A NNALES SCIENTIFIQUES
DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
J ACQUES N EVEU
Chaînes de Markov et théorie du potentiel
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 24, série Mathéma- tiques, n
o3 (1964), p. 37-89
<
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Article numérisé dans le cadre du programme
CHAINES DE MARKOV ET THÉORIE DU POTENTIEL
Jacques NEVEU
L’objet
de cet articled’exposition (1)
est de rassembler en une nouvelleprésentation quelques
uns des résultats les
plus
intéressants obtenus ces dernières années(depuis
laparution
de[ 3] )
dansla théorie des chaînes de Markov définies sur un espace dénombrable d’états. On y trouvera déve-
loppée
la théorie dupotentiel
markovien dans le casparticulièrement simple
oùl’espace
des étatsdu processus est dénombrable et où le
temps
estdiscret ;
cettesimplicité
de la structure du pro-cessus
présente l’avantage pédagogique
de bien faireapparaître
les idées fondamentales de la théorie.Pour ne pas
allonger
démesurément notreexposé,
nous avonssupposé
le lecteur familieravec les notions fondamentales de la théorie des chaînes de Markov. Nous avons notamment consi- déré connue la
décomposition
del’espace
des états d’une chaîne de Markov en classes récurrentes et en une classe transiente et nous nous sommes alors bornés àdévelopper
la théorie dans les 2cas extrêmes d’une chaîne transiente et d’une chaîne récurrente. De
plus,
pour lire lesparagraphes
relatifs à la théorie des frontières
( § II, 2, II, 6, III, 3),
le lecteur devra connaître la théorie de lareprésentation intégrale
des cônes convexes à basecompacte
tellequ’elle
estexposée
parexemple
dans
[ 2] ,
On trouvera dans la table des matières
ci-dessous,
un bref aperçu des matières traitées . L’omission laplus importante
de notreexposé
nous semble concerner l’étude despromenades
alé-atoires
récurrentes ;
nous n’avons pu l’aborder faute deplace
et renvoyons le lecteur aux articles deSpitzer
pour cette étude.~
TABLE DES MATIERES
Pages
INTRODUCTION ... 37
PRELIMINAIRES ... 39
Notations ... 39
Fonctions aléatoires de Markov ... 39
ETUDE DU CAS TRANSIENT ... 43
1 j Décomposition
de Riesz des fonctionssur-harmoniques ...
4321 Représentation intégrale
des fonctionsharmoniques ...
4531
Probabilités d’atteinte et de retour ... 4741 Principes
de la théorie dupotentiel . , ...
5051
Processussymétriques.
Notiond’Energie ...
53(1) La matière de cet article a fait l’objet en automne 1963 d’un séminaire à l’Université de
Gôttingen
et d’unesérie de conférences à l’Université de Clermont-Ferrand.
Pages 6/
Théorème de convergence à la frontière ... 567/ Application
auxpromenades
aléatoires ... 63 ETUDE DU CASRECURRENT ... , ... , ... , , ... ,
o 671/
Théorèmes de convergence ...,... O 682/Matrices potentiel ...
743/Théorie
de la frontière ... 80 BIB LIOGRAPHIE ... o 891
-PRÉLIMINAIRES
1 - NOTATIONS -
Dans toute la
suite,
Edésignera
un espace dénombrable dont on notera lespoints (qu’on appel-
leraétats)
par les lettresi, j, k, ...
et les sous-ensembles par les lettresA, B, ...
Ondésigne
par
1.
la fonction indicatrice du sous-ensembleA, égale
par définition à 1 sur A et à 0 surAc ;
on écrit 1
plutôt
que1 E
On note Fi la masse unité en l’état i. Leproduit
scalaire d’une mesurepositive
f et d’une fonctionpositive
g définies sur E sera notéf,
g > ; on a donc :Une matrice P =
{P (i, j) ; j
EE}
définie sur E x E est ditepositive
si P(i, j) ~
0 pour touti, j
E E. Etant donnée une matricepositive
P et une mesurepositive f (resp.
une fonctionpositive g),
on note f P la mesurepositive
finie ou infinie(resp.
P g la fonctionpositive
finie ouinfinie)
définie par :
Il est clair que l’on a
toujours :
fP,
g > -f, P g > ,
c’est-à-dire que les deuxopérateurs
as-sociés à la matrice P que nous venons de définir l’un sur les mesures, l’autre sur les fonctions sont
transposés
l’un de l’autre.Remarquons
d’autrepart
que les notions de mesure et de fonctionne sont pas
distinguées
surl’espace
discret E que par la manière dont on faitagir
sur elles lesmatrices
P ;
cette distinction sera commode pour la suite. Néanmoins enpassant
de la matrice P à satransposée P* = ( P* (1, j)
= P(j, i)} (ce qui
reviendra à renverser le sens du temps dans les chalnesaléatoires),
onéchange
entre elles les notions de fonctions et de mesures.Une matrice
positive
P est dite markovienne(resp. sous-markovienne )
si elle est telle que P 1 = 1(resp.
P 11).
Ondésigne
par I la matrice identité :sinon;
lapuissance d’exposant
nul de toute matrice vaut I. A tout sous-ensemble A del’espace
des états onassocie la matrice
IA
A définie par :2 - FONCTIONS ALEATOIRES DE MARKOV -
Soit P une matrice de Markov définie sur
l’espace
dénombrable E.Soit Q =
E{°~ l~} l’espace
des suitesil, ... }
d’états deE,
encoreappelées tra,jectoires.
On note
X, (n > 0)
les coordonnéesde Q ,
c’est-à-dire lesapplications
de 0 sur E définies parXn ({io’ il, ... })
=i,.
On munitl’espace
Q de la"03C3-algèbre produit" a qui
par définition est la Q -algèbre engendrée
par lescylindres :
où
Am
est pour tout m ~ 0 unepartie
de E et oùAm
= E si m est suffisammentgrand,
soit si m > M . Cettecf -algèbre a
est aussi laplus petite a -alg£bre de a
rendant mesurables lesapplications
coordonnées de Q sur E
(muni
de lao-algèbre
de toutes sesparties).
Un théorème
classique
de la théorie de la mesure dû àKolmogorov affirme
l’existence pour tout iEE,
d’uneprobabilité Pi
sur(Q, a) univoquement
déterminée par sa valeur sur les cy- lindres :La fonction aléatoire
0}
définie par les coordonnées de Q surl’espace
deprobabilité
est
appelée fonction
aléatoire (ouchaîne)
de Narkov d’état initial i et de matrice de tran- si t ionP ;
on remarquera que effectivementP; (X o = i)
= 1. SiE~( . ) désigne l’espérance
associéeà la
probabilité Pi
J un calcul facile donnel’interprétation probabiliste
suivante del’opérateur
P"agissant
sur les fonctions :Plus
généralement,
on associe à touteprobabilité
f surE,
uneprobabilité Pf
définie sur(Q, 2:)
par :
et on dit que
(Xn,
n a0}
est une chaîne de Markov de loi initiale f. On a en effetPf(Xo
=i)
=f(i)
et un calcul facile montre que :
On a donc aussi :
On définit sur
l’espace
Q lesopérateurs
de translation8p 0)
par la formule :Il est clair que
8
p8
q=
8p+q (p ; q >. 0)
et quep > 0) .
Si ondésigne
d’unemanière
générale
paraq la
~ souso-algèbre
de 03B1engendrée
par lescylindres n Am (Am=
E sio
m ~ [p, q])
ou, cequi
estéquivalent,
laplus petite o-algèbre
rendant mesurables les coordonnéesX~
n(n E [ p, qJ),
il est facile de démontrer le lemme suivant : LEHHE -Pour
qu’une
variable aléatoire soi t mesurable, ilfaut
et ilsuf fit qu’elle
soit de la
forme
Y o8n
pour une variable aléatoire Ydéfinie
sur(Q" ~ ),
(Il
revient au même de dire que8~1 (~) = ~,
ainsiqu’on
le voit en serestreignant
aux va-riables Y indicatrices
d’ensembles).
Les
probabilités Pj possèdent
alors lapropriété suivante
J ditePropriété
de Markov(cas
homo-gène
dans letemps) :
Pour toute variable aléatoire réelle -mesurable et
positive,
donc de laforme
Y o 8n(Y > o)
et tout évènement A E on a :
on a :
La vérification de cette
propriété
est immédiatelorsque
A est uncylindre de a°n
et Y la fonc-tion indicatrice d’un
cylindre
dans a ; l’extension au casgénéral
se fait alors par les méthodes habituelles deprolongement
de la théorie de la mesure. On voit ainsiégalement
que dans l’énoncé de lapropriété précédente,
nous aurions puremplacer
l’événement A par une variable aléatoire réellepositive
mesurable arbitraire.Inversement,
onpeut
montrer sans difficulté quePi
estl’unique probabilité
sur(S2, cr) jouissant
de lapropriété
de Markov et telle que :On
peut
encore écrire lapropriété
ci-dessus sous la forme suivante :La
propriété
de Markov ci-dessusexprime
donc d’unepart
que leso-algèbres éll
et sont condi-tionnellement
indépendantes
enX~ (indépendance
conditionnelle du futur et dupassé
en leprésent)
et d’autre
part
queEi 1
nedépend
pasexplicitement
de l’instant n, mais seulement de la variabled’espace Xn (homogénéité
dans letemps).
On
appelle
temps d’ arrê t sur(Q, d)
uneapplication v
de Q dans{ 0, 1,...
telle que{v
= pour tout n >, 0. Letemps
d’atteinte VA d’unepartie
A de E constituel’exemple
fonda-mental d’un
temps d’arrêt ;
on a en effet :On convient de poser v. = 00 sur
l’évènement {Xn~
A(n > 0)1.
La définition suivante de lao-algèbre
des évènements antérieurs à v :
est naturelle et
légitime puisque
si v = n sur Q on aav = ét§.
Iln’y
a alors aucune difficulté àgé-
néraliser la
propriété
de Markov ci-dessus au cas où v est untemps
d’arrêt. On définira d’abordsur l’ensemble
{ v
a) l’opérateur
de translation0,
enposant ev(w)
=en
si V(w)
= n(0
noo ) ; b)
la variable aléatoire réelle Y oev
par Y0 ev
= Y0 en
sur{ v = n} lorsque
n ;c)
la variable aléatoire réelleX,
parX,
=X~
sur{ v
=n} lorsque
On conviendra que touteprobabilité
et touteespérance
faisant intervenir l’une de cesquantités
est restreinte àl’ensemble {03BD~}
sans que cela soitindiqué explicitement.
Sous cette
convention,
onpeut
alors énoncer lapropriété
de Markovforte :
Pour toute variables aléatoire réelle Y
positive dé finie
sur(Q, a ),
pour tout tempsd’arrêt V
et tout évènement A~a°03BD, on a la
formule
En
particulier :
Cette
propriété
s’obtient en écrivant lapropriété
de Markov pour l’évènementA { v
=n}
et la variable Y oen
et en sommant sur n(0
noo),
Dans lasuite,
# nous utiliserons parexemple
la for-mule suivante valable
lorsque
g est une fonctionpositive
définie sur E :que l’on obtient à
partir
de cequi précède
enremarquant
que :Remarque.
On
prendra garde
que laa-algèbre o-1 (a)
departies
de{v ce)
formée des événements pos- térieurs à v n’est paségale
à la classe : -.Les considérations
précédentes peuvent
s’étendre par un artifice au cas où la matrice P est sous-markovienne sans être markovienne. Enajoutant
en effet unétat,
soit e, àl’espace
E et endéfinissant la matrice markovienne P’ sur E +
{ e}
par :3Ù
i, j E
E. On voit facilement que pour tout n >0,
la restriction à E de(P’)"
vautP" (plus géné-
ralement
(P’)"
et P" sont liées par les mêmes relations que P’ etP) ;
celapermet
de ramenertoute
question
concernant les matrices(P’)"
en unequestion
concernant les matricesP".
On remar-quera aussi que l’état e est un état absorbant pour les fonctions aléatoires de Markov de ma-
trice de transition
P’,
au sens oùFi (X" =
e si n ~ 1.Il - ÉTUDE DU CAS TRANSIENT
Soit P une matrice sous-markovienne définie sur un espace dénombrable E et telle que :
On
sait
que cette condition de finitude de la matrice Géquivaut
à l’absence d’états récurrents . Onappelle
G la matricepotentiel ;
il est clairqu’elle
vérifie les relations :1 - DECOMPOSITION DE RIESZ DES FONCTIONS
SUR-HARMONIQUES -
Les définitions et les résultats de ce
paragraphe
n’utiliseront pasl’hypothèse
P 11 ;
pour cetteraison,
tout cequi
sera dit ci-dessous des fonctionss’appliquera
partransposition
auxmesures.
Une fonction réelle f définie sur E est dite
harmonique (resp. sur-harmonique)
si elle vérifie .On
appelle
potentiel 1positive
u, la fonction Gu lorsque 1 estf inie
partout ;en
particulier
toute fonctionpositive
desupport
finipossède
unpotentiel. (Notre
convention de ne considérer que despotentiels
finis est essentielle pour la validité des résultatsqui
vontsuivre) .
Tout
potentiel
Gu définit une fonctionsur-harmonique puisque P(Gu)
= Gu - u Gu. Inverse- ment on a le résultat fondamental suivant :DECOMPOSITION DE RIESZ -
Toute
fonction sur-harmonique
f sedécompose
d’une et d’une seule manière en la somme d’un poten- ttel et d’unefonction
harmonique: f = Gu +f’ ;
on a d’aitieurs nécessairement u= f - Pf et f’ = limi Pf
n ta>
dans cette
déconcposition.
Démonstration.
Posons
u = f - Pf >. 0 ; on a alors 03A3 Pm
u = f - p" f.Lorsque
n T 00, lepremier
membre croltm n
vers Gu tout en restant
majoré
parf ;
la fonction Gu est donc finie et on a : Gu = f - f’ si on pose f’ =lim~ n~~
p" f > 0. Deplus
la fonction f’ estharmonique puisque :
Pour démontrer l’unicité de cette
décomposition,
remarquons quel’égalité
f =Gu*
+f’.
ouu*
est une fonction
positive
etf’ *
une fonctionharmonique,
entraîne que P f = PGu*
+ Pf’. = Gu * - u*
+f’ *
et donc que
u * = f - P f
= u. On a alors évidemment aussi : f’= f - Gu*
= f - Gu = f’ . COROLLAIRE 1 -Toute
fonction sur-harmonique
fmajorée
par unpotentiel
est elle-même unpotentiel;
toutefonction
harmoniquemajorée
par unpotentiel
estidentiquement
nulle.Dëmonstration.
Si la fonction
sur-harmonique
f est telle que f Gv pour une fonctionpositive
v, J on a :La
décomposition
de Riesz montre alors que f =G[f -
Pf].
Si f est mêmeharmonique,
on trouveainsi que f = G 0 = 0.
COROLLAIRE 2 -
(Principe
del’enveloppe inférieure) - L’enveloppe inférieure
d’unefamille
depotentiels
est elle- même un potent iel.Cette
enveloppe
inférieure est manifestementsur-harmonique
etd’après
le corollaire 1 nepeut-être
alorsqu’un potentiel.
COROLLAIRE 3 -
Deux
fonctions
positives ayant lemême
potentiel sontCela résulte immédiatement de l’unicité de la
décomposition
de Riesz(ou
par un calcul direct deu = G u - P G u).
COROLLAIRE 4. -
Dans
l’espace
vectoriel desfonctions
réelles surE,
l’ensemble C desfonctions
sur-harmoniques est un cône convexepointé,
saillant qui 1 est réticulé pour son ordre propre.(On rappelle
dans la démonstration ci-dessous lasignification
des termesprécédents).
Dénconstration.
Il est clair que toute combinaison linéaire à coefficients
positifs
de fonctionssur-harmoniques
est encore
sur-harmonique ;
ces fonctions forment donc un cône convexe de sommet0,
soit C. Deplus
0 estsur-harmonique (=
C estpointé)
et le cône C ne contient aucune droite(=
C estsaillant)
car f et - f ne
peuvent
être à la foissur-harmoniques
que si f = 0.A tout cône convexe
pointé
saillant C del’espace
vectoriel des fonctions réelles sur E onassocie la relation d’ordre sur cet espace
(et
enparticulier
surC)
définie par : f f’ si f’ - fE C ;
c
cette relation d’ordre est
compatible
avec la structure vectorielle del’espace
au sens où f ~ c f’ ~ f + g ~ c f’ + g etcf ~ c
cf’quelle
que soit la fonction g etquel
que soit la constante c > 0 . Dans le cas du cône C des fonctionssur-harmoniques,
montrons que sur C cette relation d’ordreéquivaut
à la relation suivante : si i f et f’ sont sur-harmoniques, on af ,
f’ si i et seulement si i u u’c
et h~ h’
(sur E)
où f = G u + h et f’ = G u’ + h’ sont lesdécompositions
de Riesz de f et f’.En
effet,
on af
f’ par définition si f’ -f >, 0
sur E et si P(f’ - f) ~ f’ - f ;
or, si f = G u + hc
et f’ = G u’ + h’ sont les
décompositions
de Riesz de f etf’,
on a :et donc u’ a u, h’ > h sur E. Inversement si u u’ et
h x h’,
surE,
on a :ce
qui
montre que f’ - f est la somme d’unpotentiel
d’une fonctionpositive
et d’une fonction har-monique,
donc que f’ - f E C .On notera que la relation d’ordre f.~ f’ 1 est
plus
forte que la relation d’ordref
f’ 1 sur E(il
ne suffit pas que la fonction
sur-harmonique
f soitmajorée
sur E par la fonctionsur-harmonique
f’ pour que f’ - f soit
sur-harmonique).
On vérifiera néanmoins facilement que si la fonction f est harmonique, les relations f’ 1 etf ~
f’ 1 sur E sontéquivalentes
pour toute fonctionsur-harmonique
f’ .c
Le cône convexe
pointé,
saillant C est dit réticulé pour son ordre propre, si deux élémentsquelconques
f et f’ 1 de ce cône admette une bornesupérieure,
notée f V f’ 1 et une borneinférieure ,
notée f Af’,
pour l’ordre défini ci-dessus. Par définition la fonction f V f’ est donc la fonction de C définielorsqu’elle
existe par :définie d’une manière
analogue.
L’existence de f V f’ entraîne d’ailleurs celle de f Af’ ;
on le voiten établissant la validité de la formule : f V f’ + f A f’ = f + f’ .
Dans le cas du cône C des fonctions
sur-harmoniques,
montrons d’abord que la formule sui- vante définit la bornesupérieure
dans C de 2 fonctions harmoniques h et h’ :Remarquons
en effet quel’inégalité P [ max (h, h’)] >
max(Ph, Ph’) = max (h, h’)
entraîne que la suiteP"[max(h,h’)]
croit avec n; la limiteh"
de cette suite est finiepuisque
P"[max (h,h’)]
P"(h+h’) =h+h’ ,
et définit une fonction
harmonique majorant
évidemment h et h’ sur E. Par suiteh" >,
h eth" >,
h’ .c c
Inversement si g E C
majore
h et h’ sur E(- g >
h etg ~ h’ ),
on a sur E : g > max(h, h’ )
etc c
par
conséquent :
il en résulte que
g ~ h".
On a démontré ainsi queh"
= h V h’.c
Montrons enfin que la borne
supérieure
dans C de 2 fonctionssur-harmoniques
f et f’ estdonnée par la formule :
si f = G u + h et f’ = G u’ + h’
désignent
lesdécompositions
de Riesz de f et f’ . En effet si g = G v + k est une fonctionsur-harmonique,
il résulte de cequi précède
que les 2 relations g ~f,
et g > f’c c
équivalent
à : v > u,k > h, v > u’
etk > h’
surE,
c’est-à-dire à v > max(u, u’ )
et2 - REPRESENTATION INTEGRALE DES FONCTIONS
HARMONIQUES -
Soit 03BC
une mesure deprobabilité
sur E dont lepotentiel 03BCG
soit strictementpositif
sur E .Cette dernière condition est
automatiquement
réaliséea) lorsque
la mesure 4 est elle-même strictementpositive
surE, puisque 03BCG~03BC;
b) lorsque 4
= 03B5i et l’état i est un"centre"
pour le processus au sens où sup n~0Pn (i, j) >
0pour
tout j
~ E(tout
étatpeut
être atteint àpartir
de i avec uneprobabilité positive).
Remarque.
Si on se donne une mesure de
probabilité Il
telleque 4 G
ne soit pas strictementpositif,
lathéorie
qui
suit est néanmoinsapplicable
à condition de restreindrel’espace
E au sous-espaceEJL =(j
G>0} ;
il est facile de voir que si i EEg,
P(i, . )
est concentrée surE~
et il s’en suit que P"(i, . )
et G(i, . )
sontidentiques lorsque
i EE ,
à la nèmepuissance,
resp. aupotentiel
de larestriction à
E~
deP,
soit{P (i, j) ; i, j
EE~} . .’
Nous allons donner dans ce
paragraphe,
à l’aide de théorèmes deChoquet,
unereprésentation intégrale
du côneCI,
des fonctionssur-harmoniques
f surE, intégrables
parrapport
à03BC(03A303BC(i)f(i)~).
Ce cône C est un sous-cône convexe
pointé, saillant,
réticulé pour son ordre propre du cône C des fonctionssur-harmoniques ;
dans le cas où il estpossible
dechoisir 4
àsupport fini,
on amême
C~ -
C.Nous
désignerons
parC~
le sous-ensemble convexe des fonctionssur-harmoniques
telles queL i(1)
f(1) #
1. Le lemme de Fatoupermet
de montrer facilement que cet ensembleest compact
pour
latopologie
de la convergenceponctuelle
surE ;
il est évidemment aussi métrisable pour cettetopologie.
Intéressons-nous alors aux éléments extrémaux de
Cl (ce qui équivaut
à s’intéresser auxgé-
nératrices extrémales de
C~ ).
Il est d’abord clair que 0 est extrémal dans et que tout autre élément extrémal f ~ est telque E
Ej(1)
f(i) = 1
E f(i) = P 1,
on a f = p(- f) + (1 - P) 0
lp / dansCl
et f nepeut
être extrémal sans êtrenul).
Montrons ensuite que pourtout j
E E lepoten-
tiel : -.est extrémal dans
C103BC.
Sif (p
=1, 2)
sont 2 fonctions dansC103BC
tellesque 1 2 (fi
+f2)
= K(., j),
ilrésulte d’abord des
inégalités
f03C1 ~ 0393 2K( . , j)
que lesfp
sont despotentiels,
Jsoient fp = G up
oùup ~ 0 ( p
=1, 2).
On a(ul + u2) = K (. , j)
cequi
entraîneque - (ul + u2) _
-et n’est
possible
que siu
=cp Ej
pour 2 constantescp
> 0 tellesque 1 2 (c1 + c2) = 1 03BCG(j).
Maiscomme 03A3 03B5 03BC(i) f03C1 (i) ~ 1,
on a03BCG (j)
1(03C1 = l, 2) ;
étant donnée la valeur dec1+
c2 cela en-traîne que cp=1 03BCG(j) et donc que
f1 = f
2 = K( . , j).
Désignons
alors par K(. ,
Js) (s
ES)
les autres éléments extrémaux deC~ . D’après
uneremarque
précédente :
Il est facile de montrer que les fonctions K
(. , s)
sontharmoniques (s
ES).
En effet comme K(. s)
est
extrémal,
un des 2 termes de ladécomposition
de Riesz K(., s) = G u + h
doit s’annuler et ce nepeut
être hpuisque
K(. , s)
serait alorségale
à la combinaisonconvexe 03A3 E K (. , j)
u(j)]
des K
(. , j).
Sur E +
S’,
considérons la moins fine destopologies
qui induise sur E latopologie
discrèteet
qui
rende continues les fonctions K(i, . ) (dont l’argument
varie dans E +S) (i E E).
Autrementdit,
on a : x = lim n~~ xn si et seulement si :a) (lorsque
x ~E)
xn = xlorsque
n est suffisammentgrand, b) (lorsque
x ES)
on a lim K(i, xn)
= K(i, x)
pour tout i E E.(On peut
remarquer, en utilisant un résultatclassique
de convergence dans les espacesè
et le fait K(i, . )
= 1 sur E +S,
que x = lim xn entra1ne la convergence forte :E n
Notons que la
topologie
induite sur S par latopologie précédente
est encoreidentique
à celle in-duite de
C~’
parl’application
s -~ K(. , s). Choquet
a montré que étant un convexecompact métrisable,
l’ensemble de sespoints
extrémaux est un ensembleGs
dansC~1’ ;
on voit donc que l’ensemble S identifié à sonimage
par s ~ K(. ,
Js)
est encore unGs
dansCul’,
J cequi
dote Sen
particulier
d’une structure mesurable.Le théorème de
représentation intégrale
deChoquet (voir [2])
montre dans le cas du côneCJJ.
que à tout élément f t
C~
est associé une mesurepositive
bornéeunique
sur E +S,
soit vf, telle que :Si on
décompose l’intégrale précédente
en une somme sur E et uneintégrale
surS ;
on retrouvela
décomposition
de Riesz de f(puisque
K(l, s) (s E S)
et doncaussi~s
K(. , s) vf (ds)
sont har-moniques).
L’intérêt du résultatprécédent
réside donc dans lareprésentation
de toute fonction har-monique
comme"potentiel
d’une mesureportée
parS" :
A toute
harmonique h j-int[#rable
est associée une mesurepositive
bornée uniquesur S ,
soit Vh telle que : .’
De plus 03A3 E 03BC (i) h
(i) = ~s 03BDh (ds). Réciproquement
si vh est une mesurepositive
bornée sur S laformule précédente définit
unefonction
harmonique03BC-intégrable
sur E.3 - PROBABILITES D’ATTEINTE ET DE RETOUR -
1/
Dans ceparagraphe
et dans lesuivant,
nous nous proposons d’étudier lesrapports
entrela fonction aléatoire de Markov n a
0}
et un sous-ensemble A fixé del’espace
des états. In- troduisons à cet effet les tempsaléatoires vA
etv égaux respectivement
aupremier
instant n b 0et au
premier
instant n > 0 tels queXn E A ;
il est clair que pour lestrajectoires
telles queA ,
les
instants vA
etVI
sont tous les deuxégaux
au temps d’atteinte de A tandis que pour lestrajec-
toires telles que
Xo
EA, VA
vaut 0 etvA’
estégal
au temps de retour à l’ensemble A. On convient deposer vA
= 00lorsque
A(n ~ 0)
etvÂ
= oolorsque X e
A(n
>0).
Les formules suivantes définissent deux matrices
positives importantes qui
sont finiespuisque
la matrice
Le
P est transiente :Remarquons
immédiatement que les résultats suivants relatifs à des fonctions et auxopérateurs
’Het
IIA
setransposent
sans difficulté en résultats relatifs à des mesures et auxopérateurs HA
etIl.
si on pose :
PROPOSITION 1 -
Pou r toute
fonction
positivef,
on a :En
particulier :
Démonstration.
On voit facilement que pour tout n ~ 0 :
Par suite,
on a :et la formule concernant
"H
s’obtient par sommation sur n(n >, 0).
Semblablement,
on a pour tout n > 1 :et par suite,
si i E A :La formule concernant
IIA
s’obtient par sommation sur n(n ~ 1).
21
Etablissons ensuite que lesmatrices A H
etnA
sont liées par la relation :A cet
effet,
remarquons que la définition deH
entra1ne que :~H
= IA +(lAC P) A H
et par suite que :~H - P~H
=IA - 114.
or pardéfinition,
on a114. P~H
et la formule est démontrée.Par
définition, X~~
est l’état de la fonction aléatoire m ~0}
à l’instant où elle atteint A . Parsuite,
oOn
est l’état de la fonction aléatoire aupremier
instant nauquel Xm E A ;
enparticulier X~
o91 ’
Lapropriété
de Markovappliquée
à la variableX~
montre alors que :En
particulier,
on voit que :et on réétablit ainsi la formule ci-dessus liant
AH
et03A0A, puisque AH (i, j)
=IA (i, j)
si i ~ A.D’après
cequi précède,
on a aussi :il s’en suit que la suite de fonctions décroît en n, c’est-à-dire que la fonction
AH1
estsur-harmonique,
et que lacomposante harmonique,
soithA,
de ladécomposition
de Riesz deA H1
vaut :
pour une infinité de
m]
Si on pose d’autre
part
uA= A H 1 -
P(AH 1),
il résulte de la formule établie ci-dessus que :donc que :
UA
(i)
=Pi
A pour tout m >0)
si i EA, =
0 sinonOn a donc obtenu le résultat suivant.
PROPO SI TION 2 -
La
probabi l i té
d’atteinte d’un ensemble A est unefonction sur-harmonique
somme dupotentiel
1G uA de
laprobabilité
uA de non-retour à A et de lafonction harmonique h~ é~ale
à laproba-
bil ité d’un nombreinf ini
de visites à A.Définition.
Un ensemble A pour
lequel hA=
0 est dit transient.Tout ensemble d’états A tel que G
lA
ce sur E est transient ; enparticulier
tout ensemble fini est transient. Eneffet,
G1A (i)
estégal
àl’espérance Ei[03A3 n~0 1A(Xn)]
du nombre de visites àA ;
par suite G
1A (i)
~ ~hA(i)
=0)
par suite G
1A (i)
~ ~hA(i)
= 0PROPOSITION 3 -
La
formule
suivante est valable pour tout ensemble transient A :Démonstration.
La entraîne que :
Lorsque
A esttransient,
on a lim n ~Pn AH1
= 0 et par suite limpn AH
=0 ;
on en déduit la for- mule de laproposition puisque 03A3 Pm I
A est finie.m
3/
Onappelle
Problème de Dirichletrelati f
à l’enseml)le B leproblème
consistant à trouver les fonctionspositives
hharmoniques
sur B(c’est-à-dire
telles que Ph = h surB)
etégales
sur B’ àune fonction
positive
donnée f.PROPOSITION 4 -
Pour toute
fonction
f >.0,
lafonction AH f
est laplus petite fonction positive égale
à f sur A etharmonique
sur A~ (solution duproblème
de Dirichletrelatif
àAC).
Démonstration.
En vertu de ce
qui précède,
il ne resteplus qu’à
montrer la minimalité de"H
f. Nous utili-serons à cet effet le lemme ci-dessous
qui
montre que si h estharmonique
sur AC on a :h ;
alors si h = f sur
A,
commeAH
h nedépend
de h que par ses valeurs surA,
on a aussiAH
h =AH
f et doncLEMME 5 -
Si la
fonction positiue
h est telle que h >,Ph surAC,
on a : h >A H
h.Démonstration.
L’hypothèse
entraîne que : h ~IAc
P h +IA h ;
ladécomposition
de Riesz de la fonction IAc P-sur-harmonique
h montre que :4/
Nous terminerons ceparagraphe
en établissant le lemme suivantqui
nous sera utile par la suite.6 -
Pour toute
fonction
sur-harmoniqueh,
on a :et it s’en suit que la est
sur-harmonique.
Si deplus
1 ’ensemble A est transient, lafonc- tion " H h
est unpotentiel.
Démonstratton.
Comme h est
sur-harmonique,
on a : PIA
h = P h - PlAc
h h - PIAc
h. Ladécomposition
de Riesz montre alors que :
et donc que
IA
H >,IIA
h. On aensuite A H
h -P A H
h =I,,
h -IIA
h& 0 cequi
montre quea H
h est sur-harmonique ;
si l’ensemble A esttransient,
laproposition
3 montre queAH
h est lepotentiel
deI h -
COROLLAIRE -
Pour toute
fonction sur-harmonique h,
l’ensemble de potentiels Af ini}
estf il trant
crois-sant et admet h comms
enveloppe supérieure.
Démonstration.
Pour tout A
fini,
donctransient, AH h
est unpotentiel.
SiA C B,
le lemmeappliqué
àB H h
montre que
AH h
=AH (BH h) ~ BH h.
D’autrepart,
il est clair quelim A~ Pi (03BDA
=0)
= 1 et par suiteque
lim~ AH
h = h.A .,.
4 - PRINCIPES DE LA THEORIE DU POTENTIEL -
Soit
GA
la matricepotentiel
associée à la restriction de P àAc :
PROPOSITION 7 -
Pour toute
fonction définie
sur E, on a :et :
D émonstration.
D’après
la 1ère formule de la démonstration de laproposition du § 3,
on a :En sommant sur n, on obtient la formule suivante
équivalente
à celle de laproposition
concer-nant
GA :
Semblablement on voit que :
La formule concernant
HA
s’obtientpar
sommation sur n.L’étude de ce
paragraphe
est basée toute entière sur le résultat suivant : PROPOSITION 8 -Les matrices
AH, H"
etGA vérifient
lesformules
suivantes :Démonstration.
La formule de définition de
GA implique
que :GA
=lAC
+GA
P et par suite que :mais on a :
et donc aussi :
On en déduit que :
et, comme 0
(n +
ilvient, lorsque GA = G - AH
G. Les formulesG~ - P GA= I - HA
et G -
G,
= GHA
résultent alors des formulesprécédentes
partransposition.
On
peut
donner des dernières formules de laproposition
une démonstrationprobabiliste
inté-ressante. En
remarquant
d’abord qued’après
lapropriété
forte deMarkov,
on a :on obtient la formule G =
GA + "H
Gsimplement
enprenant l’espérance Ei
des 3 termes de l’iden- tité évidente :Désignons
ensuite parvt (kb 1)
les instants successifs de visites de la fonction aléatoire n b0}
à l’ensemble A(on
posev Â
A(w) =
le nombre deX~
dans A est inférieur àk) .
On voit facilement que :
on en déduit que :
et,
en utilisant lapropriété
forte de Markovappliquée
autemps
d’arrêtv  ,
que :La formule de
décomposition
évidente :devient en
passant
auxespérances E;, :
Il reste alors à remarquer que l’on a :
puisque
la fonctionHA f
s’annule en dehors deA,
pour que l’on ait démontré que :PRINCIPE COUPLE?’ DU KAXIKUK -
Si u est une
fonction
positive et si h est unefonction sur-harmonique
est va- lable partout dèsqu’elle
l’est sur le support de u.Démonstration.
Si la fonction
positive
u estportée
parA,
on a u =H~
u et parsuite,
en vertu de la propo- sition : G u = GH~
u= "H Gu ;
il suffit alors que G u 4 h sur A pourque "H G u "H h
et donc pourque
G u AH h.
Enfin si h estsur-harmonique,
on a~H
h S h en vertu du lemmedu §
3.COROLLAIRE 1 -
(Principe
du maximum).Si u est une
fonction
positiueportée
par l’ensembleA,
on a :Il suffit
d’appliquer
leprincipe précédent
à la fonction hégale
à la constante sup G u,lorsque
cette constante est finie. ~
Le cas
particulier
duprincipe complet
du maximum que l’on obtientlorsque
h est unpoten-
tiel est
appelé
leprincipe
de domination ; ce dernierimplique
la validité du résultat suivantqui gé-
néralise le corollaire 3
du §
1.COROLLAIRE 2 -
Si u et v sont 2
fonctions positives portées
par A et si leurspotentiels
sont surA,
(etfinis partout)
ces 2fonctions
sontEn
appliquant
leprincipe précédent
à la fonction u(resp. v)
et aupotentiel
G v(resp.
Gu)
on trouve que G u G v
(resp.
G v 5 Gu) partout ;
mais on nepeut
avoir G u = G v sans que u = v . PROPOSITION 9 -Etant donné un ensemble
A ;
pourqu’il
existe unefonction
positive uportée
par A et telle queG u= 1 sur
A,
ilfaut
et ilsuffit que A soit
transient. Dans ce cas, lafonction
u est unique et vaut u"=l - IIA
1.Démonstration.
Si A est
transient,
la fonctionpositive
uA =1A -
03A0A 1 estportée
par A et a unpotentiel
G uAégal
à~H
1(= 1
surA).
Inversement si u est une fonctionpositive portée
par A et si G u = 1 surA,
montrons que A est transient et que u = uA cequi
achèvera la démonstration. Comme G u = 1 surA,
on a~H
1 =~H
G u = G u -GA
u et comme u = 0 surAC,
on aGAU = 0 ;
par suiteH~
1 = G u . Cela entra1ne que lacomposante harmonique
de~H
1 estnulle,
c’est-à-dire que A esttransient,
et aussi queGu~
=Gu,
donc que u~ = u.PRINCIPE DU BALAYAGE -
Si g est une mesure
positive ayant
un potentielfini,
la mesure g"H
estl’unique
mesureportée
par A telle que
(g AH)
G = g G sur A. On a de plus(g ~H)
G ~ g G partout.Dé monstration.
La mesure g
AH
est évidemmentportée
par A et on a :(g AH)
G = g G - gG~ ;
lespropriétés
du
potentiel
de g AH résulte alors de ce que gG~
estpositive
et nulle sur A. Pour démontrer l’unicité de g~H,
considérons une mesureg’ ~
0 telle queg’
G = g G surA ;
alors :g’
GH~
= g GH~
et par suite
(g’ "H)
G =(g "H) G,
cequi
entraîne queg’ ~H
= gAH ;
si la mesureg’
est deplus portée
parA,
on ag’ ~H
=g’
et doncg’
=g"H.
COROLLAIRE -
La borne
inférieure
despotentiels g’
G de mesures positivesg’portées
parA,
tels queg’ G > g G
sur A vaut
(g ~H)
G.Démonstration.
Les