• Aucun résultat trouvé

Article p.205 du Vol.11 n°4 (2013)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Article p.205 du Vol.11 n°4 (2013)"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Phytothérapie

© Springer-Verlag France 2013 DOI 10.1007/s10298-013-0801-y

Du neuf avec du vieux ?

Dans ce numéro d’août 2013, nous reprenons une monographie de matière médicale de la passiflore déjà publiée en 2007. Nous l’avons revue et corrigée en fonction des données plus récentes.

À l’origine, cette plante qui contient harmane, harmine, harma- line, harmol et harmalol pouvait être considérée comme une drogue ayant un effet sédatif et hypnotique de par la présence de ces alcaloïdes. Ces constituants sont proches de ceux que contient Peganum harmala, une plante calmante mais toxique [4] !

Constatant l’effet sédatif d’un extrait de passiflore, Soulimani et al. en 1997 [5]

pensaient déjà à un éventuel effet des flavonoïdes. Aujourd’hui, c’est la vitexine (flavonoïde) et ses métabolites qui seraient les principes actifs responsables de l’effet sur le système nerveux central [3]. La vitexine et ses métabolites sont aussi présents dans d’autres plantes comme l’aubépine, la réglisse, la salicaire, l’origan, Rumex acetosa, le fenugrec, etc.

Parmi les nouvelles indications dérivant des effets sédatifs, on retiendra que la passiflore faciliterait le sevrage aux diazépines, aux opioïdes, au tabac, à la nico- tine, à l’alcool [1,2,6]. L’extrait de passiflore est un antagoniste de l’expression de la sensibilisation locomotrice de la nicotine.

Le dernier symposium de Grasse, le Phyt’arom, a permis de découvrir un essai d’extrait de myrtille contre la dégénérescence cognitive [7] et l’utilisation de l’hibiscus dans l’infection urinaire [8].

La phytothérapie est en perpétuel renouveau. De nouveaux principes actifs, de nouveaux modes d’action, de nouvelles indications, quelques fois aussi la survenue d’effets secondaires, de contre-indications, de précautions d’emploi, etc. À l’heure où les caisses réduisent ou suppriment des médications, la phytoaromathérapie apporte des solutions. Faut-il encore qu’elle reste abordable au maximum de bourses.

Références

1. Akhondzadeh S, Naghavi HR, Vazirian M, et al. (2001) Passion flower in the treatment of opiates withdrawal:

a double-blind randomized controlled trial. J Clin Pharm Ther 26: 369–73

2. Breivogel C, Jamerson B (2012) Passion flower extract antagonizes the expression of nicotine locomotor sensi- tization in rats. Pharm Biol 50: 1310–6

3. Bureau L (2013) Plénière Phyt’arom 2013

4. Hammiche V, Merad R, Azzouz M (2013) Plantes toxiques à usage médicinal du pourtour méditerranéen.

Springer-France, 447 p

5. Soulimani R, Younos C, Jarmouni S, et al. (1997) Behavioural effects of Passiflora incarnata L. and its indole alkaloid and flavonoid derivatives and maltol in the mouse. J Ethnopharmacol 57:11–20

6. Tomczyk M, Zovko-Koncić M, Chrostek L (2012) Phytotherapy of alcoholism. Nat Prod Commun 7: 273–80 7. Lafaye S (2013) Intérêt d’un extrait de fruit rouge titré en anthocyanes dans une formulation nutraceutique

pour retarder et/ou diminuer la dégénérescence cognitive liée à l’âge (Phyt’arom 2013)

8. Meyer M (2013) L’Utirose™, extrait d’Hibiscus (Hibiscus sabdariffa) contre les infections urinaires (Phyt’arom 2013)

Dr Paul Goetz Rédacteur en chef

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-phyto.revuesonline.com

Références

Documents relatifs

Cette photographie d ’ une dermo-hypodermite nécrosante (Fig. 1) permet d ’ insister sur les différents signes cliniques locorégionaux qui traduisent la nécrose débutante

Sur la radiographie thoracique de face, seule la visi- bilité de la plèvre viscérale au niveau du lobe inférieur gauche permet d ’ évoquer la présence d ’ un pneumothorax (Fig..

Il faut souligner le caractère très didactique de nombreux cha- pitres utiles aux médecins de première ligne aux urgences, la couverture très large, quasi encyclopédique,

Ce livre contient également un excel- lent chapitre sur la prise en charge préhospitalière des into- xications aiguës, en particulier la régulation des appels pour intoxication,

This collection of nine papers, first presented in more summary form at the 2012 Annual Conference of the Association of Geographic Information Laboratories in Europe,

Alors que nous en avons à peine fini avec le paludisme en Europe méridionale, en partie grâce à l’eucalyptus, la lutte avec des ectoparasitoses ne fait que commencer : poux,

Nous saluons aussi des revues, voire des précis, sur Sutherlandia, Rhodiola, Schizandra, Salvia, Crocus sativus, Gentiana lutea, les huiles de première pression et les

Comprendre et défendre les plantes médicinales À l ’ heure où nombre de Français de plus en plus autonomes et bien informés aspirent à se soigner par les médecines naturelles