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1 – COMMENTAIRES SUR LE SUJET PROPOSE

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Academic year: 2022

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Sujet : Les années 1980-2010 sont-elles en rupture ou en continuité par rapport au processus de mondialisation hérité de la Révolution industrielle ?

1 – COMMENTAIRES SUR LE SUJET PROPOSE

Ce sujet, qui couvrait les deux années du programme, s’est révélé assez discriminant. La forte mise en perspective historique à laquelle il faisait appel a notamment fait souvent défaut chez beaucoup de candidats, qui se sont limités à l’évocation de considérations factuelles de moindre intérêt.

Son libellé pouvait amener les candidats à interpréter le sujet de deux façons. Le jury en a tenu pleinement compte dans ses consignes de notation. L’interprétation de loin la plus courante (celle d’ailleurs qui a présidé au choix de ce sujet) invitait les candidats à analyser les faits sur le temps long, des années 1880 à nos jours, comme le suggérait explicitement la chronologie fournie dans les documents d’accompagnement, ainsi que l’emploi du terme de « processus ». Des candidats, influencés par les travaux fameux de la sociologue américaine Suzanne Berger, ont pour leur part comparé deux périodes, l’une allant des années 1980 nos jours, l’autre couvrant la période 1880-1914.

Mais ce n’est pas cette difficulté qui a posé rétrospectivement problème, car elle a été généralement très bien surmontée par la grande majorité des candidats qui a souvent annoncé et justifié ses choix dès

HISTOIRE, GEOGRAPHIE ET GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN (épreuve n° 266) ANNEE 2010

Epreuve conçue par ESCP Europe

Voie Scientifique

NBRE CANDIDATS MOYENNES ECARTS-TYPE

RESULTATS GLOBAUX 4 026 9,95 3,75

VOIES PREPARATOIRES

Scientifique 4 026 9,95 3,75

ECOLES UTILISATRICES

HEC 2 265 10,96 3,68

ESCP-EUROPE 2 555 10,85 3,67

EMLYON Business School 3 093 10,50 3,67

AUDENCIA Nantes 3 369 10,32 3,68

ESC Amiens 558 8,29 3,72

ESC Bretagne Brest 434 8,13 3,56

ESC Clermont 1 934 8,82 3,51

ESC Dijon 1 934 8,82 3,51

ESC Grenoble (GEM) 3 343 10,14 3,68

SKEMA Business School (ex CERAM - ESC

Lille) 2 535 9,34 3,62

ESC Montpellier 1 382 8,51 3,48

ESC Pau 597 8,15 3,50

ESC Rennes 1 934 8,82 3,51

Ecole de Management Strasbourg 1 934 8,82 3,51

TELECOM Ecole de Management 971 8,76 3,51

ENAss (option Histoire-géographie, Economie) 27 8,57 4,08

ISC Paris 1 097 8,42 3,49

ESC Toulouse 3 108 9,76 3,64

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l’introduction. En revanche, la principale discrimination entre les copies a porté de manière plus surprenante sur les deux principaux termes du sujet : « rupture » et « continuité ». Ceux-ci ne posaient pourtant en eux-mêmes aucune difficulté de compréhension. Pourtant, fort peu de candidats les ont définis avec soin et précision, se privant ainsi de problématique, si bien que la majorité des copies a tourné autour du sujet, sans le définir vraiment, se contentant de considérations très générales sur la mondialisation, portant de surcroît essentiellement sur la période 1980-2010. La faiblesse de la dimension historique n’en est apparue qu’avec plus de force. A cet égard, il était inutile de rentrer dans le détail de la Révolution industrielle (notamment sa première phase). Il suffisait de se borner à l’évocation de ses héritages utiles pour le traitement du sujet (comme le suggérait d’ailleurs le libellé).

La dimension géopolitique a souvent été assez fortement mobilisée (fin du clivage Est / Ouest et extension planétaire de l’économie de marché ; atténuation du clivage Nord / Sud suite à l’irruption des pays émergents dans le champ économique et politique ; entrée dans un Monde multipolaire ; etc.). En revanche, l’approche plus spécifiquement géographique (et l’évolution du rapport à l’espace des différents acteurs en présence) a généralement fait défaut. Mais il s’agit là d’une remarque structurelle qui se répète année après année, ce dont les cartes ont rendu largement compte par leur manque d’imagination et de précision.

Si ce sujet invitait à réfléchir sur la périodisation de la mondialisation, les années 1980-2010 devaient rester néanmoins centrales dans l’analyse ; il fallait donc les mettre systématiquement en perspective avec le passé. Certaines copies ont oublié à cette occasion les notions de rupture et de continuité pour se focaliser sur le seul rappel chronologique des différentes phases de la mondialisation, telles qu’elles sont présentées dans les manuels de base, ce qui n’était pas demandé en tant que tel. Le questionnement du candidat devait apparaître clairement dès l’introduction : la mondialisation contemporaine est-elle un phénomène résolument nouveau s’accompagnant d’un changement de nature ? Ses mécanismes et ses formes se distinguent-ils des phases de mondialisation passées ? En quoi s’appuie-t-elle sur des processus déjà observés par le passé ? Etc.

Plusieurs écoles de pensées s’opposent sur le sujet proposé, ce qui en fait tout l’intérêt, et on pouvait les présenter à cette occasion. Des essayistes, des personnalités diverses ont abordé abondamment cette thématique et il était intéressant (et attendu) de les citer et de les confronter afin de ne pas se contenter d’un propos trop général et réducteur.

On pouvait notamment montrer que pour beaucoup d’observateurs (souvent appelés

« hypermondialistes »), la période contemporaine marque clairement une rupture nette par l’ampleur des changements observés et mesurés, mais aussi par la force des nouvelles interdépendances tissées à l’échelle planétaire. A cet égard, la dimension financière devait faire l’objet d’un développement précis et explicite, car elle était tout à fait essentielle au sujet. Or celle-ci a été souvent peu, voire pas du tout évoquée. Devaient au moins être rappelés les fameux « trois D » (désintermédiation, déréglementation et décloisonnement des marchés financiers), le rôle essentiel dévolu aux marchés financiers, aux Bourses de valeurs et aux actionnaires (dont le corollaire est la recherche tous azimuts de la rentabilité et de la compétitivité des activités), ou encore le manque criant de règles prudentielles de base (à l’origine directe de la crise de 2008-2009). D’autres phénomènes sont aussi volontiers présentés comme en rupture complète par ces observateurs (qui appartiennent essentiellement au milieu du management), à l’instar de la réorganisation planétaire de la production, de la libre-circulation des marchandises et des personnes à un niveau inégalé (idée du « village global »), de l’irruption des technologies dans tous les domaines, de l’avènement de nouveaux acteurs sur la scène internationale, comme les ONG (et à travers elles des groupes d’opinion, qui jettent les bases d’une conscientisation à l’échelle planétaire), les groupes d’Etats (G7, G8, G20, groupe de Cairns, etc.), les regroupements économiques régionaux (Union européenne, etc.), ou encore le rapport au temps et à l’espace qui a été bouleversé par les nouveaux modes de transport et surtout les nouvelles technologies de l’information et de la télécommunication. Peu de copies ont évoqué l’entrée dans cette phase nouvelle qui voit les différentes formes du capitalisme rivaliser entre elles, ce qui a de nombreuses conséquences inédites. Suite au ralliement de la quasi-totalité des pays de la planète aux principes du libre-échange, la rivalité traditionnelle qui s’exerçait jusqu’alors entre les pays ne porte plus seulement sur les attributs traditionnels du pouvoir (idéologie, politique, puissance militaire, influence, etc.), mais de plus en plus

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sur les sources économiques de la puissance (technologie, capital, investissement dans la R & D, base industrielle, formes de management, types de relations entre les firmes et le pouvoir, etc.).

Pour d’autres observateurs, plus sceptiques (dont Suzanne Berger, au travers notamment de son ouvrage

« Notre première mondialisation »), la mondialisation contemporaine ne serait cependant que la réactualisation et l’intensification d’un processus d’ouverture (notamment économique) déjà relevé avant la Première Guerre mondiale : IDE, projection des grandes firmes à l’échelle internationale, commerce international, etc. Le parti-pris de beaucoup de candidats a alors souvent été de comparer point par point l’avant et l’après, en mettant en évidence ressemblances et dissemblances, ruptures et continuités.

Certaines copies se sont ensuite risquées à faire un bilan et à prendre position en conclusion. De bonnes copies ont précisé pertinemment que les bouleversements contemporains sont trop considérables pour ne pas avoir subi une longue gestation s’inscrivant puissamment dans le passé. Quelques rares copies, en jouant sur le singulier et le pluriel des mots, ont aussi assez habilement montré que plusieurs ruptures particulières ne faisaient pas pour autant une rupture majeure… D’autres encore ont su montrer que la crise des années 2008-2009 a replacé les Etats au centre du jeu (place qui était la leur par le passé), alors que la mondialisation contemporaine avait eu tendance à les pousser au second plan...

L’économie occupait certes une place centrale dans ce sujet, sans pour autant être exclusive. Tous les autres domaines devaient être abordés d’une manière ou d’une autre, comme la culture, généralement oubliée (la culture européenne ne séduit plus le Monde de la même façon), la métropolisation et l’urbanisation du Monde, les dynamiques migratoires, etc. Sur ce dernier point d’ailleurs, il était intéressant de relever que la mondialisation contemporaine se différencie très nettement des phases de mondialisation passées. Ce n’est plus l’emploi que va vers le travail, mais le contraire, dans le cadre de la grande réorganisation mondiale de la production à l’échelle planétaire.

Quelques copies se sont risquées à développer des points de vue plus personnels et originaux, comme l’idée selon laquelle la mondialisation actuelle serait en fait la première vraie phase de mondialisation, en invoquant le passage d’une économie internationale à une économie globale à la faveur des années 1980. Mais la prudence dans les conclusions a généralement été de mise, la plupart des candidats se bornant à signaler que la période contemporaine était à la fois en rupture et en continuité, sans aller tellement plus loin.

Curieusement, la grande parenthèse (1930-1945) et phase de repli de l’économie mondiale n’a guère été évoquée dans son rôle (des formes de continuité sont pourtant observées durant cette période), au même titre que la période 1950-1970 (centrée sur la reconstruction d’après-guerre), notamment pour montrer que la mondialisation n’est pas un processus linéaire, mais cyclique. De même, les grandes crises (années 1930 ; 2008-2009) ont souvent été peu mobilisées dans la démonstration alors qu’elles appelaient à l’évidence à une comparaison (et à l’évocation des limites de l’exercice).

2 - COMMENTAIRES SUR LE TRAITEMENT DU SUJET PAR LES CANDIDATS

Sur le plan de la méthodologie et de la forme, la plupart des copies ont manqué comme toujours d’une problématique claire et bien rédigée dans l’introduction. Nombre de candidats se contentent de quelques questions d’usage, souvent passe-partout, et qui ne font pas pour autant une problématique. Au risque de se répéter encore, le bachotage et le plaquage d’informations toutes faites ont trop souvent remplacé la réflexion personnelle.

Si le sujet donnait des indications quant à la manière d’organiser la copie, il était tout à fait possible - et même souhaitable - de sortir de ce canevas, afin de se démarquer du « marais » des copies moyennes et d’éviter notamment les plans trop classiques du type : rupture / continuité / enjeux contemporains de la mondialisation (avec des nuances cependant, comme l’inversion de l’ordre des parties).

La carte s’est révélée particulièrement discriminante cette année. Certes, peu de copies ont été rendues sans carte. En revanche, beaucoup ont brillé par leur indigence. D’autres se sont contentées d’une légende « fleuve », mais qui ne s’est pas traduite concrètement dans les faits. Fort heureusement, un certain nombre de copies a su tirer profit de ce sujet et gagner des points, ce qui témoigne de l’utilité de l’exercice pour la rédaction de la dissertation, mais aussi de la bonne maîtrise de l’exercice cartographique chez ces étudiants. Plus souvent que par les années passées, les bonnes cartes avaient un titre explicite qui ne reprenait pas mot pour mot le libellé du sujet (« La mondialisation actuelle : entre continuités et nouveautés » ; « Le processus de mondialisation a évolué sans réellement bouleverser la

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hiérarchie des puissances » ; « L’état de la mondialisation en 2010 : quelle évolution par rapport à ses prémices ? », « Jusqu’où la mondialisation actuelle est-elle héritière du processus de mondialisation hérité de la Révolution industrielle ? », etc. Rappelons que la carte n’a pas forcément vocation à illustrer l’intégralité de la copie, car certains faits et processus sont difficilement cartographiables. Des choix doivent être faits. Aussi le titre est-il particulièrement important pour rendre compte de ces arbitrages.

3 - RECOMMANDATIONS AUX CANDIDATS ET PROFESSEURS

La lecture des copies de cette session 2010 invite à un certain nombre de commentaires généraux pour bien préparer cette épreuve.

Formulé sous la forme d’une question, le libellé du sujet invitait les candidats à prendre position assez clairement. Peu se sont risqués à cet exercice, alors que tous les avis étaient recevables, sachant qu’il y a une pluralité d’interprétations. Les copies ayant fait montre à cet égard d’une certaine prise de risque, d’originalité et de pertinence ont toutes été valorisées. Il convient donc de sensibiliser les candidats sur ce point et de les encourager à prendre certains risques calculés.

L’introduction doit être vraiment soignée. La problématique choisie doit notamment apparaître avec clarté. Celle-ci ne doit pas se ramener à la simple reprise de la question posée, ce qui annonce d’emblée une copie sans relief. Quelques questions judicieuses peuvent y figurer, à condition de ne pas y répondre dès l’introduction, afin de ne pas déflorer le sujet. Le plan doit être annoncé clairement. L’introduction enfin ne doit pas être trop longue afin d’éviter les redites inutiles.

Chaque sujet se construit autour d’un plan qui lui est propre. Par paresse intellectuelle ou logique assurantielle, beaucoup de candidats plaquent sans discernement des morceaux de plans étudiés durant l’année ou appris lors de leur bachotage. Ces plans passe-partout et formatés se contentent de généralités. Ils ne permettent guère à une copie de se singulariser. Il en résulte à leur lecture l’impression du déjà-vu, de la banalité et surtout de leur inadéquation au sujet posé. Des thèmes sont alors totalement oubliés. Des paragraphes entiers sont hors sujet (travers particulièrement relevé cette année).

Trop de candidats se contentent simplement de leur cours, si bien que les correcteurs sont souvent amenés à corriger des copies ternes qui répètent invariablement les mêmes exemples, s’organisent selon le même plan, ressassent les mêmes anecdotes, citations et formules chocs et souvent très journalistiques. La pensée de l’étudiant doit au contraire apparaître avec évidence. La multiplication des citations passe-partout ne doit pas se substituer à l’analyse personnelle des candidats. Trop de candidats enfin ignorent l’actualité et n’y font nullement référence. L’entame de l’introduction est souvent un bon endroit pour glisser un élément d’actualité intéressant.

Dans cette épreuve, la carte est obligatoire (ce fait est rappelé sur le sujet de l’épreuve) et indissociable de la dissertation. Elle est notée sur 5 points. Elle se doit d’être construite tout au long de l’épreuve (et non dans les minutes qui précèdent le rendu de la copie, comme cela se fait habituellement !). Elle est une construction intellectuelle qui aide le candidat dans sa réflexion, en lui évitant des oublis fâcheux, en lui inspirant des dynamiques spatiales pertinentes, des mises en relation fructueuses pour sa démonstration, etc. Elle invite naturellement à la diversification des exemples. Elle doit être citée à plusieurs reprises dans le corps du texte et ne pas apparaître à la fin de la copie comme un exercice simplement obligatoire.

La carte demande du temps dans son élaboration et sa réalisation afin de ne pas se ramener à un simple exercice de coloriage, et c’est pour cela qu’elle est valorisée par sa notation sur cinq points. Mais cet exercice fait aussi gagner beaucoup de temps au final. Une carte bien pensée annonce généralement une bonne dissertation. Inversement, les mauvaises copies sont presque toutes appuyées sur des cartes indigentes ou médiocres. Plus encore que l’introduction, la carte est le premier contact visuel que le correcteur a avec la copie. C’est une raison de plus pour la soigner, ce qui ne signifie pas pour autant que l’on attend du candidat de faire montre de talents exceptionnels de dessinateur. Il faut néanmoins penser à apporter son petit matériel le jour du concours (crayons de couleurs variés, feutres fins en lieu et place de gros marqueurs, etc.), afin de ne pas la réaliser avec les seuls moyens du bord. Le choix des informations à cartographier, les dynamiques qui y sont représentées (anciens et nouveaux flux, flux

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d’IDE, du commerce international, de migrants, etc.), la pertinence des figurés (ronds et flèches proportionnels à l’importance des phénomènes par exemple) ou encore l’ordonnancement de la légende sont décisifs. Les figurés faisant la part belle aux évolutions sur le temps long étaient particulièrement indiqués cette année (jeu sur l’épaisseur des traits, leurs couleurs, leur orientations, etc.). Certains ont su par exemple enclaver des ronds proportionnels de couleurs différentes pour montrer des évolutions sur le temps long. Certaines cartes ont su montrer judicieusement que les actuels pays émergents étaient déjà par le passé des pays très courtisés par les pays ayant mis en œuvre la Révolution industrielle : Russie, Brésil, Chine, Turquie, etc. Les grands éléments du cadrage géopolitique devaient aussi clairement apparaître (anciens et nouveaux clivages notamment). Peu de cartes enfin ont pensé faire figurer des villes de taille et d’influence mondiale (anciennes et nouvelles villes mondiales ; anciennes et nouvelles places financières mondiales).

Attention, la légende ne doit pas dépasser une page recto. En aucun cas elle ne doit se poursuivre sur le verso de la page de légende ! Elle doit être hiérarchisée et claire.

Au même titre que la dissertation, la carte doit présenter une certaine originalité. La maîtrise de cet exercice s’acquiert par le biais d’un apprentissage spécifique, faits de tâtonnements et d’essais successifs durant les deux années de préparation. Si beaucoup de cartes restent très moyennes et peu efficaces, en laissant notamment de grands vides, certaines en revanche témoignent d’une très bonne maîtrise technique et d’un excellent niveau d’analyse. Surtout, la carte doit refléter étroitement le sujet proposé et ne pas donner l’impression d’être réutilisable pour un tout autre sujet, comme en témoigne par exemple l’absence très fréquente de titre... Enfin, certaines cartes sont littéralement surchargées et illisibles. Le candidat doit donc faire des choix raisonnés et ne pas chercher à tout mettre. Par exemple, il est inutile d’y faire figurer tous les noms de pays.

En appui à la carte, il est toujours possible d’intégrer dans le corps du texte de petits graphiques (courbes, histogrammes) ou croquis de mémoire. Cette possibilité très peu utilisée est souvent utile. Son usage est néanmoins rendu difficile par le temps imparti.

Différents documents d’accompagnement sont fournis avec le sujet (chronologie, tableaux, cartes, etc.).

Mais l’épreuve demeure fondamentalement une dissertation, avec sa carte à construire. Elle n’est certainement pas un commentaire de documents, aussi pertinents soient-ils. Ces derniers, comme cela est bien précisé chaque année sous le libellé du sujet, ne sont là qu’en « accompagnement ». Ils confortent utilement le sujet posé, provoquent des associations d’idées, ouvrent des pistes à creuser. Ils rassurent aussi le candidat qui peut se faire une représentation plus claire de ce que l’on attend de lui. Mais attention : ces documents n’ont pas vocation à cerner le sujet dans sa totalité, à l’enfermer dans des limites étroites.

Ces documents font l’objet d’un choix mûrement réfléchi. Les candidats peuvent y glaner ici et là des informations utiles pour leur dissertation : un élément de chronologie, un chiffre, un fait, etc. C’est comme cela qu’il faut les voir et les exploiter. En revanche, des candidats en panne d’inspiration - voire

« à sec » - y puisent toute leur argumentation, généralement dans une mauvaise paraphrase. Aussi sont- ils sanctionnés par les correcteurs. Rappelons que ces derniers valorisent par leur notation tout ce qui vient enrichir une copie, dans le choix des exemples, des échelles d’analyse, des chiffres appris et judicieusement restitués, sans oublier l’actualité du moment qui a aussi sa place (mais avec parcimonie).

Autrement dit, plus le candidat exploitera intelligemment sa culture générale, plus il saura se démarquer par l’originalité et la pertinence de sa démarche et plus il aura de chance de réussir sa copie. Bref, il est très fréquent de constater que les meilleures copies n’ont pas vraiment besoin de faire référence à ces documents d’accompagnement (même si ceux-ci ont été utiles à l’élaboration de leur pensée).

Références

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