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XXVIIème COUPE DES JEUNES HUMANISTES

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(1)

XXVIIème

COUPE DES JEUNES HUMANISTES IDES DE MARS 2017

Représentation d'Eurynomé, nourrice des enfants d’Œdipe Vase attique à figures rouges sur fond noir

GREC LYCEE

Etablissement: …...

Nom / Prénom: …...

Nom / Prénom: …...

Classe: …...

(2)

I – AU COMMENCEMENT ETAIT LA COLERE…

Μῆνιν ἄειδε θεὰ Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος οὐλομένην, ἣ μυρί᾿ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾿ ἔθηκε, πολλὰς δ᾿ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προΐαψεν ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν οἰωνοῖσί τε πᾶσι· Διὸς δ᾿ ἐτελείετο βουλή, ἐξ οὗ δὴ τὰ πρῶτα διαστήτην ἐρίσαντε

Ἀτρεΐδης τε ἄναξ ἀνδρῶν καὶ δῖος Ἀχιλλεύς. […]

Πηλεΐδης δ᾿ ἐξαῦτις ἀταρτηροῖς ἐπέεσσιν Ἀτρεΐδην προσέειπε, καὶ οὔ πω λῆγε χόλοιο·

« Οἰνοϐαρές, κυνὸς ὄμματ᾿ ἔχων, κραδίην δ᾿ ἐλάφοιο, οὔτέ ποτ᾿ ἐς πόλεμον ἅμα λαῷ θωρηχθῆναι

οὔτε λόχον δ᾿ ἰέναι σὺν ἀριστήεσσιν Ἀχαιῶν (228) τέτληκας θυμῷ· τὸ δέ τοι κὴρ εἴδεται εἶναι.

(229) ἦ πολὺ λώϊόν ἐστι κατὰ στρατὸν εὐρὺν Ἀχαιῶν δῶρ᾿ ἀποαιρεῖσθαι ὅς τις σέθεν ἀντίον εἴπῃ·

δημοϐόρος βασιλεὺς, ἐπεὶ οὐτιδανοῖσιν ἀνάσσεις·

ἦ γὰρ ἄν, Ἀτρεΐδη, νῦν ὕστατα λωϐήσαιο.

ἀλλ᾿ ἔκ τοι ἐρέω καὶ ἐπὶ μέγαν ὅρκον ὀμοῦμαι·

ναὶ μὰ τόδε σκῆπτρον, τὸ μὲν οὔ ποτε φύλλα καὶ ὄζους φύσει, ἐπεὶ δὴ πρῶτα τομὴν ἐν ὄρεσσι λέλοιπεν, οὐδ᾿ ἀναθηλήσει· περὶ γάρ ῥά ἑ χαλκὸς ἔλεψε φύλλά τε καὶ φλοιόν· νῦν αὖτέ μιν υἷες Ἀχαιῶν ἐν παλάμῃς φορέουσι δικασπόλοι, οἵ τε θέμιστας πρὸς Διὸς εἰρύαται· ὁ δέ τοι μέγας ἔσσεται ὅρκος·

ἦ ποτ᾿ Ἀχιλλῆος ποθὴ ἵξεται υἷας Ἀχαιῶν σύμπαντας· τότε δ᾿ οὔ τι δυνήσεαι ἀχνύμενός περ χραισμεῖν, εὖτ᾿ ἂν πολλοὶ ὑφ᾿ Ἕκτορος ἀνδροφόνοιο θνῄσκοντες πίπτωσι· σὺ δ᾿ ἔνδοθι θυμὸν ἀμύξεις χωόμενος ὅ τ᾿ ἄριστον Ἀχαιῶν οὐδὲν ἔτισας. » Ὥς φάτο Πηλεΐδης, ποτὶ δὲ σκῆπτρον βάλε γαίῃ χρυσείοις ἥλοισι πεπαρμένον, ἕζετο δ᾿ αὐτός·

Iliade, I, 1-7 et 223-246

Chante la colère, déesse du fils de Pélée, ……….. , colère funeste, qui causa mille douleurs aux Achéens, précipita chez Adès mainte âme forte de héros, et fit de leurs corps la proie des chiens et des oiseaux innombrables : la volonté de Zeus s'accomplissait. Commence à la querelle qui divisa l'Atride, roi de guerriers, et le divin ……….. . […]

Alors le fils de Pélée, avec ces injures, s'adressa à l'Atride, sans retenir encore sa bile : « Ivrogne, regard de chien, cœur de cerf, t'armer pour le combat avec la troupe, ou aller en embuscade avec les plus braves Achéens, jamais tu n'en as eu le cœur : tu te croirais mort ! Sans doute, il est plus profitable, dans le vaste camp Achéen, d'arracher sa récompense à qui te contredit. Roi qui dévores ton peuple, parce que tu règnes sur des gens de rien ! Autrement, Atride, cet outrage serait le dernier. Mais je le dis, j'en fais le grand serment ; oui, par ce sceptre : ni feuilles ni rameaux n'y pousseront plus, puisqu'il a laissé sa souche dans la montagne; il ne reverdira plus, car le bronze lui enleva feuilles et écorce; maintenant, en revanche, les fils d'Achéens le portent à la main, somme juges, et ceux qui maintiennent les lois au nom de Zeus. Par ce sceptre, le serment prêté sera grand : oui, un jour, le regret de … viendra aux fils d'Achéens, à tous; et tu ne pourras, si affligé que tu sois, leur être utile, quand, en foule, sous les coups d'Hector meurtrier, ils tomberont morts. Et en toi-même tu déchireras ton cœur, furieux de n'avoir nullement honoré le meilleur des Achéens. » A ces mots, le fils de Pélée jeta à terre le sceptre orné de clous d'or, et s'assit.

(Traduction E. Lasserre)

1 – Qui sont l’Atride et le fils de Pélée dans cet extrait ? Complétez la traduction en vous appuyant sur le texte grec

………

……… /2

2 – À quel sujet les deux héros se disputent-ils ? /2

………

………..

……….……….

3 – Que fait le fils de Pélée après cette dispute ? Pourquoi cela est-il tragique pour le camp achéen ? /2

………

……….………

……….………...

4 – Au vers 5, repérez le mot qui désigne Zeus et donnez son cas. /1

……….

5 – Les deux héros sont désignés respectivement par Πηλεΐδης, « fils de Pélée », et Ἀτρεΐδης, « fils d’Atrée ».

Comment sont formés ces deux termes ? /2

………

……….………

6 – Aux vers 228 et 229, repérez les deux formes du verbe « être » et identifiez-les (mode, temps, voix, personne).

/2

………

………

(3)

II – LA REVOLTE D’UNE JEUNE FILLE

1 – Qui sont Antigone et Créon ? Précisez les liens qu’ils entretiennent. /3

………

……….………

……….

2 - Complétez l’arbre généalogique de leur famille. /5

* Il s’agit du même personnage.

(Κρέων) σὲ δή, σὲ τὴν νεύουσαν εἰς πέδον κάρα,

φὴς ἢ καταρνεῖ μὴ δεδρακέναι τάδε·

(Ἀντιγόνη) καὶ φημὶ δρᾶσαι κοὐκ ἀπαρνοῦμαι τὸ μή.

(Κρέων) σὺ μὲν κομίζοις ἂν σεαυτὸν ᾖ θέλεις 445 ἔξω βαρείας αἰτίας ἐλεύθερον·

σὺ δ᾽ εἰπέ μοι μὴ μῆκος, ἀλλὰ συντόμως, ᾔδησθα κηρυχθέντα μὴ πράσσειν τάδε;

(Ἀντιγόνη) ᾔδη· τί δ᾽ οὐκ ἔμελλον; ἐμφανῆ γὰρ ἦν.

(Κρέων) καὶ δῆτ᾽ ἐτόλμας τούσδ᾽ ὑπερβαίνειν νόμους;

[450] (Ἀντιγόνη) οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε, οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη

τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.

οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν 455 νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν.

οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.

τούτων ἐγὼ οὐκ ἔμελλον, ἀνδρὸς οὐδενὸς φρόνημα δείσασ᾽, ἐν θεοῖσι τὴν δίκην 460 δώσειν· θανουμένη γὰρ ἐξῄδη, τί δ᾽ οὔ;

κεἰ μὴ σὺ προὐκήρυξας. εἰ δὲ τοῦ χρόνου πρόσθεν θανοῦμαι, κέρδος αὔτ᾽ ἐγὼ λέγω.

ὅστις γὰρ ἐν πολλοῖσιν ἐς ἐγὼ κακοῖς ζῇ, πῶς ὅδ᾽ Οὐχὶ κατθανὼν κέρδος φέρει;

465 οὕτως ἔμοιγε τοῦδε τοῦ μόρου τυχεῖν παρ᾽ οὐδὲν ἄλγος· ἀλλ᾽ ἄν, εἰ τὸν ἐξ ἐμῆς μητρὸς θανόντ᾽ ἄθαπτον ἠνσχόμην νέκυν, κείνοις ἂν ἤλγουν· τοῖσδε δ᾽ οὐκ ἀλγύνομαι.

σοὶ δ᾽ εἰ δοκῶ νῦν μῶρα δρῶσα τυγχάνειν, 470 σχεδόν τι μώρῳ μωρίαν ὀφλισκάνω.

Sophocle, Antigone, v. 441-470

CRÉON : Et toi, toi qui restes là, tête basse, avoues-tu ou nies- tu le fait ?

ANTIGONE : Je l’avoue et n’ai garde, certes, de le nier.

CRÉON, au Garde : Va donc où tu voudras, libéré d’une lourde charge. (Le Garde sort. À Antigone.) Et toi, maintenant, réponds-moi, sans phrases, d'un mot. Connaissais-tu la défense que j'avais fait proclamer?

ANTIGONE : Oui, je la connaissais: pouvais-je l'ignorer ? Elle était des plus claires.

CRÉON : Ainsi tu as osé passer outre à ma loi ?

ANTIGONE : Oui, car ce n'est pas Zeus qui l'avait proclamée ! Ce n'est pas ……….

………..

………..…

……… ; non, ce ne sont pas là les lois qu'ils ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d'autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne datent, celles-là, ni d'aujourd'hui ni d'hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru. Ces lois-là, pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m'exposer à leur vengeance chez les dieux ? Que je dusse mourir, ne le savais-je pas ? Et cela, quand bien même tu n'aurais rien défendu. Mais mourir avant l'heure, je le dis bien haut, pour moi, c'est tout profit : lorsqu'on vit comme moi, au milieu de malheurs sans nombre, comment ne pas trouver de profit à mourir ? Subir la mort pour moi n'est pas une souffrance. C'en eût été une, au contraire, si j'avais toléré que le corps d'un fils de ma mère n'eût pas, après sa mort, obtenu un tombeau. De cela, oui, j'eusse souffert ; de ceci je ne souffre pas. Je te parais sans doute agir comme une folle. Mais le fou pourrait bien être celui même qui me traite de folle. (Traduction P. Mazon) Labdacos

Laïos * Créon Eurydice

Ménécée

*

Antigone Hémon

(4)

2 – Sous quel nom connaît-on l’ensemble du mythe dans lequel ces personnages apparaissent ? Appuyez-vous sur le nom du père de Laïos. /1

………

3 – Qu’a fait Antigone ? Quelle loi a-t-elle enfreinte ? /2

………

………

4 – Analysez le groupe nominal du vers 451, ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη (cas, genre et nombre des mots ;

nature et fonction). /6

ἡ :... ξύνοικος :...

τῶν :... κάτω :...

θεῶν :... Δίκη :...

5 – Suite à votre analyse, complétez la traduction (texte ci-dessus). Quel argument Antigone oppose-t-elle à

Créon ? /2

………

………

………

6 – Déclinez le nom ἡ δ̓ίκη. /9

Cas Singulier Pluriel

Nom. ἡ δ̓ίκη

Voc.

Acc.

Gén.

Dat.

III – LA BATAILLE DES THERMOPYLES

Léonidas aux Thermopyles, Jacques-Louis David, 1814,

musée du

Louvre.

Ce tableau représente Léonidas et ses hommes avant la bataille, lors des

préparatifs.

(5)

Lors de la deuxième guerre médique (480-479 av. J.-C.), après avoir franchi le détroit du Bosphore sur un pont de bateaux, l’armée de Xerxès envahit la Grèce du Nord où elle est confrontée à la résistance des Grecs qui se sont coalisés. En Grèce centrale, dans le défilé des Thermopyles, trois cents spartiates menés par Léonidas affrontent l’armée perse dans le but de la retarder. Ils se battent et se font massacrer jusqu’au dernier, devenant ainsi le symbole héroïque du sacrifice pour le salut de tous les Grecs.

1 – À quoi reconnaît-on que les hommes représentés sur ce tableau sont spartiates ? /1

………

………

………

2 – À quoi reconnaît-on Léonidas sur ce tableau ? /2

………

……….………...

3 – Les Grecs procédaient systématiquement à un sacrifice avant une bataille, afin de s’attirer l’appui des dieux.

D’après l’inscription qui se trouve sur l’autel, à qui les Spartiates font-ils ce sacrifice ? Copiez le nom du destinataire.

……… /1

4 – Pourquoi les Spartiates sacrifient-ils à cette divinité ? /1

………

……….………...

5 – Comment appelle-t-on les exploits de cette divinité ? Donnez-en au moins quatre. /5

………

……….………

……….………

……….

Bonus – Cet épisode guerrier a inspiré les artistes à travers les siècles. Connaissez-vous des œuvres, cinématographiques notamment, qui relatent la bataille des Thermopyles ? /1

………

……….………

IV – PERICLES ET L’ELOGE DU MODELE ATHENIEN

Alors qu’il entame l’éloge funèbre des soldats athéniens tombés lors de la première année de la Guerre du

Péloponnèse, Périclès met en avant les valeurs de la cité démocratique : c’est grâce à elles qu’Athènes peut résister, et même vaincre ses adversaires spartiates.

Ξρώμεθα γὰρ πολιτείᾳ οὐ ζηλούσῃ τοὺς τῶν πέλας νόμους, παράδειγμα δὲ μᾶλλον αὐτοὶ ὄντες τισὶν ἢ μιμούμενοι ἑτέρους. καὶ ὄνομα μὲν διὰ τὸ μὴ ἐς ὀλίγους ἀλλ' ἐς πλείονας οἰκεῖν δημοκρατία κέκληται· μέτεστι δὲ κατὰ μὲν τοὺς νόμους πρὸς τὰ ἴδια διάφορα πᾶσι τὸ ἴσον, κατὰ δὲ τὴν ἀξίωσιν, ὡς ἕκαστος ἔν τῳ εὐδοκιμεῖ, οὐκ ἀπὸ μέρους τὸ πλέον ἐς τὰ κοινὰ ἢ ἀπ' ἀρετῆς προτιμᾶται, οὐδ' αὖ κατὰ πενίαν, ἔχων γέ τι ἀγαθὸν δρᾶσαι τὴν πόλιν, ἀξιώματος ἀφανείᾳ κεκώλυται. ἐλευθέρως δὲ τά τε πρὸς τὸ κοινὸν πολιτεύομεν καὶ ἐς τὴν πρὸς ἀλλήλους τῶν καθ' ἡμέραν ἐπιτηδευμάτων ὑποψίαν, οὐ δι' ὀργῆς τὸν πέλας, εἰ καθ' ἡδονήν τι δρᾷ, ἔχοντες, οὐδὲ ἀζημίους μέν, λυπηρὰς δὲ τῇ ὄψει ἀχθηδόνας προστιθέμενοι. ἀνεπαχθῶς δὲ τὰ ἴδια προσομιλοῦντες τὰ δημόσια διὰ δέος μάλιστα οὐ παρανομοῦμεν, τῶν τε αἰεὶ ἐν ἀρχῇ ὄντων ἀκροάσει καὶ τῶν νόμων, καὶ μάλιστα αὐτῶν ὅσοι τε ἐπ' ὠφελίᾳ τῶν ἀδικουμένων κεῖνται καὶ ὅσοι ἄγραφοι ὄντες αἰσχύνην ὁμολογουμένην φέρουσιν.

Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, II, 37

Notre régime politique ne se propose pas pour modèle les lois d’autrui, et nous sommes nous-mêmes des exemples plutôt que des imitateurs. Pour le nom, comme les choses dépendant non pas du petit nombre mais de la majorité, c’est une démocratie. S’agit-il de ce qui revient à chacun ? La loi, elle, fait à tous, pour leurs différends privés, la part égale, tandis que pour les titres, si l’on se distingue en quelque domaine, ce n’est pas l’appartenance à une catégorie, mais le mérite, qui vous fait accéder aux honneurs ; inversement, la pauvreté n’a pas pour effet qu’un homme, pourtant capable de rendre service à l’État, en soit empêché par l’obscurité de sa situation. (2) Nous pratiquons la liberté, non seulement dans notre conduite politique, mais pour tout ce qui est suspicion réciproque dans la vie quotidienne : nous n’avons pas de colère envers notre prochain, s’il agit à sa fantaisie, et nous ne recourons pas à des vexations, qui, même sans causer de dommage, se présentent au dehors comme blessantes. (3) Malgré cette tolérance, qui régit nos rapports privés, dans le domaine public, la crainte nous retient avant tout de rien faire d’illégal, car nous prêtons attention aux magistrats qui se succèdent et aux lois – surtout à celles qui fournissent un appui aux victimes de l’injustice, ou qui, sans être lois écrites, comportent pour sanction une honte indiscutée.

(Traduction Jacqueline de Romilly)

(6)

1 – Périclès estime que le « régime politique » des Athéniens est un « exemple » pour les autres cités. Retrouvez les mots grecs qui correspondent à ces traductions, et donnez les termes qui en sont dérivés en français. /4

………

……….………...

2 – Il oppose ensuite la démocratie au pouvoir du petit nombre. Comment appelle-t-on le régime politique où gouverne un petit nombre d’hommes ? Aidez-vous du texte grec pour retrouver le nom de ce régime et expliquez la formation de ce mot, ainsi que celle de « démocratie ». /4

………

……….………

………

3 – Quel est l’autre terme formé sur ὁ δῆμος présent dans le texte ? Quel est sa nature ? Comment est-il employé dans le texte ? À quelle expression s’oppose-t-il ? /3

………

……….………

……….

4 – Quelle est l’autre expression utilisée par Périclès pour désigner l’État ? Que signifie-t-elle initialement ? Qu’est-ce que cela implique sur la manière dont les Athéniens conçoivent l'État ? /2

………

……….………

………

5 – Analysez le verbe παρανομοῦμεν (mode, temps, voix, pers.) ; dites comment il est formé. Que signifie-t-il ? /3

……….…………

……….………

6 – Combien de fois Périclès a-t-il recours à l’idée de « loi » dans l’extrait ?... /1 Relevez toutes les occurrences des mots de la famille de ὁ νόμος. Quel est l’effet produit? /2

……….…………

……….………

……….

V- LE VOYAGE D’ULYSSE

Réécrivez en minuscules grecques la légende qui correspond aux vases. /4

Comment s'appelle le cyclope aveuglé par Ulysse ?... /1 Ὁ ὈΔΥΣΣΕΥΣ ΚΑΙ ἉΙ ΣΕΙΡΗΝΕΣ

……….

ὈΔΥΣΣΕΥΣ ΚΑΙ Ἡ ΚΙΡΚΗ

………

ὈΔΥΣΣΕΥΣ ΚΑΙ Ὁ ΚΥΚΛΩΨ

………

Ὁ ὈΔΥΣΣΕΥΣ ΚΑΙ Ἡ ΝΑΥΣΙΚΑΑ

………

(7)

I – LA LIBERTE A TOUT PRIX !!!

Au IVe siècle avant J.-C., les cités grecques sont confrontées à un nouvel envahisseur : Philippe de Macédoine, le père d’Alexandre le Grand. L’athénien Démosthène se bat sans relâche contre lui, et use de tous ses talents oratoires pour convaincre ses concitoyens et les autres Grecs de résister. Dans l’extrait suivant, Plutarque raconte l’intervention décisive de Démosthène avant la bataille de Chéronée qui malgré son engagement signe la perte de l’indépendance des cités grecques.

(1) Οὐ μὴν ἀλλ´ ἐπεὶ Φίλιππος ὑπὸ τῆς περὶ τὴν Ἄμφισσαν εὐτυχίας ἐπαιρόμενος εἰς τὴν Ἐλάτειαν ἐξαίφνης ἐνέπεσε καὶ τὴν Φωκίδα κατέσχεν, ἐκπεπληγμένων τῶν Ἀθηναίων καὶ μηδενὸς τολμῶντος ἀναβαίνειν ἐπὶ τὸ βῆμα μηδ´ ἔχοντος ὅ τι χρὴ λέγειν, ἀλλ’ ἀπορίας οὔσης ἐν μέσῳ καὶ σιωπῆς, παρελθὼν μόνος ὁ Δημοσθένης συνεβούλευε τῶν Θηβαίων ἔχεσθαι, καὶ τἆλλα παραθαρρύνας καὶ μετεωρίσας ὥσπερ εἰώθει ταῖς ἐλπίσι τὸν δῆμον, ἀπεστάλη πρεσβευτὴς μεθ´ ἑτέρων εἰς Θήβας. (2) ἔπεμψε δὲ καὶ Φίλιππος, ὡς Μαρσύας φησίν, Ἀμύνταν μὲν καὶ Κλέανδρον καὶ Κάσανδρον Μακεδόνας, Δάοχον δὲ Θεσσαλὸν καὶ Θρασυδαῖον ἀντεροῦντας. τὸ μὲν οὖν συμφέρον οὐ διέφευγε τοὺς τῶν Θηβαίων λογισμούς, ἀλλ´ ἐν ὄμμασιν ἕκαστος εἶχε τὰ τοῦ πολέμου δεινά, τῶν Φωκικῶν ἔτι τραυμάτων νεαρῶν παραμενόντων· ἡ δὲ τοῦ ῥήτορος δύναμις, ὥς φησι Θεόπομπος, ἐκριπίζουσα τὸν θυμὸν αὐτῶν καὶ διακαίουσα τὴν φιλοτιμίαν, ἐπεσκότησε τοῖς ἄλλοις ἅπασιν, ὥστε καὶ φόβον καὶ λογισμὸν καὶ χάριν ἐκβαλεῖν αὐτούς, ἐνθουσιῶντας ὑπὸ τοῦ λόγου πρὸς τὸ καλόν. (3) οὕτω δὲ μέγα καὶ λαμπρὸν ἐφάνη τὸ τοῦ ῥήτορος ἔργον, ὥστε τὸν μὲν Φίλιππον εὐθὺς ἐπικηρυκεύεσθαι δεόμενον εἰρήνης, ὀρθὴν δὲ τὴν Ἑλλάδα γενέσθαι καὶ συνεξαναστῆναι πρὸς τὸ μέλλον, ὑπηρετεῖν δὲ μὴ μόνον τοὺς στρατηγοὺς τῷ Δημοσθένει, ποιοῦντας τὸ προσταττόμενον, ἀλλὰ καὶ τοὺς βοιωτάρχας, διοικεῖσθαι δὲ καὶ τὰς ἐκκλησίας ἁπάσας οὐδὲν ἧττον ὑπ´ ἐκείνου τότε τὰς Θηβαίων ἢ τὰς Ἀθηναίων, ἀγαπωμένου παρ´ ἀμφοτέροις καὶ δυναστεύοντος οὐκ ἀδίκως οὐδὲ παρ´ ἀξίαν, καθάπερ ἀποφαίνεται Θεόπομπος, ἀλλὰ καὶ πάνυ προσηκόντως.

Plutarque, Vie de Démosthène, 18

Cependant, Philippe, exalté par son succès d’Amphissa, se jeta brusquement sur Élatée, et s’empara de la Phocide1.

………

……..………

……….., l’assemblée du peuple était plongée dans la perplexité et le silence.

Démosthène fut le seul à s’avancer ; il conseilla de solliciter les Thébains. Ensuite, après avoir, comme à son habitude, rassuré le peuple et relevé son courage en lui rendant espoir, il fut envoyé en ambassade à Thèbes avec d’autres. (2) De son côté, Philippe envoya, selon Marsyas, les Macédoniens Amyntas, Cléandros et Cassandros, le Thessalien Daochos et Thrasydaios, pour parler contre les Athéniens. Les Thébains voyaient bien où étaient leur intérêt : chacun avait sous les yeux les maux de la guerre, car les blessures de la guerre de Phocide étaient encore fraîches. Mais, comme le dit Théopompe, la puissance de l’orateur ranima leur ardeur, enflamma leur ambition et rejeta tout le reste dans l’ombre : bannissant toute crainte, tout calcul, toute gratitude, ils se laissèrent transporter d’enthousiasme par son discours et choisirent l’honneur.

(3) Le succès de l’orateur parut si grand et si éclatant que Philippe s’empressa d’envoyer des hérauts demander la paix, tandis que la Grèce se dressait et se liguait dans l’attente de l’avenir. Les ordres de Démosthène étaient suivis non seulement par les stratèges athéniens, mais même par les béotarques : il dirigeait toutes les assemblées, à Thèbes comme à Athènes, car il était aimé par les deux peuples et son autorité, contrairement à ce que dit Théopompe, n’avait rien d’injuste ni de déplacé mais était pleinement légitime.

(Traduction A.-M. Ozanam)

1 – Analysez et traduisez le passage suivant (l.4-5) /6 ἐκπεπληγμένων2 τῶν Ἀθηναίων καὶ μηδενὸς τολμῶντος ἀναβαίνειν ἐπὶ τὸ βῆμα μηδ´ ἔχοντος ὅ τι χρὴ λέγειν

………

………

………

2 – Analysez la forme μετεωρίσας : ……….. /1 D’où vient ce verbe ?... /1 Donnez deux mots de la même famille dérivés en français……… /2

1 La Phocide est la région où se situe Delphes. En la prenant, Philippe contrôle le sanctuaire et l’oracle de la Pythie, très important dans les affaires politiques grecques.

2 Ἐκπεπληγμένων : participe parfait passif de ἐκπλήττω, « effrayer, terroriser, frapper de terreur ».

(8)

3 – Qu’est-ce que ce terme suggère à propos de l’efficacité des discours de Démosthène ? /1

………

……….………

……….

4 – Dans la proposition suivante : ἐνθουσιῶντας ὑπὸ τοῦ λόγου πρὸς τὸ καλόν, relevez l’anomalie grammaticale et

justifiez-la. /3

………

……….………

……….

5 - Qu’est-ce que Plutarque cherche à exprimer dans cet extrait, et qui passe, entre autres, par le phénomène relevé à la question précédente ? Donnez d’autres éléments présents dans le texte à l’appui de cette analyse. /4

………

……….………

……….

6 – Est-ce que Plutarque est favorable à Démosthène ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte. /2

………

……….………

………

VII- RESISTANCES FEMININES

D’autres figures féminines, mortelles ou immortelles, sont célèbres pour avoir osé résister.

Retrouvez qui se cache derrière les définitions suivantes : /5

Elle a résisté grâce à son métier à tisser :

Elle a désobéi au roi en recouvrant un cadavre de terre :

Elle s’est transformée en arbre pour échapper à son poursuivant : Elle a caché son fils parce que son époux voulait l’avaler :

Apollon lui a offert le don de prophétie mais elle a résisté à son amour même si elle en a été bien punie :

Références

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τὸ µὲν οὖν συνέχον καὶ πραγµατικώτερον εἴρηται· χρὴ δ’ ἐπιµετρεῖν καὶ κατὰ τὴν τῶν προσηγοριῶν χρῆσιν, τοὺς µὲν ἀνεψιοὺς καὶ

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