• Aucun résultat trouvé

Génération de champs magnétiques statiques par courant et aimant permanent. Méthode de calcul de la synthèse de champ et réalisation de profil quelconque

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Génération de champs magnétiques statiques par courant et aimant permanent. Méthode de calcul de la synthèse de champ et réalisation de profil quelconque"

Copied!
99
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: tel-00723886

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00723886v2

Submitted on 13 Apr 2020

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires

Génération de champs magnétiques statiques par

courant et aimant permanent. Méthode de calcul de la

synthèse de champ et réalisation de profil quelconque

Alexandre Labiche

To cite this version:

Alexandre Labiche. Génération de champs magnétiques statiques par courant et aimant permanent. Méthode de calcul de la synthèse de champ et réalisation de profil quelconque. Physique Numérique [physics.comp-ph]. Université Paris Sud - Paris XI, 1998. Français. �tel-00723886v2�

(2)

ORSAY

N° D’ORDRE: 4963

UNIVERSITE DE PARIS-SUD

U.F.R. SCIENTIFIQUE D’ORSAY

THESE présentée

Pour obtenir

Le GRADE de DOCTEUR EN SCIENCES

DE L’UNIVERSITE PARIS XI ORSAY

PAR

Alexandre LABICHE

SUJET:

Génération de champs magnétiques statiques par courant et aimant

permanent. Méthode de calcul de la synthèse de champ et

réalisation de profil quelconque.

Soutenue le

Mercredi 7 Janvier 1998

devant la Commission

d’examen

MM. COULOMB

Jean Louis

Rapporteur

JEANDEY

Christian

Membre du jury

L’HUILLIER

Jean Pierre

Rapporteur

(3)

G´en´eration de champs magn´etiques statiques

par courant et aimant permanent.

M´ethode de calcul de la synth`ese de champ et

r´ealisation de profil quelconque.

LABICHE Alexandre

23 Octobre 1997

(4)

Remerciements

Je remercie vivement mon directeur de th`ese M. Taquin pour sa disponibi-lit´e et son suivi tout au long de cette th`ese. Son exp´erience dans le domaine du calcul des champs magn´etiques fˆut indispensable et les orientations choisies furent b´en´efiques. Ces trois ann´ees ont donc ´et´e tr`es riches en enseignement. Je remercie grandement les directeurs du laboratoire, M. M. Sauzade et M. J. Bittoun, pour m’avoir accept´e dans leur unit´e et avoir mis `a disposition les moyens n´ecessaires `a ce travail.

Je remercie vivement M. S.K. Kan pour m’avoir enseign´e un domaine connexe tel que le calcul de champ radiofr´equence.

Je remercie aussi toute l’´equipe du laboratoire pour son soutien et sa grande gentillesse.

Je remercie les membres du jury, en particulier M. Coulomb et M. L’huillier pour avoir accept´e la charge suppl´ementaire de r´edaction des rapports de th`ese.

Je remercie L’Ecole Sp´eciale des Travaux Publics qui a contribu´e pour une large part `a l’aboutissement de ce travail.

Un grand merci `a mes parents Raymonde et Jacques qui m’ont permis de poursuivre mes ´etudes jusqu’`a cet aboutissment.

(5)

Table des mati`

eres

Introduction 3

1 D´etermination du champ ~B 5

1.1 Potentiel Scalaire . . . 5

1.2 Coordonn´ees g´en´eralis´ees . . . 5

1.2.1 D´etermination de la matrice F . . . 7

1.3 Coordonn´ees cylindriques . . . 8

1.3.1 Matrice F en coordonn´ees cylindriques . . . 8

1.4 Coordonn´ees cart´esiennes . . . 11

1.4.1 Matrice F en coordonn´ees cart´esiennes . . . 11

1.5 Forme des aimants . . . 13

1.6 Influence du champ d´emagn´etisant . . . 14

1.6.1 Calcul du champ d´emagn´etisant . . . 15

2 Correction du champ 19 2.1 D´eveloppement du potentiel . . . 19

2.2 Conditions sur le calcul des coefficients . . . 22

2.3 Algorithme de calcul des coefficients . . . 25

2.4 Annulations des coefficients . . . 28

2.5 Calcul des aimants correcteurs . . . 28

2.5.1 D´eveloppement d’un aimant en polynˆomes de Legendre 29 2.5.2 Approximation de l’int´egration surfacique . . . 30

2.5.3 Annulation des coefficients . . . 31

2.5.4 Configuration mat´erielle de la correction . . . 33

(6)

2.6.1 Discussion sur le sens d’aimantation des aimants par

rapport au champ principal . . . 36

2.7 Influence sur les composantes transverses . . . 38

2.8 D´eveloppement du champ en fonctions de Bessel . . . 40

3 R´esolution non lin´eaire 43 3.1 M´ethode g´en´erale . . . 43

3.2 Racines des ´equations de Legendre . . . 44

3.3 Inversion de la matrice jacobienne . . . 46

3.4 D´ecomposition en valeur singuli`ere d’une matrice carr´ee . . . . 47

3.5 Organigramme du logiciel . . . 48

4 Application `a deux variables 51 4.1 Allure des courbes a00, a10, a20. . . 52

4.2 Choix de vecteurs initiaux . . . 52

5 G´en´eration de champ par fils de courant 57 5.1 D´eveloppement du champ d’un segment de fil . . . 58

5.1.1 Calcul de la composante Bz (voir Fig 5.1) . . . 58

5.1.2 Calcul de la composante Bx (voir Fig 5.1) . . . 59

5.1.3 Calcul de la composante By (voir Fig 5.1) . . . 60

5.2 G´en´erateur de champ uniforme . . . 62

5.3 G´en´eration d’un gradient de champ ∂Bx ∂x . . . 64

5.4 G´en´eration d’un gradient de champ ∂Bx ∂y . . . 67

5.5 G´en´eration d’un gradient de champ ∂Bx ∂z . . . 74

5.6 Arcs de retour . . . 74

5.7 G´en´eration d’un champ sinusoidal . . . 79

6 Exp´erimentation 82 6.1 Environnement de mesure . . . 82

6.2 Mesure du gradient a11 version I . . . 83

6.3 Mesure du gradient a11 version II . . . 85

6.4 Validation de la cage d’aimants . . . 85

(7)
(8)

Introduction

Ce document pr´esente une technique de synth`ese de champ magn´etique statique. A partir d’un profil de champ d´esir´e, il s’agit de retrouver la position ou certaines caract´eristiques de sources de champ. Comme les ´equations uti-lis´ees sont celles du d´eveloppement du champ en 1/R, nous pouvons ´etendre cette technique aux champs ´electrostatiques. Du point de vue num´erique, c’est la recherche des racines de ces ´equations qui nous int´eresse et non une optimisation d’une fonction de coˆut. Nous avons donc suivi l’heuristique g´en´erale qui veut que le nombre d’´equations doit ˆetre ´egal au nombre d’in-connues. Les degr´es de libert´e du syst`eme (nombre d’aimants, d´eplacement en x,y des conducteurs, valeur du courant, etc...) sont donc en accord avec le nombre d’´equations `a r´esoudre. Mais ceci est vrai dans les probl`emes lin´eaires et en aucun cas nous ne pouvons assurer une solution dans les syst`emes non lin´eaires mˆeme si on augmente le nombre de degr´es de libert´e et ensuite r´esoudre le probl`eme par une technique des moindres carr´es. Sur ce dernier point, c’est une fonctionnelle qui va ˆetre minimis´ee et rien ne peut ˆetre dit a priori sur la pr´ecision des r´esultats.

Nous avons choisi la recherche des vraies racines de ces ´equations. Le syst`eme de r´esolution est de cette fa¸con capable de donner quelles sont les ´

equations qui ne peuvent pas ˆetre annul´ees (ou ´egales `a une valeur fixe). En ´

etudiant finement ce probl`eme, certaines caract´eristiques des structures de g´en´eration de champ sont n´ecessaires, elles sont pr´esent´ees tout au long du document.

Nous commencerons donc par le calcul direct du champ magn´etique g´en´er´e par un aimant permanent. Ce calcul ne pose pas r´eellement de difficult´e, il s’agit surtout d’obtenir une pr´ecision suffisante par rapport au champ r´eel. Cette ´etape permet ult´erieurement de v´erifier la validit´e d’une configuration sans avoir syst´ematiquement besoin de r´ealiser une maquette. Nous verrons qu’un seul param`etre doit ˆetre d´etermin´e exp´erimentalement, il s’agit du champ r´emanent de chaque aimant composant la structure de correction. Nous ´etudierons ensuite le probl`eme inverse qui fournira la position des

(9)

ai-mants. C’est le sujet mˆeme de la th`ese.

Dans les cas pratiques, nous pourrons soit contrˆoler les d´efauts de champs en les mesurant pr´ealablement et ensuite g´en´erer un profil en ad´equation avec le champ d´ej`a pr´esent, soit g´en´erer un profil simple sans tenir compte des ´eventuels d´efauts li´es `a l’environnement. Nous avons trait´e le premier cas par une configuration d’aimants et le deuxi`eme cas par fils conducteurs. Le calcul direct du champ g´en´er´e par des conducteurs n’est pas pr´esent´e car nous utilisons la loi de Biot-Savart. La validit´e exp´erimentale est d’ailleurs ais´ee car il n’y a aucune approximation et le courant circulant dans les conducteurs est facilement contrˆolable (`a contrario de la valeur du champ r´emanent des aimants).

Dans notre cas, l’imagerie par r´esonance magn´etique `a bas champ n´ecessite un champ de 1010 Gauss pour une fr´equence de r´esonance de l’hydrog`ene `a 4.3 MHz. Dans le cadre mˆeme de l’imagerie, l’homog´en´eit´e du champ magn´etique statique doit ˆetre excellente. Dans notre cas l’erreur maximale dans la zone utile est de plus ou moins 10 mG (10−6 T). Ceci repr´esente donc une erreur relative pour un imageur `a bas champ de 10 parties par million (10 ppm pour 1010 Gauss). En comparaison, le champ magn´etique terrestre sous nos lati-tudes est de l’ordre de 500 mG. Vu la grande homog´en´eit´e de ce champ, cela ne pose pas de difficult´es majeures. En revanche, en pr´esence de structures m´etalliques avoisinantes (fer `a b´eton par exemple) le champ magn´etique ter-restre sera d´evi´e localement. De ce fait, il g´en´erera `a lui seul une erreur tr`es importante dans la zone utile. Il s’agit alors de bien cartographier ces d´efauts afin d’avoir une r´ef´erence lors de la mesure d’une configuration. Il apparaˆıt qu’un r´eglage `a 10 mG pr`es ne permet absolument pas de d´eplacer la machine et surtout pas de la tourner, une fois que celle-ci est r´egl´ee.

Dans cette ´etude nous consid´ererons que l’ajout d’aimants ou de conduc-teurs ne peuvent pas aimanter les structures avoisinantes et que la perm´eabilit´e magn´etique est constante dans la zone de correction.

(10)

Chapitre 1

etermination du champ ~

B

Nous allons ´etudier la validit´e du calcul direct du champ magn´etique g´en´er´e par un aimant permanent. Bien que les aimants utilis´es soient cy-lindriques, nous justifierons l’usage d’une formule simple issue du calcul en coordonn´ees cart´esiennes. Nous ´etudierons aussi la d´emagn´etisation propre de l’aimant et la possibilit´e de l’int´egrer en d´eterminant exp´erimentalement la valeur du champ r´emanent de chaque aimant.

1.1

Potentiel Scalaire

Si dans une r´egion donn´ee il n’y a pas de sources de courant, nous pouvons d´efinir un potentiel scalaire ψ, tel que:

~

B(~r) = − ~∇ψ(~r) (1.1)

En pr´esence de milieux magn´etiques [41, p.37], le potentiel s’´ecrit: ψ(~r) = 1 4π Z V ~ ∇0 M (~~ r 0) |~ri− ~r0| dv0 (1.2)

Si l’aimantation ~M est d´efinie et localis´ee, une int´egration par partie donne: ψ(~r) = 1 4π Z V ~ M (~r0). ~0 1 |~ri− ~r0| dv0 (1.3)

1.2

Coordonn´

ees g´

en´

eralis´

ees

Le champ magn´etique ~B en un point i de l’espace, d´etermin´e `a partir du champ ~Bext cr´e´e par des courants et du champ produit par un corps aimant´e

(11)

de volume V et d’aimantation ~M est donn´e par l’expression: ~ B(~ri) = ~Bext(~ri) − 1 4π ~ ∇ Z V ~ M (~r0). ~0 1 |~ri− ~r0| dv0 (1.4)

o`u ~ri et ~r0 sont respectivement les coordonn´ees du point i et les

coor-donn´ees internes du volume V .

I M(r') B r' ri V dv'

Fig. 1.1 – Champ magn´etique produit par un corps aimant´e et des lignes de courant.

Si l’on discr´etise le volume aimant´e V en N ´el´ements Vi tel que

l’aimanta-tion puisse y ˆetre consid´er´ee comme homog`ene, le champ magn´etique cr´e´e en un point j du volume V peut se mettre sous la forme matricielle suivante[41, p.9]: [Bj] = [B0,j] + N X i=1 i6=j [Fij] . [Mi] − [Dj] . [Mj] (1.5)

La matrice F permet de calculer le champ cr´e´e par l’aimantation Mi

d’un volume Vi en un point quelconque hors du dit volume. Formellement,

la matrice D est identique `a la matrice F , elle exprime l’influence du champ g´en´er´e par un volume ´el´ementaire sur lui-mˆeme. Ceci se traduit par une

(12)

diminution de l’aimantation du mat´eriau et de ce fait du champ d’excitation ext´erieure ~B. La matrice D est alors appel´ee matrice d´emagn´etisante. Pour simplifier les calculs, la matrice ligne D est d´etermin´ee suivant le point de calcul situ´e au centre de l’´el´ement et de ce fait [39], la matrice est constitu´ee des termes diagonaux de la matrice F . Il est imp´eratif de tenir compte de la d´emagn´etisation si l’on cherche l’aimantation ~M (r0) induite dans le mat´eriau par un champ ext´erieur, ~M = f ( ~H), car les erreurs peuvent ˆetre cons´equentes et d´ependent de la forme du volume aimant´e. Comme nous le verrons par la suite, le champ peut baisser de 1% dans le cas d’un volume aimant´e cubique. La forme matricielle de cette derni`ere relation s’´ecrit

[Mj] = [χj] . [Bj] (1.6)

La r´esolution simultan´ee des deux ´equations (1.5) et (1.6) permet de calculer le champ magn´etisant dans chaque ´el´ement. Dans la th`ese [41] et l’article [39], la solution repose sur un calcul it´eratif permettant `a chaque ´

etape d’affiner les aimantations [Mj].

1.2.1

etermination de la matrice F

Le calcul du gradient d’une fonction scalaire f (u1,u2,u3) en coordonn´ees

curvilignes orthogonales dont le rep`ere est support´e par les vecteurs norm´es ~ e1, ~e2, ~e3 s’´ecrit [50, p.72] ~ ∇f (u1,u2,u3) = 3 X l=1 1 √ gii ∂f ∂ui e~i (1.7)

Le champ magn´etique ~B est alors d´etermin´e par l’´equation ~ B(~ri) = B~ext(~ri) − 1 4π × 3 X k=1 3 X l=1 M (r0) √ gkk ∂ ∂uk Z V 1 √ gll ∂ ∂ul 1 |~ri− ~r0| dv0 ! ~ek (1.8)

(13)

1.3

Coordonn´

ees cylindriques

1.3.1

Matrice F en coordonn´

ees cylindriques

Le tenseur m´etrique gij en coordonn´ees cylindriques s’´ecrit

[gij] =    1 0 0 0 ρ2 0 0 0 1    (1.9)

Nous identifions ensuite le terme en double somme dans l’´equation (1.8) avec la matrice [Fij] de l’´equation (1.5). La matrice D est obtenue quand le

point de calcul r se trouve `a l’int´erieur du volume d’int´egration de l’´el´ement. En coordonn´ees cylindriques (ρ,φ,z) Figure (1.2), la matrice F peut s’´ecrire:

[Fij] = 1 4π    Fρρ0 Fρφ0 Fρz0 Fφρ0 Fφφ0 Fφz0 Fzρ0 F0 Fzz0    (1.10)

Z

X

Y

z

ρ

φ

M

Fig. 1.2 – Variables utilis´ees en coordonn´ees cylindriques.

L’identification des ´el´ements de la matrice conduit aux expressions sui-vantes:

(14)

Fρρ0 = ∂ ∂ρ Z V ∂R1 ∂ρ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 Fρφ0 = ∂ ∂ρ Z V 1 ρ0 ∂R1 ∂φ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = ∂ ∂ρ Z S 1 R φ2 φ1 dρ0dz0 Fρz0 = ∂ ∂ρ Z V ∂R1 ∂z0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = ∂ ∂ρ Z S 1 R z2 z1 ρ0dρ0dφ0 Fφρ0 = 1 ρ ∂ ∂φ Z V ∂R1 ∂ρ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = −1 ρ Z S   ∂R1 ∂ρ0   φ2 φ1 ρ0dρ0dz0 Fφφ0 = 1 ρ ∂ ∂φ Z V 1 ρ0 ∂R1 ∂φ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = 1 ρ ∂ ∂φ Z S 1 R φ2 φ1 dρ0dz0 Fφz0 = 1 ρ ∂ ∂φ Z V ∂R1 ∂z0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = −1 ρ Z L 1 R φ2,z2 φ1,z1 ρ0dρ0 Fzρ0 = ∂ ∂z Z V ∂R1 ∂ρ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = − Z S   ∂1 R  ∂ρ0   z2 z1 ρ0dρ0dφ0 Fzφ0 = ∂ ∂z Z V 1 ρ0 ∂R1 ∂φ0 ρ 0 dρ0dφ0dz0 = − Z L 1 R φ2,z2 φ1,z1 dρ0 Fzz0 = ∂ ∂z Z V ∂R1 ∂z0 ρ 0 dρ0dφ0dz0

(15)

= ∂ ∂z Z S 1 R z2 z1 ρ0dρ0dφ0

o`u R est la distance entre le point de mesure et le point d’int´egration R =qρ2+ ρ02− 2ρρ0cos(φ − φ0) − (z − z0)2

Apr`es l’int´egration analytique, on obtient les ´equations suivantes:

fρρ0dφ0 = ρ ρ0z − ρ ρ0z0− ρ02z cos(φ − φ0) + ρ02z0 cos(φ − φ0)  ρ2+ ρ02− 2 ρ ρ0 cos(φ − φ0) R + cos(φ − φ0) log(−z + z0+ R) + arctan( (z − z 0) ρ sin(φ − φ0)) sin(φ − φ 0 ) + arctan((z − z 0) (−ρ0+ ρ cos(φ − φ0))) ρ R sin(φ − φ0) ) sin(φ − φ 0 ) Fρφ0 = cos(φ − φ0) log(−z + z0+ R) −1 2arctan( (z − z0) ρ sin(φ − φ0)) sin(φ − φ 0 ) − arctan((z − z 0) (−ρ0+ ρ cos(φ − φ0)) ρ R sin(φ − φ0) ) sin(φ − φ 0 ) fρz0dφ0 = ρ − ρ0 cos(φ − φ0) R +ρ cos(φ − φ 0) − cos(φ − φ0) + ρ−ρ0cos(φ−φ0) R  ρ0− ρ cos(φ − φ0) + R +

+ cos(φ − φ0) log(ρ0 − ρ cos(φ − φ0) + R)

fφρ0dz0 = − ρ0 R − log(ρ 0 − ρ cos(φ − φ0) + R) ρ Fφφ0 = − arctan( (z − z0) ρ sin(φ − φ0)) cos(φ − φ 0 ) ! + +1 2arctan( (−z + z0) (−ρ0+ ρ cos(φ − φ0)) ρ R sin(φ − φ0) ) cos(φ − φ 0 ) + log(−z + z0+ R) sin(φ − φ0) Fφz0 = −

R + ρ cos(φ − φ0) log(ρ0− ρ cos(φ − φ0) + R) ρ fzρ0dφ0 = − ρ0 R + log(ρ 0 − ρ cos(φ − φ0 ) + R) Fzφ0 = − log(ρ0− ρ cos(φ − φ0) + R) fzz0dφ0 = z − z0 R + ρ (z − z0) cos(φ − φ0) R (ρ0− ρ cos(φ − φ0) + R)

(16)

On s’aper¸coit qu’il reste `a int´egrer num´eriquement fρρ0,fρz0,f0,fzz0 en φ0

et fφρ0 en z’. Il s’agit ici de primitives, il convient d’appliquer les bornes

avant toute int´egration num´erique. Par exemple, pour fρρ0dφ0 on calculera

pr´ealablement les 4 termes provenant de l’int´egration en ρ0 et z0.

1.4

Coordonn´

ees cart´

esiennes

1.4.1

Matrice F en coordonn´

ees cart´

esiennes

Le tenseur m´etrique gij est dans ce cas particuli`erement simple et est ´egal

` a la matrice identit´e: [gij] =    1 0 0 0 1 0 0 0 1    (1.11) on ´ecrira que [51, p.59] [Fij] = 1 4π    Fxx0 Fxy0 Fxz0 Fyx0 Fyy0 Fyz0 Fzx0 Fzy0 Fzz0    (1.12) avec Fxx0 = ∂ ∂x Z V ∂R1 ∂x0 dx 0 dy0dz0 = ∂ ∂x Z S 1 R x2 x1 dy0dz0 Fxy0 = ∂ ∂x Z V ∂R1 ∂y0 dx 0 dy0dz0 = − Z L 1 R x2,y2 x1,y1 dz0 Fxz0 = ∂ ∂x Z V ∂R1 ∂z0 dx 0 dy0dz0 = − Z L 1 R x2,z2 x1,z1 dy0 Fyx0 = ∂ ∂y Z V ∂R1 ∂x0 dx 0 dy0dz0

(17)

= − Z L 1 R x2,y2 x1,y1 dz0 Fyy0 = ∂ ∂y Z V ∂R1 ∂y0 dx 0 dy0dz0 = ∂ ∂y Z S 1 R y2 y1 dx0dz0 Fyz0 = ∂ ∂y Z V ∂R1 ∂z0 dx 0 dy0dz0 = − Z L 1 R y2,z2 y1,z1 dx0 Fzx0 = ∂ ∂z Z V ∂1 R  ∂x0 dx 0 dy0dz0 = − Z L 1 R x2,z2 x1,z1 dy0 Fzy0 = ∂ ∂z Z V ∂R1 ∂y0 dx 0dy0dz0 = − Z L 1 R y2,z2 y1,z1 dx0 Fzz0 = ∂ ∂z Z V ∂R1 ∂z0 dx 0dy0dz0 = ∂ ∂z Z S 1 R z2 z1 dx0dy0 (1.13)

On obtient les formes analytiques suivantes1:

Fxx0 = arctan (y − y0)(z − z0) (x − x0) R ! Fxy0 = − ln(−z + z0+ R) Fxz0 = − ln(−y + y0 + R) Fyx0 = − ln(−z + z0+ R) Fyy0 = arctan (x − x0)(z − z0) (y − y0) R ! Fyz0 = − ln(−x + x0+ R) Fzx0 = − ln(−y + y0 + R)

1. A partir de ces primitives on int´egrera suivant les bornes x1,x2,y1,y2,z1,z2, cela fera

(18)

Fzy0 = − ln(−x + x0+ R)

Fzz0 = arctan

(x − x0)(y − y0) (z − z0) R

!

Les formules en coordonn´ees cart´esiennes sont d’une grande utilit´e dans notre ´etude. Nous pouvons calculer rapidement le champ g´en´er´e par un pe-tit aimant parall`elipip´edique dont l’aimantation interne ~M sera consid´er´ee homog`ene et dirig´ee suivant l’axe ~z uniquement. Si nous voulons d´eterminer la composante z du champ ext´erieur g´en´er´e par cet aimant, `a partir de Fzz0

nous obtenons: Bz(x,y,z) = Mz 4π " arctan (x − x 0)(y − y0) (z − z0) R !#x2,y2,z2 x1,y1,z1 (1.14) avec R =q(x − x0)2+ (y − y0)2+ (z − z0)2

La figure (1.3) repr´esente le profil du champ Bzg´en´er´e par un petit aimant

plac´e `a 10 cm de l’axe z. La section transversale de cet aimant est carr´ee et de cot´e = q0.0042π/4. La longueur suivant z est de 5mm et l’aimantation

r´emanente est ´egale `a 1,2 Tesla.

1.5

Forme des aimants

Le probl`eme consiste `a prouver la validit´e de la formule (1.14) pour un aimant `a section cylindrique. Cette formule est rigoureuse pour un ai-mant ayant la forme d’un parall´el´epip`ede rectangle. Il est beaucoup plus ´

economique en temps de calcul d’utiliser cette forme analytique que la for-mule Fzz0 page 10 o`u il reste `a effectuer une int´egration suivant φ0. La

g´eom´etrie des aimants correcteurs que nous utilisons est un barreau de section cylindrique de diam`etre 4mm et de longueur 5mm. L’aimantation est dirig´ee suivant la longueur du barreau et est ´egale `a 1,2 Tesla pour du n´ eodyme-fer-bore. La Figure (1.4) montre la diff´erence relative entre le champ Bz calcul´e

par l’int´egration en coordonn´ees cylindriques et l’approximation de ce champ par la formule en coordonn´ees cart´esiennes. Les sections et les longueurs du barreau cylindrique et du barreau rectangulaire doivent ˆetre ´egales. Il s’agit donc d’un mˆeme volume de mati`ere aimant´ee qui donne `a grande distance un mˆeme champ.

Nous remarquons que l’erreur maximum est `a peu pr`es situ´ee `a un rayon de la surface de l’aimant. Comme il s’agit essentiellement d’un rapport de

(19)

-0.2 -0.1 0.1 0.2 z (cm) -8. 10 -6 -6. 10 -6 -4. 10 -6 -2. 10 -6 Bz (T)

Fig. 1.3 – champ Bz g´en´er´e par un aimant correcteur.

longueur, les dimensions peuvent ˆetre consid´er´ees comme relatives. L’erreur maximale est de 1%. Toutefois le point de calcul sera en g´en´eral situ´e `a 5 cm minimum de l’aimant soit `a environ 10 fois sa taille. Nous atteignons alors une pr´ecision inf´erieure `a 1 pour 1000, ce qui est suffisant compte tenu de la dispersion du champ r´emanent de chaque aimant. Cette dispersion `a la fabrication est de 5 % par rapport `a la valeur nominale fournie par la documentation. C’est souvent la valeur maximum du champ r´emanent qui est donn´ee par le constructeur. Les aimants peuvent alors varier entre 1,15 et 1,2 Tesla.

1.6

Influence du champ d´

emagn´

etisant

En utilisant la formule (1.14), nous consid´erons que l’aimantation `a l’int´erieur de l’aimant est rigide et ´egale `a sa valeur maximum c’est `a dire 1,2 Tesla dans notre cas. En r´ealit´e, nous omettons un terme tr`es important qui est la d´emagn´etisation de l’aimant sur lui-mˆeme. Nous nous proposons donc de quantifier l’erreur de calcul lors de la d´etermination du champ lointain par la formule analytique en arctangente.

(20)

0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01

erreur

z

(0.0043,0.0112)

Fig. 1.4 – Diff´erence BzcylBz−Bzcylrect

1.6.1

Calcul du champ d´

emagn´

etisant

Pour d´eterminer l’influence du champ d´emagn´etisant, nous d´ecomposerons l’aimant parall´elipip´edique en n × n × n ´el´ements dont l’aimantation de cha-cun sera consid´er´ee constante dans tout le volume. Afin d’examiner l’effet de l’´echantillonnage, nous effectuerons des d´ecompositions de plus en plus fines.

Nous allons comparer le champ calcul´e sur l’axe ~z par chacune des d´ecompositions sachant que l’aimant sera plac´e `a l’origine des coordonn´ees. La g´eom´etrie et

les caract´eristiques magn´etiques de l’aimant sont celles cit´ees pr´ec´edemment. Le tableau 1.1 montre que la d´ecomposition converge rapidement vers une mˆeme valeur de champ. Ceci est d’autant plus vrai que nous nous ´eloignons de l’aimant. En revanche un ´ecart existe entre l’utilisation de la formule analytique colonne (2) et l’aimant d´ecompos´e faisant intervenir le champ d´emagn´etisant. La colonne (7) est beaucoup plus pr´ecise mais le temps de calcul est consid´erablement plus ´elev´e que celui n´ecessaire `a l’´evaluation de (1.14).

Nous pouvons remarquer dans le tableau 1.2 qu’`a grande distance (> 10 cm) la valeur donn´ee par la formule (1.14) et le champ obtenu en tenant compte de la d´emagn´etisation diff`erent de 1.018 %., Etant donn´e la dispersion r´eelle du champ r´emanent de 1,2 Tesla +/- 5 %, nous devons absolument r´e´evaluer le champ r´emanent en utilisant (1.14) et quelques points de mesures

(21)

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) z mm formule(1.14) 1x1x1 2x2x2 3x3x3 4x4x4 5x5x5 (7)−(2)(7) %

2.51 5.54e-01 5.49e-01 5.51e-01 5.46e-01 5.38e-01 5.44e-01 -1.81 3.51 2.96e-01 2.93e-01 2.92e-01 2.91e-01 2.91e-01 2.91e-01 -1.78 4.51 1.50e-01 1.48e-01 1.48e-01 1.48e-01 1.47e-01 1.47e-01 -1.53 5.51 8.16e-02 8.09e-02 8.07e-02 8.06e-02 8.05e-02 8.05e-02 -1.37 6.51 4.84e-02 4.80e-02 4.79e-02 4.79e-02 4.78e-02 4.78e-02 -1.28 7.51 3.09e-02 3.07e-02 3.06e-02 3.06e-02 3.06e-02 3.05e-02 -1.21 8.51 2.09e-02 2.07e-02 2.07e-02 2.07e-02 2.07e-02 2.07e-02 -1.17 9.51 1.48e-02 1.47e-02 1.46e-02 1.46e-02 1.46e-02 1.46e-02 -1.14 10.51 1.08e-02 1.07e-02 1.07e-02 1.07e-02 1.07e-02 1.07e-02 -1.12 11.51 8.21e-03 8.14e-03 8.13e-03 8.13e-03 8.12e-03 8.12e-03 -1.10 12.51 6.36e-03 6.30e-03 6.29e-03 6.29e-03 6.29e-03 6.29e-03 -1.09 13.51 5.02e-03 4.98e-03 4.97e-03 4.97e-03 4.97e-03 4.97e-03 -1.08 14.51 4.04e-03 4.00e-03 4.00e-03 3.99e-03 3.99e-03 3.99e-03 -1.07 15.51 3.29e-03 3.26e-03 3.26e-03 3.26e-03 3.26e-03 3.26e-03 -1.06 16.51 2.72e-03 2.70e-03 2.69e-03 2.69e-03 2.69e-03 2.69e-03 -1.06 17.51 2.27e-03 2.26e-03 2.25e-03 2.25e-03 2.25e-03 2.25e-03 -1.05 18.51 1.92e-03 1.90e-03 1.90e-03 1.90e-03 1.90e-03 1.90e-03 -1.05 19.51 1.64e-03 1.62e-03 1.62e-03 1.62e-03 1.62e-03 1.62e-03 -1.04 20.51 1.41e-03 1.39e-03 1.39e-03 1.39e-03 1.39e-03 1.39e-03 -1.04 21.51 1.22e-03 1.21e-03 1.21e-03 1.20e-03 1.20e-03 1.20e-03 -1.04 22.51 1.06e-03 1.05e-03 1.05e-03 1.05e-03 1.05e-03 1.05e-03 -1.04 23.51 9.33e-04 9.25e-04 9.24e-04 9.24e-04 9.24e-04 9.24e-04 -1.03 24.51 8.23e-04 8.16e-04 8.15e-04 8.15e-04 8.14e-04 8.14e-04 -1.03 25.51 7.29e-04 7.23e-04 7.22e-04 7.22e-04 7.22e-04 7.22e-04 -1.03 26.51 6.49e-04 6.44e-04 6.43e-04 6.43e-04 6.43e-04 6.43e-04 -1.03 27.51 5.81e-04 5.76e-04 5.75e-04 5.75e-04 5.75e-04 5.75e-04 -1.03 28.51 5.21e-04 5.17e-04 5.16e-04 5.16e-04 5.16e-04 5.16e-04 -1.03 29.51 4.70e-04 4.66e-04 4.65e-04 4.65e-04 4.65e-04 4.65e-04 -1.03 30.51 4.25e-04 4.21e-04 4.21e-04 4.21e-04 4.21e-04 4.21e-04 -1.02

(22)

Z

Y

X

Bz élémentaire

Fig. 1.5 – D´ecomposition ´el´ementaire d’un aimant

situ´es si possible `a plus de 10 cm soit 20 fois le diam`etre de l’aimant. Grace `

a la r´egularit´e de la colonne (4) `a grande distance, la d´emagn´etisation sera inclue dans l’´evaluation du champ r´emanent et on conservera une pr´ecision d’environ un pour mille .

(23)

(1) (2) (3) (4) z (mm) formule(1.14) T 5x5x5 (3)−(2)(3) % 10.00 1.269e-02 1.254e-02 -1.1327 20.00 1.523e-03 1.507e-03 -1.0464 30.00 4.475e-04 4.429e-04 -1.0302 40.00 1.882e-04 1.863e-04 -1.0245 50.00 9.624e-05 9.526e-05 -1.0218 60.00 5.565e-05 5.509e-05 -1.0204 70.00 3.503e-05 3.468e-05 -1.0195 80.00 2.346e-05 2.322e-05 -1.0190 90.00 1.647e-05 1.631e-05 -1.0186 100.00 1.201e-05 1.189e-05 -1.0183 110.00 9.020e-06 8.929e-06 -1.0181 120.00 6.947e-06 6.877e-06 -1.0179 130.00 5.464e-06 5.409e-06 -1.0178 140.00 4.375e-06 4.330e-06 -1.0177 150.00 3.557e-06 3.521e-06 -1.0176 160.00 2.930e-06 2.901e-06 -1.0176 170.00 2.443e-06 2.418e-06 -1.0175 180.00 2.058e-06 2.037e-06 -1.0175 190.00 1.750e-06 1.732e-06 -1.0174 200.00 1.500e-06 1.485e-06 -1.0174 210.00 1.296e-06 1.283e-06 -1.0174 220.00 1.127e-06 1.116e-06 -1.0173 230.00 9.864e-07 9.765e-07 -1.0173 240.00 8.681e-07 8.594e-07 -1.0173 250.00 7.681e-07 7.603e-07 -1.0173

(24)

Chapitre 2

Correction du champ

Apr`es avoir valid´e le calcul direct, la synth`ese de champ peut donc ˆetre v´erifi´ee num´eriquement. Bien que nous puissions partir de la formule en arctangente et utiliser une m´ethode inverse standard, nous devons faire le choix d’une fonction d’erreur et surtout d´eterminer comment cette erreur sera r´epartie. De plus cette d´emarche ne donne aucune information sur le nombre d’aimants n´ecessaires pour une pr´ecision donn´ee. Pour la localisation de l’erreur, nous avons choisi de l’´eloigner le plus possible du centre et donc naturellement de travailler sur une base de fonctions du type s´eries de Taylor. Ceci nous conduit directement, dans le cas de potentiels, au d´eveloppement du champ en polynˆomes de Legendre.

2.1

eveloppement du potentiel

Pour rendre homog`ene un champ magn´etique, une solution consiste `a exprimer le champ mesur´e en une s´erie plus simple qui l’approximera et tenter d’annuler un maximum de termes parasites.

La r´esolution de l’´equation diff´erentielle ∇2ψ = 0 en coordonn´ees sph´eriques

donne la s´erie double suivante: ψ(r,θ,φ) = 1 4π ∞ X n=0 n X m=0 (Anmcos(mφ) + Bnmsin(mφ)) rnPnm(cos θ) (2.1)

o`u Pnm sont les polynˆomes de Legendre associ´es.1.

1. Dans la suite de nos calculs nous utiliserons la convention d’´ecriture selon Abramowitz, Pnm= (−1)mPnm= (1 − x2)m/2 d

m

(25)

Sur la sph`ere unit´e on d´etermine les Anm et Bnm en calculant les int´egrales suivantes:2 Anm = R2π 0 Rπ

0 f (θ,φ) Pnm(cos(θ)) cos(mφ) sin(θ) dθdφ

R2π

0

0 (Pnm(cos(θ)) cos(mφ))2 sin(θ) dθdφ

(2.2) Bnm =

R2π

0

0 f (θ,φ) Pnm(cos(θ)) sin(mφ) sin(θ) dθdφ

R2π 0 Rπ 0 (Pnm(cos(θ)) sin(mφ)) 2 sin(θ) dθdφ (2.3) On d´emontre que l’on peut remplacer les d´enominateurs [37, p.709] par Nn0 = 4π(2n+1)(n−m)!(n+m)! et pour m > 0, Nnm = 2π(2n+1)(n−m)!(n+m)! . Ainsi il n’est pas

n´ecessaire d’int´egrer num´eriquement les d´enominateurs.3

La transformation des int´egrandes aux num´erateurs de Anm et Bnm en

coordonn´ees cart´esiennes permet de visualiser facilement les contributions de chaque coefficient. Toutefois il est important de les utiliser avec pr´ecaution dans le cas d’une int´egration dans un volume, car ils ne sont plus orthogonaux entre eux s’ils ne sont pas situ´es sur la sph`ere. Tout point en dehors aura pour effet de coupler les coefficients entre eux, d´egradant de ce fait les r´esultats.

Nous obtenons les coefficients suivants en effectuant les substitutions cos(θ) = z/r et φ = arccos(x/q(x2+ y2)) puis nous utiliserons les polynˆones de Tchebycheff cos [n arccos(ω)] = Tn(ω) et sin [n arccos(ω)] = Un(ω). Toutefois

lors de ces transformations il faut respecter les domaines4 car les angles ne sont souvent plus dans le bon quadrant[38].

a00 = 1 a10 = z a11 = x a20 = −x2− y2 2 + z 2 a21 = 3 x z a22 = 3 x2− 3 y2

2. Si les mesures sont effectu´ees sur une sph`ere de rayon r, la normalisation (sph`ere de rayon unit´e) des coefficients Anm et Bnmest assur´ee par le terme rn.

3. Le changement de variable x → cos t implique math´ematiquement (1 − x2)m/2

| sin t|m, cependant nous pouvons enlever la valeur absolue et utiliser (1 − x2)m/2→ sinmt.

De cette fa¸con, nous d´egageons des probl`emes de domaines et t n’est plus compris entre [0,π].

4. Dans les cas complexes telles que les ´equations pr´esent´ees `a la page 58, nous avons choisi de conserver une forme du type cos [m arctan(y0,x0)]

(26)

a30 = −3 (x2+ y2) z 2 + z 3 a31 = −3 x (x2+ y2) 2 + 6 x z 2 a32 = 15  x2− y2 z a33 = 15 x  x2− 3 y2 a40 = 3 (x2+ y2)2 8 − 3  x2+ y2 z2+ z4 a41 = −15 x (x2+ y2) z 2 + 10 x z 3 a42 = 15 (−x4+ y4) 2 + 45  x2− y2 z2 a43 = 105 x  x2− 3 y2 z a44 = 105 x4− 630 x2y2 + 105 y4 a50 = 15 (x2+ y2)2z 8 − 5  x2+ y2 z3+ z5 a51 = 15 x (x2+ y2)2 8 − 45 x (x2+ y2) z2 2 + 15 x z 4 a52 = 105 (−x4+ y4) z 2 + 105  x2− y2 z3 a53 = 105 x (−x2+ 3 y2) (x2+ y2− 8 z2) 2 a54 = 945  x4− 6 x2y2+ y4 z a55 = 945 x  x4− 10 x2y2+ 5 y4 b11 = y b21 = 3 y z b22 = 6 x y b31 = −3 y (x2+ y2) 2 + 6 y z 2 b32 = 30 x y z b33 = 15 y  3 x2− y2 b41 = −15 y (x2+ y2) z 2 + 10 y z 3 b42 = −15 x y  x2+ y2+ 90 x y z2 b43 = 105 y  3 x2− y2 z

(27)

b44 = 420 x3y − 420 x y3 b51 = 15 y (x2+ y2)2 8 − 45 y (x2+ y2) z2 2 + 15 y z 4 b52 = −105 x y  x2+ y2 z + 210 x y z3 b53 = 105 y (−3 x2+ y2) (x2+ y2− 8 z2) 2 b54 = 3780 x (x − y) y (x + y) z b55 = 945 y  5 x4− 10 x2y2+ y4

2.2

Conditions sur le calcul des coefficients

A partir de mesures du champ effectu´ees `a la surface d’une sph`ere, quelques conditions s’imposent pour obtenir une bonne pr´ecision dans la d´etermination des coefficients Anm et Bnm. Une m´ethode g´en´erale de calcul consiste `a

int´egrer chaque longitude de la sph`ere c’est `a dire la partie:

Z π

0

f (θ,φ) Pnm(cos(θ)) sin(θ) dθ

puis effectuer la transformation de Fourier des int´egrations pr´ec´edentes afin de d´eterminer l’int´egration en cos(mφ) et sin(mφ) (latitude). Il est donc n´ecessaire d’´eviter tout repliement (cf. FFT en traitement du signal) d’ordres sup´erieurs [42]. Nous choisirons un rayon r de sph`ere pour la mesure ´egal `a la moiti´e du rayon de placement des g´en´erateurs. Il s’agit d’un compromis entre la d´etermination des ordres inf´erieurs qui se mesurent tr`es bien pr`es du centre et deviennent impossible `a d´eterminer si r ≈ r0. C’est exactement le contraire pour les ordres ´elev´es.

L’int´egration pr´ec´edente devient d´elicate si les points de mesure ne sont pas plac´es sur des fuseaux r´eguli`erement espac´es car cela n´ecessite une int´egration num´erique `a pas variable. De mˆeme il faut normaliser le rayon du point et recalculer sa valeur sur la sph`ere de mesure. Lors de la mesure, il est difficile d’assurer m´ecaniquement un rayon et un positionnement angulaire constants `

a tous les points de mesure5. Il est donc pr´ef´erable de prendre des points

´

equi-espac´es dans un volume parall`elipip´edique et choisir ensuite en entr´ee les points les plus proches d’une sph`ere de rayon donn´e. On peut mˆeme, si le nombre de points mesur´es est ´elev´e, calculer ind´ependamment plusieurs

5. Il y a un grand nombre de points aux pˆoles de la sph`ere si chaque latitude est compos´ee d’un mˆeme nombre de points.

(28)

sph`eres de diam`etres diff´erents et confronter les r´esultats. Comme l’indique la Figure (2.1), la mesure du champ se fera sur une grille cubique de pas h et nous choisirons l’ensemble des points dont la distance au centre est comprise entre R − h <√x2+ y2+ z2 < R + h

Fig. 2.1 – Mesure du champ sur une sph`ere approximative de rayon R+/-h Les Figures (2.1) et (2.2) sont obtenues par un maillage 10x10x10 d’un cube tangent `a la sph`ere de mesure. Nous obtenons donc (n + 1)3 noeuds, c’est `a dire 1331 points de mesures. En reprenant l’ensemble des points situ´es `

a +/-h de la sph`ere, nous obtenons un total de 350 points qui interviendront effectivement dans le calcul des coefficients Anmet Bnm. La distribution

angu-laire est correcte comme on peut le constater sur la Figure (2.2). Cependant un couplage dans le calcul apparaˆıt puisque les termes en rn interviennent

et qu’ils ne sont pas orthogonaux. Le tableau 2.1 r´esume la pr´ecision de l’algorithme suite `a toutes les approximations et aux conditions indiqu´ees ci-dessus. Pour d´eterminer ce tableau, nous avons cr´e´e num´eriquement un champ comportant tous les harmoniques jusqu’`a l’ordre 5 inclus et d’ampli-tude ´egale `a 1. Le probl`eme inverse consiste `a retrouver la valeur 1 `a partir des points de mesures.

Une pr´ecision de l’ordre de 10−4 est suffisante dans cette ´etude, nous pouvons donc consid´erer cette m´ethode de mesure satisfaisante.

(29)

A00 1.000047 - -A10 1.000036 - -A11 9.999906e-01 B11 1.000087 A20 9.998247e-01 - -A21 1.000032 B21 1.000026 A22 9.999436e-01 B22 1.000008 A30 9.999918e-01 - -A31 1.000009 B31 1.000042 A32 9.999989e-01 B32 9.999925e-01 A33 1.000030 B33 9.999934e-01 A40 1.000123 - -A41 9.999818e-01 B41 9.999873e-01 A42 1.000000 B42 1.000002 A43 9.999972e-01 B43 9.999989e-01 A44 9.999971e-01 B44 9.999983e-01 A50 1.000039 - -A51 9.999526e-01 B51 9.999725e-01 A52 9.999986e-01 B52 1.000000 A53 9.999994e-01 B53 9.999998e-01 A54 1.000000 B54 9.999999e-01 A55 1.000000 B55 1.000001

(30)

-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1 1.5 2 2.5 3

phi

théta

Fig. 2.2 – Distribution angulaire en θ, φ des points de mesure

2.3

Algorithme de calcul des coefficients

Nous allons donc d´eterminer les coefficients qui minimisent l’´ecart entre l’ensemble des points de mesures et la combinaison lin´eaire des fonctions de Legendre. La forme g´en´erale du mod`ele est

y(x) =

M

X

k=1

akXk(x) (2.4)

Nous d´efinissons une fonction de m´erite que nous chercherons `a minimiser:

χ2 = N X i=1 " yi− M X k=1 akXk(xi) #2 (2.5) Le minimum de cette fonction est donn´ee par les M ´equations normales:

0 = N X i=1  yi− M X j=1 ajXj(xi)  Xk(xi) k = 1 · · · M (2.6)

Nous pouvons r´e´ecrire ce syst`eme sous la forme

M

X

j=1

(31)

avec αkj = N X i=1 Xj(xi)Xk(xi) et βk = N X i=1 yiXk(xi) (2.8)

L’application de la forme g´en´erale pr´ec´edente se r´esume dans l’algorithme coefficients qui calcule les termes jusqu’`a l’ordre 8 inclus. Les deux sous-programmes indiquent la fa¸con de calculer l’ordre des coefficients en fonction de l’indice servant au rangement lin´eaire des variables. La fonction lgndr est disponible dans toute litt´erature traitant du calcul par r´ecurrence des polynˆomes de Legendre associ´es (ex:[13]).

coefficients() 1 nmax ← 8 2 nbvara ← 45 3 nbvarb ← 36

4 nbvar ← nbvara + nbvarb 5 nbpoints ← 350 6 for i ← 1 to nbpoints 7 do x[i] ←? 8 y[i] ←? 9 z[i] ←? 10 champ[i] ←? 11 12 for k ← 1 to nbvar 13 do bet[k] ← 0. 14 for l ← 1 to nbvar 15 do u[k][l] ← 0. 16 17 for i ← 1 to nbpoints

18 do r ←qx[i]2+ y[i]2+ z[i]2

19 for k ← 1 to nbvara

20 do n,m ← detanm(k)

21 a[k] ← (−1)mrnlgndr(n,m,z[i]/r) cos(m arctan(y[i],x[i])) 22 bet[k] ← bet[k] + champ[i] × a[k]

23

24 for k ← 1 to nbvarb

25 do n,m ← detbnm(k)

26 a[k + nbvara] ← (−1)mrnlgndr(n,m,z[i]/r) sin(m arctan(y[i],x[i]))

27 bet[k + nbvara] ← bet[k + nbvara] + champ[i] × a[k + nbvara] 28

(32)

29 for k ← 1 to nbvar

30 do for l ← 1 to nbvar

31 do u[k][l] ← u[k][l] + a[k] × a[l] 32 33 34 35 for l ← 1 to nbvar 36 do sol[l] ←P ku−1[k][l] × bet[k] 37 detanm(i) 1 indent ← 0 2 for n ← 0 to nmax 3 do for m ← 0 to n 4 do indent ← indent + 1 5 if indent = i 6 then return n,m 7 8

9 error “i 6∈ [1,nbvara]” detbnm(i) 1 indent ← 0 2 for n ← 1 to nmax 3 do for m ← 1 to n 4 do indent ← indent + 1 5 if indent = i 6 then return n,m 7 8

9 error “i 6∈ [1,nbvarb]”

Cette technique de calcul est ´equivalente `a la d´etermination de la ma-trice pseudo-inverse de Moore-Penrose qui permet de construire la solu-tion g´en´erale du probl`eme des fonctions d’associations lin´eaires. Il s’agit de trouver une matrice X minimisant la norme euclidienne ||AX − B||, o`u A et B sont deux matrices rectangulaires donn´ees. Si les lignes de la matrice A sont lin´eairement ind´ependantes ce qui est le cas si les points de mesure sont

(33)

sur une mˆeme sph`ere, la solution est

X = (ATA)−1.AT.B (2.9)

2.4

Annulations des coefficients

Le champ magn´etique statique doit, en imagerie par r´esonance magn´etique, ˆ

etre le plus homog`ene possible. Nous chercherons `a annuler jusqu’`a un cer-tain ordre tous les coefficients. Nous devons alors cr´eer un champ magn´etique dont les ordres seront oppos´es `a ceux du champ principal. Nous avons choisi pour cette ´etude un dispositif `a base d’aimants permanents dont les dimen-sions sont tr`es inf´erieures `a celles de la machine. Les aimants correcteurs auront un volume maximum d’un centim`etre cube. Comme nous le verrons plus tard, il faut un minimum de volume de mati`ere aimant´ee pour g´en´erer un champ non n´egligeable au centre, tout en respectant un d´eveloppement multipˆolaire6 assez faible.

2.5

Calcul des aimants correcteurs

Plusieurs solutions pour la d´etermination du champ magn´etique g´en´er´e par un aimant sont utilisables. Comme nous l’avons vu aux chapitres pr´ec´edents, nous pouvons d´eterminer sous une forme compl`etement analytique le champ produit par des aimants rectangulaires. L’avantage certain de cette approche est un temps de calcul tr`es r´eduit et surtout une tr`es grande pr´ecision. En revanche, nous ne disposons pas de formules aussi pratiques pour des aimants cylindriques ou des secteurs, car il reste souvent une int´egration num´erique `a r´ealiser. Toutefois ce type d’approche analytique ne convient plus pour g´en´erer a priori un champ magn´etique. Le probl`eme inverse consiste `

a d´eterminer par exemple la position d’aimants ou encore les caract´eristiques g´eom´etriques et les aimantations afin de g´en´erer tel type de champ. On peut r´esoudre le probl`eme par une optimisation non lin´eaire avec minimisation de l’erreur entre le champ `a obtenir et le champ g´en´er´e par les aimants, les variables ´etant la position de chaque aimant ou encore une caract´eristique g´eom´etrique.

Il s’av`ere que cette approche ne donne g´en´eralement pas de bons r´esultats. Une premi`ere constatation est que les ´equations entrant dans le calcul num´erique

6. La zone d’int´erˆet se limitera `a la moiti´e des dimensions du g´en´erateur. Le d´eveloppement multipˆolaire devient important si r/r0 > 1/2.

(34)

sont fortement coupl´ees, il y a donc une grande difficult´e `a inverser le probl`eme. Une deuxi`eme constatation est qu’il faut g´en´eralement un grand nombre de degr´es de libert´e (nous les avons ´evalu´es `a une trentaine au moins) ce qui rend particuli`erement difficile l’optimisation non lin´eaire de ces param`etres. Il faut aussi r´efl´echir `a la forme de la fonctionnelle. Prenons par exemple une minimisation de la norme entre le champ d´esir´e et le champ g´en´er´e par les aimants, il serait tr`es g´enant que l’erreur soit importante au centre tout en conservant une erreur moyenne faible.

La localisation de l’erreur est donc tr`es importante. G´en´eralement on essaie que l’erreur soit situ´ee le plus loin possible du centre. Une id´ee simple consiste `a annuler les d´eriv´ees successives du champ magn´etique (origine de la fonction au centre de la machine). En coordonn´ees cart´esiennes, si l’on veut annuler jusqu’`a la d´eriv´ee cinqui`eme incluse:

∂f ∂x, ∂f ∂y , ∂f ∂z , ∂2f ∂x2 ,..., ∂3f ∂x∂y∂z ,..., ∂5f ∂x2∂y2∂z ,...

on obtient 215 ´equations `a annuler ((ordre + 1)3 − 1), plus une ´equation

suppl´ementaire si on d´esire contrˆoler la valeur du champ constant. Toutefois nous sommes en pr´esence d’un champ magn´etique, et plusieurs combinai-sons de d´eriv´ees sont nulles; ceci facilite consid´erablement le probl`eme car le nombre d’´equations `a annuler sera moindre. Pour obtenir directement une base de d´eriv´ees non nulles, nous utiliserons le d´eveloppement du potentiel scalaire en polynˆomes de Legendre.

Dans un volume o`u il n’y a aucune charge ´electrique en d´eplacement et de perm´eabilit´e constante, ce qui est le cas dans la zone utile de la machine, le champ magn´etique est d´ecrit par une loi du type ~B = − ~∇ψ avec

∇2ψ = 0 (2.10)

Une solution du laplacien est un potentiel en R1. En coordonn´ees polaires le laplacien s’´ecrit:

1 r2 ∂ ∂r r 2∂ψ ∂r ! + 1 r2sin θ ∂ ∂θ sin θ ∂ψ ∂θ ! + 1 r2sin2θ ∂2ψ ∂φ2 = 0 (2.11)

2.5.1

eveloppement d’un aimant en polynˆ

omes de

Legendre

Le calcul se fera `a partir d’un aimant dont l’aimantation ~M est dirig´ee suivant l’axe ~z et nous nous int´eresserons pour l’instant `a la seule composante

(35)

z du champ ~B g´en´er´e par cet aimant. Nous utiliserons la formule Fzz0 page

12 avec comme hypoth`ese que l’aimantation est rigide et n’est donc pas in-fluenc´ee par le champ ext´erieur. Toutefois, il serait int´eressant de d´eterminer exp´erimentalement l’influence des composantes transverses ext´erieures Hx

et Hy sur la valeur de l’aimantation Mz. Suivant ces hypoth`eses, le champ

produit par l’aimant est

Bz = Mz 4π ∂ ∂z Z S 1 R z2 z1 dx0dy0 (2.12)

En utilisant le d´eveloppement de R1 en coordonn´ees sph´eriques [31, p.1274], le d´eveloppement du potentiel peut s’´ecrire:7

1 R = n=∞ X n=0 m=n X m=0 m (n − m)! (n + m)!Pnm(cos θ)Pnm(cos θ 0 ). cos [m(φ − φ0)] ( rn r0 n+1 si r0 > r r0 n rn+1 si r > r 0. (2.13)

Nous pouvons ensuite entrer la d´eriv´ee par rapport `a z dans l’int´egrale et d´eterminer l’int´egrande de la fa¸con suivante [12, p.48][48]:

pour r0 > r (Les aimants correcteurs sont plac´es `a l’ext´erieur de la zone utile): ∂R1 ∂z = − n=∞ X n=0 m=n X m=0 m (n − m + 1)! (n + m)! Pnm(cos θ)Pn+1 m(cos θ 0 ). cos [m(φ − φ0)] r n r0 n+2 (2.14)

Nous pouvons remarquer que la d´erivation en z ne porte pas sur les va-riables θ et r mais sur les vava-riables θ0 et r0. En utilisant le fait que ∂1/R∂z = −∂1/R∂z0 , l’identification entre les coefficients Anm,Bnmmesur´es et le d´eveloppement

du champ produit par les aimants est plus ais´e.

2.5.2

Approximation de l’int´

egration surfacique

L’int´egration suivant x0 et y0 de l’´equation pr´ec´edente sera pour l’instant n´eglig´ee et nous remplacerons cette int´egration par la section transversale A de l’aimant. Cette approximation doit alors ˆetre soigneusement ´evalu´ee afin

(36)

que l’erreur commise ne soit pas en contradiction avec la pr´ecision d´esir´ee lors le l’annulation des coefficients Anm et Bnm.

Nous obtenons donc le d´eveloppement du champ Bz suivant:8

Bz(ρ,θ,φ) = − MzA 4π n=∞ X n=0 m=n X m=0 m (n − m + 1)! (n + m)! " Pn+1 m(cos θ0) r0 n+2 #z2 z1 . rnPnm(cos θ) cos [m(φ − φ0)] (2.15)

Ce d´eveloppement est donc valide dans le cas o`u r < r0. Vu que la somme s’´etend de n = 0 `a l’∞, il est n´ecessaire d’´etudier la convergence de la s´erie en fonction de n. La Figure (2.3) pr´esente l’erreur relative entre la valeur exacte du champ et le d´eveloppement (2.15) en fonction de la valeur n. L’aimant se trouvant `a r0 = 10cm, nous constatons nettement que (2.15) n’est valide que sur le domaine r ∈] − r0,r0[. Les bornes de l’intervalle sont les asymptotes `

a l’∞. Nous remarquons aussi que plus nous nous ´eloignons de la source plus l’erreur est faible, jusqu’au d´ecrochement dˆu `a la troncature de la s´erie. L’erreur augmente en s’approchant de la source car nous n’avons pas r´ealis´e l’int´egration en x,y de la section de l’aimant.

2.5.3

Annulation des coefficients

En d´eveloppant cos [m(φ − φ0)] = cos(mφ) cos(mφ0) + sin(mφ) sin(mφ0), nous pouvons identifier les coefficients Anm et Bnmdu champ mesur´e avec les

coefficients correspondants des aimants correcteurs. En ajoutant au champ mesur´e le champ g´en´er´e par les aimants, nous avons l’´equation suivante:

1 4π Nordres X n=0 n X m=0

(Anmcos(mφ) + Bnmsin(mφ)) rnmesPnm(cos θ) +

−MzA 4π Nordre X n=0 m=n X m=0 m (n − m + 1)! (n + m)! " Pn+1 m(cos θ0) r0 n+2 #z2 z1 .

rnPnm(cos θ) [cos(mφ) cos(mφ0) + sin(mφ) sin(mφ0)] = 0 (2.16)

Nous pouvons remarquer que cette identification est tout `a fait valide car chaque composante du champ magn´etique v´erifie l’´equation de Laplace

8. Nous avons choisi la convention que les indices num´erot´es z1 et z2 repr´esentent les

coordonn´ees du d´ebut et de la fin du barreau aimant´e. En toute rigueur ils devraient s’appeler z01et z02mais afin d’all´eger la formulation, il n’y a pas de confusion possible avec

(37)

-0.04 -0.02 0 0.02 0.04 y -0.08 -0.06 -0.04 -0.02 0.02 0.04 0.06 0.08 5 10 15 20 40 5 15 25 35 10 20 30 40 Erreur r (r'=0.1m) ...

La pente est due uniquement au fait que l'intégration de la section de l'aimant n'a pas été réalisée.

Sinon l'erreur à l'origine est strictement nulle.

Fig. 2.3 – Erreur relative entre la formule (1.14) et le d´eveloppement (2.15) en fonction de n. La source se trouve `a r0 = 10cm.

(38)

∇2ψ = 0. D’ailleurs toute int´egration ou d´erivation suivant les coordonn´ees

spatiales ne modifie pas cette propri´et´e. Nous pouvons donc toujours ap-proximer le champ par la s´erie double Eq(2.1).

Les termes rn

meset rnvont ˆetre normalis´es `a 1 pour all´eger le calcul. En

uti-lisant la propri´et´e d’orthogonalit´e du d´eveloppemment de Legendre, nous al-lons regrouper et annuler les fonctions facteurs des termes en Pnm(cos θ) cos(mφ)

et Pnm(cos θ) sin(mφ), nous obtenons un syst`eme d’´equations de la forme:

( Anm 4π − MzA 4π m (n − m + 1)! (n + m)! " Pn+1 m(cos θ0) r0 n+2 #z2 z1 cos(mφ0) ) × Pnm(cos θ) cos(mφ) = 0 (2.17) et ( Bnm 4π − MzA 4π m (n − m + 1)! (n + m)! " Pn+1 m(cos θ0) r0 n+2 #z2 z1 sin(mφ0) ) × Pnm(cos θ) sin(mφ) = 0 (2.18)

Pour corriger tous les harmoniques jusqu’`a l’ordre 5 inclus, nous avons 35 ´equations de ce type `a r´esoudre simultan´ement. Nous ne conserverons que la partie entre accolades car ces ´equations doivent ˆetre v´erifi´ees quelque soit le point de calcul (θ,φ). Nous remarquons imm´ediatement que le nombre de variables n’est pas suffisant pour annuler les 35 ´equations ci-dessus. Nous pouvons alors ajouter N aimants pour r´ecup´erer les variables manquantes, on ´ecrit donc:          Anm 4π − PN i=1 MiAi 4π m (n−m+1)! (n+m)!  Pn+1 m(cos θ0i) r0 n+2i zi2 zi1 cos(mφ0i) = 0 Bnm 4π − PN i=1 MiAi 4π m (n−m+1)! (n+m)!  Pn+1 m(cos θ0i) ri0 n+2 zi2 zi1 sin(mφ0i) = 0 (2.19)

2.5.4

Configuration mat´

erielle de la correction

Nous avons dispos´e les aimants sur un cylindre de rayon 10 cm9. Pour une simplicit´e de r´eglage nous nous sommes permis de fixer l’angle φ0 de chaque aimant ne disposant donc que du d´eplacement en z0pour le r´eglage10. N’ayant

9. Dans tout le document, r’ est ´egal `a 10 cm minimum et les mesures s’effectuent `a 5 cm du centre. Pour g´en´eraliser les r´esultats, nous consid´erons que la zone d’int´erˆet est la moiti´e des dimensions de la machine.

10. les lettres ’ sont utilis´ees simplement pour pr´eciser qu’il s’agit des coordonn´ees des aimants et non du point de calcul

(39)

donc qu’un degr´e de libert´e par aimant, nous avons choisi de distribuer uni-form´ement 35 aimants identiques en φ0 autour du cylindre et d’agir sur leur d´eplacement en z0.

z

y

x

déplacement

suivant z'

Fig. 2.4 – Configuration des aimants

Le principe du r´eglage se d´eroule de la mani`ere suivante; dans un pre-mier temps , nous mesurons le champ magn´etique `a l’aide d’une sonde `a effet Hall ou un gaussm`etre RMN. Les points de mesures devront ˆetre situ´es de pr´ef´erence `a la surface d’une sph`ere. Puis `a l’aide d’un logiciel nous d´eterminons de fa¸con pr´ecise les coefficients des harmoniques sph´eriques. C’est `a partir de ces coefficients que nous allons d´eterminer la position des aimants qui produisent exactement les coefficients dont la valeur sera oppos´ee `

a celles du champ mesur´e.

Le logiciel de d´etermination des coefficients de Legendre est num´eriquement stable, le probl`eme est quasiment lin´eaire. En revanche la d´etermination de la position des aimants `a partir des coefficients de Legendre est un probl`eme non lin´eaire. Le couplage entre les ´equations ´etant tr`es ´elev´e, nous devons utiliser des m´ethodes num´eriques particuli`eres qui permettent d’inverser les ´

equations. Un chapitre sera consacr´e `a la r´esolution num´erique.

2.6

esolution d’un premier probl`

eme

Pour valider la m´ethode, nous avons essay´e de corriger les d´efauts d’ho-mog´en´eit´e du champ Bz cr´e´e par une ferrite de petite dimension plac´ee sur

(40)

un rayon de 11 cm et un d´eplacement en z de 2,5 cm par rapport `a l’ori-gine des axes. Puis nous avons dispos´e les 35 aimants dans la configura-tion expliqu´ee pr´ec´edemment (plac´es sur un cylindre de rayon 10 cm et uni-form´ement distribu´es en φ). La ferrite est volontairement plac´ee sur un rayon un peu plus grand de fa¸con `a ´eviter un possible conflit de position. Dans un premier temps, il faut mesurer le champ g´en´er´e par la ferrite `a la surface d’une sph`ere. Un nombre de 350 points permet de calculer les harmoniques sph´eriques avec une pr´ecision suffisante (voir Tab 2.1) en respectant le fait que les harmoniques sup´erieurs non calcul´es ne soient pas trop ´elev´es dans la zone de mesure. Il y aurait `a la mani`ere de la Transformation de Fourier un repliement des harmoniques sup´erieurs sur les harmoniques inf´erieurs. Dans notre cas sur une sph`ere de mesure de 5 cm de diam`etre ce ne fut pas le cas. Comme exemple, les figures (2.5) et (2.6) montrent un champ principal avant la correction (courbe haute dans chaque figure) et apr`es l’ajout des aimants correcteurs (courbe basse) pour deux axes Oz et Ox.

-0.04 -0.02 0.02 0.04 z (cm) -0.00008 -0.00006 -0.00004 -0.00002 Bz (T)

Fig. 2.5 – Correction du champ sur l’axe ~z

Ces figures montrent nettement une am´elioration du champ entre la premi`ere courbe et la deuxi`eme beaucoup plus homog`ene.

(41)

-0.04 -0.02 0.02 0.04 x (cm) -0.00008 -0.00006 -0.00004 -0.00002 Bz (T)

Fig. 2.6 – Correction du champ sur l’axe ~x

2.6.1

Discussion sur le sens d’aimantation des aimants

par rapport au champ principal

Tous les aimants dans le mˆeme sens:

Si nous orientons tous les aimants correcteurs dans la mˆeme direction nous obtenons uns distribution des valeurs des coefficients Anm et Bnm centr´ee

sur 0. Toutefois jusqu’`a l’ordre 5 inclus11, le coefficient A20 ´echappe `a cette

r`egle. Celui-ci n’est pas centr´e sur z´ero et une des limites de l’´etalement est approximativement z´ero. Pour ˆetre plus pr´ecis la valeur z´ero peut ˆetre atteinte mais avec une probabilit´e tr`es faible. Il est donc n´ecessaire de g´en´erer un d´efaut de champ comportant un A2012. C’est donc le signe de ce coefficient

qui va d´eterminer l’orientation g´en´erale des aimants de correction.

11. Nous n’avons pas analys´e notre configuration pour un ordre sup´erieur `a 5.

12. Ce coefficient exprime la diff´erence de courbure suivant l’axe ~z et la moyenne des courbures suivant les axes ~x et ~y

(42)

-0 .0 4 -0 .0 2 0 0. 02 0. 04 -0 .0 4 -0 .0 2 0 0. 02 0. 04 -100 mG -200mG -300mG -400mG -500mG -600mG -700mG -800mG Max Min

Y

Z

Fig. 2.7 – Courbe de niveau du champ initial Un aimant sur deux dans le mˆeme sens:

Cette fois ci, tous les coefficients sont approximativement centr´es, nous pouvons donc choisir le sens de variation du champ principal. Cependant les valeurs maximum atteintes par les coefficients de cette configuration sont 25 % plus faibles. Nous avons donc un pouvoir de correction plus faible.

Une h´emisph`ere dans un sens et vice-versa

On pourra aussi utiliser le fait qu’en orientant une h´emisph`ere dans un sens et l’autre dans le sens oppos´e nous pouvons d´ecentrer la distribution du gradient correspondant de l’intervalle −α `a +α vers 0 `a 2 α13, ceci peut

13. Par exemple orientons l’h´emisph`ere haute de notre configuration dans le sens du champ et l’h´emisph`ere basse dans le sens oppos´e, la distribution du coefficient B11, c’est

(43)

-0.04 -0.02 0 0.02 0.04 -0.04 -0.02 0 0.02 0.04 +10 mG -10 mG -20 mG +20 mG +10 mG +10 mG +10 mG +10 mG +10 mG -10 mG -10 mG -10 mG -10 mG -10 mG +20 mG -20 mG -20 mG

Z

Y

Fig. 2.8 – Courbe de niveau du champ corrig´e (6`eme ordre apparent)

´

eventuellement servir `a corriger un gradient important. N´eanmoins nous rap-pelerons que le pouvoir de correction sur les autres coefficients sera encore diminu´e de 25%.

2.7

Influence sur les composantes transverses

En imagerie par r´esonance magn´etique, nous avons fait l’hypoth`ese que seule nous int´eressait la composante longitudinale du champ car le champ radiofr´equence ne capte `a priori que suivant cet axe. Cependant, il existe une contribution des composantes transverses. En sym´etrie de r´evolution, les configurations classiques du type bobine de helmohtz g´en`erent

essentiel-`

(44)

lement un champ suivant une direction. Mais notre syst`eme de correction ne poss`ede pas, sauf cas particulier, de sym´etrie de r´evolution. Il est donc int´eressant de savoir si ce syst`eme n’amplifie cas les erreurs transverses, au-cune ´equation de contrˆole n’´etant int´egr´ee. La Figure (2.9) montre qu’au contraire les lignes de champ tendent vers la direction ~z. La divergence ∇. ~B = 0 est v´erifi´ee car chacune des d´eriv´ees ∂Bx/∂x, ∂By/∂y et ∂Bz/∂z

est nulle. Le terme parasite le plus important est un gradient ∂By/∂z.

Z

Y

X

B initial

B final

Fig. 2.9 – Comportement du champ ~B avant et apr`es la correction. Les composantes transverses Bx et By sont globalement plus faibles.

(45)

2.8

eveloppement du champ en fonctions de

Bessel

Une alternative `a la d´emarche pr´ec´edente en coordonn´ees cylindriques est l’utilisation des fonctions de Bessel. Nous ferons toujours l’hypoth`ese que le remplacement de l’int´egrale en x0 et y0 par la surface simple de l’aimant est suffisament pr´ecise pour un point de calcul ´eloign´e de l’aimant correcteur.

Partons donc du d´eveloppement du potentiel en coordonn´ees cylindriques[24, p.118]: 1 |x − x0| = 4 π Z ∞ 0 cos[k(z − z0)] × {1 2I0(kρ<)K0(kρ>)+ ∞ X m=0 cos[m(φ − φ0)]I0(kρ<)K0(kρ>)} dk (2.20)

o`u I0 et K0 sont les fonctions de Bessel modifi´ees.

Ensuite une identification int´eressante peut ˆetre utilis´ee:

K0  kqρ2 + ρ02− 2ρρ0cos(φ − φ0)  = I0(kρ<)K0(kρ>)+ 2 ∞ X m=0 cos[m(φ − φ0)]I0(kρ<)K0(kρ>) (2.21)

En utilisant comme pr´ec´edemment la formule Fzz0 page 12 et en d´erivant

l’int´egrande par rapport `a z, nous obtenons l’´equation du champ Bz g´en´er´e

par un aimant correcteur dont l’aimantation est Mz, la section transversale

est A et la longueur est z2− z1:

Bz(ρ,φ,z) = MzA 2π2 Z ∞ 0 " ∂ cos[k(z − z0)] ∂z #z2 z1 × K0  kqρ2+ ρ02− 2ρρ0cos(φ − φ0)  dk = −MzA 2π2 Z ∞ 0 k (sin[k(z − z2)] − sin[k(z − z1)]) × K0  kqρ2+ ρ02− 2ρρ0cos(φ − φ0)  dk (2.22)

Il existe donc d’autres d´eveloppements possibles du champ. En ´etudiant la convergence de la s´erie issue de la formule pr´ec´edente, nous pouvons extraire

(46)

les diff´erents termes de la s´erie et former un syst`eme d’´equations. La s´erie suivante d´ebute `a l’ordre 1 car le calcul de l’ordre 0 oblige l’utilisation des limites. Nous sommes en pr´esence d’une ind´etermination et celle-ci lev´ee, le terme `a l’ordre 0 est ´egal `a z´ero.

Bz(ρ,φ,z) = − MzA 2π2 N X 1 k (sin[k(z − z2)] − sin[k(z − z1)]) × K0  kqρ2+ ρ02− 2ρρ0cos(φ − φ0)  (2.23) La Figure (2.10) montre, de la mˆeme fa¸con que la Figure (2.3) , l’erreur relative entre la valeur exacte du champ et le d´eveloppement (2.23) pour N = 36 et N = 64. On remarquera que l’erreur dans la zone utile est plus importante que le d´eveloppement en Legendre en revanche il n’y a plus de rayon de convergence. Ceci a l’avantage de cr´eer de grandes zones utiles si l’on admet une erreur moyenne plus importante. Il est toutefois n´ecessaire ne pas s’approcher trop pr`es de la source, car les harmoniques sup´erieurs deviennent, comme le d´eveloppement de Legendre, pr´epond´erants.

(47)

-0.2 -0.1 0.1 0.2 -0.02 -0.01 0.01 0.02 -0.2 -0.1 0.1 0.2 -0.15 -0.1 -0.05 0.05 0.1 0.15 0.2

Erreur relative (36 coefficients)

Z

Erreur relative (64 coefficients)

Z

Fig. 2.10 – Erreur relative entre le champ exact et l’approximation en fonc-tions de Bessel

(48)

Chapitre 3

esolution non lin´

eaire

La r´esolution num´erique du syst`eme d’´equations de Legendre est essen-tielle. A partir d’un champ exprim´e sous forme de coefficients de Legendre, le programme d´etermine la position des aimants qui g´en´ereront ce champ. La principale difficult´e est que les diff´erentes ´equations sont fortement coupl´ees. Quand nous lin´earisons `a chaque it´eration les ´equations, la matrice jaco-bienne n’est pas inversible. Il est donc impossible de r´esoudre ce syst`eme par une m´ethode classique du type Newton-Raphson. Cependant la m´ethode de d´ecomposition en valeurs singuli`eres d’une matrice permet partiellement la r´esolution de ce probl`eme. Nous avons alors cr´e´e notre propre syst`eme de r´esolution fond´e sur cette m´ethode et sur l’analyse du comportement de ce type d’´equations. Cette technique peut ˆetre utile pour des probl`emes inverses d´erivant d’un potentiel en 1

R.

3.1

ethode g´

en´

erale

Nous voulons r´esoudre le syst`eme suivant par la m´ethode de Newton. f1(x1,x2,x3, · · · ,xn) = 0 f2(x1,x2,x3, · · · ,xn) = 0 .. . ... fn(x1,x2,x3, · · · ,xn) = 0 (3.1)

Ayant un vecteur initial x = (x1,x2,x3, · · · ,xn), nous allons d´eterminer un

vecteur d´eplacement δ en d´eveloppant chaque fonction en s´erie de Taylor et ne conservant que les termes lin´eaires.

(49)

f1(x) + ∂f1 ∂x1 (x)δ1+ ∂f1 ∂x2 (x)δ2 + · · · + ∂f1 ∂xn (x)δn = 0 f2(x) + ∂f2 ∂x1 (x)δ1+ ∂f2 ∂x2 (x)δ2 + · · · + ∂f2 ∂xn (x)δn = 0 .. . fn(x) + ∂fn ∂x1 (x)δ1+ ∂fn ∂x2 (x)δ2 + · · · + ∂fn ∂xn (x)δn = 0 (3.2)

En notation matricielle, le syst`eme d’´equation (3.2) s’´ecrit

F (x + δx) = F (x) + J.δx + O(δx2) = 0 (3.3) on calcule δx par

J.δx = −F ≡ δx = −J−1.F (3.4)

δx repr´esente l’´ecart `a appliquer au vecteur initial x et s’il n’y a pas de singularit´e au point consid´er´e [2, p.373], x+δx sera la nouvelle approximation de la racine du syst`eme d’´equations (3.1). Nous r´eit´ererons le calcul jusqu’`a l’obtention d’une racine suffisament pr´ecise.

3.2

Racines des ´

equations de Legendre

Pour d´eterminer la position des aimants correcteurs, nous utilisons le syst`eme d’´equations (2.19) d´etermin´e au chapitre pr´ec´edent:

         Anm 4π − PN i=1 MiAi 4π m (n−m+1)! (n+m)!  Pn+1 m(cos θ0i) r0 n+2i zi2 zi1 cos(mφ0i) = 0 Bnm 4π − PN i=1M4πiAim (n−m+1)! (n+m)!  Pn+1 m(cos θ0i) ri0 n+2 zi2 zi1 sin(mφ0i) = 0

Nous avons choisi de d´eplacer les aimants uniquement en z. Ainsi chaque aimant se d´eplacera dans une des 35 rainures uniform´ement distribu´ees au-tour du cylindre g´en´erateur.

Pour faire apparaˆıtre les variables zi, la partie entre crochet de (2.19) sera

r´e´ecrite en corrdonn´ees cart´esienne, et nous d´eterminerons φ0 pour chaque aimant i.

(50)

x

z

y

f'

q'

(51)

                 Anm 4π − PN i=1 MiAi 4π m (n−m+1)! (n+m)!   Pn+1 m( z0i r0 i ) ri0 n+2   zi2 zi1 coshm(i − 1)2π35i = 0 Bnm 4π − PN i=1 MiAi 4π m (n−m+1)! (n+m)!   Pn+1 m( z0 i r0 i ) ri0 n+2   zi2 zi1 sinhm(i − 1)2π35i = 0 (3.5)

Les ´equations principales ´etant pos´ees, il faut maintenant d´eterminer les racines. Nous calculerons donc le jacobien du syst`eme (3.5) par rapport aux variables zi. Chaque ´el´ement de la matrice s’´ecrit

∂f ∂zi = MiAi 4π m (n − m + 2)! (n + m)!    Pn+2 m( zi0 r0 i ) ri0 n+3    zi2 zi1 cos sin  m(i − 1)2π 35  (3.6)

3.3

Inversion de la matrice jacobienne

Une ´etape importante est le calcul de J−1 dans (3.4) car la principale difficult´e s’y trouve. Admettons que nous soyons tr`es proche d’un vecteur solution, une diff´erence de 10% sur une seule des coordonn´ees du vecteur suffit `a rendre le syst`eme non inversible. Les ´equations composant le syst`eme se d´ecouplent donc dans une r´egion tr`es proche de la solution. La diffi-cult´e reste le choix d’un vecteur initial. Une m´ethode ad-hoc consiste `a ti-rer al´eatoirement chaque position d’un aimant correcteur dans un intervalle raisonnable1. La probabilit´e d’ˆetre proche du vecteur solution2 est parti-culi`erement faible, nous pouvons consid´erer apr`es un calcul grossier avoir une chance sur 1035. Il est donc quasiment impossible de trouver une racine

en un temps acceptable. Toutefois le temps de calcul peut ˆetre largement di-minu´e en utilisant la m´ethode de d´ecomposition en valeurs singuli`eres d’une matrice carr´ee.

L’id´ee g´en´erique de la recherche des racines se fonde sur l’hypoth`ese sui-vante, prenons un vecteur initial quelconque et un nombre d’´equations tr`es inf´erieur `a celui du syst`eme g´en´eral et nous ferons l’hypoth`ese que le vecteur solution trouv´e doit se rapprocher de la solution r´eelle. Si nous diminuons le nombre d’´equation `a r´esoudre `a n, le programme ne peut nous fournir que

1. Les bornes de l’intervalle sont approximativement ´egale au rayon du cylindre g´en´erateur, au del`a l’aimant n’a plus d’influence significative.

(52)

les n variations les plus significatives sur les coordonn´ees du vecteur initial. Les autres coordonn´ees du vecteur ne sont pas affect´ees (i.e certains aimants ne bougent pas du tout). Il paraˆıt donc clair que la pr´ecision atteinte sera in-suffisante. Mais dans notre probl`eme, un fait remarquable est que le vecteur trouv´e peut servir de fa¸con efficace `a la recherche d’une nouvelle solution au syst`eme sur lequel on augmente le nombre d’´equations `a r´esoudre. Le pro-cessus se termine quand nous avons atteint le nombre complet d’´equations et trouv´e le vecteur solution.

3.4

ecomposition en valeur singuli`

ere d’une

matrice carr´

ee

Cette technique tr`es puissante est utilis´ee lors d’inversion de matrices sin-guli`eres. L’´eliminination de Gauss ou la d´ecomposition LU3ne peuvent ˆetre employ´ees du fait de leur sensibilit´e aux erreurs d’arrondi. La d´ecomposition en valeur singuli`ere est souvent utilis´ee dans le cadre des calculs de moindres carr´es lin´eaires. les matrices sont g´en´eralement mal conditionn´ees car il s’agit de minimiser l’´ecart entre un mod`ele et un ensemble de points sup´erieurs au nombre de variables n´ecessaires `a la d´etermination compl`ete d’une solution. Le probl`eme est dans ce cas surdimensionn´e. Dans cette ´etude, nous n’utilise-rons pas les moindres carr´es mais une recherche de racines, car les ´equations g´en´erent d´ej`a une matrice non inversible quand le nombre d’inconnues est ´egal aux nombre d’´equations. L’utilisation d’un nombre de variables sup´erieur ne fournit pas de meilleurs r´esultats.

La d´ecomposition en valeur singuli`ere est fond´ee sur le th´eor`eme d’alg`ebre lin´eaire suivant: Toute matrice A dont le nombre de lignes est sup´erieure ou ´

egale au nombre de colonnes peut ˆetre d´ecompos´ee en un produit de trois matrices U , W , VT. La matrice U est de mˆeme taille que la matrice A et

ses vecteurs colonnes sont orthogonaux entre eux. La matrice W est une matrice diagonale compos´ee de valeurs positives ou nulles, sa taille est ´egale au nombre de colonnes de A. Enfin la matrice VT est une matrice carr´ee

orthogonale. On a donc:

A = U. [diag(wi)] .VT (3.7)

Les routines num´eriques utilis´ees sont issus d’un algorithme propos´e par Forsythe[15] originellement propos´e par Golub et Reinsch[18].

Figure

Fig. 1.1 – Champ magn´ etique produit par un corps aimant´ e et des lignes de courant.
Fig. 1.3 – champ Bz g´ en´ er´ e par un aimant correcteur.
Fig. 1.5 – D´ ecomposition ´ el´ ementaire d’un aimant
Tab. 2.1 – Erreur sur les coefficients pour un ´ echantillonnage de 350 points.
+7

Références

Documents relatifs

Rappeler bri`evement l’expression du champ magn´etique cr´e´e par un sol´eno¨ıde infini, parcouru par la densit´e surfacique de courant uniforme ~j s = ni~e θ.. Le syst`eme

En utilisant l’approximation affine de d (c’est-` a-dire en n´ egligeant le reste dans la formule de Taylor), donner une estimation de la variation de d lorsque x augmente de 4mm et

Un solénoïde d'une longueur l = 30 cm, d'un nombre de spires N = 200 et d'un diamètre d = 5 cm est parcourue par une intensité I = 5A.. 1- Calculer l'intensité du champ magnétique B

– en multipliant ou en divisant par un mˆeme nombre strictement n´egatif les deux membres de l’in´equation ` a condition de changer l’ordre de l’in´equation.

Mais dans le cas d'un court-circuit en un point quelconque de ligne, la tension aux bornes de la machine n'est pas nulle et l'impédance synchrone qui correspond à ces

3) D´ eterminer le champ d’induction magn´ etique cr´ ee par un conducteur lin´ eaire ayant la forme d’un polygone r´ egulier parcouru par un courant I , ayant n cˆ ot´ es

On consid` ere cas de la r´ egression lin´ eaire

Sans mati` ere (¸c-` a-d dans le vide) , ce terme est nul , il n’y a pas d’interaction des champs avec des charges inexistantes et ∂u ∂t em + div R ~ = 0 ; alors si le premier