Groupe sanguin et pigmentation des cheveux

AL. �IANUILA, M .-n. SAUTER, �I . VESTEMEANU

yeux brun foncé et 777 aux yeux bruns, 14,70/o (c. l. n. de 10_.,360/o) et 42,93 O/o ( c. 1. n. de 34,020;0) appartiennent au groupe A, alors qu,; seulement 6; 590;0 et 28,860/o (c. 1. n. indiquée plus haut) appar­

tiennent au groupe B.

Le groupe O accuse la même diminution, 7,080;0 et 27,670/o, c^omme nous l'avons vu d'ailleurs dan..s le tableau II. a.

Parmi les yeux de couleur mêlée, on trouve une diminution du groupe A jusqu'à 33,450/o (c. l. n. de 43,860/o) et une augmentation du groupe O jusqu'à 61 ,940/o.

Les yeux bleus et bleu clair - en nombre in.suffisant - ont tendance à s'associer au groupe B et à se trouver en faible pro­

portion dans le groupe A.

Le tableau III. a-b ne concerne qu'un petit nombre de sujets.

Cependant, les conclusions confirment entièrement les données des premiers tableaux. Le groupe A (normal, 46,560/o ), associé aux yeux brun foncé (66,660/o) et bruns (58,180/o) se trouve en faible propor­

tion dans les yeux de couleur mêlée et dans une prioportion normale pour les yeux bleus.

Le groupe B (normal, 1 9,370;0) est par contre réduit chez les yeux brun foncé ( 1 2,120;0 et bruns (16,360/o) et en nombre augmenté pour les yeux bleus (33,330/o).

Enfin, pour le groupe 0, les pourcentages peuvent être su­

perposés à ceux dü tableau II. a.

Conclusions : les corrélations effectuées sur trois populations différentes ont relevé une association entre la pigmentation joncée de l'iris et le groupe A d'une part, entre la pigmentation claire et le groupe B de l'autre. Ces résultats sont complètement inattendus.

Ils confirment les conclusions de Olga Necrasov, mais s'accordent mal avec ceux de Kosso.vitch et Râmneantzu.

1'.J.ous ne srturio.ns chercher dès m a 1 n.t.Pn!l n t ^11n.P P v p l ir!l t1on , ma1s estimons que le grand nombre de corrélations effectuées, et le fait que trois populations différentes ont fourni les mêmes résultats, excluent la possibilité d'un artifice dû au hasard.

2. Groupe sanguin et pigmentation des cheveux.

Les tableaux IV, V et VI de la série a et b contiennent des corrélations entre la pigmentation des cheveux et les groupes san­

guins.

a

b

a

b

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 41 TABLEAU IV. -La pigmentation des cheveux et les groupes sanguins

chez 943 Roumains du département de Turda.

TABLEAU V. - La pigmentation des chev,eux et les groupes sanguins chez 2266 Juifs de Bucarest.

a

b

42 AL. MANUILA, M.-R. SAUTER, M. VESTEMEANU

TABLEAU VI. -La pigmentation des che�eux et les groupes sanguins chez 320 Roumains d'au delà du Duiestr.

Les mensurations ont été effectuées avec le colorimètre Fischer­

Saller ^1. tableaux sont contradictoires, les individus aux cheveux clairs et aux cheveux très foncés présentant une tendance à l'association avec le groupe B et accusant une faible proportion du groupe A. Les types de pigmentation fonoée restent normaux.

1 A = très laible , B-.J

=

=

GlHH;PE SANGLilN ET AUTRES CARACTÈRES MOR PHOLOGIQUES 43

Quoique le nombre de sujets examinés soit grand, il semble difficile d'accepter des conclusions aussi paradoxales. Le tableau IV. b pourrait fournir néanmoins une explication.

En effet, on y constate que chez les individus grnupés dans les deux premières catégories, les cheveux clairs sont au nombre de 7 seulement, ceux du type intermédiaire de 79 et ceux de type pig­

mentaire très intense de 70, tandis que la majorité absolue des sujets possède des cheveux foncés et accuse des proportions nor­

males.

Dans le tableau V. a, les 45 individus aux cheveux très clairs appartiennent tous au groupe A, alors que parmi les 204 individus aux cheveux clairs, 91 ont appartenu au groupe A et r r 3 au groupe O. Ceci réalise pour le type « cheveux très clairs » groupe A -le pourcentage de 1000/0.

On doit constater que le nombre de sujets appartenant à cette catégorie n'est pas suffisamment grand, mais d'autre part, il semble difficile d'admettre que même dans ces ciroonstanœs, le hasard ait pu s'arranger à ce que tous les individus appartiennent unique­

ment aux groupes A et B.

Les types pigmentaires intermédiaires gardent les proportions normales, les types foncés semblent être associés au groupe B ( 24,2 3 0/o c. 1. n. de 16,r 90/0).

Le groupe O se trouve en faible proportion (22,960/o c. 1. n.

de 27,750/o). Les types très foncés, peu nombreux ( I I 6), semblent associés au groupe A (60,340/o c. 1. n. de 46,860/o), en même temps le groupe B est un peu rabaissé ( r 7 ,24 0/o).

L'examen du tableau V. b renforce ces observations, en faisant même ressorti� le cara.ctèr,e contradfoto.ire des concl'usiÔns. Le type très clair, accusant pour tous les groupes la proportion de r ,980/o , réalise pom: l e groupe A l a proportion élevée de 4,230/0 .

Le type clair semble, au contraire, associé au groupe O (17,960/0 c. 1. n. de 90/o). Le type intermédiaire paraît être en corrélation avec le groupe B (64,590/o c. 1. n. de 59,480/0).

Le groupe A est à un niveau bas, soit 56,490;0. Le type foncé manifeste des tendances contraires. Le groupe B monte à 30,800/o c l. n. de 24,390;0. Il est à remarquer que les individus appartenant à ces deux catégories sont très nombreux. Enfin, le type très foncé manifeste une fois de plus une tendance contradictoire : asso­

c1at10n avec le groupe A (6,590,io c. 1. n. de 5,1 1 0;0). Le groupe B est diminué (4,590;0).

a

b

AL. )L\NUILA, M.-R. SAUTER, M. VESTEMEANU

Quoique les différences soient quelquefois très grandes - ce qui exclut la possibilité d'un artifice - et quoique le nombre des sujet::; soit aussi très élevé, les contradictions paradoxales offertes par l'examen de 2266 Juifs de Bucarest nous permettent d'affir­

mer que, dans ce cas, aucune corrélation précise ne s,emble exister.

Il est impossible de savoir si les corrélations paradoxales trouvées sont dues au fait que les Juifs examinés représentent un mélange de plusieurs races et nationalités, ou bien si elles sont !',expression d'une réalité valable aussi pour d'autres groupes humains.

Dans le tableau VI. a-b, les 320 sujets examinés n'ont pas non plus apporté de oonclusions nettes. L'examen des deux tableaux démontre la même confusion dans les relations.

Considérant d'autre part que le nombre des sujets est trop petit, nous croyons qu'un commentaire devient inutile.

Conclusions : Aucune corrélation ne semble exister entre la

a

b

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES 45

Il .faut observer que presque la totalité des suj1ets appartient au type à cheveux lisses et accu.se la proportion normale pour les groupes sanguins.

Les individus possédant d'autres formes de cheveux sont trop peu nombreux pour permettre d'accepter comme valables les autres conclusions du tableau.

a

Les types dolichocéphales présentent une proportion accrue du groupe A et B (51,280;0 c. 1. n. de 47,290;0 ; et 20,50⁰/⁰ c. l. n. de

a

b

GROUPE SANGUIN ET AUTRES CARACTÈRES l\IORPHOLOGIQUES 4 7 16,79°/o). Le groupe O révèle une faible proportion (23,070/o c. l. n.

de 29,760;0.

Les types mésocéphales et brachycéphales, les plus nombreux, ne manifestent aucune tendance, sinon la diminution du groupe A (25,750/o c. l. n. de 29,760/o). Les ultra-brachycéphales, peu nom­

breux, ont le groupe A légèr-ement augmenté (48,380/o c. 1. n. de 47.290/o) et le groupe B diminué (11,290;0 c. l. n. de 16,290/o).

L'examen du tableau IX. b confirme ces affirmations.

Dans le tableau X. a, la dolichocéphalie semble associée au groupe A et la brachycéphalie, légèrement, au groupe B (A

=

43,450/o c. 1. n. de 46,560/o ; B 20,120;0 c. l. n. de 19,370;0.

Cependant, le nombre des. sujets est insuffisant pour nous fournir des renseignements valables.

Concbusions : Aucune corrélation. Une faible tendance d'asso­

ciation entre le gmupe A et la dolichocéphalie d'une part, et le groupe B et la brachycéphalie d'autre part, est révélée par certains chiffres, mais ceux-ci sont insuffisants pour offrir par eux-mêmes plus qu'une indication provisoire.