A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
J ULES D RACH
Recherches sur certaines déformations remarquables à réseau conjugué persistant
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 10 (1908), p. 125-164
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1908_2_10__125_0>
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RECHERCHES
SUR
CERTAINES DÉFORMATIONS REMARQUABLES
A
RÉSEAU CONJUGUÉ PERSISTANT,
PAR
M.
JULESDRACH,
à Toulouse.
1 . Le
présent
travail a pourobjet
la détermination de toutes lessurfaces qu’on
peutdéformer
d’une manièrecontinue,
de telle sortequ’une
desfamilles de-lignes qui
ont pourimage sphérique
lesgénératrices rectilignes
de la
sphère
conserve cettepropriété
dans ladéformation.
Les
conjuguées
de cette famille constituant deslignes
delongueur nulle,
il exis-t.era sur ces surfaces un réseau
conjugué persistant
dont une des famillesest formée des
lignes
delongueur
nulle. Les résultats dus à MM. Cosserat etBianchi sur les réseaux
persistants
trouveront donc ici leurapplication.
La
représentation sphérique
des surfacespeut
s’écrireB,
Cdésignant
deux fonctions arbitraires de(~).
Les cosinus directeurs c,, c2, c3 de la normale en un
point
deA,
sont donnéspar les
formules
dans
lesquelles
les fonctionsde 03B2 seul, désignées
par sont déterminées par les relationsLa surface
(At)
est alorsl’enveloppe
duplan
où w
désigne
la solutiongénérale
del’équation
de rang deuxidentique
à son ad-jointe
c’est-à-dire
Si l’on veut associer toutes les
surfaces qui
sontapplicables
sur l’uned’elles avec conservation du réseau
(x,
on yparviendra
de la manière sui-vante :
Soit R la solution
générale
del’équation
de Riccalioù T et E sont des fonctions arbitraires données
de 03B2
et où k
désigne
unparamètre qui figure
pas; si l’on posepuis
on aura les cosinus ci par les formules
et la
distance p
del’origine
auplan
tangent parà condition de
prendre
dansl’expression
de u, pour lafonction ~.~ ~~), l’expression
ou
03A8(03B2) désigne
la solutiongénérale
del’équation
~
désignant
une fonction arbitrairede p, indépendante
de l; .Cette
équation
du troisième ordre en 03A8s’intègre
par unequadrature,
car les.:’~i (i =
1 , 2,3)
sont trois solutions del’équation
sans second membre.Le
paramètre
k est celuiqui
varie d’une surface(.~~, ~
à une autre et nefigure
pas dans l’élément linéaire.
Les surfaces
(A, ),
ainsi obtenues parl’intégration
d’uneéquation
de Riccatiet trois
quadratures, dépendent
desquatre fonctions
arbitrairesDans le cas où l’on
prend
on les obtient
simplement
parquatre quadratures.
2. An cours de ces
recherches, j’ai
été amené à déterminer trois solutions~,, 8,, 63
del’équation
satisfaisant en
particulier
à la conditionLa seconde
partie
du travail est consacrée à la résolution del’équation
où les
ei
sont n solutions del’équation
de rang deuxidentique
à sonadjointe,
quenous écrivons ici
Dans le cas
n = 3,
on en déduitégalement,
pourl’espace ordinaire,
des sur-faces
(A, )
à réseauxconjugués persistants.
On peut y rattacher aisément d’autres surfacesremarquables (S) auxquelles
les(A, )
sont associées au sens de M. Bianchiou des congruences
rectilignes, cycliques
d’une infinité de manières.La méthode
qui
permet de résoudre laquestion
consiste àposer 8
=== x -~- u età
développer
les fonctionsde [3 qui figurent
dans les deux membres del’équation
suivant les
puissances
croissantes de u auvoisinage
dupoint
ordinaire u = o.En
égalant
les coefficients des mêmespuissances de u,
on obtient des relations différentielles entre les fonctionsAi, Bi
de aseul;
ces relations en nombre illimitése ramènent au
type
trèssimple
où l’on a
posé
et aux deux relations
Les
équations
déterminent ensuite
La discussion du
système
ainsi obtenu se fait aisément pour une valeurquel-
conque de n. J’ai étudié en détail les cas ia =
3,
n -4, qui
sont lesplus
tants. e
Les
conséquences géométriques
en serontdéveloppées
ultérieurement.Une
partie
essentielle de cesrésultats,
queje possède depuis longtemps,
a étécommuniquée
à 1.’Académie des Sciences(Comptes rendus,
t.CXXXVI,
27 a;rilI903,
p.I .
3. Soit
proposé
de déterminer toutes lessur faces qu’on peut déformer
d’unemanière continue de telle sorte que l’un des
systèmes
delignes
dontl’image sphérique
estformée
desgénératrices
de lasphère
se conserve dans ladéfor-
mation.
Les
lignes
tracées sur une surfacequi
ont pourimage sphérique
lesgénératrices
de la
sphère
sont aussi les courbes de contact des cûnes circonscrits à la surfacedont le sommet se trouve sur le cercle
imaginaire
de l’infini. Elles forment deux famillesqui
sontrespectivement conjuguées
des familles delignes
delongueur
nulle.
Les
lignes
delongueur
nulle tracées sur une surface se conservent dans toutedéformation de cette surface. Il
existe
donc dans les déformations que nous con- sidérons unsystème conjugué qui
se conserve et l’une des familles de cesystème
est formée de
lignes
delongueur
nulle.Les résultats obtenus par M. Cosserat
(1)
dans la théorie des réseauxconjugués persistants,
c’est-à-direqui
se conservent dans une série continue de déformationsde la
surface,
trouveront donc ici leurapplication.
Soit
le carré de l’élément linéaire de la
représentation sphérique
de l’une des surfaces cherchées(A, ) rapportée
au réseauconjugué (a, ~);
M. Cosserat a montré que les conditions nécessaires et suffisantes pour que le réseauconjugué (a,
reste con-jugué
surplus
d’une déformée de(A, ),
sont données par les relationsou les
symboles
de Christoffelsont construits avec l’élément linéaire da’],.
Le
premier problème
à résoudre est de déterminer cet élément linéairesphé- rique. Or,
dans le casqui
nous occupe, si nous supposons que leslignes N
= const.ont pour
image sphérique
desgénératrices
de lasphère,
on aurasimplement
Ceci entraîne immédiatement
et par
conséquent
(1 ) Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, t8g3. - Comptes rendus de
démie des Sciences, 12 et 19 octobre I89I.
Les
équations
de M. Cosserat se réduisent à uneseule,
que nous écrirons toutde suite sous la forme
en
désignant
par B une fonction arbitraire de~i.
Il reste à
exprimer
que l’élément linéaire défini parconvient à une
sphère
de rayon 1. En calculant sa courbure totale on trouve sans aucune difficulté que la fonctionf
doit satisfaire àl’équation
équation
bien connue, dontl’intégrale générale
donnée par Liouville estoù c~
et 7 désignent
deux fonctions arbitraires.On pourra
toujours
supposer,qu’on
a choisi les variables ocet ~
defaçon
que lesfonctions et §
se réduisentrespectivement
à aet §
etprendre,
sansrestreindre la
généralité,
ce
qui donnera,
pour g,l’expression
dans
la.quelle
C est une nouvelle fonction arbitraire defi.
L’élément linéaire de la
sphère
est donc donné par laformule
4. IJ convient maintenant de
rappeler
un théorème de M.Dini, d’après lequel l’équation
est la
condition
nécessaire et suffisante pourque
le réseausphérique (a, [3)
soitl’image sphérique
deslignes asymptotiques
d’une surface S.Cette surface
( ~ )
a pour élément linéaireet pour courbure totale on a d’ailleurs
et ces formules
permettent
deprendre
dans le casactuel,
où l’on a e = o,D’autre
part
les cosinus directeurs c,c’,
c" de la normale en unpoint
de la sur-face S
rapportée
à sesasymptotiques (qui
sont aussi les cosinus directeurs de la normale en unpoint
deA~ )
vérifient une mêmeéquation
deLaplace
à invariantségaux
et la relation c2 + c’2 + C’12 = i donne immédiatement
entre 7~, k, f la
relationAvec
l’hypothèse 03BB = B,
on asimplement
il en résulte que si l’on pose
les 9 sont des solutions de
l’équation
à invariantségaux
c’est là encore une
équation
bien connue :l’équation
de rangdeux, identique
à(1 )
Cf.
DARBOUX, Leçons sun la théorie dessurfaces,
IVe Partie, Livre VIII, n«S 8i3,874.
son
adjointe.
Sonintégrale générale
s’écrit~, c~ désignant
deux fonctions arbitraires.La connaissance de c,
c’,
c" nous donnera donc des solutions del’équation
.fonctionnelle
satisfaisant à
l’équation
5. Ces remarques
faites,
nous allons déterminer c,c’,
c" en partant de la rela- tion finieet des relations différentielles
jointes
àl’équation
vérifiée par c,
c’,
c’~.Les trois
équations
dont
l’origine
estmanifeste, permettent
de poseret les
équations analogues
enc’,
c".La relation
donne immédiatement n = o. Pour calculer in, on observe
qu’en
différentiantpar
rapport
à 03B1 et tenant compte des relationson trouve
comme d’autre part
il en résulte
Ainsi c,
c’, c"
satisfont à larelat on
Cett.e relation
s’intègre
sansdifficulté
et donneles a et les b
désignant
des fonctionsde 03B2
seul.Pour que ces
expressions
vérifient la relationil faut et il suffit
qu’on
aitIl reste à vérifier les
équations
la
première
donne à nouveaula seconde donne
l’équation
nouvelleenfin la troisième
peut
s’écrireElle se
décompose
à vue en trois autres : .:qui peuvent s’écrire,
en tenantcompte
deS al b’t
="~"~
>Nous avons donc obtenu sept
équations
pour déterminer les six fonctions cc,, ’1 az, a3,b,, b2, b~
au moyen de B etG;
on va voirqu’elles
se réduisent à six rela-tions distinctes.
Pour les résoudre nous remarquons
qu’il
estpermis
de poser,d’après
les troisrelations
en
désignant
par Àet p
deuxmultiplicateurs convenables,
La
relation S bf
= 1 donne alors c’est-à-direou encore
Portons dans la relation
l’expression
des b’nous trouverons
il est donc nécessaire de
prendre
Les
expressions
portées
dans les deux relationsdonneront,
par un calculimmédiat,
En
résumé,
lesfonctions
a, a2, a3 sontdéterminées
pan les trois relationset les
b~
sont alors données par lesformules
Les cosinus directeurs c,
c’,~
c" de la normale à l’une des surfaces(A, )
étanLainsi
déterminés,
cette surface surlaquelle
le réseau(x, ~3)
estconjugué,
est l’en-veloppe du plan
.où w
désigne
une solutionquelconque
del’équation
de rangdeux, identique
à sonadjointe
c’est-à-dire
Jl nous reste à rechercher comment il faut associer les
surfaces (A, )
pourqu’elles
soientapplicables
les unes sur les autres avec conservation du réseau~ oc, ~ ~ .
Il sera commode pour cette recherche d’étudier d’un peu
près
lafaçon
dontl’élément linéaire d’une surface
peut s’exprimer
enpartant
de sareprésentation sphérique.
6.
Considérons,
d’une manièregénérale,
une surface définie commeenveloppe
du
plan
ou nous supposons
et proposons-nous de calculer son élément linéaire.
M. Darboux
Partie,
n°882)
établit les formulesoù l’on a
on
peut
aisément en déduireEn
égalant
cetteexpression
àon en conclut les
expressions
deE, F,
Gqui
conduisent par un calculsimple,
que nous
supprimons,
à la formuleL’élément linéaire de la surface peut donc s’écrire
~ r
et sous cette forme il ne renferme
p lus,
avec lesq uantités
e,f
, g , q ue~, H
I~n
H (’ ).
Nous allons montrer comment ces dernières
quantités s’expriment
avec e,f,
get les dérivées de la fonction p.
relation
déduite immédiatement de la définition de
X, Y, Z,
donne par différentiationet comme on a
il en résulte
Nous avons
déjà
les trois relationson pourra donc conclure de
là,
euégard
aux relations bien connues vérifiées parC,
C’, C~~,
( 1 ) On peut aussi
parvenir
aisément à cette forme en partant del’expression
bien connuede l’élément linéaire
sphérique
qu’on identifie à
les trois relations
analogues
où les
symboles
de Christoffel {ik l} sont,naturellement,
relatifs à lareprésenta-
tion
sphérique
de la surface.Ces relations définissent
É , §/[ , D" H et donnent,
parsuite, l’expression
de l’élé-ment linéaire de la surface au moyen de e,
f,
g et p.Si l’on suppose que le
système (a,
est formé de courbesconjuguées,
on aet la relation entre les deux éléments linéaires
prend
la formesimple
On en
peut conclure,
enparticulier, que si
deuxsurfaces rapportées
au sys- tèmeconjugué
commun(a, fi)
ont le même élémentlinéaire,
lesproduits
g ,e
H2
et lecoefficient f
ont la même valeur pour ces deuxsurfaces.
Il suffit dese
rappeler
que DD"-- D’2 nedépend
que de l’élément linéaire etqu’il
en est,par
suite,
de même de eg -f 2.
’Cette remarque nous
permet
de donnerà f,
par unchangement
convenable des variables u et~,
une forme réduite.7. Pour
l’application particulière
que nous avons en vue, les formules sesimpli-
fient encore.
On doit d’abord faire e = o et
D’= o,
cequi donne,
pour lessymboles
deChristoffel et pour l’élément
linéaire,
les valeurs.
Calculons maintenant
H
etll
en observant que nous devons poserOn trouve par un calcul facile
et
ensuite,
à l’aide de la formule1"expression
un peucompliquée
où l’on a
posé
et
Rien n’est
plus
aisé maintenantque
de trouver les conditions nécessaires et suffisantes pour que les surfaces(A, )
aient même élément linéaire.En
égalant
deuxexpressions
deE,
on trouverace
qui exige que B2 et B
demeurentinvariables,
ou encorequ’on
prenneen
désignant
par k une constante arbitraire.Si l’on pose
ensuite, pour simplifier
lesnotations,
on trouve
La
fonction §
nedépend
que des éléments invariables 03A3’ etr,
ainsiqu’il
résulte de son
expression
fi n
Pour que le
produit , H.
soit le même pour deuxsurfaces (A1 ),
ilfaudra,
par..
.
conséquent, qu’il
en soit de même pour les deux fonctions~ ~(~) correspondantes.
On donc déterminer
û
defaçon
que F(03B2) B demeureinvariable;
si l’on poseon obtiendra une
équation
différentielle linéaire du troisième ordrequi
définira!f
au moyen de
B,
C et ~.Il est clair que toutes les
fonctions §
ainsi obtenues conduiront à des surfacesapplicables
les unes sur les autres,puisque
lesexpressions
de E et F sont iden-tiques
pour toutes ces surfaces.Nous remarquons, ~ d’autre
part,
a que lesexpressions
detir
etH
nedépendent
que du seul
paramètre À" qui figure
dansl’expression générale
deB;
on pourra donc en conclure que les trois constantes nouvellesqui figurent
dans’f
n’influentque sur la
position
dansl’espace
des surfacescorrespondantes
et non sur leurforme.
S’il en est
ainsi,
à une même valeur de z,~,
c’est-à-dire à une même direction duplan tangent
à la surface(A, ), correspondent
pour’f
toutes les valeursqu’on
obtient par une translation
quelconque qui remplace
p par p + Àc +i,’c’-E-
~, ),’,
a,"désignant
des constantes arbitraires. Ces valeurs s’obtiennent sans diffi- culté en remarquant, parexemple, qu’on
ail suffit
d’ajouter à !
la fonction -al fi
pour augmenter p de c.L’expression
représente
donc la solutiongénérale
del’équation
différentielle du troisième ordreen
y
et la recherche de la solution
générale
del’équation
exigera
auplus
unequadrature,
si l’on connaît a, , a2, a3 et ~. En choisissant Ï) de telle sortequ’on possède
une solutionparticulière
de cetteéquation,
on auraimmédiatement
l’expression générale
de03C8,
sans aucuneintégration.
8. Ces remarques se
prêtent
à des vérificationsanalytiques simples
dèsqu’on
introduit au lieu de a,, al, a3 les
quantités A,, A2, A3
définies parqui
satisfont aux troiséquations
où l’on a
posé
Ces trois fonctions
A,, A2, A3
satisfont àl’équation
du troisième ordreet si l’on pose
on trouvera de même pour
Fexpression
la nouvelle formeIl résulte de là que le
problème
revient àl’intégration complète
del’équation
du troisième ordre
dans
laquelle B,
et Q renferment leparamètre
arbitraire la, Les relationsqui
définissentA,, A2, A3,
sont cellesqui
déterminent sur un côneisotrope
unecourbe
gauche
dont on donne le ra;on depremière
courbure en fonction del’arc ;
nous en concluons que
l’éq uation
du troisième ordre sans second menibre dont les solutions sontA, A2, A3
se ramène enfait
à uneéquation
de Riccati. Unequadrature
donnera ensuite 03A8.On savait d’ailleurs à l’avance que la détermination de toutes les
déformées de l’une d’elles avec conservation du réseau
conjugué ~) exigerait l’intégration
d’uneéquation
de Riccati et desquadratures.
~Tous
connaissons,
eneffet,
pour cessurfaces,
les deux formes fondamentalespar les formules
où l’on a
posé
dans
lesquelles
nefigurent
que des élémentsr, 03A3’, 03A6 indépendants
du para-mètre k,
et par les suivantes :qui
renferment ceparamètre
k.9. Tout ceci
peut
encore être établi par le calcul defaçon
trèssimple.
Pour satisfaire à
posons
on en déduit
et, par
suite,
la relationou encore à .
Une nouvelle différentiation donne
et Q, se transforme ainsi en
Il suffit poser
pour lui faire
prendre
la forme de Riccati :Nous avons d’ailleurs
et si l’on pose, pour
simplifier
lesécritures,
on aura, pour déterminer
R, l’équation
où le
paramètre
k est mis en évidence.Nous résumerons les résultats obtenus dans l’énoncé suivant :
Si l’on
désigne
par R la solutiongénérale
del’équation
de RiccatioicT et 03A3 soiit des
fonctions
arbitraires données de lavariable
et oic kdésigne
un
paramètre arbitraire,
et si l’on posepuis
on a, par les
formules
les cosinus directeurs c, c2, c3 de la
normale,
et parla distance de
l’oriyine
auplan tangent
d’unesurface,
surlaquelle
leréseau
(a, 03B2)
estconjugué
et leslibves fi
= const. ont pourimage sphérique
les
génératrices rectilignes
de lasphère.
Toutes ces
surfaces, enveloppes
duplan
sont
applicables
les unes sun les autres pourvrcqu’on
prennela
fonction
étant la solutiongénérale
del’équation
du troisième ordreoù est une
fonction
arbitrairedonnée, indépendante
dek,
et oil Q,représente l’expression
Les fonctions
A,, A2, A3
sont trois solutionsparticulières
del’équation
sanssecond membre .
de sorte que la détermination de la
fonction 03A8(03B2) exige
seulement une qua- dratccne.Les
surfaces
ainsidéfinies, qui dépendent
des quatrefonctions
arbitrairessont les
surfaces
lesplccs générales qu’on puisse déformer
d’une manièrecontinue de
façon qu’un
dessystèmes
delignes
dontl’imaye sphérique
estformée
desgénératrices rectilignes
de lasphèr°e
se conserve dans ladéfor-
mation.
Leur élément linéaire a été donné
explicitement.
Parmi toutes ces
surfaces,
dont la déterminationexplicite dépend
detion de
l’équation
de Riccatiet de trois
quadratures,
il en existequ’on peut
obtenir par desimples quadra-
tures.
Considérons,
eneffet, l’équation précédente
on sait
qu’il
suffirait d’en connaître une solutionparticulière
pour endéduire,
par deuxquadratures,
la solutiongénérale.
Or,
si l’on poseÀ
désignant
une constante, on en déduira~/
L’équation
admettra la solution03BB2 03A3+k,
pourvuqu’on
aitce
qui
donne les deux cas :Nous obtenons ainsi deux classes de surfaces
qui dépendent
des troisfonctions
arbitraires
et
qu’on peut
obtenirexplicitement
au moyen decinq quadratures.
La forme par-ticulière de la solution connue pour R permet,
d’ailleurs,
d’effectuer l’une de cesquadratures.
On trouve, par
exemple,
pour X_ ~ ,
T =-E", l’expression générale
où ne
figure
que laquadrature
Les surfaces des deux classes
particulières
que nous venons de définir s’obtien- dront doncexplicitement
parquatre quadratures.
Nous reviendrons ultérieurement sur leur détermination et sur l’étude de leurs
propriétés géométriques..
II.
10. Au cours des recherches
précédentes, j’ai
été amené à déterminer trois solutions8~, 82, 83
del’équation
linéaire de rang deuxidentique
à sonadjointe
satisfaisant à la condition
et à une condition
supplémentaire
Je me propose
ici,
pour la mêmeéquation,
la résolution del’équation générale
sans autre condition
supplémentaire.
L’intérêt de cette étude résideégalement
dans le fait que, pour n ==
3,
lessurfaces (A1) enveloppes
duplan
peuvent être
déformées
d’une manière continue avec conservation du réseauconjugué (03B1, 03B2).
A ces surfaces se rattachent aussi des surfacesremarquables (S) auxquelles
elles sont associées au sens de M. Bianchi et des congruences,cycliques
d’une infinité de manières.
Si l’on écrit
l’équation
de rang deuxidentique
à sonadjointe
sous la formeil
s’agit
de résoudrel’équation
fonctionnelleSoit d’abord à
résoudre,
de la manière laplus générale, l’équation
fonctionnellele nombre des termes
figurant
dans lepremier
membre étantégal
à 3 :Nous remarquons
qu’on
pourra déduire de toute solutionAi, Bi, A, B
une solu-tion nouvelle en y
remplaçant respectivement a et 03B2 par 03B1 + 03BB, 03B2 + 03BB,
où 03BB estune constante
quelconque.
Cecipermet
de supposer que lepoint ~
= o est unpoint
oudinaire des fonctionsBi,
B.En outre, de tout
système
de solutions del’équation
.on en
peut
déduire d’autres en exécutant sur les 9 une transformation linéaire ethomogène orthogonale
à coefficients constants. Les 9 étantcomposés
linéairementavec les A et les
B,
il revient au même d’exécuter cette transformation simulta-nément sur les A et les B.
Ces remarques s’étendent à
l’équation plus générale
où le nombre des carrés du
premier
membre estquelconque.
Posons maintenant
( ’ )
_et
développons,
par la formule deTaylor,
les fonctionsB~(~~, B(~)
auvoisinage
du
point
ordinaire il = o, cequi
donnera( 1 ) On pourrait traiter symétriquement les A et les B en ~ + x = 2 v;
la
complication
d’écrituresqui
en résulte ne paraît pas compensée par des avantages sérieux.l’équation
fonctionnelle(1)
s’écriraEn introduisant les nouvelles inconnues
on la ramène à la forme
simple
d’où l’on
déduira,
enégalant
les coefficients des mêmespuissances
de u dans lesdeux
membres,
toutes les relations différentiellesqui
doivent déterminer les ci etles Bi.
On obtient ainsi un nombre illimité de relations. Dès
qu’on
fixe le nombre ndes solutions
ai qui figurent
dans lepremier
membre del’équation (2)
et, parsuite,
le nombre des fonctions arbitraires àdéterminer,
il est certain que toutesces relations sont des
conséquences
d’un nombre limité d’entreelles;
un raison-nement délicat
permettrait
de fixer cedernier nombre,
nous l’éviterons en nousastreignant
à vérifier que lesexpressions
obtenues pour lesBi
et les ci satisfont bien àl’équation.
Lorsque
le nombre n des solutions 9qui figurent
sous lesigne I
n’est pasfixé,
il est
certain,
d’autre part,qu’on
nepeut
limiter le nombre deséquations
diffé-rentielles à former. Nous devrons nous borner à
indiquer
un moyensimple
deles former par
récurrence,
et, pour que le nombre n des solutionsai
n’intervienne pas dans cetteformation,
nous. nous astreindrons à ne faire que des combinaisonslinéaires,
à coefficients constants, deséquations
directement obtenues.Écrivons
donc successivement les relationsqui
résultent del’égalité
des coeffi- cients des diversespuissances ll 1 u
, i, , u,u2,
..., dans les deux membres de(4) ;
nous aurons le Tableau suivant : Terme en ; :
.il-
Terme
en - :
:u
conséquence
de laprécédente.
Terme constant :
Terme en u : :
Terme en u2 :
conséquence
de laprécédente.
Terme en u3 :
Terme en u~ : :
Terme en u5 :
Terme en :
Terme en ll7 :
Terme en :
Nous
regardons
les ci commeassujettis
à vérifier la relation(la relation
détermine alors
c)
et nous allons chercher à déterminer lesBi.
Il pourra se faire que leséquations qui
définissent lesBi
ne soientcompatibles
que si les ci vérifient de nouvellesrelations;
la suite du calcul rnontrera si l’on se trouve dans ce cas etquelles
sont alors les relations nouvelles.Pour
simplifier
lesécritures,
nous faisons remarquer que lesBi
nefigurent
dans nos relations que par leurs dérivées d’ordre
égal
ousupérieur
à 3 et nousposons _ -_ ".
En outre, nous
remplaçons partout 03A3
uivi par leproduit symbolique
uv, cequi
.
ne
présente
pas d’inconvénient pourvuqu’on
se borne àformer
des combinai-sorts linéaires à
coefficients
constants deséquations
et ~le leurs dérivées.Les
équations
à considérer s’écrivent avec ces conventions sous laforme
sym-bolique simple :
Nous allons en déduire des relations entre les c et
les 03B2
seuls.Différentions
(a2~,
cequi
donnecomparons cette
équation
à(a3 ),
nous auronsDifférentions maintenant
~a~ ),
nous auronsdont la
comparaison
à~uf, )
donneLa différentiation de
(b~ )
donne alorsrelation
qui comparée
à(h.>~,
conduit à -Nous continuons
l’application
de la méthode en différentiant cequi
donnedont la
comparaison
à(cc5~
entraîneLa différentiation de
( bz )
donne d’autrepart
dont la
comparaison
à(b3)
conduit àEn
comparant
à(C2)
la relation obtenue en différentiant(Ct)
on obtient la nouvelle
équation
Recommençons
lesopérations précédentes
en partant de(a5 ),
dont la différen-tiation donne
relation
qui, comparée
à(ao ),
fournit la nouvelle relationCette relation
( b~ ~ comparée
avec la dérivéequi
s’écritdonne la relation
D’autre part, en différentiant
( c2 ),
nous auronsdont la
comparaison
avec~c~ ~
donneDe même la différentiation de
(03)
donneet ce
résultai rapproché
de( c5 ),
conduit àNous
appliquons
à nouveau leprocédé
en différentiant(a6)’
cequi
donneet cette dernière
relation, comparée
à(a7)’
permet d’écrireLa dérivation de
(bit)
donnera d’ailleursdont la
comparaison
avec(bs)
fournitDifférentions d’autre
part ~c~ ~,
nous aurons la relationqui, rapprochée
de( c? ~,
donneDe même donne par différentiation
dont la
comparaison
avec(cg) permet
d’écrireDe même encore la différentiation de
(cc)etla comparaison
du résultat avec(09 )
donne
Un calcul
identique
auxprécédents, appliqué
àl’équation (a, ~,
conduit sansdifficulté aux relations
entièrement
analogues
à cellesdéjà
obtenues.Toutes ces relations sont d’ailleurs des
conséquences
deséquations (ci) ~ t 10)
et
de l’équation (c11).
Toutes les relations entre les c et
les ~ n’appartiennent
pas au typeprécédent.
Il est facile d’obtenir celles
qui manquent.
Enégalant
les deux valeurs de B"’ ob-t enues au
début,
on auraEn
égalant
les deux valeurs deB(4),
on obtiendra la dérivée de laprécédente,
comme un examen attentif de la formation des
équations (ci)
aurait pu le montrera
priori.
En dehors de la série des relations
(ci)
on n’obtiendra donc que la relation(A)
et ses dérivées. Il convient
d’ajouter
que,parmi
les(ci),
leséquations
sont seules
distinctes,
toutes les autrespouvant
s’en déduire par différentiation et combinaison linéaire.H.
Jusque présent
nous n’avons pas fixé le nombre des solutions 6qui figurent
dans lepremier
membre del’équation
proposons-nous d’étudier en détail la détermination des c et
des 03B2
pour n = 3.Nous avons entre les c~ la relation
d’autre
part,
les relations(et), (02)7 (c~) peuvent
s’écrireOn en
conclut,
dansl’hypothèse
où tous les + ne sont pasnuls,
que les03B2i
sont liés par au moins une relation linéaire ethomogène
àcoefficients
constarats.
I.
Supposons qu’il
n’existe entre lesfii qu’une
relation de cette nature;on pourra
l’écrire, d’après
une remarqueantérieure,
et les
équations précédentes
donnerontToutes les
équations
dutype (ci)
sont manifestement satisfaites en vertu des trois relations ainsi obtenues.Considérons,
d’autrepart, l’équation (A);
elle pourra s’écrireMais la relation
donne par différentiation
la dernière de ces
relations, comparée
à(0),
donnera doncce
qui exige
quec3
soit unpolynome
duquatrième degré
en a.En revenant aux notations initiales nous avons
donc,
pour déterminer les six fonctions inconnuesB~, B2, B3, A,, A2, A3,
les relationsP
désignant
unpolynome quelconque
duquatrième degré.
Onpeut, par suite,
poser, en
désignant
parQ
unefonction
arbitraine de la variablefi,
les fi désignant
despolynomes
arbitraires du seconddegré.
Un calcul élémentaire montre que ces
expressions
satisfont àl’équation
fonc-tionnelle
II. Examinons maintenant le cas où
les N
sont liés par deux relations linéaireset deux seulement.
D’après
une remarqueantérieure,
on pourra poseret les
équations (c~)
donnerontL’équation (~)
se réduirasimplement,
avec ceshypothèses,
àet donne
P
désignant
unpolynome quelconque
duquatrième degré.
Les fonctions C2 et c3 sont alors déterminées par la relation
En revenant aux notations
initiales,
on obtient doncet l’on reconnaît que cette solution dérive de la
précédente
parl’échange
des Aet des B et des variables ce et
fi
.III. Il reste à étudier le cas où
les ~
sont liés par trois relationslinéaires, qui
pourront s’écrire
L’équation (A) disparaît alors,
ainsi que toutes les relations(c~~,
et il suffirad’assujettir
les c à vérifier la relationOn trouve, en revenant aux notations
initiales,
ce
qui
permet de poseravec
les trois fonctions c,, c2, C3 étant astreintes à vérifier la seule relation
Remarquons
en passant que ce cas est lesymétrique
decelui,
écarté audébut,
où toutes lesquantités cl‘
+03B2i
sont nulles(1).
12. Nous venons de résoudre
l’équation
fonctionnelledans le cas le
plus général
où aucune des fonctionsB ~ ~ )
ne se réduitnécessairement à une constante. Il est utile d’examiner aussi les cas où le second membre ne
dépend
que de l’une des deux variables aet 8
ou bien se réduit à uneconstante.
10
Supposons
d’abord que B se réduise à une constante ; on aura àajouter
auxrelations
qui
lient les c etles 6
la relation nouvelle( 1 ) C’est aussi celui qui s’est présenté dans la première partie de ce travail. On consta- terait aisément que
B ( ~ )
est nul dans ce cas.Dans le cas
(I),
étudié tout àl’heure,
où l’on aavec
cette relation nouvelle pourra s’écrire
ou encore, en considérant la dérivée troisième de la relation
(~),
Elle donne donc immédiatement
et les deux
fonctions
c, c2 sontdéfinies
par les relationsoù P
désigne
unpolynome quelconque
duquatrième degré
et k une constantearbitraire.
Si nous posons, comme
plus haut,
la fonction
inconnueQ
sera donnée par unequadrature
il est essentiel d’observer que le radical porte sur un
polynome
duquatrième degré seulement,
de telle sorte que la fonctionQ
est donnée par uneintégrale
.elliptique.
En revenant aux notations
initiales,
on pourra, dans le casactuel, prendre
et ensuite
avec
en
désignant,
commetoujours,
parf,, ,~~, f3
despolynomes
arbitraires du seconddegré
et par P unpolynome
arbitraire duquatrième degré.
L’examen du cas
(II)
ne donnera rien de nouveaud’après
la remarque faiteplus
haut.Enfin,
dans le cas(III ),
où l’on al’équation
nouvelleest
toujours
vérifiée. La solutiongénérale
du cas conduit donctoujours
àune fonction B
qui
se réduit à une constante.2°
Supposons
maintenant que les deux fonctions A et B se réduisent à desconstantes.
Avec
l’équation
- - -on aura
l’équation
nouvelleLa discussion du cas
précédent
nous a montré que, dans le cas(I),
lapremière équation
entraîneon aura donc cette fois
c’est-à-dire
Il faut que P’2 soit divisible par
P,
cequi exige
que Ppossède
auplus
deuxfacteurs linéaires distincts. Si l’on pose alors P =
TjJ2,
endésignant
par 03C9 unpoly-
nome du second