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Submitted on 1 Jan 1902
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Sur l’observation de la réfraction conique intérieure ou extérieure
C. Raveau
To cite this version:
C. Raveau. Sur l’observation de la réfraction conique intérieure ou extérieure. J. Phys. Theor. Appl.,
1902, 1 (1), pp.387-390. �10.1051/jphystap:019020010038700�. �jpa-00240620�
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SUR L’OBSERVATION DE LA RÉFRACTION CONIQUE INTÉRIEURE
OU EXTÉRIEURE
Par M. C. RAVEAU.
1. Dans l’étude des singularités de la surface des ondes de Fresnel,
on considère uniquement des éléments abstraits, tels que : rayons isolés, cylindres et cônes de rayons ; cependant l’observation porte
sur des faisceaux dont il convient de reconnaître la constitution pour se rendre compte des phénomènes.
Soit S le sommet d’un faisceau de rayons qui tombent sur une
lame cristalline à faces parallèles dans des directions voisines de celles de l’axe optiqme AS.
On a supposé, pour faire la figure, que le point S était sur la face antérieure ; le déplacement qu’imprime à un rayon une lame à faces
parallèles ne dépendant que de l’orientation de la lame, tout ce que
nous allons démontrer est indépendant de cette position particulière.
Le rayon AS donne naissance, dans la lame, à un cône, et, à l’ex- térieur, à un cylindre du second degré C. Parmi les rayons voisins,
il existe un cône singulier qui donne naissance, à la sortie, à un
cône r dont le sommet est sur la seconde face de la lame, à l’inté-
rieur du cylindre C. - La figure formée par le point S, le cylindre
et le cône reste la même quelle que soit la position de S par rapport
à la lame.
L’ensemble des rayons qui forment, à l’incidence, un faisceau conique autour de SA, se répartit, à la sortie, autour du cylindre C ;
nous pouvons le considérer alors colnmé formé d’1111 système de fais-
ceaux élémentaires, ayant chacun pour axe une génératrice de C, et
nous allons chercher la position des focales de ces derniers fais-
ceaux. L’une d’elles est à l’infini, où chaque génératrice rencontre
la génératrice voisine ; pour déterminer l’autre, qui est le point de
concours d’une génératrice avec
mnrayon contenu sensiblement dans le plan normal au cylindre, remarquons que l’ensemble des rayons du faisceau émergent total est tangent aux deux nappes d’une surface caustique. Si nous avions considéré un faisceau traversant la lame suivant une direction très différente, il serait séparés, a la
_ {1) Communication faite à la Société 1?ran;aise de Physique, Séance du 20 dé-
een1bre t J01.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019020010038700
sortie, en deux autres faisceaux distincts, qui auraient chacun sa surface caustique particulière; mais, dans cette région, ou l’on passe
d’une façon continue d’une nappe à l’autre de la surface d’onde, les
deux surfaces caustiques se confondent en une seule.
~’m . 1.
L’une des nappes est nécessairement tangente à C et à r au voisi- nage d’une de leurs courbes d’intersection, vu la faible inclinaison des génératrices du cône sur celles du cylindre. Dans le cas particu-
lier où la lame cristalline est normale à un plan de symétrie, l’ un des
rayons suit la loi de Descartes; la focale des rayons contenus dans
ce plan est à l’intérieur de la lame cristalline, si la source est sur la face antérieure; dans le cas général, on voit que le lieu des focales considérées sur le cylindre C est voisin de la courbe d’intersec- tion de ce cylindre avec la nappe du cône l’, qui s’ouvre vers le point S.
Si le faisceau incident a 2.cne ~~etzte ouverture, on peut donc consi-
(!érer les rayons émergents co~nme i-él-)artis dans desplans no~~mazcx
au cylindre C le long d’une génératrices et divergeant, dans chacun de
ces plans, d’un point dont l’existence de la réfraactz"on conique e~~.~lé
rieure nous permet de déterminer approxim,ativement la position.
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Les deux rayons provenant du dédoublement d’un rayon incident
quelconque SI sont contenus dans les deux plans normaux au
cylindre C et parallèles à SAI.
2. Pour mettre en évidence la réfraction conique intérieure, on projette souvent un trou lumineux à travers une lame cristalline, au moyen d’une lentille ; on obtient sur l’écran une ligne brillante grossièrement circulaire : c’est l’image de la ligne de contact du cylindre C avec la nappe de la surface focale dont il a été question plus haut. Si on élargit le faisceau qui éclaire le petit trou, on
obtient plus d’éclat, sans diminuer sensiblement la netteté. Il est indifférent que les directions du cône de réfraction conique exté-
rieure figurent ou ne figurent pas dans le faisceau. La seule parti-
cularité qui résulte de leur présence, c’est que, dans les faisceaux sensiblement plans qui concourent en chaque point de l’image, il y
a
unrayon du cône r. L’expérience prouve uniquement l’existence de la réiraction conique intérieure, tout comme le dispositif connu
dans lequel on met un diaphragme dans le plan focal de la lentille d’observation, en éclairant par une source illimitée.
3. Si l’on mettait le diaphragme autour du sommet du cône r, on projetterait une ligne focale très voisine de la précédente, qui serait
la courbe de contact de r avec la caustique ; corrélativen1ent à ce
qui se produit dans le premier cas, on peut éclairer par 1~11 faisceau
qui contienne la direction de l’axe optiqiie sans rien changer aux
apparences ni rien modifier à leur signification ; il se trouvera seule-
ment que, dans les faisceaux sensiblement plans qui concourent ein
chaque point de l’imaoe, il y
aune génératrice du cylindre C.
4. La seconde nappe de la surface caustique à laquelle sont tan- gents les rayons émergents voisins des génératrices du cylindre C
a une forme singulière-, elle est asymptote au cylindre et elle
am point conique, qui est le sommet du cône h. Elle se réduit sensible- ment, sauf à l’infini, à une ligne; en effet, les surfaces d’onde nor-
males
aufaisceau émergent, étant normales à toutes les génératrices
de C, le coupent suivant
unesection droite ; toutes ce s surfaces ont
un