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Equation des chaînes hypertressées adaptée aux potentiels anisotropes répulsifs à courte portée. Résultats préliminaires pour un fluide de bâtonnets

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00210820

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210820

Submitted on 1 Jan 1988

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Equation des chaînes hypertressées adaptée aux potentiels anisotropes répulsifs à courte portée.

Résultats préliminaires pour un fluide de bâtonnets

P.H. Fries, B. Salamito

To cite this version:

P.H. Fries, B. Salamito. Equation des chaînes hypertressées adaptée aux potentiels anisotropes répul-

sifs à courte portée. Résultats préliminaires pour un fluide de bâtonnets. Journal de Physique, 1988,

49 (8), pp.1397-1410. �10.1051/jphys:019880049080139700�. �jpa-00210820�

(2)

Equation des chaînes hypertressées adaptée aux potentiels anisotropes répulsifs à courte portée. Résultats préliminaires pour un fluide de bâtonnets

P. H. Fries et B. Salamito

CEN-Grenoble, DRF-Laboratoires de Chimie, Equipe Chimie de Coordination, 85X, 38041 Grenoble Cedex, France

(Reçu le 9

mars

1988, accepté le 27 avril 1988)

Résumé.

2014

On étudie les fluides de molécules rigides

non

sphériques engendrées par des distributions de sites.

On suppose que deux sites situés

sur

des molécules différentes sont couplés par des interactions isotropes

molles. On présente

une

méthode numérique générale et efficace pour calculer les coefficients du

développement

en

série d’invariants rotationnels des potentiels intermoléculaires anisotropes résultant de la

superposition de

ces

interactions site-site. On propose

une

nouvelle clôture HNCAR de la théorie des

équations intégrales. Cette clôture, qui est de type HNC à longue distance, A-mplifie les effets R-épulsifs des potentiels intermoléculaires de forme molle de sorte qu’ils s’opposent efficacement

au

recouvrement des molécules, même

en

présence de fortes interactions attractives. Le formalisme est appliqué à des fluides de bâtonnets formés de sites répulsifs. On étudie la structure et l’équation d’état de

ces

fluides dans le cadre de la théorie HNCAR. Les résultats obtenus sont comparés

avec

succès à

ceux

des théories HNC et SMSA.

Abstract.

2014

We study the fluids of

non

spherical rigid molecules which

are

generated by site distributions. The interactions between two sites located

on

different molecules

are

assumed to be soft and isotropic. We present

a

general and efficient numerical method to compute the coefficients of the rotational invariant expansion of

the anisotropic intermolecular potentials obtained

as

the superpositions of the site-site interactions. A

new

closure HNCAR of the integral equation theory is proposed. This closure, which is of the HNC type at long distances, A-mplifies the R-epulsive effects of the soft shape intermolecular potentials which become able to

efficiently prevent the overlap of the molecules,

even

when strong attractive forces

are

present. The formalism is applied to fluids of rods made of repulsive sites. The structure and the equation of state of these fluids

are

studied using the HNCAR theory and the results obtained

are

found to improve upon those given by the HNC

and SMSA approximations.

Classification

Physics Abstracts

02.60

-

61.20

-

64.10

1. Introduction.

Les fonctions de distribution de paires de molecules

øij(12) a 1’6quilibre jouent un role fondamental en

theorie des liquides [la, 2a] car elles contiennent toute l’information sur les correlations spatiales

entre deux molecules d’esp6ces i et j dont les degr6s de libert6 de position, d’orientation et de conforma- tion sont respectivement reprdsent6s par 1 et 2. Les

Øij s’6tudient exp6rimentalement par diverses m6tho- des. Ainsi, les facteurs de structure statique mesures

par diffusion élastique (diffraction) des neutrons ou

des rayons X [3] sont les transformees de Fourier des gij. La contribution intermol6culaire a la relaxa- tion magn6tique nucldaire ddpend aussi de ces

fonctions [4] et peut donc tester leurs yaleurs prddi-

tes par une theorie ou resultant de modeles intui- tifs [5,6,7]. De plus, les gij determinent un grand

nombre de propri6t6s thermodynamiques ou de transport en solution. Par exemple, si les interactions intermol6culaires s’expriment comme une somme de potentiels (effectifs) entre paires de moldcules, les propri6t6s thermodynamiques du fluide a N particu-

les dependent des seules correlations a deux particu-

les par l’intermddiaire des gij [la,2a,8]. La dynami-

que de solvatation peut etre mod6lis6e par une

equation de Smoluchowski-Vlasov incorporant la

distribution d’dquilibre de paires de molecules de solvant [9]. La conductance de solutions d’61ectroly-

tes est influenc6e par les correlations interioni-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019880049080139700

(3)

ques [10]. Dans une premiere approximation la

vitesse d’une dtape bimoldculaire de reaction entre deux mol6cules i et j depend de gij, qu’il y ait formation d’un 6tat de transition ou que la diffusion soit I’dtape limitante [11,12,13]. Dans ce dernier cas,

notons qu’un traitement plus precis nécessiterait la

prise en compte des correlations entre les molecules dues a leur rdactivitd [14].

Ce bref aperqu souligne 1’importance des fonctions de distributions de paires et explique les efforts

considdrables d6ployds depuis le d6but des anndes soixante en vue de trouver une theorie donnant ces

distributions avec precision. On s’interesse ici aux

fluides purs de N~- 1023 molecules polyatomiques suppos6es rigides. On d6signe par p le nombre de molecules par unite de volume et par f3 =1 /kT le

facteur de Boltzmann. Supprimant les indices i et j d’esp6ces moldculaires, inutiles pour un fluide pur,

1’expression exacte bien connue de g(12) est [2a]

ou Rk est le vecteur position de la k-eme particule et flk son orientation d6finie, par exemple, a l’aide des

trois angles d’Euler a k, i3k et yk. L’int6grale de configuration vaut [2b]

La theorie des equations int6grales non lineaires [lb,2c] est l’une des m6thodes tres utilis6es 6vitant le calcul direct insurmontable de g(12). On suppose

que 1’ensemble des interactions intermol6culaires est

represente par une somme de potentiels de paires.

Introduisant la fonction de correlation totale

comme la somme

des fonctions de correlation directe c(12) et indirecte n (12), cette theorie consiste en la relation d’Orns- tein-Zernike (OZ)

couplde a une equation de cloture approch6e s’6cri-

vant formellement

ou U(12) est le potentiel intermoleculaire de paire.

Un choix appropri6 de la cloture conduit notamment a une excellente description des fluides de molecules

sph6riques [15], pouvant porter des moments multi- polaires [16,17]. Malheureusement, dans tous ces exemples, la partie repulsive a courte portee des potentiels intermoleculaires, qui donne la forme des

particules, est isotrope. Or, la plupart des molecules

ne peuvent pas etre repr6sent6es par des spheres

avec des moments multipolaires. Il convient donc de

d6velopper un traitement efficace des potentiels r6pulsifs de forme qui soit adapte a la theorie des

equations integrales pour les molecules polyatomi-

ques anisotropes. Dans cet article, nous proposons

un tel formalisme susceptible de donner avec pr6ci-

sion non seulement les propri6t6s thermodynamiques

seulement sensibles aux effets moyennes de 1’aniso- tropie de l’ordre mol6culaire local, mais encore la fonction de distribution de deux particules ayant des positions et des orientations donnees. Dans la sec-

tion 2, supposant que le potentiel intermol6culaire r6sulte d’une superposition d’interactions entre sites

[lc,2d], nous le d6veloppons en serie de fonctions

invariantes par rotation globale du systeme [18].

Puis, nous introduisons une equation de type HNC adaptee aux potentiels intermol6culaires contenant une partie repulsive a courte port6e dans la section 3.

Cette equation permet la generalisation a des poten- tiels de forme molle du traitement HNC r6ussi pour des ellipsoides durs de revolution [19]. L’application

a un fluide de batonnets fait enfin l’objet de la

section 4.

2. D6veloppement en invariants rotationnels d’un

potentiel intermol6culaire site-site.

Soient deux molecules M1 et M2 d’especes i et j. On

suppose qu’elles portent un ensemble de sites d’inte- raction sia (a =1,

...,

ni) et Sib (b = 1, ..., ni) pouvant

se trouver a 1’emplacement des noyaux atomiques et couples par des potentiels isotropes ua6. D6signons

par O1 et 02 les centres des molecules M1 et M2, par R

=

0 0 le rayon vecteur joignant ces

centres, et par r1 a et r2 b les positions respectives des

sites d’interaction sia et Sjb par rapport a O1 et 02 (voir Fig. 1). Les distances rl a et r2 b des sites aux centres mol6culaires sont ind6pendantes des orienta- tions des particules lorsqu’elles sont rigides. Ce sont

des constantes qui sont caracteristiques des especes chimiques de M1 et M2, et qui peuvent s’ecrire rl a

=

rid et r2 b

=

rib. Le potentiel intermoleculaire

U(12) resultant de la superposition des interactions

entre les sites s’ecrit

Pour ddvelopper U(12) en serie de fonctions inva-

riantes par rotation globale du systeme ou invariants

(4)

Fig. 1.

-

Gdomdtrie d’un potentiel intermol6culaire de superposition site-site. On d6signe respectivement par sia et Sjb les sites des molecules M1 et M2 d’esp6ces et j et

on

note rl a and r2 6 leurs positions par rapport

aux

centres moleculaires O1 et 02. R

=

Ol 02 est la position relative de

ces

centres. (O1, il, jl, ki) et (02, i2, j2, k2) sont les repères

mol6culaires qui sont respectivement lies

aux

particules M1 et M2, et qui d6finissent leurs orientations par rapport

au

repere lie

au

laboratoire (OL, iL, jL’ kL).

[Geometry of

an

intermolecular site-site superposition potential. The sites within molecules M1 and M2 of species i and j

are

labelled sia and Sib respectively, and

are

at positions rl a and r2 6 from the molecular centres O1 and 02. R

=

O102 is the intercentre position. (O1, il, jl, ki) and (02, i2, j2, k2)

are

molecular frames which

are

respectively

bound to the rigid molecules M1 and M2, and which define their orientations with respect to the laboratory-fixed frame (OL’ iL, jL’ kL)v

rotationnels moldculaires [18] on proc6de en deux etapes. On commence par mettre chacun des poten- tiels site-site isotropes u ab sous la forme d’une sdrie

ou les fonctions omnl y (tl a, r2b, R), qui dependent des

orientations rl a, r2 b, R des rayons vecteurs rl a, r2 b, R, sont elles-m6me invariantes par rotation.

Puis, on exprime chaque fonction 0 ’ n a 1’aide des

invariants rotationnels moleculaires. La d6marche suivie est proche de celle de Briels [20], mais la presentation est plus concise et adaptee a un traite-

ment numdrique de portde tres gen6rale. On donne

1’ensemble des formules utiles en theorie des liquides

moldculaires dans le cadre du formalisme general

des invariants rotationnels introduits par Blum et Torruella [18a]. On expose aussi une methode nume-

rique permettant le calcul rapide des coefficients du

potentiel de superposition U.

2.1 DTVELOPPEMENT ANGULAIRE D’UNE FONCTION SITE-SITE ISOTROPE.

-

Soit

le rayon vecteur joignant deux sites d’indices a et b situds sur les molecules M1 et M2 respectivement.

Pour simplifier, les indices de molecules ici superflus

ont ete supprim6s. On consid6re une fonction

u (r) dependant seulement de la distance entre ces

sites et admettant une transform6e de Fourier dans

1’espace a 3 dimensions

ou jo(x)

=

sin (x)lx est une fonction de Bessel spheri- que [21a]. Reciproquement, la fonction u(r) est

donn6e par la transform6e de Fourier inverse de

ii(k)

(5)

soit, compte tenu de (6),

Signalons ici une utilisation analogue de la transfor- mation de Fourier pour d6velopper des fonctions du

type W(r) = qi(r) Y mJL(t) translatdes de R [22].

D6veloppant les trois exponentielles en harmoniques sph6riques selon la formule de Rayleigh [23a, 24a]

et utilisant la relation de composition des harmoni- ques sph6riques [23b, 24b] pour dvaluer l’intdgrale

sur la variable angulaire k, la fonction u (r) s’ecrit

ou les coefficients

sont les transformees de Hankel d’ordre 1 [16,18] des

fonctions

et ou les

sont des fonctions r6elles invariantes dans une m6me rotation simultanee des rayons vecteurs r,,, rb et R.

Les quantit6s m, n, l , sont des symboles 3-j

u-v A

[23c, 24b] et les f Bmnl des coefficients arbitraires non

nuls de normalisation. Notons que les coefficients

umnl, proportionnels aux symboles 3-j mnl 0 00 sont

nuls si m + n + I est impair.

L’expression (11) de u(r) generalise au cas des potentiels site-site isotropes le developpement bien

connu [18b] du potentiel 6lectrostatique 1/r pour

lequel

quand on choisit la normalisation

Notons aussi 1’existence d’expressions analytiques,

souvent complexes, donnant un ddveloppement à

deux centres semblable a celui des equations (11) et s’appliquant aux fonctions u (r) s’exprimant sous

forme d’une sdrie de puissances de r [25,26].

Le calcul numdrique explicite des coefficients

umnl(ra, rb, R) s’effectue en plusieurs étapes. On

determine la fonction u(k) d6finie par 1’equation (7)

a 1’aide d’un algorithme de transformee de Fourier

rapide. Puis, apr£s avoir calcule les fonctions

ùmnl(k) données par (llc) en utilisant la m6thode de

Miller [21b] pour obtenir les fonctions de Bessel

sph6riques jm(kra) et jn(krb)’ on 6,value les transfor- mdes chapeau ûmnl(k) (voir Eqs. (8) de la Rdf. [16])

de ces fonctions ùmnl(k) au moyen d’une seule

integration unidimensionnelle par fonction. Enfin,

on trouve les coefficients umnl(ra, rb, R) par transfor- mation de Fourier rapide des fmnl (k) (voir Eqs. (9)

de la R6f. [16]). Notons que la transformation

chapeau concerne ici des fonctions d6finies dans

1’espace des k, et non dans 1’espace reel comme dans

la reference [16]. Remarquons enfin que le develop- pement (11) de u (r ) s’applique pour toutes les

positions ra, rb et R quand u (r) admet une transfor-

mde de Fourier. Le traitement s’dtend, par exemple,

au cas important suivant. Supposons 1’existence d’un ensemble de configurations de ra, rb et R telles que les distances r = I R + r b - ra I se trouvent dans

un intervalle ou u (r) est 6gal a une fonction v (r) possddant une transform6e de Fourier v (k) . Alors, pour les configurations de cet ensemble, u (r) est encore donnde par les equations (11) ou l’on remplace ù par v. Le domaine de validite des transform6es de Hankel (llb) assocides a une m6me fonction ù ou v est aussi beaucoup plus 6tendu que celui des formules analytiques, souvent complexes, qui donnent les umnl(ra, rb, R) et dont les conditions d’application dependent des valeurs relatives des

longueurs R, ra et rd (voir Eq. (12a) et Ref. [20]).

Ceci favorise le d6veloppement selon une procedure

uniforme des interactions entre les sites quelles que soient leurs positions relatives. On peut ainsi traiter le cas typique, difficile et important de deux groupes

m6thyles s’imbriquant l’un dans 1’autre.

(6)

2.2 EXPRESSION DU POTENTIEL INTERMOLTCU-

LAIRE.

-

On suppose que chaque interaction site- site u ab se met sous la forme

-

ou les quantit6s qia et qjb sont des charges generali-

s6es localis6es sur les sites sia et slb respectivement.

Cette hypoth6se, qui permet de traiter l’interaction de Coulomb entre sites dlectrostatiques, n’est pas restrictive car on peut toujours partitionner chacun

des ensembles de sites qui interagissent en groupes

(6ventuellement r6duits a un site) satisfaisant 1’6qua-

tion (13) et considerer les termes du potentiel inter-

mol6culaire engendrds par ces groupes pris deux à

deux. Designons par ria (a = 1, ..., ni) et rjb (b = 1,

...,

nj) les positions des sites d’interaction

port6s par les molecules M1 et M2 lorsque les reperes (01, il, jl, kl) et (02, i2, j2, k2) li6s à celles-ci sont confondus avec le repere du laboratoire

(OL, iL, jL’ kL). Pour ces positions et orientations

mol6culaires, soient

les densites de charge portdes par les molecules

M1 et M2- Supposons maintenant que les centres de

ces molecules soient places dans une position rela-

tive R et que leurs orientations respectives par rapport au triedre du laboratoire soient °1 et SL2. Notons °1[Pi(r1)] et °2[pj(rZ)] les densitds de

charge ddduites de p;(ri) et pj(r2) par rotation

d’angles ill et f’2. Le potentiel intermoldculaire

U(12) vaut

et peut encore s’6crire

ou les °1 ria et °2 rjb sont les rayons vecteurs obtenus a partir des positions initiales rid et rjb des

sites par rotation d’angles °1 et °2. Remplagant la

valeur de la fonction site-site

par son expression (lla) en serie d’invariants rota-

tionnels, U(12) devient

Ddveloppons les harmoniques sphdriques

Ymu,(Q1 ria) et Y,iv,(02 rjb) apparaissant dans la

definition (lld) de 4>ynl(Ol ra, °2 rb, R) sous forme

de combinaisons lin6aires respectivement des

Ymu(rja) et des Y,iv(rjb) au moyen de la formule de rotation des harmoniques sphdriques utilisant les elements de matrices de rotation active de Wigner [23d,24c]

Le potentiel intermoldculaire U(12) s’dcrit alors sous

forme d’une sdrie d’invariants rotationnels moldcu- laires

dont les coefficients valent

et ou les invariants rotationnels moleculaires sont definis par

Les fonctions n sont des quantitds

complexes invariantes dans une m6me rotation simultan6e des molecules Ml, M2 et de leur rayon vecteur intercentre R. Elles dependent seulement de

leur orientation relative qui est d6finie par la position

du centre de l’une des deux particules et par son orientation par rapport au triedre lie a 1’autre

particule. Compte tenu des relations entre les harmo-

niques sph6riques et les elements de matrice de rotation [23e, 24b] on a 1’egalite

Notons que d’apr6s les expressions (14) des densitds

de charge g6n6ralis6e les coefficients U’mnl uV’(R) peu-

vent encore s’6crire

(7)

Considdrons maintenant le cas particulier d’une

interaction dlectrostatique u(r) == 1/r entre les sites.

Supposons que les distributions de sites sia et sJ6 sont incluses respectivement dans des spheres de

centres O1 et 02 d’intersection vide pour les distan-

ces intercentres R dtudides. La condition ria + rib Rest alors verifiee pour toutes les paires

de sites et les coefficients u"1(ri,,, rjb, R) sont donnds

par 1’equation (12a) avec la normalisation (12b) de

sorte que les fonctions Umnl,’l(R) s’dcrivent

ou les moments multipolaires sphdriques sont definis

par

r

1

Le calcul num6rique des coefficients Umnl(R)

requiert 1’6valuation d’un nombre fini de fonctions

umnl(ria’ rjb, R) qui, pour chaque couple d’indices a et b, s’obtiennent par une s6rie d’op6rations qui sont

aussi pr6sentes lors de la resolution de 1’equation OZ (voir Sect. 2.1). Or, pour trouver la distribution g, solution d’une theorie des equations int6grales, il

faut construire une suite d’approximations deman-

dant en general au moins cent resolutions de la relation OZ (voir Sect. 3.2). Le temps de calcul sur ordinateur des coefficients Umnl (R) est donc ndgli-

geable devant celui qui est necessaire pour obtenir la structure du fluide. La m6thode num6rique proposde

est g6n6rale, efficace et pratique a mettre en oeuvre

dans la theorie des liquides moldculaires.

3. Cloture des chaines hypertresskes adaptee a un potentiel anisotrope rkpulsif a courte port6e.

3.1 LA CLOTURE HNCAR. - Soit

le potentiel des forces moyennes entre deux moldcu- les M1 et M2[ld]. D’apr6s les equations (2) de

definition des fonctions de correlation directe c et

indirecte 17 on a la relation exacte

La theorie des chaines hypertress6es (HNC) corres- pond a une equation (3b) de la forme

ou le potentiel des forces moyennes vaut d’apres 1’equation (23)

En general, le potentiel intermol6culaire U(12)

peut s’6crire comme la somme de deux contributions

UPW (12 ) est la partie anisotrope repulsive de forme

a courte port6e. UA (12 ) est la partie compl6mentaire correspondant aux autres interactions qui, pour la

plupart, sont attractives dans certaines orientations relatives des particules. Le terme r6pulsif de Pauli-

van der Waals Upw r6sulte du principe d’exclusion de Pauli entre les electrons appartenant aux couches

externes remplies des deux molecules.

D6finissons maintenant une cloture HNCAR qui prend aux grandes distances la forme HNC conque pour les potentiels a longue port6e [1 f, 16, 17] et qui A-mplifie les effets du potentiel R-dpulsif anisotrope

a courte port6e. On consid6re le cas important ou la

variation spatiale du potentiel Upw est suffisamment lente pour qu’il puisse etre developpe avec precision

a 1’aide d’un petit nombre d’invariants rotationnels.

Lorsque les molecules entrent en collision le poten- tiel UA, par exemple de nature 6lectrostatique, peut etre fortement attractif (n6gatif) pour certaines orientations mol6culaires relatives. Dans le cadre de la theorie HNC ou wHNC est d6fini par 1’equa-

tion (24b), il faudrait donc opposer a UA un terme r6pulsif UPW prenant tres rapidement de grandes

valeurs positives pour éviter le recouvrement des

particules. Or, une forte croissance de UPW est incompatible avec I’hypoth6se d’un d6veloppement

en invariants rotationnels a la fois precis et tronqu6 à

un petit nombre de termes [20]. Dans le cas de la

cloture HNCAR, on att6nue fortement le caractere attractif de UA en le multipliant par un facteur

exp[ - {3 UPW] de sorte qu’aux petites distances inter- mol6culaires w soit essentiellement gouvemé par

Upw. On est ainsi conduit a postuler pour cette cloture HNCAR 1’expression suivante du potentiel

des forces moyennes

roc

ou R et R sont les variables de distance entre les centres des molecules dont l’orientation relative est d6finie par les coordonn6es angulaires °1’ n2 et R.

Etudions les propridt6s de w. Lorsque les molecules

entrent en collision, le potentiel r6pulsif Upw croit en

valeurs positives et exp[ - {3 Upw] - 0. Par suite,

aux petites distances R

(8)

est bien gouvernd par Upw, les effets du potentiel

attractif UA etant estomp6s. De plus, aux grandes distances, en l’absence de recouvrement des

molecules, Upw = 0 et

est du type HNC (24b). Introduisons la distance moyenne de contact [27]

entre les centres de deux molecules.

Dans le cas d’objets infiniment durs, comme

oo si recouvrement des particules 1 et 2, Upw(12) = -

si non recouvrement

(29)

0 si non recouvrement

des particules 1 et 2,

cette distance est identique a la distance minimale

d’approche (distance de contact) entre les centres

des molecules [19] et les equations (27) deviennent

de sorte que 1’expression de w se reduit a 1’equa-

tion (24b) de la cloture HNC. Le potentiel des forces

moyennes w defini par 1’equation (26) est donc pro- che d’une forme HNC pour tous les potentiels r6pulsifs UPW consid6rds. L’utilisation pratique de

la cloture HNCAR demande d’expliciter 1’equation

de cloture (3b) sous une forme se pretant aux calculs num6riques bases sur les d6veloppements en s6rie

d’invariants rotationnels. La cloture HNCAR expri-

m6e par les equations (23) et (26) ne convient pas.

En effet, 1’6valuation A partir de l’équation (23) des approximations successives de c convergeant vers la solution requiert a chaque iteration le calcul numeri- que particuli6rement long de 1’exponentielle de w

d6fini par 1’equation (26) (voir Sect. 3.2). On est

donc conduit a chercher une expression 6quivalente

pour la fonction c de la cloture HNCAR dont le calcul num6rique soit le plus rapide possible.

Soit COA(12) la pseudo fonction de correlation directe d6finie par une expression de type HNC [16]

pour le potentiel UA

ou h(12) est la fonction de correlation totale qui est

solution de la thdorie HNCAR. Soulignons que C4,A n’est pas la fonction de correlation directe,

solution HNC pour le potentiel UA, puisqu’elle n’a

aucune raison de satisfaire la relation OZ (3a) avec n A(12)

=

h(12) - C t/1A(12). D’apr6s les d6fini-

tions (2), la d6riv6e par rapport a R de I’dqua-

tion (22) s’6crit

Or, d’après 1’equation (26), la d6rivde radiale du

potentiel des forces moyennes de la theorie HNCAR

vaut

Remplaçant a 8R w(12) par son ddveloppement (33)

dans 1’6quation (32) on trouve la relation

Par integration sur R, puisque c -> 0 quand R -> oo, cette relation est dquivalente à

qui est 1’expression cherchde adaptee au calcul numdrique de la cloture HNCAR. Cette equation

peut aussi s’6crire

Par suite, aux petites distances R ou il y recouvre- ment des molecules, exp[ - (3 Upw]

=

0 et g

=

0. De plus, aux grandes distances ou les molecules ne se

chevauchent pas UPW

=

0 de sorte que c = CPA v6rifie la cloture HNC [16]. En resume, la cloture HNCAR consiste donc a calculer la fonction de correlation directe c(12) donn6e par 1’equation (35a)

ou c,A(12) est definie par (31).

3.2 RESOLUTION NUMTRIQUE DE LA THTORIE HNCAR. - On d6veloppe les fonctions de corr6la- tion en s6rie d’invariants rotationnels [18] de la

forme

(9)

La solution numdrique HNCAR du systeme d’dqua-

tions (3a), (31) et (35a) peut se trouver en construi-

sant une suite convergente d’approximations de la

fonction de correlation directe c, soit par des mdtho- des itdratives traditionnelles de type Picard, soit à

1’aide du tres efficace algorithme General de Minimi-

sation du RESte dtendu aux syst6mes d’equations

Non Lindaires (GMRESNL) [28]. Soit ci. une

approximation initiale de la fonction de correlation directe donnde par un ensemble fini de coefficients

cf"l (R). On trouve les coefficients de la fonction de correlation indirecte q j. vdrifiant 1’equation OZ (3a)

avec Cin en utilisant la m6thode de Blum et Tor- ruella [18a] adaptee au traitement sur ordina- teur [16]. Les coefficients de COA(12) d6finie par

1’equation (31) a partir de c;n et TJin s’obtiennent

comme dans la reference [16] en effectuant un

produit binaire a(12) b(12) couteux en temps

machine. Puis, supposant calcul6e une fois pour toutes les coefficients de 1’exponentielle exp[ - (3 Upw(12)], les coefficients de la nouvelle

approximation cne sont donnds par 1’equation (35a) apr6s 1’evaluation d’un nouveau produit binaire. Si Cin et cne coincident a la precision ddsir6e la solution HNCAR CHNCAR = Cin

-

cne est trouv6e. Sinon, on

construit l’approximation can d’ordre suivant au moyen de differents algorithmes math6matiques [16,28] utilisant, par exemple, la linearisation de

l’opdrateur

On it6re le processus, d6finissant une suite de fonctions cin(n) jusqu’au terme d’ordre n ou c;n > et

c(n) sont egaux a la precision d6sir6e.

Les coefficients de 1’exponentielle exp[ - (3 Upw]

peuvent s’obtenir par integration comme dans la

reference [29]. L’algorithme suivant des puissances

de deux, qui s’applique aussi a 1’exponentielle d’une matrice, est toutefois beaucoup plus rapide sur un

processeur vectoriel. En effet, il repose sur un petit

nombre n s 10 d’evaluations de carr6s binaires

a(12) a(12) ou les calculs sont men6s simultanement pour tous les 512 ou 1024 points de tabulation tandis que, dans la m6thode d’integration de la r6f6-

rence [29], le nombre de produits binaires est 6gal à

celui des points de tabulation !

Soit f ( 12 ) une fonction donn6e. L’algorithme des puissances de deux consiste a calculer exp[f(12)] à

1’aide de la formule

que l’on

evalue ainsi. On approche

eo(12)

=

exp[ 1. f(12)] par le developpement

dont la precision croit tres rapidement avec n. Puis,

on calcule les fonctions ek(12) (k = 1,

... ,

n) par recurrence

en utilisant chaque fois un seul carr6 binaire de sorte

que 1’exponentielle cherch6e

est finalement trouvde apr6s n + 1 carres binaires

a(12) a(12) dont 1’evaluation des coefficients [16]

necessite moins d’operations que le produit de deux

fonctions distinctes puisque les termes crois6s sont

deux fois moins nombreux. Dans 1’application aux

fluides de batonnets trait6e a la section 4, comme I {3 Upw 15 10-20, n = 8 est une valeur suffisante

pour calculer exp[ - {3 Upw] avec une bonne prdci-

sion.

Au cours du processus iteratif conduisant a la solution HNCAR il convient d’incorporer progressi-

vement les potentiels d’interaction UPW et UA pour eviter la divergence de la suite des approximations

de c(12). Une m6thode directe exigerait un nouveau

calcul assez long de exp[ - {3 UPW] a chaque variation

de Upw. Une amelioration importante des temps de

calcul est obtenue en remplarant 1’equation (35a)

par la famille de clotures dependant continuement du param6tre S E [0, 1]

ou la fonction de raccordement f (s, R ) vdrifie (i) f (s, R ) -> 1 si R - oo quel que SOit S E [0, 1], (ii) f (0, R ) 0 si R s dpw, dpw dtant la port6e du potentiel Upw(12), et (iii) f (1, R ) =1. On résout

donc le systeme d’equations (3a), (31) et (39) en

faisant varier s de 0 a 1. Les effets du potentiel de

forme Upw, d’abord faiblement presents quand

s

=

0, sont progressivement incorpor6s quand s croit, et on atteint la cloture HNCAR (35a) pour

s = 1. Notons que pour tout s E [0,

,

1],

,

lorsque R - oo . Aux grandes distances la fonction

de correlation directe c a le meme comportement

(10)

que - (3 UA et on sait donc calculer les transformees de Hankel de ses coefficients, meme dans le cas ou UA contient une partie dlectrostatique a longue portde [16]. On propose pour f (s, r) le choix naturel suivant adapte au potentiel rdpulsif Upw

ou la composante upw 00 (R) est la moyenne sur toutes les orientations de ce potentiel.

4. Application a un fluides de batonnets.

4.1 LE MODELE MOLECULAIRE. - On consid6re

un fluide pur de molecules engendrees par une distribution discrete de sites répulsifs sa (a = 1,

... ,

n). On associe a chacun de ces sites un rayon

caractdristique de repulsion ea qui est equivalent à

un rayon de sphere dure a la limite d’un potentiel

site-site infiniment dur. D6signons par

la distance caractdristique de repulsion entre deux

sites Sa et sb. On suppose un potentiel rdpulsif site-

site isotrope uab donne par

ou

est une fonction decroissante en marche d’escalier

reprdsentant une interaction d’autant plus dure que le param6tre Epw de la fonction d’erreur erf(x) [21c]

est plus petit.

On aurait pu choisir un potentiel site-site de forme upw(r) qui ddcroisse en exp(- ar) ou comme la partie repulsive r-12 d’un potentiel de Lennard- Jones [1g] et qui soit plafonnd aux courtes distances

par une valeur d’dnergie assez haute pour que la

probability de 1’atteindre soit n6gligeable a la tempd-

rature 6tudide et aussi suffisamment faible pour permettre un traitement numdrique precis. Une telle

interaction site-site est malheureusement trop raide pour que le potentiel intermoldculaire de superposi-

tion associd UPW defini a la section 2 et son exponen- tielle puissent etre ddveloppds correctement a 1’aide d’un petit nombre d’invariants rotationnels pour

toutes les configurations ou les molecules sont en

contact. Il en rdsulte des oscillations des fonctions de distribution qui peuvent prendre des valeurs forte- ment negatives ! Ces oscillations sont analogues à

celles du phenomene de Gibbs observe dans les

ddveloppements tronqu6s d’une s6rie de Fourier au

voisinage d’un point de discontinuite de la fonc- tion [30].

En revanche, utilisons dans les equations (43) de

definition des interactions site-site uab(r) un param6-

tre de mollesse Epw suffisamment grand, typiquement

de l’ordre de 0,1 a 0,2 pour des molecules moyenne- ment anisotropes comme I’acdtonitrile. On gdn6re

alors un potentiel intermol6culaire de forme UpW qui

varie assez lentement pour etre represente avec precision par une s6rie d’invariants rotationnels d6finie par les equations (18) et tronqu6e a un petit

nombre (s 50) de termes. On verra que ce potentiel

est assez r6pulsif pour traiter correctement 1’essentiel de 1’anisotropie mol6culaire.

On s’int6resse ici aux fluides purs de molecules

non sph6riques se pretant ais6ment a une repr6senta-

tion graphique des effets d’anisotropie. Le plus simple de ces syst6mes est form6 de batonnets à sym6trie cylindrique ayant un centre d’inversion. On propose une etude comparative de ses propridt6s pr6dites par les theories HNC et HNCAR. L’unit6 de longueur utilis6e correspond au diam6tre des batonnets. Un batonnet M1 est ici engendre par un ensemble de trois sites sl, s2 et s3 de rayons ea

=

0,34 avec Epw = 0,2 et de charges

.Jï3 qa

=

2,2. S1 est plac6 au centre 01 du repere

mol6culaire (O1, il, jl, kl). s2 et S3 sont disposes sym6triquement par rapport a 01 sur 1’axe O1 Z1 du

repere aux cotes Z1

=

± 0,436. Cette distribution de sites correspond a une forme moldculaire anisotrope

semblable a celle de I’ac6tonitrile de diam6tre voisin

de 3,4 A.

Pour mieux visualiser ce batonnet il convient de donner une definition intuitive et raisonnable de sa

surface et de son volume. Consid6rons une molecule

M1 de sym6trie cylindrique dont l’orientation °1 est

d6termin6e par la direction de son axe. Notons

-

°1 l’orientation d’une deuxi6me molecule d’axe

antiparallele a celui de la premiere. On d6finit un

point M quelconque de la surface de la molecule

Ml, situ6 dans la direction It, par sa distance

a son centre 01, ou la distance moyenne de contact

dpw(nl, - °1’ R) entre les centres des deux molecu- les est donn6e par 1’equation (28). Cette definition

est rigoureuse pour des molecules dures, convexes et

de symdtrie cylindrique (voir appendice A).

4.2 RtsuLTATs.

-

Les coefficients a"l R des

differentes fonctions sont tabulds sur une grille

uniforme de N = 1 024 points, Ri = (i - 1) AR, s6par6s par un pas AR

=

0,02. La precision des d6veloppements (18) et (36) du potentiel intermole-

culaire de forme Upw et des fonctions de correlation

depend de la base finie d’invariants rotationnels

(11)

utilisee pour les representer. Il convient donc d’dtudier la stabilisation de ces quantitds et des propridtds physiques qui s’en d6duisent pour diffé- rentes bases obtenues en tronquant ces d6veloppe-

ments a des valeurs de plus en plus grandes de m et n (m, n -, nmax). Etant donnde la presence des symbo-

les 3-j dans la definition (18c) des invariants rotation- nels les indices des coefficients des fonctions de

paires a(12) satisfont aux in6galitds triangulaires I m - n I -, 1 ---- m + n. Comme les molecules poss6-

dent la sym6trie cylindrique et un centre d’inversion,

les indices des coefficients non nuls v6rifient

tk = v = 0 et m, n, 1 pairs. Supprimant les indices constants g et v pour all6ger les notations on a enfin la sym6trie en m et n amnl

=

anml résultant de l’iden- tit6 des molecules [18a]. Le nombre de coefficients differents amnl correspondant a chaque base d’inva-

riants rotationnels est indique dans le tableau I.

Tableau I.

-

Différentes bases utilisges dans les calculs de bitonnets cylindriques possédant un centre

d’inversion.

[The different basis sets used in the calculations for

cylindrical rods with an inversion centre.]

L’ensemble des grandeurs dtudi6es sont stabilisdes a 1 % pr6s dans le cas de la base V pour laquelle on

expose tous les r6sultats sauf mention du contraire.

Sur la figure 2, on a represente les courbes de niveau du potentiel intermol6culaire de forme {3 UPW et de

la fonction 1 - exp[ - {3 Upwl pour deux molecules

M1 et M2 d’axes 01 z, et 02 Z2 parall6les. On observe

que ces deux fonctions ont des variations spatiales continues, sans relief chaotique, preuve de la taille suffisante de la base choisie. Signalons que si le

potentiel {3 Upw croit rapidement vers de grandes

valeurs positives aux petites distances intermoleculai- res, il peut avoir une representation lisse sans que cette propriete s’etende a la fonction

1- exp[ - /3 U pw] qui est tres sensible aux variations

rapides de grande amplitude du potentiel. 11

convient de toujours s’assurer directement de la

qualite du d6veloppement de cette fonction. L’allure

convexe de ces courbes de niveaux s’interprete le plus simplement en supposant que les batonnets ont

une forme convexe. On peut donc d6finir leur surface par 1’equation (44), et on en montre la trace

Fig. 2

-

Courbes de niveaux du potentiel intermoldcu- laire de forme 8 UPW (partie A) et de la fonction de forme associde 1 - exp[ - j8 UPW] (partie B) entre deux bitonnets cylindriques M1 et M2 constitu6s de sites rdpulsifs et definis

a la section 4.2. Les valeurs de {3 UPW choisies sont

en

partant de 1’extdrieur 0,01, 1,5, 3,0, 4,5 et 6,0. L’axe

O2 Z2 de M2, qui est dans le plan 01 Zl xl du repere

mol6culaire lie a Ml, est parallele a O1 zl. La coupe de la surface d’un batonnet obtenue a partir de 1’equation (44)

est aussi representee

en

pointille dans la partie B.

[Contour maps of the intermolecular shape potential ,8 Upw (part A) and of the associated shape function

1 - exp[ - {3 UPw] (part B) between two cylindrical rods M1 and M2 made of repulsive sites and defined in section 4.2. The chosen values for {3 Upw

are

0.01 (outer curve), 1.5, 3.0, 4.5, and 6.0 (inner curve). The axis 02 z2 of M2 lies in the plane Oi z, x, of the molecular frame bound to M1 and is parallel to O1 zl. The section of the surface of

a

rod obtained from equation (44) is also represented by

a

dotted

curve

in part B.]

dans le plan O1 Zl x, sur la figure 2B. Dans les unites reduites choisies le volume moldculaire obtenu vaut

uM

=

0,973, et le rapport d’anisotropie lon- gueur/largeur est 6gal a 1,71.

Considdrons maintenant les propridtds de struc-

ture du fluide pour la densite p

=

0,454 qui corres- pond a un coefficient de remplissage de 1’espace

§= 0,438. Ces valeurs sont raisonnables pour I’ac6tonitrile dans les conditions normales. Partant d’une approximation initiale c;n

=

0 de la fonction de correlation directe, 1’algorithme GMRESNL [28]

conduit a une solution convergde apr6s 100 a 200 applications de l’opdrateur M defini par I’dqua-

tion (37). Le temps n6cessaire A une application de

cet op6rateur est maximum pour la cloture HNCAR

et vaut respectivement environ 7,5 x 10- 3, 0,31 et 1,3 s dans le cas des bases III, IV et V sur un

ordinateur CRAY X-MP fonctionnant avec un seul

processeur vectoriel. Afin d’dvaluer avec precision

(12)

la valeur de la fonction de distribution g pour une

configuration mol6culaire donn6e on utilise 1’6qua-

tion (35a) mise sous la forme

Une valeur approch6e de la fonction 1 + C4,A + q est trouv6e a partir de son développement en invariants

rotationnels. Par contre, 1’6valuation approch6e de exp[ - {3 UpW] par un tel d6veloppement est rem- place par le calcul direct exact (a la precision machine) de 1’exponentielle du nombre - 13 Upw

obtenu comme la superposition (15b) d’interactions entre sites dont les positions sont donn6es par la

configuration mol6culaire. On a trace la distribution g en fonction de la distance R entre deux molecules

M1 et M2 d’axes 01 Z1 et O2 Z2 parall6les et dispos6es

soit cote a cote sur la figure 3A, soit dans le prolongement l’une de 1’autre sur la figure 3B. Les

valeurs observdes pour la base IV approchent a 1 % pr6s celles de la base V pour laquelle la convergence peut donc etre consideree comme atteinte. La forme

anisotrope des molecules se traduit sur la position

des premiers pics de g situes a 1,02 en configuration

cote a cote (voir Fig. 3A) et a 1,82 en configuration align6e (voir Fig. 3B). L’empilement mol6culaire compact est favorisd par les situations ou le fluide de batonnets a une structure ndmatique locale. Celle-ci

se traduit pour g par un premier pic en position cote

a cote de valeur 6lev6e 3,63, sup6rieure au premier

maximum 1,69 en position align6e. La stabilisation des valeurs de g en fonction de la base est tres rapide

comme l’indiquent les figures 3 et le tableau II.

Dans le cas de la base III, avec seulement 14 coeffi- cients differents, les valeurs approch6es des pics de g

different de moins de 4 % de leurs valeurs conver-

g6es de la base V. On note meme que d6jA les

5 coefficients de la base II suffisent a assurer pour

ces pics une convergence a 15 % pr6s environ.

Fig. 3.

-

Stabilisation de la distribution de paires g

en

fonction de la base d’invariants rotationnels pour

un

fluide de bitonnets cylindriques de densite p

=

0,454. La distri- bution g, calculde dans le cadre de la theorie HNCAR ddfinie par les equations (3a), (31) et (35a), est reprdsen-

tee

en

fonction de la distance R entre les centres des bdtonnets disposds selon des orientations relatives cote à cote (partie A) et align6e (partie B). Les courbes pointil-

16es et continues correspondent

aux

bases II et V d6finies

dans le tableau I.

[The basis set dependence of the distribution function g of

a

pair of cylindrical rods calculated at p

=

0.454 from the HNCAR theory defined by equations (3a), (31) and (35a).

The distribution g is represented

as a

function of the distance R between the centres of the rods for their side by

side (part A) and line (part B) relative orientations. The dotted and solid

curves

correspond to the basis sets II and

V defined in table I.]

Les potentiels des forces moyennes des theories HNC et HNCAR definis respectivement par les

equations (24b) et (26) sont compares sur la figure 4

pour les orientations relatives cote a cote et align6es.

Les courbes presentent des oscillations en phase

avec des extrema dont les valeurs sont peu diff6ren-

Tableau II.

-

Etude en fonction de la base des positions R et des valeurs g (R ) des deux premiers pics de la fonction de distribution HNCAR pour deux configurations choisies. Les di f ferentes bases sont indiquges dans

le tableau I.

[The basis set dependence of the positions R and of the values g (R ) of the first two peaks of the HNCAR

distribution function for selected configurations. The different basis sets are summarized in table 1.]

(13)

tes et qui sont situes a des distances dgales a mieux

que 1 % pr6s. Les distributions moldculaires locales

prddites par ces deux theories sont donc semblables.

Leur principale difference consiste en une montde nettement plus raide du potentiel HNCAR pour les

configurations de collision. La theorie HNCAR,

meme en 1’absence de potentiel intermoldculaire attractif, semble mieux traiter l’impdn6trabilit6 des

molecules soumises a la pression de leur environne- ment. On observe ainsi que le potentiel des forces

moyennes HNCAR pr6vient efficacement le recou- vrement mol6culaire puisque l’introduction d’une

repulsion de coeur dur de port6e variable inferieure

au diametre des batonnets ne modifie pas la structure

Fig. 4.

-

Potentiel des forces moyennes w entre deux batonnets cylindriques trace

en

fonction de leur distance intercentre R a la densite p

=

0,454. Les courbes continues et pointilldes reprdsentent respectivement les rdsultats HNCAR et HNC pour les orientations relatives cote à cote (courbes A) et aligndes (courbes B) des bdtonnets.

[The potential of

mean

force w between two cylindrical

rods plotted

as a

function of their intercentre distance R and calculated at p

=

0.454. The continuous and dotted

curves are

the HNCAR and HNC results respectively for

the side by side (curves labeled A) and line (curves

labeled B) relative orientations of the rods.]

du fluide. De plus, ce dernier est plus structure dans le cas de la theorie HNCAR oit w vaut au premier minimum - 1,25 en position cote a cote et - 0,52 en position alignee a comparer respectivement aux

r6sultats HNC moins négatifs - 1,10 et - 0,42. Les premiers pics de g correspondant a ces minima sont plus prononc6s dans la theorie HNCAR. Signalons

enfin le bon accord existant entre les valeurs de g

calculdes par la formule (45) avec une exponentielle

exacte et celles obtenues en prenant 1’exponentielle

de - w.

Un test suppl6mentaire de la valeur d’une cloture est donne par la coherence entre les equations

d’dtats obtenues par la formule du viriel et l’int6grale

de l’inverse de la compressibilite [15, 19]. L’equation

d’6tat du viriel s’6crit [18a, 19]

soit sous une forme ddveloppde en les coefficients des invariants rotationnels de g et de U

D’autre part, soit XT la compressibilité isotherme.

Comme ( ( ap ) - 1 aP T PXT le facteur de compressibi-

lité f3 P peut s’obtenir par l’int6grale sur la densité P

que l’on calcule num6riquement a partir de 1’expres-

sion de XT [18a,19]

ou h Ow (R) est la moyenne angulaire de la fonction de correlation totale h.

Les theories des equations int6grales etant appro-

ch6es, les formules de pression du viriel (46) et de la compressibilite (47) conduisent a des valeurs Py et Pc de la pression dont 1’ecart relatif augmente avec la densite [15, 19]. Un effort considerable a donc 6td

entrepris pour minimiser la difference entre ces

valeurs de mani6re a tendre vers la coherence

thermodynamique [19]. Les pressions Pv et Pc cor- respondant a la cloture HNCAR sont trac6es sur la

figure 5 jusqu’a la densite 0,45. Elles sont compar6es

a celles de la theorie HNC ou de 1’approximation

SMSA qui est obtenue en posant CPA

=

0 dans les

equations (35). L’dcart entre ces pressions reste

inferieur a 3 % pour la theorie HNCAR. Il est donc bien plus petit que ceux existant pour les approxima-

tions HNC et SMSA qui peuvent atteindre 25 % environ. Les valeurs HNC et SMSA des pressions Pv et Pc encadrent de plus les valeurs HNCAR, la pression de compressibilite HNCAR etant 6gale a la pression du viriel SMSA a mieux que 1 %.

Il convient de souligner ici la stabilisation tr6s

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