saint de L’Islam

Il tenait à ce voyage plus que jamais, d’abord pour accomplir les rites

religieux dans les différentes villes saintes et aussi pour demander pardon

à son fils Rabah devant la Kaaba et solliciter le tout puissant pour qu’il lui accorde sa Sainte Miséricorde et qu’il l’accueille dans son Vaste

Paradis52.

Fatima :

Personnage secondaire, qui joue dans l’histoire un rôle très important, elle est la plus grande des filles de Omar, le narrateur précise qu’elle était belle et active et surtout

la maitresse de la maison.

Fatima sortit la première, plus belle que jamais. Elle avait lâché ses cheveux

noirs sur les épaules et elle s’était changée, simplement et sans trop d’apparat.

Son visage radieux dégageait une splendeur ou baignaient le charme de ses

traits fins et la vivacité d’un âge en plein épanouissement. Elle était vive et alerte et sa conduite faisait d’elle la maitresse de la maison.53

Son seul souci était celui de la santé de son frère Rabah, elle avait dix-huit ans, son

caractère aimable a attiré Smaïl, celui qui tombait amoureux d’elle, et la demander en

mariage, elle a accepté cette union « Fatima avait fini par dire « oui » au grand bonheur

de Smaïl. La mère avait dit que le dernier mot revenait au père et le père avait dit qu’il

revenait à Fatima »54

Hocine :

Personnage secondaire, Hocine l’époux de Ouiza, il vivait avec ses parents, il était fils unique et n’avait qu’une seule sœur qui était déjà mariée, il âgé de vingt-quatre

ans, était chauffeur routier chez un négociant, il était sérieux, il avait une qualité qui consiste à garder un secret « son sérieux était connu de tous car, il aimait vivre dans la

52ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit P. 181-182. 53Ibid., P.150.

(36)

discrétion qu’il partageait avec quelques amis »55, il était content de son épouse car, elle avait su répondre à toute ses attentes

La grande mère de Smail :

Personnage secondaire, La mère de Ramdane, c’est une vieille veuve, elle aimait

ses petits-enfants, chaque soir elle les racontait des contes et des légendes venues directement de la mémoire ancestrale, pour les sortir, un instant, de leur misère. Elle

venait de mourir à la suite d’une pneumonie à l’âge de soixante-dix ans « la grand-mère a fait une pneumonie qui l’a emportée rapidement compte tenu de son âge et de sa

faiblesse »56

Le Caïd :

Personnage secondaire, Il représente l’autorité française, et il est toujours au

service de la France, il est considéré par concitoyens comme un traitre, c’est un homme hautin et autoritaire, il abusait toujours, c’était un homme craint par tout le monde, il profitait de tout par une sorte d’abus de pouvoir, les français l’exploitaient à fond et sa mission était surtout d’humilier ses concitoyens

Robert :

Personnage secondaire, Représente le colon, il était le propriétaire de la ferme ou

Ramdane travaillait, il représente aussi l’exemple d’un homme narcissique.

Fatima(l’accoucheuse) :

Personnage secondaire, Une accoucheuse émérite, tous les habitants de quartier

la connu, même les quartiers voisins, puisqu’elle était sollicitée par toute les femmes,

elle était forte, courageuse, et travailleuse, de ce personnage le narrateur souligne

« Fatima, la cinquantaine, de forte corpulence, était ni belle ni laide avec sa chevelure

grisonnante qu’elle teignait fréquemment au henné. »57.Elle vivait seule avec son mari, elle excellait une autre activité la toilette des mortes, de ce service, ses portes toujours ouvertes, elle était toujours disponible.

55ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, P.67. 56

Ibid., p. 102.

57

Références