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Mensuel 20 - Décembre 2006

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Mensuel 20 - Décembre 2006

Introduction : Patricia Zarowsky

Pourquoi faire un numéro spécial cartel ? Qu’est-ce qui spécifierait un texte produit d’un travail en cartel ? Qu’est-ce qu’un cartel ?

Le cartel est un outil original inventé par Lacan lorsqu’il fonde l’Ecole Freudienne de Paris en 1964. Dans l’Acte de fondation, il pose le cartel au principe de l’élaboration de travail comme l’outil qui rendrait possible

« l’expérience inaugurale » de l’Ecole en orientant « l’élaboration soutenue » de chacun dans son engagement à la cause analytique. Le travail qui doit se faire dans l’Ecole passe par le cartel.

Il le formalise en disant : « chacun (de ces petits groupes) se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre est la juste mesure. PLUS UNE chargée de la sélection, de la discussion et de l’issue à réserver au travail de chacun. Après un certain temps de fonctionnement, les éléments d’un groupe se verront proposer de permuter dans un autre. » [1]

Le cartel est toujours resté pour Lacan, même après la Dissolution en 1980, l’endroit de l’élaboration de la psychanalyse en extension. Il en a fait un groupe de travail pas comme les autres où la formalisation du 4 + 1, qui définit le noeud borroméen, introduit un réel qui a comme visée d’empêcher que les effets de groupe imaginaires n’entravent la production.

Nous lirons à ce sujet le texte de Michel Bousseyroux qui défend la thèse « d’un réel de l’Ecole borroméen, comme l’est borroméen le réel du cartel tel que le noue la plus-une personne ». C’est ce réel, cet impossible à transmettre la psychanalyse, qui est au coeur de l’Ecole ; le cartel de la passe est le dispositif qui traite de ce réel issu d’une psychanalyse.

Le savoir théorique qui s’élabore dans le cartel n’est pas un savoir universitaire. C’est un savoir qui est intimement imbriqué avec la question à l’oeuvre pour chacun dans ce qui a été à l’origine de sa demande d’analyse, et donc avec la question du réel en jeu dans chaque cure. Nous lirons à ce sujet ce qu’en dit très joliment Véronique Sidoit. Où l’on constate que le travail de cartel n’est pas un travail de groupe mais il ne se fait pas sans lui et sans l’orientation donné par le plus-un. Chacun peut y mettre à l’épreuve, dans l’échange, là où il en est dans l’élaboration de sa question. Anne Lopez développe la nécessité du cartel non seulement pour l’analysant mais aussi pour le psychanalyste. C’est, dit-elle, avec l’incurable, les restes incompressibles après une psychanalyse que nous travaillons ensemble.

Et puis ce travail de cartel peut passer à l’écrit. Le produit de cartel est ce qui rend vivante la théorie analytique, ce qui en permet non seulement l’élaboration mais la transmission. C’est le tissu de l’Ecole.

C’est la lecture du Séminaire L’angoisse de Lacan qui permet à François de Dax d’élucider une « ancienne lecture de l’angoisse biblique » qui l’avait interpellé par le passé, et qui dit : « Jacob eut très peur et l’angoisse le saisit ». Il a choisi de travailler ce point.

A l’inverse, ou juste différemment, Fréderique de Oña nous permet de parcourir le Séminaire L’angoisse en s’arrêtant plus particulièrement sur la question de l’amour.

Maria Dolores Camos s’interroge dans un travail de cartel sur le lien social dans l’Ecole, sur le devenir du symptôme analytique d’entrée de cure, au moment de la fin de l’analyse qui permet l’articulation à l’Ecole.

Vous l’aurez compris, le cartel, ce groupe de travail pas comme les autres, est nécessairement articulé à l’Ecole.

Que serait une Ecole sans cartels ?

Ce numéro paraît au lendemain de la soirée, La rentrée des cartels, où seront intervenues Anne Lopez pour nous parler des conditions de l’efficace des cartels, Françoise Lespinasse de la position de Plus-un, et Colette Soler des cartels d’Ecole.

Espérons qu’un nouveau numéro « spécial cartel » paraîtra bientôt avec le texte de ces trois interventions ainsi que d’autres « produits » de cartel.

SOMMAIRE

Véronique Sidoit - L’angoisse, quand dire

François de Dax - Une première lecture du Séminaire X sur l’angoisse Frédérique de Ona - a comme amour

Anne Lopez - Et le psychanalyste dans le cartel ?

Maria Dolores Camos - Le symptôme analytique et l’Ecole Michel Bousseyroux - Le réel de l’Ecole et les facticités du père [1] Lacan J., Autres écrits, Seuil, p. 229.

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