HÉRÉDITÉ DES PENDELOQUES EN RACE SAANEN.
DIFFÉRENCES DE FÉCONDITÉ ENTRE LES GÉNOTYPES
AVEC ET SANS PENDELOQUES
G. RICORDEAU J. BOUILLON,
A. LAJOUS,
Station centrale de
Génétique
animale,Centre yaational de Recherches
zooteclmiques,
i 8 -Jouy-en- Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
r.
L’hypothèse
d’ungène
dominantsimple
pour laprésence
de «pendeloques (LuSH,
1926)a été vérifiée sur 435
couples
mèresproduits
de race 6’aa!M.z. La
fréquence
dugène
sanspendeloqucs (q ll’ )
a été estimée o,8io en race Saanen(n
= 736), 0, 71
8 en race Poilez<1>ie
(n
!709 ),
0,638 en raceAlpine
chamoisée (>1= I 2r4).3
. Il
existe une différence du taux de fécondité (chevreaux nés pour ioo mères ayant mis bas)entre chèvres avec et sans
pendeloques possédant
le même type de cornage. Cette différence est enmoyenne de r3,o p. roo en faveur des chèvres avec
pendeloques ;
elle peut atteindreprès
de 26 p. roo entre les chèvres mottes avecpendeloques
(enmajorité
doubles hétérozygotes) et les chèvres cornues sanspendeloques (doubles homozygotes).
La différence de fécondité des chèvres avecpendeloques
est
plus importante
dans les bons élevages : -1- 14,2 p. zoo dans les étables où le taux de fécondité des chèvres adultes est supérieur à i95 p. roo et -1- 3,9 p. 100 seulement dans les autres élevages.Cette étude a été réalisée en race Saanen sur 736 mises bas (io3en station, 633en
ferme).
4
.
L’enregistrement systématique
du caractèrependeloque
dans le cadre du contrôle desperformances
doit permettre de vérifier enpartie
les déclarations de saillie et surtout de différencier leshomozygotes parmi
les chèvres avecpendeloques.
Les
pendeloques (on
ditégalement
barbes ousonnettes)
sont des formations cutanées situées sous le cou et assezfréquentes
dansl’espèce caprine.
Elles sontdécrites
depuis longtemps : MouQUET ( I b95),
KOCH, FISCHER et SCHUMANN(I957).
Après
BLAXC( 1 8 97 ),
MvczKOwsKi( 19 6 0 )
aprécisé l’aspect anatomique :
lespende- loques comprennent
un revêtementcutané,
unhypoderme,
un axecartilagineux,
des muscles suspenseurs, une vascularisation et une innervation
qui
est souventdifférente pour les 2
appendices.
FIles existentégalement
chez le mouton et le porc.Dans
l’espèce caprine,
elles sontprésentes
avec unefréquence
variable dans les diffé- rentes races et il est bien difficile de dire si c’est laprésence
ou l’absence dependeloques qui
constitue le caractère normal ou sauvage. I,apremière
étudegénétique
est cellede LuSH
( 192 6)
àpartir
de données récoltées dans la Stationexpérimentale
du Texassur des chèvres mexicaines et des boucs de race
Toggenbourg.
Cet auteur a montréque la
présence
dependeloques
était sous ladépendance
d’ungène
dominant auto- somalindépendant
dugène
cornage. AnnmGTOV et CUNNINGHAM( 1935 )
obtiennentdes résultats
qui
s’accordent bien avec cettehypothèse,
sauf en cequi
concerne lesaccouplements
entre animauxhétérozygotes.
ASDEU, et SMITH( 102 8) quant
à eux,enregistrent
desexceptions qui
les amènent à penser que l’hérédité despendeloques
est
plus compliquée.
Il est vrai que ces deux auteursinterprètent,
non pas des obser-vations
personnelles,
mais des données du Herct-Boolt(B y itish
(§oatSociety) qui correspondent
aux déclarations des éleveurs etqui
sont par ailleurs peu nombreuses.1 /
hypothèse
de I!usx ne semble donc pas totalement vérifiée dansl’espèce caprine.
A l’aide de données obtenues en race.SaaM!M,
il nous a étépossible
de réexa-miner le déterminisme héréditaire des
pendeloques
et d’étudiersi,
à l’instar dugène
pour l’absence de cornes, le
gène
déterminant laprésence
dependeloques influençait
certaines
performances zootechniques
enparticulier
la fécondité.MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Cette étude a été effectuée
d’après
les donnéesenregistrées
il la Station de TestageCaprin (Mois-
sac, en Lozère) et dans les
élevages
inscrits au contrôle laitier. Lapopulation caprine
est constituéede chèvres issues
d’accouplements
avec des boucs Saanen de race pure,originaires
de Saare, dontl’utilisation dans la
région
remonte à i958.Au total, nous
disposons
de 736 chèvres contrôlées dans 34élevages.
L’étude relative à l’hérédité,concerne zz boucs et 435
couples mères-produits :
- 212
z couples
d’observations faites en station sur 141 chèvres et sur la totalité desproduits
nés(soit
141 mères et 212produits) ;
- 223
couples
d’observations faites sur des chevrettes achetées à i mois par la Station et surleurs mères contrôlées en ferme
(soit
zzg mères et zz3produits).
La forme et la
position
despendeloyues
sont très variables. Certains animaux n’enpossèdent qu’une
cequi
semble assez rare : sur l’ensemble des observations, nous avonsenregistré
10 cas de cetype dont 2 chevrettes nées de mère avec 2
pendeloques
dissemblables (unelongue
et unepetite)
eti chevrette née de mère avec 2
pendeloques
très courtes. Dans cette étude, nous n’avons pas fait de distinction entre les animauxpossédant
i ou 2 hendeloclues.Dans les
espèces
ovines etporcines (S E xxn,
1948), les auteurs ontappelé
W ou Wt legène
conditionnant la présence de
pendeloques
(en anglais, 7e,,ailles). Ce choix estimpropre
car W et VPt désignentdéjà
chez la souris des loci de couleur. La terminologiegénétique
des loci de la chèvre étantencore
pratiquement
inexistante, nous conserveronscependant
cetteappellation,
en désignant parle
phénotype
sans pendeloques et par (W) lephénotype
avec hendeloques.RÉSULTATS
I - Hérédité des
pendeloques
en race SaanenLes croisements entre animaux sans
pendeloques
ne donnent que des descendantssans
pendeloques (tabl.
i,accouplement !).
Par contre,lorsque
l’on croise desanimaux avec
pendeloques,
entre eux(accouplement 1 )
ou avec des animaux sanspendeloques (accouplements
2 et3 ),
on observe les deuxtypes
de descendants. Les22 mâles à
pendeloques
utilisés dans les croisements ont pu être testés et se sont avéréshétérozygotes ;
parconséquent, accouplés
à des femelles sanspendeloques
ils devraient donner des descendants des deux
types
dans lerapport 1/1 ,
c’est ce quel’on vérifie aux erreurs
d’échantillonnage près
dans lesaccouplements
detype
3.Quant
aux femelles utilisées dans lesaccouplements
i et 2 on nepeut
savoirindividuellement leur
génotype
et le test de notrehypothèse
doit passer par le détourde la
génétique
depopulation,
en calculant lafréquence
dugène
au sein de lapopula-
tion des femelles.
Dans le cas de 2
gènes
allèles avec dominance(deux phénotypes)
et ensupposant l’équilibre génétique
atteint enpanmixie,
lafréquence
qwde l’allèle w estégale à!!, N
>n étant l’effectif des mères sans
pendeloques
et N l’effectif total. La variance de cette estimée esta q
q =I 4 N 2 ’
4 N(CoTTERMA N , 19 5 4 ).
Dans notre
population
de mères d’effectif total73 6
nous avons4 8 3
chèvres sanspendeloques,
parconséquent
qw =0 ,8 10
± 0,010. Laproportion
desgénotypes
WW est
égale
à(i
-q w ) 2
soit3 .6 1
p. ioo, cequi représente
10,50p. IOOdes chèvresphénotypiquement
munies dependeloques (W).
A
partir
de cetteproportion
et ensupposant
que les chèvres WW et Ww ont la mêmefécondité,
nous avons estimé l’effectif desproduits
avec ou sanspende- loques
que l’onpeut
attendre desaccouplements
detype
i et 2.L’ajustement
desdonnées observées
(tabl. i)
estbon ( 1 ),
aussi dansl’ensemble, l’hypothèse
de LUSH semble-t-elleparfaitement
vérifiée.Sur un
plan plus général,
pour estimer qwsans faireappel
àl’hypothèse
de pan-mixie et en utilisant l’information fournie par les
produits
des mères, on pourra utiliser la solution du maximum de vraisemblancedéveloppée
par GROSCi,auD! et OLL
iviER
(i 9 6 3 ). Cependant,
dans notre cas, les mères ne constituent par un échan- tillonreprésentatif
car ellesfigurent
dans autant decouples qu’elles
ont eu de pro- duits.( 1
) Cet ajuste;nent serait encore correct pour une fréquence g&dquo;, égale à o,79ou à o,83 (q ! 2 a).
II - Relations entye les
pendeloques
et lafécondité
Dans une étude
génétique
sur le cornage(Ricokn!!u
et I,nuv!RGw,1967)
nousmontrons, comme Sor,r,kR et KEMPENICH
(ig6 4 ),
que la fécondité des chèvres motteshétérozygotes (Pp)
estsupérieure
à celle des chèvres cornues(!j!).
Apartir
desdonnées obtenues en
19 66,
sur les chèvres Saanen deI,ozère,
nous avonsessayé
de voir s’il existait des différences de fécondité en fonction dutype
dependeloques.
Nous
disposions
pour cela de73 6
animaux :- 103 chevrettes
ayant
été élevées etayant
mis bas(à
ian),
enstation,
dansles mêmes conditions de
milieu ;
-
6 33
chèvres de tousâges ayant
mis bas en ferme dans 33élevages.
Le taux de fécondité
(chevreaux
nés pour 100mèresayant
misbas)
a été calculé(tabl. 2 )
en tenantcompte
dutype
de cornage et dutype
dependeloques.
On observela différence de fécondité entre chèvres mottes et cornues
( 177 , 3
contre1 66, 7
p.100 ) déj à évoquée,
mais on constateégalement
une différence entre chèvres avec et sanspendeloques ( 1 8 2 ,6
contre1 6g,6
p. 100, soit z3,o p.100 ).
La différence est très sen- sible entre les chèvres mottes avecpendeloques (en majorité
doubleshétérozygotes)
et les chèvres cornues sans
pendeloques (doubles homozygotes) : i8 3 ,8
contre15 8, 3
p. 100soit une différence de
25 ,6
p. 100du taux moyen defécondité,
Afin de donner
plus
deprécision
à notrecomparaison,
il estindispensable
d’éli-miner l’effet du milieu étable et de
l’âge.
C’estpourquoi
nous avons effectué unecomparaison
entre chèvrescontemporaines,
ayant mis bas dans des étables de même niveau et ayant mêmeâge. Compte
tenu deseffectifs,
nous avonsconstitué 4 caté- gories
d’étables( 1 ) et 4 classes d’âge :
Catégories.
z.
Etables
à taux de fécondité inférieur à1 65
p. 100( 7 élevages).
2
.
Étables
à taux de féconditécompris
entre1 6 5
et 195 p. 100( 10 élevages).
3
.
Étables
à taux de féconditésupérieur
à 195 p. 100( 1 6 élevages).
4
. Station de
testage.
Classes.
Chevrettes de i an.
Chèvres de 2 ans.
Chèvres de 3 ans.
Chèvres adultes
(plus
de 3ans).
Pour
chaque comparaison,
la différence di doit êtrepondérée
par le coefficient w;qui
est fonction du nombre de misesbas ni
et nzdanschaque
groupe( wi
. =n+ln2 - n2
n2’).
. ,
— 2j widi
, , . , La différencemoyenne d i
estégale à !,——
etl’écart-type
de cette différence2! M;t
imoyenne est estimée par
—!!, rapport dans lequel
a2 exprime
la variance intra-
wi
groupe.
Cette variance est difficile à
estimer,
mais onpeut
s’en passer pour effectuer le test t sur les différencesd i ,
comme cela estsuggéré
par NEIMANN-SORENSEN et RoB!xTSOrr(ig6i).
Eneffet,
la variance desdi
a pour
espérance mathématique
a2.Or,
dansl’hypothèse
nulle à tester, est une variable normale réduite etest de
forme
Par définition le
rapport
est une variable de Student-Fisher à
(k
-i) degrés
de liberté.( 1
) Le niveau d’étable a été calculé d’après la fécondité des chèvres adultes. La proportion des animaux
sans pendeloques n’est pas systématiquement différente d’une catégorie d’étable à l’autre, soit respectivement
72, 59! 69 et 58 p. 100.
Dans notre cas, les variables de base
(nombre
deproduits
par misebas)
ne sontpas distribuées
normalement,
mais larépartition
desdi
estapproximativement
nor-male,
aussi le test tpeut
êtreappliqué.
La différence
pondérée
du taux de fécondité entre chèvres avec et sanspende- loques possédant
le mêmetype
de cornage est en moyenne de 9,1 p. 100 en faveur des chèvres avecpendeloques :
écartsignificatif
au seuil P = 0,03(test
nonsymé- trique)
avecÀ l wi - 15 6, 9 ( 1 6
différencespositives contre 7 négatives).
En effec-tuant les
comparaisons
parcatégories d’étables,
on constate que la différence de fécondité estplus
faible dans lesélevages
médiocres que dans les bonsélevages :
+ 3,9 p. 100 dans lescatégories
I et 2 et -! 14,2 p. 100 dans lescatégories
3 et 4. Il en est d’ailleurs de même pour le cornage :ainsi,
la différence moyennepondérée
du taux de fécondité entre chèvres avec et sans cornes
possédant
le mêmetype
dependeloques
est seulement de -! r,4 p. roo dans lescatégories
i et 2, contre -j- 21,3 p. 100 dans lesélevages
descatégories
3 et 4(soit
+ m,4 p. 100 en moyenne avecÀlwj
=Z q. 5 ,t).
Il semble donc bien que l’influence dugénotype
cornage oupende- loque
ne se manifeste que si les conditionsd’élevage permettent
l’obtention d’un bon taux de fécondité.Pour tester la différence de fécondité entre chèvres avec et sans
pendeloques,
on
pourrait
effectuerun X 2
decontingence
en utilisant à l’intérieur dechaque
groupe le nombre de chèvres ayant eu i ouplus
de iproduit
par mise bas.Mais,
du fait desproportions
différentes de chèvres avec et sans cornes, avec et sanspendeloques,
on
dispose
d’un nombre d’observations insuffisant à l’intérieur dechaque
groupe.III -
Différences
raciales de lafréquence
dugène pendeloque
Les
pendeloques représentent
un caractèreauquel
les éleveurs n’attachent pra-tiquement
aucuneimportance
et surlequel
ils n’effectuent aucune sélection. Endépit
de
cela,
on observe entre races des différences defréquence génique.
C’est ainsi queles
pendeloques
sont rares dans la raceAngora (I,usx, 192 6),
peufréquentes
dans larace Nubienne et
fréquentes
dans la raceToggenbourg (pour
ces 3 races, on nedispose
malheureusement pas de données
chiffrées).
Nous avons fait
quelques
observations sur les racesexploitées
en France. Les résultats inscrits dans le tableau 3 traduisent des différencessignificatives :
la fré-quence qwest la
plus
élevée en race .Saanen(o,8io), plus
faible dans la race Chamoisée( 0 ,6 3
8)
et intermédiaire en race Poitevine(o,y8).
En raceChamoisée,
laproportion
des
homozygotes
WW doit atteindre 13,1 p. 100 de tous lesanimaux,
c’est-à-dire 23, 2
p. 100 des chèvres
(W),
soitapproximativement 1/4
des animaux avecpende- loques.
Ces différences defréquence
entre races semblentcorrespondre
au niveaumoyen de fécondité de
chaque
race, mais là encore nous manquons de données sta-tistiques
indiscutables.CONCLUSIONS
La
pléiotropie
des mutants n’est pas unphénomène
nouveau(MÉ RAT , 19 66)
mais
jusqu’alors
on s’en était assez peu soucié enélevage,
surtout chez la chèvre :cependant
Soi,i,Ex et KEMPENICH( 19 65)
ontdéjà
mis en évidence une différence de fécondité avec lesgénotypes
de cornage. L’influence desgénotypes
dependeloques
surce même caractère
zootechnique
est à peuprès
du mêmeordre,
selon nos données- On relève en outre une influence du niveau deproductivité
de l’établesur l’avantage
sélectif.
Si l’on
peut
en déduiredéjà quelques explications
degénétique
depopulation
concernant certains
équilibres observés,
les résultatsprésentés
dans cette étudereposent
encore sur un nombre limité d’observations. Pour les vérifier il faut enre-gistrer systématiquement
laprésence
ou l’absence dependeloques
sur l’ensemble des animaux(et
leurdescendance)
soumis au contrôle desperformances
dans unerégion
déterminée. Cet
enregistrement
estpossible
car il estsimple
etprécis, plus précis
que celui du cornage. En
effet,
les cornesapparaissent plus
ou moins tardivement alors que lespendeloques
sonttoujours présentes
à la naissance.Du
point
de vuepratique,
il est encoreprématuré
de vouloir utiliser ces résultats pourpréconiser
certainstypes d’accouplements. Cependant,
laprise
en considération du caractèrependeloque permettrait
de détecter les boucs WW et d’effectuer uncontrôle des déclarations de
saillie,
surtout en cequi
concerne lesaccouplements
avecdes boucs
homozygotes
dominants(tous
lesproduits portent
despendeloques)
ouentre animaux sans
pendeloques (tous
lesproduits
sont sanspendeloques).
Onaurait
également
lapossibilité
d’utiliser le caractèrependeloque
comme « marqueurgénétique
» afin d’étudier les liaisons éventuelles avec d’autres caractères d’intérêtéconomique,
de suivre l’évolution de lafréquence
d’ungène
dans unepopulation
oude comparer différentes
populations.
Reçu pour
jmtblicalion
en avril i967.REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier MM. LAUVERGNE, MÉRAT et OLLtvtEtt de leur aide ou de leurs utiles
suggestions dans l’élaboration de cette note.
SUMMARY
INHERITANCE OF WATTLES IN THE SAA’,,’E,B’ COAT.
DIFFERENCES IN FERTILITY HETWEEN TIlE TWO Gb;N(1’I’S’PES
L u
sil’
s hypothesis
ofa simple
dominant gene For the presence of wattles was substantiated with 435Saanen
mother-progeny pairs.
The
frequency
of the no-wattle gene !y&dquo;j was estimated o.8 io in S(z(iizeii goats (n = ;!6), o.7
1in Poitevine goats (n = 709) and o.638 in
Alpine
goats.Fertility
rates(born
kids per centkiddings)
of wattled and not wattled horned goats are diffe-rent.
Fertility
rate of wattled goats was on average I3.o per centsuperior.
The difference can reach 26 per cent between
polled
goats with wattles(double
heterozvgotcs inmajority)
and horned goats without wattles(double homozygotes).
It is greater in good herds (r 4.2per centin
195per cent fertile herds, versus 3.9 per cent in less fertileherds).
Thisinvestigation
was carried out on 736kiddings (io
3
in the progeny-testing
station and 633in farms).The
systematic
record of wattles characteristics should allowpartly
to control mating declara-tions and mostly to
distinguish homozygotes
among wattles goats.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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