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Structure des fluides de bâtonnets polaires et polarisables dans l'approximation des chaînes hypertressées avec amplification du potentiel répulsif. Un modèle simple d'acétonitrile liquide.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00247555

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Submitted on 1 Jan 1991

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Structure des fluides de bâtonnets polaires et polarisables dans l’approximation des chaînes

hypertressées avec amplification du potentiel répulsif.

Un modèle simple d’acétonitrile liquide.

B. Salamito, P. Fries

To cite this version:

B. Salamito, P. Fries. Structure des fluides de bâtonnets polaires et polarisables dans l’approximation

des chaînes hypertressées avec amplification du potentiel répulsif. Un modèle simple d’acétonitrile

liquide.. Journal de Physique II, EDP Sciences, 1991, 1 (7), pp.773-796. �10.1051/jp2:1991109�. �jpa-

00247555�

(2)

J

Phys.

II Frmce 1

(1991)

773-796 JUILLEr1991, PAGE 773

Classification

PhysicsAbs+ac~s

61,12 61.20 77.20

Structure des fluides de bfitonnets polaires

et polarisables darts l'approximation des chaines hypertress6es

avec

amplification du potentiel r6pulsif. Un mod41e simple

d'ac6tonitrile liquide.

B. Salamito et P H. Fries

CEN-Grenoble,

DRFMC/ServJce d'Etudes des

Syst~mes Mol£culaires(

* 85

X,

38041 Grenoble Cedex France

R4sum6. On £tudie des fluides de bfitonnets

ngldes engendr£s

par une distribution de sites ah

gn6s

et

portant

en leur centre un

dipole £lectrique ponctuel polansable.

On examine [es difficult£s de rdsolution des

dquations int£graies

lifes b la troncature du

d£veloppement

en invanants rotationnels des

potentiels

de forme intermo16culaires usuels b vanation

rapide.

Pour contourner ces

probl~mes

de convergence on utiise des

potentiels

de forme molle combin£s b une approximation HN CAR, du type des chaines

hypertress6es (HNC),

qui

Amphfie

ces eflets

R£pulsifs

mous. On traite la

polansation

due fi l'ensembie des mo16cules par une approximation auto~oh£rente de

champ

moyen On

applique

ce formalisme b un modme d'ac£tonitnle

hquide

b 291K Les facteurs de Xirkwood, la constanie

di£Iectnque

et [es sections elficaces de diffusion des neutrons ou des rayons X calcu16s sont en bon accord avec

l'exp£nence

Ceci

justifie

la distribution

th£onque

de paires de molecules b pariir de

laqueile

on

analyse

en d£tail l'ordre moi£culaire local.

Abstract. We

study

fluids of

rigid

rods which are

generated by

a distribution of line sites and which carry a

polanzable

electric point

dipole

at their centre. We examine the difficulties for

solving

the

integral

equations, which result bom truncating the rotational invariant

expansion

of the usual

intermolecular

rapidly

varying

shape potentials.

In order to overcome these convergence

problems,

soft

shape potentials

are used in addition to an approximation IINCAIt of the

hypernetted

chain

(HNC)

type, which

Amplifies

these soft

Repulsive

effects. The

polarization

due to all the molecules is treated at a self-consistent mean field level This formalism is

applied

to a model of

liquid

acetonitnle at 291K The Xirkwood factors, the dielectric constant, and the cross sections of neutron or

X-rays

diffraction studies are in

good

agreement with experiment. This

justifies

the theoretical molecular pair distribution, from which the local molecular order is

carefully analyzed.

(*) Equipe

Chimie de Coordination

(3)

774 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7

1. Introduction.

Les r6actions

chimiques

entre dilI6rentes substances

dependent

souvent

beaucoup

du solvant.

Par un choix

appropr16

de solvant les

produits

obtenus k

partir

d'une ensemble donn6 de r6actifs

peuvent

due

compldtement dill£rents,

et

parfois,

le seas d'une r£action

peut

dtre invers6

[1al.

Los

interactions solut6-solvant

jouent

donc un r61e

important

dans les m6canbmes r6actionnels oU le solvant ne doit

pas

dtre seulement consid£r£ comme un milieu inerte. Il influence la r6action k deux

titres,

d'abord directement en

accompagnant

les

processus

616mentaires

temporels

de

transformation des r6actifs en

produits>

et ensuite

thermodynamiquement

en

imposant

des con- traintes d'assodation au de dissocbtion aux

espdces

dissoutes et en les solvatant

plus

au mains.

L'environnement moldculaire k

l'6quilibre

des solutes

apparait

comme un

param6tre important

de leur r6activit6. Ceci conduit I studier les solutions I

l'6quilbre

et le

ph6nom6ne

encore

myst6neux

de la solubilit6.

Ainsi,

darts de nombreux solvants

organiques, pourquoi

les

halog6nures

de li- thium sent-its

beaucoup plus

solubles

que

les

halog6nures correspondants

des autres m6taux al- calins

[2a]

? Par

exemple,

k

25°C, pourquoi

le bromure de

t6tram6thylammonium

se dissout-il bien darts l'eau [3] et si

peu

darts l'ac6tonitrile [4] ok les solubilitds du bromure de lithium

[2a]

et de

t£trabutylammonium

[5] sent

pourtant

toutes les deux

importantes?

Faut-il attribuer cet eflet fi une mauvaise solvatation de l'ion

tdtramdthylammonium

dans l'acdtonitrile? Il est aussi ad mis que les

61ectrolytes

se dissolvent dans les solvants de faible au moyenne constante

d161ectrique

sous

forme de

paires

d'ions en

6quilibre

avec des ions libres solvat6s

[2b]. Quelle

relation existe-t'il

entre la constante de dissociation de ces

paires

et la structure de la solution?

La solvatation d'une mo16cule donn6e de solut6 r6sulte d'abord des interactions bimo16culaires directes

qu'elle

aurait en

phase gaseuse

avec les mo16cules de solvant et les autres

particules

dissoutes

[6a].

Ces interactions

d£pendent

seulement de la mo16cule consid6r6e

lorsque

cellc- ci

peut

dtre

reprdsent6e

comme une

superposition

de sites

r6pulsifs

de rayon

donn6, portant

des

charges 61ectrostatiques partielles [7,8].

La th60rie dcs solutions se rdduit alors I un

probldme diflicile>

mais clairement

d6fini,

de N

particules interagissant

selon des

potentiels

connus

[9,10,1ii

La

possibilit6

d'obtenir les

potentiels

bimo16culaires k

partir

de

grandeurs

monomo16culaires

est une

simplification

consid6rable

qui

devient toutefois

inacceptable

d6s que ces

potentiels

ant

un caractdre covalent notable. Le traitement

th60rique

se

complique beaucoup.

Aux drifts de chimie

quantique pos6s

par le calcul

pr6cis

de

potentiels

bimo16culaires en

phase

gaseuse

s'ajoute

en eflet la diflicult6

d'appliquer

la

m6canique statistique

I une solution off certaines

particules peuvent

indulre non seulement une modification

complexe

des interactions entre les mo16cules de leur

environnement,

mais encore un

changement

de la nature de ces mo16cules. Une telle

transformation du solvant

par

des solut6s survient par

exemple

lors de la dissociation de l'eau en

prdsence

d'acides au de bases

[12a],

et

plus g6n6ralement pour

des solvants non aqueux lors de leur

autoprotolyse [16,13a]

au de leur autoionisation

[lc].

L'eau est un solvant tr6s dtud16

par

les m6thodes de la

physique statistique [14] compte

tenu de son

exceptionnelle importance pratique

et des

simplifications th60riques

r6sultant de sa forme

approximativement sph6rique [11].

En

revanche,

les solvants non aqueux ant fait

l'objei

d'une morns

grande

attention

th60rique malgr6

une utilisation croissante

[la,6b].

Nous avons

entrepns

d'61udier I

partir

de

quelques

solvants

typiques

et de leurs solutions )es corr61aiions existani en ire (es

potentiels bimoldculaires,

la structure et les

propr16t6s macroscopiques

comme les

poientiels chimiques

et, si

possible,

la solubilitd ou la r6activit6. Par

comparaison,

nous

esp6rons

aussi metire en dvidence le caracidre

unique

de l'eau.

Parmi les nombreux

liquides organiques

l'ac6toniirile est un excellent solvant tant pour les

compos6s

covalents que

ioniques [15].

A cot int£rat

exp6rimental

se

joint

la

possibiht6

d'une dcs-

cription thdorique simple,

mais n6anmoins

pr6cise,

car on

pour

d6crire une mo16cule d'ac6 to niinle

comme un

assemblage

de sites

r6pulsifs

de rayon

donn6, portant

des

charges 61ectrostatiques

par-

(4)

N°7 UN

MODtLE

SIMPLE

D'ACiTONDSILE

LIQUIDE 775

tielles au des

multip61es,

6ventuellement fractions de la

polarisation

de cette mo16cule. Los pa- tentiels bimol£culaires ac6tonitrile-ac6tonitrile et ac6tonitrile-solut£ se calculent ais£ment et les m6thodes de la

m6canique statistique peuvent s'appliquer.

En

eflet,

l'ac6tonitrile est un

exemple presque parfait

de solvant inerte au seas de Levis comme

accepteur

au donneur d'£lectrons

[13b].

Il est en

particulier aprotique

selon la classification de Br@nsted. Il ne s'autoionise

pas

et ne forme

pas

de liabons

hydrog6nes pDuvant

avoir un certain caract6re covalent et

imparfaitement

com-

prises [12b].

Cette molecule est donc tr6s souvent inerte du

point

de we

chimique.

Comme elle

poss6de

an

grand

moment

dipolaire

de

3,92

D en

phase

gaseuse et une forme

sym£trique

forte- ment

anisotrope

on s'attend enfin I ce

que

l'ac6tonitrile

liquide pur

soit un milieu bier structur6.

L'6tude de l'insertion de solut6s darts cette forte structure send

particul16rement

instructive.

Le

pr6sent

travail

s'appuie

constamment sur un article

pr6c6dent [ltij

ok nous avons consid6r6

un fluide de bfitonnets

sym£triques

dent la forme est semblable h celle de

l'acdtonitrile,

avec un

rapport d'aspect longueurflargeur 6gal

k

1,71.

Dans la section

2,

nous examinons les diflicult6s

techniques pour appliquer

le formalisme des

Equations int6grales

en

prdsence

d'un

potentiel

intermo16culaire

r6pulsif anisotrope

I variation

spatiale rapide, pub

nous

rappelons

comment

l'approximation HNCAR,

de

type HNC, A-mplifie

les eflets

R-6pulsifs

d'un

potentiel

de forme mou et

permet

de surmonter ces diflicult6s. Le mod61e d'interaction ac6tonitrile-ac6tonitrile et la r6solution de

l'approximation

HNCAR sent

pr6sent6s

dans la section 3. Los

paramdtres

de

Kkkwood,

la constante

d161ectrique

et les facteurs de structure aux neutrons et aux rayons X ddduits de la th60rie sent

compards

I

l'exp6rience

dans la section 4.

Enfin,

l'6tude de l'ordre

mo16culaire local fait

l'objet

de la section 5.

2. lkaitement des

potentiels anisotropes

de forme.

La

plupart

des mot£cvies ant une forme

trap anisotrope [17,18] pour pouvoir

6tre raisonnable- ment

approch6e par

une seule interaction

sph6rique repulsive

comme darts le cas de I'eau ou de

l'ammoniac

[19,20].

On utilise alors un

potentiel

intermo16culaire

r6pulsif

de la forme

[16]

upw(12)

#

~ ~ Uab(tab)

,

Ii)

a b

qui

est la somme des interactions

r6pulsives nab(rob)

entre les sites a et

b,

distants de rob, situ6s

sur [es deux moI6cuIes dent [es

positions

et orientations sent

reprdsent6es par

I et 2. Ces sites d'interaction

peuvent correspondre

au non aux atomes constituant la moldcule.

2.I DtVELOPPEMENT EN INVARIANTS ROTATIONNELS. I~eS fonctions de dhtrfl~ution de n

moI6cuIes oflrent une

description

naturelle de la structure des

liquides [21a, 22a].

Lm

plus simples

de ces fonctions sent [es distributions de

paires g,;(12).

Darts ce travail on 6tudie [es

Iiquides

de moI6cuIes

rigides anisotropes,

off I et 2 sent

respectivement

Ies coordonn6es de

position

et d'orientation

Ri,fli

et

R2, fl2

de deux molecules

d'esp~ces

et en interaction. Blum et

lbnuella

[23]

se sent

intdressds

au calcul des fonctions g,,

(12)

dans Ie cadre de la thdorie des

Equations int6graIes [21b, 22b].

lb ant montr6

qu'il

convient de

ddvelopper

[es

potentiels

inter-

moI6cuIaires,

Ies distributions g,,11

2)

et toutes [es fonctions de conflation auxiliaires en

sdrie

d'in- variants dans une rotation

globale

du

systdme.

Plus

pr6cis6ment,

si l'on

ddsigne par

R

=

R2 Ri

Ie vecteur

joignant

[es centres des

molecules,

toute fonction

a(12)

des coordonn6es d'une

paire

de moI6cuIes

peut

s'6crire

a(12)

=

~ aof~(R)lbof~(ni, fl2, k). (2)

m,n,1

~,u

(5)

776 JOURNAL DE PHYSIQUE II NO7

Lts fonctions

angulaires lbof~(fli, fl2, k), appeI6es

"invariants

rotationnels",

ferment une base

othogonale

et sent d6finies par

[lfl

:

~bQ7~(ni, n2, k)

=

f~"~ j~ () ) j, R?pint)Rl,u(n2)Rl,elk,0)

,

13)

p,u,>,

oh Ies

Rjl~ in

i

)sent

des 6I6ments de matrice de rotation active de

Wgner.

On d6finit [es coeffi- cients

f~'"~ par

f~'"~

=

f$"~

=

~/(2m

+

1)(2n +1)

,

(4)

de sane

qu'ils

aient la normalisation introduite

par

Blum

[23b]

et

adapt6e

la r6scIution de

I'6quation

d'omstein et Zernike.

Une

Grape

fondamentale du calcul de la structure d'un

liquide

de moI6cuIes

anisotropes

est Ie

d6veIoppement pr6cis

en invariants rotationnels des

potentiels r6puIsifs

de femme

Upw(12)

Pour 6vaIuer [es coefficients

UQ"~ R)

de ce

d6veIoppement

on utilise ici une m6thode

num6rique g6n6raIe

basso sur [es transformations de Fourier et Hankel dans

l'espace

tridirnensionnel

[16].

Le

plus

souvent Ies interactions nab de

l'expression (I)

de

Upw

sent

approch6es

par une

puissance rj~~

de Ia distance intersite. Downs et al.

[I"~

ant ainsi 6tud16 la convergence du

d6veIoppement (2)

du

potentiel

d'interaction

U(12) pour

des moldcules

diatomiques

homo- nucI6aires de l~ennard-Jones off k

= 12 la

reprdsentation

du

potentiel

d'interaction est bonne pour des moI6cuIes dent Ie

"rapport d'aspect",

c'est I dire Ie

rapport longueur

sun

diamdtre,

est

inf6rieur I

1,2,

si l'on inclut tons Ies termes lets

que

m, n <

4,

mais cette

reprdsentation tronqude perd rapidement

en

pr6dsion

pour des formes

plus anisotropes.

La Iente convergence des

d6veIoppements

an

gulaires

du

potentiel

intermoI6cuIaire

apparait

donc comme une diflicuIt6 ma-

jeure

de la th6orie des

Iiquides

de

particules

non

sphdriques,

mdme

pour

[es

anisotropies faibles, fr6quemment

observ6es dans Ies

petites

moldcules

organiques.

A titre

d'exemple suppldmenta

ire, consid6rons la fonction de distribution de

paire g(12)

d'un fluide de

sphdrocylindres

dent le

rapport d'aspect

voisin de

1,8 correspond

une

anisctropie typique

comme celle de l'ac6tomtrile.

A trds faible

densit6, g(12)

m exp

[-flUpw(12)]

au

Upw(12)

est Je

potentiel rdpulsif

entre Jes

sph6rocylindres.

Au contact moldculaire les variations

rapides

du

potentiel Upw(12)

sent am-

pIifi6es par

la fonction

exponentielle

de sorte

que

la

reprdsentation

de

g(12)

I l'aide d'un nombre raiscnnable d'invariants rotationnels est encore

plus

diflicile

que

ceIIe du

potentiel.

Los courbes de niveau de la reconstitution

approch6e

de la fonction exp

[-flUpw(12)] partir

des 84

pre-

miers termes du

d6veIoppement (2), correspondant

m,n <

6,

sent montr6es sur la

Fig.

I. A la limite de Ia zone de recouvremement des moI6cuIes la fonctlon reconstitude

prdsente

des valeurs

n6gatives provenant

d'oscillations

aberrantes, analogues

cellos du

phdnomdne

de Gibbs observd dans Ies

d6veIoppements tronquds

d'une s6rie de Fourier au

voisinage

d'un

point

de discontinuitd de la fonction

[25].

Cette diflicuIt6 de

repr6sentation

s'6tend I Ia fonction de distribution de pa ire

aux densit6s usuelles. Etudiant un

Iiquide

de

sph6rocyIindres

dun de

rapport d'aspect 2,

Monson

et

Rigby [26]

ant caIcuI6

par

simulation Monte-Carlo Ies 16

premiers

termes di%6rents de

g(12)

et montrd

que

[es valeurs

approch6es

de cette distribution obtenues par reconstitution

partir

de ces termes sent ma uvahes

pour

les

configurations

bimol6cuIaires ok le

potentiel

de

paire

est

fortement

r6puIsif [18].

l~es consid6rations

pr6c6dentes

laissent I

penser

que le formalisme des invanants rotationnels

peut

seulement

s'appliquer

aux fluides

purement th60riques

de mo16cules

aux formes

estomp6es, coup16es par

des

potentiels r6puIsifs

variation Iente et

d'amplitude

faib le.

II semble donc

provocateur

de vouloir studier [es efiets combinds sur la structure de solva nts

polaires

de la

rdpulsion anisotrope

de forme et des fortes interactions

dlectrostatiques dip61e- dip6Ie

entre [es moldcules. En

efiet,

aux diflicuIt6s

d6ji

mentionndes lifes I la Iente convergence

d'un

potentiel rdpulsif

de forme r6aIbte

Upw (12),

ii faut maintenant

ajouter

celles rdsultant de

(6)

NO7 UN

MODtLE

SIMPLE

D'ACtTONTIIULE

LIQUIDE 777

Z

2

0

~e

0

x 2

Flg,

I. Courbes de n,veau du

d6veIoppement (2),

avec m, n < 6, de la fonction exp

[-flUpw (12)]

pour deux

sph6rocyIindres

de rapport

d'amsotropie

voism de 1,8. L'axe de la

premI6re

moldcule cdncide avec

l'axe

Oz,

tandis que l'axe de la seconde est

antiparaII6Ie

I

Oz,

dans Ie

plan

Ox z. Le

potentiel Upw (12),

donn6 par

(I), reprdsente

l'interaction de forme entre deux moldcules d'ac6tonitnIe et

correspond

aux

potentiels r6puIsifs

site-site

nab,Pw(r)

= ~~~'~~~~~ ~ ~°~ ~ ~ ~

~~~~~

,

ob [es

potentiels

Lennard-

0 sinon

Jones

nab,LJ(r)

sont ddfinis par [es

paramdtres

cab et «ah d'Edwards et al [24]. Los courbes a, b,c, d et e

correspondent

respectivement aux

£quivaleurs

-0,2~

0,01, 0,3,

0,6 et

0,99.

[Contour

maps of the expansion

(2),

with m, n < 6, of the function exp

[-flUpw(12)]

for two

spherocy-

hnders of anisotropy ratio near 1.8. The axis of the first molecule coincide with

Oz,

while the axis of the second one lies in the

plane

Ozz,

antiparallel

to Oz. The

potential Upw (12),

given

by (I),

represents the

shape

interaction between two acetonitnle molecules and

corresponds

to the site-site

repulsive potentials nab,Pw(r)

=

~~~'~~~~~

~ ~~~ ~~ ~

~ ~~~~~

,

where the Lennard-Jones

potentials nab,LJ(r)

are de- 0 otherwise

fined

by

the parameters cab and «ah of Edwards et aL [24] The curves a, b, c,

d,

and e

correspond

to the

equivalues

-0.2~001, 0.3, 0.6, and 0.99

respectively.]

l'existence d'un

potentiel dlectrostatique qui diverge

aux

petites

distances. Le

potentiel Upw (12

doit donc

prdsenter

des variations

spatia

[es la foJs

plus rapides

et

d'amplitude supdrieure

celle du

potentiel dlectrostatique

pour

s'opposer

eflicacement I

I'interpdndtration

des moldcules dans [es

configurations

de

grande

attraction

dlectrostatique. Supposons

que le

d6veIoppement tronqu6

de

Upw (12)

ou de son

exponentielle

prenne des valeurs

negatives

non

physiques

pour ces confi-

gurations.

La distribution

g(12)

est obtenue comme solution

d'6quations int6graIes [16, 21b, 22b]

ddpendant

du

ddveloppement partiel

du

potentiel Upw (12)

au de son

exponentielle.

Cette distri- bution

peut

alors atteindre des valeurs

imprdvisibles,

soit

beaucoup trap grandes,

soit

n6gatives

I cause du

ph6nom6ne

de

Gibbs,

en tout cas trds sensibles I la

coupure

du

d6veIoppement

de ce

(7)

778 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7

potentiel.

La

pr6sence

simuItan6e d'une

anisotropie

de femme et d'une interaction

6Iectrostatique

forte des moI6cuIes rend Ie formalisme des invariants rotationnels I

priori inapplicable

aux sol- vants

polaires

de moI6cuIes

organiques.

II existe

cependant

une m6thode off tons [es

d6veloppements

en invariants rotationnels con-

vergent

et

qui, propos6e

clans Ia reference

[16j, peut

foumir Ies traits structuraux

principaux

des

solvants

polaires.

Cette m6thode s'articule autour de deux

proc6d6s

indissociables faisant

jouer

un rble central au facteur de Boltzmann

exp [- flUpw (12)].

I~e

premier procdd6

conceme la no-

tion de forme

s'appliquant

I deux moI6cuIes

coupldes par

un

potentiel anisotrope Upw (12)

dent Ia variation

spatiale

est suflisamment Iente

pour qu'il puisse

due

d6veIoppd

avec

pr6cision

I l'aide d'un

petit

nombre d'invariants rotationneJs. Lm valeurs maximales de

Upw (12)

sent ainsi limitdes

quelques kBT.

Los

hypersurfaces1so6nerg6tiques

de basse

6nergie

d'un

potentiel

aussi mou cor-

respondent

6videmment I une notion de forme I

I'anisotropie trap estompde.

En

revanche,

Ie fac- teur de Boltzmann

exp [- flUpw (12)] qui gouveme

la

probabilit6

de recouvrement des

molecules, amplifie

Ieurs eflets

st6riques

mutuels

par rapport

au

potentiel

et donne une id6e

plus juste

de

Ieur

importance.

La notion de forme est donc fondde sur Ia fonction

caract6ristique

de forme I exp

[- flUpw

et sur la distance moyenne de contact entre Ies centres de deux moI6cuIes

~PW (~l ~2> ~)

"

/~ (l ~~P[~~~PW (l~)j)~~ (~)

o

introduite

par

Barker et Henderson [2"~ et

d6pendant

de Ieur orientation relative donn6e

par

[es coordonn6es

angulaires Hi, fl~et k

assoc16es

aux

positions

I et 2.

I~e deuxidme

proc£d6 exprime math6matiquement

au niveau de la cI6ture des

Equations intdgrales

Ie non-recouvrement des moI6cuIes darts [es

configurations

de forte attraction dlectro-

statique, maIgr6

la variation Iente et Ies faibles valeurs du

potentiel rdpulsif Upw(12).

II con- site I introduire une nouvelle relation de cI6ture

HNCAR, qui

est d6rivde de

fagon

heuris-

tique

de Ia ferrneture HNC de man16re I fake

jouer

un role dominant au facteur de Boltzmann

exp [-flUpw(12)], Iequel

d6termine

d6ji

la forme des moI6cuIes. Cette cloture

HNCAR,

rap-

peI6e

dans Ia section

~3, Amplifie

[es e%ens du

potentiel R6puIsif anisotrope

courte

portde

et

prend

aux

grandes

distances intermoI6cuIaires la forme HNC congue

pour

[es

potentiels Iongue port6e.

2.2 LE POTENTIEL DE FORME ENTRE DEUX MOLECULES D'ACtTONITRILE. Los mo16cules

d'ac6tonitriIe ["~ ant une femme

proche

de ceIIe d'un bfitonnet

sph6rocylindrique ayant

un centre d'inversion. Le diam~tre de ce

b§tonnet,

choisi comme units de

Iongueur,

vaut

approxirnativement

d~ =

3,

4

A

Sa

Iongueur

est d'environ

5,8 fi~

Nous considdrons

que

chacun de ces b§tanners est

engendrd par

trois sites

rdpulsifs

situ6s sur l'axe 0z du

repdre

moI6cuIaire aux cotes 0 et +

0,

436

d,

Le

potentiel r6puIsif

entre deux sites a et b

appartenant

deux bfitonnets est ddfini

par

fluab(r)

=

4,84upw(r,a), (6a)

Ob

~

~~~~'~~

~~ ~ ~ ~~~

lifpl I1

~~~~

est une fonction d6croissante en marche d'escalier arrondie

repr6sentant

une interaction d'autant

plus

dune

que

Ie

paramdtre

epw de Ia fonction d'erreur

err(z)

est

plus petit. Ici,

la distance

caractdristique

de

repulsion

entre Ies sites est a

=

0,

68 d~ et Ie

paramdtre

de mollesse vaut epw =

0,

25 On s'est assure

quo

Ie

potentiel Upw(12),

obtenu comme

superposition

des

interactions nab, et Ia fonction de forme assoc16e

exp [-flUpw]

ant des

ddveloppements

en

invariants rotationnels

qui convergent

bien pour m, n < 6 ou 8. On a aussi

soigneusement

vdrifid

que

la fonction de forme et la distance de Barker et Henderson

dpw

d6finie

par (5) engendrent

bien une forme de bfitonnets

ayant

Ies dimensions souhaitdes

pour

la mol6cuIe d'ac£tonitrile

[16].

(8)

NO? UN

MODtLE

SIMPLE

D'ACtTONITRILE

LIQUIDE 779

2.3 L'APPROXIMA3ION HNCAR POUR UN LIQUIDE PUR PaTtant de la distTibUtion de

paiTe

g(12)

nous introduhons la fonction de corr61ation totale

h(12)

=

g(12) (7a)

commelasomme

h(12)

=

c(12)

+

q(12) (7b)

des fonctions de corrdlation directe

c(12)

et indirecte

q(12).

II convient d'dcrire Ie

potentiel

inter-

moIdcuIaire total comme Ia somme de deux contributions

U(12)

=

Upw(12)

+

UA(12), (8)

off

Upw(12)

est la

partie anisotrope r6puIsive

de femme courte

port6e

et VA

(12)

la

partie comp16mentaire correspondant

aux autres interactions

qu( pour

la

plupart,

sent attractives clans certaines orientations relatives des

particules.

Soit p Ie nombre de moI6cuIes

par

unitd de volume.

L'approximation

HNCAR de la th6orie des

6quations int6graIes

[16~ consiste en la relation de d'ornstein-Zemike

(OZ)

n(12)

=

) / C(13)lC(32)

+

n(32)ld3

,

(9)

coupI6e

I

I'dquation

de cI6ture HNCAR

c(12)

=

exp[-flUpw(12)][1+ c~A(12)

+

q(12)] q(12)

,

(10a)

off c~A

(12)

est la

pseudo

fonction de corr6Iation directe d6finie par une

expression

de

type

HNC

[16, 28]

pour le

potentiel

VA

R et R' sent [es variables de distance entre [es centres des mo16cules d'orientation relative ddfinie par [es m6mes coordonn6es

angulaires fli, fl~et k

assoc16es aux

positions

I et 2 ou I' et 2'.

Soulignons

que c~A n'est

pas

Ia fonction de correlation

directe,

solution HNC pour le

potentiel

VA, puisqu'elle

n'a aucune raison de satisfaire la relation OZ

(9)

avec q~A

= h c~A

3. Un meddle

simple

d'acdtonitrile

liquide.

On

applique

ici la th60rie HNCAR

rappelde

dans la section 2 k un meddle d'acdtonitrfle

Iiquide [29a].

Los mo16cules d'ac6tonitrile sent

approch6es

par des

sph6rocylindres

centro-

syrn6triques, portant

un

dip61e 61ectrique polarisable

centr6. Ce modme mo16culaire tr~s

simple ndglige

en

particulier

toutes [es interactions

multipolaires dlectriques

autres que

dipolaires

et donne au

groupe mdthyle plus

volumineux une tattle

agate

celle de l'atome d'azote.

Puisque

l'on tient seulement

compte

des

principaux

caractdres

st6riques

et

61ectrostatiques

des moldcules d'ac6tonitrile on

peut

obtenir au mieux Ies traits dominants de la structure du

liquide.

(9)

780 JOURNAL DE PHYSIQUE II NO?

3,1 LE MODtLE D'INTERACrION. On

ddcompose

le

potentiel

intermo16culaire total

U(12)

comme Ia somme

(8)

de la contribution

repulsive

de forme

Upw

et de l'interaction

compld-

mentaire

VA

I~e

potentiel

de forme

Upw

est ddfini

par (I)

et

(6).

On admet que le

potentiel comp16mentaire

d'interaction VA

correspond simplement

I l'interaction

dipolaire dlectrostatique

UDD

entre des

dipbles

centr6s sur [es mo16cules

UA(12)

=

UDD(12)

=

) ~lb((~(fli, fl2, k)

,

(11)

ok ~ est une valeur de

d1p6le et16[[2

l'invariant rotationnel d6fini

par (3)

avec la convention de normafisation

(4).

En

premiere approximation

nous donnons ~ Ia valeur du

dipble permanent,

mesurable en

phase

gazeuse, ~gaz.

Pub,

nous am61iorons le mod61e en tenant

compte

des e%ens de la

polarisa-

bilit6 mol6cuIaire. Nous utilisons alors une valeur effective p~a du

dip61e

p, calculde de manidre auto~coh6rente

d'aprds

la th6orie de

champ

moyen,

qui

a did introduite par Carnie et

Patey [19a]

et

que

nous r6sumons dans le cas

simple

d'une interaction

dlectrostatique purement dipolaire.

Consid6rons des molecules

Iin6aires, polaires

et

polarisables.

I~e moment

dipolaire

instantan6 d'une molecule s'6crit

m, = p, + p,,

(12)

comme Ia somme d'un moment

permanent

p, et d'un moment induit p, Nous

supposons

pour

simplifier que

le tenseur de

poIarisabilit6

des mo16cules est

isotrope.

Le moment induit vaut alors

P< "

aEi>, (13)

off a est la

polarisabfiit6

et

El,

le

champ dlectrique

local vu

par

la moldcule i. Par ralson de

syrn6trie,

la moyenne <

El>

> du

champ 61ectrique

local est

paralldle

I l'axe de la

moldcule,

donc son

dipble permanent

p. I~e

dipble

total moyen m' =< m, >,

qui

s'obtient en

prenant

la valeur moyenne des

equations (12)

et

(13),

est donc aussi

paralldle

I l'axe de Ia mo16cule et d6finl par sa

projection

m' sur celui~ci. La moyenne du

champ

local

projetde

sur cot axe s'dcrit alors

(Ei,)

=

C(m')m' (14)

On ddduit facilement de

(12), (13)

et

(14) que

:

m' =

)fl~~,~ (15)

Suivant Camie et

Patey

la moyenne du carr6 du

d1p6le (m2

est donn6e par

~~~~ ~'~

~ l

$'i~~m'l'

~~~~

off le terme de fluctuation en

3akBT provient

d'une moyenne sun [es

degrds

de libertd inteme de la mo16cule.

Pour calculer

C(m')

nous choisisscns un

systdme

e%ectif

plus simple, proche

du

systdme

rdel.

Nous

pouvons

6crire

l'6nergie configurationnelle

totale des N molecules sons la forme

~

~ ~PW(~3)

~

~ )

~j~~ ~~~~(~<'~J'~J

~

~ ~'

(~~)

~<j ,<j ij ,

(10)

N07 UN

MODtLE

SIMPLE

D'ACtTONIT&LE

LIQUIDE 781

lbble I.

Difldrentes

bases uhhsdes dons les calcu~ de bdtonnets

qyltndrques porwnt

un

dipble dlecVi@ue ponctuel

cen~~

the

different bash sets used in the calculations for

cylindrical

rods Mith centred electric

point dipoles.]

Base Nombre de terrnes

[Number

of

terms]

I)

m, n

$

5 34

II)

m, n

§

6 50

III)

m, n

$

7 70

off le deuxi6me terrne

repr6sente

l'interaction entre les

dipbles

instantan6s totaux

(permanents

et

induits) que

l'on a

projet6s

sun l'axe

mol6cuIaire,

et le troisi~me femme est

l'6nergie

de

polarlsation

des moldcules.

L'6nergie configurationnelle

du

syst6me

e%ectif

propos6 par

Camie et

Patey

est obtenue en

n6gIigeant

les fluctuations de m> et p,: on

remplace

m~mj

par (m2)

=

p(j

j, et

<

p)

>

par

<

p~

>= Cte de sorte

que

le trois16me terme de

(17)

est constant et

disparait.

I~e

systdme

consid6r6 est donc forms de mo16cules

qui portent

des

d1p6les ponctuels permanents

et

qui

sont

coup16es par

le

potentiel

d6fini

par

[es

Equations (8)

et

(11),

off ~

prend

la valeur ~~a.

On

pent

rahonnablement

esp6rer que

Ia structure de ce

systdme

est

proche

de celle du

Iiquide

de mo16cules

portant

des

d1p6les polarisables

instantan6s. Dans le

liquide

e%ectifle

champ

local moyen est

para1l61e

au

d1p6le

e%ectif et

peut

s'dcrire

(El, )~a

=

C~a(~~a)~ea,

off le

syrnbole )~a indique

une moyenne sur ce

liquide

Comme

l'6nergie dipolaire

de ce

liquide

est donnde par

<

UDD

>ea=

)Npefl (El, )~a,

nous obtenons

En

6sum6,

nous

devons calculer Ia valeur de pe~ qui v6ritie les 6quations

(15),

(16) et

(18).

Elle obtient en onnant des aleurs uccessives

d'essai

I

pea dcessitantchaquefois

le calcul

de Ia

onction

de

btribution de p3ire

du

liquide

e%ectif

du

d'une

moyenne

I

l'6quilibre

(UDD)ea de

l'6quation

(18).

3.2 CALCUL

THtORIQUE

DE LA DISTRIBUTION

g(12). D'aprds

[es d6finitions

(7),

on

exprime

la distribution

g(12)

I l'aide des fonctions de corrdlation

c(12)

et

q(12), qui

sont solution du

syst6me d'6quations (9)

et

(10).

On cherche une solution

approch6e

de ce

syst6me

en

d6veloppant

ces fonctions et le

potentiel

bimo16culalre total U

(12)

donn6 par

(8)

sur une base time d'invariants rotationnels de la forme

(2)

avec m, n < nmax

(voir

tableau

I).

On calcule [es coefficients

cQ~' (R)

de

c(12) par

la mdthode it6rative GMRESNL

[16, 30]

de

type Newton-Raphscn

et on en ddduit [es coefficients

qof' (R)

I

partir

de la relation

(9)

d'omstein-Zernike. l~es indices des coefficients

non nub v6rifient [es

Equations

p= v=

0etm+n+lpair,

r6sultant de la

sym6trie cylindrique

des mo16cules

[23a], auxquelles s'ajoute

la

rdgle

de sdlection

m + n

pair

,

correspondant

I l'lnvanance de la distribution

g(12) lorsque

toutes [es moldcules subissent une inversion simultan6e

qui

conserve la valeur de leurs interactions de forme et de

dip61e

centrd.

Pariant

de la solution obtenue

pour

le

liquide

de

bitonnets

neutres

[16],

nous

augmentons

(11)

782 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7

progressivement

la valeur du

dipble

~ de 0 I ~gaz,

pub

I ~~a en cherchant Ia solution auto- coh6rente des

Equations (15), (16)

et

(18).

I~e

temps

n6cessaire une it6ration

[16, 30],

OZ HNCAR

M ca - ~a ~ cb,

est de

0,77s

avec la base II et de

1,48s

avec la base III sun un

processeur

de

Cray

XMP l~es

grandeurs

calcu16es sont stables mieux

que

lib darts Ia

passage

de la base II la base III.

La

temp6rature

du calcul est de 291K I~e volume molaire est fix6 I Ia valeur

52, 18cm3,

cor-

respondant

au

liquide

rdel I cette

tempdrature [31] (Ia

densitd r6duite est

pd)

=

0,45364 d,

,

=

3,

4

A

slant le diam6tre des bfitonnets choisi

pour

units de

longueur).

La valeur du mo- ment

dipolaire permanent

de la mo16cule d'ac6tonitrile est ~gaz =

3, 92D,

ce

qui

fait un

dipble

~2

1/2

r6duit

~ ~ ~

&

3,

120 irk

important-

La

polarisabilit6

a de la mo16cule vaut

3, 789A3 [32],

B a

ce

qui

fait une valeur r6duite

j

=

0,

096.

L'application

de la th6orie de

champ

moyen conduit

,

une valeur effective du

dipble

~~a =

4,

89D.

A la section suivante nous

comparons

les

propr16t6s

de notre mod61e aux donndes

exp6-

rimentales sun l'ac6tonitrile. Nous consid6rons dans un

premier temps

des r6sultats

intdgr6s

sun [es distances intermo16culaires

(composantes

de Fourier k =

0), puis

nous examinons [es facteurs

de structure aux neutrons et aux rayons X. On

appellera liquide

de bfitonnets neutres,

liquide

de bfitonnets

polairm

et

liquide

de bfitonnets

polaires

et

polarisables,

[es mod61es

correspondant respectivement

~ =

0,

~ = ~gaz, et ~ = ~~~

4.

Comparaison

k

l'exp£rienc~

4.I CORRtLATIONS ORIENTATIONNELLES A LONGUE DISTANCE. COnSid6rOns le

jell

de

param6tres

de Xlrkwood du

Iiquide [21c, 33],

d6finis comme les moyennes

l'6quiIibre

< >

g~~~

= I +

IN I) (Pm(cosR12))

~

~~ ~~ ~~~~~~~~~~~'

~~~~

off

Pm

est le

polyn6me

de

Legendre

de

degrd

m, et R12

ddsigne l'angle

entre [es axes de

symdtne

de deux mo16cules

quelconques.

Ces

param6tres

d6crivent les corr61ations orientationnelles entre les mo16cules au sein du

hquide.

La valeur de g I

peut

dtre d6term1n6e

exp£rirnentalement

I

partir

de Ia constante

didlectrique,

par utilisation de la formule

d'onsager-Kirkwocd

:

ok em est une constante

d161ectrique

mesur6e I une

frdquence

suflisamment dlev6e

(optique)

pour

que

l'orientation des

dip61es

n'intervienne pas

[34].

I~e

paramdtre g(2)

d'un

liquide pent

dtre obtenu notamment I

partir

du

spectre

observ6 dans une

exp6rience

de diffusion

d6polaris6e

de la lum16re. Dans le cas de

l'ac6tonitrile,

de telles

exp6riences coup16es

avec des

exp6nences

de relaxation

magndtique

nucldaire de

14N

ont

permis

d'obtenir Ia valeur de

g(2)

I la

tempdrature

ambiante

[35].

Le tableau II donne [es r6sultats obtenus

thdoriquement pour

[es trois moddles. La valeur de

g(~)

s'dcarte

ddji

sensiblement de I pour [es bitonnets neutres, ce

qui

montre que [es eflets

(12)

N°7 UN

MODtLE

SIMPLE

D'ACtTONII~ULE

LIQUIDE 783

lhble II. Etude des corrdkdions moldculaires onentafionnelles dons l'acdtonithle Ii@uncle l'atde des

param~nes

de K&kwood

g(~ ).

[Study

of the orientational molecular correlations in

liquid

acetonitrile

by

the Xlrkwood

parame-

ters

g(~).]

bfitonnets bfitonnets

~j~~~~~~~~~~~j~~ n~~~~~s

neutres

polakes

~~~ ~~~ P

~~~~~~

[measured

~~~~~~~~

~~~~ ~~~~~ ~~~~ ~ "~

~~~~]

l,

00

0,

86

0,

78

0,

78

1,10 1,25 1,35 1,4

d'empilement compact

sont assez

importants.

L'accord entre le r6sultat

thdorique

et

l'expdrience

s'am61iore de

fagon spectaculaire lorsque

l'on

prend

en

compte

la

polarisabilit6

des mo16cules Dans ce dernier cas, la valeur de

g(2),

nettement

supdrieure

I

1, sugg6re

un

poids statistique important

des

arrangements

locaux off deux moldcules sont soit

paralldles,

soit

antiparalldles, puisque

les facteurs de Kirkwood avec m

pair

sont insensibles au retournement d'une des deux

moldcules.

Mais,

comme la valeur de

g(I

est infdrieure I

I,

les

configurations

les

plus importantes

sent celles off les mo16cules sent

antiparal161es.

Par

ailleurs, g(~)

s'6carte notamment

plus

de I

que g(I),

ce

qui sugg6re

l'existence de

proches

voisins

supp16mentaires, para1l61es

I la mo16cule

centrale et contribuant I diminuer la d6viation de

g(I)

I I et

augmenter

celle de

g(~)

4.2 CONSTANTE DitLEcrRiouE. Nous calculons la constante

di6Iectrique

d'un

Iiqwde

th60rique

de

dip61es permanents

par la formule de Xlrkwood

[36]

:

(~

~)(~~

+

~)

=

yg(1) (21)

9e

off y

=

xpflp2.

Nous

pouvons

aussi l'obtenir

par l'analyse

du

comportement

aux

grandes

distances intermo16culaires de la

composante h((2 [36]

~~~~~~

~

~~~ep~~3 ~°~~~~

~ ~ " ~~~~

Ces formules sent encore

applicables

pour le

liquide

de bfitonnets

polaires

et

polarlsables

dans le cadre de la thdorie de

champ

moyen de

Patey

et al. I condition de

remplacer

p par pea. L'accord

entre les valeurs calcu16es

par

les formules

(21)

et

(22)

refl6te la

pr6cision

du calcul

num6rique.

Elle est ici meilleure

que 1,5fb.

Notons

que

la difl6rence entre les coefficients

num6nques

in- tervenant dans les formules ci-dessus avec Ia rdfdrence citric

provient

du chow du coefficient de

normallsation

(4)

des invariants rotationnels.

Nous obtenons pour les bfitonnets

polaires

une constante

d161ectnque

de

25,9

qui croft

pour

les bfitonnets

polaires

et

polansables

I

36,8,

valeur en accord satisfahant avec la donn6e

exp6rimentale

e =

38,5

I 291K

[3"~.

Notons

qu'un

bon accord avec

l'exp6rience

du

param6tre

de KJrkwood

g(I)

n'entraine

pas toujours

une bonne valeur de la constante

didlectrique, puhque

les formules

(20)

et

(22)

ne sont

pas identiques

II

apparait

que les moments

dipolaires

induits

jouent

un r61e

important

dans la ddtermination de la constante

d161ectrique. L'augmentation

de la constante

didlectrique

due I la

polarhabilitd

est

(13)

784 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7

toutefois ici nettement mains

importante

que celle

que

l'on observe dans le cas de

spheres

dures

polarisables, portant

un

dip61e

et un

quadrup61e t6tra6drique

et

repr6sentant

des mo16cules d'eau

[19].

Los

polarisabiIit6s r6duites,

d6finies en

prenant

darts un cas

pour

a le diamdtre des bfitonnets

(3,4A),

et dans l'autre cas le dhmdtre des mo16cules

d'eau,

sont

cependant

trds vohines. l~es deux calculs ont en commun le bon accord trouv6 entre [es donn6es

exp6rimentales

et le r6sultat

th60rique qui

est obtenu d6s

que

l'on tient

compte

des e%ens de la

polarisabilit6.

4.3 FACrEURS DE sTRucruRs La transform6e de Fourier de la fonction de distribution de

paire

d'un

liquide atomique

ou de mo16cules

sph6riques

est mesurable par di%raction d'un

rayonnement

dont la

longueur

d'onde est voisine de la distance intermoldculaire moyenne

(neu-

trons

thermiques

ou rayons

X).

Darts le cas d'un

liquide

de mo16cules

anisotropes, l'expdrience

depend

des distributions intermoldculaires relatives des sites di%useurs

(voir Appendice A).

Elle

renseigne

seulement sur une combinaison lin6aire des transform6es de Fourier-Hankel

i'jf'(q),

des di%drentes

composantes

de la fonction de corrdlation totale de

paires h(12).

La contribu- tion intermo16culaire I la section eflicace di%drentielle de diffusion a dtd dtudide

par Bertagnolh

et al

[38a]

et

s'exprime

par la formule

(voir Appendice B)

:

($)

=

p~ d(2m +1)(2n +1) ([ () i~-~Fz(q)F7(q)lZ7'(q)

,

(23)

inter mm

ok les

F~'(q)

sont des "facteurs de forme moldculaire"

qui

sont ddfinis par la dhtribution des sites di%useurs sun Ia mo16cule et

qui d6pendent

des

longueurs

de diffusion ba de ces sites.

Conform6ment I

l'habitude,

on consid6re comme sites difiuseurs [es atomes

composant

la mo16cule. Dans le cas de Ia diffraction des neutrons les

param6tres ba

sont des constantes. En

revanche, pour

la diffraction des rayons

X,

its

d6pendent

du module

q

du vecteur d'onde de transfert

parce

que [es electrons difluseurs sort

r6partis

dans un volume de taille

comparable

I Ia

longueur

d'onde du

rayonnement.

On trouve darts la litt6rature [es r6sultats

d'exp6riences

de diffraction des neutrons par

CD3CI4N

et

CD3C~~N [38a, hi,

et des neutrons par l'ac6tonitrile

[38c].

Pour chacune de ces

exp6riences,

[es auteurs ont

s6pard

[es contributions intra- et intermoldculaires I la section efli- cace difldrentielle de diffusion. ITS ont enfin utilisd ces rdsultats

pour

calculer trois

composantes

de la fonction de distribution de

paire, g((°, g[(~

,

et

g((2,

choisies de

fagon

arbitraire. La deuxidme de ces

composantes

est nulle par

symdtrie

dans notre moddle et nous

prdfdrons

comparer [es facteurs de structure directement. Nous avons calcu16 darts

chaque

cas [es contributions intermo16culaires I l'aide de Ia formule

(23)

pour le

liquide-mod61e.

Nous avons utilis6 la distribution des sites difiu-

seurs donn6e par [es

positions cnstallographiques

des atomes dans la moldcule d'acdtonitrile et les

valeurs tabuldes des

longueurs

de diffusion

ba.

Nos rdsultats ainsi que les donndes

expdrimentales

sont

pr6sentds

sur les

Figs,

2a-c.

L'accord est en

g6n6ral

bon. l~es valeurs calcu16es et

exp6rimentales pr6sentent

des oscilla- tions en

phase,

montrant que les distances intermo16culaires intervenant dans le mod61e sont

proches

de celles du

liquide

rdel.

Malheureusement,

(es

amplitudes

des oscillations calculdes sont

systdmatiquement plus

faibles. Dans le cas des rayons X cette difldrence est d'autant

plus

sen-

sible

que

l'on consid6re des vecteurs d'onde

petits.

Bohm et al. [7] ont notd

que,

pour des vecteurs d'onde inf6rieurs ou de l'ordre de 18

A~l,

la contribution intermo16culaire

repr6sente

moins de 59b de la section eflicace. Elle est alors calcu16e comme la

petite

difference de deux

grandes quantitds

et n'est donc

pas

connue avec

prdcision.

En

revanche,

pour des vecteurs d'onde

plus irnportants,

la contribution

intermoldculaire

est obtenue

expdnmentalement

avec une

prdcision

bien meilleure et ce fait coincide avec un accord

plus

satisfaisant avec nos rdsultats

thdoriques

Nous

pensons que

Ia di%drence entre le rdsultat

expdrimental

et notre calcul dolt dtre

imputde

(14)

N°7 UN

MOD#LE

SIMPLE

D'ACtTONrrRILE

LIQUIDE 785

4oo

~ O

£

o

g -400.

j

U -800

~t200.

~~3~~~~

/~

-1600.

o.

j.

4.

~ ~

(~

~)

4oo

~ ~

O

~~

g -400.

U

~-

p

-800.

~1200.

~~3~~~~

/~

-1600.

q

(A

~)

Fig.

Z

Comparaison

des sections eflicaces coh6rentes mtermoldculaires de diffusion

(da /dQ)mi~~expd-

nmentale

(cercles)

et

th60nque (h

gne

continue)

par I'ac6tonitnIe

liquide.

Sections eflicaces de di~usion des

neutrons par

CD3C~~

N

(partie a)

et par

CD3C~~

N

(partie b)

Section eflicace de diffusion des rayons X

r6duite

q(da /dQ)mi~~

fe

(q)~

2 off

fe (q)

esi une Ion guecr de diffusion moyenne par dlectron [38c]

(partie c) Liquide

modme d'ac£tonitnle forms de bfitonnets

polaires

et

polansables

de

dip6Ie

p~fl = 4, 89D

(courbe continue), hquide

de bfitonnets

polaires

de

dip6Ie

pgaz = 3, 92D

(courbe

§

longs tirets), hquide

de bfitonnets

neutres

(courbe tiret£e).

La

temp6rature

vaut T = 291K et la densit£ r£duite

pd(

= 0, 454 avec d,

= 3,

4A

Les calculs sont fails dans

l'appraxlmation

HNCAR ddfinie par [es

dquations (9)

et

(10).

[Comparison

of

experimental (dots)

and theoretical

(solid line)

intermolecular coherent cross sections

(da /dQ)mi~r

of diffraction studies

by liquid

acetonitnle. The neutron cross sections

by CD3C~~

N

(part a)

and by CD3 C ~N

(part b)

The reduced

X-ray

cross section q

(da Ida)

mi~rfe q 2 where fe

(q)

is an average scattering

length by

electron [38c]

(part c)

Model of

liquid

acetonitnle made of

polar

and

polarizable

rods with a

dipole

p~~ = 4

89D(continuous curve), liquid

of

polar

rods with a

dipole

pgaz

= 3

92D(long

dashed

curve),

and

liquid

of neutral rods

(dashed curve)

The temperature is T

= 291K and the reduced

density

is

pd(

= 0 454 with d~

= 3

4A

The calculations are

performed

within the HNCAR approximation given

by

the equations

(9)

and

(10)

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