BIO3515 – Biologie de la conservation des espèces Examen final
Vaut 50 % de votre note finale Jeudi 15 avril 2004
Professeur: Dr Gabriel Blouin-Demers
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Les débordements ne seront pas vus favorablement.
5. Pensez fort avant de répondre, pas le contraire.
6. Je recherche des réponses signifiantes. Lorsque je demande pourquoi, vous devez m’expliquer les principes qui guident votre réponse.
Nom:
Numéro d'identification:
2
1- Parcs Canada utilise plusieurs approches pour localiser et prioriser l’acquisition de nouvelles parcelles de terrain pour la création de parcs. Les trois approches principales sont « les sous-groupes complémentaires », « l’analyse des trouées » et « l’analyse de l’irremplaçabilité ». Décrivez la procédure de chacune des trois analyses. Le tableau ci- dessous vous donne les données de présence pour 10 espèces (E1 à E10) dans 5 sites (S1 à S5). En utilisant l’analyse des sous-groupes complémentaires, mettez les 5 sites en ordre de priorité pour l’acquisition et expliquez votre raisonnement. (10 points)
Site E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 E9 E10
S1 1 1 1 1 1 1
S2 1 1 1
S3 1 1 1 1 1 1 1
S4 1 1 1 1 1
S5 1
2- Les forêts tropicales sont des points chauds de la diversité mondiale, mais ce sont aussi des milieux qui disparaissent à une vitesse alarmante. Donc, la conservation des forêts tropicales revêt une importance toute particulière. Décrivez les causes et les conséquences principales de la disparition de la forêt tropicale. (5 points)
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3- Après votre solide formation en biologie de la conservation à l’Université d’Ottawa, vous êtes la personne en charge du COSEPAC. Le boa vermiforme bleu du nord est
devenu une espèce très rare au Canada à la suite des problèmes de reproduction amenés par un pesticide des années 1980. Il ne reste maintenant que 150 individus dans le monde et le comité de sauvegarde de l’espèce propose la reproduction en captivité. Dans quelles conditions considèreriez-vous la reproduction assistée comme une bonne
solution? Quels sont les avantages et désavantages de cette technique? (5 points)
4- Après votre solide formation en biologie de la conservation à l’Université d’Ottawa, vous êtes maintenant la personne en charge de la gestion des déchets pour la ville d’Ottawa. En vous basant sur les principes appris en classe, énoncez votre politique de gestion des déchets pour qu’elle respecte les grands principes de la gestion écologique des déchets. (5 points)
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5- Des chercheurs du National Water Research Institute ont publié les résultats d’une étude sur les moules d’eau douce de la partie aval du bassin des Grands Lacs. Ils ont combiné les informations retrouvées dans plus de 70 collections des musées et d’études antérieures en vue d’identifier les espèces les plus menacées. Ils ont donc créé une base de données décrivant la distribution des 41 espèces retrouvées dans le sud de l’Ontario pour la période 1860 à 1996. Les chercheurs ont aussi assemblé de l’information sur le nombre d’espèces de poissons pouvant servir d’hôte aux larves et sur la vulnérabilité à la colonisation par la moule zébrée. En vous basant sur l’information contenue dans le tableau suivant, quelles sont les espèces qui ont le risque d’extinction le plus élevé et qui devraient être considérées par le COSEPAC? Pourquoi? (5 points)
Espèce Avant 1960 Après 1960 Répartition Vulnérabilité # hôtes
% obs. % sites % obs. % sites
E. complanata 6,1 12,2 3,1 10,4 Canada Pas vulnérable 5
E. dilatea 4 8 4,8 16,4 Canada Vulnérable 5
E. perobliqua 0,07 0,01 0 0 Ontario Pas vulnérable 1
L. fasciola 0,5 1 0,5 1,8 Ontario Pas vulnérable 1
L. ovata 5 10,2 4,4 15,2 Canada Pas vulnérable 7
L. radiata 4,1 8,3 3,1 10,8 Canada Vulnérable 8
L. sinquiodea 14,2 28,8 8,8 29,9 Canada Pas vulnérable 14
O. olivaria 0,7 1,5 0,04 0,13 Canada Très vulnérable nd
V. fabalis 0,4 0,9 0,3 0,9 Ontario Vulnérable nd
Total obs. 1369 2764
Total sites 679 797
6- Le lézard à collier des Ozark (Croptahytus collaris), est retrouvé dans deux zones restreintes (A et B) des monts Ozark du Tennessee. On retrouve ces lézards dans les clairières (habitat ouvert, avec un microclimat chaud et sec) qui sont créées par des feux naturels qui empêchent les forêts de genévriers (Juniperus virginiana) d’occuper tout l’espace. Depuis la colonisation de l’Amérique du Nord par les européens, les incendies de forêt ont été contrôlés et, particulièrement dans la zone A, plusieurs clairières ont
disparu. Les études de lézards marqués nous ont appris qu’ils ne se dispersent pas sur plus de 500 m. Quatre populations de la zone A et 3 populations de la zone B ont été étudiées au cours des 10 dernières années. On a ainsi obtenu des données sur le taux moyen d’accroissement de la population (r), la variabilité de ce taux de croissance annuel (Vr), le taux d’immigration, la taille actuelle de la population (N), et le nombre
d’extinctions locales (E)au cours des 10 dernières années. Ces données sont présentées dans le tableau suivant. La figure illustre la taille approximative et la position des clairières dans les deux zones.
a) En se basant sur ces résultats, quelle “métapopulation” (Zone A ou B) a la plus grande PMV? Pourquoi?
b) Dans la zone A, il a été suggéré que la viabilité à long terme des populations 2 et 4 pourrait être augmentée en capturant des adultes de la population 1 et en les déplaçant vers les populations 2 et 4 (translocation). En vous basant sur les données présentées, croyez-vous que c’est une bonne stratégie de conservation? Pourquoi?
c) On a également suggéré que, dans la zone B, des feux contrôlés devraient être utilisés pour créer des clairières entre la population 1 et la population 3 pour faciliter
l’immigration vers la population 3 et permettre ainsi un “sauvetage démographique”.
Toujours en se fiant aux données présentées, est-ce une bonne stratégie de conservation? Pourquoi?
d) Si l’objectif de conservation est d’empêcher la disparition de cette espèce de l’état du Tennessee, quel est d’après vous le meilleur plan d’action? Dans votre réponse, vous devriez toucher aux priorités de conservation (zone A, B, les deux?) et aux stratégies à privilégier (translocation d’individus, création de clairières par des feux contrôlés, etc).
(15 points)
Zone Populaiton r Vr Immigration (ind/an)
N E
A 1 0,04 0,006 0,5 282 0
A 2 -0,09 0,060 4,1 78 2
A 3 0,01 0,020 1,1 112 1
A 4 -0,14 0,100 2,9 35 3
B 1 0,10 0,002 0 381 0
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7- Le tableau suivant donne certaines caractéristiques de l’histoire de vie de trois espèces de mammifères (A, B et C). Ces 3 mammifères habitent surtout les forêts matures. On vous demande de développer un plan de suivi pour évaluer les effets écologiques de la fragmentation des forêts matures. En vous basant seulement sur ces données, mettez les espèces en ordre duquel vous les choisiriez comme espèces focales (indicatrices) de votre programme de suivi. Expliquez votre logique. (5 points)
Espèce A Espèce B Espèce C
Masse moyenne (kg) 25 36 8
Niveau trophique Carnivore herbivore herbivore
Spécificité de la sélection d’habitat
Spécificité grande Spécificité intermédiaire
Spécificité intermédiaire Capacité à disperser Basse capacité Basse capacité Grande capacité
8- Un marché mondial important s’est développé pour la consommation de cuisses de grenouilles. La vente de ces cuisses est donc devenue très lucrative. La grenouille nord- américaine la plus prisée à ce chapitre est le Ouaouaron (Rana catesbeiana) car c’est la plus grosse. Plusieurs en ont donc tenté l’élevage : ce fut sans succès, car le Ouaouaron est cannibale et les grenouilles se mangent donc entre elles. Cependant, ces tentatives d’élevage ont résulté en plusieurs introductions du Ouaouaron dont la répartition naturelle est la partie nord-est de l’Amérique du Nord. Notamment, le Ouaouaron a fait son
apparition dans les marais de la côte pacifique vers la fin des années 80. En un peu plus de 10 ans, cette espèce introduite a atteint rapidement des densités élevées. Cette invasion inquiète, car les Ouaouarons mangent ou déplacent les autres grenouilles, car ils sont très agressifs. À la suite des introductions, plusieurs espèces sont devenues en danger ou vulnérables, car elles sont affectées directement ou indirectement par le Ouaouaron. Le tableau suivant contient des données biologiques de base sur 6 de ces espèces. Chacune de ces espèces a été pressentie pour un programme de translocation d’individus provenant d’autres marais pas encore atteints par l’envahisseur. Pour quelle(s) espèce(s) ce programme de translocation est-il pertinent? Pourquoi? (10 points)
Espèce Taille de la population
Durée d’une génération
(jours)
Hétérozygosité Ratio sexuel M : F
1 100 000 000 12 0,11 1 : 1
2 120 000 23 0,25 1 : 3
3 85 000 103 0,17 1,3 : 1
4 450 1250 0,45 8 : 1
5 55 3700 0,29 1 : 1
6 450 3700 0,11 22 : 1
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