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Les personnages principaux :

Ramdane

:

La famille de Ramande est composée de deux filles et trois garçons plus la mère plus la grande mère, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une famille nombreuse vu les conditions socio-économiques de l’époque.

Ramdane, homme de peine comme tous les indigènes de l’époque se content, pour nourrie sa famille, des travaux subalternes qu’il arrache au colon souvent détriment de sa dignité. La rude besogne a marqué sa vie et son corps. Il paraissait plus vieux qu’il ne l’est. Nous pouvons affirme qu’il appartenait à une d’être qui n’ont pas de jeunesse l’auteur le précise avec une grosse amertume :

Son corps s’était endurci rapidement et se « peupla » de muscles à tous les

niveaux. Il n’avait que quarante ans, mais il en paraissait dix de plus. Son front

creusé de rides et sa moustache épaisse lui conféraient la cinquantaine. Sa

jeunesse n’avait pas existé et dans conféraient la cinquantaine. Sa jeunesse n’avait pas existé et dans sa mémoire d’adulte, il ne s’en souvenait que

vaguement27.

26HAMON Philippe, Le personnel du roman, Genève Doz, 1983, P, 220.

27

Après un parcours terrible fait de privation, d’humiliation où il a travaillé comme un forçat, il se posait une terrible question « « Qu’ ’ai-je fait de ma jeunesse ? » se

demandait-il parfois tout en fixant l’absolu pour fouiller ses entrailles »28

Ramdane est un ouvrier qui produit la richesse mais qui n’en jouissait pas « De temps à autre, Robert les autorisait à remplir leurs petits couffins de légumes ou de

fruits qu’il considérait comme avariés, donc invendables. »29

Ici l’auteur reprend un vieux concept qui est le rapport entre colonisateur et colonisé, c’est-à-dire le dominant et dominé. Nous remarquons aussi que symboliquement que monsieur Robert représente la puissance l’autorité et la domination autrement dit c’est la race supérieure tandis que Ramdane et ses acolytes c’est la race inferieure qui a reçu la vie comme une blessure.

Ramdane ne subissait pas uniquement le dictat des colons mais celui aussi de ses

supports et ici représentes par le Caïd qui n’en finit pas de le harceler afin de l’obliger à payer des impôts imaginaires, le Caïd tire son autorité de l’autorité coloniale et dans ce cas Ramdane est doublement victime d’abord de l’injustice coloniale représente par

Robert au début du roman, et ensuit par celle de Caïd support inconditionnel du colonialisme et la mémoire collective en garde un souvenir amer lorsque il a pu avoir

un travail permanent il était tellement satisfait par ce qu’il savait qu’il pourrait gagner le

pain quotidienne de ses enfants il le faisait avec abnégation « Ramdane tenait beaucoup à son emploi et il faisait tout pour bien accomplir son travail par crainte de

licenciement. Bien qu’épuisant, il aimait son travail, car, moralement, il était libre. »30 La fin tragique de Ramdane :

Un jour le drame s’est produit son acuité est d’autant plus profonde que la nouvelle s’est rependue comme une trainée de poudre, il était manœuvre c’est-à-dire auxiliaire d’un maçon et il était sur un échafaudage mal sécurisé, il a glissé et sa chuté était fatale. Bien qu’il soit transporté dans un hôpital militaire il n’a pu être sauvé. La

famille a reçu la nouvelle comme un boulet de canon qui venait réduire à néant tous leurs espoirs et leur sérénité quotidienne. Ramande venait de mourir au chantier à la

suite d’un accident du travail.

28ATTAF Mohammed, Op.cit, p.10.

29Ibid., p.18.

30

L’annonce de la mort de Ramande a mobilisé et ameuté tout le quartier et particulièrement sa femme Nora dont le choc était d’une extrême violence par ce qu’imprévu et inattendu et surtout pour sa femme Nora l’espoir de ceux qui non pas l’espoir « Nora déchira le silence d’un cri atroce, expression d’une douleur que nul

médicament ne pourra plus jamais guérir »31

Smaïl :

Smaïl était l’ainé de la famille, a l’âge de quatorze ans, il avait presque atteint la

maturité, il passait le plus claire de son temps dans la rue par ce que ces derniers lui offraient des joies qui ne retrouvait pas chez lui, il vivait en harmonie avec ses copains dans les rues et les ruelle, cependant il promenait déjà un regard observateur sur le

monde qui l’entoure pour donner un sens à la vie au du moins essayer de comprendre à l’école il n’était ni bête ni brillant, élève moyen ses études se sont arrêter après la mort de son père par ce qu’il avait amplement conscient ce qu’il devait prendre la relève de son père mort dans un accident de chantier, à cela s’ajoute aussi sa participation dans la

vie du quartier autrement dit de la djemââ « malgré son jeune âge, Smaïl était devenu un chef de famille et il arrivait à faire face à ses obligation devant le djemââ »32.

Il voulait se rendre utile et prendre sa véritable place dans la Djemââ, il

participait à tous les rites par exemple Ouiza, tous les gens du quartier l’estimaient, ses

rapports et ses contacts était fluides et facile cela lui a permet de connaître suffisamment

de monde qui vont l’aider à trouver du travail « Smaïl grâce à certaines de ses relations,

parvint à obtenir un emploi : plongeur au bar « Au retour de la Kabylie » ».

Sa maitrise de la langue française et ses connaissances l’en énormément aide à trouver un emploi dans un bar « son travail consistait à laver et à essuyer la vaisselle

(verres, tasses, cuillères…) et, bien sûr, à nettoyer l’établissement chaque soir. »33 Bien qu’il soit d’une extrême finesse et d’un certain savoir, il ne pouvait à boire qu’un travail rudimentaire, cependant il savait pertinemment que l’autorité coloniale ne

reconnaissait aucun mérite aux indigènes « Pour lui, tous les Français représentaient

l’autorité, y compris le propriétaire du magasin de céréales ou l’unique plombier de la

ville car, ils occupaient tous les postes de responsabilité »34.Mais Smaïl n’est pas aussi 31ATTAF Mohammed, Op.cit, p .41.

32Ibid., p. 64.

33

Ibid., p.75.

34

bête qu’il laisse paraître, il est à l’affut de la premier occasion pour grimper dans l’échelle sociale , ici pour cela qu’il a accepté le métier de plongeur pour se frotter au gratin sociale qui lui permettrait d’accéder à un poste respectable « Si Smaïl avait accepté d’être plongeur, dans un bar de surcroit , c’était pour mieux approcher et, pourquoi pas , s’introduire dans cette société qui détient tous les pouvoirs afin d’en tirer

un certain profit. »35.

Smaïl était d’une curiosité insatiable, pour cela il voyageait son cesse pour

découvrir le monde et le comprendre, comprendre surtout si la misère dans laquelle il

vivait, et particulière où si c’était un état général, « Smaïl ne faisait qu’assouvir sa

curiosité et là où il passait avec son ami Mouloud, il regardait goulument, sans même poser de question. Lui, qui croyait vivre dans la misère avec sa famille.»36

A vingt ans, il allait passer son service militaire, dont il était un néophyte affecte à Hussein Dey, il fut muté plus tard à Constantine, une fois en Tunisie, il écrivait à sa

mère pour lui donner de ses nouvelles « Profitant d’un moment de repos, Smaïl écrivit une lettre à sa mère pour lui donner de ses nouvelles, car à Constantine, il n’avait pu le

faire. »37, ensuit il prenait en charge l’écriture de dizaine de lettre de ses copains de régiment qui ne s’avaient ni lire ni écrire .Il aimait beaucoup rapprocher les êtres à

travers ses lettres,

Ce jour-là, Smaïl écrivit une dizaine de lettres. Ces amis étaient venus déposer leur confiance et leurs confidences à la pointe de son stylo afin qu’il les imprime et les transmette à des familles si éloignées. Il ne pouvait refuser ce

geste à personne car il savait qu’il servait à rapprocher des êtres séparés.38

Il avait l’humilité confiante de celui qui sait. Grâce à son sérieux et à son

abnégation, il a vite gravi les échelons, il est promu sergent-chef « Smaïl, grâce à son courage, a été promu au grade de sergent-chef et bien que la guerre soit finie pour lui »39. Il avait participé à la deuxième guerre mondiale, et cette drôlesse de guerre a laissait des races indélébiles dans sa conscience et dans sa mémoire, somme tout elle a bouleversé sa vie et sa perception « le cauchemar continuait à le hanter. Il le vivait jour et nuit, surtout dans les moments de solitude. Cette guerre avait lacéré son cœur et il se

35

ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, p. 77.

36Ibid., p .84. 37Ibid., p .92. 38 Ibid., p.93. 39 Ibid. P. 122.

demandait si la déchirure qu’il portait lui en allait se refermer un jour »40. Il manifeste aussi une certaine nostalgie à sa vie antérieure dans son village natale où régnait la paix.

Son emploi après la démobilisation, il part à la recherche, une recherche effrénée afin de trouver un travail mais sans résultat, alors il se contentait de petit boulot. Grâce à Hocine, il était embauché comme chauffeur routier, ce qui représenter pour lui une bonne affaire « Il avait fini par être embauché en tant que chauffeur routier chez Omar

grâce à l’intervention de Hocine. »41.

Les relations avec Omar ont pris de l’ampleur par ce que Smail était un homme

sérieux, travailleur et surtout un homme de confiance, surtout quand ce dernier est

tombé amoureux de sa fille, amour qui s’est développé jusqu’aux mariage « L’entrée de

Smaïl dans la vie professionnelle et familiale de Omar, qu’il appelait volontiers « ami

Omar » (Oncle Omar), avait été d’abord une simple relation de travail, mais les divers

échanges de mots, de gestes, de sincérité et de vérité réciproques avaient brisé le mur

qui séparait l’employeur de l’employé pour générer l’affection d’un père à un fils et

réciproquement. Malgré toute la confiance dont il était investi, Smaïl ne cessait de voir ses sentiments grandir pour Fatima. »42

Nora :

Nora c’est la femme de Ramande et la mère de Smail son rôle se réduit l’orientation de ses enfants seulement avec des conseille, car nous savons pertinemment

que le rôle de la mère dans les sociétés traditionnelles est réduits aux travaux intérieures comme la vaisselle, préparer les repas, tenir ses enfants propres et leurs prodiguer des

conseils, il y a aussi un autre rôle c’est celui de transmettre la culture à ses enfants

même de manière orale. Elle est toujours restée digne et honnête elle a porte le deuil de son mari qui est mort dans un accident pendant le restant de sa vie « Nora se rendait régulièrement au cimetière de Mdouha pour se recueillir sur la tombe de son défunt époux sans pour autant retrouver sa sérénité et redonner un sourire à ses enfant ».43

C’est une femme extrêmement affectueuse et pleine de tendresse. Ses

petits-enfants l’adoraient quand ils venu la visiter. Elle était généreuse par ce qu’elle donnait

40ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.cit, p.122.

41Ibid., P. 135.

42

Ibid., P. 158.

43

47

Ibid., p. 131.

tout ce qu’elle possédait à ses enfants et a ses petits-enfants. Et c’était le cas de presque toutes les mères de l’époque.

Ali :

Quand à Ali, il a suivi presque le même parcoure de celui de son frère Smail, voyant la misère et la pauvreté de sa famille, il quitta l’école, passa son service militaire, alors il installa une table aux marché pour vendre des fruits et des légumes : «Ali avait fini son service militaire depuis belle lurette et avait acquis une table au marché couvet ou il vendait des fruits et légumes à son propre compte »44

Ouiza :

Ouiza était la cadette de Smaïl, elle était comme tous ses frères, curieuse, malgré son jeune âge, elle comprenait beaucoup de choses « Ouiza, sa cadette (Smaïl) de deux ans, comprenait aussi l’atmosphère et l’ambiance de la maison. Dans les discussions, elle a toujours ouvert grandes ses oreilles. »45. À l’âge de douze ans, elle est retirée de l’école et lui impose le voile et la voilette, elle était consciente de cette faveur, elle travaille pour changer l’avis de son père, puisqu’il était très strict en matière de scolarité

féminine.

Dès l’âge de quatorze ans, Ouiza fréquentait l’école de fille indigène, elle apprit à lire et à écrire et même d’enseignement ménager, de la couture…

De ce personnage, le narrateur retient, ses qualités, ses capacités, et sa beauté,

qui lui permettait d’être appréciée par son entourage, jusqu’à son mariage arrangé avec Hocine « C’est une voisine de Nora qui, ayant remarqué les qualités de Ouiza, proposa à

son frère de la prendre pour épouse à son fils »46. Elle se maria très jeune, elle

représente l’exemple d’une femme idéale, capable de gérer son foyer.

Elle avait su gérer son foyer et aider ses beaux-parents dans toutes les taches. Ses beaux-parents, qui l’avaient bien vite acceptée, l’avaient considéré comme leur propre fille tant elle était tranquille et ne se mêlait jamais des commérages

auxquels certaines s’adonnaient avec joie.47

44ATTAF Mohammed, L’arbre de la chance, Op.citp. 173.

45Ibid., p. 19.

51

Ibid, p. 136-137.

Le narrateur souligne qu’elle avait eu des enfants « Ouiza avec ses enfants- car

outre Ourida, sa première fille, elle avait eu deux jumeaux que son beau-père avec prénommés Ahcène et Hocine. »48.Mohamed Attaf met en évidence l’affinité intime

entre femme et fleur : les signes en sont multiples charme, jeunesse, objet de désir « Ouiza était comme une fleur qui venait d’éclore et les regards admiratifs ne manquaient pas »49.

Saïd :

Saïd le frère de Smail et Ali, est un jeune homme courageux, et travailleur, il n’a jamais raté ses études, il voulait prétendre à une vie confortable, il avait obtenu son

baccalauréat, et s’était inscrit à l’université d’Alger pour y poursuivre des études de

médecine, il était la fierté de la famille.

Les personnages secondaires :

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