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L Oïdium. L oïdium est causé par un champignon, Erysiphe necator. Comment le reconnaître? Il peut attaquer tous les organes verts :

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1 L’oïdium de la vigne O. Haas L’Oïdium

L’oïdium est causé par un champignon, Erysiphe necator.

Comment le reconnaître ?

Il peut attaquer tous les organes verts :

• sur feuille : les symptômes sont d’abord visibles face inférieure au niveau des nervures sous forme de petites taches blanc-gris jaunâtres. Des taches brillantes peuvent ensuite apparaître en face supérieure.

On observe aussi sur les feuilles une légère crispation.

Le feuillage fortement attaqué montre des feuilles plus ou moins déformées et prend une teinte grisâtre, donnant l'impression d'être recouvert par de la poussière de sol .

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2 L’oïdium de la vigne O. Haas Un autre symptôme dit « drapeaux » apparait sur certains cépages. Carignan, Cabernet-Sauvignon, Macabeu, Chardonnay et Marsanne.

• sur inflorescence et sur grappes : formation d'un duvet blanc cendré sur les fleurs, qui dans ce cas tombent avant fécondation.

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3 L’oïdium de la vigne O. Haas Après nouaison, formation d'un duvet blanc cendré en surface des baies

A terme, les baies flétrissent et tombent ou éclatent (le champignon provoque un durcissement de la pellicule de la baie, qui éclate lorsqu'elle continue à croître)

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4 L’oïdium de la vigne O. Haas La réceptivité de la grappe commence au stade H (boutons floraux séparés)

Les stades les plus sensibles sont la floraison et la nouaison

Plus d'attaque après fermeture de la grappe (fin de sensibilité : stade L)

• les rameaux peuvent également être touchés, des plages grisâtres se développent, et sur bois aoûté on observe des taches brunâtres.

Conséquences:

- Perturbation de la circulation des sèves - Perturbation de l'aoûtement

Éléments de biologie

L’oïdium se conserve pendant l’hiver sous forme de mycélium dans les bourgeons dormants, ou sous forme de cléistothèces sur les rameaux.

Au printemps les cléistothèces vont former des conidies à l’origine des premières contaminations.

Différents cycles contaminateurs vont pouvoir se succéder durant la saison.

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5 L’oïdium de la vigne O. Haas L’oïdium n’a pas besoin d’eau libre (contrairement au mildiou) pour se développer : une hygrométrie dans la végétation suffit à induire des contaminations.

L’oïdium se développe rapidement dès que les températures deviennent supérieures à 12°C (optimum vers 25°C) et quand l’humidité relative est comprise entre 40 et 100%.

Les rosées de printemps (nuits fraîches) et les pluies d'été sont très favorables au champignon Les entrées maritimes le sont aussi

L'ensoleillement par contre est défavorable au champignon

Tout ce qui favorise ces conditions est favorable au champignon : végétation touffue, vigueur, etc.

Le vent favorise la libération et la dispersion des spores.

En revanche, l’eau libre, la lumière et l’ensoleillement intense gênent la germination des spores et le développement du mycélium.

Prophylaxie

Toutes les méthodes prophylactiques permettant de limiter l’entassement de végétation et favorisant la pénétration de la bouillie seront bénéfiques :

• limiter la vigueur de la vigne pour limiter l'entassement du feuillage

• effeuillage précoce (nouaison) au niveau de la zone des grappes

• relevage et palissage soignés et aérés

• en cas de forte attaque, brûler les bois de taille

• tenir compte de la sensibilité des cépages, de l’historique de la parcelle et des « voisins ».

Stratégie de lutte contre l’oïdium en viticulture biologique

Il est généralement conseillé de renouveler l’application de soufre tous les 10-14 jours, et lorsque la protection a été lessivée (20 à 25 mm de pluie).

La protection doit être continue jusqu’au stade fermeture de la grappe. En fin de rémanence du traitement réalisé à fermeture de la grappe, un bilan doit être réalisé dans les parcelles afin de déterminer de la nécessité de continuer ou non la protection.

• Si absence d’oïdium : arrêt de la protection,

• si présence d’oïdium, même faible : poursuite de la protection jusqu’à début véraison.

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6 L’oïdium de la vigne O. Haas Le soufre

Ce fongicide a été le seul anti-oïdium employé pendant plus d’un siècle.

Il agit par contact et par vapeur et a un triple effet sur le champignon : -action préventive sur les conidies avant et pendant la germination, -action stoppante sur les filaments mycéliens,

-action éradicante provoquant le dessèchement des conidies et du mycélium.

C’est un produit polyvalent qui a une bonne efficacité contre l’excoriose en traitement de post-

débourrement (deux applications de soufre mouillable aux stades D et E) et des effets secondaires sur l’érinose,les acariens et le Black Rot. Toutefois, son pouvoir fongitoxique est lié au climat, il peut être phytotoxique (risques de brûlures) pour la vigne et nocif pour la faune auxiliaire en été. Le délai avant récolte est de 3 jours.

Le soufre se présente sous deux formes :

− les soufres pour poudrage : ils ont une action de choc mais leur effet curatif est de courte durée ; ces soufres sont obtenus soit par broyage du minerai de soufre (soufre trituré), soit par distillation (soufre sublimé ou fleur de soufre). Les soufres sublimés sont constitués de particules beaucoup plus fines et agissent à température plus basse que les soufres triturés. L’utilisation du soufre en poudrage (20 à 30 kg/ha) est essentiellement l’apanage des vignobles méditerranéens. La poudre pénètre bien dans la souche et l’effet vapeur est intense en présence d’une bonne luminosité, d’une température élevée et en

l’absence de vent. Dans ces régions, la stratégie de lutte est basée sur trois poudrages au soufre aux périodes critiques, renforcés par des traitements mixtes contre le mildiou et l’oïdium apportant du soufre mouillable à la dose maximale de 10 kg/ha ;

− Les soufres pour pulvérisation : ils ont une action de contact à effet préventif ; ils se présentent sous forme micronisée. Leur efficacité est bonne et leur phytotoxicité limitée. Ils ont une bonne adhérence et une durée d’action supérieure aux soufres pour poudrage.

Les méthodes de lutte alternative

Il existe deux produits alternatifs homologués contre l’oïdium :

• l’Armicarb, à base de bicarbonate de potassium,

• le Prev Am ou Limocide, à base d’huile essentielle d’orange (attention, DRE de 48 h).

L’efficacité de ces produits étant assez variable en fonction de la pression parasitaire, ils sont préconisés en cas de faible présence de la maladie. Les firmes qui commercialisent ces produits conseillent de les utiliser en association avec du soufre pour une meilleure efficacité. Ces deux produits ont un effet asséchant sur le champignon. Attention, ils n’ont pas d’effet curatif.

Références

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