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Propriétés géométriques de <span class="mathjax-formula">$h^{p}({\mathbb{D}},X)$</span> et généralisations

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(1)

ANNALES

DE LA FACULTÉ DES SCIENCES

Mathématiques

MOHAMMAD DAHER

Propriétés géométriques dehp(D, X)et généralisations

Tome XX, no2 (2011), p. 439-463.

<http://afst.cedram.org/item?id=AFST_2011_6_20_2_439_0>

© Université Paul Sabatier, Toulouse, 2011, tous droits réservés.

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cedram

Article mis en ligne dans le cadre du

(2)

pp. 439–463

Propri´ et´ es g´ eom´ etriques de

hp(D, X)

et g´ en´ eralisations

Daher Mohammad(1)

R´ESUM´E.— Nous montrons queh2(D, L1(T)) admet une norme ´equivalen- teLU R,ce qui r´epond n´egativement `a une question de Dowling, Hu et Smith. Puis nous obtenons une propri´et´e de stabilit´e des op´erateurs de Radon-Nikodym analytique. Motiv´es par l’identification entrehp(D, X)

etV Bp(T, X) o`u X est un espace de Banach, pour un groupe ab´elien compact m´etrisableG, son dual Γ, et Λ2Λ1Γ, nous prouvons que, si l’espaceV BpΛ

1(G, X)/V BpΛ

2(G, X) a la propri´et´eKadecKleeβω, alors il coincide avecLpΛ1(G, X)/LpΛ2(G, X), 1 p < ∞.Enfin, nous

montrons que siL1Λc 2(G)/L1Λc

1(G) a la propri´et´eI1\Λ2)RN P, alors il coincide avecMΛc

2(G)/MΛc

1(G).

ABSTRACT.— We show thath2(D, L1(T)) admits an equivalentLU R norm,which gives a negative answer to a problem mentioned by Dowl- ing, Hu and Smith. Then we get a stability property for analytic Radon- Nikodym operators. Since, for every Banach space X, hp(D, X) and

V Bp(T, X) can be identified, for a metric compact abelian groupG, its dual Γ, and Λ2 Λ1 Γ, we show that, if the space V BΛp

1(G, X)/

V BpΛ

2(G, X) has theKadecKleeβωproperty, then it coincides with LpΛ

1(G, X)/LpΛ

2(G, X),1 p < .Finally we show that, if L1Λc 2(G)/

L1Λc

1(G) has theI1\Λ2)RN P,then it coincides withMΛc

2(G)/MΛc

1(G).

() Re¸cu le 08/09/2010, accept´e le 13/12/2010

(1) Departement de math´ematiques, Universit´e de Paris VII m.daher@orange.fr

(3)

1. Introduction

Dans la deuxi`eme partie nous consid´erons le lien entre certaines pro- pri´et´es de l’espace de BanachX et celles des espaceshp(D, X) de fonctions harmoniques vectorielles, ou des sous espacesHp(D, X) de fonctions analy- tiques.

D’apr`es [DZS, theorem 3.8], sih2(D, X) est localement uniform´ement convexe (LU R), alors X a la propri´et´e de Radon-Nikodym. Ce n’est plus vrai si on suppose seulement que h2(D, X) admet une norme ´equivalente LU R, ce qui r´epond n´egativement au probl`eme pos´e `a la fin de [DZS] : en effet nous v´erifions que h2(D, L1(T)) admet une norme ´equivalente LU R ; or il est bien connu queL1(T) n’a pas la propri´et´e de Radon-Nikodym.

Nous ´etudions ensuite la stabilit´e des op´erateurs de Radon-Nikodym analytique. Lorsque l’op´erateur est l’identit´e, cela se r´eduit `a la stabilit´e de la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique, dans le style de [RaS].

La troisi`eme partie est consacr´ee aux propri´et´es de type Kadec-Klee.

Rappelons [W] que l’espace de HardyH1(D) poss`ede la propri´et´e suivante : soit (fn)n0 une suite dans la sph`ere unit´e de H1(D), convergeant uni- form´ement sur tout compact K ⊂ D vers une fonction f de la sph`ere unit´e ; alors (fn)n0 converge versf en norme dansH1(D). [DL] et [DZS]

´etudient la g´eom´etrie des espacesX tels que hp(D, X) v ´erifie la propri´et´e dite de Kadec-Kleeβ− . : soit (fn)n0 une suite dans la sph`ere unit´e de hp(D, X) telle que, pour tout compactK⊂D, supzKfn−fX→0, avec fhp(D,X) = 1 ; alors fn−fhp(D,X)n→+∞→ 0. Cette propri´et´e implique d’apr`es [DL] l’identification entrehp(D, X) etLp(T, X),1< p <∞,c’est `a dire que X a la propri´et´e de Radon-Nikodym. Motiv´es par l’identification [Bl] entre hp(D, X) et V Bp(T, X) 1< p ∞, nous introduisons des pro- pri´et´es de Kadec-Klee pour les espacesV Bp(G, X) introduits dans [Din] et les quotientsWp=V BΛp1(G, X)/V BΛp2(G, X).Nous montrons que, siWp a la propri´et´e de Kadec-Klee diteβ−ω,alorsWpcoincide avec son sous espace LpΛ1(G, X)/LpΛ2(G, X).Ici G est un groupe ab´elien compact m´etrisable, Γ le groupe dual et Λ2⊂Λ1⊂Γ.

Dans la quatri`eme partie, nous consid´erons les propri´et´esI−Λ−RN P et I−Λ−CCP d’un espaceX,d´efinies `a l’aide des espaces V BΛ(G, X), et ´etudi´ees entre autres dans [E], [Do], [RS], [D2].Nous les appliquons aux espaces X=L1Λc

1(G)/L1Λc

2(G).

Notations. — Les espaces de Banach consid´er´es ici sont complexes. Le dual d’un tel espaceX est not´eX. Pour un sous-espace ferm´eY ⊂X, et x∈X,on note [x] l’image dexpar l’application quotient dans X/Y.Dans

(4)

les parties 3 et 4,Gd´esigne un groupe compact ab´elien m´etrisable. On note dtla mesure de Haar deG,en particulier la mesure de Lebesgue normalis´ee sur le toreT.

2. Stabilit´e des op´erateurs de Radon-Nikodym analytique

Rappels sur les espaces de fonctions harmoniques `a valeurs vec- torielles

On noteD⊂C le disque unit´e ouvert. La restriction au cercle|z| =r d’une fonction u:D→X est not´eeur:T→X.

Une fonction u: D → X est harmonique s’il existe une suite (xk)k∈Z dansX telle que

u(z) =

k∈Z

r|k|eikθxk, z=re∈D,

cette s´erie convergeant en norme dans X, uniform´ement sur tout compact deD.En particulieruest continue : D→X.

Une fonction u : D→X est holomorphe si elle est harmonique et si xk= 0 pour toutk <0.

hp(D, X), 1 p < ∞, d´esigne l’espace des fonctions harmoniques u:D→X telles que

sup0<r<1

T

u(reit)pXdt <+∞.

h(D, X) d´esigne l’espace des fonctions harmoniquesu:D→X telles que supzDu(z)X <∞.

Hp(D, X), 1 p ∞, d´esigne le sous espace de hp(D, X) form´e des fonctions holomorphes.

Hp(T, X),1p∞,d´esigne le sous espace de Lp(T, X) des fonctions f telles quef(−k) =

Teiktf(t)dt= 0 pour toutk∈N. Lenoyau de PoissonPz au pointz=re∈Dest d´efini par

Pz(t) = Re(eit+z/eit−z) = 1−r2/1−ze−it2

= pr(θ−t) =

k∈Z

r|k|eik(θ−t), t∈[0,2π[.

(5)

Rappelonsl’in´egalit´e maximale de Hardy-Littlewood [HL, theorem 26]:

Soit 1< p <∞.Il existe une constanteCp telle que, pour toute fonctionv sous harmonique continue :D→R+,v´erifiantsupr<1vrLP(T)<∞,on a

sup

r vr

LP(T)Cpsup

r vrLP(T). (2.1) Les faits suivants sont montr´es dans le cas scalaire dans [HL], voir aussi [Ru, chapter 11,17] ; les preuves sont analogues dans le cas vectoriel.

a) Soitf ∈Lp(T, X), 1p∞. Alors

(i) f ∗prr1 f en norme Lp(T, X) si p < ∞ ou si p = ∞ et f continue.

(ii) si p = 1, la fonction maximale suprfX∗pr est dans L1−faible [Ru, theorem 11.23].

(iii) si 1p∞, pour presque toutt∈T,

f∗pr(t)−f(t)Xr→10. (2.2) (Il suffit de le voir pour p= 1 et cela r´esulte alors de la densit´e des points de Lebesgue de f ∈L1(T, X), cf [Ru, theorem 7.6]).

(iv) si 1< p <∞,on d´eduit de (2.1) les in´egalit´es de Hardy-Littlewood

sup

r<1f ∗prX

LP(T) sup

r<1fX∗pr

LP(T)CpfXLP(T), (2.3) en notant que la fonction :z=re→ fX∗pr(θ) est sous harmonique.

Sip=∞la deuxi`eme in´egalit´e est clairement vraie avec constante 1.

(v)Lp(T, X) s’identifie isom´etriquement `a un sous-espace ferm´e dehp(D, X), 1p∞,via l’applicationf →u= (P⊗IX)f o`u

(P⊗IX)(f)(z) =

0

f(t)Pz(t)dt

2π =f∗pr(θ), z=re∈D. (On utilise (i)).

Rappelons que P est un isomorphisme isom´etrique : Lp(T) → hp(D), 1< p∞,etHp(T)→Hp(D),1p∞,[Ru, theorem 11.30].

(6)

b) Si u ∈ hp(D, X), 1 p ∞, la fonction z → u(z)X est sous harmonique continue surD.En particulier

– la fonction r → urLP(T,X) est croissante, donc uhp(D,X) = limr→1urLP(T,X).

– si 1< p∞,on a l’in´egalit´e de Hardy-Littlewood

sup

r<1urX

LP(T)Cpuhp(D,X). (2.4) qui r´esulte de (2.1) sip <∞,et de la d´efinition sip=∞(avecC= 1).

c) Si 1< p∞, l’image de Lp(T, X)par P⊗IX coincide avec le sous espace F ⊂hp(D, X)form´e des fonctionsutelles que, pour presque tout t, (ur(t))r converge en norme dans X vers une limite f(t)lorsque r→1.

En effet,P⊗IXenvoieLp(T, X) dansFd’apr`es a) (v) et (iii), 1p∞. R´eciproquement, soitu∈F,associ´ee `af.Alorsf est fortement mesurable `a valeurs dansX etf est dansLp(T, X) par (2.4), 1< p∞. A nouveau par (2.4) et le th´eor`eme de convergence domin´ee, f−urLp(T,X)r1 0 si 1< p <∞,tandis quef−urr10 pour la topologie de la convergence forte d’op´erateur : L1(T) → X si p = ∞. Par l’argument classique de semi-groupe [Ru, theorem 11.30] , on a u = (P ⊗IX)f. En effet, pour tout r <1, f∗pr−uρ∗prLp(T,X)ρ1 0 si 1 < p <∞, tandis que f∗pr−uρ∗prρ→1 0 pour la topologie de la convergence forte d’op´erateur.

D’autre part uρ∗pr=uρr,et uρr−urC(T,X)ρ→1 0, donc, pour tout r <1, ur=f∗prdansC(T, X).

d) Pour un espace de BanachY, notonsLp(T, Y),1p∞,l’espace des fonctions pr´efaiblement mesurables f : T → Y telles que fY est mesurable et appartient `a Lp(T). Lp(T, Y) est isom´e triquement un sous espace ferm´e deLq(T, Y), 1p +1q = 1 (sip= 1, Lq(T, Y) est remplac´e par l’espaceC(T, Y)).

Les applications f → f ∗pr sont d´efinies par dualit´e et f ∗pr → f pr´efaiblement dansLq(T, Y).Donc

fLq(T,Y) = sup

r f∗prLq(T,Y). (2.5) Pour f ∈ Lp(T, Y) on d´efinit

[(P⊗IY)(f)](r.) =f∗pr, r <1.

(7)

L’application P⊗IY est une isom´etrie :Lp(T, Y)→hp(D, Y), 1 p∞,en particulier la deuxi`eme in´egalit´e de (2.3) reste vraie si 1< p∞.

En effet, pour touty∈Y,on a Pf, y ∈hp(D),donc (Pf, y)(re) =

kZ

r|k|eikθak(y) o`u les fonctionsak sont des formes lin´eaires surY .. Comme

akY = sup

y Y=1

f, y ∗pr(k)fYLp(T), k∈Z, la fonction u(re) =

kZr|k|eikθak est dans C(D, Y) et coincide avec (P⊗IY)f.Par (2.5)fLp(T,Y)=uhp(D,Y).

e) Si Y est s´eparable, Lp(T, Y), 1 < p ∞, est le dual de l’espace s´eparableLq(T, Y) [Die] et, pourf ∈ Lp(T, Y), la mesurabilit´e de fY

est automatique. AlorsP⊗IY est surjective et permet d’identifier isom´etri- quementhp(D, Y)`aLp(T, Y).

En effet, siu∈hp(D, Y) et sif est une valeur d’adh´erence pr´efaible de (ur)r<1 dansLp(T, Y) on voit comme en c) queu= (P⊗IY)f, puisque uρ∗prρ→1 f∗pr pr´efaiblement dansLp(T, Y).

On verra au lemme 2.10 que la mˆeme conclusion d´ecoule d’une hy- poth`ese plus faible surY.

f)On a l’identification

hp(D, X) = (P⊗IX)Lp(T, X)

pour un p∈]1,+∞] si et seulement si on l’a pour tout p∈]1,+∞] et cela est v´erifi´e si et seulement si X a la propri´et´e de Radon-Nikodym.

En effet, d’apr`es c) l’identification pour unp∈]1,+∞] implique l’identifi- cation analogue pour tout q ∈]p,+∞]. Si elle a lieu pour p=∞, alors X a la propri´et´e de Radon-Nikodym [Bl, theorem 2.2] d´efinie dans [DU, def- inition 3 p. 61, theorem 5 p. 63]. R´eciproquement, si X a cette propri´et´e, l’identification est vraie pour tout p ∈]1,+∞] [BD, theorem 2, proposi- tion 3].

De mˆeme, suivant la d´efinition de [BD], X a la propri´et´e de Radon- Nikodym analytique (cf d´efinition 2.5 ci-dessous) si pour un (tout) p ∈ [1,+∞]

Hp(D, X) = (P⊗IX)Hp(T, X).

(8)

Rappelons qu’un treillis de Banach a la propri´et´e de Radon-Nikodym ana- lytique si et seulement s’il ne contient pasc0isomorphiquement [BD, theo- rem 1].

D´efinition 2.1. — Un op´erateur born´e V : X → Y est (resp. faible- ment) localement uniform´ement convexe, ce qu’on note LU R (resp.

ω−LU R), si, pour toute suite(xn)n0 dansX telle que xn2/2 +x2/2− (xn+x)/22n→∞0,

alors V xnn→∞ V x dans Y (resp. faiblement). Un espace X est LU R (resp.ω−LU R) si l’identit´e deX est LU R(resp. ω−LU R).

Par un raisonnement analogue `a celui de [DGZ, proposition 1.2, p 42], on peut se limiter aux suites (xn)n0 dans la sph`ere unit´e de X telles que limn→∞xn+x= 2, etx= 1.

Rappelons [DGL, corollary 1.3] qu’un treillis de Banach qui ne contient pasc0 isomorphiquement admet une norme ´equivalenteLU R.

Proposition 2.2. — L’espaceh2(D, L1(T))admet une norme ´equivalen- teLU R.

D´emonstration. — Il suffit de plonger isomorphiquement h2(D, L1(T)) dans un treillisT qui ne contient pasc0isomorphiquement. Par [LT, theorem 1.c.4], il suffit de voir que toute suite croissante born´ee en norme dans T converge en norme.

Or h2(D, L1(T)) est un sous espace de h2(D, M(T)), qui s’identifie par e) au treillisT =L2(T, M(T)),dual du treillis s´eparableL2(T, C(T)).Il est facile de voir que toute suite croissante born´ee en norme dansL2(T, M(T)) converge en norme.

On peut aussi conclure en invoquant le th´eor`eme 2.11 ci-dessous : comme M(T) a les propri´et´es de Radon-Nikodym analytique et de Radon-Nikodym pr´efaible, h2(D, M(T)) a la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique, donc ne peut contenirc0isomorphiquement.

L’espaceL1(T) n’ayant pas la propri´et´e de Radon-Nikodym, la proposi- tion 2.2 r´epond n´egativement au probl`eme de [DZS, p 282]. CommeL1(T) a la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique, nous posons le probl`eme sui- vant :

Probl`eme 2.3. — Si Hp(D, X), p 1, admet une norme ´equivalente LU R, X a-t-il la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique ?

(9)

Remarque 2.4. — SiX est un treillis de Banach la r´eponse est positive.

En effet, il suffit de montrer que X ne contient pas c0 isomorphique- ment. Si au contraire X contient c0, Hp(D, c0) est isomorphe `a un sous- espace ferm´e de Hp(D, X).Comme - n’admet aucune norme ´equivalente LU R [DGZ, corollary 7.13],il suffit de montrer queHp(D, c0) contient - isomorphiquement.Or l’op´erateurU :-→Hp(D, c0),d´efini par

U((xn)n0)(z) = (znxn)n0, z∈D, est isom´etrique.

Soit V : X → Y un op´erateur born´e. On note I⊗V : hp(D, X) → hp(D, Y) l’op´erateur d´efini par (I⊗V)(f)(z) =V(f(z)), z∈D.

D´efinition 2.5. — Un op´erateur born´e V :X → Y est un op´erateur de Radon-Nikodym (resp.de Radon-Nikodym analytique) si, pour toute u∈ h2(D, X) (resp.u∈H2(D, X)), (I⊗V)(u) admet presque partout sur T une limite radiale (en norme) dansY.

L’espaceX a la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique si l’identit´e de X v´erifie la deuxi`eme propri´et´e ...

Notons que, d’apr`es le rappel f), l’espaceX a la propri´et´e de Radon- Nikodym si et seulement si l’identit´e deX v´erifie la premi`ere propri´et´e.

Remarque 2.6. — CommeI⊗V envoie h2(D, X) dans h2(D, Y), V est, d’apr`es le rappel c), un op´erateur de Radon-Nikodym si et seulement si

(I⊗V)h2(D, Y) = (P⊗IY)L2(T, Y).

De mˆemeV est un op´erateur de Radon-Nikodym analytique d`es que (I⊗V)H2(D, Y) = (P⊗IY)H2(T, Y).

En particulier, siT :Z →X est born´e,V ◦T est un op´erateur de Radon- Nikodym (analytique) d`es queV l’est.

Comme dans le rappel f), on obtient une d´efinition ´equivalente en rem- pla¸cantp= 2 par 1< p∞ dans le premier cas, par 1p∞ dans le deuxi`eme.

Proposition 2.7. — SoitV :X →Y un op´erateur born´e. SiV est un op´erateur ω−LU R,alors c’est un op´erateur de Radon-Nikodym.

(10)

On retrouve ainsi un r´esultat de [DF] : si l’espaceXest ω−LU R,il a la propri´et´e de Radon-Nikodym.

D´emonstration. — Soitu∈ h2(D, Y) ; par la remarque 2.6 il suffit de montrer que (I⊗V)u= (P⊗IX)(I⊗V)f o`uf ∈L2(T, Y).

Soit une suite (ρn)n0dans ]0,1[ telle queρnn→+∞→ 1.On note un(z) =uρn(z) =u(ρnz) =ur∗pρn(e), z=re∈D, n1.

Il est clair que limn

un+u

2

h2(D,Y)1

2uh2(D,Y)+1 2sup

n unh2(D,Y)=uh2(D,Y). D’autre part, commeu∈ C(D, Y),un−uYn→∞0 uniform´ement sur les cercles|z|=r. Le lemme de Fatou implique alors

limn(un+u)/22h2(D,Y) = limn sup

0<r<1

T

un(reit) +u(reit)

/22Ydt

sup

0<r<1limn

T

un(reit) +u(reit)

/22Ydt

sup

0<r<1

Tlimn un(reit) +u(reit) /22

Ydt

= u2h2(D,Y). Cela entraine

(un+u)/22h2(D,Y)n+u2h2(D,Y), ou encore, commeuh2(D,Y)= limnunh2(D,Y),

1

2un2h2(D,Y)+1

2u2h2(D,Y)− un+u

2

2

h2(D,Y)

n→+∞→ 0. (2.6)

Supposons maintenantY s´eparable. Par le rappel e) on au= (P⊗IY)f o`uf ∈ L2(T, Y). Alorsun(z) = ((P⊗IY)fn)(z) o`u fn(t) =f ∗pρn(t) = uρn(t).Par 2.6 et le rappel d)

T(1

2fn(t)2Y +1

2f(t)2Y

fn(t) +f(t) 2

2

Y

)dtn

+0.

(11)

L’expression `a int´egrer est positive car dans tout Banachx+yx+ y √

2(x2+y2)12 ; il existe donc une sous-suite (fnk)k0 telle que, pour presque toutt∈T,

1

2fnk(t)2Y+1

2f(t)2Y − (fnk(t) +f(t))/22Yk

+0.

CommeV estω−LU R,pour presque toutt∈T, V(fnk(t))→V(f(t)) faiblement dansX. Les fonctions (I⊗V)fnk= (I⊗V)uρnk ∈ C(T, X) prennent leurs valeurs dans un sous espace s´eparableE⊂X.Pour presque tout t ∈ T, V(f(t)) est aussi dans E. Comme (I⊗V)f ∈ L2(T, X), (I⊗V)f est fortement mesurable `a valeurs dansX[DU, Corollary 4, ch.

II] et finalement (I⊗V)f est dansL2(T, X). Or

(I⊗V)u= (I⊗V)(P⊗IY)f = (P⊗IX)(I⊗V)f.

Dans le cas g´en´eral, comme u ∈ C(D, Y), u(D) est s´eparable, ainsi que V(u(D))⊂X.Il existe un sous-espace ferm´e s´eparableX1⊂X, normant pourV(u(D)) ; doncV(u(D)) se plonge isom´etriquement dansX1. Soient Y1la fermeture de V(X1) dansY et V1la restriction deV :X1→Y1. V1

est encore un op´erateurω−LU R, etu∈h2(D, Y1) isom´etriquement.

Rappelons qu’un Banach Z est W.C.G si et seulement s’il existe un espace r´eflexif R et un op´erateur born´e d’image dense T : R →Z [DGZ, corollary 8.10]. Un espace dual X qui est W CGposs`ede la propri´et´e de Radon-Nikodym [DGZ, corollary 3.7]. La proposition suivante g´en´eralise cet

´enonc´e.

Proposition 2.8. — Soit V : X → Y un op´erateur born´e. Supposons que la fermeture (en norme) de V(Y) dans X est un espace W.C.G.

AlorsV est un op´erateur de Radon-Nikodym.

D´emonstration. — Supposons d’abordX, Y s´eparables. Soitu∈h2(D, Y).

Par le rappel e) il existef ∈ L2(T, Y) telle queu= (P⊗IY)f,et, comme dans la preuve de la proposition 2.7, il suffit de voir que ϕ = (I⊗V)f est dans L2(T, X). Par d´efinition ϕ ∈ L2(T, X) prend ses valeurs dans F =V(Y) . X∗.

Supposons montr´e que, pour toutξ∈F,la fonctionϕ(.), ξest mesura- ble. Comme F est W.C.G, le r´esultat de D.R.Lewis [DU, p 88] entraine l’existence d’une fonctionϕmesurable `a valeurs dansF telle que, pour tout ξ ∈F, en particulier tout x∈X, ϕ(.), ξ= ϕ(.), ξp.s. Comme X est s´eparable,ϕ=ϕp.s. dans L2(T, X). Donc ϕest bien dansL2(T, X).

(12)

Pour voir queϕest faiblement mesurable, posons

L={ξ∈F; l’applicationt→(ϕ(t), ξ) est mesurable} ⊃X.

CommeX est pr´efaiblement dense dansX∗∗, le sous espaceLest pr´efaible- ment dense dansF.Montrons que L est pr´efaiblement ferm´e dansF, ce qui impliqueraL=F.D’apr`es le th´eor`eme de Banach-Dieudonn´e, il suffit de montrer que la boule unit´e de L est pr´efaiblement ferm´e dans celle de F.Soient une suite g´en´eralis´ee (xα)αI dans la boule unit´e deLetxdans la boule unit´e deF,tels quexα→xpr´efaiblement dansF. CommeF est W.C.G, il existe un espace r´eflexif Ret un op´erateurT :R→F born´e d’ image dense. DoncT(xα)→T(x) faiblement dans R. Il existe alors une suite (sn)n0 dans l’enveloppe convexe de (xα)α∈I,donc dans la boule unit´e de L,telle que T(sn)→T(x) fortement dans R. On conclut que sn →x pour σ(F, T(R)), donc pr´efaiblement dans F .. Comme L est pr´efaiblement s´equentiellement ferm´e dansF, on a bienx∈L.

SiX, Y ne sont pas s´eparables, on d´efinitX1, Y1, V1comme `a la fin de la preuve pr´ec´edente et on noteρ:X→X1la restriction `aX1, π:Y→Y1 la restriction `aY1.Il est imm´ediat par dualit´e queV1◦π=ρ◦V.V´erifions que F1 = (V1)(Y1) .X∗1 est encore W.C.G. Par hypoth`ese, il existe un espace r´eflexifRet un op´erateurT :R→F =V(Y) . X∗ born´e d’ image dense. Alors ρ◦T est born´e R → X1. V´erifions que son image est dense dansF1 : par hypoth`eseρ(F) est dense dansρ◦T(R) .X∗1 etρ◦V(Y) = V1◦π(Y) est dense dansρ(F),doncF1=ρ◦T(R) .. X∗1.

Introduisons la d´efinition suivante :

D´efinition 2.9. — L’espace dualX a la propriet´e de Radon-Nikodym pr´efaible s’il existe un espace de Banach E et un op´erateur born´e d’image denseV :E→X, tel queV soit un op´erateur de Radon-Nikodym. Autre- ment dit, par la remarque 2.6, pour toute u ∈ hp(D, X), 1 < p ∞, il existe f ∈Lp(T, E)telle que (I⊗V)u= (P⊗IE)f.

Si X est un espace W CG, en particulier si X est s´eparable, X a la propri´et´e de Radon-Nikodym pr´efaible : en effet on peut alors supposerE r´eflexif, doncE W CG,et appliquer la proposition 2.8.

Lemme 2.10. — SoitX un espace de Banach tel que X a la propri´et´e de Radon-Nikodym pr´efaible. Alors, pour1< p∞,on a isom´etriquement

hp(D, X) = (P⊗IX)Lp(T, X).

(13)

D´emonstration. — Par le rappel d)P⊗IX est une isom´etrie :Lp(T, X)

→ hp(D, X), 1 p ∞. Il s’agit donc de voir que, pour toute u∈hp(D, X),il existeϕ∈ Lp(T, X) telle queu= (P⊗IX)ϕ.

Traitons d’abord le cas p=∞. Soient E et V :E →X donn´es par la propri´et´e de Radon-Nikodym pr´efaible deX.

Soitu∈h(D, X).Comme V est un op´erateur de Radon-Nikodym, il existe un ensemble Ω ⊂T de mesure 1 sur lequel (I⊗V)u admet des limites radiales en norme deE,not´eesf(t) et (I⊗V)u= (P⊗IE)f. La fonctionf est fortement mesurable : Ω→Eet, pour tout y∈E,

rlim1

u(reit), V y

=f(t), y=hV y(t)uh(D,X)V yX, t∈Ω.

(2.7) Soitx ∈ X, xX = 1 ; comme V(E) est dense dans X, il existe une suite (yn)n1 dans E telle que V ynn→∞→ x. D’apr`es (2.7) la suite de fonc- tions mesurables (hV yn)n1est de Cauchy dans l(Ω),donc converge uni- form´ement sur Ω vers une limite not´ee hx, mesurable sur Ω, et v´erifiant hxl(Ω) uh(D,X)xX . Par d´efinition, pour t ∈ Ω, x → hx(t) est dans X. On obtient ainsi une fonction ϕ : Ω → X, pr´efaiblement mesurable sur Ω, telle que ϕ(t), x = hx(t), t ∈ Ω, x ∈ X, donc, sur Ω, ϕ(t)X uh(D,X). De plusϕ(t), V y=f(t), y, t∈Ω, y∈E.

D’apr`es le th´eor`eme d’Egoroff vectoriel [DU, p 41], la fonctionf est en fait, pour tout ε > 0, continue sur un Ωε ⊂ Ω, de mesure 1−ε. En particulier les fonctionshV y, y∈E,sont continues sur Ωε.

Si V ynn→∞→ x, comme les hV yn sont continues sur Ωε, hx l’est aussi, c’est-`a-direϕest pr´efaiblement continue : Ωε→X.La fonctionϕ(.)X = sup x

X=1|ϕ(.), x|est donc semi-continue inf´erieurement sur Ωε, et mesura- ble sur la r´eunion croissante des Ωε qui est de mesure 1. Finalement ϕ∈ L(T, X) etf = (I⊗V)ϕ∈L(T, E)⊂L1(T, E).

Alors, poury∈E,etr <1,

ur(.), V y=f∗pr(.), y=(I⊗V)ϕ∗pr(.), y=ϕ∗pr, V y, d’o`u ur =ϕ∗pr dans L1(T, X). On a donc bien u = (P ⊗IX)ϕ, d’o`u l’isom´etrie

h(D, X) = (P⊗IX)L(T, X). (2.8) Or l’espace h(D, X) est dense en norme dans hp(D, X), 1 < p < ∞, d’apr`es [D1, proposition 1] et l’identification du lemme 3.3 ci-dessous. Soient u∈hp(D, X) et une suite (un)n1dansh(D, X) telle queu−unhp(D,X)

(14)

n→∞0. D’apr`es (2.8) un = (P ⊗IXn o`u ψn ∈ L(T, X). Par le rap- pel d) un−umhp(D,X) = ψn−ψmLp(T,X). Donc (ψn)n1 converge dans Lp(T, X) vers une fonction ψ et u = (P ⊗IX)ψ, ce qui ach`eve la

preuve.

Th´eor`eme 2.11. — Soient V :X →Y un op´erateur born´e et 1< p <

∞. Supposons que V : Y → X est un op´erateur de Radon-Nikodym analytique. Alors

a) l’op´erateur I⊗V : Lp(T, Y)→ Lp(T, X) est aussi un op´erateur de Radon-Nikodym analytique.

b) Si de plusY a la propri´et´e de Radon-Nikodym pr´efaible, l’op´erateur I⊗V : hp(D, Y) → hp(D, X),1 < p < ∞, est aussi un op´erateur de Radon-Nikodym analytique.

En particulier, si Y a la propri´et´e de Radon-Nikodym analytique, Lp(T, Y)la conserve ; hp(D, Y) la conserve si de plusY a la propri´et´e de Radon-Nikodym pr´efaible.

On sait que si un Banach X a la propri´et´e de Radon-Nikodym analy- tique,Lp(T, X),1p <∞,la conserve [Do1] [RaS].

D´emonstration. — a) Soit ϕ ∈ Hp(D,Lp(T, Y)). Il s’agit de montrer que (IHp⊗I⊗V)ϕadmet pour presque toutθ∈Tune limite radiale α o`uα∈Hp(T,Lp(T, Y)).L’argument est similaire `a celui du rappel c), en un peu plus compliqu´e.

Par les th´eor`emes de Fubini, Fatou et la croissance des moyennes des fonctions sous harmoniques,

ϕHp(D,Lp(T,Y))=sup0<r<1

T[

T

ϕ(re, t)pYdt]dθ

= sup0<r<1

T[

T

ϕ(re, t)pYdθ]dt

Tlim inf

r [

T

ϕ(re, t)pYdθ]dt

=

Tsup

r [

T

ϕ(re, t)pYdθ]dt. (2.9)

Pour presque toutt,supr[

T

ϕ(re, t)p

Ydθest donc fini et ainsiϕ(., t) est dansHp(D, Y).

(15)

Par l’hypoth`ese surV, pour un telt, pour presque toutθ∈T, il existe α(θ, t) tel queα(., t)∈Hp(dθ, X) et

Vϕ(re, t)−α(θ, t)

Xr→10. (2.10)

La fonction α(., .)X est donc mesurable car limite p.s. sur T2 de Vϕ(r., .)X. D’autre part, (2.4) appliqu´e `a Vϕ(., t) ∈ Hp(D, X) et (2.9) impliquent

sup

r

Vϕ(re, t)pXdθdt =

[

sup

r

Vϕ(re, t)pXdθ]dt

Cpp

sup

r [ Vϕ(re, t)pXdθ]dt CppVpϕpHp(D,Lp(T,Y)).

Alors, par (2.10), la fonction α(., .)X suprVϕ(r., .)X est dans Lp(T2) ; par (2.10) et le th´eor`eme de convergence domin´ee

Vϕ(re, t)−α(θ, t)p

Xdtdθ

=

[ Vϕ(re, t)−α(θ, t)p

Xdt]dθr

10. (2.11) Donc il existe une sous suitern →1 telle que, pour presque toutθ,

Vϕ(rne, t)−α(θ, t)pXdt→n 0.

Comme (Vϕ)(r., .)∈Hp(dθ,Lp(T, X)),on en d´eduit que la fonctionθ→ α(θ, .) est fortement mesurable : (T, dθ)→Lp(T, X)).Alors (2.11) implique queαest dansHp(dθ,Lp(T, X)),et c’est bien la limite radiale cherch´ee.

b) SiY a la propri´et´e de de Radon-Nikodym pr´efaible, le lemme 2.10 permet de remplacerLp(T, Y) parhp(D, Y) dans le r´esultat de a).

3. La propri´et´e de Kadec-Klee-β−ω dans V Bp(G, X) Dans [DL], la topologie surC(D, X) de la convergence en norme dansX, uniform´ement sur tout compact deD, est not´ee β . La remarque suivante est mentionn´ee sans preuve (et non exploit´ee) dans [DZS, p. 276].

Lemme 3.1. — Sur les parties born´ees de hp(D, X), 1 < p ∞, la topologie β coincide avec la topologie de la convergence simple.

(16)

D´emonstration. — a) Touteu∈hp(D, X) peut ˆetre vue danshp(D, Y), o`u Y ⊂X est un sous espace ferm´e s´eparable, normant pour l’ensemble s´eparable u(D) ⊂ X. Par le rappel e) il existe f ∈ Lp(T, Y), de mˆeme norme queu,telle que u(z) =

Tf(t)Pz(t)dt, d’o`u

u(z)−u(z)X uhp(D,X)Pz−PzC(T). (3.1) b) Soit (un)n0une suite de fonctionsD→X,uniform´ement born´ee par C en normehp(D, X),v´erifiantun(z)−u(z)X→0, z∈D.

V´erifions queun(z)−u(z)Xn→∞0 uniform´ement sur tout compact K⊂D.

L’applicationz→Pz,D→C(T) ´etant continue, l’ image du compactK par cette application est compacte dansC(T).Pour toutε >0,cette image est recouverte par des boules Bi = {Pz;z ∈ K, Pz−PziC(T) < ε}, o`u zi∈K,etim.D’autre part il existen0∈Ntel que, pour toutnn0,et toutimun(zi)−u(zi)< ε.Soitz∈Ktel quePz∈Bi0.Pournn0, d’apr`es (3.1),

un(z)−u(z)X

un(zi0)−u(zi0)X+un(z)−un(zi0)X+u(zi0)−u(z)X

ε(1 + 2C).

Proposition 3.2. — Soit X un espace de Banach et 1 < p < ∞. Si hp(D, X)est un espaceLU R,alors il a la propri´et´eKadec−Klee−β−.. D´emonstration. — Il s’agit de voir que, si une suite (un)n0 converge simplement vers u, avecunhp(D,X) = uhp(D,X) = 1 pour toutn, alors un−uhp(D,X)n→∞ 0. Par d´efinition de la propri´et´e LU R il suffit de montrer que limn+un+uhp(D,X)= 2. Commeun+uhp(D,X)2, il suffit de montrer que limn+un+uhp(D,X)2.

Par le lemme 3.1, un → uuniform´ement sur Cr = {z ∈ D, |z| r}. Pour r∈]0,1[,on a donc

limn+un+uphp(D,X) lim

n

T

un(reit) +u(reit)pdt

= 2p

T

u(reit)pdt, ce qui implique

limn+un+uphp(D,X)2p sup

0<r<1

T

u(reit)pdt= 2p.

(17)

Rappelons que

a)hp(D, X) est un espace LU Rsi et seulement siX a les propri´et´es de Radon-Nikodym et LUR [DZS, theorem 3.8], c’est-`a-dire si et seulement si hp(D, X) = (P⊗I)Lp(T, X) et X est LU R.

b)hp(D, X) a la propri´et´eKadec−Klee−β− .si et seulement siX a la propri´et´e de Radon-Nikodym et, pour tout pointxde la sph`ere unit´e de X et tout ε, x n’est pas adh´erent en norme `a Co(BX\B(x, ε)) [DZS, theorem 3.7], c’est-`a-dire si et seulement siX a cette derni`ere propri´et´e et hp(D, X) = (P⊗I)Lp(T, X).

SoientGun groupe ab´elien compact m´etrisable,X un espace de Banach,

1

p +1q = 1.Lp+(G) d´esigne le cˆone des fonctions de Lp(G) `a valeurs dans R+.

Alors [Din]V Bp(G, X), 1 < p +∞, d´esigne l’espace des op´erateurs T :Lq(G)→X, tels qu’il existe gT ∈Lp+(G),v´erifiant

T fX

G|f(t)|gT(−t)dt, f∈Lq(G), (3.2) avec la norme

TV Bp(G,X)= infgT

Lp

.

V B1(G, X) est d´efini de fa¸con analogue en rempla¸cantLq(G) parC(G).

V B(G, X) coincide avec l’espace des op´erateurs born´es : L1(G)→X et V B1(G, X) avec l’espace des op´erateurs 1-sommant :C(G)→X.

Lp(G, X) s’identifie isom´etriquement `a un sous espace ferm´e deV Bp(G, X) [Bl1, corollary 4].

V Bp(G, X) est le dual deLq(G, X), 1< p∞ [Din], V B1(G, X) est le dual deC(G, X).

Le lemme suivant am´eliore [Bl, theorem 2.1] (qui obtient seulement un isomorphisme).

Lemme 3.3. — V Bp(T, X)est isom´etriquement isomorphe `ahp(D, X), 1 < p ∞, par l’application : T → uT o`u la fonction uT : D → X est d´efinie paruT(z) =T(Pz), z∈D.

(18)

D´emonstration. — SoitT ∈V Bp(T, X) associ´e `agT ∈Lp+(G) v ´erifiant (3.2).La fonctionuT v´erifie, pourz=re∈D,

uT(z)

X

TPz(t)g(t)dt=g∗pr(θ).

De plusu(z) =

nZ

r|n|einθT(e−in.) etT(e−in.)XgT

gTLp(G). DoncuT est harmonique etuThp(D,X)TV Bp(T,X),1p∞.

R´eciproquement, d’apr`es (2.2) et l’identification entrehp(D) et Lp(T), touteu∈hp(D, X),1< p∞,v´erifie, pourx∈X,

u(z), x=

T lim

r1

u(reit), x

Pz(t)dt, z∈D. Posons

Tu( n

i=0

αiPzi) = n

i=0

αiu(zi), αi∈C, zi∈D,

puis g(t) = limru(reit)X si 1 < p < ∞ et g(t) = supru(reit)X si p=∞. Directement sip=∞, par le lemme de Fatou sinon,

gLp(T)sup

r urLp(T)=uhp(D,X),1< p∞. Alors, si 1p+1q = 1,

Tu(

n

i=0

αiPzi) X

= sup

x =1

T

n

i=0

αiPzi(t)limr1

u(reit), x dt

T

αiPzi(t)g(t)dt.

Comme l’ensemble{Pz;z∈D} est total dansLq(T),on a TuV Bp(G,X) uhp(D,X),ce qui termine la preuve.

Pour Λ⊂Γ (le groupe dual deG) d´esignons par LpΛ(G, X) =

f ∈Lp(G, X);

G

λ(t)f(t)dt= 0,∀λ /∈Λ

,

et parV BpΛ(G, X) l’espace des ´el´ementsT ∈V Bp(G, X), tels queT(λ) = 0, pour toutλ /∈Λ.

Rappelons qu’il existe une suite (Kn)n0 de norme 1 dans L1(G), telle que, pour toutef ∈C(G),la suite (f∗Kn)n0converge versf dansC(G),

(19)

et pour toutef ∈Lp(G),on a la convergence dansLp(G), p∈[1,+∞[.On peut choisir lesKn sym´etriques.

Pour T ∈ V Bp(G, X), 1 p ∞, et g ∈ L1(G), on d´efinit T ∗g ∈ V Bp(G, X) par (T ∗g)(f) = T(f ∗g), pour f ∈ Lq(G) (resp. C(G) si p= 1).

On aura besoin du lemme g´en´eral suivant, qui est certainement bien connu :

Lemme 3.4. — Soient X un espace de Banach et E un sous espace ferm´e et pr´efaiblement dense de X. Alors il existe une constante C telle que

xXC sup

e E=1|x, e|=CxE CxX.

D´emonstration. — L’isom´etrie xX = sup x X∗=1|x, x| implique imm´ediatement l’in´egalit´e de droite. SoitV :X →E la contraction cano- nique. Montrons que V : E∗∗ → X est surjective. Par hypoth`ese, tout x∈X est limite pr´efaible d’une suite g´en´eralis´ee (eα)α∈AdansE.Par le th´eor`eme de Banach-Steinhaus, cette famille est born´ee dansX donc dans E. Par le theor`eme de Banach-Alaoglu, elle admet une valeur d’adh´erence pr´efaiblee∗∗dansE∗∗,qui coincide n´ecessairement avecxsurV(X),donc x=V(e∗∗). Alors, par le th´eor`eme de l’application ouverte, il existe une constanteC >0 telle que tout x dans la boule unit´e de X provient d’un e∗∗ dans la boule de rayonC deE∗∗. D’o`u

xX= sup

x X∗<1|x, x| sup

e∗∗ E∗∗<C|x, V(e∗∗)|CV(x)E. Lemme 3.5. — Soient Λ2⊂Λ1⊂Γ.On note

Yp = LpΛ1(G, X)/LpΛ2(G, X), Wp = V BΛp1(G, X)/V BpΛ2(G, X),

Zq = LqΛc

2(G, X)/LqΛc

1(G, X), ces espaces ´etant munis des normes quotients. Alors

a) [D1] Yp s’identifie isom´etriquement `a un sous espace de Wp, 1 p

∞.

b)Wp,1< p∞, est isomorphe `a un sous espace de Zq=V BΛp1(G, X∗∗)/V BΛp2(G, X∗∗), 1

p+1 q = 1.

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