HAL Id: jpa-00206444
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La magnétostriction du nickel
Étienne de Lacheisserie
To cite this version:
Étienne de Lacheisserie. La magnétostriction du nickel. Journal de Physique, 1966, 27 (9-10), pp.555-
560. �10.1051/jphys:01966002709-10055500�. �jpa-00206444�
LA
MAGNÉTOSTRICTION
DU NICKEL ParÉTIENNE
DELACHEISSERIE,
Laboratoire de
Magnétisme
et dePhysique
duSolide,
C. N. R.S., Bellevue, Hauts-de-Seine,
France.Résumé. 2014 La
magnétostriction
d’un échantillon de nickelpurifié
par fusion de zone(99,99 % Ni)
etsoigneusement
recuit a été mesurée par une méthodedilatométrique ;
l’in-fluence de faibles contraintes extérieures sur la structure en domaines a été mise en
évidence,
et les résultats sont
comparés
à ceuxqu’on
obtient sur des échantillons moins purs. Desmesures effectuées sur un monocristal ont montré que la formule de
Becker,
03BBs= 2/5 03BB100 + 3/5 03BB111,
n’est
qu’approchée ;
enrevanche,
nos résultats s’accordent bien avec deux formules respec- tivementproposées
par Gallissot etVergne,
et par Callen etGoldberg :
03BBs = c
(2/5 03BB100 + 3/5 03BB111) et 03BBs = 03B103BB100
+ (1
2014 03B1) 03BB111,
où c et 03B1 sont deux fonctions de
l’anisotropie élastique
du nickel. Enfin il est montré quel’approximation
de lamagnétostriction isotrope
ne permet pas de traiter correctement leproblème
de l’influence des fortes contraintes sur lamagnétostriction
du nickel.Abstract. 2014 We
measured by
a dilatometer method themagnetostriction
of a nickelsample, purified by
themelting
zonetechnique (99.99 % Ni)
andcarefully annealed ;
theeffect of small external stresses on the domain structure has been
investigated,
and the resultsare
compared
with those obtained with less puresamples.
Ourresults,
obtained with anickel
single crystal,
show that Becker’s formula 03BBs= 2/5 03BB100 + 3/5 03BB111
isonly approximate ;
on the other
hand, they
agreefairly
well with twoformulae, respectively
due to Gallissotand
Vergne,
and Callen andGoldberg :
03BBs = c
(2/5 03BB100 + 3/5 03BB111) and 03BBs = 03B103BB100
+ (1
- 03B1) 03BB111,
c and 03B1
being
functions of the elasticanisotropy of
nickel.Lastly,
it is shown that the isotro-pic magnetostriction approximation
does notpermit
to treatrigorously
theproblem
of theeffect of strong stresses on the
magnetostriction
of nickel.PHYSIQUE 27, 1966,
I. La
magnétostriction
des échantillonspoly-
cristallins. - On sait que la
grande dispersion
desrésultats concernant la
magnétostriction
du nickelest
imputable
à une distribution nonisotrope
del’orientation des domaines dans la
plupart
deséchantillons étudiés
[1].
Stauss a vérifié ce fait[2]
et
proposé
une méthodeexpérimentale permettant
de mesurer X. et de déceler éventuellement la
pré-
sence d’une texture cristalline dans l’échantillon étudié. Avec un nickel
électrolytique
commercialrecuit,
il a obtenu lavaleur >. =
~-35 ~ 1) 10-6,
et pour le même matériau fortement écroui : Xs =
(- 33,4 ~ 1)
10-s.Nous nous sommes
proposés
de vérifier la valeur de 7~ sur un échantillon de très hautepureté,
dési-gné ZF22C,
obtenu par 22 passages de zone fondueau Centre
d’Etudes
de ChimieMétallurgique
deVitry,
et dont lespropriétés mécaniques
etmagné- tiques
sont décrites ailleurs[3] :
notons enparti-
culier la très faible teneur en
cobalt «
7 X10-6)
et le
grand
diamètre desgrains (100
à 300pL)
àl’état recuit. Cet échantillon
cylindrique
mesure7,35
mm delong
et1,2
mm dediamètre ;
il a étérecuit 12 heures à 1 200 OC sous argon.
Le diamètre de
l’échantillon,
tropfaible,
ne nousa pas
permis
de mesurer avec uneprécision
suffit-sante la
magnétostriction
dans les directions perpen- diculaires à son axe. Nous avons mesuré à latempé-
rature ambiante et dans un
champ
de 7 kOe lesquantités
À’ etxi
définies de lafaçon
suivante :~,’ :
magnétostriction
observée suivant l’axe de l’échantillonlorsque
lechamp magnétique
estappli- qué
suivant cet axe.Xi : magnétostriction
observée suivant l’axe de l’échantillonlorsque
lechamp magnétique
estappli- qué perpendiculairement
à cet axe.Nous avons ensuite calculé la valeur
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002709-10055500
556
qui
s’identifie à ~,lorsque
l’orientation des cris- tallites est distribuée defaçon isotrope
dans le maté-riau. Une étude aux rayons X de
plusieurs
échan-tillons
préparés
defaçon identique,
étude rendue très difficile par legrand
diamètre desgrains,
a seulementpermis
d’affirmer que, s’il existe une texture dansces
échantillons,
elle est très peuprononcée
et ne peutcorrespondre
à laprésence
ni d’un axe[100],
ni d’un axe
[111]
suivant l’axe de l’échantillon.Dans ces
conditions,
il est trèsprobable
que la valeur de X" ne diffère pas sensiblement de ~8.Notre
dispositif
de mesure, un dilatomètre à pont decapacités [4],
nécessited’appliquer
à l’échantillonune contrainte au moins
égale
à 5 grammes pour obtenir un bon contactmécanique
entre l’électrode de mesure et l’échantillon.Ayant
constatéqu’une
contrainte aussi faible
(T ~~ -
5gfmm2
pour notre échantillonZF22C) perturbe cependant
considéra-blement la mesure de
~,’,
nous avons mesuré X*’ pour différentes valeurs de la contrainteT,
croissantes envaleur
absolue,
afind’extrapoler
les résultats àcontrainte nulle. L’échantillon était désaimanté par
application,
suivant son axe, d’unchamp
alternatifdécroissant : la valeur obtenue pour x’ diffère selon que le
champ
alternatif estappliqué
à l’échantillon libre(processus
N,T)
ou à l’échantillondéjà
soumisà la contrainte T
(processus T, N).
Les résultatsexpérimentaux
sontreportés
dans le tableau I.Nous avons ensuite mesuré
(processus - T)
etvérifié pour diverses valeurs de T
(inférieures
à50
g/mm2)
que la différence 7~’ -Xi
restait cons-tante. Nous en avons déduit
qui
estindépendante
de la contrainte.TABLEAU 1
INFLUENCE DE LA CONTRAINTE SUR A
(*)
T estcomptée négativement,
car ils’agit
d’une contrainte decompression.
Afin de
préciser
le rôle des tensions sur la valeur de~,’,
nous avonsrepris
cette étude sur unevingtaine
d’échantillons de
nickel,
différant entre eux par lapureté
et les traitementsmécaniques
etthermiques
subis.
L’un des critères de
pureté
couramment utilisé par lesmétallurgistes
est la valeur du rapport de la résistivité de l’échantillon à latempérature
del’hydrogène liquide (20,3 OK),
à sa résistivité à latempérature
amhiante(293 OK),
que nousappel-
lerons
PB Ipa : plus
lapureté
augmente etplus
px, liée aux défautsstatiques
descristaux,
diminuealors que pa reste sensiblement constante. Pour le nickel
ZF22C, PHIPa N
50 X 10-4.Nous avons pu noter :
- pour tous les échantillons bien recuits et très purs
(diamètre
moyen desgrains supérieur
à150 ti,
pB
CPa
150 X10-4) ;
unegrande
sensibilité de X’vis-à-vis des contraintes
extérieures,
l’allure de la courbe7~’(T)~
étanttoujours
voisine des courbes(a)
et
(b)
de lafigure 1,
relatives au nickelZF22C ;
il esttoutefois difficile
d’extrapoler
defaçon précise
lavaleur de ~’
correspondant
à une contraintenulle,
et il nous a semblé que pour certains
échantillons,
cette valeur était nettement inférieure en valeur absolue à ~". Ceci peut
s’expliquer
par une distri- bution nonstatistique
del’aimantation, qui
tend àrester située dans les directions faciles les
plus proches
de l’axe del’échantillon,
lechamp
alter-natif de désaimantation ayant été
appliqué
suivantcet axe
[5] ;
- pour des échantillons bien recuits et moins purs, une sensibilité bien moindre de ~,’ vis-à-vis des
contraintes,
et une valeur de ~,’extrapolée
àcontrainte nulle très voisine de ~,". Nous avons par
exemple
relevé : A’ = X" =(- 36,5 ± 1)
10-" pourT =
0,
et X’ = - 34 X 10-6 pour T = -50g/mm2
sur un échantillon dont le diamètre moyen des
grains
était inférieur à10 ~t
et pourlequel pH/pa
= 1 400 X10-4 ;
- pour des échantillons bruts
d’écrouissage :
unevaleur de X’ voisine de X" et totalement insensible à
l’application
de faibles contraintes extérieures(T
500g/mm2).
Avec le nickel« Electrolytique
B >snon recuit
[3],
nous avons obtenu dans ces condi-tions X’ _ ~" = - 33 X
10-6,
valeur inférieure de 10%
à la valeur - 37 X 10-s obtenue avec le nickelZF22C
recuit.Ces
résultats,
que nousinterpréterons
dans latroisième
partie,
mettent en évidence l’influence considérable des tensions extérieures sur l’orien- tation de l’aimantation dans le nickel à l’état très pur etsoigneusement
recuit. Notons que pour de telséchantillons,
les mesures sont rendues délicatespar le comportement
mécanique
défectueux du nickel : un abaissement considérahle de sarigidité
mécanique
est la rançon de ses excellentespropriétés
magnétiques.
C’est ainsiqu’à
l’étatécroui,
il a étépossible
de mesurer sans difficultés lamagnéto-
striction
jusqu’à
500g~mm2,
alorsqu’à
l’étatrecuit,
le nickel
ZF22C
ne peut supporter sans se déformer d’effortssupérieurs
à 50 ainsi pourT = - 55
g~mm2,
~’(1’01, T) présente
une valeur25
%
trop faible(fig. 1).
Fie. 1. - Influence de faibles contraintes sur la
magné-
Nous avons
porté
sur lafigure
1 les variationsÀ’(T)
pour le nickel recuitZF22C :
courbes a(T N)
et b
(N T) ;
pour un nickel ordinaire commercial= 1 400 X
10-4) :
courbe c(T ~) ;
; pour le nickel «Electrolytique
B » brutd’écrouissage :
courbe d
(T Enfin,
sur la courbe e, estrepré-
sentée la
partie
initiale de la courbeX(T) publiée
par Kirchner
[6].
II. La
magnétostriction
d’un monocristal de nickel. - Gallissot etVergne [7]
ont montré que la2 3
formule de Becker Xg
= 2 A 100 +3/ 5 A111,
n’étaitvalahle que pour des matériaux
élastiquement
iso-tropes, vérifiant la relation
2C44
=C12 ;
dansle cas
général,
Àg s’écrit :où c est une fonction
compliquée
del’anisotropie élastique
-C12~~
Callen et
Goldberg
ontproposé
une formule diffé-rente : As =
ex À100
+(1 - oc) À111
avecCes deux formules
s’appliquent
fort bien dans lecas du
fer ;
mais avec les donnéesexpérimentales
antérieurement admises pour le nickel :
la valeur calculée Às = -
30,5
X 10-s est très infé-rieure en valeur absolue à la valeur effectivement observée sur le nickel
polycristallin.
Il était doncintéressant de mesurer avec le même
appareil
lesconstantes relatives au monocristal et la
magnéto-
striction d’échantillons
polycristallins.
Sur un monocristal de nickel taillé en forme
d’ellipsoïde
dans leplan (110),
de diamètre 10 mmet
d’épaisseur
1 mm, nous avons mesuré pour différentes directions x’ et
X[,
valeurs obtenues respec- tivement enappliquant
lechamp parallèlement
etperpendiculairement
à la direction de mesure ;- 2
aaY 2o (X’
-Xi) 1)
fournit la valeur de lamagnéto-
gstriction dans la direction considérée.
Nous avons obtenu des résultats
supérieurs
auxvaleurs
généralement
admises :A100
= - 62 X 10-628 X 10~. En prenant pour valeurs des
constantes
élastiques CIl = 2,5
X 1012 cgsC12 = 1,6
X 1012 cgs etC44
=1,185
X1012 cgs[10J
nous trouvons pour À8 les deux valeurs :
-
36,9
X 10-6 avec la formule de Galissot etVergne,
-37,5
X 10-6 avec la formule de Callenet
Goldberg.
Ces deux valeurs sont en accord raison-nable avec nos valeurs
expérimentales (§ I)
rela-tives pour divers échantillons de nickel pur recuit.
III.
Interprétation
des résultatsexpérimentaux.
- 111-1. INFLUENCE DES FAIBLES CONTRAINTES SUR LA VALEUR DE XB - Kirchner a relevé sur un
nickel commercial les variations de la
magnéto-
striction avec la contrainte
jusqu’à
10kg/mm2 [6].
La
figure
2reproduit
ses résultats relatifs auxefforts de
compression :
il est manifestequ’une
contrainte n’excédant pas 50
g/mm2
neproduit
pas de modification décelable de lamagnétostriction.
Becker a pu
expliquer
l’allure de cette courbe enadmettant que la contrainte T
appliquée
à l’échan-tillon suivant son axe introduit une
anisotropie
uniaxiale
qui
modifie l’orientation des directions de facile aimantation en luttant contrel’anisotropie magnétocristalline :
elle donne lieu à une rotation de l’aimantation.Cette
interprétation
ne peut pas rendre compte des variations de 7~’ avec lacontrainte,
observées558
FIG. 2. - Influence de fortes contraintes sur la
magné-
tostriction du
nickel, d’après
Kirchner.sur les courbes
a, b
et c de lafigure
1. Il faut doncadmettre
qu’une
contrainteextérieure, appliquée
à un nickel
magnétiquement
douxdéplace
d’aborddans
chaque grain
desparois
à900,
afin de déve-lopper
les domaines pourlesquels
l’aimantation estorientée dans la direction facile la
plus
voisine de la direction de lacontrainte, qui
s’identifie ici à celle de l’axe de l’échantillon. La distribution initiale de l’aimantation cessant d’êtreisotrope,
l’échantillonest donc déformé par rapport à l’état de distribution
isotrope. Appelons >,,
cette déformation initiale de l’échantillon en l’absence dechamp magnétique.
Lorsque
nousappliquons
unchamp,
nous ne mesu- ronsplus
que- , . - - II.
(où Às
est lamagnétostriction
mesurée àpartir
d’unétat
isotrope).
Lorsque
s’est achevé le processus dedéplacement
des
parois
à90°,
et avant quel’anisotropie magnéto- élastique
n’ait modifié sensiblement l’orientation des directions de facileaimantation, c’est-à-dire, lorsque
dans
chaque grain
l’aimantation estdirigée
suivantla direction
[111]
laplus
voisine de l’axe de l’échan-tillon,
il est aisé de calculer la déformation Ài.Soient en
effet B1, B2 et B3
les cosinus directeurs de l’axe del’échantillon, rapportés
aux axes cris-tallins d’un
grain donné,
et OC2) ~3 les cosinus directeurs de l’aimantation dans cegrain.
Prenonspar convention les
p,
tous troispositifs ;
notrehypo-
thèse se traduit alors par :
La déformation du
grain
suivant l’axe de l’échan- tillon s’écrit :c’est-à-dire :
La déformation de l’échantillon entier suivant son axe
s’obtient,
si le matériau estélastiquement
iso-trope, en effectuant la moyenne de x pour toutes les orientations
possibles
descristallites,
compte tenu de la restrictionimposée
par notrehypothèse Bi >, 0 ;
on trouve :
Lorsqu’on
aimante l’échantillon selon son axe, la valeur de lamagnétostriction
mesuréeparallèlement
à cet axe s’écrit
d’après (1) :
Avec les valeurs que nous avons obtenues : Xs = -
37,5
X 10-" et = - 28 x10-s,
~1 prend
la valeur :- 19,5
X 10-g. Cette valeurest effectivement voisine de celle
qui
nous est fourniepar
l’expérience - - 17
X10-s,
sur lafigure
1.a pour T ^-~ - 60g/mm2,
cequi
confirmel’interprétation proposée.
La différence entre la valeur calculée et la valeur mesuréeprovient
sansdoute de
l’anisotropie élastique
du nickel : c’est parun calcul de moyenne tout à fait semblable à celui
qui
nous a donné la formule(3)
que Becker a obtenu2 3
la formule
Àa = 5 ÀlOO + 5 3 A111,
dont nous savons5 5
qu’elle
n’estqu’approchée,
si2C44 =A C11- C12 ;
pour la même
raison,
la formule(3)
n’est sansdoute,
elle
aussi, qu’approchée.
En
conclusion,
pour un nickel très pur et bienrecuit,
une contrainte de l’ordre de - 100g/mm2
suffit à modifier radicalement la structure en
domaines,
alors que pour un nickel ordinaire( fig. 1.c)
une telle contrainte
présente
des effets nettementmoins
marqués.
111-2. COMPORTEMENT DU NICKEL SOUS FORTE CONTRAINTE. - Kirchner
[6]
a étudié l’influencesur la
magnétostriction
du nickel de fortes con-traintes
atteignant
10kg/mm2.
Becker[11]
admitque les résultats
pouvaient s’expliquer qualitati-
vement en
supposant
lamagnétostriction isotrope, c’est-à-dire . A100
=Àlll
= X. Dans cesconditions, l’énergie magnétoélastique
associée à une con-trainte T
(comptée positivement
s’ils’agit
d’une ,tension, négativement
s’ils’agit
d’unecompression)
s’écrit :
où 0
désigne l’angle
que fait le vecteur aimantationavec la direction de la contrainte.
Pour une valeur de la contrainte T >
To,
telleque :
-
l’aimantation est
pratiquement alignée
sur la direc-tion de la
contrainte,
lamagnétostriction
devanttendre vers 0 pour une contrainte infinie.
Cependant,
cette théorie nepouvait
pasexpliquer pourquoi
lamagnétostriction
s’annulait totalementlorsque
T = - 10kg/MM2 (fig. 2).
Nous avons donc
repris
leproblème
dans le casgénéral : Xloo ~ À111.
Endésignant
par ai les cosi-nus directeurs de l’aimantation dans un cristallite donné et
par Pi
ceux de la contrainte extérieureappliquée, l’énergie d’anisotropie
totale s’écrit :Cette
énergie
est extrêmale pour certaines valeurs des oci,qu’on
obtient en annulant la différentielle totale deF,
compte tenu de larelation E oci2
= 1.En
introduisant ~, multiplicateur
deLagrange,
nousécrirons donc :
Cette
égalité
doit être vérifiée pour toutda,;
il en résulte le
système d’équation (9) où ~
est unparamètre
dont la valeur est fixée par la condi-tion 1 oc?- 4
= 1 :Ce
système
n’est pas aisé à résoudre directement.Il est
cependant possible
d’en tirer immédiatementune condition à
laquelle
peut satisfaire la con-trainte T pour que s’annule la
magnétostriction
X’ :celle-ci sera nulle
si,
en l’absence dechamp
extérieurappliqué,
l’aimantation estdéjà alignée
dans ladirection
B1 B2 P3 d’application
de lacontrainte,
dans
laquelle
doit êtreappliqué
lechamp magné- tique. Ecrivons
donc ai= Pi
dans lesystème (9) :
Cette
égalité
devant être vérifiéequels
que soient les~t,
non tous troisnuls,
il en résulte la relation :3
§ prenant
la valeurK1 -- 2
T pour annuler laseconde
parenthèse.
La
magnétostriction
ne s’annule toutefois quesi, (11)
étantsatisfaite,
le solution aicorrespond
à un minimum
d’énergie.
C’est le cas dunickel,
pour
lequel K1= -
5 X 104 cgs,xioo
= - 62 x 10--s etÀ111
= - 28 x 10-s.La relation
(11)
étantindépendante
desPi
estvalable pour un échantillon
polycristallin.
X" s’annu-lera donc pour une valeur de la contrainte :
donc exactement la valeur déterminée
expérimen-
talement par Kirchner
(fig. 2).
Il est intéressant de noter que
alors que
~o
= - 37 X10-6,
cequi
permet decomprendre pourquoi
la formule(6)
avait puparaître
satisfaisante
[1], A,100
--À111
étantpratiquement égal
à X.. C’est en fait la formule(11) qu’il
convenaitd’utiliser.
La résolution
numérique
deséquations (9)
est encours ; elle permettra, entre autres
résultats,
depréciser
l’allure de la courbelorsque 1 Ti
>1 TOI.
Ceci fera
l’objet
d’unepublication
ultérieure.Remerciements. - Nous sommes heureux d’ex-
primer
notre reconnaissance à M. le Professeur Chaudronqui
a bien voulu nous confier deprécieux
échantillons de nickel très pur ; nous remercions
également
M. Dubois pour lapréparation
de ceséchantillons,
et les fructueuses conversations quenous avons eues avec
lui,
ainsi que M. Paulusqui
nous a rendu le service d’étudier aux rayons X la
texture de
quelques-uns
de nos échantillons.Manuscrit reçu le 17 février 1966.
560
BIBLIOGRAPHIE
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VanNostrand,
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