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LE PANEL BALISE. LA VOIE Lire en page 3 l article de Hocine Neffah. L Instance conclut à la nécessité d une révision PRÉSIDENTIELLE

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Dimanche 1er septembre 2019 - N°5756 - Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 —Directeur Fondateur : AHMEDFATTANI

LA VOIE Lire en page 3 l’article de Hocine Neffah

APRÈS AVOIR REMIS SES CONCLUSIONS À SON CONSEIL CONSULTATIF

Le Quotidien

RENTRÉE SOCIALE SOUS HAUTE TENSION

LE «CHAUDRON»

DE LA

CONTESTATION

Lire notre dossier en pages 6 et 7

SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS

L’Algérie n’est pas en faillite

Les prix du baril de pétrole en berne, la planche à billets s’est arrêtée, les banques font face à une crise aiguë de liquidité et toutes les alternatives au marché parallèle

sont bloquées.

Lire en page 9 l’article de Brahim Takheroubt

A l’occasion de Awel Moharram 1441

L’Expression souhaite une bonne fête au peuple algérien

BONNE FÊTE

PRÉSIDENTIELLE

LE PANEL BALISE

L ’Instance conclut à la nécessité d’une révision du Code électoral et la création d’une autorité indépendante d’organisation des élections.

ELLE A ÉTÉ LA TERRE PRIVILÉGIÉE DE NOS TOURISTES EN 2019

Plus d’un million d’Algériens en Tunisie

Lire en page 24

l’article Massivade Zehraoui

DOSSIER

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L

e parti de feu Hocine Ait Ahmed continue de mener son combat pour construire une Algérie nou- velle. Il ne cesse d’appeler à un véritable dialogue permettant d’asseoir une véritable démo- cratie. Soutenant la révolution populaire pacifique et dénon- çant toutes les formes d’at- teinte aux libertés, le Front des forces socialistes (FFS) estime que le pays se trouve actuelle- ment tiraillé entre deux forces qui s’affrontent ayant chacune sa logique et ses finalités spéci- fiques «d’un côté, un peuple, plus que jamais déterminé à en finir avec un système vieux d’un demi-siècle, et de l’autre, ce même système déterminé à se maintenir à tout prix et en faisant comme si rien n’avait été dit, rien n’avait été fait.

C’est ce qu’on appelle un dialo- gue de sourds». Continuant de défendre sa démarche pour une sortie de crise, le FFS explique

encore une fois qu’ignorer le processus de transition et opter pour une présidentielle «à la hâte» ne va nullement permet-

tre la prise en charge des reven- dications de la société civile.

Autrement dit, le FFS estime que l’on ne peut nullement

aller vers une organisation d’une élection présidentielle

«sans débat et sans transition»

et il s’interroge : «Peut-on espé- rer une sortie de crise en fai- sant l’économie d’un débat national réunissant toutes les potentialités collectives ou indi- viduelles ?». Le parti politique de Da L’Hocine estime que tou- tes les franges de «l’Algérie démocratique, laïque, plurielle, riche de son histoire et de ses diverses cultures» doivent prendre part au débat afin de permettre l’émergence d’un projet de société consensuel. Il citera dans ce contexte, le rôle important de la femme, celui de l’élite et de la diaspora, mais aussi de la population porteuse d’une histoire et d’une mémoire millénaires (les berbé- rophones de Kabylie, du M’zab, du Gourara, du Hoggar). Pour le FFS, la vision est claire, l’Algérie plurielle appartient à tous ses enfants. Raison pour laquelle la formation politique estime que le pays ne doit nul- lement manquer, encore une fois, «l’occasion de s’ouvrir à son histoire». Elle rappelle, à ce propos, le projet démocratique et social construit par l’élite à l’aube de 1954 «projet conçu et

élaboré par des figures poli- tiques telles que Abane Ramdane, Hocine Ait Ahmed, Larbi Ben M’hidi, Chawki Mostefaï, Mustapha Lacheraf, Frantz Fanon et intellectuelles Mouloud Mammeri, Jean Amrouche, Mohammed Dib, Kateb Yacine… Que faisons- nous de cette feuille de route qu’ils ont tracée pour nos enfants dans une Algérie pro- gressiste, égalitariste et moderne ?» se demande le FFS affirmant que «l’Algérie de demain doit impérativement se construire dans une véritable démocratie en éliminant les erreurs commises depuis 1962 ». Enfin, le FFS rappelle que le Mouvement populaire qui est à son septième mois de mobilisation pacifique, est

«remarquable par son organisa- tion, sa maturité et son civisme» et que les citoyens sont conscients «des enjeux et des risques que peut générer cette situation» mais demeu- rent «résolus à ne plus rester les bras croisés». Ce qui consti- tue «un formidable terreau pour asseoir une organisation politique des plus réussies au monde».

H.Y.

! HHASNAYYAACCOOUUBB

LE FFS DÉFEND SON APPROCHE POUR UNE SORTIE DE CRISE POLITIQUE

«Évitons les erreurs commises depuis 1962»

LE PARTI

de Da L’Hocine s’interroge : «Peut-on espérer une sortie de crise en faisant l’économie d’un débat national réunissant toutes les potentialités collectives ou individuelles ?».

Le siège du FFS

DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité

2

E

lles ont tenu, hier, une confé- rence de presse au siège du MDS au Télemly (Alger).Les Forces de l’alternative démocratique s’enga- gent à tenir la convention du pacte poli- tique quelle que soit la réponse qui sera donnée par la wilaya d’ Alger à leur demande d’autorisation. Ces derniers ont dénoncé vivement l’interdiction par les autorités de la tenue de leur convention, prévue pour le 31 août et l’université d’été du RAJ. «A travers ces interdictions ,notifiées respective- ment les 27 et 26 août aux organisa- teurs, les tenants du pouvoir veulent restaurer l’ancien régime», ont-ils relevé. Ce pacte soutient également que «l’objectif visé par les tenants du pouvoir qui s’entêtent à imposer une présidentielle» est de «mettre en place une façade civile pour reconduire l’au- toritarisme». Il s’agit d’«une grossière manipulation que le soulèvement popu- laire dénonce lucidement tous les mar- dis et vendredis en réclamant un Etat civil», indique-t-on. «L’alternance cla- nique ne peut constituer une garantie de changement», a-t-on estimé.

«L’entêtement du pouvoir à imposer une élection présidentielle dans le cadre d’une Constitution octroyée est l’une des causes principales de l’im- passe actuelle», a-t-on appuyé. Cette stratégie, prévient-on «augure un risque de confrontation aux conséquen- ces préjudiciables pour la nation». Les membres, du pacte assurent qu’«ils res- tent déterminés à apporter la voix du peuple». Tour à tour, les leaders et représentants de ces partis ont essayé de répondre aux questions des journa- listes relatives aux grandes lignes du processus constituant prôné par le pôle démocratique. «Le véritable change-

ment passe impérativement par une transition démocratique à travers un processus constituant souverain», pré- cise-t-on. «Reconnaître au peuple sa souveraineté sur son destin nécessite la refondation du processus de légitima- tion pour l’exercice du pouvoir», est-il relevé. Pour ces acteurs de la mouvance démocratique «ceux qui plaident pour une élection présidentielle dans les plus brefs délais et quand bien même qu’une instance «indépendante» de gestion des élections serait installée, veulent sauver le système». Ces partis, qui «refusent tout dialogue avec le régime dans le cadre du système actuel et du climat d’étouffement des liber- tés», proposent «la mise en place d’un processus constituant en perspective de sortie de crise». Ils réclament une période de transition indépendante pour aboutir à un processus consti- tuant souverain qui aboutira à terme à l’élection d’une Assemblée consti- tuante chargée d’élaborer la nouvelle Constitution afin d’instaurer un Etat démocratique. Le pacte est constitué par le RCD, UCP, PLD, MDS, PST, PT, le représentant du collectif de soutien et de vigilance au mouvement(Csvm) et la Laddh...etc. En réponse à la ques- tion relative à la différence entre le processus constituant et l’Assemblée constituante, le président du RCD a indiqué que « l’important ou la priorité est non pas d’organiser rapidement une présidentielle, mais d’aller vers un nouveau système par le biais d’une nouvelle Constitution comme instru- ment politique. Cette Loi fondamentale sera élaborée par une Assemblée cons- tituante». «Le processus constituant fonde et jette les bases du nouveau sys- tème à travers l’élaboration d’une nou- velle Constitution par une Assemblée constituante», a-t-il expliqué. Pour ce

dernier, le processus de construction du pays doit aller de pair avec la destruc- tion du legs laissé par l’ancien système.

«L’objectif des partis de l’alternative démocratique est de créer le débat pas de dissoudre leurs différences car en réalité nous n’avons jamais osé débat- tre sur ce que nous voulons», a-t-il pré- cisé. Le coordinateur de l’instance pré- sidentielle du FFS, Ali Laskri, a indi- qué pour sa part que «le combat des Forces de l’alternative démocratique est le même que celui du peuple». «On ne peut pas concevoir une solution à l’impasse politique actuelle sans pren- dre en compte les revendications du Mouvement populaire à leur tête la rupture réelle avec le système», a estimé Zoubida Assoul, présidente de l’UCP. «Le processus constituant va changer les règles du jeu politique, garantissant l’égalité des chances et la transparence…», a-t-elle dit. Tout en qualifiant l’organisation de la présiden- tielle d’«une vraie aventure», elle a averti sur «le risque d’hypothéquer l’a- venir des futures générations que représente cette option». Pour Youcef Ramadane Taâzibt du PT, «le pacte dérange énormément le pouvoir de fait, qu’il le considère comme une menace d’où l’interdiction de sa convention».

Le représentant du parti pour la laïcité et la démocratie(PLD) a abondé dans le même sens : «L’élection présidentielle doit intervenir après la mise en place d’une période de transition car l’orga- nisation d’une élection présidentielle dans les conditions actuelles aboutira au mieux au renouvellement du sys- tème, au pire au triomphe des islamis- tes». Cette assemblée ne sera aucune- ment désignée, mais élue :

«L’Assemblée constituante ne sera sou- veraine que si elle est élue», a souligné le secrétaire général du PST. M.B.

LES FORCES DE L’ALTERNATIVE DÉMOCRATIQUE

««LLee cchhaannggeem meenntt ppaassssee ppaarr uunn pprroocceessssuuss ccoonnssttiittuuaanntt»»

ILS ONT DÉNONCÉ

l’interdiction par les autorités de la tenue de leur convention et l’université d’été du RAJ.

! MOHAMEDBOUFATAH

INSISTANT SUR UN DIALOGUE SANS EXCLUSIVE

Mihoubi : «Seule l’urne peut sanctionner le RND»

Le secrétaire général par inté- rim du Rassemblement national démocra- tique (RND), Azzedine Mihoubi, a appelé hier à adopter

«une approche»

par la voie du dia- logue, favorisant la convocation d’une élection

présidentielle «dans les plus brefs délais». Lors d’une rencontre avec les secrétaires de wilaya organisée au siège du parti, Mihoubi a affirmé le soutien du RND au dialogue national, insistant sur l’importance de tenir «une réunion à laquelle prendront part tous les Algériens sans exclusive». Il ne man- quera cependant pas d’indiquer juste après «n’avoir reçu aucune invitation de la part de l’Instance conduite par Karim Younès», ajoutant, néanmoins, que sa direction et les militants s’engagent à respecter les résultats du dialogue s’ils y voient un moyen de servir le processus constitutionnel, à même d’aboutir à une présidentielle et oeuvreront à en appli- quer les recommandations. En réponse aux appels à la dissolution de son parti, Azzedine Mihoubi a déclaré «la seule partie qui peut sanctionner ce parti, c’est l’urne lors des prochaines élec- tions» ajoutant «les élections vont déter- miner notre poids et celui des autres». Il a enfin salué le rôle de l’institution mili- taire avant de s’attaquer à «certaines parties» qui insistent «pour l’instaura- tion d’une période de transition» qui, selon lui, «dissimulerait des tentatives de contourner la volonté du peuple».

H.Y.

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité 3

L

a phase ultime de l’Instance nationale de médiation et de dialogue a proposé des avant- projets de révision de Code électoral et aussi de la mise en place d’une auto- rité nationale indépendante de l’orga- nisation des élections.

La déclaration de ces mesures a été faite par Saïd Mokadem lors d’une conférence de presse animée par les membres de l’instance pour évaluer et présenter leur bilan durant toute la période des consultations et des ren- contres avec les partis politiques, la société civile et les personnalités nationales. Saïd Mokadem a précisé que «l’Instance nationale de média- tion et de dialogue a rencontré envi- ron 300 organisations à caractère associatif et 3000 personnes se recon- naissant comme acteurs dans le Mouvement populaire et aussi les par- tis politiques et les dynamiques socia- les et syndicales », a-t-il précisé.

Les rencontres, selon Saïd Mokadem «ont permis à l’instance d’avoir une idée très claire quant à la démarche souhaitée par l’ensemble des protagonistes politiques, les acteurs de la société civile et du Mouvement populaire. Nous avons dit et précisé que l’Instance nationale n’a- vait pas de plate-forme préconçue ou préétablie, l’instance s’articule sur le travail de synthèse qui sera fait par ses membres pour refléter les points essentiels et propositions de l’ensem- bles des acteurs politiques et de la société civile, dans l’objectif de mettre en place un mécanisme de sortie de crise », a souligné Saïd Mekadem, membre de l’Instance nationale de médiation et de dialogue.

La réunion d’hier était ponctuée par l’installation due conseil consulta- tif, dont le rôle sera celui d’un inter- médiaire entre le pouvoir réel et les représentants de la classe politique, la société civile et les personnalités nationales, dans la perspective de met- tre en branle des mesures concrètes, pour favoriser l’issue consensuelle partagée par l’ensemble des protago- nistes.

La sortie d’hier se voulait un sou- tien sans faille à l’ensemble des reven- dications de la majorité des partis poli- tiques et les dynamiques sociales et citoyennes, à savoir la révision de la loi organique qui a trait au Code élec- toral et aussi la création d’une auto-

rité nationale indépendante de l’orga- nisation des élections qui sera perma- nente et autonome et qui sera finan- cée par les parties qui constitueront l’opération et le processus électoral.

Bouzid Lazhari, un autre membre de l’Instance de médiation et de dialo- gue, a précisé dans ce sens que «nous allons étudier la forme et le fonde- ment juridique de la révision des deux lois, de telle sorte que la démarche n’entravera pas les prérogatives du chef de l’Etat et les représentants dont la mission est de procéder à cette nouvelle démarche et son aboutisse- ment qui doivent être concrétisés à travers l’application des articles 7 et 8 de la Constitution en rapport avec l’élection présidentielle et la consécra- tion de la souveraineté et le choix populaire », a-t-il mentionné.

Le panel a fait recours après la fin de la première étape des consultations à une approche médiane, répondant aux initiatives et plates-formes propo- sées par les acteurs politiques et la société civile à travers ses multiples dynamiques et organisations.

L’instance de Karim Younès a fait en sorte à ce que le consensus exigé par les forces politiques pour le change- ment, c’est-à-dire les partisans de la plate-forme de Aïn Benian et les

acteurs de la société civile, soit le véri- table «juste-milieu» dont la démarche consensuelle doit s’exprimer mordi- cus. Les membres du panel ont, selon toute vraisemblance, essayé de ras- sembler les approches et les initiatives proposées par les forces politiques et les dynamiques de la société civile pour asseoir une démarche exhaustive et consensuelle, pour qu’elle puisse bénéficier de la crédibilité et gagner en confiance et prouver aussi qu’elle est une structure qui assure la média- tion comme instrument pour mettre en place les vertus d’un dialogue inclusif et sérieux à la fois.

L’élection présidentielle, les mesu- res d’apaisement, le départ du gouver- nement Bedoui et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales sont des points communs, entre les Forces de changement poli- tique et l’Instance nationale de média- tion et de dialogue. Cette synergie sera le point d’orgue qui pourra booster le processus de dialogue dans le but d’as- seoir les jalons d’une sortie de crise à travers une élection présidentielle le plus rapidement possible pour éviter au pays le spectre du vide constitu- tionnel et l’impasse institutionnelle.

H.N.

LL’’ E DDIITTOORRIIAALL

!CHAABANEBENSACI

Les véritables urgences

L

e panel a travaillé dans l’adver- sité d’une classe politique qui ne voulait pas voir en sa composante de bonnes volontés susceptibles d’être un facteur d’apaisement et de solution à la crise institutionnelle. Certaines for- mations politiques ont été jusqu’à y voir un instrument du pouvoir, spécialement missionné pour casser le Mouvement populaire et réhabiliter le système finis- sant. La charge a été tellement violente qu’il est devenu impossible aux membres de l’Instance nationale de dia-

logue et de médiation de mettre le nez dehors, les vendredis et les mardis.

Karim Younès qui, faut-il le souligner, a pris le plus gros de la charge, aura réussi la gageure de tenir tête à une véritable offensive sur terrain et dans les réseaux sociaux, allant jusqu’à lui dénier le droit d’avoir un point de vue.

L’adversité a été encore plus difficile à vivre à l’intérieur du pays où chaque voix qui tentait de relayer le discours du panel est vite réprimée. L’on a vu cela à Oran et à Chlef où les antennes locales du panel ont été physiquement empê- chées d’exercer. Le refus populaire du système Bouteflika a été, il faut bien le dire, instrumentalisé par des officines politiques pour l’orienter contre tous ceux qui n’étaient pas dans leur ligne.

Les anti-panel ont réussi à créer une confusion entre le discours du panel, et celui des autorités du pays. Des jeunes

ont été amenés à voir dans le panel la devanture politique d’un système qui voudrait les duper. C’est exactement en ces termes que certains «professionnels»

de l’agitation ont expliqué la situation à une frange de la société. Celle-ci ne pou- vait raisonnablement pas dialoguer avec ceux qu’elle croit être les représentants du système.

La faille créée entre les membres du panel et la rue est au bénéfice de ces offi- cines qui disent parler au nom du peu- ple, mais qui, en réalité, tentent de le manipuler. Il est entendu que les insti- gateurs de cette violence verbale et phy- sique à l’endroit de tous ceux qui épou- sent les idées de l’Instance savent qu’un succès populaire de la démarche signifie- rait leur perte.

Malgré cette atmosphère délétère, le panel a tout de même présenté un projet susceptible de faire le consensus. Il est

clair que les rédacteurs dudit projet, ne se sont pas contentés des personnalités qu’ils ont rencontrées.

Ils ont également écouté les Algériens, les leaders politiques, les acti- vistes de la société civile. Bref, le docu- ment qui sera, espérons-le, rendu public répond à beaucoup de questions que se posent les Algériens et propose un méca- nisme politico-judirique, à même de garantir une présidentielle transpa- rente.

Il y a lieu de s’attendre à ce que ces officines trouvent le moyen de le descen- dre en flammes.

Cela pour dire que la mission des membres de l’Instance n’est pas finie. Il leur faut défendre les solutions qu’ils proposent. Ça ne sera pas facile, mais c’est peut-être le prix à payer pour convaincre les Algériens.

S.B.

Les membres du panel ont rassemblé les approches et les initiatives

APRÈS AVOIR REMIS SES CONCLUSIONS À SON CONSEIL CONSULTATIF

Le panel balise la voie

LE PANEL

conclut à la nécessité d’une révision du Code électoral et la création d’une autorité indépendante d’organisation des élections.

L

a mobilisation populaire de vendredi dernier devait servir de test quant à la permanence du mouvement dans la mesure où ce 28ème épisode intervenait à la veille de la rentrée sociale. D’aucuns esti- meront que le « succès » aura été de la par- tie et qu’il augure par conséquent d’ un ven- dredi prochain à la hauteur des ambitions des marcheurs qui maintiennent, depuis des mois, les mêmes revendications. D’autres considèrent, par contre, que l’essoufflement est manifeste, si l’on peut dire, et que la sur- enchère des slogans brandis, ces derniers mois, a pour effet de démobiliser de plus en plus de citoyens, convaincus que le mouve- ment est manipulé à des fins plus que dou- teuses. Et ils en veulent pour preuve que la plupart des revendications ont été concréti- sées, parfois bien au-delà des attentes comme c’est le cas des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Toujours est-il que, pour une bonne par- tie des formations politiques, la prise de conscience est allée crescendo quant à la nécessité d’encourager et de participer au dialogue inclusif, tout à la fois, seule et unique voie de sortie de crise. Les efforts de l’Instance nationale de dialogue et de média- tion commencent, sans doute, à porter leur fruit, de sorte que ces partis politiques appuient la démarche comme étant « l’u- nique voie pour un consensus national entre tous les courants de la société », lequel consensus doit permettre , au plus vite, l’é- lection présidentielle, clé de voute de la sau- vegarde des intérêts supérieurs du pays.

Ainsi, se dessinent, pas à pas, les vérita- bles urgences que sont la révision de la loi électorale, condition préalable d’une organi- sation irréprochable du scrutin présidentiel, et un large débat inclusif qui doit permettre de définir la composante et les missions de l’instance chargée de la surveillance du pro- cessus électoral, soit par le biais d’une conférence nationale réunissant les partis politiques, la société civile et des personna- lités nationales crédibles, soit sous une autre méthodologie, l’essentiel étant le souci et la volonté de privilégier l’intérêt de l’Algérie, avant toute autre considération. Il faut bien mesurer les conséquences de six mois de mobilisation populaire sur l’écono- mie nationale et prendre conscience des dangers internes et externes qui ont revêtu la forme de coups de boutoir, devenus peu à peu des diktats, dans le seul but de conduire le pays dans une impasse totale, au nom d’une transition qui serait la porte ouverte à toutes les tentatives de sape ou, pire, d’in- gérences.

C. B.

!HOCINENEFFAH

PRÉSIDENTIELLE

Dans l’adversité

DES JEUNES

ont été amenés à voir dans le panel la devanture politique d’un système qui voudrait les duper.

!SAÏDBOUCETTA

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité

4

L

a nouvelle année scolaire s’amorcera demain avec la reprise des enseignants.

Ces derniers ont déjà été préve- nus, qu’en cas d’absence en ce jour précis, des sanctions sui- vront systématiquement.

C’est toujours dans le même climat sociopolitique « exception- nel » d’avant les vacances que se déroulera cette rentrée scolaire.

Pas de perturbations d’ordre majeur à signaler pour le moment, mais cela peut éven- tuellement changer dans les pro- chaines semaines. Tout dépendra en fait, de l’évolution des événe- ments et de leur enchaînement.

Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale, n’a pas cessé de rassurer quant au

déroulement normal de cette rentrée. Le premier responsable du secteur, Abdelhakim Belabed a affirmé que les établissements scolaires du pays sont prêts à accueillir les élèves dans les meilleures conditions qui soient.

A ce titre, il a rappelé que de nouvelles mesures et décisions ont été prises afin de parer à toute insuffisance ou défaillance, susceptible d’apparaître à tous les niveaux. Une réponse aux nombreuses inquiétudes qui pré- cédent la rentrée scolaire. Des inquiétudes «justifiées» diront la plupart, car les problèmes aux- quels fait face le personnel de l’é- ducation ne sont pas nouveaux et se sont même accumulés avec les années. Surcharge des classes, problème lié à la gestion des can- tines scolaires, pénurie de manuels scolaires et bien d’aut-

res « contraintes » avec lesquel- les se doivent de composer ensei- gnants, et autre personnel…C’est entre autres, les questions majeures qui font que l’appréhension des uns et des autres soit tant perceptible, et que par conséquent, elle accompagne chaque nouvelle rentrée scolaire.

Justement, dans ses tentati- ves de rassurer l’opinion, Abdelhakim Belabed promet qu’absolument « tous ces aspects ont été pris en charge ». Il a d’ailleurs rappelé que son dépar- tement réceptionnera, cette année, 656 établissements scolai- res (426 écoles primaires, 137 collèges et 93 lycées). L’objectif est de remédier à la surcharge des classes, phénomène devenu problématique ces dernières années. Les conséquences se sont

faites préjudiciables sur le niveau des élèves, mais aussi sur la qualité de l’enseignement.

Avec la réception d’un nombre spécifique d’infrastructures sco- laires, on est au moins sûr d’en- diguer ce problème, sans pour autant le régler pour de bon.

En ce qui concerne, la ques- tion des manuels scolaires, le même responsable a annoncé depuis Tipasa à Alger, l’impres- sion de 50 millions de manuels scolaires, tous cycles confondus, et qui seront distribués aux éta- blissements éducatifs, via les dif- férents centres relevant de l’Office national des publications scolaires (Onps). Abdelhakim Belabed a également évoqué un quota supplémentaire de 30 millions de livres, stock de l’an- née dernière. « Le livre scolaire est disponible et il n’y aura

aucun manque ou pénurie », a-t- il ainsi assuré, ajoutant que les ouvrages seront à la portée des élèves dès les premiers jours de la rentrée. Sur le volet des recru- tements des enseignants, il a rappelé que cette année, les diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS) auront la priorité. Toutefois, il a précisé que «les listes de réserve seront exploitées selon certains critè- res».

Par ailleurs, après la rentrée des enseignants, ce sont les élè- ves qui rejoindront leurs établis- sements respectifs, à la date du 4 septembre prochain. Ils sont au nombre de plus de 9 millions.

Reste à savoir si toutes les conditions seront réunies pour une entame scolaire tranquille et sans faille ?

M.Z.

RENTRÉE SCOLAIRE 2019-2020

LLeess eennsseeiiggnnaannttss ssoonntt aatttteenndduuss ddeem maaiinn

EN CAS

d’absence en ce jour précis, des sanctions suivront systématiquement.

SANTÉ SCOLAIRE

NNoouuvveelllleess ddiirreeccttiivveess ddee llaa ttuutteellllee

L

e ministère de la Santé a émis, en coordination avec le ministère de l’Education nationale, de nouvelles directives pour le renforcement du pro- gramme de santé scolaire, et ce en prévision de la rentrée scolaire 2019-2020, a-t-on appris auprès de la direction de la prévention et de la promotion de santé au même ministère.

Elaborées de concert avec des associations des parents d’élèves, ces directives qui visent le renfor- cement du programme de la santé scolaire et le développe- ment d’une approche intersecto- rielle dans ce sens, portent notamment sur le renforcement des équipes de santé scolaire au niveau des unités de dépistage scolaire (UDS) au niveau des wilayas qui en sont dépourvues, outre la création des UDS dans les nouveaux établissements, a indiqué le sous-directeur chargé de la santé scolaire.

Le ministère a donné des instructions fermes pour le don, à titre gracieux, de médicaments pour le traitement de la pédicu- lose et de la gale dans tous les établissements et du collyre pour le traitement du trachome dans

12 wilayas du Sud, en sus de l’o- rientation des élèves dépistés présentant des maladies qui nécessitent une prise en charge par un médecin spécialiste.

Concernant la vaccination et le contrôle d’hygiène en milieu scolaire, le ministère a appelé «au renforcement du programme de vaccination de routine pour les classes cibles, notamment les 1ères années (primaire, moyen et secondaire), tout en mettant l’ac- cent sur la nécessité du renforce- ment du rôle des bureaux com- munaux d’hygiène (BCH), notamment dans la supervision et le contrôle des établissements scolaires et des cantines».

S’agissant de l’éducation sani- taire, le ministère a souligné «la nécessité d’organiser des campa- gnes d’information et de sensibi- lisation sur plusieurs thèmes, dont la prévention des caries den- taires, des maladies transmissi- bles, de la violence en milieu sco- laire, de la toxicomanie, du taba- gisme et des accidents domes- tiques, ainsi que la promotion d’une alimentation saine et équi- librée et de l’activité physique».

!MASSIVAZEHRAOUI

TIZI OUZOU

9142 nouveaux étudiants à l’université Mouloud-MMammeri

LE PROBLÈME du sureffectif ne manquera pas de se poser avec acuité encore cette année.

P

as moins de 9142 nou- veaux étudiants rejoin- dront les bancs des amphis de l’université Mouloud- Mammeri le 15 septembre, a révélé hier, Ahmed Tessa, recteur de l’université de Tizi Ouzou, qui a assuré que toutes les conditions sont réunies afin que ladite ren- trée se déroule dans un cadre adé- quat. Toutefois, le même respon- sable n’a pas nié que, concernant le pôle universitaire de Tamda, des difficultés ne manqueront pas de surgir à cause des 4 mois de grève observée par les étudiants de sciences humaines et qui a engendré un grand retard dans l’exécution des programmes et des examens. Dans le même pôle universitaire, le problème du sur- nombre ne manquera pas non plus de se poser dès lors que le projet de réalisation de 10 000 nouvelles places pédagogiques traîne en longueur. Mais, a encore assuré Ahmed Tessa, l’équipe dirigeante de l’université trou- vera des solutions adéquates pour gérer tous les problèmes qui se

poseront, au fur et à mesure.

Ahmed Tessa a, en outre, affirmé que cette année, l’université qu’il dirige recevra pas moins de 60 000 étudiants au total. Comme on peut le constater, le nombre d’étudiants qui fréquentent l’uni- versité de Tizi Ouzou augmente par centaines d’année en année.

Ce qui exige des solutions impératives consistant en de nou- velles infrastructures pour l’ac- cueil des nouveaux bacheliers.

Dans ce sens, en 2016, le pôle de Tamda a été renforcé avec 4300 nouvelles places puis, une année après, le même pole a encore été enrichi de 2700 places pédago- giques. Mais malgré cela, le pro- blème du sureffectif ne manquera pas de se poser avec acuité encore cette année. Plusieurs infrastruc- tures devant être réalisées à la même université avancent à un rythme très long et parfois, les projets en question sont même à l’arrêt à l’instar de celui consis- tant en la réalisation d’une grande bibliothèque. C’est dû à l’instabilité que vit la région, a expliqué le recteur de la même université qui a rappelé que la wilaya de Tizi Ouzou a changé de

wali quatre fois en trois années.

Pourtant, a-t-il témoigné, tous ces walis étaient dotés d’une très bonne volonté concernant la réalisation dans les délais de tous les projets en cours à l’université.

Mais l’instabilité qui frappe de plein fouet la wilaya de Tizi Ouzou n’est pas pour arranger les choses.

Pour revenir à la rentrée uni- versitaire 2019-2020, le recteur a rappelé que les inscriptions défi- nitives auront lieu entre le 2 et le 8 septembre alors que la période des recours est prévue durant les deux journées du 8 et 9 septem- bre. Les résultats des recours seront communiqués aux nou- veaux bacheliers les 11 et 12 sep- tembre. Durant la journée du 2 septembre, les inscriptions se poursuivront pour les bacheliers auxquels a été réservée une réponse favorable après le recours en fonction de la moyenne générale obtenue au baccalauréat. Quant à la rentrée universitaire, elle aura lieu le 15 septembre comme cela se fait de manière régulière depuis l’an- née 2016, a rappelé Ahmed Tessa.

A.M.

!AOMARMOHELLEBI

Problématique rentrée pour les étudiants et les élèves

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

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LE RÉALISATEURaméricain Richard Linklater, réputé pour ses projets ambitieux et décalés, a annoncé que son prochain tour- nage allait s’étendre sur une période de 20 ans. Le cinéaste avait déjà tourné son film

«Boyhood» (2014) par intermit- tence sur une période de 12 ans, ce qui avait permis à son acteur principal, Ellar Coltrane, de vieillir naturellement entre l’âge de 5 ans et son entrée à l’université.

Le film a valu en 2015 un Oscar à l’actrice Patricia Arquette.

Richard Linklater, 59 ans, veut battre son record pour l’adapta- tion de la comédie musicale de Stephen Sondheim, «Merrily We Roll Along», qui raconte l’histoire d’un compositeur qui quitte Broadway pour venir produire des films à Hollywood.

Alerte au médicament contaminé

La Chine comptait à fin juin 494 millions d’adeptes de jeux en ligne, représentant 57,8% de tous les internautes, selon un rapport sur le développement d’Internet de la Chine . Au premier semestre de l’année, la population des joueurs en ligne a aug- menté de 9,72 millions, indique le rapport

publié par le Centre d’information du réseau Internet de Chine. Parmi eux, 468 millions de personnes jouent sur télé-

phones portables, 9,23 millions de plus que l’année précédente, d’après le rapport.

Le marché des jeux en ligne est en expan- sion, les sociétés de jeux nationales conti- nuant d’investir dans les développeurs de jeux étrangers et d’augmenter les exporta-

tions de produits, selon le rapport.

«Algeria Innov»

ou l’esprit d’entreprendre

BEL EXEMPLEde persévérance en ces temps d’incerti- tude, le groupe de jeunes chargé de monter l’exposi- tion «Algeria Innov» n’a pas baissé les bras et organise

leur événement au cœur de la rentrée sociale. En effet, Alger accueillera le 14 septembre prochain une journée

réservée aux start-up sous forme de conférences. Il s’agira de «Algeria Innov» : la conférence des start-up.

C’est au centre international de conférences qu’aura lieu ce rassemblement. Il permettra aux jeunes por- teurs de projets de se rencontrer et de communiquer autour de leurs initiatives. Une chance pour développer

son réseau et soumettre ses idées à différents avis. Il s’agira aussi de prendre la température du monde des start-up en Algérie et de discuter de manière collective et collaborative des problèmes rencontrés et des solu-

tions éventuelles. Bravo les jeunes !

UN LOTde médicaments destinés au traitement de certains cancers a été retiré en urgence du marché.

C’est ce qu’indique l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et

son environnement «Apoce», dans un post sur sa page Facebook, reprenant une informa- tion du site spécialisé Santé News, parue vendredi 30 août.

Ainsi, le laboratoire Sun Pharma

procède, en accord avec le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance au rappel du lot listé ci-dessous de la spécia- lité suivante : Oxaliplatine (Oxiplat50) INJ IV 50 MG.

Mêle

De Quoi

CONFIDENTIEL j’me

Ghannouchi veut une monnaie unique algéro-tuni- sienne

DANSson allocution d’ouverture de la confé- rence nationale pour présenter le programme du mouvement Ennahdha aux élections législatives et présiden- tielle, le président de ce mouvement Rached Ghannouchi a appelé à l’Union maghrébine. A ce propos, Ghannouchi a préconisé « la création d’un noyau de coopéra- tion maghrébine ». Pour appuyer son argumen- taire, le patron du mou- vement Enahda a souli- gné qu’il y a des problè- mes qui ne peuvent être résolus que dans un cadre maghrébin, arabe ou africain ». Il a encore poursuivi en proposant, notamment un « noyau tuniso-algérien, avec des frontières ouvertes et une monnaie unique », souhaitant que la Libye retrouve paix et démo- cratie.

Le tournage d’un film va durer vingt ans La Chine compte 494 millions de joueurs

en ligne

Enseignement de

l’espagnol en Algérie: un congrès en octobre prochain

SI LES POLÉMIQUESsont récurrentes sur l’anglais et le français, prenant souvent des tournures idéologiques, la langue espagnole fait discrètement, mais sûre- ment son chemin en Algérie, comme au Maghreb. En effet, Alger va accueillir le troisième congrès de «l’Espagnol langue étrangère au Maghreb (Celem)», les 5 et 6 octobre prochain sous le thème de

«L’enseignement de l’espagnol dans le Maghreb : opportunités et défis». Le congrès est organisé par l’Institut

Cervantes d’Alger et «d’autres institutions algériennes et espagnoles, avec la colla- boration de l’ambassade d’Espagne en Algérie». Il vise à rassembler toutes les personnes intéressées par l’enseignement de la langue espagnole (ELE) dans le but de devenir un lieu de rencontre et de réfé- rence à vocation de durabilité pour traiter des sujets qui ont une relation avec l’en- seignement de l’espagnol dans le Maghreb.

Un médecin invente un jus miracle

UN MÉDECINautrichien, Rudolf Breuss, a élaboré ce jus unique qui fournit des résultats exception- nels pour faire face au cancer. Il a d’ailleurs tra- vaillé toute sa vie pour en arriver à ce résultat.

Aujourd’hui, il a traité plus de 45 000 person- nes aux prises avec le cancer et d’autres maladies incurables... La betterave est au cœur de la recherche du médecin australien. Ce dernier a réussi à créer un régime alimentaire sur 42 jours qui permet d’éliminer les cellules cancéreuses et d’autres cellules nuisibles pour le corps. Selon lui, le cancer peut survivre seulement parce qu’on consomme des protéi- nes, il a donc tenté d’éli- miner les protéines de l’alimentation d’une per- sonne atteinte du cancer pendant 42 jours afin de combattre certaines cel- lules. Ses résultats étaient concluants; les cellules cancéreuses finissaient par mourir et la santé revenait à son meilleur.

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité

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L

e secteur de L’Éducation nationale constituera sans doute le baromètre de cette fièvre qui couve depuis plusieurs mois. La rentrée des classes fixée au 4 septembre livrera les premiers échos, sinon soubresauts de la contes- tation qui l’a secouée de façon cyclique. Il est en effet très pro- bable que les revendications des enseignants concernant, notamment leurs salaires, pri- mes de zone, de rendement et de leurs conditions de travail en général reviennent au- devant de la scène, comme chaque année maintenant et de façon cyclique. La crise qui secoue l’école algérienne sur tous les plans, la surcharge des classes, le type de modèle d’en- seignement, le choix des lan- gues étrangères, le conflit ouvert qui oppose les défen- seurs d’une école moderne ouverte sur le monde et les conservateurs qui veulent en faire un terreau du fondamen-

talisme, montrent à quel point la fracture est ouverte.

Un terreau

L’école algérienne est otage d’une idéologie conservatrice et en fait les frais sous le regard impuissant, parfois passif des pouvoirs publics. Les revendi- cations beaucoup plus terre à terre ne peuvent occulter cette particularité qui fait courir l’é- cole algérienne vers toutes les dérives. Ce ne sera en tout cas certainement pas la priorité des préoccupations des travailleurs de l’Education nationale qui auront beaucoup plus à cœur de défendre leur pouvoir d’a- chat sérieusement malmené par les récentes flambées géné- ralisées des prix des produits de consommation. Celle qui a mar- qué le mois sacré du Ramadhan est encore dans toutes les mémoires. Les petites bourses ont été laminées, alors que les classes moyennes jusque-là plus ou moins épargnées en ont ressenti le poids. C’est dans cette ambiance que les syndi-

cats fourbissent leurs armes.

Les derniers échos en font état.

Le Snapap, Syndicat national autonome des personnels de l’administration semble avoir pris une longueur d’avance. Il a fait des salaires son leitmotiv.

Ils sont jugés trop bas. « Les travailleurs relevant du secteur public économique sont bien payés en comparaison avec ceux de la Fonction publique », a fait remarquer le chargé de communication du Snapap, Djilali Hamrani qui a assuré que le «dossier des salaires sera de nouveau rouvert avec force dès la rentrée sociale pro- chaine».

Un dénominateur commun pour toutes les corporations (travailleurs de la santé, de l’é- ducation, communaux, salariés des travaux publics, du bâti- ment…). La dégradation du pouvoir d’achat, celle du cadre de vie seront inscrites sur le front social. Un front social qui s’est mis en ébullition et qui a annoncé la couleur cet été avec la fermeture de routes, après

que certains citoyens ont vu leurs robinets à sec durant cet été, un des plus torrides qu’ait connu le pays.

Le bâtiment

Si toutes les rentrées socia- les ont constitué une épreuve somme toute normale pour la majorité des pays, celle que s’apprête à vivre l’Algérie aura un goût tout particulier. Elle sera marquée par un mouve- ment de protestation qui dure depuis le 22 février. Un Hirak qui bat le pavé tous les vendre- dis avec comme fer de lance un mouvement estudiantin inépui- sable qui lui fait écho tous les mardis. Un contexte qui a pro- voqué la démission de l’ex-pré- sident de la République sur fond de crise financière, héri- tée, certes, de l’ancien gouver- nement, mais qui s’est exacer- bée avec l’emprisonnement de patrons d’entreprises poursui- vis pour corruption. Celles du secteur du bâtiment en souff- rent terriblement. Certaines ont vu leurs comptes gelés,

d’autres risquent l’asphyxie en raison de l’arrêt de leurs chan- tiers et de la baisse d’activité de leurs secteurs. Conséquence : 36 500 entreprises dans le sec- teur du Btph risquent de dispa- raître. Durement frappée par cette conjoncture, l’industrie de fabrication des matériaux de construction a vu sa production reculer de près de 80%.

Résultat : 175 000 ouvriers du Btph sont «menacés de se retrouver sans emploi et ce, à la veille de la rentrée sociale», a mis en garde l’Association générale des travailleurs algé- riens. Désemparée l’Agea lance un «SOS». «Les portes du siège de l’Agea demeurent grande- ment ouvertes au comité de dialogue qu’est le panel de dia- logue et de médiation, ainsi qu’à l’ensemble de nos parte- naires publics ou privés. Il est temps de se rassembler pour l’intérêt suprême du pays», estime l’Agea. Un cri de détresse qui donne le ton d’une rentrée sociale, de tous les dan-

gers. M.T.

RENTRÉE SOCIALE SOUS HAUTE TENSION

Le «chaudron» de la contestation

SI TOUTES

les rentrées sociales ont constitué une épreuve somme toute normale, celle que s’apprête à vivre l’Algérie aura un goût tout particulier.

!MOHAMEDTOUATI

UN SEPTEMBRE PARTICULIER ORAN

LES ORANAIS

feront face à une situation peu ordinaire dans un contexte de crise politique.

S

’il fallait encore s’en convaincre, le dialogue social est loin d’être d’actualité. Du moins en Algérie, où l’on mise sur une rentrée difficile et conraignante, à défaut de verser dans le

«sensationnel» malgré ces conditions et la fermeté des aléas, très souvent rigou- reux, qu’elle impose, notamment en ce qui concerne les achats et les préparatifs pour une nouvelle année de labeur. À Oran, tout comme un peu partout dans le reste du pays, la rentrée sociale n’est pas attelée aux bonnes roulettes. Les ménages, affaiblis par la saison des grandes dépenses, celles-ci sont «ache- vées» par les besoins de l’Aid El Adha et autres débours exigés par la saison du désœuvrement, les vacances et ses frais.

Du coup, l’on se retrouve de nouveau devant un défi à relever nécessairement, la rentrée sociale marquée par de gros-

ses dépenses dont essentiellement les frais de la rentrée scolaire. Il ne s’agit plus d’une si simple acrobatie à accom- plir comme un simple sport de routine, d’autant plus que la politique nationale adoptée en ce sens vient de montrer ses limites, notamment en ce qui concerne l’assistance sociale des familles nécessi- teuses. Le bon vivant d’antan, l’Oranais heureux d’aborder avec gaieté la rentrée sociale, est, au jour d’aujourd’hui, sur la défensive faisant le compte des petites économies au compte-gouttes. Pourtant, un seul itinéraire est adoptable chaque année, se rendre à M’dina Djedida pour acquérir des habits neufs au profit des enfants scolarisés, se planter devant les guichets de l’état civil pour se faire déli- vrer les documents permettant aux fai- bles ménages de bénéficier de l’aide sociale arrêtée à la somme de 3 000 DA.

Cela n’est forcément pas une simple mission à accomplir avec célérité. La bureaucratie constitue ce monstre diffi-

cile à abattre, une bonne fois pour tou- tes, du jour au lendemain. Ajouter à cela, la faiblesse du pouvoir d’achat. Les Oranais feront donc face à une situation peu ordinaire dans un contexte politique particulier, marqué par les luttes socia- les, syndicales, menaçant de compro- mettre la rentrée sociale et le Mouvement populaire du 22 février, fai- sant fabuler plus d’un, appréhendant le recours des syndicalistes aux mouve- ments de grève générale pouvant facile- ment entacher la rentrée.

L’on parle du spectre de la désobéis- sance civile, quoique ce concept ne fasse plus l’unanimité aussi bien chez les syn- dicalistes que chez les meneurs du mou- vement du 22 février. Mais qu’a-t-on réellement fait en guise de préparatifs pour une bonne rentrée sociale ? Rien ! Le désintéressement est total.

D’ailleurs, le gouvernement n’a rien reçu comme garantie devant émaner des organisations syndicales. Celui-ci ne

souhaite faire aucune concession d’affi- chage pour éviter une mobilisation générale, mais sans revenir sur le fond de tel ou tel projet. Alors que des minis- tres ont brillé par leur absence, la ges- tion des affaires de la cité est prise en charge par la wilaya d’Oran, en ayant mobilisé ses effectifs pour une rentrée tranquille dont essentiellement la ren- trée scolaire pour laquelle l’on a mobi- lisé tous les moyens, mais bien sûr l’ou- verture d’une quarantaine de nouveaux établissements scolaires. De quoi sera donc fait demain ? Depuis des années, une telle réponse ne trouve plus de réponse, faute d’une planification pré- alable devant passer au peigne fin tou- tes les composantes permettant d’abor- der une rentrée paisible. «L’on vit de jour en jour attendant les jours meilleurs», dira un père de famille ren- contré au marché de Mdina Djedida, guettant la bonne affaire à ne pas rater.

W.A.O.

!WAHIBAÏT OUAKLI

Un front social en ébullition

DOSSIER

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité

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A

u fil des siècles Annaba était le parfait exemple des contrastes et des paradoxes.

Cette ville dite cosmopolite était autrefois, le périmètre du premier homme préhistorique. L’Homo erectus aurait vécu dans cette région depuis le Paléolithique supé- rieur, soit -1,8 million d’années à -100 000 ans. L’homme est apparu dans le périmè- tre de Ras-Al-Hamra (cap de Garde). En témoignent les découvertes archéo- logiques effectuées dans cette wilaya, dont les silex taillés ou polis, menhirs, crom- lechs, dolmens, à Chapuis, l’Edough, cap de Fer, cap de Garde, les colli- nes de Bou Hamra, la région ouest de Annaba, entre autres.

Ancien comptoir phénicien fondé durant l’extension de la civilisation phénicienne au-delà de ses frontières originelles, Annaba avait permis aux Phéniciens, d’exceller dans la navigation maritime, car ils avaient compris que la prospé- rité, la fructification de la richesse et le développement économique ne pouvaient pro- venir qu’au-delà des limites marines. Ce qui a poussé les Phéniciens à établir des comp- toirs commerciaux, dans la ville de Annaba. Son rôle de port qui assure les liaisons entre l’ar- rière-pays et la Méditerranée, l’avait transformée au fil de l’histoire, en ville commerciale par excellence, ce qui lui avait valu par conséquent une suc- cession de civilisations. Depuis les Phéniciens, les Numides, les Romains, jusqu’aux Ottomans et le colonialisme français, en passant par, les Vandales et les Byzantins, Annaba, la province numide garde encore les traces

de ces civilisations. Annaba a vécu toutes les particularités de l’histoire sans se soumettre, jusqu’à l’indépendance de l’Algérie et, était restée un cen- tre du rayonnement culturel, économique à ce jour.

La ville devint la capitale commerciale, la perle de l’Est du pays et maîtresse de toute l’Afrique du Nord. Bône gravis- sant les échelons du développe- ment, s’est transformée en une ville aux mille et un contrastes où le développement socio- éco- nomique important, faisait d’elle une région très prospère, grâce à son agriculture, indus-

trie et tourisme.

L’industrie se développe aussi lar- gement, avec une usine de traitement des phosphates, plu- sieurs coopératives agricoles prospères, le développement du port mar- chand, équipé du plus récent matériel de manutention.

Depuis ce port partent les diffé- rents minerais originaires du djebel Kouif et de l’Ouenza vers le complexe Sider d’El Hadjar, mais également y arrivaient toutes les importations.

Quatrième ville de l’Algérie, Annaba joue un rôle prépondé- rant dans le développement de plusieurs secteurs économiques du pays.

Les structures de base, qu’elles soient industrielles, agrico- les, de santé ou autres, sont, entre autres ressources de rente à la wilaya. Sa politique de développe- ment multidimension- nel, notamment dans le sec- teur des équipements tech- niques, mécaniques, chi- miques et agricoles, lui a valu le statut de fournisseur, pour plusieurs régions Est du pays. L’ensemble des ressour- ces humaines et des investisse- ments ont, également, fait d’Annaba l’une des riches villes

d’Algérie. En effet, Annaba dis- pose d’une gare ferroviaire située à proximité du port, lui assurant un tissu de lignes de transport important, pour l’a- cheminement des minerais vers les entités économiques de type industriel, El Hadjar et Asmidal entre autres. Faisant partie des 10 ports marchands algériens, avec également des bateaux qui assurent le transport des voyageurs. Outre, la nouvelle aérogare, la wilaya de Annaba verra bientôt la mise en service, d’une nouvelle gare maritime, en cours de construc- tion. C’est dire qu’en matière d’industrie, Annaba est en pole position, notamment le secteur privé qui se concentre dans l’a- groalimentaire, la transforma- tion métallique, le bois et ses dérivés, le BTP.

Les zones industrielles occu- pent quant à elles près de 400 ha entre Pont Bouchet, Meboudja, Berrahal, Kherraza.

Des zones d’activités sont situées dans la banlieue de la ville, à Sidi Salem, El-Eulma et Oued El-Aneb.

L’extension de la zone industrielle de Annaba est asso- ciée à la construction de la nou- velle ville de Draâ Errich, dis- tante de 20 km.

L’aéroport de Annaba de Rabah Bitat, à 9 km au sud de la ville, joue également, un rôle important tant dans le domaine écono- mique que touris- tique. Doté d’équi- pements de der- nière génération, l’infrastructure aérienne assure des vols, par les compagnies Air Algérie et Aigle Azur sur des liaisons nationa- les et internationales.

Comme n’importe quelle wilaya du pays, Annaba vit la crise du logement qui lui a occa- sionné une anarchie endé- mique, dans son tissu urbain. Il y a quelques années, Annaba la Coquette était la seule carte

postale de l’Algérie, aujourd’- hui, elle est la plaie puante d’une politique de développe- ment urbain. Objet d’un lais- ser-aller bien caractérisé et dis- tingué, la ville a perdu de sa coquetterie. Transformée, ses terres et terrains agressés au grand jour par le bradage et la mauvaise répartition des cons- tructions, la ville, voire toute la wilaya, s’est transformée en cités-dortoirs.

Voulant contrecarrer la crise du logement, la construction de celui-ci n’est autre que du béton sans âme ni cœur. Tel le cas de la nouvelle- ville, et les nouveaux pôles urbains. Pour

une population de 650 000 habitants les cinq programmes quin- quennaux totalisant plus de 120 000 logements, tous seg- ments confondus, ne sont pas parvenus à résoudre cette énig- matique crise en la matière.

D’autant que Draâ Errich est destinée à abriter 200 000 habitants en y inté- grant des structures adaptées et des lieux de loisirs. Plus de 12 000 logements ont été déjà lancés dont 2500 unités rele- vant de la formule location- vente gérée par l’Agence natio- nale d’amélioration et de déve- loppement du logement (Aadl).

Dans le pôle urbain de Kalitoussa, 6800 logements, tous segments confondus, ont presque été achevées, comme dans d’autres pôles urbains.

Ces derniers sont implantés à El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar, entre autres communes qui formaient jadis une vérita- ble couronne autour de la ville de Annaba et dont les liens avec cette dernière étaient plus den- ses. Aujourd’hui, et depuis l’im- plantation du complexe sidé- rurgique d’El Hadjar qui a drainé la main-d’œuvre de toute la région, la wilaya s’est considérablement développée, mais s’est transformée en un

bidonville à ciel ouvert, de par l’exode, des populations des wilayas limitrophes. Hormis le Cours de la révolution (ex-cours Bertagna), Annaba est en phase de s’effacer si rien n’est fait....

Car, elle est en proie à beaucoup d’actes et agissements mal- veillants.

Néanmoins, cet état de fait, n’a en aucun cas diminué de la réputation de cette ville cos- mopolite, puisqu’elle trône toujours sur le royaume en tant que ville touristique par excellence.

En dépit de tous les aléas socio-écono- miques, la wilaya de Annaba reste la pre- mière destination tou- ristique des vacanciers et touristes.

Un statut qu’elle détient grâce à son relief côtier, monta- gneux, mais surtout à l’hospita- lité de ses habitants.

La ville de Annaba a vu la mise en place d’un plan d’amé- nagement touristique qui sera destiné à promouvoir ce secteur dans les années à venir, elle dis- pose d’immenses plaines lon- geant des montagnes, telles que les monts de l’Edough. La ville ainsi que son agglomération sont bordées par près de 40 kilomètres de côtes, ses pla- ges ont drainé cet été des milliers de touristes nationaux et internationaux.

La ville abrite plusieurs pla- ges : Sidi Salem, Joino, le lever de l’Aurore (Vedro), Saint- Cloud, Chapuis, La Caroube, Toche, Aïn Achir. Et aussi plu- sieurs hôtels et complexes dont la prestation de service a fait un boom en matière de qualité.

Ainsi, la wilaya cosmopolite vit au rythme d’une réelle transformation sans précédent, donnant tantôt au chef-lieu l’air d’une ville de rêves et tan- tôt celle de la peur, mais aussi bien l’une que l’autre, elles contribuent à sa spécificité de ville rebelle et du farniente.

W.B.

!WAHIDABAHRI

Le défi

LL’’uurrbbaanniissm mee,, ccee ccaassssee-ttêêttee

L’indétrônable Coquette

AAnnnnaabbaa,, bbeellllee eett rreebbeellllee

REPORT AGE

Fondée en 1295 av. J.-C C., une des plus anciennes cités du pays,

la Coquette est connue sous les noms successifs d’Ubon, Hippo Regius, Hippone, Bouna, Bled El

Aneb, Bône et enfin, Annaba.

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DIMANCHE 1erSEPTEMBRE 2019

L’actualité 9

L

e tour est fait et voilà les ingrédients d’une féroce crise qui se met en place.

Depuis le début de la révolution populaire du 22 février, toutes les tares économiques du régime Bouteflika remontent à la surface charriant des dan- gers certains pour le pays.

Depuis 20 ans, le pouvoir en place a fait du populisme et du clientélisme son cheval de bataille pour asseoir son hégé- monisme et acheter la paix sociale. L’année 2019 s’an- nonce comme porteuse d’ora- ges. Sur cela même les statis- tiques officielles restent très prudentes présentant les résul- tats de la croissance au premier trimestre 2019 comme une nouvelle «rassurante» sur l’état de santé de l’économie natio- nale. Elles donnent l’impres- sion de ne pas vouloir trop envenimer une situation écono- mique fragilisée par six mois de stagnation. On casse le thermo- mètre pour faire baisser la fiè- vre. Remède aggravant. Il y a quelques jours, les banques et les assurances lançaient des signaux rouges selon lesquels ces institutions risquent d’être étouffées par une crise de liqui- dité. Des arrestations pour des affaires présumées de corrup- tion se succèdent éclaboussant des groupes économiques et

industriels qui, jusque-là fonc- tionnaient plus ou moins bien.

Au moins une douzaine de ces groupes mastodontes subissent les affres de la justice.

Les patrons de ces groupes ayant été arrêtés pour soupçon de corruption, les conséquences ont été directes et immédiates : les établissements bancaires ont décidé de geler leurs crédits pour l’exploitation et l’investis- sement, blocage partiel de la machine économique et des milliers de travailleurs se retrouvent du jour au lende- main au chômage. Cette situa- tion de blocage intervient alors que la planche à billets adoptée comme palliatif par l’ancien régime en vue d’aérer un contexte économique étoffé, s’est arrêtée. En juin dernier, le

gouvernement Bedoui a décidé de geler cette pratique alors que les réserves de changes ont fondu comme neige au soleil. A ce jour, l’Exécutif n’a pas expli- qué par quel mécanisme il allait préserver les équilibres finan- ciers. Selon une note de la banque d’Algérie, sur les 6556,2 milliards de dinars mobilisés par le Trésor auprès de la BA, au titre de la mise en œuvre du financement non conventionnel entre la mi- novembre 2017 et fin janvier 2019, 3114,4 mds de DA ont été injectés dans l’économie, soit près de la moitié. Selon la même note, ce financement a permis également d’alimenter le FNI d’un montant de 1773,2 mds de DA, destiné aux opérations de financement des

programmes de logements Aadl, du déficit de la CNR et de projets structurants. Quelle sera la suite ? Mystère et boule de gomme. Déjà très perturbée, la situation s’est davantage fra- gilisée par la chute des prix du baril. En août dernier, le cours du pétrole a subi une baisse brutale étant coté le 12 août 2019 à 58,06 dollars pour le Brent. Dans son édition du 15 aôut dernier, L’Expressiona rapporté, dans un article, bien fouillé, de notre confrère Mohamed Touati, que les hydrocarbures ont représenté l’essentiel de nos exportations à l’étranger durant l’année 2018 avec une part de 93,13% du volume global des exportations.

Les exportations «hors hydro- carbures ont été évaluées à 2,83

milliards de dollars US. Pour le premier semestre 2019, les ten- dances profondes n’ont pas changé dans leurs structures.

La balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 3,18 milliards de dollars durant le 1er semestre 2019, contre un déficit de 2,84 milliards de dollars à la même période en 2018, selon les douanes algériennes.

La loi de finances 2019 qui fonctionne sur la base d’un cours de pétrole supérieur à 105 dollars le baril, prévoyait, pour la période 2019-2021, une baisse des réserves de changes à 62 milliards usd en 2019, puis à 47,8 milliards usd en 2020 pour atteindre 33,8 milliards usd en 2021. Or, avec la crise politique qui, non résolue, paralyse l’économie, ces prévi- sions risquent de ne pas être concrétisées.

En effet, nous avons eu une baisse d’environ 7 milliards de dollars entre janvier et avril, soit en quatre mois et à ce rythme la baisse fin 2019 serait de 21 milliards de dollars. A ce cours, l’Algérie peinera à cou- vrir les frais de production et d’avoir des incidences négati- ves. Plusieurs innervations taraudent alors les citoyens : que seront devenus les trans- ferts sociaux ?

L’Etat pourrait-il continuer à supporter une aussi lourde dépense ? Va-t-il revenir à la vérité des prix ? Allons- nous vers l’endettement extérieur pour passer sous les fourches Caudines du FMI ?

B.T.

SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS

L’Algérie n’est pas en faillite

LES PRIX

du baril de pétrole en berne, la planche à billets s’est arrêtée, les banques font face à une crise aiguë de liquidité et toutes les alternatives au marché parallèle sont bloquées.

SOURCES D’EAU DANS LE CONSTANTINOIS

Une histoire de passion

CONSTANTINE

comptait 8 sources d’eau dont celle de Ben Sebaâ à Zouitna, dans la commune de Hamma Bouziane.

A

vec la hausse des températures pen- dant la saison estivale, un véritable engouement pour les sources d’eau est perceptible à Constantine, à la source de Aïn El-Bey, relevant de la commune d’El Khroub comme à El Fedj dans la localité de Hamma Bouziane. Plusieurs citoyens, en effet, n’hési- tent pas à se rendre dans les contrées lointai- nes de la wilaya pour s’approvisionner en cette ressource vitale à l’instar de la source d’El Gourzi dans la commune d’Ouled Rahmoune, a-t-on constaté. Chaque après- midi, ils se dirigent vers ces zones, souvent entourées de nombreux arbres et d’espaces verts, pour remplir des jerricanes d’une eau qu’ils affirment être aux multiples vertus.

Rencontré à la source d’eau de Ain El Bey, Redha (24 ans), un jerrican à la main, a confié à l’APS qu’il ne buvait plus l’eau du robinet, ni celle minérale, et préfère celle des sources,

«pure avec de nombreux avantages», selon lui. Pour sa part, Ahmed (65 ans), abordé à la source d’El Fedj, dans la localité de Hamma Bouziane, a indiqué souffrir de calculs dans les reins et que sur conseil d’un ami, il s’est mis à boire exclusivement l’eau de source d’El Fedj. «Je devais subir une intervention chirurgicale, mais aux dernières analyses médicales effectuées, l’on m’assure que les calculs ont disparu. Je suis certain que l’eau de source en est pour beaucoup dans ma gué-

rison», souligne-t-il. Pour le médecin Ismahane Cheli, spécialiste à la clinique néphrologique de la cité Daksi à Constantine, le recours aux eaux de source pour traiter les calculs rénaux est fréquent, reste, a-t-elle relevé, à «soumettre ces eaux aux analyses avant de décider de les prendre comme remède aux calculs». Et de détailler : «Il est important que le patient comprenne pour- quoi l’eau de source peut aider à traiter cer- taines pathologies et, de ce fait, être au cou- rant de la composition de cette eau, et de sa qualité». Selon le directeur du bassin hydro- graphique Constantinois-Seybouse-Mellegue, Abdallah Bouchedja, Constantine comptait

huit sources d’eau, dont celle de Ben Sebaâ à Zouitna, dans la commune de Hamma Bouziane, ou encore les sources de Beni H’midene, de Bordj Mehiris et de Boulegnafad, dans la commune d’Aïn Abid, et la source de Rouffak dans la localité d’Ibn Ziad et aussi celle d’El Ghorab, dans la loca- lité de Salah Bey. Il a néanmoins souligné que six de ces sources d’eau se sont taries en raison des conditions climatiques et de l’ex- pansion urbaine. Abdallah Bouchedja a tenu également à rassurer que l’eau du robinet ali- mentant la région de Constantine est de

«bonne qualité» et est soumise régulièrement aux analyses qui le confirment. N. B.

Le commerce extérieur grève le budget de l’État

! NABILBELBEY

!BRAHIM

TAKHEROUBT

UNE PREMIÈRE EN ALGÉRIE

BBoorrddjj BBoouu AArrrréérriiddjj ffaaiitt llaa pprroom moottiioonn dduu vvéélloo

L’initiative d’utiliser le vélo à la place de la voiture, lan- cée, hier, dans la ville de Bordj Bou Arréridj par des jeunes, des sportifs et des artistes, a suscité l’adhésion des citoyens soucieux de la qualité de leur environne- ment, a-t-on constaté. Placée sous le slogan «Vélo, santé, environnement et civisme», l’initiative vise à diffuser la culture écologique et encou- rager l’utilisation de vélos pour les déplacements dans le centre-ville de Bordj Bou Arréridj qui connaît un trafic automobile très dense, a indiqué l’artiste Nassim Siassi qui est à l’origine de l’idée. L’adhésion des citoyens, hommes et femmes de toutes catégories d’âge, «a dépassé toutes les attentes comme en témoigne leur grand nombre présent sur la place El-Kalaâ, du centre- ville», a relevé Nassim Siassi, précisant que dès la publication de l’évènement sur les réseaux sociaux, les annonces de participation émanant de personnes habi- tant les quatre coins de la willaya n’ont cessé de croî- tre.

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