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Etude de 16685 corrélations entre le groupe sanguin et d'autres caractères morphologiques, examinés en Europe orientale

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Etude de 16685 corrélations entre le groupe sanguin et d'autres caractères morphologiques, examinés en Europe orientale

MANUILA, Alexandre, SAUTER, Marc-Rodolphe, VESTEMEANU, M.

MANUILA, Alexandre, SAUTER, Marc-Rodolphe, VESTEMEANU, M. Etude de 16685 corrélations entre le groupe sanguin et d'autres caractères morphologiques, examinés en Europe orientale . Genève : 1945, 63 p.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:97531

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1 / 1

(2)

ANNEXE AUX ARCHIVES SUISSES D' ANTHROPOLOOIE OÉNÉRALE

AL. MANUILA, M.,R. SAUTER, M. VESTEMEANU

,

,

ETUDE DE 16.685 COR RELATIONS ENTRE LE GROUPE SANGUI N ET D'AUTRES CAR AC TER ES MOR PHOLO GIQUES, EXAM INES EN EUROPE OR IENTALE

OENèV E 1945

(3)

-

;:

(4)

ANNEXE AUX ARCHIVES SUISSES D'ANTHROPOLOGIE OÉNÉRALE

CONTRIBUTIONS AUX ETUDES SERO-ANTH RO PO LOGIQUES

OENÈVE 1945

(5)

:

(6)

ANNEXE AUX ARCHIVES SUISSES D' ANTHROPOLOOIE OÉNÉRALE

AL MANUILA, M.-R. SAUTER, M. VESTEMEANU

ÉTUDE DE 16.685 CORRÉLATIONS ENTRE LE GROUPE SANGUI N ET D'AUTRES C ARACTERES MOR PH O LOGIQUES, EXAMINES EN EURO PE ORI ENTALE

OENÈVE 1945

(7)

r

(8)

INTRODUCTION

Sérologie et Anthropologie.

La découverte des groupes sanguins par K. Landsteiner, en

1901, offrit à l'anthropologie un nouveau moy.en d'investigation.

En effet, c'est grâoe à l'idée qu'eut L. Hirszfeld d'examiner, à ce point de vue, une série de groupes ethniques différents, qu'on est arrivé à réaliser la grande diversité des types sérologiques. Profi­

tant de la présence, sur le front de Salonique, au cours de la der­

nière guerrie, de soldats appartenant à plusieurs peuples, cet aute\11"

put démontrer, par des analyses faites sur place, qu"une différence exista:i:t entr.e 1.es constituti.ons sanguines des groupe.s nationaux représentés.

Depuis lors, le nombre. d'analyses sérologiques a dépassé le chiffre de 700.000, qui se rapportent à quclque 400 peuples.

On peut affirmer, sur la foi de ces listes, que la valeur de ce caractère, nouviellement appliqué au diagnostic racial, est certifiée pa!" sa grande stabilité. Le groupe sanguin se transmet selon les lois de l'hérédité mendélienne, et doit à cela de ne pas varier en fonction du milieu. Sa transformation ne pourra donc. s'accomplir qu'à la suitie d'un mélange d·e deux groupes humains dissemblables.

Et pourtant, malgré cette stabilité des conditions sérologiques, qui semble impliquer une égale simplicité dans 1es problèmes à résoudre, on est bien obligé de constater que, jusqu'à ces derniers temps, les résultats obtenus n'ont amené à aucune oonclUISÏon satis­

faisante sur le plan anthropologique.

Ce qu'on peut oonstater objectivement, c'est que, pour l'Eurasie, la proportion du groupe A d:minue quand on va de l'ouest à l'est, tandis que celle du groupe B _.suit 1e processus inverse. Les peuples asiatiques ne dépassent généralement pas 300/o de sang A, alors que les Européens sont caractérisés précisément par une aug­

mentation de l'agglutinogène A dans leur sang.

(9)

8 AL. �J..\.NUILA, .M.-R. SAUTER, )!. VESTEMEA�U

Les quelques chiffres suivants indiqueront clairement ces varia­

tions :

Groupe

.rnugut'u Anglais F1a11çais Italiws Ba/ka II iq 11es Ru:;ses Cbinois

A 38-47°/o 42-440/o 40-44°/o 38-430;0 30-400/o 24-38 O/o B 6- 90;0 6-IIO/o 10-14ü_!o I 4-18 0/o 19-28 0/o 20-350/o Tout se passé, en résumé, comme s1 une « race sérologique initiale >> A - hypothétique - avait eu son berceau dans les régions européennes, et une « race sérologique>> B en Asie. On ne saurait cependant pas dire laquelle de ces « races >> est la plus ancienne, ni laquelle on doit, de par ses migrations éventuelles, rendre plutôt responsable de l'état actuel de mélange.

En ce qwi concerne la race sérologique initiale 0, i,l est encore plus difficile de situer son origine sérographique, tellement ce groupe san­

guin présente aujourd'hui d'irrégularités. Il faut cependant relever qu'il se trouve chez des populations asiatiques, océaniennes, arcti.ques et américaines surtout, plus ou moins isolées, dans des proportions considérables. C'est le cas de certaines tribus d'Indiens d'Amérique, d'Esquimaux, de Malais, de Philippins, de Lapons, d'Islandais ( on arrive à 90-950/o parfois!). Et quand Shanklin affirme avoir trouvé, chez des Bédouins du désert de Syrie, des pourcentages de groupe 0 qui atteignent presque le double de celui qu'on connaît chez les autres Bédouins (320 Rwala, 820;0; 213 Maualy, 890;0 ; 159 Akeydat, 7 5 0/o ; mais chez diverses tribus bédouines de l'Iraq, 4 3 0/o au maximum), on a de la peine à trouver une explication valable, car le seul argument de la sélection interne due à un certain isolement géographique ne suffit pas à éciairer le problème.

A-t-on le droit de faire intervenir la paléontologie en suppo­

sant - très gratuitement - que le premier type humain (Homo H eidelbergensis ou N eanderthalensis européen, Pithécanthrope ou Sinanthrope asiatiques ? ) aurait appartenu entièrement au groupe 0 ; que donc les groupes humains à majorité 0, si dispersés actuel­

lement, seraient les vestiges - polymorphes - de cette race séro­

logique primaire ?

Faut-il croire que plus tard les groupes A et B sont nés, par un p'hénomène de mutation, au sein des populations européennes et asiatiques, populations qui auraient dû appartenir primitivement à la même race ?

(10)

G!Wl'PE SANGUIN ET AVTRES. CARACTÈRES MORPHOLOGIQUE� 9

La sérologie à elle seule ne nous enseigne que peu de choses sur ces sujets. Van Dungern et Hirszfeld sont d'accord pour sou­

tenir l'existence de deux races sanguines fondamentales : la race A, formée en Asie (Bernstein, Streng), et transmise en Europe par les peuples migrateurs, aurait laissé des vestig,es dans ses territoires originels, où les Turcs et les Arméniens la représentent encore en assez forte proportion ; la race B, constituée aussi en Asie, y serait restée la dominante sérologique des peuples de ce continent.

Steffan, de son côté, croit plutôt que les races A et B se seraient formées indépendamment, la race A sur l'ancien continent de l'Atlantide, la race B sur le Gondwana !

D'autres, enfin, estiment que les hommes de Heidelberg et de Néanderthal seraient les ancêtres des races blondes, détentrices du groupe sanguin A, le Pithécanthrope et le Sinanthrope étant les ancêtres de la race B.

Est-il nécessaire de souligner qu'il s'agit ici de pures vues de l'esprit, très hypothétiques, et donc intéressantes à ce seul titre.

* * *

Les diverses théories énoncées, et qui faisaient �ppel à nos connaissances de paléontologie humaine, nous amènent à interroger l'anthropologie, afin de savoir si elle peut, de son côté, nous aider à éclaircir ces ténèbres.

Il nous faut, dès l'abord, dans ce cas, constater qu'il semble exister un divorce entre les enseignements de l'anthropologie et ceux, plus neufs, de la sérologie. On ne s'en étonnera pas, puisque les travaux qui ont abouti - à titre provisoire au moins - à établir la taxonomie raciale, datent, pour la plupart, d'avant le déve­

loppement de la science du sang.

Or, cette science n'a pas encore pu modifier les positions prises par celle des races. C',est qu'en effet trop de travaux sur les groupes sanguins ont fait preuve d'une ignorance coupable des réalités anthropologiques. On ne tenait compte que des peuples, des grou­

pes ethniques, géographiques ou politiques, sans essayer de faire des distinctions plus scientifiques. Tandis que l'anthmpologiste possédait déjà une classification des groupes humains qui dépassait ces cadres artificiels : la classification en raoes ( sous-races, etc.).

(11)

10 AL. MANUILA, M.-R. SAUTER, M. VESTE�IEA�U

Et puis, en réponse au sérologiste qui ne parlait que d'un seul fait physiologique concrétisé - à }''échelle des grands nombres - par le j,eu des pourcentages des groupes A, B, AB et 0, l' anthro­

pologue utilisait, pour décrire un ensemble racial, de toute une gamme de caractéristiques morphologiques, de plus en plus précises.

Certes, rien n'est simple dans oe domaine, et les essais multiples qui ont été tentés par divers auteurs manquent souvent d'unité. Pour­

tant, presque tous les s.avants sont d'·accord sur les critères de diffé­

renciation ; si les uns, plus imprégnés de notions mathématiques, accordent une large préférence aux données anthropométriques et statistiques, et si les .autres s'en tiennent surtout aux caractères descriptifs, l'entente est à peu près faite sur les critères communs.

Sans vouloir aligner ici une liste détaillée de ceux-ci, on peut noter quels sont les plus utilisés. Nous nous contentons d'en em­

prunter l�énoncé à un ouvrage de mise au point sommaire, celui de Lester et Millot 1. On peut les grouper en deux ensembles, selon qu'il s'agh de caractères descriptifs ou mesurables.

Parmi les premiers, La pigmentation de la peau joue un grand rôle ; on note aussi La nature et la couleur du cheveu, La pilosité, la forme de l'œil et la pigmentation de l'iriJS, le profil du nez, le prognathisme, l'aspect des lèvres, des oreilles, des seins et des organes génitaux.

Les caractères mesurables sont avant tout les diamètres qui permettent de calculer les indices céphalique, facial, nasal, la taille, les proportions du corps et des membres (indices skéliques et inter­

membraux).

Il e t à remarquer que les critères énumérés n'ont pas, comparés à celui que fournit l'analyse sanguine, la même apparence d'absolu.

Dans une population donnée, la taille comme la oouleur des yeux présentent nne 1tmplitude de variation parfois assez étendue, tandis que le phénomène de l'agglutination déterminera quatre « groupe'$

sanguins» à l'exclusion de toute forme intermédiaiire.

Mais en définitive, l'absolu dont il vient d'être question est loin d'être parfait. On donne, pour qualifier une série humaine sur le plan sérologique, quatre pourcentages. Or le jeu réciproque de ces quatre chiffres, quand on passe d'une série à une autre, four­

nira des combinaisons variées, des transi;tions innombrables. On

1 Lester, P. et Mi!lol. J. Les race• humaines. Paris, Collin, 1936. ch. Il.

(12)

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 1 1

voit donc que, mis en face des moyens d'analyse de (anthro­

pologie, les renseignements fournis par les phénomènes d'aggluti­

nation sanguine ne doivent pas être surestimés.

Pas plus d'ailleurs que les premiers : en effet, si, des diverses tentatives de classification des races humaines, nous prenons l'une des plus solides et la plus rée.ente, celle de Biasutti 1, nous découvrons que, sous l'apparente rigidité des termes, l'auteur n'a pas pu - et n'a pas voulu - donner trop d'importance aux données exactes. Comme il le dit lui-même : « Il faut surtout rappeler que l'identification des types raciaux se base essentiellement sur des faits de morphologie qui échappent en grande partie à la mensuraition, et qu'une classi­

fication des variétés humaines peut être effectuée encore sans l'aide d'aucun chiffre, en se basant sur des éléments purement descriptifs 2. »

Cela peut paraître déoourageant, mais ne doit pas nous empêcher de rechercher les caractères les plus nets, les plus « parlants», et surtout, croyons-nous, d'établir les rapports qui, existant entre les caractères, déterminent plus sûrement encore les types raciaux : les corrélations séro-anthropologiques, objets de ce travail, se rangent dani:: le cadre de cette investigation.

La question de l'origine des races humaines, évoquée à propos de.s races sérologiques initiales, a donné lieu à trop de théories pour qu'il soit possible de les résumer fidèlement -ici. Qu'il s'agisse de trouver la patrie - ou les patries - de la première humanité (l'Europe pour Wcinert, l'Asie pour Eickstedt et d'autres, l'en­

semble des con,tinents pour G. Montandon, etc.) qu-il s'agisse de faire une distinction entre des races fossiles éteintes (Néanderthaliens par exemple) et d'autres qui auraient eu des descendants (Eoanthrope), ou enfin, on cherche à dessiner la dérivation des races du Paleoli­

thique supérieur jusqu'aux races actuelles (Cro-Magnon et les Nor­

diques ? ), les hypothèses varient en fonction des caractères des­

criptifs à comparer, quand ce n'est pas de l'idée préoonçue ! Disons plu-s siimplement que, pour notre but particulier, qui est la recherche des rapports entr.e les données de la sérologie et celles de l'anthropologie, les théories relatives à nos on.g1111es pré­

historiques ne nous· sont- pas d'un grand secours. Les analyses san-

• BJASUTTI, R. Razze, e popoli della terra. 1. Razze. popoli, culture. Europa. Turin, 1941.

' I d . , p. 241 .

(13)

12 A L . MANUILA, M.-R. SAUTER, M . VESTEMEANTT

gumes ne prennent une valeur que lorsqu'elles sont obtenues sur un grand nombre de sujets, alors que les documents humains à l'aide desquels on peut espél•er se .fai ·e une idée de nos généalog.1/C/S

, · nt rares. ans compter qu'ils ne nous livt,ent que quelques ca.rnc-

tè1,es osseu. , dont la i-éaction d'hémoagglutination est natut,ellement absente (pour le moment du moins, car les travaux amencains décrivant les analyses sérologiques sur les os anciens demandent encore vérification).

* * *

En bref, il est sage d'avouer qu'il n'existe pas encore de concor­

dance réelle entre les deux sciences du sang et des raoes. A foroe de s'ignorer, elles sont arrivées à des résultats trnp divergents pour posséder une valeur suffisante. Des milliers de documents sont en définitive perdus pour la science, à cause de l'impossibilité où l'on se trouve de relier entre elles des études sévologiques et anthropo­

logiques. Dans les tableaux de pourcentages des groupes sanguins, tels qu'ils ont été réunis par exemple par Boyd, on peut trouver des échantillons de toutes les populations de la terre. Mais si l'on veut se faire une idée des variations sanguines en fonction de l'appartenance raciale, il faut vite renoncer. On parle d' AnglaisS., He Russes, de Juifs, de Nègres, de Chinois, mais, dans la grande majorité des cas, il serait vain de chercher à connaître à quelleis races ces hommes appartenaient.

Le professeur Bug. Pittard disait au Con.grès internaüonal d'an­

thropologie d'Amsterdam ( r 927) 1 : « Ce sont les groupes naturels qu'il s'agirait d'étudier ... Ma�s pour que ces résultats acquièrent des valeurs qui, anthropologiquement, ne soient pas discutables, i.l y a lieu de procéder sur des bases difféœntes de ceHes qui ont été jusqu'à présent considérées. En effet, il est très pr-obable que, Lors de certains états physiologiques et pathologiques, les Nord�ques des Flandres réagissent - paroe qu'ayant des « milieux intériteurs » différents - autrement que les représentants de l 'Homo meridio­

nalis des départements méditerranéens. »

On ne saurait trop insister sur la nécessité qu'iJ y a à baser les enquêtes sérologiques non plus sur des groupes ethniques déter-

' 1 " . i 1 1. ,t'A 1t', r . I l le sess., Amsterdam. 1927 119281. p 4 18

(14)

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 13

mmes par la langue ou la na.tio.nalité (Suisses, Yougoslaves, Rou­

mains, etc.), mais sur des entités différenciées par les caractères morphologiques, absolus ou mis en corrél�tion.

Souhaitons qu'une oollaboration toujoœrs plus active s'établisse rapidement entre les sérologisties et les anthropologistes. Les deux sciences qu'ils servent y gagneront, puisque la confrontation cons­

tante et minutieuse (à l'échelle de l'indiv1du le plus souvent) OC!S résultats obtenus de part et d'autre contribuera à faire oonnaître toujours mieux les origines et l'histoire des raœs humaines.

(15)

:

(16)

CHAPITRE PREMIER

Résumé des principaux travaux antérieurs

I. Les groupes sanguins et la pigmentation.

1 . Pays-Bas. - Parmi les premières recherches tendant à trouver

une corrélation entre le groupe sanguin et les autres caractères raciaux, on doit citer les analyses effectuées par M. A. Herwerden et Th.

J.

Boele-Nijland, en 1 930, sur ..3085 étudiants des Pays­

Bas.

Ces recherches hollandaises ont non seulement le mérite de s'en­

gager sur la voie nouvelle, mais aussi d'apiporter des conclusions pouvant figurer sur la liste des résultats considérés comme sûrs.

Le grand nombre d'examens affermit encore la valeur statis­

tique de ce travail, l'un des plus sérieux et des plus précis de ceux que nous possédions jusqu'à présent.

En cherchant une corrélation entre les groupes sanguins et la pigmentation des yeux et des cheveux, les auteurs donnent los tableaux suivants que nous jugeons assez pleins d'intérêt pour les reproduire in-extenso.

Proportion des groupes sanguins chez 308 5 étudiants hoHandais : A : 1270 / 41 ,20/o ; B : 297 / 9,60/o ; AB : 107 / 3,50/o ; 0 : �41 1 / 45,70/o.

Répartition des 3085 étudiants d'après la couleur des yeux : a) yeux bleus ou gris-bleu : 1 542, soit 500/o

b) yeux bruns ou gris-brun : 1 194, soit 38,70;0 ;

c) yeux gris ou gris-brun : 349 (ont été laissés de côté à cause du nombre insuffisant).

(17)

16 AL. MANUILA. ll .-R. SAUTER, M . YESTEMEANU

En distribuant les individus ainsi répartis d'après le groupe sanguin, les auteurs trouvent, selon les cas, les pourcentages sui­

vants :

/ Groupe Yeux bleus

1

Yeux bruns

Il

Yeux bleus

[

Yeux bruns sanguin et gris-bleu et gris-brun et gris-bleu et gris-brun

1 1

N

1

O/o

1

N

r

o/o

:I

o/o 1 o/o

0 726 5 1,5 526 37,3 47,1 44,0

A 628 49,4 498 39,2 40,7 41,7

B 126 42,4 129 43,4 8,2 10,8

AB 62 57,9 41 38,3 4,1 3,4

A oonsidérer ces tableaux, on peut approuver la conclusion des auteurs : d'après leurs essais, il ne semble exister aucune relation importante entre le groupe sanguin et la pigmentation.

Cependant, si l'on examine les deux premiers tableaux, on voit que les sujets aux yeux bleus et gris-bleu appartiennent pour une proportion de 42,40/o seulement au groupe B, alors que la proportion des individus aux yeux bleus et gds-bleu, dans tous les groupes, est beauooup plus élevée (500/o). En même temps, les individus aux yeux bruns et gris-brun apparti<ennent pour 43,40;0 des ca,; au groupe B, tandis que la proportion normale des yeux bruns ne dépasse pas 38,70/o dans !',ensemble.

Ceci 'indiquerait que les yeux bruns se trouvent en relaüon avec le groupe B, et que les individus appartenant à oe groupe po'>sè­

dent rarement les yeux bleus et gris-bleu.

On pourrait enfin signaler, comme un fait isolé, l'accroissement de la proportion des individus aux y,eux bleus, sans cependant tirer aucune déduction.

En conclusion, et sans nous départir de la réserve prudente des auteurs, nous pourrions faire iiemarquer qu'une velation est possible entre le groupe B et les yeux bruns et brun-gris.

L'examen de la pigmentation des cheveux a donné les résultats ci-après :

a) cheveux clairs :

b) cheveux blonds foncés : c) cheveux noirs et brun-foncé d) cheveux roux :

1200, soit 38,90;0 1 557, soit 50,50/o 256, soit 8,3 0/o

72, soit 20;0

(18)

GnOUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 17 Classés d'après leur appartenanoe aux quatre groupes sanguins, les sujets accusent des proportions qui ne paraissent indiquer aucune oorrélation nette.

Il en va de même si l'on essaie d'associer la pigmentation des yeux à celle des cheveux, en les rapportant aux groupes sanguins.

ltroupe J

Cheveux anguin foncés

N

J

o/o

1

0 542 3 8,4

A 513 40,4

B 107 3 6,0

AB 3 8 35,5

Cheveux blonds Cheveux foncés

N

1

0/o

7 12 5°,5 644 50, 7 148 49,8 53 49,5

noirs

1

N

1

122

85

35 14

* * *

o/o 8,6

6,7 u ,8 1 3,1

Il

Ch. clairs

1

Ch. foncés Yeux bleus Yeux bruns

1, N o/o

1

N o/o 1

395 28,0 90 6,4 1

46,4 44,3

349 27,5 69 5,4

40,9 34,0

41 23,9 34 1 1,4

8,3 1 6,7

3 7 34,6 10 9,3

4,4 5,0

Deux ans plus tard, C. P. S. Penning, en oollaboration avec M. A. Herwerden et Th. I. Boele Nijland, reprenait l'étude des corrélations entre les groupes sanguins et divers caractères anthro­

pologiques.

L'examen de 843 sujets apporte une série de données concer­

nant la pigmentation.

Groupe Nombre Yeux gris-bl., Yeux gris-br.,

1

Yeux bleus bleu et br. Yeux bruns

sanguin total gris bl.-gr. et brun

1 N 1 O/o

1

N 1 o/o 1 N 1 o/o 1 N

1

o/o

1

N

1

o/o

0 397 180 45,3 82 20,6 124 3 1,2 I l 2,8

47, r 47,5 46,9 47,9 3 6,7

A 349 1 53 43,8 77 22,1 106 30,4 1 3 3,7

41 ,4 40,4 44,0 41,9 43,3

B 65 33 50,8 9 13,8 1 9 2 9,2 4 6, 1

7,7 8,7 5, 1 7,3 1 3,3

AB 32 13 40,6 7 2 1,9 10 3 1,2 2 6,2

3,8 3,4 4,0 3,9 6,7

Tot.

1

843 379 45,0 1 75 20,8 259 30,7 30 3 ,6

(19)

18 AL. MANUILA, M . - R . SAUTER, M . VESTEMEANU

Groupe

1

Nombre total Cheveux clairs 1 Cheveux blond-foncé sanguin

1

1 N

1

O/o

1

N

1

o/o 1 N

1

O/o

1 1,

1

0 384 1 190 49,5 1 94 5°,5

46,9 49,3 44,8

A 343 161 46,9 1 82 53,1

41,9 I• 41 ,8 42,1

B 62 23 37,1 39 62,9

7,6 6,o 9,0

AB 29 I I 37,9 1 8 62,1

3,6 2.9 4,2

Tot. 8 18 100,- 1 385 47,1 433 52,9

1

Ces nouvelles recherches apportent une confirmation aux résultats énoncés deux ans auparavant.

Quoique les auteurs observent La même réserve, en affirmant qu'aucune corrélation · ne saurait être faite, nous pouvons trouver dans leurs tableaux quelques renseignements précieux.

La combinaison des groupes sanguins avec la coukur des yeux permet de constater que les sujets aux yeux gris-bleu appartiennent dans une plus grande pmportion ( 44 0/o) au groupe A ( qui, pour l'ensemble, ne dépasse pas 410/o). En échange, les individus aux mêmes yeux appartiennent pour une proportion d,e 5,10/o seulement

au groupe B.

On en arrive donc, de nouveau, à la même tendanoe d'asso­

ciation entre la pigmentation claire et le groupe A, et entre la pigmentation fom:ée ,et le groupe B.

Si l'on examine la rielation existant entre le groupe sangu1n et la coul.eu.r des cheveux, on constate que les cheveux foncés sont aussi associés au groupe B ( 90/o) et que les cheveux clairs n'accu­

sent que 6o;o pour l,e groupe B, par rapport au chiffre normal de 7,60/o

Il fout observer encore que, d'après ces recherches, les cheveux.

clairs semblent être aussi en relation avec le groupe O (49,3 0/o ), car les cheveux foncés atteignent seulement la proportion de 44,800/o pour oe même groupe.

Aucune corrélation ne semble exister entre les pigmentations associées et les groupes sanguins schématisés dans Les derniers ta­

bleaux présentés par l'auteur.

(20)

Groupe1sanguln l

0 A Il AB Tot.

GROUPE SANGUII\ ET Al'TIIES CAEIACTÈIŒS MORPHOLOGIQUES 19

N. lot. 1 Cheveux clairs Cheveux blond foncé

Yeux clairs

I

Yeux foncé� Yeux clairs

I

Yeux foncés

Total des 3 dernières

colonnes

N [ 0/o N

I

o/o I N

I

O/o

I

N

I

o/o

I

N I O/o

I

N

I

o/o

343

8 1 8 46,9

7,6 100.-3,5

1 8 150 39,1

49,1 126 36,7 41,9 27,4 27,6 5,6 1 7

301 2,7 36,8

1

40 35 6 3

j 84

10,4 47,6 10,2 41,7 9,7 10,3 7,1 3,6 10,3

103 99 22 10

234 26,8 44,0 28,9 42,3 35,5 9,4 34,5 4,3

1 28,6

91

g 23,7 44,0 24,2 41,7 27,4 27,6 8,5 24,3 4,0

234

2 17 45 2 1

60,9 45,3 1 63,3 42,0 72,6 72,4 8,7 63,2 4,1

2. Allemagne. - Osthoff et Klein ont, en 1 926, publié deux tableaux de corrélations séro-anthropologiques donnant les résul­

tats d'une enquête effectuée chez 1 229 enfants des deux sexes de la ville de Herne (Westphalie). On ne peut accorder à ces 'documents une valeur définitive, car ils ne sont pas comparables, de par l'âge des sujets, aux autres enquêtes de même ordre. Tels qu'ils sont, néanmoins, ils fournissent - provisoirement - quelques q.onnées intéressantes.

r-,:,-====::=====::::;,,======!::!!'!!!========!::!!'!!!,e;i

Groupe

l

O/o Cheveux

sanguin Total Blonds / Chatains 1

---

Bruns

--,----';---,;------11

0

3 8,9 40,6 37,2 41,8

A 42,9 44,2 42,8 36,4

B 13,6 I I,7 14,4 18,2

AB 4,6 3,5 5,6 3,6

Ind. Well. 2,6 3,1

1

2,4 1,8

(21)

20 AL. MANUILA, M .-R. SAUTER, M. VESTEJ\IEANU

La classification des groupes sanguins en fonction de la pigmen­

tation des cheveux permet de conclure que les individus du groupe A sont mieux représentés chez les blonds qu'frilleurs, tandis que les bruns montrent un accroiissement relatif du sang B.

* * *

3. Iles britanniques. - MacConaill a donné une note (1938), trop sommaire, résumant les résultats de ses recherches sur des Irlandais de l'île de Rathlin (Irlande N.) et des Anglais de Shef­

field, relatives aux groupes sanguins et à la pigmentation. Mais il n'a examiné que 30 des premiers, et 300 des seconds ! Comme, du reste, il ne semble pas avoir basé ses recherches sur des corréla�

tions individuel1es, se oontentant, pour établir ses conclusiJOns, des coïncidences entre pourcentages (1/3 d'yeux bleus, 1 /3 de blonds ; 1/3 de 0, 1/3 de B ou AB, à Rathlin), il ne nous paraît pas utile de nous arrêter plus longtemps à ce travail, qui sera suivi, espérons­

le, d'un rapport plus détaillé.

* * *

4. Tchécoslovaquie. - Le professeur Suk, de l'Université Ma­

zaryk à Brno, a fait porter une enquête sur 3orn sujets : 393 jeu­

nes soldats, plus 1690 hommes et 927 femmes, de i'enfance à l'âge adulte. Il s'agit surtout de· Tchèques, mais i} y a aussi des Alle­

mands, des Slovaques, des Carpatho-Russes et quelques Tziganes.

Suk a cherché la relation entre la pigmentation simultanément : notée, des yeux et des cheveux, et les groupes sanguins.

Nous avons complété et concentré le grand tableau qu'il publie en groupant sous le tum:e de bruns les cheveux brun clair, bruns et brun foncé ; de blond, les cheveux blonds et blond cendré ; de fonoés, les yeux brun foncé, bruns et brun-vert ; de clairs, les yeux bleus, gris et verts.

(22)

GR.OUPE SA:'l:GCIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 21

Groupe 1 Total

sangul N

1 -0 '

H

-'

F

581 287 A 903 41 6

1 0/o cheveux•bruns Ojo cheveux blonds 0/o cheveux roux 1.

- Ye

-

ux

l_

Yeux --Y-e-ux--,--Y-e-ux-- ---Y-e-ux-

clairs foncés clairs foncés clairs 1 Yeux

foncés H / F

L �

i F I H I F I H-l-F

G- ,

F I H ;

, - 1 -

1-

- , - -- 0

1 --:--:

42,9 38,0 41,0 5 2,6 8,1 5 ,2 1 ,5 2,8 0,7

45,7 37,0 41,0 50,2 10,6 7 ,9 1,8 2,9 0,4 1 ,0 0,4 1,0 B 404 147 41,3 34,0 40,8 5 7,8 1 2,1 9,5 5,2 1 6,8 0,2 6,8 0,2 2,0 T:.1

1

2 -

:_ _;

�_

_9 _;

_�_: _;

_:�

_, _;:

_: _:

_ 1

: _!_!:_! __

:_;_:!!-:_!_::_�_!_::-1 __ !_:; __

:_:! _ 1_:_: _ �� 1-�_' _ 7�-o,_5�-:_:!_

1 2 7,8 3 1,0 27,4 32,4 . 28,4 30,6 20,9 25,4 17,3 36,4 40,0 28,6 50,0 20,0 43,3 44,9 45,4 45 ,8 43,4 42,4 42,7 55,9 30,8 54,6 40,0 57,1 40,0 40,0 19,4 15,9 1 8,4 14,9 19,4 1 7,2 21,8 1 2,1 40,4 4,5 10,0 14,3 10,0 30,0 AB

l

9,4 8,3 8,8 6 ,8 1 ll,8

9,7 1 4,7 6,9

1 II,5 4,5

1 10,0 -

1 --

1 10,0

S11k admet qu'il ne i-essart pa.; de oonéliatio-n de ses tableaux.

Néanmoins, en ex:amfoa11t les potu;centages <( concentrés » publiés ci-dessus, nous observons un ou deux faits a xelever.

Les individus du groupe A ont plus fréquemment les cheveux bruns et les yeux clairs, tandis q�, pour le groupe B, c'est le contraire. Notons que les résultats pour l,e groupe O sont contra­

dictoires selon 1e sexe.

Les individus blonds aux yeux clairs sont relativement trop peu nombreux poux qu'on puisse les classer ; notons seulement qu'il semble y en avoir moins dans le groupe O qu'ailleurs.

* * *

5. Juifs du Maroc. - Dans une étude sur les Juifs marocams, Kossovitch et Benoit (.1932) tentaient de trouver une corrélation entre les deux séries de · caractères morphologiques et sanguins.

Après avoir analysé à ces deux points de vue une série de 642 indi­

vidus, Kossovitch dit :

« Nous avons constaté que chez les indiviœus aux yeux clairs, pré­

domine le groupe A, presque dans 500/o des cas ; les groupes B et 0 font 21,40/o chacun, et le groupe AB fait 7 0/0 des 642 individus - hommes et femmes - examinés. »

(23)

22 AL. MANUILA, M .-R. SAUTER, M. VESTEMEANU

Cette oonclusion doit cependant laisser subsister quelque réserve, du fait de la faible valeur statistique du nombre d'analyses.

Parlant de la pigmentation des Juifs examinés, Kossovitch dit :

« Quant à la pigmentation, nous avons constaté sur 642 individus examinés des cheveux clairs dans 1 1 cas, dont 7 présentaient en même temps des yeux clairs ; dans deux cas, Les cheveux ét.aient roux et les yeux clairs ; et dans 24 cas des yeux clairs bleus et gris.

« La pigmentation prédominante des cheveux dans les deux sexes est la teinte foncée ; les yeux sont noirs ou brun foncé et la pigmentation de la peau brunâtre. »

Il est évident qu'on ne peut pas accepter oomme définitifs pareils résultats, basés sur un nombre si minime de sujets.

* * *

6. Marocaines. - Cependant, Kossovitch vérifiait quelques an­

nées plus tard ces premiers résultats par une nouv,elle étude que l'auteur effectuait sur les indigènes du Maroc.

La série de 632 femmes se divisait d'après les groupes sanguins comme suit : A : 217 : 34,40;0,

±

1,9 ; B : I 3 I : 20,80/o ,

±

1,6 ; AB : 25 : 3,90;0 ,

±

o,77 ; 0 : 259 : 40,90,'o ,

±

1,9.

Calculant Ia répartition numérique des sujets présentant la pig­

mentation claire dans les quatre groupes sanguins, Kossovitch trouve :

Groupe sanguin

A B AB 0

Total

-

1

, ;

1

18

8 102 49

Yeux clairs 1

-, O/o 1

Cheveux clairs _ I

N 0/o

26,-5--, ---2-2-- 29,7 1 7,6

48,0 7,9 100 -,

5 31 74

21,6 6,7

100,

Gomme il ressort de ce tableau, la plupart des femmes à pig­

mentation claire appartiennent au groupe O et au groupe A.

=

(24)

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 23

Sachant le nombre des femmes à ooloration claire des cheveux et des yeux dans chaque groupe sanguin, nous avons calculé la propo1·tion des femmes à pigmentation claire dans chaque groupe.

Voici les chiffres obtenus :

O/o

J_

Cheveux clairs Yeux clairs

�-- ---

0 1 1 2,0 1 8,9

A 10,1 1 2,4

B 12,2 13,7

AB 20,0 32,0

Les auteurs ont choisi, comme plus intéressante, la minorité à pigmentation claire, alors que le groupe foncé représente, pour les cheveux, 88,20/o, et pour les yeux, 83,90;0. Cette minorité varie en fonction des groupes sanguins.

Les différences qui ressortent des tableaux, et surtout du premier, sont assez grandes ; cependant, il ne faut pas se risquer à en tirer une conclusion définitive, car les séries ainsi déterminées sont beau­

coup plus petites ( 102 et 74 sujets, répartis en 4 groupes !).

Signalons provisoirement une plus faible proportion de sang A chez les femmes aux cheveux et yeux clairs (29,70;0 et 26,50;0 oontre un pourcentage normal de 34,40/o) et inversément, une diminution du ,pourcentage des femmes à ,pigmentatÎJOn claire à l'inténieur du groupe A : chev,eux, 10,1 o;ooontre pourcentage nor­

mal de 1 1,8 ; yeux, 12,40/o oontr,e 16,r. C'est le groupe O qui présenterait le p'hénomène contraire (nous excluons les données fournies par le groupe AB, représenté par 25 individus).

Si les deux travaux de Kossovitch sur ies Juifs marocains et les indigènes du Maroc s'accordent mal dans les corrélations entre le groupe sanguin et la pigmentation, ils ont pourtant rendu de grands servioes en ouvrant la voie à de nouvelles études et en indiquant une fois de plus que les travaux effectués sur des séries restreintes ne peuvent offrir que des résultats d''attente.

* * *

(25)

2 1 AL. )L-\NUJLA, )1 .-R. SAUTER, M. VESTEMEA:-.lU

7. Ro1ema11ie ( Bess(lrabie). - En Roumanie, les plus grandes recherches sur les corrélations possibles entre la pigmentation et Les groupes sang,uins ont été poursuivies par Olga Necrasov en Bessa­

rabie, dans l,es départements de Soroca, Ratin et Baltzi.

L,: tableau ci-après contient les résultats de ces recherches ( chiffres en o;o) .

oupe o �---

IG, 1 O/ 1 Cheveux clairs

I

Cheveux moyens

I

Cheveux foncés sanguin Yeux : 1 Clairs !Moyens! Foncés Clairs !Moyens: Foncés Clairs !Moyens \ Foncés

1 N 1

1

1 1 1 1 1 1

0 5 2 1 1,9 7,7 2,4 1, 1 8,4 1 ,7 1,7 45,4 29,5

A 665 2,2 9, 8 1,2 0,7 5,1 1 ,6 3,0 50,0 26,1

B 343 3,6 l l,7 2,0 1,4 6,4- 2,9 2,0 4-3,7 24,8

AB 121 1,8 6,6 o,8 1,3 7,4 I ,3 3,3 52,4 25,1

l i 1650 2,3 9,3 1 ,7 1,0 6,6 1 ,8 2,4 47,5 27,1

1

011 peut y constater que les cheveux fo.océ associés aux yeux moyens et aux yeux foncés appartiennent dans une ,proportion di­

minué au groupe B (43,70;0 contre 47 50/o et 24,80/o contre 27, I O/o).

D'autre part, les individus aux cheveux clairs et yeux moyens ont une tendance à appartenir plutôt au groupe B et, dans une plus faible p1,oportion, aux groupes O (7,70/0) et AB ( 6,60;0).

Enfin, il faut encore xemarquer que les cheveux foncés et les yeux moyens sont associés au groupe A (500;0) de même qu'au, groupe AB (52,40/o).

Commentant ces données, l'auteur écrit : « ... Les trois districts composant la Bessarabie du Nord, montrent une certaine augmen­

tation du type purement clair et du �ype aux cheveux laÎl' et aux yeux moyens, pour Soroca et surtout pour Rotin, par rapport à Baltzi. En même temps, on remarque pour ces trois districts une plus grande abondance de ces deux types pigmentaires parmi les individus appartenant au groupe B. Cette augmentation · n'est pour­

tant pas assez significative pour· qu'on pui8se conclure à une corré­

lation bien définie entre ces deux caractères (type clai.r et groupe B), cela d'autant plus que la propriété B du sang se rencontre tout aussi bien chez les aetres types pigmentaires et que, d'autre part, parmi les individus appartenant à ce groupe sérologique, le type aux yeux moyens et aux cheveux foncés est toujours celui qui domine».

(26)

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 25

Et plus loin : « En oonclusion, il faut souligner encore une fois que, malgré 11uelques variations locales, la population du Nord de la Bessarabie, tant au point de vue de la pigmentation qu'au point de vue sérologique, se rattache à la population du reste du payis et spécialement à celle de la Moldavie. C'est seulement à sa position limitrophe, qui favorise mieux les infiltrations étrangères, qu'est due la plus grande fréquenoe du groupe B et son plus grand pour­

centage de blonds. »

* "' *

Avant 1937, P. Râmneantzu et 1. Facaoaru, ava1ent étudié la corrélation des mêmes caractères chez 91 5 Roumains, 508 Hong rois et 484 Sicules.

1

Couleur de l'iris 1 Faible 1 Moyenne 1 Intense

j ---

Nombre total 0

1

29,1 234

l

322

1

359

33,8 3 1 ,5

ROUMAINS 0/o A B 48,3 1 5,4 44,4 14,3 45,4 16,4

1 AB 7,3 7,4 6,7

J

1

1 1

Nombre total 174 143 191

0 28,7 3 1,5 3 1,4

HONGROIS O/o A 48,3 47,5 39,8

B 13,2 14,0 1 7,8

AB 9,8 7,0 1 1 ,0

Nombre total 149 1 150 1 85

0 24,8 28,7 2'1.,7

SICULES ' O/o A 50,3 42,7 47,0

B 14,8 17,3 1 7,3

AB 10,l n,3 13,0

Ces données apportent une nouvelle confirmation aux conclu­

sions des auteurs hollandais et français. On remarque, là aussi, qoo les individus aux yeux bleus appartiennent dans une plus grande proportion au groupe A. Dans leùr conclusion, Râmneantzu et Faoaoaru résument les résultats de la façon suivante : « Nous avons pu observ,er qu'il existe une étroite relation entre la couleur de l'iris et le groupe sanguin chez les populations roumaines, hongroises et

(27)

26 AL. MANUILA, M .-R. SAUTER, M. VESTEMEANU

sicules. Les groupes d'individus aux yeux clairs appartiennent plus fréquemment au groupe A et possèdent une valeur plus élevée de l'indice de Wdlisch que ceux possédant une pigmentation forte.

Cek veut dire que, parmi les populations aux _yeux clairs, l'élément européen peut être trouvé dans une _plus grande ,proportion. »

II. Les groµpes sanguins et les caractères anthropométriques.

1 . Pays-Bas. - Dans leur étude publiée en 1930, M. A. Herwer­

den et Th.

J.

Boele-Nijland, après avoir examiné les groupes sanguins et la pigmentation, ont pu offrir quelques renseignements très précieux sur les r,elations entre l'indice céphalique et les groupes sanguins.

Sur 308 5 étudiants examines, ils ont trouvé : 341 41, 1 O/o dolichocephales ( -76)

1484 48,10;0 mésocéphales (76-81) 1260 40,80/0 brachycéphales (81-)

lnd. céph. Dol ichocéphe les 341 Mésocéphales

1260 Brachycéphales

1 1484 1

,1-____ ::, :_-_N-_-_-_"""1,·,.... ___ -_-0:10:::�_1=---N=---,-l--0 Yo ___ J

N_

J� -

0 A B AB 0 A B AB

155 I I ,O

1 30 10,2

38 1 2,8

18 16,8

45,5

I 1,1

5,3

667 1 47,3 63 7

1 50,2

1 3 8 46,5

42. 39,J

44,9 42,9 9,3 2,8

589 41,7

503 39,6

1 2 1 40,7

4i 43,9

9,6 3,7

Aucune corrélation ne semble exister d·'�près les données atns1 fournies.

La tentative de grouper les caractères :

1) cheveux clairs, yeux bleus et do1ichocéphalie, 2) cheveux noirs, yeux bruns et brachycéphalie, n'a pu apporter aucun rensèignement supplémentaire.

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