HAL Id: jpa-00234937
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Submitted on 1 Jan 1954
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L’approche à la saturation de la magnétostriction
Louis Neel
To cite this version:
Louis Neel. L’approche à la saturation de la magnétostriction. J. Phys. Radium, 1954, 15 (5),
pp.376-378. �10.1051/jphysrad:01954001505037601�. �jpa-00234937�
376
liquide
intersticiel estjoue
par 1’air lui-meme. Ces filtres sont donctransparents
dans lesregions
duspectre
ou l’indice de refraction de la mati6redispers6e
dans l’air est voisin de I. On r6sumera leur
principe
en
remarquant
que les radiations de ces domaines sepropagent
enligne
droite dans lefiltre,
sans reflexionni refraction. Les
pertes s’y
r6duisent donc a1’absorp-
tion de la matiere. Les autres
radiations,
aucontraire,
sont r6fract6es et r6fl6chies dans toutes les directions pourvu que leur
longueur
d’onde soit inf6rieure a la dimension desparticules.
Deux substances sepr6-
sentent imm6diatement pour la
region 30-43 1-t
:NaCI et KCI. Leurs indices deviennent
égaux
a ivers 32 et
37
p. et restent assezlongtemps
voisinsde I,
n’atteignant
1,2qu’a
27 et30 g respecti-
vement.
Cette
solution, pr6conis6e
par Barnes en1936 [3],
n’avait
jamais
ete utilis6eet,
dans la litt6raturer6cente,
seul J. Lecomterappelle
sespossibilités [4].
Pourtant l’introduction de matieres
plastiques
trans-parentes
dansl’infrarouge lointain,
devait faciliter lapreparation
de ces filtres en fournissant unsupport
aux
grains qui
doiventdisperser
par refraction les radiationsparasites.
Nous avons utilise des filmstres minces en
polyethylene,
transmettantplus
de 85 pour 100 vers 30 u. Suivant la grosseur des
particules
cristallines et le nombre de couches que l’ondepose,
on realise des filtresayant
soit les carac-t6ristiques
d6crites par Barnes : bandepassante étroite,
mais transmission assez faible(4o
a 5o pour 100au
maximum),
soit au contraire bandelarge
et trans-mission 6lev6e.
Ce sont ces derniers
qui
conviennent le mieux pourun
spectrographe
a r6seau. Ils laissent encore passerun peu de lumiere
parasite,
mais un meme filtrepeut
etreemploy6
dans un domaine s’6tendant surplus
de 10 03BC. Ils sont d’autantplus pratiques
dansce cas que l’on
peut
utiliser commesupport,
lesparois
memes de la cuve
interpos6e
sur letrajet
lumineux.La transmission n’est pas diminu6e par des reflexions
sur de nouvelles feuilles de
polythene
et deux filtres ainsis6par6s
sontplus
efficacesqu’un
seuld’epaisseur
double.
Nous avons ainsi
prepare
un filtre double au KCIqui
faitperdre
moins de 35 pour Ioo de1’6nergie
contenue dans le
spectre
dupremier
ordre entre 30et
43 p.
etqui elimine,
dans cedomaine,
70 pour 100 environ de la lumiereparasite apport6e
par lesspectres
d’ordresup6rieur.
Nous 1’avons utilise pour 1’6tude de la structure fine de
l’absorption
de 1’alcoolm6thylique [2]
et desm6thylamines
entre 3oet 43
uL. Pourcelles-ci,
lesmaxima
d’absorption
semblent situ6s a336, 233,6
et
269,5 cm-1, respectivement
pour lestri-,
di- etmono-méthylamines.
Cette dernierefrequence
estvraisemblablement due a la vibration de torsion du
groupement CH3
parrapport
augroupement NH2.
Plyler, apres
avoir 6tudi6 lespectre
de i a 2ouseulement, pensait pouvoir
la situer a 62o cm-1[5].
Nous
esp6rons
raccorder ces deux etudes enprolon- geant
notrespectre
de 3o a 20 u. Nous pourrons alorsinterpreter
l’ensemble des bandes avecplus
decertitude.
Manuscrit reçu le 9 mars
1954.
[1]
OETTEN R. A. 2014 J.Opt.
Soc. Amer., 1952, 42, 559.[2]
HADNI A. 2014 C. R. Acad. Sc., 1953, 236,1761;
1954,238, 573.
[3]
BARNES R. B. et BONNER L. G. 2014Phys.
Rev., 1936, 49,732.
[4]
LECOMTE J. 2014 Le rayonnement infrarouge. Gauthier-Villars,
Paris,1948.
[5]
CLEAVES A. P. et PLYLER E. K. 2014 J. Chem.Phys.,
1939, 7, 563.L’APPROCHE A LA SATURATION DE LA
MAGNÉTOSTRICTION
Par M. Louis NÉEL.
La loi
d’approche
a la saturation de lamagn6to-
striction
longitudinale
d’un corpsferromagnétique cubique polycristallin
a ete 6tudi6e parSchlechtweg [1]
qui
a montre que lepremier
terme dud6veloppement
en s6rie etait un terme en
I/H. Récemment,
Lee aH calcule
[2]
le terme suivant enI/H2
termequi
subsisteH2
seul dans le cas d’une
magnétostriction isotrope.
En
prenant
commepoint
dedepart
1’existence d’uneenergie magnétocristalline Fm
donn6e paret suivant la voie
indiqu6e
par Becker[3]
dans 1’etudede ‘1’approche
a la saturation del’aimantation,
Leemontre que la loi
d’approche
h la saturation de lamagnétostriction longitudinale
d’un monocristal aimant6 suivant une direction de cosinus direc- teurs 03B11, Cl2’ 03B13(rapport6s
aux, axesquaternaires
choisis comme axes de
coordonn6es)
s’£critDans cette
formule,
on apose
tandis que
03BB100
et)’111 d6signent
lamagnétostriction
a saturation suivant les axes
quaternaire
etternaire;
J est 1’aimantation
spontan6e,
H lechamp magn6- tique.
En faisant la moyenne pour toutes les direc- tions de1’espace,
il trouveensuite,
pour un ensemble de cristallites orient6s auhasard,
la loid’approche
suivante :
Cette
expression (2)
nes’applique qu’a
des cris-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001505037601
377 tallites
independants.
On sait d’ailleurs[4], [5]
quedans le cas de
1’approche
a la saturation de 1’aiman-tation,
on tientcompte
des interactions entre les cristallites enmultipliant
le terme enI/H2
de la loid’approche
relative aux cristallitesindependants
parun certain
coefficient G plus petit
que 1’unite. Pour2
tenir
compte
desinteractions,
Lee propose donc deremplacer
H dans1’expression (2)
par unchamp interne
H’ reli6 auchamp applique
H par la relation11 me semble
preferable
d’effectuer la correction d’interactions enmultipliant par G
1’ensemble des termes en p et enp2
de1’equation (2).
Cette mani6re deproc6der peut
sejustifier
par 1’examen de la m6thode[5]
que nous avons utilis6e autrefois pourr6soudre
leprobl6me
des interactions. Auvoisinage
de la
saturation,
un ensemble de N moments ato- ;miques possède
2Ndegr6s
de libert6 d’oscillation.Par une combinaison lineaire convenable de ces
degrés
deliberté,
onpeut
obtenir unsysteme 6qui-
valent
comprenant
aussi 2Ntermes,
maisqui peuvent
se
s6parer
endeux
groupes de N termeschacun, poss6dant
lespropr!6t6s
suivantes. Dans lepremier
groupe, la
divergence
du vecteurrepr6sentant
lesvariations de l’ aimantation est nulle : les oscillations
ne font donc pas
apparaitre
dechamps
dedispersion
et
peuvent
ainsi seproduire
librement. Dans le second groupe, aucontraire,
ladivergence
n’est pas nulle de sorte que les oscillations des momentsatomiques
donnent naissance a un
champ magn6tique,
avec unegrande augmentation
de1’6nergie potentielle : prati- quement, I’amplitude
de telles oscillations nepeut
etre que faible. Dans unlarge
domaine dechamps,
tout se passe donc comme si la moitie des
degr6s
delibert6 etait
bloqu6e :
lapresence
des interactions divise donc par deux les 6carts a la saturation. Effec-tivement,
le calcul montre[5]
que, dans le domaine dechamps qui
nousinteresse, G
esttoujours
voisin de2 Evidemment,
ce raisonnement doits’appliquer
2
aussi bien a la
magnétostriction qu’a
l’ aimantation.Pratiquement,
la correction n6cessaire s’obtiendra ainsi enpremiere approximation
enmultipliant par
1’ensemble des termes en p et
en ,2
de1’equation (2).
Nous avons
compare
al’expérience
les résuItatsth6oriques
ainsiobtenus,
dans le cas du fer et du nickel. Pour lefer,
nous avonsadopt6 :
Pour le
nickel,
nous avionspris :
En ce
qui
concerne les resultatsexpérimentaux,
nous avons utilise dans le cas du nickel d’excellentes
mesures de Lee
[6]
ainsi que larepresentation adoptee
par lui ou
d03BB/dH
estporte
en fonction deI/H3
H Pour Iefer,
Fig.
I. -Approche
a la saturation de lamagnétostriction longitudinale
du nickel.Les cercles
correspondent
auxpoints exp6rimentaux
de Lee;la droite en
pointiII6
est celle que Lee avait trac6e pourrepresenter
sesexperiences.
La courbe en trait plein cor-respond
à la formuletheorique
du texte avec un facteurde correction 6gal
à I.
Fig.
2. - Approche a la saturation de lamagnétostriction longitudinale
du fer.1. Courbe
th6orique
sans facteur de correction d’interactions;2. Courbe
th6orique
avec un facteur de correction6gal
a ;
3. Résultatsexp6rimentaux
de V’eil et Reichel;4. Resultats
exp6rimentaux
de Kornetzki.nous avons utilise des resultats de Kornetzki
[7], corrig6s
duchamp demagnetisant (N
=0,13 5)
et duterme de volume
proportionnel
auchamp,
ainsi que378
ceux de Weil et Reichel
[8]
obtenus a Grenoble par la m6thode desjauges
a r6sistance. Lesfigures
I et 2montrent que 1’accord de la theorie avec
1’experience
est
satisfaisant.
Enparticulier,
dans le cas dufer,
nous avons
6galement represente (courbe 2, fig. i)
la courbe
th6orique
obtenue sans faire la correction d’interactions : elle estbeaucoup
moins satisfaisante que la courbecorrigee.
Ce serait encoreplus frappant
dans le cas du nickel.
Ces resultats font
6galement
ressortir que, dans leschamps 6lev6s,
Failure des variations de lamagn6to-
striction
s’interprete
facilement par les theories existantes et ne semble paspresenter
d’anomalies.Manuscrit reçu Ie 24 février 1954.
[1]
RÜDIGER O. etSCHLECHTWEG
H. 2014 Ann. Physik, 1941, 39, 1 et 1942, 41, n° 2; Techn.Mitteilungen Krupp, Forschungberichte,
1941, 4, 1 et 1942, 5, 87.[2]
LEE E. W. 2014 Communication personnelle. Proc. Phys.Soc., sous presse.
[3]
BECKER R. et DÖRING W. 2014Ferromagnetismus, Springer,
Berlin, 1939.[4]
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NÉEL L. 2014 C. R. Acad. Sc., 1945, 220,814;
J.Physique
Rad., 1948, 9,193.
[6]
LEE E. W. 2014 Proc. Phys. Soc., B,1952,
65, 162.[7]
KORNETZKI M. 2014 Z.Physik, 1933,
87, 560.[8]
WEIL L. et REICHEL K. 2014 Comm. Soc.franç. Physique,
Grenoble, 11 février1954.
J.Physique
Rad.,1954,
15.INDUCTION
NUCLÉAIRE
EN CHAMP ALTERNATIF Par C.MANUS,
R.MERCIER,
École
Polytechnique
de l’Université de Lausanne, G. J.BÉNÉ,
P. M. DENIS et C. R.EXTERMANN,
Institut de Physique, Université de Genève.
Le
dispositif classique
d’observation directe de la resonancemagn6tique
nucl6airecomprend,
outre lesysteme radioélectrique
d’emission et dereception
du
signal RF,
unchamp
constantqui
fixe lafrequence
de Larmor et un
balayage, g6n6ralement
de bassefrequence
et de faibleamplitude.
A I’aide d’un
dispositif
realise par l’un de nous(C. M.),
nous avons observe la resonancemagn6tique
des
protons
sanschamp
constant avec unchamp
alternatif a 5o
c/s, d’amplitude
suffisante pour tra-verser
quatre
fois parperiode
la valeur de resonancecorrespondant
a lafrequence
dudispositif
RF. Deuxdes
signaux
obtenuscorrespondent
aux valeursposi-
tives du
champ magn6tique
et les deux autres auxvaleurs
negatives.
Ce resultat a necessite :
io L’abaissement de la
frequence
de Larmor desprotons
pour 1’amener a une valeurcorrespondant
auxchamps
ais6ment accessibles a I’aide d’ung6n6rateur
de faible
puissance.
Nous avons ainsi observe la resonance desprotons
a lafrequence de 35okc/s.
20 La construction de bobines d’Helmholtz
depour-
vues de toute
piece m6tallique
pour eviter tout effet d’induction.30 Une etude
pr6alable
de s conditions de relaxation dusysteme,
la vitesse de passage et 1’absence de toutepolarisation
nucl6aire influant tres fortementsur
l’amplitude
et la forme dusignal.
Le resultat obtenu se
prete remarquablement
a unexpose synth6tique
des caract6resparticuliers
del’induction nucleaire et des effets de relaxation.
1. On observe en effet que, pour le meme noyau, si le
champ magn6tique change
de sens, lesignal
estrenvers6.
On a ainsi directement la preuve de 1’effet direc- tionnel de la m6thode de Bloch
qui,
a l’instar de celle dePurcell, permet
de connaitre lesigne
relatif de deux moments nucl6aires dans le memechamp magn6tique
ou de deuxchamps magnetiques
avec lememe noyau.
2. La variation du courant d’alimentation des hobines modifie consjdérablement de maniere mesu-
rable la vitesse de passage a la resonance. 11 est ainsi facile de montrer les variations
d’aspect
dusignal
suivant les valeurs de la vitesse de passage et des
temps
de relaxation.3. L’extinction ou
l’apparition
dusignal lorsque
lavaleur de crete du
champ
alternatif estegale
a lavaleur de resonance est mesurable avec une
precision
donn6e par la
largeur
de la raie de resonance. On aainsi 6tendu
1’emploi
de la resonance nucl6aire a la mesure et à lacomparaison
deschamps
et des courantsalternatif s.
Signalons l’application possible
de cedispositif
àla mesure du
champ magn6tique
terrestre par une m6thode de zero. Lechamp
eflectif al’emplacement
du noyau
est,
eneffet,
la r6sultante duchamp
alter-natif et de la
composante
duchamp
terrestre suivant1’axe du
système.
Si ce dernier n’a pas etecompense exactement,
lesquatre signaux
de resonancen’appa-
raitront pas simultan6ment mais par groupes de deux.
On observe d’abord : les
signaux
pourlesquels
lesdeux
champs
sontparall6les, puis,
pour une valeurun peu
plus
6lev6e du courant alternatif d’alimen-tation,
les deuxsignaux
pourlesquels
leschamps
sont
antiparallèles.
La variation de courantqui s6pare l’apparition
des deux groupes designaux,
dontla
precision
est donn6e par la finesse desresonances, peut
etre mesur6e a Faide d’unpont
et l’on end6duit,
en valeur
absolue,
lacomposante
duchamp
terrestresuivant I’axe du
système.
Manuscrit reçu
le 17
février1954.
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
DESÉLECTRONS
DE L’ATOME
RÉSIDUEL ÉJECTÉS
DE LEURS ORBITES LORS DE LADÉSINTÉGRATION
DE 32p ParGeorges
CHARPAK et Francis SUZOR,Laboratoire de Chimie nucléaire,
Collège
de France.L’6tude des