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Protéine précurseur du peptide d'Alzheimer et schizophrénie /3-amyloïde, maladie IlliS

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

866

IlliS

NOUVELLES

médecine/sciences 1992 ; 8 : 866-7

Les nouvelles de

,

ce numero

ont été préparées par

Pascale Briand

Daniel Cohen<1)

O d i l e

Cohen-Haguenauer<2)

1 ean -Claude Dreyfus

1 ean-Pierre Grünfeld

Axel Kahn

1 osseline Kaplan(3)

Claude �atuchansky

�arc Peschanski

Guy Riou<4)

SOMMAIRE DES NOUVELLES BRÈVES

L'endopeptidase neutre est présente

d a n s l ' e n d o t h é l i u m v a s c u l a i re (p. 868) .

La S6 protéine kinase est une cible d e l ' a c t i o n de l a r a p a m yc i n e (p. 868) .

Un modèle d'étude de l'infection du cerveau par H I V

-1

chez le rat (p. 8 7 1 ) .

Myotonie congénitale humaine et canal chlore (p. 8 72).

Une réaction auto-immune est vrai­ s e m b l a b l e m e n t en c a u s e d a n s l'entretien d e l a sclérose e n plaques (SEP) (p. 872) .

Une synthèse protéique a l ieu dans les dend rites (p. 873) .

Le LIF, beaucoup d'effets biologiques et bien peu d'utilité in vivo (p. 8 73) .

Util isation in vivo d'oligonucléotides anti-sens (p. 8 75) .

Le promoteur spécifique des glandes salivaires du gène de l ' amylase pro vient d ' u n élément transposable (p. 8 78).

Spécificité de ligand conférée par les réce pteurs R X R d e s rétinoïd es (p. 8 79).

Un nouveau modèle murin de m uco­ viscidose obtenue par knock-out du gène CFTR : variabilité du phénotype (p. 8 79) .

Sélection in vivo de cellules hémato poïétiques résistantes à la chimiothé rapie après transfert rétroviral du gène MDR 1 humain (p. 880) .

Clonage moléculaire des ADNe pour des récepteurs de l' ACTH et des MSH (p. 880) .

La protéine (J-amyloïde ((J-AP) desta bilise la régulation neuronale du cal cium intra-cellulaire (p. 882) .

P

rotéine précurseur

du peptide

d'Alzheimer et schizophrénie

/3-amyloïde, maladie

( 1 ) Centre d'Étude du Polymorphisme Humain

(CEPH), 27, rue Juliette-Dodu, 750 1 0 Paris,

France et GENÉTHON, 1 , rue Internationale,

9 1 000 Évry, France.

(2) Institut d'hématologie, hôpital Saint-Louis,

1 , avenue Claude Vellefaux, 75475 Paris Cedex

1 0, France.

(3) Uni té de recherche sur les handicaps géné­ tiques de l'enfant, Inserm U. 1 2 et départe­ ment de pédiatrie, hôpital des Enfants Mala­ des, 1 49, rue de Sèvres, 75743 Paris Cedex 1 5,

France.

(4) Institut Gustave Roussy, rue Camille Des­ moulins, 94805 Villejuif Cedex, France.

Les recherches sur la génétique des formes familiales de maladie d' Alzhei­ mer se sont concentrées sur le précur­ seur (APP) de la protéine ,8-amyloïde, peptide de 42 acides aminés qui s'accumule dans le cerveau des mala­ des. Le point sensible est la position 717 dans cette molécule qui compte en tout 770 acides aminés. On connaît trois mutations différentes en cette position (mis n ° 1, vol. 8, p. 81) : une Val pouvant devenir lle, Phe ou Gly ; toutes aboutissent à une forme fami­ liale précoce de la maladie. Mais, déjà auparavant (mis n ° 7, vol. 6, p. 704), un autre mutant avait été découvert en position 693 (Glu -7 Gin) ; il provo­ quait une forme d'angiopathie céré­ brale, dite du type hollandais. D'autres mutations ont été récemment recon­ nues. L'une, en position 692 (Ala -7 Gly), provoque, chez les membres

atteints de la famille, un tableau soit d'angiopathie, soit d'Alzheimer [ 1 ] . Une autre, présente dans deux famil­ les [2], se trouve en position N­ terminale du peptide amyloïde et donne une forme de maladie d'Alzhei­

mer (double mutation Lys 670 -7 Asn

et Met 671 -7 Leu).

L'événement nouveau, et qui n'a pas fini de faire des vagues [3], est la des­ cription, par C . T. Jones et al .. (Edim­

bourg, GB) d'une mutation au codon 7 1 3 (Ala -7 Val), accompagnée des symptômes d'une schizophrénie. Cette équipe avait entrepris une analyse de l' exon 1 7 (qui contient le codon 7 1 7) chez 1 05 malades, incluant, outre une majorité d'Alzheimer, des cas atypi­ ques et quelques schizophrènes. Seule une femme de 62 ans, connue comme schizophrène depuis trente ans, présen­ tait la mutation 713. D'autres malades

(2)

NH2 K--N

l 670

M-- L

671

D .--·

672

Ext. MA G--A

692

MA / CA a-- G

693

CA

r

Q) c � .0 v-- A

713

sz ? E T

714

Q)

----

v

717

MA �

1

1

--770

lnt. COOH

Figure 1 . Partie carboxy-terminale de

I'APP contenant le peptide

/3-amyloïde, la région transmembra­ naire et le domaine intracytoplasmi­

que. En rouge, peptide /3-amy/oïde, de

42 ou 43 acides aminés, de 0672 (N­ terminal du peptide /3-amy/oïde, extra­ membranaire) à T71 4. La région de G 700 à T7 14 du peptide /3-amy/oïde est intramembranaire. Rectangle large : région transmembranaire du précurseur APP, dont la partie la plus carboxyter­ minale n 'appartient pas au peptide /3-amy/oïde. Notons que c'est à ce niveau que se trouvent les mutations du codon 7 1 7 les plus fréquemment observées dans les formes familiales de maladies d'Alzheimer. Le résidu carboxyterminal est intracellulaire. CA : angiopathie céré­ brale ; MA : maladie d'Alzheimer ; SZ : schizophrénie. Code des acides aminés à une lettre : A = Afa ; F = Phe ; 1 = Ile ; V = Val ; D = Asp ; G =

Gly ; Q = Gin ; K = Lys ; M = Met ;

N = Asn ; L = Leu.

psychiatriques sont connus dans sa lignée maternelle, mais aucun n'était disponible. Cette mutation était absente des centaines d'autres échantillons mis n ° 8, vol. 8, ocwbre 92

analysés. Les auteurs [3] restent cepen­ dant très prudents et parlent seulement d'une constatation.

On sait qu'en effet il faut être sur ses gardes pour interpréter les observations génétiques en psychiatrie : une locali­ sation sur le chromosome 5 de cas de schizophrénie (mis n ° 2, vol. 5, p. 122) n'a pu être confirmée ultérieurement (mis n ° 1, vol. 6, p. 83). C'est pourquoi J . Hardy (Londres, GB), un des cher­

cheurs les plus actifs en ce domaine, a tenté d'analyser les mécanismes par lesquels les mutations connues de l' APP pourraient expliquer la clini­ que [ 4] (figure 1).

Deux mécanismes sont invoqués pour le catabolisme normal de l' APP : une voie << sécrétrice >>, conduisant à une

coupure au codon 687 (Lys) de l'APP 770, voie enzymatique protéo­ lytique dont l'action se situe au milieu de la région 13-amyloïde ; une voie

<< endosomes-lysosomes ,, laissant le

13-amyloïde à l'intérieur de la membrane, dont le point de coupure probable est la Lys 670. Est-il possible, à partir de ces notions, de comprendre les effets des mutations connues ?

Les mutations au codon 7 1 7 et en N­ terminal se situent aux deux extrémi­ tés de la région amyloïde, dont elles pourraient empêcher la digestion par des protéases. Les mutations 692 et 693 sont très proches du lieu d'action de la sécrétase. Au contraire, celle en N-terminal devrait mettre en jeu le site endosomes-lysosomes. Reste la muta­ tion 7 1 3 , qui ne semble pas avoir comme effet de provoquer une accu­ mulation de 13-amyloïde ; si elle est véritablement délétère, ce pourrait être en modifiant la fonction physiologique de l'APP.

Incite encore à la réserve la façon dont est généralement menée la recherche : certains groupes se bornent à cribler les mutations en 7 1 7 à l'aide d'enzy­ mes de restriction ; d'autres analysent sélectivement 1 'ensemble de 1 'ex on 1 7 , dont ce codon fait partie. Rares sont ceux qui s'astreignent à couvrir la tota­ lité de la molécule, seul moyen d'obte­ nir des résultats vraiment nouveaux. Cependant [4] , la partie codante a été analysée dans sa totalité dans 12 familles, sans résultat positif. C 'est dire que les anomalies de l'APP ne représentent qu'une très faible pro­ portion des maladies d'Alzheimer

d'origine familiale, et probablement moins encore des schizophrénies. C 'est cependant le seul fù conducteur que l'on possède à l'heure actuelle, et il est logique de le suivre, aussi loin qu'il voudra bien mener les chercheurs. Le point le plus passionnant est sans doute que des anomalies d'une même pro­ téine, l' APP, puissent conduire à des tableaux cliniques très différents.

J.C. D.

1 . Hendricks L, van Duijn CM, Cras P, et al. Presenile dementia and cerebral haemor­ rage linked to a mutation at codon 692 of the 13-amyloid precursor protein gene. Nature Genet

1992 ; 1 : 2 18-2 1 .

2. Mullan M , Crawford F , Axelrnan K , et al.

A pathogenic mutation for probable Alzhei­ mer's disease in the APP gene at the N­ terminus of 13-amyloid. Nature Genet 1992 ; 1 : 345-7.

3. Jones CT, Morris S, Yates CM, et al. Mutation in codon 7 1 3 of the 13-amyloïd pre­ cursor protein gene presenting with schizo­ phrenia. Nature Genet 1992 ; 1 : 306-9.

4. Hardy T. Framing 13-amyloïd. Nature Genet 1992 ; 1 : 233-4.

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