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Génétique: Différences et ressemblances

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Academic year: 2022

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Génétique: Différences et ressemblances

Nadia El-Mabrouk

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Les différences morphologiques

Taxinomie: Nommer et décrire les organismes – Code international de nomenclature.

Systématique phylogénétique: Système de classification issu d’une école de

taxinomie appelée la cladistique -

Étude de la diversité des organismes et des relations de parenté entre ces

organismes.

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Notion d’espèce

Jusqu’au XIX

ième

siècle, notion fixiste des espèces: telles que Dieu les avaient créées, immuable et en nombre limité. But de la taxinomie: inventorier

toutes les formes de vies. Spécimens «types» déposés dans des musées, étalon pour des comparaisons.

Concept biologique:

Cuvier 1798: Une espèce est « la collection de tous les corps organisés, nés les uns des autres, ou de parents communs, et de tous ceux qui leur ressemblent autant qu’ils se ressemblent entre eux»

Mayr 1942: Groupes de populations dont les membres peuvent se croiser entre eux, et qui sont reproductivement isolés des autres groupes.

• Nombre d’espèces connues estimé à environ 1,7 million. Nombre total

d'espèces estimé entre 10 ... et 100 millions.

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Reconnaitre les espèces?

• Pas toujours facile sur une base reproductive ou morphologique - Spéciations récentes.

Exemple: Alestes beremoze peuple tous les bassins de la zone nilo-soudanienne.

Populations diffèrent par le nombre d’écailles le long de la ligne latérale, le nombre de vertèbres, le nombre de rayons mous de la nagoire anale.

Variétés ou espèces?

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010037362.pdf

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Distances génétiques et différences

morphologiques: Deux phénomènes indépendants

Pas toujours de corrélations

Cichlidae des grands lacs: proches

génétiquement (séquences de protéines peu divergentes) mais certaines espèces bien

différenciées morphologiquement.

• Inversement, grandes différences génétiques,

mais peu de différences morphologiques dans

le cas d’autres poissons.

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Systématique phylogénétique

• Au cours de l’évolution, une espèce ancestrale donne naissance à deux espèces filles. Retrouver les ancêtres communs.

• Différences phylogénétiques ne peuvent pas s’observer. Utiliser de

«bons» marqueurs génétiques.

• En général, classification génotypique préférable à la classification

phénotypique.

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http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1055790305001053?via%3Dihub

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010037362.pdf

Relations phylogénétiques chez le genre Clariidae montrant l’absence de lien entre différenciation morphologique (corps anguiliforme) et différenciation génétique

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Convergence évolutive

Sélection naturelle conduisant à l’acquisition du même trait, en parallèle dans deux espèces différentes. Exemples:

Apparition des ailes chez l’oiseau et la chauve-souris.

Capacité d’écholocalisation au moyen de sons à très hautes fréquence.

Présent chez les dauphins et les chauves-souris.

Deux hypothèses:

Gène ancestral commun qui a disparu dans les autres branches?

Entraine beaucoup de pertes

Convergence évolutive. Plus parcimonieux

Base génétique de l’écholocalisation: Gène nommé Prestin.

Phylogénie:

Basée sur la séquence nucléotidique du gène: arbre

phylogénétique «correct» regroupant les dauphins avec les baleines.

Basée sur les séquences d’AA du gène: Phylogénie regroupe

dauphins et chauves-souris! Preuve d’une convergence évolutive.

Le gène muté procure un avantage sélectif, et est donc fixé dans les deux espèces éloignées. Sélection positive.

http://www.r-d.paris-montagne.org/index.php/2012/03/21/un-exemple-moleculaire-de-convergence-evolutive/

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Différences génétiques entre espèces ou entre populations

• Différences entre l’homme et le chimpanzé:

(Nature 2005) sur la base de la comparaison de 2400 Mb d’ADN, ~ 1% de différence nucléotidique. En moyenne une différence tous les 100 nucléotides alignés (30 millions de variations ponctuelles). Mais seulement pour les parties « alignables».

~ 4% si on compte insertions et délétions.

~ 2,7% de différences de CNV (Copy Number Variation)

~ 6,4% (1418/22000) des gènes humains n’ont pas leurs orthologues chez le chimpanzé

• Substitutions nucléotidiques entre notre génome et celui du chimpanzé est

dix fois plus grande que celle résultant du polymorphisme entre deux êtres

humains. Polymorphisme entre deux êtres humains environ 0,1%.

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Espèce, variété, race

L’espèce est l’unité de base de la classification des êtres vivants.

• Les groupes d’individus d’une espèce forment des populations

Variétés de plantes et races d’animaux en fonction de regroupements selon des traits particuliers.

Des variétés et races sont créées par l’homme pour des raisons

d’élevage ou d’agriculture, en sélectionnant des individus: Populations homogènes ayant des caractéristiques propres.

Par exemple, plus de 1000 variétés cultivées de maïs. Peuvent se

croiser entre elles.

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Existe-t-il des races humaines?

« Les races se définissent par des caractères physiques

héréditaires. Outre la couleur de la peau, il faut tenir compte de la taille, de la forme du crâne, de la texture des cheveux, des traits du visage, de l’appartenance à tel ou tel groupe sanguin.

Ainsi, en ce qui concerne la forme du crâne on distingue les dolichocéphales (qui ont le crâne long), les brachycéphales (qui ont le crâne court) et les mésocéphales (type intermédiaire) » (manuel de géographie, 1961)

Combien de races? Des dizaines? Des centaines? Tous

accordent une place prédominante à la couleur: Problème:

Grande variabilité des traits physiques. Pas binaire.

Autre définition de race, par Theodosius Dobzhansky « Une population d’espèces qui diffèrent selon la fréquence de variants génétiques, d’allèles ou de structures

chromosomiques. » Synonymes de populations.

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Existe-t-il des races humaines?

• « Au début des recherches en génétique, les scientifiques, qui avaient en tête des classifications raciales héritées du siècle dernier, pensaient qu’ils allaient retrouver des gènes des Jaunes, des Noirs, des Blancs… Et bien, pas du tout, on ne les a pas trouvés. Dans tous les systèmes génétiques humains connus, les répertoires de gènes sont les mêmes. » (André Langaney, 1992).

• «Selon Albert Jacquard, pour parler de race, il faudrait qu’un groupe reste isolé un nombre de générations égal au nombre d’individus qu’il comporte.

Ainsi, un groupe de 200 personnes devrait rester isolé 4 000 ans (si l’on compte 20 ans par génération) pour devenir une race.»

• 20 000 ans qui ont été nécessaires pour séparer le loup des différentes races

de chiens. Quelques races de chiens sont interfécondes avec les loups.

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Existe-t-il des races humaines?

Gradation dans la fréquence des allèles et non génotypes distincts.

• On peut définir des groupes de population selon des fréquences alléliques d’un grand nombre de marqueurs génétiques. On peut même retrouver le continent d’origine d’un individu. On parle de

«groupe géographique».

• Permet de retracer les histoires de migration des populations.

• Du point de vue de la médecine (facteurs de risque, réponse aux traitements, etc), la descendance plus importante que le groupe

géographique (caucasienne, africaine, asiatique, etc). Populations de

proximité plus similaires en terme de gènes.

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Genetic Structure of Human Populations; N.A. Rosenberg et al., Science, vol. 298, 2002

• La proportion moyenne de différence génétique entre des individus de populations différences (prédéterminée sur une base culturelle ou géographique) excède de peu celle entre des individus d’une même population.

• Sur les 4199 allèles présent plus d’une fois, seulement 7.4% sont

spécifiques à une seule région (Afrique, Europe, Asie du sud, Océanie, etc). De plus ces allèles spécifiques sont rares (~ 1% dans la région

d’occurrence)

• On peut cependant identifier des sous-groupes en fonction de la

fréquence des allèles.

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