HAL Id: jpa-00247555
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Structure des fluides de bâtonnets polaires et polarisables dans l’approximation des chaînes
hypertressées avec amplification du potentiel répulsif.
Un modèle simple d’acétonitrile liquide.
B. Salamito, P. Fries
To cite this version:
B. Salamito, P. Fries. Structure des fluides de bâtonnets polaires et polarisables dans l’approximation
des chaînes hypertressées avec amplification du potentiel répulsif. Un modèle simple d’acétonitrile
liquide.. Journal de Physique II, EDP Sciences, 1991, 1 (7), pp.773-796. �10.1051/jp2:1991109�. �jpa-
00247555�
J
Phys.
II Frmce 1(1991)
773-796 JUILLEr1991, PAGE 773Classification
PhysicsAbs+ac~s
61,12 61.20 77.20
Structure des fluides de bfitonnets polaires
et polarisables darts l'approximation des chaines hypertress6es
avec
amplification du potentiel r6pulsif. Un mod41e simple
d'ac6tonitrile liquide.
B. Salamito et P H. Fries
CEN-Grenoble,
DRFMC/ServJce d'Etudes desSyst~mes Mol£culaires(
* 85X,
38041 Grenoble Cedex FranceR4sum6. On £tudie des fluides de bfitonnets
ngldes engendr£s
par une distribution de sites ahgn6s
et
portant
en leur centre undipole £lectrique ponctuel polansable.
On examine [es difficult£s de rdsolution desdquations int£graies
lifes b la troncature dud£veloppement
en invanants rotationnels despotentiels
de forme intermo16culaires usuels b vanationrapide.
Pour contourner cesprobl~mes
de convergence on utiise des
potentiels
de forme molle combin£s b une approximation HN CAR, du type des chaineshypertress6es (HNC),
quiAmphfie
ces efletsR£pulsifs
mous. On traite lapolansation
due fi l'ensembie des mo16cules par une approximation auto~oh£rente de
champ
moyen Onapplique
ce formalisme b un modme d'ac£tonitnle
hquide
b 291K Les facteurs de Xirkwood, la constaniedi£Iectnque
et [es sections elficaces de diffusion des neutrons ou des rayons X calcu16s sont en bon accord avecl'exp£nence
Cecijustifie
la distributionth£onque
de paires de molecules b pariir delaqueile
onanalyse
en d£tail l'ordre moi£culaire local.Abstract. We
study
fluids ofrigid
rods which aregenerated by
a distribution of line sites and which carry apolanzable
electric pointdipole
at their centre. We examine the difficulties forsolving
the
integral
equations, which result bom truncating the rotational invariantexpansion
of the usualintermolecular
rapidly
varyingshape potentials.
In order to overcome these convergenceproblems,
softshape potentials
are used in addition to an approximation IINCAIt of thehypernetted
chain(HNC)
type, whichAmplifies
these softRepulsive
effects. Thepolarization
due to all the molecules is treated at a self-consistent mean field level This formalism isapplied
to a model ofliquid
acetonitnle at 291K The Xirkwood factors, the dielectric constant, and the cross sections of neutron orX-rays
diffraction studies are in
good
agreement with experiment. Thisjustifies
the theoretical molecular pair distribution, from which the local molecular order iscarefully analyzed.
(*) Equipe
Chimie de Coordination774 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7
1. Introduction.
Les r6actions
chimiques
entre dilI6rentes substancesdependent
souventbeaucoup
du solvant.Par un choix
appropr16
de solvant lesproduits
obtenus kpartir
d'une ensemble donn6 de r6actifspeuvent
duecompldtement dill£rents,
etparfois,
le seas d'une r£actionpeut
dtre invers6[1al.
Losinteractions solut6-solvant
jouent
donc un r61eimportant
dans les m6canbmes r6actionnels oU le solvant ne doitpas
dtre seulement consid£r£ comme un milieu inerte. Il influence la r6action k deuxtitres,
d'abord directement enaccompagnant
lesprocessus
616mentairestemporels
detransformation des r6actifs en
produits>
et ensuitethermodynamiquement
enimposant
des con- traintes d'assodation au de dissocbtion auxespdces
dissoutes et en les solvatantplus
au mains.L'environnement moldculaire k
l'6quilibre
des solutesapparait
comme unparam6tre important
de leur r6activit6. Ceci conduit I studier les solutions Il'6quilbre
et leph6nom6ne
encoremyst6neux
de la solubilit6.
Ainsi,
darts de nombreux solvantsorganiques, pourquoi
leshalog6nures
de li- thium sent-itsbeaucoup plus
solublesque
leshalog6nures correspondants
des autres m6taux al- calins[2a]
? Parexemple,
k25°C, pourquoi
le bromure det6tram6thylammonium
se dissout-il bien darts l'eau [3] et sipeu
darts l'ac6tonitrile [4] ok les solubilitds du bromure de lithium[2a]
et det£trabutylammonium
[5] sentpourtant
toutes les deuximportantes?
Faut-il attribuer cet eflet fi une mauvaise solvatation de l'iontdtramdthylammonium
dans l'acdtonitrile? Il est aussi ad mis que les61ectrolytes
se dissolvent dans les solvants de faible au moyenne constanted161ectrique
sousforme de
paires
d'ions en6quilibre
avec des ions libres solvat6s[2b]. Quelle
relation existe-t'ilentre la constante de dissociation de ces
paires
et la structure de la solution?La solvatation d'une mo16cule donn6e de solut6 r6sulte d'abord des interactions bimo16culaires directes
qu'elle
aurait enphase gaseuse
avec les mo16cules de solvant et les autresparticules
dissoutes
[6a].
Ces interactionsd£pendent
seulement de la mo16cule consid6r6elorsque
cellc- cipeut
dtrereprdsent6e
comme unesuperposition
de sitesr6pulsifs
de rayondonn6, portant
descharges 61ectrostatiques partielles [7,8].
La th60rie dcs solutions se rdduit alors I unprobldme diflicile>
mais clairementd6fini,
de Nparticules interagissant
selon despotentiels
connus[9,10,1ii
La
possibilit6
d'obtenir lespotentiels
bimo16culaires kpartir
degrandeurs
monomo16culairesest une
simplification
consid6rablequi
devient toutefoisinacceptable
d6s que cespotentiels
antun caractdre covalent notable. Le traitement
th60rique
secomplique beaucoup.
Aux drifts de chimiequantique pos6s
par le calculpr6cis
depotentiels
bimo16culaires enphase
gaseuses'ajoute
en eflet la diflicult6
d'appliquer
lam6canique statistique
I une solution off certainesparticules peuvent
indulre non seulement une modificationcomplexe
des interactions entre les mo16cules de leurenvironnement,
mais encore unchangement
de la nature de ces mo16cules. Une telletransformation du solvant
par
des solut6s survient parexemple
lors de la dissociation de l'eau enprdsence
d'acides au de bases[12a],
etplus g6n6ralement pour
des solvants non aqueux lors de leurautoprotolyse [16,13a]
au de leur autoionisation[lc].
L'eau est un solvant tr6s dtud16
par
les m6thodes de laphysique statistique [14] compte
tenu de sonexceptionnelle importance pratique
et dessimplifications th60riques
r6sultant de sa formeapproximativement sph6rique [11].
Enrevanche,
les solvants non aqueux ant faitl'objei
d'une mornsgrande
attentionth60rique malgr6
une utilisation croissante[la,6b].
Nous avonsentrepns
d'61udier Ipartir
dequelques
solvantstypiques
et de leurs solutions )es corr61aiions existani en ire (espotentiels bimoldculaires,
la structure et lespropr16t6s macroscopiques
comme lespoientiels chimiques
et, sipossible,
la solubilitd ou la r6activit6. Parcomparaison,
nousesp6rons
aussi metire en dvidence le caracidreunique
de l'eau.Parmi les nombreux
liquides organiques
l'ac6toniirile est un excellent solvant tant pour lescompos6s
covalents queioniques [15].
A cot int£ratexp6rimental
sejoint
lapossibiht6
d'une dcs-cription thdorique simple,
mais n6anmoinspr6cise,
car onpour
d6crire une mo16cule d'ac6 to niinlecomme un
assemblage
de sitesr6pulsifs
de rayondonn6, portant
descharges 61ectrostatiques
par-N°7 UN
MODtLE
SIMPLED'ACiTONDSILE
LIQUIDE 775tielles au des
multip61es,
6ventuellement fractions de lapolarisation
de cette mo16cule. Los pa- tentiels bimol£culaires ac6tonitrile-ac6tonitrile et ac6tonitrile-solut£ se calculent ais£ment et les m6thodes de lam6canique statistique peuvent s'appliquer.
Eneflet,
l'ac6tonitrile est unexemple presque parfait
de solvant inerte au seas de Levis commeaccepteur
au donneur d'£lectrons[13b].
Il est en
particulier aprotique
selon la classification de Br@nsted. Il ne s'autoionisepas
et ne formepas
de liabonshydrog6nes pDuvant
avoir un certain caract6re covalent etimparfaitement
com-prises [12b].
Cette molecule est donc tr6s souvent inerte dupoint
de wechimique.
Comme elleposs6de
angrand
momentdipolaire
de3,92
D enphase
gaseuse et une formesym£trique
forte- mentanisotrope
on s'attend enfin I ceque
l'ac6tonitrileliquide pur
soit un milieu bier structur6.L'6tude de l'insertion de solut6s darts cette forte structure send
particul16rement
instructive.Le
pr6sent
travails'appuie
constamment sur un articlepr6c6dent [ltij
ok nous avons consid6r6un fluide de bfitonnets
sym£triques
dent la forme est semblable h celle del'acdtonitrile,
avec unrapport d'aspect longueurflargeur 6gal
k1,71.
Dans la section2,
nous examinons les diflicult6stechniques pour appliquer
le formalisme desEquations int6grales
enprdsence
d'unpotentiel
intermo16culaire
r6pulsif anisotrope
I variationspatiale rapide, pub
nousrappelons
commentl'approximation HNCAR,
detype HNC, A-mplifie
les efletsR-6pulsifs
d'unpotentiel
de forme mou etpermet
de surmonter ces diflicult6s. Le mod61e d'interaction ac6tonitrile-ac6tonitrile et la r6solution del'approximation
HNCAR sentpr6sent6s
dans la section 3. Losparamdtres
deKkkwood,
la constanted161ectrique
et les facteurs de structure aux neutrons et aux rayons X ddduits de la th60rie sentcompards
Il'exp6rience
dans la section 4.Enfin,
l'6tude de l'ordremo16culaire local fait
l'objet
de la section 5.2. lkaitement des
potentiels anisotropes
de forme.La
plupart
des mot£cvies ant une formetrap anisotrope [17,18] pour pouvoir
6tre raisonnable- mentapproch6e par
une seule interactionsph6rique repulsive
comme darts le cas de I'eau ou del'ammoniac
[19,20].
On utilise alors unpotentiel
intermo16culairer6pulsif
de la forme[16]
upw(12)
#
~ ~ Uab(tab)
,
Ii)
a b
qui
est la somme des interactionsr6pulsives nab(rob)
entre les sites a etb,
distants de rob, situ6ssur [es deux moI6cuIes dent [es
positions
et orientations sentreprdsent6es par
I et 2. Ces sites d'interactionpeuvent correspondre
au non aux atomes constituant la moldcule.2.I DtVELOPPEMENT EN INVARIANTS ROTATIONNELS. I~eS fonctions de dhtrfl~ution de n
moI6cuIes oflrent une
description
naturelle de la structure desliquides [21a, 22a].
Lmplus simples
de ces fonctions sent [es distributions de
paires g,;(12).
Darts ce travail on 6tudie [esIiquides
de moI6cuIes
rigides anisotropes,
off I et 2 sentrespectivement
Ies coordonn6es deposition
et d'orientation
Ri,fli
etR2, fl2
de deux moleculesd'esp~ces
et en interaction. Blum etlbnuella
[23]
se sentintdressds
au calcul des fonctions g,,(12)
dans Ie cadre de la thdorie desEquations int6graIes [21b, 22b].
lb ant montr6qu'il
convient deddvelopper
[espotentiels
inter-moI6cuIaires,
Ies distributions g,,112)
et toutes [es fonctions de conflation auxiliaires ensdrie
d'in- variants dans une rotationglobale
dusystdme.
Pluspr6cis6ment,
si l'onddsigne par
R=
R2 Ri
Ie vecteur
joignant
[es centres desmolecules,
toute fonctiona(12)
des coordonn6es d'unepaire
de moI6cuIes
peut
s'6crirea(12)
=~ aof~(R)lbof~(ni, fl2, k). (2)
m,n,1
~,u
776 JOURNAL DE PHYSIQUE II NO7
Lts fonctions
angulaires lbof~(fli, fl2, k), appeI6es
"invariantsrotationnels",
ferment une baseothogonale
et sent d6finies par[lfl
:~bQ7~(ni, n2, k)
=
f~"~ j~ () ) j, R?pint)Rl,u(n2)Rl,elk,0)
,
13)
p,u,>,
oh Ies
Rjl~ in
i
)sent
des 6I6ments de matrice de rotation active deWgner.
On d6finit [es coeffi- cientsf~'"~ par
f~'"~
=
f$"~
=
~/(2m
+1)(2n +1)
,
(4)
de sane
qu'ils
aient la normalisation introduitepar
Blum[23b]
etadapt6e
la r6scIution deI'6quation
d'omstein et Zernike.Une
Grape
fondamentale du calcul de la structure d'unliquide
de moI6cuIesanisotropes
est Ied6veIoppement pr6cis
en invariants rotationnels despotentiels r6puIsifs
de femmeUpw(12)
Pour 6vaIuer [es coefficients
UQ"~ R)
de ced6veIoppement
on utilise ici une m6thodenum6rique g6n6raIe
basso sur [es transformations de Fourier et Hankel dansl'espace
tridirnensionnel[16].
Le
plus
souvent Ies interactions nab del'expression (I)
deUpw
sentapproch6es
par unepuissance rj~~
de Ia distance intersite. Downs et al.[I"~
ant ainsi 6tud16 la convergence dud6veIoppement (2)
dupotentiel
d'interactionU(12) pour
des moldculesdiatomiques
homo- nucI6aires de l~ennard-Jones off k= 12 la
reprdsentation
dupotentiel
d'interaction est bonne pour des moI6cuIes dent Ie"rapport d'aspect",
c'est I dire Ierapport longueur
sundiamdtre,
estinf6rieur I
1,2,
si l'on inclut tons Ies termes letsque
m, n <4,
mais cettereprdsentation tronqude perd rapidement
enpr6dsion
pour des formesplus anisotropes.
La Iente convergence desd6veIoppements
angulaires
dupotentiel
intermoI6cuIaireapparait
donc comme une diflicuIt6 ma-jeure
de la th6orie desIiquides
departicules
nonsphdriques,
mdmepour
[esanisotropies faibles, fr6quemment
observ6es dans Iespetites
moldculesorganiques.
A titred'exemple suppldmenta
ire, consid6rons la fonction de distribution depaire g(12)
d'un fluide desphdrocylindres
dent lerapport d'aspect
voisin de1,8 correspond
uneanisctropie typique
comme celle de l'ac6tomtrile.A trds faible
densit6, g(12)
m exp[-flUpw(12)]
auUpw(12)
est Jepotentiel rdpulsif
entre Jessph6rocylindres.
Au contact moldculaire les variationsrapides
dupotentiel Upw(12)
sent am-pIifi6es par
la fonctionexponentielle
de sorteque
lareprdsentation
deg(12)
I l'aide d'un nombre raiscnnable d'invariants rotationnels est encoreplus
diflicileque
ceIIe dupotentiel.
Los courbes de niveau de la reconstitutionapproch6e
de la fonction exp[-flUpw(12)] partir
des 84pre-
miers termes du
d6veIoppement (2), correspondant
m,n <6,
sent montr6es sur laFig.
I. A la limite de Ia zone de recouvremement des moI6cuIes la fonctlon reconstitudeprdsente
des valeursn6gatives provenant
d'oscillationsaberrantes, analogues
cellos duphdnomdne
de Gibbs observd dans Iesd6veIoppements tronquds
d'une s6rie de Fourier auvoisinage
d'unpoint
de discontinuitd de la fonction[25].
Cette diflicuIt6 derepr6sentation
s'6tend I Ia fonction de distribution de pa ireaux densit6s usuelles. Etudiant un
Iiquide
desph6rocyIindres
dun derapport d'aspect 2,
Monsonet
Rigby [26]
ant caIcuI6par
simulation Monte-Carlo Ies 16premiers
termes di%6rents deg(12)
et montrd
que
[es valeursapproch6es
de cette distribution obtenues par reconstitutionpartir
de ces termes sent ma uvahes
pour
lesconfigurations
bimol6cuIaires ok lepotentiel
depaire
estfortement
r6puIsif [18].
l~es consid6rationspr6c6dentes
laissent Ipenser
que le formalisme des invanants rotationnelspeut
seulements'appliquer
aux fluidespurement th60riques
de mo16culesaux formes
estomp6es, coup16es par
despotentiels r6puIsifs
variation Iente etd'amplitude
faib le.II semble donc
provocateur
de vouloir studier [es efiets combinds sur la structure de solva ntspolaires
de lardpulsion anisotrope
de forme et des fortes interactionsdlectrostatiques dip61e- dip6Ie
entre [es moldcules. Enefiet,
aux diflicuIt6sd6ji
mentionndes lifes I la Iente convergenced'un
potentiel rdpulsif
de forme r6aIbteUpw (12),
ii faut maintenantajouter
celles rdsultant deNO7 UN
MODtLE
SIMPLED'ACtTONTIIULE
LIQUIDE 777Z
2
0
~e0
x 2Flg,
I. Courbes de n,veau dud6veIoppement (2),
avec m, n < 6, de la fonction exp[-flUpw (12)]
pour deuxsph6rocyIindres
de rapportd'amsotropie
voism de 1,8. L'axe de lapremI6re
moldcule cdncide avecl'axe
Oz,
tandis que l'axe de la seconde estantiparaII6Ie
IOz,
dans Ieplan
Ox z. Lepotentiel Upw (12),
donn6 par
(I), reprdsente
l'interaction de forme entre deux moldcules d'ac6tonitnIe etcorrespond
auxpotentiels r6puIsifs
site-sitenab,Pw(r)
= ~~~'~~~~~ ~ ~°~ ~ ~ ~~~~~~
,
ob [es
potentiels
Lennard-0 sinon
Jones
nab,LJ(r)
sont ddfinis par [esparamdtres
cab et «ah d'Edwards et al [24]. Los courbes a, b,c, d et ecorrespondent
respectivement aux£quivaleurs
-0,2~0,01, 0,3,
0,6 et0,99.
[Contour
maps of the expansion(2),
with m, n < 6, of the function exp[-flUpw(12)]
for twospherocy-
hnders of anisotropy ratio near 1.8. The axis of the first molecule coincide withOz,
while the axis of the second one lies in theplane
Ozz,antiparallel
to Oz. Thepotential Upw (12),
givenby (I),
represents theshape
interaction between two acetonitnle molecules andcorresponds
to the site-siterepulsive potentials nab,Pw(r)
=~~~'~~~~~
~ ~~~ ~~ ~~ ~~~~~
,
where the Lennard-Jones
potentials nab,LJ(r)
are de- 0 otherwisefined
by
the parameters cab and «ah of Edwards et aL [24] The curves a, b, c,d,
and ecorrespond
to theequivalues
-0.2~001, 0.3, 0.6, and 0.99respectively.]
l'existence d'un
potentiel dlectrostatique qui diverge
auxpetites
distances. Lepotentiel Upw (12
doit donc
prdsenter
des variationsspatia
[es la foJsplus rapides
etd'amplitude supdrieure
celle dupotentiel dlectrostatique
pours'opposer
eflicacement II'interpdndtration
des moldcules dans [esconfigurations
degrande
attractiondlectrostatique. Supposons
que led6veIoppement tronqu6
de
Upw (12)
ou de sonexponentielle
prenne des valeursnegatives
nonphysiques
pour ces confi-gurations.
La distributiong(12)
est obtenue comme solutiond'6quations int6graIes [16, 21b, 22b]
ddpendant
duddveloppement partiel
dupotentiel Upw (12)
au de sonexponentielle.
Cette distri- butionpeut
alors atteindre des valeursimprdvisibles,
soitbeaucoup trap grandes,
soitn6gatives
I cause du
ph6nom6ne
deGibbs,
en tout cas trds sensibles I lacoupure
dud6veIoppement
de ce778 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7
potentiel.
Lapr6sence
simuItan6e d'uneanisotropie
de femme et d'une interaction6Iectrostatique
forte des moI6cuIes rend Ie formalisme des invariants rotationnels I
priori inapplicable
aux sol- vantspolaires
de moI6cuIesorganiques.
II existe
cependant
une m6thode off tons [esd6veloppements
en invariants rotationnels con-vergent
etqui, propos6e
clans Ia reference[16j, peut
foumir Ies traits structurauxprincipaux
dessolvants
polaires.
Cette m6thode s'articule autour de deuxproc6d6s
indissociables faisantjouer
un rble central au facteur de Boltzmann
exp [- flUpw (12)].
I~epremier procdd6
conceme la no-tion de forme
s'appliquant
I deux moI6cuIescoupldes par
unpotentiel anisotrope Upw (12)
dent Ia variationspatiale
est suflisamment Ientepour qu'il puisse
dued6veIoppd
avecpr6cision
I l'aide d'unpetit
nombre d'invariants rotationneJs. Lm valeurs maximales deUpw (12)
sent ainsi limitdesquelques kBT.
Loshypersurfaces1so6nerg6tiques
de basse6nergie
d'unpotentiel
aussi mou cor-respondent
6videmment I une notion de forme II'anisotropie trap estompde.
Enrevanche,
Ie fac- teur de Boltzmannexp [- flUpw (12)] qui gouveme
laprobabilit6
de recouvrement desmolecules, amplifie
Ieurs efletsst6riques
mutuelspar rapport
aupotentiel
et donne une id6eplus juste
deIeur
importance.
La notion de forme est donc fondde sur Ia fonctioncaract6ristique
de forme I exp[- flUpw
et sur la distance moyenne de contact entre Ies centres de deux moI6cuIes~PW (~l ~2> ~)
"
/~ (l ~~P[~~~PW (l~)j)~~ (~)
o
introduite
par
Barker et Henderson [2"~ etd6pendant
de Ieur orientation relative donn6epar
[es coordonn6esangulaires Hi, fl~et k
assoc16esaux
positions
I et 2.I~e deuxidme
proc£d6 exprime math6matiquement
au niveau de la cI6ture desEquations intdgrales
Ie non-recouvrement des moI6cuIes darts [esconfigurations
de forte attraction dlectro-statique, maIgr6
la variation Iente et Ies faibles valeurs dupotentiel rdpulsif Upw(12).
II con- site I introduire une nouvelle relation de cI6tureHNCAR, qui
est d6rivde defagon
heuris-tique
de Ia ferrneture HNC de man16re I fakejouer
un role dominant au facteur de Boltzmannexp [-flUpw(12)], Iequel
d6termined6ji
la forme des moI6cuIes. Cette clotureHNCAR,
rap-peI6e
dans Ia section~3, Amplifie
[es e%ens dupotentiel R6puIsif anisotrope
courteportde
etprend
auxgrandes
distances intermoI6cuIaires la forme HNC conguepour
[espotentiels Iongue port6e.
2.2 LE POTENTIEL DE FORME ENTRE DEUX MOLECULES D'ACtTONITRILE. Los mo16cules
d'ac6tonitriIe ["~ ant une femme
proche
de ceIIe d'un bfitonnetsph6rocylindrique ayant
un centre d'inversion. Le diam~tre de ceb§tonnet,
choisi comme units deIongueur,
vautapproxirnativement
d~ =
3,
4A
SaIongueur
est d'environ5,8 fi~
Nous considdronsque
chacun de ces b§tanners estengendrd par
trois sitesrdpulsifs
situ6s sur l'axe 0z durepdre
moI6cuIaire aux cotes 0 et +0,
436d,
Lepotentiel r6puIsif
entre deux sites a et bappartenant
deux bfitonnets est ddfinipar
fluab(r)
=
4,84upw(r,a), (6a)
Ob
~
~~~~'~~
~~ ~ ~ ~~~lifpl I1
~~~~
est une fonction d6croissante en marche d'escalier arrondie
repr6sentant
une interaction d'autantplus
duneque
Ieparamdtre
epw de Ia fonction d'erreurerr(z)
estplus petit. Ici,
la distancecaractdristique
derepulsion
entre Ies sites est a=
0,
68 d~ et Ieparamdtre
de mollesse vaut epw =0,
25 On s'est assurequo
Iepotentiel Upw(12),
obtenu commesuperposition
desinteractions nab, et Ia fonction de forme assoc16e
exp [-flUpw]
ant desddveloppements
eninvariants rotationnels
qui convergent
bien pour m, n < 6 ou 8. On a aussisoigneusement
vdrifidque
la fonction de forme et la distance de Barker et Hendersondpw
d6finiepar (5) engendrent
bien une forme de bfitonnets
ayant
Ies dimensions souhaitdespour
la mol6cuIe d'ac£tonitrile[16].
NO? UN
MODtLE
SIMPLED'ACtTONITRILE
LIQUIDE 7792.3 L'APPROXIMA3ION HNCAR POUR UN LIQUIDE PUR PaTtant de la distTibUtion de
paiTe
g(12)
nous introduhons la fonction de corr61ation totaleh(12)
=g(12) (7a)
commelasomme
h(12)
=c(12)
+q(12) (7b)
des fonctions de corrdlation directe
c(12)
et indirecteq(12).
II convient d'dcrire Iepotentiel
inter-moIdcuIaire total comme Ia somme de deux contributions
U(12)
=
Upw(12)
+UA(12), (8)
off
Upw(12)
est lapartie anisotrope r6puIsive
de femme courteport6e
et VA(12)
lapartie comp16mentaire correspondant
aux autres interactionsqu( pour
laplupart,
sent attractives clans certaines orientations relatives desparticules.
Soit p Ie nombre de moI6cuIespar
unitd de volume.L'approximation
HNCAR de la th6orie des6quations int6graIes
[16~ consiste en la relation de d'ornstein-Zemike(OZ)
n(12)
=) / C(13)lC(32)
+n(32)ld3
,
(9)
coupI6e
II'dquation
de cI6ture HNCARc(12)
=exp[-flUpw(12)][1+ c~A(12)
+q(12)] q(12)
,
(10a)
off c~A
(12)
est lapseudo
fonction de corr6Iation directe d6finie par uneexpression
detype
HNC[16, 28]
pour lepotentiel
VAR et R' sent [es variables de distance entre [es centres des mo16cules d'orientation relative ddfinie par [es m6mes coordonn6es
angulaires fli, fl~et k
assoc16es auxpositions
I et 2 ou I' et 2'.Soulignons
que c~A n'estpas
Ia fonction de correlationdirecte,
solution HNC pour lepotentiel
VA, puisqu'elle
n'a aucune raison de satisfaire la relation OZ(9)
avec q~A= h c~A
3. Un meddle
simple
d'acdtonitrileliquide.
On
applique
ici la th60rie HNCARrappelde
dans la section 2 k un meddle d'acdtonitrfleIiquide [29a].
Los mo16cules d'ac6tonitrile sentapproch6es
par dessph6rocylindres
centro-syrn6triques, portant
undip61e 61ectrique polarisable
centr6. Ce modme mo16culaire tr~ssimple ndglige
enparticulier
toutes [es interactionsmultipolaires dlectriques
autres quedipolaires
et donne augroupe mdthyle plus
volumineux une tattleagate
celle de l'atome d'azote.Puisque
l'on tient seulement
compte
desprincipaux
caractdresst6riques
et61ectrostatiques
des moldcules d'ac6tonitrile onpeut
obtenir au mieux Ies traits dominants de la structure duliquide.
780 JOURNAL DE PHYSIQUE II NO?
3,1 LE MODtLE D'INTERACrION. On
ddcompose
lepotentiel
intermo16culaire totalU(12)
comme Ia somme
(8)
de la contributionrepulsive
de formeUpw
et de l'interactioncompld-
mentaire
VA
I~epotentiel
de formeUpw
est ddfinipar (I)
et(6).
On admet que lepotentiel comp16mentaire
d'interaction VAcorrespond simplement
I l'interactiondipolaire dlectrostatique
UDD
entre desdipbles
centr6s sur [es mo16culesUA(12)
=UDD(12)
=) ~lb((~(fli, fl2, k)
,
(11)
ok ~ est une valeur de
d1p6le et16[[2
l'invariant rotationnel d6finipar (3)
avec la convention de normafisation(4).
En
premiere approximation
nous donnons ~ Ia valeur dudipble permanent,
mesurable enphase
gazeuse, ~gaz.Pub,
nous am61iorons le mod61e en tenantcompte
des e%ens de lapolarisa-
bilit6 mol6cuIaire. Nous utilisons alors une valeur effective p~a du
dip61e
p, calculde de manidre auto~coh6rented'aprds
la th6orie dechamp
moyen,qui
a did introduite par Carnie etPatey [19a]
et
que
nous r6sumons dans le cassimple
d'une interactiondlectrostatique purement dipolaire.
Consid6rons des molecules
Iin6aires, polaires
etpolarisables.
I~e momentdipolaire
instantan6 d'une molecule s'6critm, = p, + p,,
(12)
comme Ia somme d'un moment
permanent
p, et d'un moment induit p, Noussupposons
poursimplifier que
le tenseur depoIarisabilit6
des mo16cules estisotrope.
Le moment induit vaut alorsP< "
aEi>, (13)
off a est la
polarisabfiit6
etEl,
lechamp dlectrique
local vupar
la moldcule i. Par ralson desyrn6trie,
la moyenne <El>
> duchamp 61ectrique
local estparalldle
I l'axe de lamoldcule,
donc son
dipble permanent
p. I~edipble
total moyen m' =< m, >,qui
s'obtient enprenant
la valeur moyenne desequations (12)
et(13),
est donc aussiparalldle
I l'axe de Ia mo16cule et d6finl par saprojection
m' sur celui~ci. La moyenne duchamp
localprojetde
sur cot axe s'dcrit alors(Ei,)
=C(m')m' (14)
On ddduit facilement de
(12), (13)
et(14) que
:m' =
)fl~~,~ (15)
Suivant Camie et
Patey
la moyenne du carr6 dud1p6le (m2
est donn6e par~~~~ ~'~
~ l$'i~~m'l'
~~~~
off le terme de fluctuation en
3akBT provient
d'une moyenne sun [esdegrds
de libertd inteme de la mo16cule.Pour calculer
C(m')
nous choisisscns unsystdme
e%ectifplus simple, proche
dusystdme
rdel.Nous
pouvons
6crirel'6nergie configurationnelle
totale des N molecules sons la forme~
~ ~PW(~3)
~~ )
~j~~ ~~~~(~<'~J'~J
~~ ~'
(~~)
~<j ,<j ij ,
N07 UN
MODtLE
SIMPLED'ACtTONIT&LE
LIQUIDE 781lbble I.
Difldrentes
bases uhhsdes dons les calcu~ de bdtonnetsqyltndrques porwnt
undipble dlecVi@ue ponctuel
cen~~the
different bash sets used in the calculations forcylindrical
rods Mith centred electricpoint dipoles.]
Base Nombre de terrnes
[Number
ofterms]
I)
m, n$
5 34II)
m, n§
6 50III)
m, n$
7 70off le deuxi6me terrne
repr6sente
l'interaction entre lesdipbles
instantan6s totaux(permanents
etinduits) que
l'on aprojet6s
sun l'axemol6cuIaire,
et le troisi~me femme estl'6nergie
depolarlsation
des moldcules.
L'6nergie configurationnelle
dusyst6me
e%ectifpropos6 par
Camie etPatey
est obtenue enn6gIigeant
les fluctuations de m> et p,: onremplace
m~mjpar (m2)
=p(j
j, et
<
p)
>par
<p~
>= Cte de sorteque
le trois16me terme de(17)
est constant etdisparait.
I~e
systdme
consid6r6 est donc forms de mo16culesqui portent
desd1p6les ponctuels permanents
et
qui
sontcoup16es par
lepotentiel
d6finipar
[esEquations (8)
et(11),
off ~prend
la valeur ~~a.On
pent
rahonnablementesp6rer que
Ia structure de cesystdme
estproche
de celle duIiquide
de mo16cules
portant
desd1p6les polarisables
instantan6s. Dans leliquide
e%ectiflechamp
local moyen estpara1l61e
aud1p6le
e%ectif etpeut
s'dcrire(El, )~a
=C~a(~~a)~ea,
off lesyrnbole )~a indique
une moyenne sur celiquide
Commel'6nergie dipolaire
de celiquide
est donnde par<
UDD
>ea=)Npefl (El, )~a,
nous obtenonsEn
6sum6,nous
devons calculer Ia valeur de pe~ qui v6ritie les 6quations(15),
(16) et
(18).
Elle obtient en onnant des aleurs uccessivesd'essai
I
pea dcessitantchaquefoisle calcul
de Ia
onctionde
btribution de p3iredu
liquidee%ectif
dud'une
moyenne
Il'6quilibre
(UDD)ea del'6quation
(18).3.2 CALCUL
THtORIQUE
DE LA DISTRIBUTIONg(12). D'aprds
[es d6finitions(7),
onexprime
la distribution
g(12)
I l'aide des fonctions de corrdlationc(12)
etq(12), qui
sont solution dusyst6me d'6quations (9)
et(10).
On cherche une solutionapproch6e
de cesyst6me
end6veloppant
ces fonctions et le
potentiel
bimo16culalre total U(12)
donn6 par(8)
sur une base time d'invariants rotationnels de la forme(2)
avec m, n < nmax(voir
tableauI).
On calcule [es coefficientscQ~' (R)
de
c(12) par
la mdthode it6rative GMRESNL[16, 30]
detype Newton-Raphscn
et on en ddduit [es coefficientsqof' (R)
Ipartir
de la relation(9)
d'omstein-Zernike. l~es indices des coefficientsnon nub v6rifient [es
Equations
p= v=
0etm+n+lpair,
r6sultant de la
sym6trie cylindrique
des mo16cules[23a], auxquelles s'ajoute
lardgle
de sdlectionm + n
pair
,
correspondant
I l'lnvanance de la distributiong(12) lorsque
toutes [es moldcules subissent une inversion simultan6equi
conserve la valeur de leurs interactions de forme et dedip61e
centrd.Pariant
de la solution obtenuepour
leliquide
debitonnets
neutres[16],
nousaugmentons
782 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7
progressivement
la valeur dudipble
~ de 0 I ~gaz,pub
I ~~a en cherchant Ia solution auto- coh6rente desEquations (15), (16)
et(18).
I~etemps
n6cessaire une it6ration[16, 30],
OZ HNCAR
M ca - ~a ~ cb,
est de
0,77s
avec la base II et de1,48s
avec la base III sun unprocesseur
deCray
XMP l~esgrandeurs
calcu16es sont stables mieuxque
lib darts Iapassage
de la base II la base III.La
temp6rature
du calcul est de 291K I~e volume molaire est fix6 I Ia valeur52, 18cm3,
cor-respondant
auliquide
rdel I cettetempdrature [31] (Ia
densitd r6duite estpd)
=
0,45364 d,
,=
3,
4A
slant le diam6tre des bfitonnets choisipour
units delongueur).
La valeur du mo- mentdipolaire permanent
de la mo16cule d'ac6tonitrile est ~gaz =3, 92D,
cequi
fait undipble
~2
1/2r6duit
~ ~ ~
&
3,
120 irkimportant-
Lapolarisabilit6
a de la mo16cule vaut3, 789A3 [32],
B a
ce
qui
fait une valeur r6duitej
=
0,
096.L'application
de la th6orie dechamp
moyen conduit,
une valeur effective du
dipble
~~a =4,
89D.A la section suivante nous
comparons
lespropr16t6s
de notre mod61e aux donndesexp6-
rimentales sun l'ac6tonitrile. Nous consid6rons dans un
premier temps
des r6sultatsintdgr6s
sun [es distances intermo16culaires(composantes
de Fourier k =0), puis
nous examinons [es facteursde structure aux neutrons et aux rayons X. On
appellera liquide
de bfitonnets neutres,liquide
de bfitonnets
polairm
etliquide
de bfitonnetspolaires
etpolarisables,
[es mod61escorrespondant respectivement
~ =0,
~ = ~gaz, et ~ = ~~~4.
Comparaison
kl'exp£rienc~
4.I CORRtLATIONS ORIENTATIONNELLES A LONGUE DISTANCE. COnSid6rOns le
jell
deparam6tres
de Xlrkwood duIiquide [21c, 33],
d6finis comme les moyennesl'6quiIibre
< >g~~~
= I +IN I) (Pm(cosR12))
~
~~ ~~ ~~~~~~~~~~~'
~~~~off
Pm
est lepolyn6me
deLegendre
dedegrd
m, et R12ddsigne l'angle
entre [es axes desymdtne
de deux mo16cules
quelconques.
Cesparam6tres
d6crivent les corr61ations orientationnelles entre les mo16cules au sein duhquide.
La valeur de g I
peut
dtre d6term1n6eexp£rirnentalement
Ipartir
de Ia constantedidlectrique,
par utilisation de la formule
d'onsager-Kirkwocd
:ok em est une constante
d161ectrique
mesur6e I unefrdquence
suflisamment dlev6e(optique)
pour
que
l'orientation desdip61es
n'intervienne pas[34].
I~eparamdtre g(2)
d'unliquide pent
dtre obtenu notamment Ipartir
duspectre
observ6 dans uneexp6rience
de diffusiond6polaris6e
de la lum16re. Dans le cas del'ac6tonitrile,
de tellesexp6riences coup16es
avec desexp6nences
de relaxationmagndtique
nucldaire de14N
ontpermis
d'obtenir Ia valeur deg(2)
I latempdrature
ambiante
[35].
Le tableau II donne [es r6sultats obtenus
thdoriquement pour
[es trois moddles. La valeur deg(~)
s'dcarteddji
sensiblement de I pour [es bitonnets neutres, cequi
montre que [es efletsN°7 UN
MODtLE
SIMPLED'ACtTONII~ULE
LIQUIDE 783lhble II. Etude des corrdkdions moldculaires onentafionnelles dons l'acdtonithle Ii@uncle l'atde des
param~nes
de K&kwoodg(~ ).
[Study
of the orientational molecular correlations inliquid
acetonitrileby
the Xlrkwoodparame-
ters
g(~).]
bfitonnets bfitonnets
~j~~~~~~~~~~~j~~ n~~~~~s
neutres
polakes
~~~ ~~~ P
~~~~~~
[measured
~~~~~~~~
~~~~ ~~~~~ ~~~~ ~ "~
~~~~]
l,
000,
860,
780,
781,10 1,25 1,35 1,4
d'empilement compact
sont assezimportants.
L'accord entre le r6sultatthdorique
etl'expdrience
s'am61iore de
fagon spectaculaire lorsque
l'onprend
encompte
lapolarisabilit6
des mo16cules Dans ce dernier cas, la valeur deg(2),
nettementsupdrieure
I1, sugg6re
unpoids statistique important
desarrangements
locaux off deux moldcules sont soitparalldles,
soitantiparalldles, puisque
les facteurs de Kirkwood avec mpair
sont insensibles au retournement d'une des deuxmoldcules.
Mais,
comme la valeur deg(I
est infdrieure II,
lesconfigurations
lesplus importantes
sent celles off les mo16cules sent
antiparal161es.
Parailleurs, g(~)
s'6carte notammentplus
de Ique g(I),
cequi sugg6re
l'existence deproches
voisinssupp16mentaires, para1l61es
I la mo16culecentrale et contribuant I diminuer la d6viation de
g(I)
I I etaugmenter
celle deg(~)
4.2 CONSTANTE DitLEcrRiouE. Nous calculons la constante
di6Iectrique
d'unIiqwde
th60rique
dedip61es permanents
par la formule de Xlrkwood[36]
:(~
~)(~~
+~)
=
yg(1) (21)
9e
off y
=
xpflp2.
Nouspouvons
aussi l'obtenirpar l'analyse
ducomportement
auxgrandes
distances intermo16culaires de la
composante h((2 [36]
~~~~~~
~~~~ep~~3 ~°~~~~
~ ~ " ~~~~Ces formules sent encore
applicables
pour leliquide
de bfitonnetspolaires
etpolarlsables
dans le cadre de la thdorie dechamp
moyen dePatey
et al. I condition deremplacer
p par pea. L'accordentre les valeurs calcu16es
par
les formules(21)
et(22)
refl6te lapr6cision
du calculnum6rique.
Elle est ici meilleure
que 1,5fb.
Notonsque
la difl6rence entre les coefficientsnum6nques
in- tervenant dans les formules ci-dessus avec Ia rdfdrence citricprovient
du chow du coefficient denormallsation
(4)
des invariants rotationnels.Nous obtenons pour les bfitonnets
polaires
une constanted161ectnque
de25,9
qui croftpour
les bfitonnetspolaires
etpolansables
I36,8,
valeur en accord satisfahant avec la donn6eexp6rimentale
e =38,5
I 291K[3"~.
Notonsqu'un
bon accord avecl'exp6rience
duparam6tre
de KJrkwoodg(I)
n'entrainepas toujours
une bonne valeur de la constantedidlectrique, puhque
les formules(20)
et(22)
ne sontpas identiques
II
apparait
que les momentsdipolaires
induitsjouent
un r61eimportant
dans la ddtermination de la constanted161ectrique. L'augmentation
de la constantedidlectrique
due I lapolarhabilitd
est784 JOURNAL DE PHYSIQUE II N°7
toutefois ici nettement mains
importante
que celleque
l'on observe dans le cas despheres
durespolarisables, portant
undip61e
et unquadrup61e t6tra6drique
etrepr6sentant
des mo16cules d'eau[19].
LospolarisabiIit6s r6duites,
d6finies enprenant
darts un caspour
a le diamdtre des bfitonnets(3,4A),
et dans l'autre cas le dhmdtre des mo16culesd'eau,
sontcependant
trds vohines. l~es deux calculs ont en commun le bon accord trouv6 entre [es donn6esexp6rimentales
et le r6sultatth60rique qui
est obtenu d6sque
l'on tientcompte
des e%ens de lapolarisabilit6.
4.3 FACrEURS DE sTRucruRs La transform6e de Fourier de la fonction de distribution de
paire
d'unliquide atomique
ou de mo16culessph6riques
est mesurable par di%raction d'unrayonnement
dont lalongueur
d'onde est voisine de la distance intermoldculaire moyenne(neu-
trons
thermiques
ou rayonsX).
Darts le cas d'unliquide
de mo16culesanisotropes, l'expdrience
depend
des distributions intermoldculaires relatives des sites di%useurs(voir Appendice A).
Ellerenseigne
seulement sur une combinaison lin6aire des transform6es de Fourier-Hankeli'jf'(q),
des di%drentes
composantes
de la fonction de corrdlation totale depaires h(12).
La contribu- tion intermo16culaire I la section eflicace di%drentielle de diffusion a dtd dtudidepar Bertagnolh
et al
[38a]
ets'exprime
par la formule(voir Appendice B)
:($)
=
p~ d(2m +1)(2n +1) ([ () i~-~Fz(q)F7(q)lZ7'(q)
,
(23)
inter mm
ok les
F~'(q)
sont des "facteurs de forme moldculaire"qui
sont ddfinis par la dhtribution des sites di%useurs sun Ia mo16cule etqui d6pendent
deslongueurs
de diffusion ba de ces sites.Conform6ment I
l'habitude,
on consid6re comme sites difiuseurs [es atomescomposant
la mo16cule. Dans le cas de Ia diffraction des neutrons lesparam6tres ba
sont des constantes. Enrevanche, pour
la diffraction des rayonsX,
itsd6pendent
du moduleq
du vecteur d'onde de transfertparce
que [es electrons difluseurs sortr6partis
dans un volume de taillecomparable
I Ia
longueur
d'onde durayonnement.
On trouve darts la litt6rature [es r6sultats
d'exp6riences
de diffraction des neutrons parCD3CI4N
etCD3C~~N [38a, hi,
et des neutrons par l'ac6tonitrile[38c].
Pour chacune de cesexp6riences,
[es auteurs onts6pard
[es contributions intra- et intermoldculaires I la section efli- cace difldrentielle de diffusion. ITS ont enfin utilisd ces rdsultatspour
calculer troiscomposantes
de la fonction de distribution depaire, g((°, g[(~
,
et
g((2,
choisies defagon
arbitraire. La deuxidme de cescomposantes
est nulle parsymdtrie
dans notre moddle et nousprdfdrons
comparer [es facteurs de structure directement. Nous avons calcu16 dartschaque
cas [es contributions intermo16culaires I l'aide de Ia formule(23)
pour leliquide-mod61e.
Nous avons utilis6 la distribution des sites difiu-seurs donn6e par [es
positions cnstallographiques
des atomes dans la moldcule d'acdtonitrile et lesvaleurs tabuldes des
longueurs
de diffusionba.
Nos rdsultats ainsi que les donndesexpdrimentales
sont
pr6sentds
sur lesFigs,
2a-c.L'accord est en
g6n6ral
bon. l~es valeurs calcu16es etexp6rimentales pr6sentent
des oscilla- tions enphase,
montrant que les distances intermo16culaires intervenant dans le mod61e sontproches
de celles duliquide
rdel.Malheureusement,
(esamplitudes
des oscillations calculdes sontsystdmatiquement plus
faibles. Dans le cas des rayons X cette difldrence est d'autantplus
sen-sible
que
l'on consid6re des vecteurs d'ondepetits.
Bohm et al. [7] ont notdque,
pour des vecteurs d'onde inf6rieurs ou de l'ordre de 18A~l,
la contribution intermo16culairerepr6sente
moins de 59b de la section eflicace. Elle est alors calcu16e comme lapetite
difference de deuxgrandes quantitds
et n'est doncpas
connue avecprdcision.
Enrevanche,
pour des vecteurs d'ondeplus irnportants,
la contributionintermoldculaire
est obtenueexpdnmentalement
avec uneprdcision
bien meilleure et ce fait coincide avec un accord
plus
satisfaisant avec nos rdsultatsthdoriques
Nous
pensons que
Ia di%drence entre le rdsultatexpdrimental
et notre calcul dolt dtreimputde
N°7 UN
MOD#LE
SIMPLED'ACtTONrrRILE
LIQUIDE 7854oo
~ O
£
og -400.
j
U -800~t200.
~~3~~~~
/~
-1600.
o.
j.
4.~ ~
(~
~)4oo
~ ~
O
~~
g -400.
U
~-
p
-800.~1200.
~~3~~~~
/~
-1600.
q
(A
~)Fig.
ZComparaison
des sections eflicaces coh6rentes mtermoldculaires de diffusion(da /dQ)mi~~expd-
nmentale
(cercles)
etth60nque (h
gnecontinue)
par I'ac6tonitnIeliquide.
Sections eflicaces de di~usion desneutrons par
CD3C~~
N(partie a)
et parCD3C~~
N(partie b)
Section eflicace de diffusion des rayons Xr6duite
q(da /dQ)mi~~
fe(q)~
2 offfe (q)
esi une Ion guecr de diffusion moyenne par dlectron [38c](partie c) Liquide
modme d'ac£tonitnle forms de bfitonnetspolaires
etpolansables
dedip6Ie
p~fl = 4, 89D(courbe continue), hquide
de bfitonnetspolaires
dedip6Ie
pgaz = 3, 92D(courbe
§longs tirets), hquide
de bfitonnetsneutres
(courbe tiret£e).
Latemp6rature
vaut T = 291K et la densit£ r£duitepd(
= 0, 454 avec d,
= 3,
4A
Les calculs sont fails dans
l'appraxlmation
HNCAR ddfinie par [esdquations (9)
et(10).
[Comparison
ofexperimental (dots)
and theoretical(solid line)
intermolecular coherent cross sections(da /dQ)mi~r
of diffraction studiesby liquid
acetonitnle. The neutron cross sectionsby CD3C~~
N(part a)
and by CD3 C ~N
(part b)
The reducedX-ray
cross section q(da Ida)
mi~rfe q 2 where fe
(q)
is an average scatteringlength by
electron [38c](part c)
Model ofliquid
acetonitnle made ofpolar
andpolarizable
rods with adipole
p~~ = 489D(continuous curve), liquid
ofpolar
rods with adipole
pgaz= 3
92D(long
dashedcurve),
andliquid
of neutral rods(dashed curve)
The temperature is T= 291K and the reduced
density
ispd(
= 0 454 with d~
= 3
4A
The calculations areperformed
within the HNCAR approximation givenby
the equations