A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
M IREILLE C AR
Sommes d’un carré et d’un polynôme irréductible dans IF
q[X]
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 6, n
o3-4 (1984), p. 185-213
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SOMMES D’UN CARRE ET D’UN POLYNOME IRREDUCTIBLE DANS IFq[X]
Mireille Car (1)
Annales Faculté des Sciences Toulouse Vol
V I,1984,
P 185 à 213(1)
Laboratoire de Théorie desnombres,
Faculté deSt-Jérôme
Rue Henri Poincaré 13397 Marseille Cédex l3 - FranceRésumé: Soit
IFq
le corps fini à qéléments,
q étant un entierimpair
S. On démontre ici que presque toutpolynôme
M deIFq[X)
dedegré
auplus
2n admet unereprésentation
comme sommeoù P est un
polynôme
irréductible dedegré
auplus 2n,
où A est unpolynôme
dedegré
auplus
n.On obtient aussi une estimation
asymptotique
du nombre de cesreprésentations.
Summary :
LetIFq
be the finite field with qelement,
qbeing
odd > 5. We prove hère that almost everypolynomial
M in ofdegree
less than 2n has areprésentation
as a sumwhere P is an irreducible
polynomial of degree
less than2n,
where A is apolynomial of degree
lessthan n. We also
get
anasymptotic
estimate for the number of theserepresentations.
186
L -
INTRODUCTION
Soit
IF
q le corps fini à q
éléments,
’ q étant un entierimpair
et!F [X]
l’anneau despolynômes
à une variable sur le corpsIF .
On a démontré dans[1 ]
que toutpolynôme
deIFq[X] ]
de
degré
«assez élevé» estreprésentable
comme sommeoù P~
etP2
sont despolynômes irréductibles,
où A est unpolynôme,
cespolynômes
étant soumisaux conditions de
degré
lesplus
restrictivespossibles.
Il semble raisonnable de formuler pour les
polynômes
deIF q[X]
uneconjecture
analo-gue à celle formulée par LITTLEWOOD
[2J
sur lesentiers,
à savoir :«Si M est un
polynôme
non carré dansIF q[X]
dedegré
2n ou2n-1,
Mest représenta-
ble comme somme
où P est un
polynôme
irréductible dedegré
auplus 2n,
où A est unpolynôme
dedegré
auplus
n» .En
adaptant
àIFq[X]
la méthode utilisée dans[5] ]
nous démontrons le théorème suivant :THEOREME. Soit
IFq
le corps fini à qéléments,
q étant un entierimpair,
5.Alors,
presque tous lespolynômes
de] de degré
auplus
2npeuvent
s’écrire comme somme P +A2
où P est unpolynôme
irréductible dedegré
auplus 2n,
où A est unpolynôme
dedegré
auplus
n. Le nombred’exeptions est, quel
que soit le nombre réel b >0,
auplus
les constantesimpliquées
par le
symbole One dépendant
que de q et de b. .Notons que
les conditions
dedegré exigées
dans de tellesreprésentations
sont moinsrestrictives que celles formulées dans la
conjecture.
La démonstration
de’
ce théorème fournira en outre, pour presque toutpolynôme
Mde
degré
auplus 2n,
une estimationasymptotitque
du nombreR(M)
de solutions(P,A)
del’équa-
ti on
où P est un
polynôme
irréductible dedegré
auplus 2n,
où A est unpolynôme
dedegré
auplus
n.Il. - NOTATIONS ET CONVENTIONS
Nous reprenons les notations introduites en
[1 ] .
Le motpolynôme désignera toujours
un
polynôme
deIFq[X].
Soit H un
polynôme.
On noted°H
ledegré
deH, CH
l’ensemble despolynômes
dedegré
strictement inférieur audegré
de H identifié à l’ensemble des classes de congruence modulo H. Le groupemultiplicatif
des classes inversibles modulo H sera notéCH,
l’ordre de ce groupe~(H).
La fonction ~ ainsi définie estanalogue
à la fonction d’Eulerclassique.
Ondésigne
parcj(H)
le nombre de facteurs irréductibles unitaires distincts de H.On
désigne
par U l’ensemble despolynômes
unitaires et par 1 l’ensemble despolynô-
mes irréductibles unitaires. Sur U on définit la fonction de
Môbius
parL’ensemble des
polynômes
H tels qued°H
m sera notéFm,
l’ensemble despolynô-
mes irréductibles P tels que
d°P ~
m sera notét
.Si
A,B
et H sont despolynômes,
la relation A divise B sera notéeA 1 B, la
relation Aest congru à B modulo H sera notée A = B
(mod H),
leplus grand
diviseur commun unitaire de Aet de B sera noté
(A,B).
Soient P un
polynôme
irréductible et M unpolynôme
non divisible par P. On définit lesymbole
deLegendre ( M ) )
P
Sur le corps
IFq(X)
des fractions rationnelles on définit une valuation v parsi A et B sont des
polynômes
non nuls. Lecomplété
deIFq(X)
pour cette valuation s’identifie aucorps
IK des
séries de Laurent formelles en1/X
à coefficients dansIFq,
la valuation v seprolonge
à
IK
parZ désignant
l’anneau des entiers relatifs. A cette valuation v est associée la valeur absolue1 Iv
définie par
Nous noterons
simplement 1 1 cette
valeur absolue bien que ce derniersymbole désigne
aussi lavaleur absolue
classique
sur le corpsIR
des nombres réels et lecorps ([
des nombrescomplexes.
On
désigne par P
l’idéal devaluation,
et, pour tout entier relatifj,
ondésigne
parPj
l’idéalLes ensembles P.
J sont des sous-groupes
compacts
du groupe additif localementcompact IK Désignons
par dt la mesure de Haar surIK
normalisée à 1 sur P.Soit e un caractère non
principal
du groupe additif detF .
On définit un caractèrenon
principal
E du groupe additif deIKen posant
Soit un entier N > o. On
appelle
fraction deFarey
à l’ordre N toute fraction rationnel- leG/H
telle que(i)
H est unpolynôme
unitaire deFN ,
(ii)
G ECH .
L’ensemble des fractions de
Farey
à l’ordre N sera notéR,N .
SiG/H
est une fraction deFarey
àl’ordre
N,
onappelle
arc deFarey
à l’ordre N de centreG/H
la bouleLorsque G/H
décritR~
les arcs deFarey UGlH
forment uneparticipation
de la boule unité P.C’est le théorème 4-3 de
[4] .
Une tellepartition
sera dite dissection deFarey
à l’ordre N de P.Si y est un nombre
réel,
on note[y]
lapartie
entière de y.Dans ce
qui suit, lorsqu’il n’y
aura pas d’indicationsupplémentaire,
les constantesimpliquées
par lessymboles , >
et 0 nedépendront
que de q ou seront absolues.La référence à la formule
(X-y),
resp. à la formule(y)
sera la référence à la formule(y)
duchapi-
tre X
antérieur,
resp. à la formule(y)
duchapitre
en cours.III. - ESTIMATIONS DEDUITES DU THEOREME DES NOMBRES PREMIERS
Les
polynômes
deIF q[X]
ont unerépartition analogue
à celle des nombrespremiers,
comme le montre le théorème suivant.
THEOREME n.
Soit,
pour tout entier n >1,
~r(n ) le
nombre depolynômes
irréductibles unitaires dedegré
n.Alors,
on aDémonstration. C’est le lemme 1 de
[6 ] .
.PROPOSITION I I I-1.
Soit,
pour tout entier n >1 II(n)
le nombre depolynômes
irréductibles uni- taires dedegré
auplus égal
à n.Alors,
on aDémonstration. C’est une
conséquence
immédiate du théorème Il.PROPOSITION I I I-2.
1)
Pour tout entier n >1
on a- 1
2)
Soit u E]0,1 [. Alors,
pour tout entier n >1
on ala constante
impliquée
par lesymbole
nedépendant
que de q et de u. .3)
Pour toutpolynôme
M dedegré
au moinségal
à2
on a1
4)
Soit u E]
-, , 1[ . Alors,
il existe une constantea(u)
>0,
nedépendant
que de q 2et de u, telle que, pour tout
polynôme M,
on oitla constante
impliquée
par lesymbole
nedépendant
que de q et de u. .Démonstration. Les relations
(3)
et(4)
sont desconséquences
immédiates du théorème II.1
Soit u E
J-,1 ] .
Soit M unpolynôme
dedegré
au moins 2. PosonsSoit s l’entier déterminé par la relation
avec la convention
II(O)
= 0. On suppose s ~ 1. Soit alorsNotons
J
l’ensemble despolynômes
irréductibles unitaires dedegré
auplus s+1, J’(M),
resp.J "(M),
l’ensemble des diviseurs irréductibles unitaires de M appartenant à
J,
resp.,n’appartenant
pas àJ.
La relation
(ii)
montrequ’il
existe uneapplication injective j
deJ "(M)
dans l’ensembleJ
-J’(M).
Si P E
J"(M), d°P
> s+1 >d°(j(P)), et,
d’où,
Soit
a(u)
la somme de la sérieAvec
(3)
on obtientavec
(4),
il vient pour u ~1,
,(3(u)
étant une constantequi
nedépend
que de q et de u.Si
w(M) ~ II(2),
la relation(ii)
et le théorème II nous donnentd’où,
Dans les deux cas, de
(iv)
et(v)
on déduit lamajoration
La fonction ~ est
multiplicative
et, si P est unpolynôme irréductible,
on apour tout
entier j
> 0. Parsuite,
d’où,
la relation(5).
Avec
(ii)
et la relation(2)
on obtientLa
relation(6)
se déduit alors de(iv)
et(vi).
Les relations(5)
et(6)
sont établies pour s > 1. Sis = 0,
les relations(i)
et(ii)
nous donnentet, les relations
(5)
et(6)
sont triviales dans ce cas.PROPOSITION I I I-3. Soit un entier m ~ 0.
Alors,
on aDémonstration. Posons pour H
E U,
Comme pour le théorème 329 de
[3]
on démontre quece dernier
produit
étant strictementpositif.
Parsuite,
On a
d’où,
IV... LE CARACTERE E ET LA MESURE dt
Les
quatre propositions
suivantes ont été établies dans[4]
ou se démontrent defaçon
similaire.
PROPOSITION IV-1. Pour tout entier
relatif j
, P.l a
pour mesure qj.
.P ROPOS I TI ON
IV-2.1) Pour tout polynôme H
,E(H) =1.
2)
Si H est unpolynôme
nonnul,
si A et B sont despolynômes
congrus moduloH,
E (A/H )
=E(B/H).
PROPOSITION IV-3. Soient un entier
j > 0,
u EIKet
b E P.Alors,
on aPROPOSITION IV-4. Soient u E P et
j
un entierpositif. Alors,
on aDe cette
proposition
nous déduisons le corollairesuivant, qui
d’ailleurspourrait
se démontrerdirectement très facilement.
COROLLAI RE. Si G et H sont des
polynômes premiers
entre eux, on aP ROPOS I T I ON I V-5. Soient G et H des
polynômes premiers
entre eux. SoitAlors,
on aDémonstration. C’est la
proposition
V-2 de[1 ].
V. - LA METHODE DU CERCLE
Soit un nombre réel h > 2
qui
sera choisi ultérieurement etqui
pour l’instant estsupposé
fixé.Soit un entier n assez
grand
pour que les conditionssoient réalisées.
Soit tEP. On pose
Si
A/Q
est une fraction rationnelle telle que(A,Q) = 1,
on poseen
supposant,
cequi
esttoujours possible,
queQ
E U.Soit
On pose
Pour tout
polynôme
M EF2n ,
soientPROPOSITION V-1.
Soit,
pour toutpolynôme
M dedegré
auplus 2n, R(M)
le nombre de solu- tions(A,P)
EFn
X12n
del’équation
Alors,
on aDémonstration.
Soit tEP. Alors avec(2)
et(3),
on aavec
(5), (6), (8)
et(9)
on apuis,
avec(10),
Par suite,
et
(11 )
se déduit de(IV-1 ).
.Une
majoration
convenable del’intégrale
montrera que, pour «presque tout
polynôme M», b(M)Y(M)
est une bonneapproximation
deR(M).
Pourcelà,
introduisons une dissection deFarey
à l’ordre N de P oùG
Les arcs de
Farey
seront notés Sur les arcs tels que -ER4S
on a une bonne appro-ximation de
f(t)
et deg(t).
NotonsF~
l’ensembleR45
etF2
lecomplémentaire
deF~
dansRN
.PROPOSITION V-2. On a
Démonstration.
On ad’où,
avec
Si
G/H
EFN
est tel qued°H
> s,toujours
avec(8)
on aOn conclut avec
(i), (ii)
et(iii).
1. - Les fonctions
f,
g et hG G
P ROPOS I TI ON V-3.
Fl
. Soit t = 2014 + u un élément deAlors,
on aH H
Démonstration. C’est la
proposition
VII I-2 de[1 ] .
PROPOSITION V-4. Soit
tEP n .
. AlorsDémonstration. C’est une
conséquence
immédiate de laproposition
VIII-1 de[1 ] .
G G
PROPOSITION V-5. Soient-E
F1
et t =-+ u un élément de. Alors,
on aH H
Démonstration. On utilise
l’équivalence RH déjà
utilisée en[1 ] .
Lespolynômes
A et B sont ditséquivalents
moduloRH
si ,Si A et B sont des
polynômes équivalents
moduloRH
on aC’est la
proposition
IX-2 de[1 ].
Pour tout entier r >N,
soitMr
l’ensemble despolynômes
où B décrit l’ensemble des
polynômes
dedegré r-N,
où R décritCH . Alors,
la réunion des ensem-bles
Mr
et des différentes classes modulo H constitue unsystème complet
dereprésentants
desdifférentes classes modulo C’est la
proposition
IX-l de[1 ] .
Si A est unpolynôme,
notonsP(r,H,A)
le nombre depolynômes
irréductibles dedegré
réquivalents
à A modulo/?., .
La relation(3 ) s’écrit alors,
Si les
polynômes
H et A ne sont paspremiers
entre eux, et si P est unpolynôme
irréductible congru à A moduloH,
P diviseH,
ceci ne peut seproduire
que sid°P 4s, d’où,
Une démonstration
analogue
à celles despropositions
IX-3 et X-3 de[1 ]
montre alors qued’où,
avec(4)
On conclut avec
(i)
et(II I-2).
Posons,
pour tout entier k ~1,
,PROPOSITION V-6. Soit t EP,
Alors,
Démonstration, On
a
On conclut avec
(IV-2).
G PROPOSITION V-7.Soient
H ~ F2 et t ~ UG/H Alors,
on aDémonstration. C’est la
proposition
VIII-3 de[1 ] .
.2. -
Majoration
deI ~ , 12
et14
PROPOSITION V-8. On a
Démonstration. Soient et t =
H
+ u un élément deAlors,
avec(19), (5), (6)
et(IV-5), il
vientLa
majoration (20)
et laproposition
V-4 nous donnent alorsd’où,
avec()V-1),
PROPOSITION V-9. On a
Démonstration. On a
On
applique
lespropositions V-4, V-6,
111-1 et IV-1. I vientLa condition
(1 )
et la relation(7)
donnent lamajoration
annoncée.PROPOSITION V-10. On a
Démonstration. Posons
La relation
(22)
nous donned’où,
avec(3)
et(111-2),
Soit
G/H
EF2
Les relations(5), (6)
et(IV-5)
nous donnentd’où,
avec laproposition précédente,
On
applique
laproposition
111-3 :On conclut avec
(i), (ii)
et(iii).
PROPOSITION V-ll. On a
Démonstration. Comme pour la
proposition précédente,
3. -
Majoration
de13
PROPOSITION V-12. On a
Démonstration.
Posons,
pourtEP, G/H
,L’inégalité
deCauchy-Schwarz
nous donneLes
propositions
IV-5 et V-4 donnent alorsSoit
G/H E RN .
SoitA/Q
avecA/Q * G/H.
Soit t EU G/H . Alors,
ceci
grâce
à la condition(1 ). Toujours, grâce
à la condition(1 ),
on ad’où,
La
proposition
V-6 nous donne alorsd’où,
avec(6),
et,
avec(III-5) )
Les relations
(i), (ii), (iii)
nous donnentoù
p(H,Q,L,D) désigne
le nombre de solutions(G,A)
ECH
XC* Q
del’équation
Par
suite,
4. Le
premier
théorèmeTHEOREME A. Soit un nombre réel h > 2.
Alors,
pour tout entier n on ala constante
impliquée
par les ymbole One dépendant
que de q et de h. .Démonstration.
Reprenons
les notations de cechapitre.
Il existe un entiernh
tel que tout entiern ~
nh
vérifie les conditions(1).
Pour un tel entier n, les relations(11), (14), (23), (25), (26)
et(27)
donnent lamajoration (28).
VI. - APPROXIMATION DE
Y(M)
1. - Les séries de Dirichlet
L(x ,.)
Soit D un
polynôme
sans facteur carré dedegré
m > 0.Soit X
le caractèremultiplicatif
modulo D
défini,
pour toutpolynôme
irréductible P ne divisantpas D,
p~ret
prolongé
auxpolynômes
H nonpremiers
à D parx(H)
= 0. Aucaractère ~
on associe la série de DirichletL(x,z)
définie apriori
dans ledisque 1 z 1
1 parLe
caractère ~
n’est pasprincipal.
C’est uneconséquence
immédiate despropriétés
dessymboles
locaux dont on trouvera une étude au
chapitre
XIV de[7].
La sérieL(X,z)
est en fait unpolynôme
de
degré pair
2d m. Les racines de cepolynôme
sont deux à deuxconjuguées
et de moduley’q.
Ceci est établi dans
l’appendice
V de[8] .
Soient les 2d racines deL(X,z).
On peutécrire
Enfin se
développe
enproduit
eulérien absolument convergent dans ledisque I z I G
1PROPOSITION VI-1. On a
Soit u E
] 0 - 1 [ . Alors si
1 z~
=q u
,ona2
Démonstration. La minoration
(5)
se déduit immédiatement de(2).
On remarque que2. -
Approximation
deY(M)
Soit M un
polynôme
deF2n
tel que pour tout a EIFq ,
nonnul,
aM ne soit pas carrédans
IFq .
Lepolynôme
M s’écrit defaçon unique
commeproduit
où U est un
polynôme unitaire,
où D est unpolynôme
sans facteur carré dedegré
strictementpositif.
Si P est unpolynôme
irréductible ne divisant pasM,
on ax
désignant
le caractère modulo D défini comme auparagraphe précédent.
Pour toutpolynôme
u n i tai re
H,
on posePROPOSITION VI-2. La fonction H ~
B(M,H~
estmultiplicative.
Démonstration. I mmédiate.
PROPOSITION VI-3. Soit P un
polynôme
irréductible.Alors,
on aDémonstration. On a
où p
désigne
le nombre de solutions de la congruenceSoit,
pour tout entier r >0,
Si z est un nombre
complexe
de module strictement inférieur à1,
on posePROPOSITION V I-4.
1)
Leproduit
est absolument
convergent
dans ledisque
1 z1 ~
Démonstration. Le
premier point
est immédiat.Dans le
disque z 1
1 la sérier(z)
est absolument convergente et peut s’écrireLes
propositions
VI-2 et VI-3 nous permettent dedévelopper r(z)
enproduit
eulérien absolument convergent.d’où,
avec(3),
Si P ne divise pas
M, x2(P) = 1. et,
La relation
(12)
donne unprolongement holomorphe
de r dans ledisque 1
z Enparticulier,
PROPOSITION VI-5. On a
Démonstration. On a
et ce dernier
produit
est strictementpositif.
On a aussiOn conclut avec les relations
(4)
et(I II-5).
On
reprend
maintenant les notations duchapitre précédent.
1
PROPOSITION VI-6. Il existe des constantes u E
)o,-[ , a
>0,
nedépendant
que de p, telles que 2Démonstration.
Remarquons
queSoit u E
Jo,1/2[
défini par la relationSoit z un nombre
complexe
de modulequ. Alors,
on aLes relations
(5)
et(12) puis
la relation(H!-6)
nous donnentPar
intégration
sur le cercle1 z
1 =qu
on obtient lamajoration
On a
(15)
avec(i)
et(ii).
VII. - FIN DE LA DEMONSTRATION
LEMME 1. Soit un nombre réel a > 0. Soit
A(n)
l’ensemble despolynômes
M EF2n
tels queAlors,
on aDémonstration. Pour tout
polynôme H,
on aoù
d(H) désigne
le nombre de diviseurs unitaires de H.Or,
par
suite,
LEMME2.SiMEF2nona
Démonstration. Soit M E
F .
Soit A unpolynôme
dedegré
n. Lepolynôme M-A2
est dedegré
2n dans les cas su ivants :
sgn(M),
resp.sgn(A), désignant
le coefficient du terme deplus
hautdegré
deM,
resp. de A. Parsuite,
THEOREME B. Pour tout entier n >
0,
soitV~n~
le nombre depolynômes
M EF2n
nonreprésen-
tables comme somme
où P E
F2n ,
où A GFn . Alors,
pour tout nombre réel b >0,
on ala constante contenue dans le
symbole
nedépendant
que de q et de b. .Démonstration.
Reprenons
les notations duchapitre
V. Soit un nombre réel a > 0 et un entiern > 0. Soit
V(n)
l’ensemble despolynômes
M EF2n
tels queR(M)
= 0. SoitV’(n)
l’ensembledes
polynômes
deV(n) qui n’appartiennent
pas àA (n)
etqui
ne sont pas leproduit
d’unpoly-
nôme constant par un
carré,
l’ensemble A(n)
étant défini comme au lemme 1.Alors,
on aSoit M E
V’(n). Alors,
On
applique
laproposition
VI-6.d’où,
avec(V-7),
2
On suppose h >-. La relation
(VI-14)
nous donneu
d’où,
avec(2)
d’où,
Le théorème A nous donne alors
On
prend
h >Sup(2/u, 2+b),
a = b. Les relations(i), (ii)
et(1 )
donnent le résultat annoncé.THEOREME C. Soit un nombre réel b > 2. Pour tout entier n >
0,
soitW(n)
le nombre depoly-
nômes M E
F2n
pourlesquels
la relationn’a pas lieu.
Alors,
pour tout nombre réel a >0,
on ala constante
impliquée
par lesymbole
nedépendant
que de q a et b. .Démonstration. Le
produit
intervenant en(4)
n’est rien d’autre que leproduit r(1 )
défini en(VI-13).
Soit
W(n)
l’ensemble despolynômes
M EF2n
ne vérifiant pas la relation(4),
soitW’(n)
l’ensembledes
polynômes
deW(n) qui n’appartiennent
pas àA (n)
etqui
ne sont pas leproduit
d’un carrépar une constante, l’ensemble A
(n)
étant défini comme au lemme 1.En
procédant
comme pour le théorèmeprécédent,
on obtientce
qui
conduit à lamajoration
les constantes
impliquées
par lessymboles >
et nedépendant
que de q et de b. En prenant h =Sup ( -, 2b+a-2)
on obtient le résultat annoncé avec les relations(i)
et(1 ).
1-u
213
REFERENCES
[1]
M. CAR. «Sommes de carrés et d’irréductibles dansIFq[X]».
Annales Faculté des Sciences deToulouse,
Vol.III, 1981, pp. 129-166.
[2]
G.H. HARDY &J.E.
LITTLEWOOD. «Someproblems
ofpartitio
numerorum :III : On the
expression
of alarge
number as sums of squares,higher
powers andpri-
mes». Acta
Math., 44,1923, pp. 1-70.
[3]
G.H. HARDY & E.M. WRIGHT. «Thetheory
of numbers».Oxford,
at the ClarendonPress.
[4]
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