Phytothérapie (2013) 11:271
© Springer-Verlag France 2013 DOI 10.1007/s10298-013-0815-5
Autre temps
Plus nous avançons dans l’année et de plus en plus la prescrip‑
tion de la phytothérapie devient difficile par l’absence progres‑
sive des teintures‑mères1 et l’absence de remplacement par une autre forme galénique de prescription courante, abordable par les bourses les moins garnies.
Dans cette débâcle, nous sommes cependant heureux d’annoncer la reprise des cours sous forme de DU à la faculté de Paris‑XIII dès une première année et se déroulant sur sept week‑ends par an.
Le passage le plus difficile a eu lieu l’année dernière et s’est terminé avec d’excel‑
lents résultats au niveau des examens. Non pas, comme au baccalauréat, par une générosité demandée aux correcteurs, mais par la qualité des réponses.
Le mémoire de fin de cycle demandé pour ce DU est pour les élèves et les ensei‑
gnants une difficulté. La surprise vient de la lecture des sujets qui ont été traités avec une extrême rigueur.
Nous citerons un travail sur les hydrolats en premier, qui est un vrai travail de recherche combinant science, paillasse et recherche biochimique.
Nous saluons aussi des revues, voire des précis, sur Sutherlandia, Rhodiola, Schizandra, Salvia, Crocus sativus, Gentiana lutea, les huiles de première pression et les huiles essentielles, les plantes aromatiques des Caraïbes et de Madagascar, et enfin des travaux pointus sur les huiles essentielles et les parasites, et en particulier sur la pédiculose.
Des travaux cliniques sur les soins infirmiers externes, et en EHPAD, et sur les soins dentaires complètent ces admirables années d’étude du DU.
Rien n’est plus agréable, quand on aime une discipline, de voir une relève de qualité avec des curiosités scientifiques basiques, mais aussi de pointe.
Les meilleurs passages seront portés à la connaissance de nos lecteurs avec l’autorisation de la faculté et des auteurs. Dès un des prochains numéros, nous porterons un regard sur le traitement non hormonal de la ménopause et sur les nouveaux adaptogènes.
Dr Paul Goetz Rédacteur en chef
1 Des teintures‑mères remboursables existent encore : Aesculus, Agropyrum, Alfafa, Arnica, Calendula, Carduus, Cimi‑
cifuga, Crataegus, Echinacea angust, Equisetum arvense, Escholtzia calif, Eupatorium cannab, Fucus, Ginkgo, Ginseng, Guarana, Hamamelis, Harpagophytum, Hieracium, Humulus, Hypericum, Kola, Lespedeza, Marrubium vulgare, Olea europeae, Orthosiphon, Passiflora, Phytolacca, Salix alba, Salvia, Solidago virga aurea, Taraxacum, Thymus, Valeriana, Vitis, Zingiber.
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