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Academic year: 2022

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(1)

HAL Id: jpa-00205172

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205172

Submitted on 1 Jan 1925

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Sur la théorie de l’électrostriction dans les liquides isolants

G. Bruhat, M. Pauthenier

To cite this version:

G. Bruhat, M. Pauthenier. Sur la théorie de l’électrostriction dans les liquides isolants. J. Phys.

Radium, 1925, 6 (1), pp.1-9. �10.1051/jphysrad:01925006010100�. �jpa-00205172�

(2)

1

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

SUR LA THÉORIE DE L’ÉLECTROSTRICTION DANS LES LIQUIDES ISOLANTS

par MM. G. BRUHAT et M. PAUTHENIER Faculté des Sciences de Lille.

Sommaire. 2014 Un liquide isolant, soumis à un champ électrique uniforme, subit en général une contraction appelée électrostriction. L’équilibre atteint n’est pas le même suivant que l’opération est isotherme ou adiabatique. Ce dernier cas semble réalisé quand

on charge le condensateur dans une fraction de millième de seconde, par exemple.

Dans l’un et l’autre cas, un calcul thermodynamique donne très simplemeril 1 la

contraction 03B8 subie par l’unité de volume en utilisant la fonction caractéristiquc relative

à l’opération envisagée.

L’électrostriction dans les liquides a été jusqu’ici mise en évidence au moyen de la variation d’indice 0394n résultant de la contraction adiabatique. Pour contrôler le calcul

thermodynamique, il faut donc déduire, à l’aide d’hypothèses supplémentaires (formules de

Lorentz-Lorenz), 0394n de 03B8.

Les résultats prévus par la théorie, dans les cas du sulfure de carbone, du benzène et du tétrachlorure de carbone, sont de l’ordre de grandenr des résultats expérimentaux, quoiqu’un peu inférieurs.

La discussion de ces divers résultats montre que l’accord observé dans les trois cas

cités n’en reste pas moins satisfaisant, dans l’état actuel de nos connaissances sur les propriétés thermodynamiques et électriques des liquides.

SÉRIE ~’I. TOME ~~1. ,I_1~1’lf.IS 1925 N’ 1.

1. I~troduction. - Considérons un condensateur forimé de deux armatures fixes et

indéformables, placées dans un vase contenant un diélectrique fluide. L’expérience montre

que, si on fait varier le volume s’pécifique du liquide contenu entre les armatures ell 1110Lli-

fiant sa pression, la capacité du condensateur est modifiée. In~-ersement, quantl on établit

le champ entre les armatures, le volume spécifique du fluide doit varier dans cet espace.

Ce phénomène a été calculé, clans le cas de transformations isothermes, par Hclmhoiiz et Lippmann (1), à la suite d’une expérience de Boltzinann sur la variation de la constante

diélectrique des gaz avec la pression (2). Le fluide doit, à l’établissement du champ, se con-

tracter entre les armatures, d’où le nom d’électTOS~~~LC~20~2 Cjlll a été donné au phénomène.

La déformation correspondante pour les solides est connue depuis longtemps, et est même

discutée dans les traités classiques ; mais son existence dans le cas des liquides, quoique

résultant des calculs de Helmholtz-Lippmalln, pouvait encore paraitre d’outeuse en 19?t~, puisqu’elle n’avait pas pu jusque-là être mise en évidence expérimentalement. La formule

de Helmhol[z-Lippuiai-in fait en effet prévoir une contraction extrêmement petite : les expé-

riences faites par l’un de nous sur la variation d’indice qui en résulte pour divers liquides

mettent son existence hors de doute (3).

Cette variation d’indice peut être déduite de la formule de Hel1nholtz-LippllHlun par un calcul approché de Pockels (4); sans que des mesures précises aient été encore réalisées, il

(1) L»~~eiaw. Journ, de Pliys., t. 9 (18si), p. aSI.

(2/ Lnr.rzu»Y. l’or~r~. ~jm., t. 155 (18~5), p. ~~03.

~) I~.+cTuExiEn..4>iii. de l’h.r., ~ ., t. 14 (1 910 ), p. 23Q ; Jo~tr~z. rle Ph~s., t. 5 (1921), p. 312.

(Í) l’ucn~r.~. llc~cliicm, t. 9 çI91?;, p. 148.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01925006010100

(3)

2

semble bien que la grandeur du phénomène observé diffère quelque peu des résultats du calcul. Il peut y avoir à un tel écart deux raisons principales : 1° Dans les expériences que

nous venons de rappeler, les compressions sont, en fait, non pas isothermes, mais adiaba -

tiques : le condensateur reste chargé pendant des durées qui sont au plus de l’ordre du dix- millième de seconde ; aucun échange de chaleur n’est possible pendant ce temps entre le liquide compris entre les armatures et le liquide extérieur. 2° D’autre part, les hypothèses

du calcul de Pockels peuvent n’ètre pas exactes.

Il nous a donc paru intéressant de reprendre le calcul du phénomène en le généralisant

afin d’en discuter l’étude expérimentale.

PREMIÈRE PARTIE

ÉTUDE THERMODYNAMIQUE DES LIQUIDES DANS UN CHAMP ÉLECTRIQUE UNIFORME

~2. Choix des variables et de la fonction caractéristique. - Supposons, pour

fixer les idées, une des armatures reliée au sol ; appelons a le potentiel de l’armature isolée;

iii, sa charge; désignons par V, le volume total du liquide contenu dans le vase; par 7’

°

Fig. 1.

sa température thermodynamique et par p, la pression exercée de l’extérieur. Nous pouvons modifier l’état du système formé par le condensateur et le liquide où il est plongé en modifiant les facteurs d’action température, pression et potentiel. Réalisons

une transformation élémentaire réversible, dans laquelle la charge de l’armature isolée

augmente de dnl et le volume du liquide de d V. Le travail d 14’ reçii par le système a pour

expression :

Cette expression est indépendante de la forme du condensateur ; mais le calcui n’a d’intérêt que si tout le liquide soumis au champ se trouve dans un champ uniforme. Suppo-

sons donc que le condensateur soit un condensateur plan et que les dimensions des plateaux

soient assez grandes par rapport à leur distance pour qu’on puisse négliger la correction des bords : si B est l’induction électrostatique entre les armatures et S leur surface, le

théorème de Coulomb donne :

En désignant par E le champ électrique et par h, la distance des armatures, on a :

d’où, en désignant par v, le volume géométrique invariable /3h compris entre les armatures :

et

(4)

3 Définissons l’état du système par les trois variables indépendantes T, p et E. On sait qu’à l’expression (1) du travail élémentaire correspond la fonction caractéristique :

L.I: ,~

v

où U et S désignent comme d’habitude l’énergie et l’entropie du système.

3. Calcul de l’électrostriction isotherme. - Pour une transformation isotherme,

la différentielle dA de l’énergie utilisable A = U- J7’S est identique à l’expression (1) du

travail élémentaire. La différentielle dF se réduit alors à : 1

Ecrivons que dF est une différentielle totale exacte. On a, avec les notations usuelles :

Lorsqu’on établit le champ en laissant la pression et la température constantes, les

propriétés du liquide situé à l’extérieur du condensateur ne sont pas modifiées : c’est seule- ment la masse de liquide comprise initialement entre les armatures qui se contracte, son volume passant de la valeur vo à uue valeur v. Un volume vo - t? de liquide, venant de l’extérieur, pénètre dans le champ, et s’y contracte à son tour : mais le volume Vo- v est

toujours extrêmement petit par rapport au volume vo, et la contraction qui lui correspond

doit être regardée comme un infiniment petit du second ordre par rapport à la variation du volume 1B De même, d’après les hypothèses faites sur la forme du condensateur, le volume

de liquide soumis au champ non uniforme des bords est négligeable par rapport à vo, et sa

contraction est aussi un infiniment petit d’ordre supérieur par rapport à la variation de v.

Lo~~s~~LC’oo fait varier le chantp électrique seul, les variations du volume total V sont donc

égales, il des termes d’ordre supérieur près, aux variations du volume v de la niasse du liqacide qili occzcpccit, pocc~° un chanzp nul, le volccnae géolnél14ique vo du corcdensc~tc-crr~ (’) :

~

, , .11 , . 1 1

D’autre part, on a, en désignant par e le pouvoir inducteur spécifique du liquide,

lJ == E La relation (3) peut s’écrïre :

ce que nous pouvons encore écrire :

La petite variation de voliinxe à v qui résulte de l’application du champ E sera clonc :

Introduisons la contraction 0 éprou~rée par l’unité de ~~olume, c’est-à-dire écrivons

(1) Ce raisonnement est d’ailleurs complètement justifié par l’expérience; la variation du parcours

optique par électrostriction varie comme la longueur du champ uniforme et cesse d’être observable pour

des condensateurs courts (PXCTHESIER, loc. cil.).

(5)

4

Désignons par x le coefficient de compressibilité isotherme défini par Il vient immédiatement :

C’est la formule de Helmholtz-Lippmann. Lorsque la masse de liquide contenue dans l’unité de volume augmente, la polarisation diélectrique pour un champ donné augmente :

~ 0 est positif, et il en est de même de 0 : le liquide sc co~zt~°cccve dans le chanzp élec- trique, ~’o~c le nom d’élec~j~o~s~j~ic~io~t donné atc ~Ae~/7~~.

°

4. Calcul de l’électrostriction adiabatique. - Il paraît évident a ~o°io~°i que, quand l’établissement du champ I~ est exlrèmeinent brusque (de l’ordre de 102013s s, par

exemple), aucun échange de chaleur. n’est possible entre le liquide compris entre les arma-

tures et le milieu ambiant. Il doit falloir dans ce cas remplacer le coefficient x de la for- mule (5) par le coeiiicieiil z’ de compressibilité adiabatique du fluide considéré. Entre x et

y/ existe la relation classidue :

.

(C, chaleur spécifique à ~~y~essior2 constante,. 2, densité; a, coefficient de dilatation).

On peut relier ce cas à la théorie générale au moyen de la fonction li’ clui figure dans la

relation (2). Le calcul est plus rapide en prenant comme variables indépendantes S, 1) et E;

la fonction caractéristique correspondante est :

et sa différentielle pour une transformation adiabatique (dS = 0) se réduit à : -.

d 4> est différentielle totale e~acte ; on a do~c : 1

Cette relation, analogue à (3’, donne, par 1111e transformation semblable, la relation

correspondant à (4) :

ôv n’est autre que

-

vox’. D’où la relation adiabatioue demandée :

Mais

B~A’~’ .5 n est autre que

-

vo z’. D’où la rela[ion adiabatique deinandée :

5. Comparaison numérique des coefficients x et ’1.’ pour quelques liquides.

---

La relation :

T

(6)

5

permet de dresser le tableau suivant pour les liquides qui ont servi aux expériences, à la température 11 ~ 293°K .

Le coefficient de coml)l-essibilité qui intervient dans le phunornène adiabatique est donc

-en généi-al notableluent irr fé~9ieur

-

de 30 à 1~0 ~ozcr 100 - au çoe f ficier~t de cam~ressibilité

isotherme.

On sait d’ailleurs que ces coefficients sont liés aux chaleurs spécifiques à pression et à

volume constants par la relation de Reech :

Les deux chaleurs spécifiques, comme les deux coefficients de compressibilité, diffèrent

notablement l’une de l’autre dans le cas des liquides. Ce n’est que pour des liquides exceptionnellement peu dilatables (eau, mercure) que ces deux chaleurs spécifiques sont

sensiblement égales.

6. Remarque sur les quantités de chaleur et de travail reçues par un conden- sateur dans la charge isotherme à pression constante. - Reprenons les variables

indépendantes T, p et E, et récrivons la fonction caractéristique (2) :

Il vient immédiatement, en remplaçant d JV == dU - JT dS par l’expression (1~ :

dF étant différentielle totale exacte, nous tirons de là les dérivées partielles de

l’entropie :

. -

.

ce qui nous permet d’écrire la quantité de chaleur dq reçue par le système dans une opéra-

tion quelconque, correspondant aux variations indépendantes dl’, dp, dE; en appelant toujours C la chaleur spécifique à pression constante du liquide et p sa densité, on a :

Si nous portons le champ électrique de 0 à E, la pression j) et la température T demeu-

rant constantes, la quantité d’énergie reçue par le système sous forme calorifique sera :

quantité généralement négative.

(7)

6

Pemlant ce temps, le système a reçu un travail électrique :

et aussi, à cause de la petite conlraction 3 u, un travail mécanique :

.. s

Considérons, comme exemple numérique, le cas du benzène et prenons, pour fixer les

Oées, vl, 1 - 1 cm3, E J 1 u. é. s. C. G. S., l’ = 273 + 20 = 293°IB:. Les tables donnent :

d’où:

La quantité Jq est donc du ~~zêj~~e ordre ~rc~ I~e. C’est un fait qui a déjà été signalé

par Pellat (1) pour les diélectriques solides. Notre raisonnement diffère de celui de Pellat

en ce que nous considérons un diélectrique liquide, et qu’il n’est par suite pas invraisem- blable d’admettre la réversibilité des phénomènes. D’autre part, dans le diélectrique solide,

les variations de 7’, j> et A produisent des variations du volume géométrique du condensa- teur, correspondant à la dilatation et aux déformations élastiques du diélectrique : la consi-

dération de ces effets compiique beaucoup l’étude théorique et expérimentale du phénoméne.

Dans le cas du diélectrique liquide, au contraire, les armatures peuvent être fixées à des

supports rigides soustraits à l’action du champ et de dilatation négligeable.

Il n’en est pas moins curieux que, bien que Pellat ait signalé il y a 25 ans l’importance

relative de l’énergie calorifique mise en jeu, tous les traités d’électricité (y compris celui publié récemment par l’un de nous) continuent à dire que l’énergie emmagasinée dans le diélectrique d’un condensateur est égale au travail électrique We. En réalité, dans le cas de

la charge isotherme d’un condensateur à benzène, il n’y a que les 2/3 environ de ce travail

qui soient emmagasinés àl’état d’énergie potentielle, le reste est restitué au milieu extérieur

sous forme de chaleur. Cela tient à ce que la grandeur fondamentale qu’on cherche à calculer

en électricité n’est pas l’énergie emmagasinée, mais le travail qu’on a dépensé et qu’on peut récupérer dans une transformation isotherme, c’est-à-dire l’~/~’~~ ?/~7/.s’~A? il est bien

égal à Il,, parce que, dans la décharge isotherme, le milieu extérieur restitue au

système l’énergie calorifique ./~/. Les raisonnements usuels sont corrects, à condition

cl’~T remplacer partout l’expression énergie éleclriqup par l’expression Pm>>~c~ic utilisable

~lc~cvr~z~cce.

.

Il faudrait, pour être tout à fait correct, tenir compte du travail mécanique jl m : nous

ne pouvons pas le calculer directement faute de connaître ô 0 mais nous pouvons prévoir,

en raison de la petitesse de àv, qu’il sera très petit vis-à-vis des deux autres termes.

Si on fait le calcul dans l’exem le

~

numérique choisi, en adoptant pour de la d8 valeur approchée

u

~ ;‘ -1) (E -~- 2) = 1,8 que nous calculerons tout à l’heure (relation 10), et en prenant

p --_ 1 U6 baryes, on trouve en effet J nt = U,OOÔ’l .1 U-e ergs.

C) PELLAT. Jourl1. de Phys, t. 7 ( iX98), p. 1S.

(8)

7

DEUXIÈME PARTIE

i w

CALCUL DE LA VARIATION D’INDICE DU LIQUIDE

i.

-

Appliquons brusquement le champ électrique E; soit 3 u’ la variation adiabatique

de volume. Nous aurons :

c’est-à-dire, d’après (8) :

Malheureusement, les quanlites ~ 6, -~0qui figurent dans cette formule ne sont pas des données directes de l’expérience. Nous pouvons les calculer à l’aide de formules approchées.

Admettons que les variations de e et de n avec la température et la pression soient données par la formule de Lorentz-Lorenz, c’est-à-dire qu’elles ne dépendent que des variations de la densité et que les quantités ° et 2013201320132013

soient proportionnelles à la densité, c’est-à- F-+2 111+9

dire posons :

Il vient :

La variation A jil cherchée sera (lrs lors, d’après (9) :

C’est ce calcul qui a été fait par Pockels pour une opération isotherme : la formule de Pockels est analogue à la formule (1~), mais contient le coefficient ’l" au lieu de "1..’. Lrc varia- tion adiaÓatifjue !1n’ rl’inciice ricce Jtous venons de calculer sera, pour les liquides cortsidéc°és.

de 30 it 40 pour 100 plus ~’ccible lcce la vr~j°i~ctiocc A ii du hlzéjionaèoe isothce~me.

L’une ou l’autre variation est d’ailleurs extrêmement petite. Pour pouvoir observer

d’aussi petites variations de l’indice, il est nécessaire (1) de recourir à un interféromètre à faisceaux séparés, avec des parcours de l’ordre du mètre, et des champs de l’ordre de

50 UUO v : cm.

Le tableau suivant rappelle en partie les résultats obtenus par l’un de nous, avec la radiation ), = 0,589 [1., pour un condensateur de 90 cm de long et un champ de

5t n 00:) v:cm. Nous y désignons respectivement par Ci et ~a le déplacement des franges

L d ~z

CI

a == T calculé dans le cas de l’électrostriction soit isotherme, soit adiabatique, et par

(1) PauTgExnK. IOC. cil.

(9)

8

00, le déplacement observé. Nous aurons évidemment :

Les déplacelnents observés se rapprochent plus de 1; que de ia ; ils paraissent même légèrement supérieurs à 1;.

TROISIÈME PARTIE

~

,

.

}JISCl7SSI0N

8.

-

Les expériences, difficiles, n’ont pas encore pu être faites avec des champs très

élevés. Mais il ne faudrait pas être surpris que des recherches ultérieures plus poussées ne

vérifient pas plus exactement la formule (12).

1° Il n’est peut-être pas correct de considérer l’électrostriction comme une transfor- mation réversible, c’est-à-dire d’assimiler des contractions aussi rapides à une suite d’états

d’équilibre. Nous pourrions rapprocher de ce fait les écarts entre la vitesse du son dans les 1

liquides donnée par l’expérience et la vitesse prévue par la formule J7’ :== 20132013-. Le tableau

V ~’ ~

suivant donne, pour le sulfure de carbone et le benzène, les valeurs de cette quantité, ainsi

que celles de la quantité V = I et les résultats des mesures directes :

B/y.p

La vitesse clu son s’intercale entre V et 1 r,.

~° Il convient d’autre part de remarquer que les coefficients 7. et x’ peuvent être quelque

peu modifiés par des gaz dissous.

B° Nous avons aclmis que ii n’est fonction que de v et de l’, e’est-n-dire que, dans les

liquides non biréfringents, il n’y a pas d’autre action du champ sur l’indice que celle qui

est due à l’électrostriction.

4~ Les relations (10) et (11 ) ne sont pas rigoureuses, même à température constante.

Des mesures directes et précises seraient possibles ; mais elles n’ont pas été faites. Il semble

~i~ n

toutefois, d’après les quelques valeurs de 2013 données par les tables, que les erreurs intro-

) j>

duitcs doivent être de peu d’importance en ce qui concerne les phénomènes isothermes.

~)o Il n’en est sans doute pas de même pour les phénomènes adiabatiques : nous avons

dans (’P cas appliqué les formules (10) et (I f) en supposant et k’ indépendants de la tem- pérature. 11 n’en est en réalité pas ainsi.

Il est aisé de s’en rendre compte directement. Ecrivons en effet :

(10)

9

’:1’ obtenons le l .f . en h 1 c)s ÙlZ calculés par Nous 0 tenons le tableau comparatif suivant, eu rapprochant les 2013~et2013calculés à 1’ ô 7° par

ces formules des données directes de l’expérience tirées des tables :

0~

Les 7,7, calculés sont en général trop forts, et doivent être réduits de 10 pour 100 pour à

le sulfure de carbone et le benzène, de 2,i pour 100 pour le tétrachlorure de carbone. Il en

résulte uite ~~ér~ecctzo~z éqzci’vcle~tte des éc~~~j~~s calculés entre les Ci et les ~a. D’autre part, pour le sulfure de carbone, l’erreur sur entraîne une réduction de 23 pour 100.

o 1’

En tenant compte de ces corrections, nous pouvons dresser le tableau suivant des

déplacements a’,, des franges, évalués en interfranges, dans le cas d’une électrostriction adiabatique.

ce qui diminue l’écart entre les prévisions théoriques’et l’expérience.

9.

-

En résumé, le calcul de l’électrostriction présente beaucoup d’incertitudes, et il

est tout à fait remarquable que, dans les trois cas cités, les prévisions théoriques soient de

l’ordre de grandeur des résultats expérimentaux : on peut considérer que, dans l’état actuel de nos connaissances expérimentales sur la compressibilité adiabatique des liquides et les

variations de leurs constantes diélectriques, les mesures sur l’électrostriction apportent une

bonne confirmation de la théorie thermodynamique de Helmholtz, et montrent la nécessité cte tenir compte de ce phénomène dans toute étnde de l’action d’un champ électrique sur la

matière.

(1) Correction lU ~ 7’ inconnue.

Manuscrit reçu le 5 décembre 192-fk.

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